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index.feed.received.yesterday — 9 mars 2025

Concentrée sur la WWDC et la reprise en main de l’équipe Vision : la semaine Apple

9 mars 2025 à 20:30

Les jours rallongent, les nuits raccourcissent... et la température remonte, que ce soit à la météo ou dans les médias. Alors que les cerisiers commencent à produire leurs premières fleurs au Japon (d’année en année, c’est décidément de plus en plus tôt !), prenons un peu d’avance sur Hanami (花見) et asseyons-nous dans l’herbe pour un petit picnic avec Mark Gurman dans la semaine Apple !

J’ai demandé à Image Playground de me mettre sous la tour de Tokyo pour illustrer cet article... je ne sais pas comment je dois le prendre. Image MacGeneration.

Aishite, aishite, aishite (愛して愛して愛して)

Habituellement, Apple a tendance à étaler ses sorties de début d’année : 2023 a vu les MacBook Pro, Mac mini et HomePod mini arriver en janvier, et l’iPhone 14 jaune en mars ; 2024 de son côté s’est encore plus allongée, avec le Vision Pro en février, le MacBook Air en mars, et de nouveaux iPad en mai.

Le nouveau MacBook Air et son beau bleu ciel. Image Apple.

Cette année, Apple a tout expédié en un seul petit mois. Février a vu arriver l’iPhone 16e, et mars le MacBook Air, le Mac Studio et les nouveaux iPad. Pourquoi une telle précipitation, pourquoi tout sortir d’un coup cette année ? Il semblerait dans un premier temps qu’Apple veuille capitaliser sur ces produits qui se vendent souvent très bien, afin de consolider les résultats du trimestre. En effet, les ventes de l’iPhone n’étant pas en grande forme en ce moment, Cupertino aurait souhaité sortir l’iPhone 16e le plus tôt possible afin de pousser les chiffres. De la même manière, l’iPad et les MacBook Air étant des produits porteurs, les sortir rapidement permet d’avoir de beaux résultats à annoncer.

New Genesis

Mais ce ne serait pas la seule raison. Si chaque année la WWDC est un gros morceau pour la pomme, cette itération promet d’être capitale pour rassurer (ou non) les investisseurs et autres partenaires. En effet, Apple a tout misé sur l’intelligence artificielle depuis l’année dernière, et va devoir composer avec le fait que tout ne se soit pas passé totalement comme prévu.

Début avril, oui... pour une partie seulement. Image Apple.

Alors que la firme pensait avancer à marche forcée et offrir une majeure partie d’Apple Intelligence courant 2025, les éléments les plus attendus, Siri amélioré en tête, sont maintenant prévus pour 2026 voire 2027. Voilà de quoi refroidir...

L’entreprise profiterait donc de la sortie en groupe de tous les appareils en début d’année pour mieux préparer une WWDC 2025 qui s’annonce périlleuse, devant montrer qu’elle a fait le bon choix en pariant sur l’IA, sans pour autant ressortir uniquement les promesses de l’année dernière avec juste une nouvelle date posée dessus.

What did they see?

pic.twitter.com/eLowNJbMX9

— Linus Ekenstam – eu/acc (@LinusEkenstam) March 9, 2025

Crime and Punishment

Il faut dire que les retards accumulés sur ce nouveau Siri perfectionné posent aussi des problèmes pour la sortie de nouveaux produits. Si les rumeurs concernant un renouveau de l’écosystème domotique de la pomme sont tenaces et semblent réelles, l’espoir de voir arriver le nouveau « HomePad » avec son écran carré intégré cette année s’est évanoui avec celui du nouveau Siri sur iOS 18.

Apple ne s’endormirait pas pour autant sur cette gamme, Mark Gurman ayant entendu dire que certains employés de la pomme seraient en train de tester ces nouveautés domotiques en interne...

Belle râpe à fromage, mais elle se fait tailler des croupières par un simple presse-papier... Image Apple.

Un autre produit semble coincé sur le bord de la route : le Mac Pro. C’est décidément un running gag, après le Mac Pro « poubelle » de 2013 et son remplaçant de 2019 qui étaient restés sans être mis à jour jusqu’à leur mort d’épuisement... il aurait paru logique que cette fois, maîtrisant les processeurs de bout en bout Apple aurait eu à cœur de suivre correctement cette gamme, mais il n’en est rien. Ainsi on se retrouve dans la situation aberrante du Mac Studio avec un processeur et des options plus efficaces que le Mac Pro, pour 3 000 € de moins. Aïe...

Odo (踊)

Du côté du Vision Pro, les choses sont calmes. Très calmes. Apple semble avoir pris la mesure de son échec commercial, et a basculé toutes les ressources sur la prochaine grande révolution selon eux : les lunettes à réalité augmentée complètes et autonomes. C’est un revirement complet depuis ces derniers mois où Cupertino semblait avoir abandonné ce projet, le jugeant trop lointain.

Même Baidu s’y met, avec les Xiaodu AI smart glasses. Image Baidu.

À l’évidence, la nouvelle direction dans l’équipe Vision semble faire table rase des décisions précédentes, et veut retrouver une vision claire des choses... vu leur nom, c’est le moins qu’on puisse attendre de ce département ! Si le Vision Pro devrait recevoir des mises à jour au fil du temps pour ne pas rester à la traîne (son M2 va finir par être dépassé quoiqu’il arrive), son design ne devrait plus changer radