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Reçu aujourd’hui — 28 novembre 2025

Pour ChatGPT, donner l’heure reste plus compliqué que de disserter sur la physique quantique

27 novembre 2025 à 22:15

ChatGPT et les autres LLM ont inclus récemment une fonction qui manquait étonnamment à ces chatbots : étrangement, ils étaient totalement incapables de donner correctement l’heure qu’il était avec précision. L’ajout de cette fonction temporelle, si elle paraît mineure, engage pourtant des changements et évolutions bien plus importants qu’on ne le pense à première vue.

Pas forcément besoin d’une montre de luxe pour ça, mais ironiquement, une bonne vieille montre mécanique est plus fiable qu’un LLM pour donner l’heure... Image Grand Seiko.

À force d’en parler comme d’un « assistant intelligent », on finissait presque par oublier un détail embarrassant : jusqu’à récemment, ChatGPT ne savait pas quel jour on était. Il pouvait disserter sur la théorie de la relativité, mais était incapable de dire si votre rendez‑vous de demain avait déjà eu lieu. L’illusion tenait tant qu’on restait dans les généralités. Dès que la conversation se rapprochait un peu trop du réel, elle se fissurait : l’IA vivait dans un passé figé, et vous dans le présent.

L’ajout de la date et de l’heure en temps réel vient colmater cette fissure apparente, comme rappelé par TheVerge. Tout à coup, le chatbot peut répondre à « on est quel jour ? » sans partir en vol plané. Il peut vous aider à organiser votre soirée sans confondre hier, aujourd’hui et demain. Techniquement, ce n’est qu’un signal de plus qu’on lui injecte. Symboliquement, c’est autre chose : on ne discute plus seulement avec un modèle statistique, mais avec un système branché sur un flux, même minuscule, de réalité. Au final, sans ce petit ajout qui paraît insignifiant, pas de Siri vous aidant à organiser tous vos rendez-vous, vos trajets, vos appels... rien de ce que propose la démonstration de la WWDC 2024 depuis supprimée par Apple n’est possible sans un repère temporel exact dans l’IA, chose qui n’était pas vraiment implémentée jusqu’à récemment.

Un anniversaire très chargé, la bascule à l’OLED et Gemini sous le capot : la semaine Apple

Un anniversaire très chargé, la bascule à l’OLED et Gemini sous le capot : la semaine Apple

Ce petit branchement ouvre des portes très banales, donc essentielles. La to‑do list du matin, le mail à envoyer « avant ce soir », le rappel pour ne pas rater le train de 18 h 12 : tout ce qui suppose un minimum de synchronisation avec le temps devient soudain crédible. Avant, le modèle simulait la compréhension de ces contraintes ; maintenant, il peut les ancrer dans une horloge commune avec l’utilisateur. Le gain n’est pas spectaculaire comme une démo vidéo, mais il change la texture du quotidien: moins de réponses hors‑sol, moins de dialogues où l’on se surprend à expliquer le calendrier à son « assistant ».

Évidemment, ce réveil temporel a ses limites. Connaître l’heure ne donne pas magiquement accès au monde. Savoir qu’il est 21 h 35 ne dit rien de l’état d’une élection en cours ou de la météo dehors. Le risque, c’est que la précision sur le temps donne l’illusion d’une précision sur tout le reste. Si le chatbot sait que l’on est jeudi soir, pourquoi ne saurait‑il pas aussi ce qui vient de se passer « à l’instant » ? La tentation de surinterpréter cette petite capacité est forte, alors qu’elle repose toujours sur la même mécanique: un modèle doué pour la langue, pas pour la perception.

L’intégration de Gemini à Siri pourrait changer la donne pour les utilisateurs des services Google

L’intégration de Gemini à Siri pourrait changer la donne pour les utilisateurs des services Google

Ce qui se joue derrière cette mise à jour, c’est le contrat implicite entre l’IA et son utilisateur. Pendant des années, le discours officiel expliquait qu’un modèle était « figé » à une date de coupe de données, comme un livre dont on connaît la dernière page. En lui donnant accès à l’heure, puis à d’autres signaux, on fabrique peu à peu une créature hybride : un texte figé, augmenté par des bribes de présent. L’assistant devient moins un oracle enfermé dans ses archives qu’un logiciel qui improvise à partir d’un décor mis à jour en temps réel, et peut venir en aide à son utilisateur en proposant des solutions adaptées à l’instant « t ».

Preuve de la complexité de la chose, Google dans les pages de programmation liées à Gemini conseille fortement aux développeurs de rechercher l’heure système locale, plutôt que de la récupérer en interne sur les serveurs du LLM. Procéder ainsi limite les erreurs temporelles dues à des interprétations erronées du LLM, en allant chercher l’information sûre sur des serveurs ou dans des fonctions qui sont faites précisément pour une chose et une seule : donner l’heure exacte.

On peut se réjouir de ce mouvement : pour une fois, la nouveauté ne tient pas à un score de benchmark, mais à quelque chose de concret pour les gens qui n’ont jamais prononcé le mot « paramètre ». On peut aussi y voir un avant‑goût de ce qui attend l’IA grand public : des modèles reliés à l’heure, puis au calendrier, puis au compte bancaire, puis aux appareils domestiques, jusqu’à ce qu’il devienne difficile de dire où s’arrête la simple commodité et où commence la délégation massive. Pour l’instant, ChatGPT sait seulement que le temps passe. C’est déjà beaucoup, parce que c’est exactement ce que les plateformes passent leur temps à oublier, et probablement ce qui rend si difficile la création de ce Siri omniscient qu’Apple a vanté un peu trop vite dans sa présentation il y a un an et demi.

Reçu hier — 27 novembre 2025

Pour ChatGPT, donner l’heure reste plus compliqué que de disserter sur la physique quantique

27 novembre 2025 à 22:15

ChatGPT et les autres LLM ont inclus récemment une fonction qui manquait étonnamment à ces chatbots : étrangement, ils étaient totalement incapables de donner correctement l’heure qu’il était avec précision. L’ajout de cette fonction temporelle, si elle paraît mineure, engage pourtant des changements et évolutions bien plus importants qu’on ne le pense à première vue.

Pas forcément besoin d’une montre de luxe pour ça, mais ironiquement, une bonne vieille montre mécanique est plus fiable qu’un LLM pour donner l’heure... Image Grand Seiko.

À force d’en parler comme d’un « assistant intelligent », on finissait presque par oublier un détail embarrassant : jusqu’à récemment, ChatGPT ne savait pas quel jour on était. Il pouvait disserter sur la théorie de la relativité, mais était incapable de dire si votre rendez‑vous de demain avait déjà eu lieu. L’illusion tenait tant qu’on restait dans les généralités. Dès que la conversation se rapprochait un peu trop du réel, elle se fissurait : l’IA vivait dans un passé figé, et vous dans le présent.

L’ajout de la date et de l’heure en temps réel vient colmater cette fissure apparente, comme rappelé par TheVerge. Tout à coup, le chatbot peut répondre à « on est quel jour ? » sans partir en vol plané. Il peut vous aider à organiser votre soirée sans confondre hier, aujourd’hui et demain. Techniquement, ce n’est qu’un signal de plus qu’on lui injecte. Symboliquement, c’est autre chose : on ne discute plus seulement avec un modèle statistique, mais avec un système branché sur un flux, même minuscule, de réalité. Au final, sans ce petit ajout qui paraît insignifiant, pas de Siri vous aidant à organiser tous vos rendez-vous, vos trajets, vos appels... rien de ce que propose la démonstration de la WWDC 2024 depuis supprimée par Apple n’est possible sans un repère temporel exact dans l’IA, chose qui n’était pas vraiment implémentée jusqu’à récemment.

Un anniversaire très chargé, la bascule à l’OLED et Gemini sous le capot : la semaine Apple

Un anniversaire très chargé, la bascule à l’OLED et Gemini sous le capot : la semaine Apple

Ce petit branchement ouvre des portes très banales, donc essentielles. La to‑do list du matin, le mail à envoyer « avant ce soir », le rappel pour ne pas rater le train de 18 h 12 : tout ce qui suppose un minimum de synchronisation avec le temps devient soudain crédible. Avant, le modèle simulait la compréhension de ces contraintes ; maintenant, il peut les ancrer dans une horloge commune avec l’utilisateur. Le gain n’est pas spectaculaire comme une démo vidéo, mais il change la texture du quotidien: moins de réponses hors‑sol, moins de dialogues où l’on se surprend à expliquer le calendrier à son « assistant ».

Évidemment, ce réveil temporel a ses limites. Connaître l’heure ne donne pas magiquement accès au monde. Savoir qu’il est 21 h 35 ne dit rien de l’état d’une élection en cours ou de la météo dehors. Le risque, c’est que la précision sur le temps donne l’illusion d’une précision sur tout le reste. Si le chatbot sait que l’on est jeudi soir, pourquoi ne saurait‑il pas aussi ce qui vient de se passer « à l’instant » ? La tentation de surinterpréter cette petite capacité est forte, alors qu’elle repose toujours sur la même mécanique: un modèle doué pour la langue, pas pour la perception.

L’intégration de Gemini à Siri pourrait changer la donne pour les utilisateurs des services Google

L’intégration de Gemini à Siri pourrait changer la donne pour les utilisateurs des services Google

Ce qui se joue derrière cette mise à jour, c’est le contrat implicite entre l’IA et son utilisateur. Pendant des années, le discours officiel expliquait qu’un modèle était « figé » à une date de coupe de données, comme un livre dont on connaît la dernière page. En lui donnant accès à l’heure, puis à d’autres signaux, on fabrique peu à peu une créature hybride : un texte figé, augmenté par des bribes de présent. L’assistant devient moins un oracle enfermé dans ses archives qu’un logiciel qui improvise à partir d’un décor mis à jour en temps réel, et peut venir en aide à son utilisateur en proposant des solutions adaptées à l’instant « t ».

Preuve de la complexité de la chose, Google dans les pages de programmation liées à Gemini conseille fortement aux développeurs de rechercher l’heure système locale, plutôt que de la récupérer en interne sur les serveurs du LLM. Procéder ainsi limite les erreurs temporelles dues à des interprétations erronées du LLM, en allant chercher l’information sûre sur des serveurs ou dans des fonctions qui sont faites précisément pour une chose et une seule : donner l’heure exacte.

On peut se réjouir de ce mouvement : pour une fois, la nouveauté ne tient pas à un score de benchmark, mais à quelque chose de concret pour les gens qui n’ont jamais prononcé le mot « paramètre ». On peut aussi y voir un avant‑goût de ce qui attend l’IA grand public : des modèles reliés à l’heure, puis au calendrier, puis au compte bancaire, puis aux appareils domestiques, jusqu’à ce qu’il devienne difficile de dire où s’arrête la simple commodité et où commence la délégation massive. Pour l’instant, ChatGPT sait seulement que le temps passe. C’est déjà beaucoup, parce que c’est exactement ce que les plateformes passent leur temps à oublier, et probablement ce qui rend si difficile la création de ce Siri omniscient qu’Apple a vanté un peu trop vite dans sa présentation il y a un an et demi.

L’UE pourrait pousser Apple à reprendre son projet de surveillance des contenus pédopornographiques

27 novembre 2025 à 21:15

Il y a maintenant quelques années, en 2021, Apple annonçait l’implantation à venir d’un système de détection des contenus pédopornographiques, autrement appelés CSAM chez les anglo-saxons (pour Child Sexual Abuse Material), avant de revenir sur sa décision suite au tollé provoqué par les défenseurs de la vie privée, y voyant une atteinte majeure à celle-ci. Quatre ans plus tard, il est possible qu’Apple doive revenir à cette solution, à la demande de l’Union européenne.

Le Conseil de l’Europe. Image Wikipedia, CC BY 3.0.

L’affaire avait fait grand bruit à l’époque : afin de prévenir l’utilisation de médias, que ce soit images, vidéos ou autres pouvant présenter des abus sexuels sur mineur, Apple a indiqué avoir mis au point un système les traquant non seulement sur iCloud, mais aussi sur les appareils de l’utilisateur. Pour ce faire, le système comparait la photo ou la vidéo avec une base de données du NCMEC (National Center for Missing and Exploited Children, ou centre national pour les enfants disparus ou exploités), une ONG spécialisée dans la lutte contre la traite d’êtres humains.

Sur la défensive, Apple justifie l’abandon de son projet de détection des contenus pédopornographiques

Sur la défensive, Apple justifie l’abandon de son projet de détection des contenus pédopornographiques

Si un contenu était découvert, il ne déclenchait pas forcément une alerte immédiate, mais l’usage répété de tels contenus remontait les informations aux autorités, afin que celles-ci puissent décider d’une enquête sur l’individu soupçonné, après vérification manuelle pour éviter tout faux-positif. Apple a bien tenté de défendre sa position, mais peine perdue : la levée de bouclier pour défendre le droit à la vie privée a été tel qu’elle a dû faire machine arrière, et abandonner son projet en 2023. En 2024, la position d’Apple avait d’ailleurs fait un 180 degrés total : l’Australie, indiquant vouloir mettre en place ce type de surveillance, s’est vue opposer un refus par Apple, jugeant une telle proposition démesurée face aux risques pour la vie privée des utilisateurs :

L’analyse de contenus spécifiques ouvre la voie à une surveillance de masse des communications et des systèmes de stockage qui contiennent des données relatives aux aspects les plus privés de la vie de nombreux Australiens. De telles capacités, comme l’enseigne l’histoire, finiront inévitablement par s’étendre à d’autres types de contenus (images, vidéos, textes ou audio) et à d’autres catégories de contenus.

La position est donc claire : hors de question d’implanter une backdoor permettant à un quelconque gouvernement de vérifier le contenu des utilisateurs, sous quelque prétexte que ce soit.

L’Union européenne voudrait, avant de revenir sur son projet

Cependant, l’idée n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd : l’Union européenne l’a reprise à son compte peu de temps après, dans un projet imposant aux géants de la tech de scanner automatiquement les contenus stockés et échangés sur leurs serveurs pour y chercher des contenus pédopornographiques. Si entre temps les associations de défense de la vie privée ont réussi à faire revenir l’UE à la raison, l’idée n’a cependant pas totalement été enterrée.

Comme le rapporte Euractiv, les discussions ont continué, et le Conseil est arrivé à un consensus sur la méthode à utiliser : si dans un premier temps l’idée était de forcer les entreprises de la tech à implémenter des méthodes de recherche automatique de contenu à caractère pédopornographique sur les ordinateurs et services cloud, la nouvelle version du texte ne leur force plus la main. Cependant, la possibilité reste ouverte, et chaque entreprise pourra la mettre en place, si elle le juge nécessaire pour satisfaire les exigences de lutte contre la pédocriminalité.

Si le projet doit encore passer la validation du Parlement européen, il a cependant passé une étape importante, pouvant ouvrir la porte à une loi d’ici quelques mois. Si les ONG de protection de la vie privée resteront sur leurs gardes, elles devront lutter contre toute une part de législateurs comme Peter Hummelgaard, ministre danois de la justice, pour qui ce projet est le bienvenu :

Je suis heureux que les membres du conseil soient parvenus à un accord pour aller de l’avant [...] chaque année, des millions de fichiers pédopornographiques sont partagés.

Alors, lutter contre la pédocriminalité, ou préserver à tout prix la vie privée ? Si en 2021 le choix semblait évident pour une majorité, est-ce toujours le cas aujourd’hui ?

L’UE pourrait pousser Apple à reprendre son projet de surveillance des contenus pédopornographiques

27 novembre 2025 à 21:15

Il y a maintenant quelques années, en 2021, Apple annonçait l’implantation à venir d’un système de détection des contenus pédopornographiques, autrement appelés CSAM chez les anglo-saxons (pour Child Sexual Abuse Material), avant de revenir sur sa décision suite au tollé provoqué par les défenseurs de la vie privée, y voyant une atteinte majeure à celle-ci. Quatre ans plus tard, il est possible qu’Apple doive revenir à cette solution, à la demande de l’Union européenne.

Le Conseil de l’Europe. Image Wikipedia, CC BY 3.0.

L’affaire avait fait grand bruit à l’époque : afin de prévenir l’utilisation de médias, que ce soit images, vidéos ou autres pouvant présenter des abus sexuels sur mineur, Apple a indiqué avoir mis au point un système les traquant non seulement sur iCloud, mais aussi sur les appareils de l’utilisateur. Pour ce faire, le système comparait la photo ou la vidéo avec une base de données du NCMEC (National Center for Missing and Exploited Children, ou centre national pour les enfants disparus ou exploités), une ONG spécialisée dans la lutte contre la traite d’êtres humains.

Sur la défensive, Apple justifie l’abandon de son projet de détection des contenus pédopornographiques

Sur la défensive, Apple justifie l’abandon de son projet de détection des contenus pédopornographiques

Si un contenu était découvert, il ne déclenchait pas forcément une alerte immédiate, mais l’usage répété de tels contenus remontait les informations aux autorités, afin que celles-ci puissent décider d’une enquête sur l’individu soupçonné, après vérification manuelle pour éviter tout faux-positif. Apple a bien tenté de défendre sa position, mais peine perdue : la levée de bouclier pour défendre le droit à la vie privée a été tel qu’elle a dû faire machine arrière, et abandonner son projet en 2023. En 2024, la position d’Apple avait d’ailleurs fait un 180 degrés total : l’Australie, indiquant vouloir mettre en place ce type de surveillance, s’est vue opposer un refus par Apple, jugeant une telle proposition démesurée face aux risques pour la vie privée des utilisateurs :

L’analyse de contenus spécifiques ouvre la voie à une surveillance de masse des communications et des systèmes de stockage qui contiennent des données relatives aux aspects les plus privés de la vie de nombreux Australiens. De telles capacités, comme l’enseigne l’histoire, finiront inévitablement par s’étendre à d’autres types de contenus (images, vidéos, textes ou audio) et à d’autres catégories de contenus.

La position est donc claire : hors de question d’implanter une backdoor permettant à un quelconque gouvernement de vérifier le contenu des utilisateurs, sous quelque prétexte que ce soit.

L’Union européenne voudrait, avant de revenir sur son projet

Cependant, l’idée n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd : l’Union européenne l’a reprise à son compte peu de temps après, dans un projet imposant aux géants de la tech de scanner automatiquement les contenus stockés et échangés sur leurs serveurs pour y chercher des contenus pédopornographiques. Si entre temps les associations de défense de la vie privée ont réussi à faire revenir l’UE à la raison, l’idée n’a cependant pas totalement été enterrée.

Comme le rapporte Euractiv, les discussions ont continué, et le Conseil est arrivé à un consensus sur la méthode à utiliser : si dans un premier temps l’idée était de forcer les entreprises de la tech à implémenter des méthodes de recherche automatique de contenu à caractère pédopornographique sur les ordinateurs et services cloud, la nouvelle version du texte ne leur force plus la main. Cependant, la possibilité reste ouverte, et chaque entreprise pourra la mettre en place, si elle le juge nécessaire pour satisfaire les exigences de lutte contre la pédocriminalité.

Si le projet doit encore passer la validation du Parlement européen, il a cependant passé une étape importante, pouvant ouvrir la porte à une loi d’ici quelques mois. Si les ONG de protection de la vie privée resteront sur leurs gardes, elles devront lutter contre toute une part de législateurs comme Peter Hummelgaard, ministre danois de la justice, pour qui ce projet est le bienvenu :

Je suis heureux que les membres du conseil soient parvenus à un accord pour aller de l’avant [...] chaque année, des millions de fichiers pédopornographiques sont partagés.

Alors, lutter contre la pédocriminalité, ou préserver à tout prix la vie privée ? Si en 2021 le choix semblait évident pour une majorité, est-ce toujours le cas aujourd’hui ?

Reçu avant avant-hier

L’Anses conclut à une absence de lien causal entre téléphonie mobile et cancer, tout en rappelant les bonnes pratiques

26 novembre 2025 à 22:15

Depuis 2011, une question reste en suspens, comme une épée de Damoclès au-dessus de tous les utilisateurs de téléphones mobiles (et même les non-utilisateurs, ceux-ci baignant dans les ondes des premiers et des antennes-relais) : l’OMS a en effet classé depuis le 31 mars 2011 les ondes utilisées par la téléphonie mobile en « cancérigènes probables », indiquant ainsi qu’elle n’avait pas la certitude d’une innocuité totale de ce moyen de communication. Si depuis les études sur le sujet s’amoncellent, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a tranché, dans une mise à jour de ses propres travaux.

Image Huawei.

En effet, l’agence a rendu un rapport collectif compilant les résultats de toutes les études qu’elle a consultées et considérées comme assez sérieuses pour être prises en compte, et le résultat a de quoi faire pousser un « ouf » de soulagement pour les utilisateurs de smartphones et autres téléphones mobiles : l’agence en conclut que les données accumulées depuis 2011 ne permettent pas d’identifier un lien entre le développement de pathologies cancéreuses et l’exposition à des radiofréquences, y compris dans des cas d’exposition où la source est très proche du cerveau, comme c’est le cas avec un téléphone mobile.

Pour ce faire, les experts ont suivi la méthode du CIRC, comme le note Le Monde, et ont classé les études suivant trois types d’éléments : les mécanismes biologiques, les études sur les animaux de laboratoire, et les études épidémiologiques sur les humains.

Si en 2013 l’Anses classait encore les ondes des téléphones mobiles comme ayant un effet « limité » sur les tumeurs cérébrales, plus d’un millier d’études et plus de dix ans plus tard, cette possibilité a donc été éliminée par les experts. Certaines études indiquent bien des effets nuisibles sur les cellules, mais les résultats ne sont pas cohérents entre l’observation in vitro et celle in vivo, venant remettre en cause les conclusions de celles-ci.

La 5G est-elle dangereuse ?

La 5G est-elle dangereuse ?

Sur le collège de 15 scientifiques réunis pour apporter une réponse à la question de l’effet de la téléphonie mobile sur le vivant, un seul a émis une opinion divergente, indiquant que selon lui un lien causal avec des effets sur le cerveau est possible, sans pouvoir l’affirmer avec certitude. Concernant tous les autres organes, le groupe est unanime, et indique qu’aucun effet n’a été observé.

Pourquoi la 5G fait-elle polémique ?

Pourquoi la 5G fait-elle polémique ?

Si ces conclusions ont le mérite d’être rassurantes, et éloignent le spectre d’un risque sanitaire venant des ondes des téléphones mobiles, l’Anses rappelle cependant que les connaissances de la science ne sont pas figées, et que des études sur le sujet restent en cours, et d’autres viendront s’ajouter par la suite, pouvant confirmer ou infirmer les résultats actuels. Le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer), entre autres, doit lui aussi apporter ses conclusions sur le sujet en 2029. L’un des plus grands points de doute reste ainsi le rôle des ondes sur la fertilité masculine, et l’Anses pourrait creuser cette question dans les mois et années à venir. En attendant, l’agence rappelle tout de même ces quelques règles de bon sens sur l’usage d’un smartphone :

  • privilégier un usage modéré ;
  • favoriser les dispositifs éloignant le téléphone du corps, comme les écouteurs, ou l’usage du haut-parleur ;
  • privilégier les connexions de bonne qualité, notamment le Wi-Fi en intérieur.

L’Anses conclut à une absence de lien causal entre téléphonie mobile et cancer, tout en rappelant les bonnes pratiques

26 novembre 2025 à 22:15

Depuis 2011, une question reste en suspens, comme une épée de Damoclès au-dessus de tous les utilisateurs de téléphones mobiles (et même les non-utilisateurs, ceux-ci baignant dans les ondes des premiers et des antennes-relais) : l’OMS a en effet classé depuis le 31 mars 2011 les ondes utilisées par la téléphonie mobile en « cancérigènes probables », indiquant ainsi qu’elle n’avait pas la certitude d’une innocuité totale de ce moyen de communication. Si depuis les études sur le sujet s’amoncellent, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a tranché, dans une mise à jour de ses propres travaux.

Image Huawei.

En effet, l’agence a rendu un rapport collectif compilant les résultats de toutes les études qu’elle a consultées et considérées comme assez sérieuses pour être prises en compte, et le résultat a de quoi faire pousser un « ouf » de soulagement pour les utilisateurs de smartphones et autres téléphones mobiles : l’agence en conclut que les données accumulées depuis 2011 ne permettent pas d’identifier un lien entre le développement de pathologies cancéreuses et l’exposition à des radiofréquences, y compris dans des cas d’exposition où la source est très proche du cerveau, comme c’est le cas avec un téléphone mobile.

Pour ce faire, les experts ont suivi la méthode du CIRC, comme le note Le Monde, et ont classé les études suivant trois types d’éléments : les mécanismes biologiques, les études sur les animaux de laboratoire, et les études épidémiologiques sur les humains.

Si en 2013 l’Anses classait encore les ondes des téléphones mobiles comme ayant un effet « limité » sur les tumeurs cérébrales, plus d’un millier d’études et plus de dix ans plus tard, cette possibilité a donc été éliminée par les experts. Certaines études indiquent bien des effets nuisibles sur les cellules, mais les résultats ne sont pas cohérents entre l’observation in vitro et celle in vivo, venant remettre en cause les conclusions de celles-ci.

La 5G est-elle dangereuse ?

La 5G est-elle dangereuse ?

Sur le collège de 15 scientifiques réunis pour apporter une réponse à la question de l’effet de la téléphonie mobile sur le vivant, un seul a émis une opinion divergente, indiquant que selon lui un lien causal avec des effets sur le cerveau est possible, sans pouvoir l’affirmer avec certitude. Concernant tous les autres organes, le groupe est unanime, et indique qu’aucun effet n’a été observé.

Pourquoi la 5G fait-elle polémique ?

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Si ces conclusions ont le mérite d’être rassurantes, et éloignent le spectre d’un risque sanitaire venant des ondes des téléphones mobiles, l’Anses rappelle cependant que les connaissances de la science ne sont pas figées, et que des études sur le sujet restent en cours, et d’autres viendront s’ajouter par la suite, pouvant confirmer ou infirmer les résultats actuels. Le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer), entre autres, doit lui aussi apporter ses conclusions sur le sujet en 2029. L’un des plus grands points de doute reste ainsi le rôle des ondes sur la fertilité masculine, et l’Anses pourrait creuser cette question dans les mois et années à venir. En attendant, l’agence rappelle tout de même ces quelques règles de bon sens sur l’usage d’un smartphone :

  • privilégier un usage modéré ;
  • favoriser les dispositifs éloignant le téléphone du corps, comme les écouteurs, ou l’usage du haut-parleur ;
  • privilégier les connexions de bonne qualité, notamment le Wi-Fi en intérieur.

Orange et Sosh font grimper leurs frais de résiliation internet fixe

26 novembre 2025 à 21:35

Les frais de résiliation, souvent pris en charge par l’opérateur qui vous récupère après le départ de votre fournisseur précédent, ont longtemps été limités à 50 €. De cette manière, quel que soit l’opérateur choisi, celui-ci couvrant souvent jusqu’à 50 € de prise en charge de frais de résiliation, celle-ci était indolore pour l’utilisateur final. Il semble que la trêve soit finie entre les FAI.

En effet, Orange a mis à jour ses conditions de vente au 20 novembre, ainsi que celles de son opérateur « low-cost » Sosh. L’agrume n’est pas le premier à initier cette augmentation, Free ayant déjà sauté le pas dès le mois de février, en faisant passer la résiliation de 49 € à 59 €, suivi deux mois plus tard de SFR (de 49 € à 59 €, comme Free) et Bouygues Telecom, ce dernier atteignant les 69 €.

Free augmente les frais de résiliation pour ses box Internet

Free augmente les frais de résiliation pour ses box Internet

Orange rejoint donc la décision de ses camarades, en faisant passer ses frais de résiliation de 50 € à 60 €. Le changement, s’il n’est pas trop douloureux pour les clients (après tout, on ne résilie pas une offre internet tous les mois, et les frais de résiliation sont en grande partie pris en charge par le nouvel opérateur vous accueillant), marque toutefois un changement dans la politique des opérateurs, à rapprocher possiblement des concentrations à venir dans le milieu : le probable passage à trois opérateurs à venir vient perturber la paix relative entre les concurrents.

RED et SFR augmentent à leur tour les frais de résiliation de leurs box Internet

RED et SFR augmentent à leur tour les frais de résiliation de leurs box Internet

Niveau prise en charge des frais, les choses n’ont pas changé : Orange reste le plus généreux, avec jusqu’à 150 € de frais de résiliation remboursés, suivi par Free et SFR avec 100 €, et Bouygues ferme la marche avec 50 €. L’offre de remboursement de ce dernier ne couvrira donc plus complètement les frais demandés par ses concurrents en cas de passage chez Bouygues Telecom.

Orange et Sosh font grimper leurs frais de résiliation internet fixe

26 novembre 2025 à 21:35

Les frais de résiliation, souvent pris en charge par l’opérateur qui vous récupère après le départ de votre fournisseur précédent, ont longtemps été limités à 50 €. De cette manière, quel que soit l’opérateur choisi, celui-ci couvrant souvent jusqu’à 50 € de prise en charge de frais de résiliation, celle-ci était indolore pour l’utilisateur final. Il semble que la trêve soit finie entre les FAI.

En effet, Orange a mis à jour ses conditions de vente au 20 novembre, ainsi que celles de son opérateur « low-cost » Sosh. L’agrume n’est pas le premier à initier cette augmentation, Free ayant déjà sauté le pas dès le mois de février, en faisant passer la résiliation de 49 € à 59 €, suivi deux mois plus tard de SFR (de 49 € à 59 €, comme Free) et Bouygues Telecom, ce dernier atteignant les 69 €.

Free augmente les frais de résiliation pour ses box Internet

Free augmente les frais de résiliation pour ses box Internet

Orange rejoint donc la décision de ses camarades, en faisant passer ses frais de résiliation de 50 € à 60 €. Le changement, s’il n’est pas trop douloureux pour les clients (après tout, on ne résilie pas une offre internet tous les mois, et les frais de résiliation sont en grande partie pris en charge par le nouvel opérateur vous accueillant), marque toutefois un changement dans la politique des opérateurs, à rapprocher possiblement des concentrations à venir dans le milieu : le probable passage à trois opérateurs à venir vient perturber la paix relative entre les concurrents.

RED et SFR augmentent à leur tour les frais de résiliation de leurs box Internet

RED et SFR augmentent à leur tour les frais de résiliation de leurs box Internet

Niveau prise en charge des frais, les choses n’ont pas changé : Orange reste le plus généreux, avec jusqu’à 150 € de frais de résiliation remboursés, suivi par Free et SFR avec 100 €, et Bouygues ferme la marche avec 50 €. L’offre de remboursement de ce dernier ne couvrira donc plus complètement les frais demandés par ses concurrents en cas de passage chez Bouygues Telecom.

Pour les 35 ans de la Super Nintendo, la console a été intégrée... dans une paire de Nike Air Max

26 novembre 2025 à 20:30

Il y a 35 ans cette année sortait la Super Nintendo, connue aussi sous le nom Super Famicom dans son pays d’origine. Si les plus jeunes n’en ont entendu parler que par leurs aînés, ces derniers auront passé des heures à jouer à Super Mario et autres titres rentrés dans la légende, que ce soit sur leur propre console ou sur celle de leurs amis. Le designer Gustavo Bonzanini a décidé de rendre hommage à la console de Nintendo en la mixant avec une autre icône des années 90, la fameuse Nike Air Max, comme le rapporte TheVerge.

Brancher des RCA sur une Air Max, celle-là fallait l’imaginer. Image Gustavo Bonzanini.

Gros souci pour la réussite du projet, la cartouche : étant donné la taille des jeux de l’époque, impossible de faire rentrer ça dans une basket standard. L’exercice de style étant plutôt un hommage qu’un mod en bonne et due forme, le designer s’est replié sur un Raspberry Pi Zéro W, largement assez puissant pour les jeux de la SNES, et intégrable sans trop de difficultés dans un environnement exigu.

En fait, il y a tellement de place que Bonzanini a pu caser dans sa chaussure de jeu une batterie donnant une autonomie de 30 minutes, et un convertisseur HDMI vers analogique, afin de laisser dépasser de jolis borniers RCA (ou Cinch, suivant votre goût) de la languette, donnant ainsi une touche totalement rétro et crédible pour les années 90 à ses baskets !

Ça donne envie de se faire une partie... Image Gustavo Bonzanini.

Baptisées AIR SNES, elles sont accompagnées d’une manettes originale de la console, juste modifiée afin de supprimer le fil. Ceci a été fait grâce à un mod 8bitDo, permettant ainsi d’utiliser une manette d’origine plutôt qu’une copie récente. Malheureusement, après avoir fait baver tous les nostalgiques vient la mauvaise nouvelle : ces baskets resteront un exercice de style, rendant hommage à deux icônes des années 90. C’est un exemplaire unique, et aucune commercialisation n’est prévue. Mais rien ne vous empêche de tenter de faire une réplique, tous les éléments sont là !

Pour les 35 ans de la Super Nintendo, la console a été intégrée... dans une paire de Nike Air Max

26 novembre 2025 à 20:30

Il y a 35 ans cette année sortait la Super Nintendo, connue aussi sous le nom Super Famicom dans son pays d’origine. Si les plus jeunes n’en ont entendu parler que par leurs aînés, ces derniers auront passé des heures à jouer à Super Mario et autres titres rentrés dans la légende, que ce soit sur leur propre console ou sur celle de leurs amis. Le designer Gustavo Bonzanini a décidé de rendre hommage à la console de Nintendo en la mixant avec une autre icône des années 90, la fameuse Nike Air Max, comme le rapporte TheVerge.

Brancher des RCA sur une Air Max, celle-là fallait l’imaginer. Image Gustavo Bonzanini.

Gros souci pour la réussite du projet, la cartouche : étant donné la taille des jeux de l’époque, impossible de faire rentrer ça dans une basket standard. L’exercice de style étant plutôt un hommage qu’un mod en bonne et due forme, le designer s’est replié sur un Raspberry Pi Zéro W, largement assez puissant pour les jeux de la SNES, et intégrable sans trop de difficultés dans un environnement exigu.

En fait, il y a tellement de place que Bonzanini a pu caser dans sa chaussure de jeu une batterie donnant une autonomie de 30 minutes, et un convertisseur HDMI vers analogique, afin de laisser dépasser de jolis borniers RCA (ou Cinch, suivant votre goût) de la languette, donnant ainsi une touche totalement rétro et crédible pour les années 90 à ses baskets !

Ça donne envie de se faire une partie... Image Gustavo Bonzanini.

Baptisées AIR SNES, elles sont accompagnées d’une manettes originale de la console, juste modifiée afin de supprimer le fil. Ceci a été fait grâce à un mod 8bitDo, permettant ainsi d’utiliser une manette d’origine plutôt qu’une copie récente. Malheureusement, après avoir fait baver tous les nostalgiques vient la mauvaise nouvelle : ces baskets resteront un exercice de style, rendant hommage à deux icônes des années 90. C’est un exemplaire unique, et aucune commercialisation n’est prévue. Mais rien ne vous empêche de tenter de faire une réplique, tous les éléments sont là !

La fin du Mac Intel, un « 27 » type Snow Leopard et un départ un peu (trop) anticipé : la semaine Apple

23 novembre 2025 à 19:30

Après une vague de froid digne de The Shining, le temps se réchauffe un peu... et c’est pas plus mal ! Et cette semaine, Mark Gurman réchauffe nos cœurs : entre une année d’optimisation logicielle, et un Tim Cook qui ne serait pas si rapidement remplacé, c’est famille et petits soins cette semaine !

Avec le froid qu’il a fait cette semaine, c’est un coup à finir congelé au fond du jardin... Image The Shining.

Take On Me (Accepte-moi)

Le 28 août 2009 sortait Snow Leopard, que beaucoup considèrent comme l’une des versions les plus stables, si ce n’est la plus stable de macOS, ou en tout cas son « ancêtre » MacOS X. À l’époque, Apple a profité de la fin de la transition entre les processeurs PowerPC et les nouveaux CPU Intel pour faire un grand nettoyage, et s’attaquer aux problèmes de fond du système, afin de le rendre plus efficace, plus rapide, et plus stable que jamais.

Quasiment 17 ans plus tard, Apple serait sur le point de remettre ça : les versions « 27 » des systèmes de la pomme, que ce soit macOS, iOS ou encore iPadOS ne verraient en 2026 que très peu de nouveautés en dehors de l’arrivée de l’intelligence artificielle, afin de se concentrer sur le fond plus que sur la forme. Et quelle coïncidence : Apple a indiqué officiellement que macOS 26 serait la dernière version compatible avec les Mac Intel, macOS 27 étant purement Apple Silicon. Comme Snow Leopard en son temps !

macOS 27 serait le Snow Leopard d’Apple Silicon ? Image Apple.

Dans un sens, le timing est presque un miroir parfait de la situation de début 2009 : alors que la dernière version du système a amené beaucoup de nouveautés, entre une unification de l’interface avec le départ du métal brossé pour quelque chose d’un peu plus léger, l’arrivée de Time Machine, de BootCamp et de bien d’autres éléments, MacOS X 10.5 n’était pas avare en changements. De la même manière, macOS 26 et ses comparses ont amené un énorme chamboulement visuel avec l’arrivée de Liquid Glass, l’unification scellant l’idée d’un rapprochement de tous les systèmes de la pomme.

macOS 26 est officiellement le dernier système compatible avec les Mac Intel

macOS 26 est officiellement le dernier système compatible avec les Mac Intel

Est-ce à dire qu’il n’y aura aucune nouveauté ? Non, tout de même pas. Apple devrait en profiter pour renforcer l’arrivée de son LLM (maison ou plus probablement basé sur Gemini), le faisant pénétrer plus profondément dans le système : Siri LLM sera encore plus ancré dans macOS et iOS, et la recherche devrait définitivement faire appel aux pouvoirs de l’IA, concurrençant ChatGPT et Perplexity. iOS de son côté devrait voir arriver le coach par IA tant attendu sur Health, avec la présentation du service Health+.

Health+ : le service de santé d

Health+ : le service de santé d'Apple attendu pour 2026

La suppression de la compatibilité Intel devrait dans tous les cas simplifier la tâche à Apple, qui pourra ainsi se concentrer uniquement sur du code fonctionnant sur Apple Silicon, et compatible avec le Neural Engine : la volonté d’Apple de faire autant que possible les calculs des IA sur le matériel plutôt que de l’envoyer vers un cloud devrait en être facilitée.

Stay On These Roads (Reste sur ces routes)

Le 15 novembre, le Financial Times balançait une info que personne n’attendait aussi tôt : Tim Cook pourrait quitter son poste de CEO d’Apple durant le premier semestre 2026. Alors certes, les indices montrant que son départ est plus que sérieusement envisagé se multiplient, que ce soit avec la montée en charge de John Ternus, qu’il est quasi certain de se voir un jour Calife à la place du Calife, mais aussi du fait que Tim Cook se rapproche petit à petit d’un âge où même au Board on envisage sérieusement sa retraite (la limite d’âge pour être membre du Board d’Apple est fixée à 75 ans, même si des exceptions à la règle peuvent être décidées).

Qui pour venir en face à face avec Donald Trump, si Tim Cook n’est plus là ? Image The White House.

Reste que Tim Cook, selon Mark Gurman, n’a pas tellement envie de quitter son poste aussi vite. Et surtout, personne en interne ne semble émettre l’hypothèse d’une sortie dans moins d’un an. Il faut dire que même si les fans rongent leur frein, trouvant que l’actuel CEO n’en fait pas assez pour être disruptif, et a quelques erreurs à son actif (le manque de vision sur l’intelligence artificielle, ou encore le projet Titan qui a échoué), les chiffres d’Apple que ce soit en terme de ventes, de chiffre d’affaires ou de tenue de l’action sont exceptionnels, et ont fait passer Apple de la « grosse start-up » chère à Steve Jobs à une multinationale gigantesque.

Tim Cook sur le départ ? Pourquoi les révélations du Financial Times doivent être prises au sérieux

Tim Cook sur le départ ? Pourquoi les révélations du Financial Times doivent être prises au sérieux

Entre le Financial Times et Mark Gurman, lequel aurait vu juste ? Les deux sont respectables : le Financial Times est une institution dans le domaine des journaux économiques, et Mark Gurman n’a plus à prouver que ses prévisions se vérifient plus que souvent. La réponse d’ici juin 2026.

I’ve Been Losing You (Je suis en train de te perdre)

Reste que chez Apple, c’est la valse des départs : tout au long de l’année, de nombreux ingénieurs dédiés à l’intelligence artificielle ont fait leurs bagages pour aller en grande partie rejoindre les effectifs de Meta, et ce n’est pas fini. Maintenant, un autre acteur vient piquer des éléments dans d’autres départements de la pomme : OpenAI.

Le duo diabolique aspire les ingénieurs Apple comme un vampire sur une poche de sang. Image OpenAI.

Ingénieurs caméra, iPhone, Mac, Apple Silicon, tests et fiabilité, design industriel, industrialisation, audio, smartwatches, logiciel, et même Vision Pro : tout y passe. Et même quand ce n’est pas pour aller chez OpenAI ou Meta, certains pensent déjà à aller voir ailleurs, ou à prendre une retraite. L’un des plus grands noms à penser à cette éventualité n’est autre que Johny Srouji, qui est le maître à penser de toute la révolution Apple Silicon chez Cupertino. Il laisserait sans aucun doute un énorme trou...

Jony Ive et OpenAI débaucheraient sans trop de difficultés des spécialistes chez Apple

Jony Ive et OpenAI débaucheraient sans trop de difficultés des spécialistes chez Apple

Train of Thought (Fil de pensée)

Alors qu’Apple s’apprête à faire table rase du passé Intel, va-t-elle aussi faire un grand chamboulement dans sa direction ? Si Gurman ne mise pas sur un départ proche de Tim Cook, reste que nombre des ingénieurs de tête, y compris les plus connus, pensent à leur reconversion. Les temps changent, mais il va falloir faire attention que ce ne soit pas au détriment de l’avenir. En attendant, je vous souhaite une bonne semaine, et à dimanche prochain !

  • Dis Siri, mets-moi du a-ha.
  • Désolé, Greg, je n’ai pas beaucoup d’humour.
  • Quand je t’entends je perds le mien...

La fin du Mac Intel, un « 27 » type Snow Leopard et un départ un peu (trop) anticipé : la semaine Apple

23 novembre 2025 à 19:30

Après une vague de froid digne de The Shining, le temps se réchauffe un peu... et c’est pas plus mal ! Et cette semaine, Mark Gurman réchauffe nos cœurs : entre une année d’optimisation logicielle, et un Tim Cook qui ne serait pas si rapidement remplacé, c’est famille et petits soins cette semaine !

Avec le froid qu’il a fait cette semaine, c’est un coup à finir congelé au fond du jardin... Image The Shining.

Take On Me (Accepte-moi)

Le 28 août 2009 sortait Snow Leopard, que beaucoup considèrent comme l’une des versions les plus stables, si ce n’est la plus stable de macOS, ou en tout cas son « ancêtre » MacOS X. À l’époque, Apple a profité de la fin de la transition entre les processeurs PowerPC et les nouveaux CPU Intel pour faire un grand nettoyage, et s’attaquer aux problèmes de fond du système, afin de le rendre plus efficace, plus rapide, et plus stable que jamais.

Quasiment 17 ans plus tard, Apple serait sur le point de remettre ça : les versions « 27 » des systèmes de la pomme, que ce soit macOS, iOS ou encore iPadOS ne verraient en 2026 que très peu de nouveautés en dehors de l’arrivée de l’intelligence artificielle, afin de se concentrer sur le fond plus que sur la forme. Et quelle coïncidence : Apple a indiqué officiellement que macOS 26 serait la dernière version compatible avec les Mac Intel, macOS 27 étant purement Apple Silicon. Comme Snow Leopard en son temps !

macOS 27 serait le Snow Leopard d’Apple Silicon ? Image Apple.

Dans un sens, le timing est presque un miroir parfait de la situation de début 2009 : alors que la dernière version du système a amené beaucoup de nouveautés, entre une unification de l’interface avec le départ du métal brossé pour quelque chose d’un peu plus léger, l’arrivée de Time Machine, de BootCamp et de bien d’autres éléments, MacOS X 10.5 n’était pas avare en changements. De la même manière, macOS 26 et ses comparses ont amené un énorme chamboulement visuel avec l’arrivée de Liquid Glass, l’unification scellant l’idée d’un rapprochement de tous les systèmes de la pomme.

macOS 26 est officiellement le dernier système compatible avec les Mac Intel

macOS 26 est officiellement le dernier système compatible avec les Mac Intel

Est-ce à dire qu’il n’y aura aucune nouveauté ? Non, tout de même pas. Apple devrait en profiter pour renforcer l’arrivée de son LLM (maison ou plus probablement basé sur Gemini), le faisant pénétrer plus profondément dans le système : Siri LLM sera encore plus ancré dans macOS et iOS, et la recherche devrait définitivement faire appel aux pouvoirs de l’IA, concurrençant ChatGPT et Perplexity. iOS de son côté devrait voir arriver le coach par IA tant attendu sur Health, avec la présentation du service Health+.

Health+ : le service de santé d

Health+ : le service de santé d'Apple attendu pour 2026

La suppression de la compatibilité Intel devrait dans tous les cas simplifier la tâche à Apple, qui pourra ainsi se concentrer uniquement sur du code fonctionnant sur Apple Silicon, et compatible avec le Neural Engine : la volonté d’Apple de faire autant que possible les calculs des IA sur le matériel plutôt que de l’envoyer vers un cloud devrait en être facilitée.

Stay On These Roads (Reste sur ces routes)

Le 15 novembre, le Financial Times balançait une info que personne n’attendait aussi tôt : Tim Cook pourrait quitter son poste de CEO d’Apple durant le premier semestre 2026. Alors certes, les indices montrant que son départ est plus que sérieusement envisagé se multiplient, que ce soit avec la montée en charge de John Ternus, qu’il est quasi certain de se voir un jour Calife à la place du Calife, mais aussi du fait que Tim Cook se rapproche petit à petit d’un âge où même au Board on envisage sérieusement sa retraite (la limite d’âge pour être membre du Board d’Apple est fixée à 75 ans, même si des exceptions à la règle peuvent être décidées).

Qui pour venir en face à face avec Donald Trump, si Tim Cook n’est plus là ? Image The White House.

Reste que Tim Cook, selon Mark Gurman, n’a pas tellement envie de quitter son poste aussi vite. Et surtout, personne en interne ne semble émettre l’hypothèse d’une sortie dans moins d’un an. Il faut dire que même si les fans rongent leur frein, trouvant que l’actuel CEO n’en fait pas assez pour être disruptif, et a quelques erreurs à son actif (le manque de vision sur l’intelligence artificielle, ou encore le projet Titan qui a échoué), les chiffres d’Apple que ce soit en terme de ventes, de chiffre d’affaires ou de tenue de l’action sont exceptionnels, et ont fait passer Apple de la « grosse start-up » chère à Steve Jobs à une multinationale gigantesque.

Tim Cook sur le départ ? Pourquoi les révélations du Financial Times doivent être prises au sérieux

Tim Cook sur le départ ? Pourquoi les révélations du Financial Times doivent être prises au sérieux

Entre le Financial Times et Mark Gurman, lequel aurait vu juste ? Les deux sont respectables : le Financial Times est une institution dans le domaine des journaux économiques, et Mark Gurman n’a plus à prouver que ses prévisions se vérifient plus que souvent. La réponse d’ici juin 2026.

I’ve Been Losing You (Je suis en train de te perdre)

Reste que chez Apple, c’est la valse des départs : tout au long de l’année, de nombreux ingénieurs dédiés à l’intelligence artificielle ont fait leurs bagages pour aller en grande partie rejoindre les effectifs de Meta, et ce n’est pas fini. Maintenant, un autre acteur vient piquer des éléments dans d’autres départements de la pomme : OpenAI.

Le duo diabolique aspire les ingénieurs Apple comme un vampire sur une poche de sang. Image OpenAI.

Ingénieurs caméra, iPhone, Mac, Apple Silicon, tests et fiabilité, design industriel, industrialisation, audio, smartwatches, logiciel, et même Vision Pro : tout y passe. Et même quand ce n’est pas pour aller chez OpenAI ou Meta, certains pensent déjà à aller voir ailleurs, ou à prendre une retraite. L’un des plus grands noms à penser à cette éventualité n’est autre que Johny Srouji, qui est le maître à penser de toute la révolution Apple Silicon chez Cupertino. Il laisserait sans aucun doute un énorme trou...

Jony Ive et OpenAI débaucheraient sans trop de difficultés des spécialistes chez Apple

Jony Ive et OpenAI débaucheraient sans trop de difficultés des spécialistes chez Apple

Train of Thought (Fil de pensée)

Alors qu’Apple s’apprête à faire table rase du passé Intel, va-t-elle aussi faire un grand chamboulement dans sa direction ? Si Gurman ne mise pas sur un départ proche de Tim Cook, reste que nombre des ingénieurs de tête, y compris les plus connus, pensent à leur reconversion. Les temps changent, mais il va falloir faire attention que ce ne soit pas au détriment de l’avenir. En attendant, je vous souhaite une bonne semaine, et à dimanche prochain !

  • Dis Siri, mets-moi du a-ha.
  • Désolé, Greg, je n’ai pas beaucoup d’humour.
  • Quand je t’entends je perds le mien...

« Far West » des réseaux sociaux selon Macron : le constat est là, mais quelles solutions concrètes ?

21 novembre 2025 à 22:00

Emmanuel Macron a remis une pièce dans la machine en dénonçant une nouvelle fois le « far-west » des réseaux sociaux. L’expression n’est pas nouvelle, la préoccupation non plus, mais elle revient dans un contexte où l’espace numérique continue d’évoluer à une vitesse que la politique peine à suivre. Entre ingérences, désinformation et protection des mineurs, le Président veut afficher une fermeté retrouvée. Reste que le numérique d’aujourd’hui n’a plus grand-chose à voir avec l’Internet des années 2010 : les problèmes ne se situent plus seulement dans les contenus, mais profondément dans la mécanique des plateformes elles-mêmes.

L’un des principaux soucis, c’est que c’est le pays de l’homme de droite qui détient les clés pour faire plier les réseaux sociaux. L’homme de gauche ne pourra rien faire sans. Image domaine public.

C’est là que le discours présidentiel semble marquer le pas. Parler de « loi du plus fort » et de dérives incontrôlées a une force symbolique, mais réduit un écosystème extraordinairement complexe à un western de série B. Les grandes plateformes ne fonctionnent plus comme des places publiques avec quelques énergumènes à maîtriser ; ce sont des usines à données, propulsées par des algorithmes qui optimisent avant tout l’attention, parfois au détriment du bon sens. À ce niveau-là, ce n’est pas un shérif qu’il faut, mais une équipe d’ingénieurs capables de comprendre ce qui se passe dans les entrailles du monstre.

La question de la désinformation illustre parfaitement ce décalage. Macron y voit un défi démocratique majeur, ce qu’il est, mais il le présente encore comme un problème de contenus nuisibles circulant librement. La réalité est plus sournoise : la désinformation est devenue une conséquence structurelle du modèle même des plateformes. Quand un système de recommandation valorise la provocation parce qu’elle génère plus de temps d’écran, quand la modération repose pour l’essentiel sur des filtres automatisés dont personne — pas même leurs concepteurs — ne maîtrise totalement les effets secondaires, on ne peut pas espérer régler le problème avec un simple serrage de vis réglementaire. Ce serait comme demander à une plateforme vidéo de moins promouvoir le sensationnalisme tout en conservant un modèle publicitaire qui en dépend. Le cœur du système pousse dans une direction ; la politique lui demande d’aller dans l’autre.

Le Président revient aussi sur la protection des mineurs et la fameuse « majorité numérique ». Là encore, l’intention est difficile à critiquer. Mais l’efficacité réelle reste sujette à caution. Les plateformes ont inventé depuis longtemps l’art de la contournabilité : inscription via comptes tiers, accès par VPN, serveurs privés, tout concourt à rendre ces garde-fous largement théoriques. La vraie dépendance, celle qui joue sur la dopamine et les boucles de recommandation, ne disparaît pas parce qu’on fixe une limite d’âge. Et d’ailleurs, elle ne concerne pas seulement les adolescents ; les adultes s’y font happer avec la même facilité.

Si l’Europe est petite face à des géants comme les USA ou la Chine, la France seule est encore plus petite. Image France Diplomatie, CC0.

Au chapitre de la souveraineté numérique, le discours affiche de l’ambition, mais les matériaux manquent. L’idée de reprendre le contrôle sur les géants du numérique revient régulièrement, mais sans politique industrielle cohérente derrière. L’Europe fabrique peu de matériel, n’opère pas de grandes plateformes sociales, ne possède pas d’alternative solide aux infrastructures publicitaires américaines, et accuse encore un retard notable sur les LLM destinés au grand public. On peut toujours imaginer une Europe pesant réellement sur le numérique mondial, mais le chemin pour y parvenir n’est jamais évoqué concrètement dans ces interventions politiques.

Ce qui frappe, au final, c’est le décalage entre la gravité du constat — réel — et la nature des réponses proposées, qui donnent parfois l’impression de s’attaquer aux symptômes plutôt qu’à l’architecture de fond. Le débat public est saturé, les campagnes électorales sont parasitées, la polarisation augmente : tout cela est vrai. Mais il devient difficile de prétendre résoudre ces dynamiques sans toucher aux mécanismes qui les fabriquent, à savoir les modèles de recommandation, les algorithmes d’amplification ou les systèmes de modération automatisée.

La croisade présidentielle a le mérite de remettre le sujet sur la table. Mais si l’on veut sortir du « far-west », il faudra peut-être accepter que le vrai travail se situe très loin des tribunes politiques, dans les logs, les datasets et les architectures des systèmes qui façonnent — bien plus qu’un discours — ce que voient des millions de citoyens chaque jour.

« Far West » des réseaux sociaux selon Macron : le constat est là, mais quelles solutions concrètes ?

21 novembre 2025 à 22:00

Emmanuel Macron a remis une pièce dans la machine en dénonçant une nouvelle fois le « far-west » des réseaux sociaux. L’expression n’est pas nouvelle, la préoccupation non plus, mais elle revient dans un contexte où l’espace numérique continue d’évoluer à une vitesse que la politique peine à suivre. Entre ingérences, désinformation et protection des mineurs, le Président veut afficher une fermeté retrouvée. Reste que le numérique d’aujourd’hui n’a plus grand-chose à voir avec l’Internet des années 2010 : les problèmes ne se situent plus seulement dans les contenus, mais profondément dans la mécanique des plateformes elles-mêmes.

L’un des principaux soucis, c’est que c’est le pays de l’homme de droite qui détient les clés pour faire plier les réseaux sociaux. L’homme de gauche ne pourra rien faire sans. Image domaine public.

C’est là que le discours présidentiel semble marquer le pas. Parler de « loi du plus fort » et de dérives incontrôlées a une force symbolique, mais réduit un écosystème extraordinairement complexe à un western de série B. Les grandes plateformes ne fonctionnent plus comme des places publiques avec quelques énergumènes à maîtriser ; ce sont des usines à données, propulsées par des algorithmes qui optimisent avant tout l’attention, parfois au détriment du bon sens. À ce niveau-là, ce n’est pas un shérif qu’il faut, mais une équipe d’ingénieurs capables de comprendre ce qui se passe dans les entrailles du monstre.

La question de la désinformation illustre parfaitement ce décalage. Macron y voit un défi démocratique majeur, ce qu’il est, mais il le présente encore comme un problème de contenus nuisibles circulant librement. La réalité est plus sournoise : la désinformation est devenue une conséquence structurelle du modèle même des plateformes. Quand un système de recommandation valorise la provocation parce qu’elle génère plus de temps d’écran, quand la modération repose pour l’essentiel sur des filtres automatisés dont personne — pas même leurs concepteurs — ne maîtrise totalement les effets secondaires, on ne peut pas espérer régler le problème avec un simple serrage de vis réglementaire. Ce serait comme demander à une plateforme vidéo de moins promouvoir le sensationnalisme tout en conservant un modèle publicitaire qui en dépend. Le cœur du système pousse dans une direction ; la politique lui demande d’aller dans l’autre.

Le Président revient aussi sur la protection des mineurs et la fameuse « majorité numérique ». Là encore, l’intention est difficile à critiquer. Mais l’efficacité réelle reste sujette à caution. Les plateformes ont inventé depuis longtemps l’art de la contournabilité : inscription via comptes tiers, accès par VPN, serveurs privés, tout concourt à rendre ces garde-fous largement théoriques. La vraie dépendance, celle qui joue sur la dopamine et les boucles de recommandation, ne disparaît pas parce qu’on fixe une limite d’âge. Et d’ailleurs, elle ne concerne pas seulement les adolescents ; les adultes s’y font happer avec la même facilité.

Si l’Europe est petite face à des géants comme les USA ou la Chine, la France seule est encore plus petite. Image France Diplomatie, CC0.

Au chapitre de la souveraineté numérique, le discours affiche de l’ambition, mais les matériaux manquent. L’idée de reprendre le contrôle sur les géants du numérique revient régulièrement, mais sans politique industrielle cohérente derrière. L’Europe fabrique peu de matériel, n’opère pas de grandes plateformes sociales, ne possède pas d’alternative solide aux infrastructures publicitaires américaines, et accuse encore un retard notable sur les LLM destinés au grand public. On peut toujours imaginer une Europe pesant réellement sur le numérique mondial, mais le chemin pour y parvenir n’est jamais évoqué concrètement dans ces interventions politiques.

Ce qui frappe, au final, c’est le décalage entre la gravité du constat — réel — et la nature des réponses proposées, qui donnent parfois l’impression de s’attaquer aux symptômes plutôt qu’à l’architecture de fond. Le débat public est saturé, les campagnes électorales sont parasitées, la polarisation augmente : tout cela est vrai. Mais il devient difficile de prétendre résoudre ces dynamiques sans toucher aux mécanismes qui les fabriquent, à savoir les modèles de recommandation, les algorithmes d’amplification ou les systèmes de modération automatisée.

La croisade présidentielle a le mérite de remettre le sujet sur la table. Mais si l’on veut sortir du « far-west », il faudra peut-être accepter que le vrai travail se situe très loin des tribunes politiques, dans les logs, les datasets et les architectures des systèmes qui façonnent — bien plus qu’un discours — ce que voient des millions de citoyens chaque jour.

TeamGroup présente un SSD externe avec bouton d’autodestruction. Si si.

21 novembre 2025 à 21:00

Vous avez des envies irrépressibles de vous prendre pour un agent secret ? Ou mieux, vous en êtes un, transportant des fichiers confidentiels de Londres à New York, en passant par Moscou (sacré détour au passage) ? TeamGroup a le SSD qu’il vous faut, afin de parer à toute éventualité.

Si la marque ne vous dira pas grand chose, c’est pourtant dans le plus grand silence l’un des plus gros fournisseurs de mémoire dans le monde : créée en 1997 à Taïwan, elle fait partie des dix plus grandes entreprises du domaine. Elle a divisé ses activités en trois groupes distincts, avec TeamGroup pour le grand public, T-Force pour les gamers, et T-Create pour les objets un peu plus exotiques. C’est cette dernière division qui nous intéresse aujourd’hui.

Vous avez peur pour vos données ? TeamGroup lance un SSD qui peut s

Vous avez peur pour vos données ? TeamGroup lance un SSD qui peut s'autodétruire

L’objet du délit est un SSD externe d’un type un peu particulier, qui vient compléter celui interne qu’on a déjà vu en juillet : il est doté d’un bouton qui, une fois appuyé, va détruire de manière irrémédiable les données présentes sur les puces de mémoire. La méthode est radicale, et irréversible : si le bouton est pressé alors que le SSD est branché à un ordinateur, le mécanisme en place va s’assurer de la destruction de toute la puce, supprimant définitivement les données présentes, et transformant le SSD en joli presse-papier.

Le souci d’un SSD externe, contrairement à son pendant interne, reste qu’un bouton... ça s’appuie par mégarde, surtout si le boîtier se balade dans un sac. Pour éviter toute manipulation malencontreuse, le mécanisme de destruction n’opère que s’il est branché à un ordinateur. De plus, pour pouvoir enclencher la mise à mort de la puce mémoire, il faut non seulement enfoncer le bouton avec une certaine force, mais aussi le glisser vers le haut.

Ces SSD seront disponibles dans quelques semaines en version 256 GB, 512 GB, 1 TB et 2 TB. L’entreprise n’a pas encore indiqué les tarifs auxquels elle compte placer ses SSD pour James Bond et autres Ethan Hunt en herbe. Reste que le P35S n’est pas un SSD externe que l’on peut conseiller à tout le monde : avec une telle tentation placée en plein milieu du boîtier, le risque est grand de voir un bambin, un collègue un peu taquin, ou une personne curieuse appuyer sur le bouton...

TeamGroup présente un SSD externe avec bouton d’autodestruction. Si si.

21 novembre 2025 à 21:00

Vous avez des envies irrépressibles de vous prendre pour un agent secret ? Ou mieux, vous en êtes un, transportant des fichiers confidentiels de Londres à New York, en passant par Moscou (sacré détour au passage) ? TeamGroup a le SSD qu’il vous faut, afin de parer à toute éventualité.

Si la marque ne vous dira pas grand chose, c’est pourtant dans le plus grand silence l’un des plus gros fournisseurs de mémoire dans le monde : créée en 1997 à Taïwan, elle fait partie des dix plus grandes entreprises du domaine. Elle a divisé ses activités en trois groupes distincts, avec TeamGroup pour le grand public, T-Force pour les gamers, et T-Create pour les objets un peu plus exotiques. C’est cette dernière division qui nous intéresse aujourd’hui.

Vous avez peur pour vos données ? TeamGroup lance un SSD qui peut s

Vous avez peur pour vos données ? TeamGroup lance un SSD qui peut s'autodétruire

L’objet du délit est un SSD externe d’un type un peu particulier, qui vient compléter celui interne qu’on a déjà vu en juillet : il est doté d’un bouton qui, une fois appuyé, va détruire de manière irrémédiable les données présentes sur les puces de mémoire. La méthode est radicale, et irréversible : si le bouton est pressé alors que le SSD est branché à un ordinateur, le mécanisme en place va s’assurer de la destruction de toute la puce, supprimant définitivement les données présentes, et transformant le SSD en joli presse-papier.

Le souci d’un SSD externe, contrairement à son pendant interne, reste qu’un bouton... ça s’appuie par mégarde, surtout si le boîtier se balade dans un sac. Pour éviter toute manipulation malencontreuse, le mécanisme de destruction n’opère que s’il est branché à un ordinateur. De plus, pour pouvoir enclencher la mise à mort de la puce mémoire, il faut non seulement enfoncer le bouton avec une certaine force, mais aussi le glisser vers le haut.

Ces SSD seront disponibles dans quelques semaines en version 256 GB, 512 GB, 1 TB et 2 TB. L’entreprise n’a pas encore indiqué les tarifs auxquels elle compte placer ses SSD pour James Bond et autres Ethan Hunt en herbe. Reste que le P35S n’est pas un SSD externe que l’on peut conseiller à tout le monde : avec une telle tentation placée en plein milieu du boîtier, le risque est grand de voir un bambin, un collègue un peu taquin, ou une personne curieuse appuyer sur le bouton...

Un boîtier en carbone pour Apple Watch, pour lui donner l’air d’une grande

21 novembre 2025 à 20:30

Vous en avez marre du design de votre Apple Watch ? Ou vos amis en soirée vous ont fait comprendre que « pas assez cher, mon fils » ? La société suédoise Golden Concept a probablement la solution pour vous : le boîtier Crown Sport Carbon, qui vient métamorphoser une Apple Watch Series 10 ou 11 en chrono sportif.

Tout en noir, le boîtier est plutôt bien dessiné. Image Golden Concept.

Comme son nom l’indique, la Crown Sport Carbon est entièrement en... carbone (on suit, au fond !). Utilisant de la fibre de carbone en couches compressées les unes au-dessus des autres, elles permettent non seulement une solidité assez surprenante pour le poids, mais en plus lui donnent un design unique, chaque couche dessinant des courbes spécifiques à chaque pièce.

Afin de mimer au mieux un chrono classique, le boîtier est muni d’une couronne et de deux poussoirs. Si le design est ainsi respecté, ce n’est pas pour autant que chaque élément a une fonction spécifique : la couronne transmet bien les mouvements et le clic à la couronne d’origine de l’Apple Watch, mais les poussoirs bien qu’au nombre de deux ont la même fonction que l’on appuie sur celui du haut ou celui du bas, l’Apple Watch n’ayant qu’un seul bouton en plus de la couronne. L’idée ici est de proposer un design classique, plus que d’avoir une utilité parfaite.

La couronne sert de verrou pour la lunette, qui s’ouvre pour déposer l’Apple Watch dans le boîtier. Image Golden Concept.

La couronne a une seconde fonction, bien pratique : si elle est tirée par l’utilisateur, elle ouvre alors la lunette qui pivote alors sur un axe latéral, permettant de glisser l’Apple Watch dans le boîtier. Les fonctions d’origine de la montre sont respectées, le fond laissant passer les capteurs de l’Apple Watch sur le poignet.

Bon, c’est bien beau, mais combien ? Pour pouvoir se la jouer jet-set dans les soirées de l’ambassadeur avec une « simple » Apple Watch, ou tout simplement par envie de changement, il va falloir sortir les billets : à 800 € le boîtier, sans compter le bracelet si vous voulez prendre la complète avec un bracelet métal en PVD noir du plus bel effet, l’emballage finit par coûter plus cher que la montre elle-même... mais quand on aime, on ne compte pas. Non ?

Un boîtier en carbone pour Apple Watch, pour lui donner l’air d’une grande

21 novembre 2025 à 20:30

Vous en avez marre du design de votre Apple Watch ? Ou vos amis en soirée vous ont fait comprendre que « pas assez cher, mon fils » ? La société suédoise Golden Concept a probablement la solution pour vous : le boîtier Crown Sport Carbon, qui vient métamorphoser une Apple Watch Series 10 ou 11 en chrono sportif.

Tout en noir, le boîtier est plutôt bien dessiné. Image Golden Concept.

Comme son nom l’indique, la Crown Sport Carbon est entièrement en... carbone (on suit, au fond !). Utilisant de la fibre de carbone en couches compressées les unes au-dessus des autres, elles permettent non seulement une solidité assez surprenante pour le poids, mais en plus lui donnent un design unique, chaque couche dessinant des courbes spécifiques à chaque pièce.

Afin de mimer au mieux un chrono classique, le boîtier est muni d’une couronne et de deux poussoirs. Si le design est ainsi respecté, ce n’est pas pour autant que chaque élément a une fonction spécifique : la couronne transmet bien les mouvements et le clic à la couronne d’origine de l’Apple Watch, mais les poussoirs bien qu’au nombre de deux ont la même fonction que l’on appuie sur celui du haut ou celui du bas, l’Apple Watch n’ayant qu’un seul bouton en plus de la couronne. L’idée ici est de proposer un design classique, plus que d’avoir une utilité parfaite.

La couronne sert de verrou pour la lunette, qui s’ouvre pour déposer l’Apple Watch dans le boîtier. Image Golden Concept.

La couronne a une seconde fonction, bien pratique : si elle est tirée par l’utilisateur, elle ouvre alors la lunette qui pivote alors sur un axe latéral, permettant de glisser l’Apple Watch dans le boîtier. Les fonctions d’origine de la montre sont respectées, le fond laissant passer les capteurs de l’Apple Watch sur le poignet.

Bon, c’est bien beau, mais combien ? Pour pouvoir se la jouer jet-set dans les soirées de l’ambassadeur avec une « simple » Apple Watch, ou tout simplement par envie de changement, il va falloir sortir les billets : à 800 € le boîtier, sans compter le bracelet si vous voulez prendre la complète avec un bracelet métal en PVD noir du plus bel effet, l’emballage finit par coûter plus cher que la montre elle-même... mais quand on aime, on ne compte pas. Non ?

F1 : Apple en pourparlers pour acquérir les droits de diffusion mondiaux ?

20 novembre 2025 à 21:45

Apple et la Formule Un semble être une histoire d’amour appelée à durer, tant les deux partenaires semblent heureux de leur alliance. Entre Apple qui a fait un carton avec le film « F1 », plus gros score de la firme pour sa filiale Apple TV (sans le « + »), et les déclarations du patron de Liberty Media (qui détient les droits de la compétition), rien ne semble pouvoir ternir l’idylle. Pour le plus grand bonheur des fans ?

Romain Grosjean, sur Lotus F1 E21, au GP de Suzuka 2013. Image Greg Onizuka.

Toujours est-il que durant une interview donnée à CNBC, le CEO de Liberty Media Derek Chang a donné quelques bribes d’informations concernant la suite du partenariat avec Apple. Il semble dans un premier temps que celui-ci soit amené à changer la façon dont la F1 soit diffusée, afin de ne plus limiter les pics d’audience aux seules courses du dimanche après-midi :

En parallèle du film F1, nous avons finalisé un accord avec Apple sur les droits médias américains. Aujourd’hui, la façon dont nous percevons le paysage médiatique a changé, surtout en termes d’audience, parce que la technologie permet de nouvelles choses. Il ne s’agit plus uniquement de ce qui se passe durant une fenêtre de diffusion d’une heure et demie le dimanche lors d’un Grand Prix, mais d’une présence constante, d’être toujours actif, toujours visible. Je pense qu’Apple, avec ses capacités technologiques, va vraiment enrichir le produit et donc le contenu, toute l’expérience qui contribuera à renforcer la marque ainsi que la notoriété de la discipline. 

Apple a déjà commencé à bouger sur ce point, en amenant la F1 dans son app Apple Sports, qui intègre désormais tous les résultats de la saison en cours, y compris en direct durant les Grands Prix. Cette intégration a donné l’occasion à Apple d’étendre la portée de son app ailleurs qu’au continent américain, la proposant désormais dans la majorité de l’Europe.

L’arrivée d’Apple comme diffuseur a eu l’effet d’une bombe, et la F1 compte bien exploiter le partenariat au maximum

L’arrivée d’Apple comme diffuseur a eu l’effet d’une bombe, et la F1 compte bien exploiter le partenariat au maximum

Mais le patron de Liberty Media a aussi parlé du bout des lèvres d’une possibilité qui intéressera nombre de fans de ce sport en France et dans le reste de l’Europe : même si les mots ont été particulièrement bien choisis, il ouvre la porte à une extension du contrat d’exclusivité de diffusion d’Apple, actuellement pour les USA, à d’autres régions du monde, et pourquoi pas au monde entier.

Je pense qu’Apple sera très actif. Nous sommes en pourparlers avec eux sur de nombreux sujets. C’est encore très tôt, mais nous considérons qu’il s’agit d’un partenariat fort qui pourrait aboutir à d’autres collaborations ailleurs. Rien de spécifique pour le moment, mais c’est en discussion. 

Cependant, si la porte est ouverte, rien n’est encore gagné, y compris et surtout en France : dans l’Hexagone, les droits de diffusion de la F1 sont une exclusivité réservée par Canal+ jusqu’à la saison 2029 incluse, et il est fort peu probable que le groupe de Vincent Bolloré laisse s’échapper ceux-ci sans demander une grosse compensation en cas de rupture.

Black Friday : Parallels casse les prix avec plus de 50 % de rabais

20 novembre 2025 à 21:00

Parallels Desktop dégaine une fois de plus une grosse opération Black Friday sur son site officiel, et cette année l'offre est à la fois claire, généreuse et vraiment tentante pour qui veut faire tourner Windows sur Mac. La promotion, valable jusqu’au 30 novembre 2025 inclus, affiche un rabais de 50  % à 72 % sur les abonnements annuels Standard et Pro, ainsi que sur l’achat unique (uniquement pour l’édition standard). Autrement dit, c’est la meilleure occasion de l’année pour basculer sur cette solution de virtualisation sans se ruiner, d’autant plus qu’il s’agit de la promo officielle, directement accessible sans validation de coupon ou inscription complexe : c’est sur parallels.com que ça se passe, point barre.

Les offres Black Friday de Parallels sont généralement généreuses, 2025 ne fait pas exception. Capture MacGeneration.

Le principe de l’offre ne s’encombre d’aucune subtilité : que vous optiez pour la version Standard (suffisante pour la majorité des besoins, y compris l’utilisation de Windows 11 sur Apple Silicon avec des ressources graphiques raisonnables) ou la version Pro (plus musclée, pensée pour les développeurs, la gestion avancée de machines virtuelles et les accès réseau pro), le tarif fond littéralement d’au moins la moitié. Sur la grille officielle française, on tombe donc à 53,99  € pour la mise à niveau Standard en licence perpétuelle, là où il atteint habituellement les 189 € pour une nouvelle licence. Pour la version Pro, on passe de 119,99  € à 45,49  € pour renouveler un abonnement d’un an. Aucun code à saisir — on clique, on paie, on télécharge.

Pour les nouveaux arrivants, les prix sont tout aussi intéressants : la version Standard est à 49,99 € en abonnement un an (pas de remise sur l’achat unique cette fois), et la version Pro à 59,99 €, toujours pour un an, contre 99,99 € et 119,99 € respectivement en temps normal.

Rien de planqué dans les petites lignes : pas de version « boîte » ni de remise chez les revendeurs sur cette offre-là, tout passe en direct. Dernier point, les étudiants sont parfois mieux lotis avec une offre dédiée, mais la promo Black Friday reste la plus accessible du moment, sans justificatif ni aiguillage vers une boutique partenaire.

Windows 11 sur un Mac Apple Silicon : le grand test avec Parallels Desktop

Windows 11 sur un Mac Apple Silicon : le grand test avec Parallels Desktop

Pour virtualiser Windows, Linux ou tout environnement x86/ARM sur Mac, difficile de faire plus direct et économique que cette promo Black Friday. C’est sur le site officiel, c’est ouvert à toutes et tous, et c’est jusqu’au 30 novembre — ensuite, il faudra attendre l’an prochain pour espérer une telle remise.

Après l’iPhone Pocket, Apple sort un accessoire d’accessibilité pour l’iPhone en partenariat avec une designer industrielle

20 novembre 2025 à 20:30

Après l’iPhone Pocket par Issey Miyake, descendant monégasque de l’iPod socks, Apple semble décidée à ne pas s’arrêter en si bon chemin dans les collaborations avec des artistes et designers reconnus, même si cette fois-ci un petit vernis d’utilité publique vient couvrir la folie créatrice.

Même s’il est étrange, l’outil peut être utile. Mais pourquoi diable en édition limitée ? Capture MacGeneration.

C’est ainsi qu’Apple est venue trouver Bailey Hikawa, artiste en design industriel passée par le California College of the Arts pour créer un appendice à utiliser avec le MagSafe, permettant aux personnes ayant un usage réduit des membres supérieurs de mieux pouvoir prendre en main leur iPhone.

Aperçu de l’iPhone Pocket : ou quand Apple vous fait les poches

Aperçu de l’iPhone Pocket : ou quand Apple vous fait les poches

Pour ça, l’artiste a écouté les demandes de nombreux utilisateurs d’iPhone ayant des problèmes d’arthrite, de tendinites, ou d’autres soucis affectant leur capacité à tenir leur appareil en main. Au final, le design retenu ressemble à une forme triangulaire avec des creux permettant d’y coller les doigts, complétée par un trou central où l’utilisateur glissera le pouce ou le majeur.

Objet design oblige, les couleurs choisies sont peu discrètes et sélectionnées par la créatrice : l’objet est ainsi disponible en couleur « chartreuse », ou en une matière recyclée faite de particules de plastique. Il est disponible sur l’Apple Store américain uniquement, sans informations supplémentaires sur une possible disponibilité mondiale, au tarif de 69,95 dollars, quelle que soit la couleur choisie.

L’artiste est connue pour faire des coques pour iPhone des plus étranges... Instagram, @baileyhikawa.

Maintenant vient la question qui fâche : que ce soit le tarif, tout comme la présentation de l’accessoire orientée vers l’utilité pour les personnes à mobilité réduite, font penser à une bonne action d’Apple, d’autant plus que l’outil est indiqué comme célébrant les 40 ans d’Apple dans le domaine de l’accessibilité. Jusqu’ici, rien à redire. Mais pourquoi diable en faire un accessoire en édition limitée ? Voilà qui gâche un peu le message véhiculé par le reste de la description.

Un pilote de F1 battu pour la première fois par une monoplace sans pilote

20 novembre 2025 à 07:30

Au fil des ans, même si elle reste une arlésienne dans la vie de tous les jours, la conduite autonome se perfectionne. Si la première idée qui vient en tête est son usage dans la circulation sur routes ouvertes, la compétition automobile s’y intéresse aussi, au point d’avoir créé une formule faisant courir des voitures sans pilote, l’Abu Dhabi Autonomous Racing League (A2RL). Pour sa seconde année, elle s’est même permise de battre un véritable pilote de Formule Un !

Les monoplaces sans pilote de l’A2RL. Image A2RL.io.

Comme le rapporte Racer.com, c’est Daniil Kvyat, ancien pilote russe de F1, qui s’est confronté à la voiture autonome. Et si les deux premières fois, l’humain a gagné face à la machine, cette fois, c’est bien l’ordinateur qui a vaincu le pilote de chair et d’os. S’il n’a jamais été champion du monde de la discipline phare du sport auto, Daniil Kvyat est cependant loin d’être un manche : ayant participé à 110 GP de F1, il est monté trois fois sur le podium, et a ensuite bifurqué vers le championnat du monde d’endurance de 2022 à 2024. Il a aussi fait quelques pas en NASCAR et en Formula E.

Alors certes, la voiture sans pilote a bénéficié de 10 secondes d’avance sur son poursuivant, qui avait 10 tours pour la rattraper. Mais sur ces dix tours, jamais l’ex pilote de F1 n’a pu reprendre l’avantage, et les meilleurs tours en course parlent d’eux-mêmes : alors que l’année dernière plus de dix secondes séparaient le pilote humain de la machine, cette année c’est moins de deux secondes qui les séparaient, avec 57,57 secondes pour Daniil Kvyat contre 59,15 secondes pour l’IA. Mais au final, c’est encore le pilote qui parle le mieux de la progression de la conduite autonome en course :

Quand on regarde la progression des A2RL en quelques années, alors que plusieurs minutes séparaient le pilote humain de l’IA il y a deux ans, dix secondes les séparaient l’année dernière, et maintenant nous voyons des performances séparées d’une fraction de secondes. Le progrès technique est bluffant. En tant que technophile et pilote, c’est fantastique de faire partie du développement de cette technologie depuis ses débuts. Être sur la piste aux côtés d’un pilote IA est unique, et c’était très fun de mener bataille devant les fans ce soir.

L’IA finira-t-elle par battre les meilleurs pilotes ? S’il y a encore une grosse marge de progression avant d’atteindre des Michael Schumacher ou autres Max Verstappen, la vitesse d’apprentissage est fulgurante.

Tim Cook invité au dîner officiel de Mohammed Bin Salman à la Maison Blanche

19 novembre 2025 à 22:15

Alors que Mohammed Bin Salman, Prince héritier et Premier ministre d’Arabie saoudite est en visite aux États-Unis d’Amérique, un dîner officiel à la Maison Blanche est organisé entre le Prince, le Président des USA Donald Trump et plusieurs invités triés sur le volet. Parmi eux, Elon Musk, Michael Dell, Jensen Huang (Nvidia), Linda Su (AMD) et... Tim Cook, comme rapporté par le New York Times.

Mohammed Bin Salman et Donald Trump, le 14 mars 2017. Image The White House, domaine public.

Si la présence d’Apple en nom propre en Arabie saoudite est relativement récente, l’Apple Store en ligne local n’ayant ouvert que cet été, Apple a des plans relativement conséquents pour le royaume : à partir de 2026, plusieurs Apple Store physiques devraient ouvrir, à Riyad, Dariya et d’autres villes importantes du pays.

Apple annonce l’arrivée de ses boutiques en Arabie Saoudite à partir de l

Apple annonce l’arrivée de ses boutiques en Arabie Saoudite à partir de l'été 2025

C’est la première visite officielle du Prince autrement appelé MBS depuis 2018 et le meurtre de Jamal Khashoggi, journaliste du Washington Post dont la CIA entre autres attribue la responsabilité au Prince héritier. C’est aussi la dernière fois que Tim Cook avait rencontré celui-ci, à l’époque pour discuter d’éducation et de développement d’apps. Apple a depuis investi plus de 2 milliards de dollars dans le pays, et le CEO d’Apple y a fait une escale en décembre 2024.

Si Apple avait en 2019 indiqué enquêter sur une app locale permettant de suivre les femmes du pays en traquant leurs passeports, le sujet ne devrait probablement pas être abordé durant cette rencontre, bien que l’app soit toujours en ligne aujourd’hui.

Arabie saoudite : Apple va fliquer l’app de fliquage des femmes

Arabie saoudite : Apple va fliquer l’app de fliquage des femmes

Une attaque particulièrement bien ficelée cible des utilisateurs Apple

19 novembre 2025 à 21:45

Les tentatives de phishing, relativement simples voire simplistes il y a quelques années, deviennent de plus en plus sophistiquées, au point qu’il pourrait devenir difficile de discerner certaines d’une conversation légitime avec une entreprise. Un utilisateur Apple, Eric Moret, a été la cible d’une de ces tentatives particulièrement bien ficelées.

L’authentification à deux facteurs, au cœur de cette manipulation. Image Eric Moret.

Tout à commencé par un message texte contenant le bien connu code à six chiffres permettant d’authentifier une demande de connexion à un compte protégé par le système à double facteur. Signe que la demande était légitime, elle est apparue sur tous les appareils de l’utilisateur à la fois, indiquant un envoi depuis les serveurs officiels d’Apple. Par la suite, un appel automatique a encore une fois laissé une suite de six chiffres censés permettre d’autoriser une connexion sur un nouvel appareil. Clairement, quelqu’un essayait d’utiliser le compte en question.

L’affaire a pris une autre tournure quelques minutes plus tard : une personne bien réelle a appelé Eric Moret, indiquant faire partie du support Apple, et ne faisant aucun mystère sur la raison de son appel :

Votre compte Apple est en train de subir une attaque. Nous avons ouvert un ticket pour vous aider, quelqu’un va vous contacter rapidement.

Dix minutes plus tard, un nouvel appel est arrivé, cette fois bien plus long : après avoir ouvert un cas réel sur le site Apple au nom de la victime, l’interlocuteur a mené Eric Moret tout au long des étapes consistant à mettre un nouveau mot de passe sur son compte, en passant par l’e-mail qui venait de lui être envoyé. L’e-mail respectait non seulement tous les codes Apple, mais l’adresse de l’expéditeur était AppleSupport@email.apple.com. Rien d’étrange, et Eric suit donc la procédure pour réinitialiser son mot de passe, avec la personne au bout du fil.

Mais alors, comment l’arnaqueur prend possession du compte Apple, si tout est officiel ? C’est la clôture du dossier qui contient toute la machination : à la fin de la conversation, l’interlocuteur lui a signalé qu’il allait recevoir un message l’invitant à clore le ticket après avoir vérifié que tout fonctionnait. Message qui n’a pas tardé à arriver.

Saurez-vous retrouver l’intrus ? Image Eric Moret.

Sans se préoccuper plus que ça de la légitimité de ce message, Eric clique sur le lien. Lien qui l’envoie sur une page reprenant parfaitement les codes d’Apple, encore une fois, et indiquant précisément les étapes qu’il a suivies, du ticket ouvert au mot de passe changé, en passant par le verrouillage préventif de son compte. Ne restait plus qu’à clôturer le ticket.

L’interlocuteur toujours en ligne avec Eric, lui signale qu’il va recevoir un dernier code de confirmation à entrer sur la page pour pouvoir boucler le dossier, et retourner à ses occupations. Le SMS arrive avec les six chiffres, qu’Eric entre sur la page.

Les pirates ont maintenant accès à son compte : la page appeal-apple.com n’appartenant pas à Apple mais aux malandrins, il vient ainsi de donner les clés de son compte Apple aux vilains de l’histoire.

L’instant d’après, Eric reçoit un e-mail lui indiquant qu’un Mac mini venait de se connecter grâce à ses identifiants Apple. Sans se démonter, son interlocuteur lui indique que c’est normal, et que ça fait partie du process.

Eric Moret a eu la sage précaution de refaire la manipulation de réinitialisation de son mot de passe, sans l’aide de son interlocuteur cette fois. Bien lui en a pris, sinon son compte serait resté aux mains des pirates.

Les attaques sophistiquées comme celle-ci sont encore rares, mais elles sont amenées à se multiplier. Les nouveaux délinquants du milieu savent très bien que les e-mails jouant sur la peur du piratage, avec des bandeaux rouges clignotants ne servent plus à grand chose. Ils sont donc passés à des attaques bien plus ingénieuses, et plus difficiles à discerner de la réalité. Moralité : il faut redoubler de vigilance, et l’authentification à deux facteurs n’est pas l’alpha et l’oméga de la protection... elle peut même se retourner contre son utilisateur.

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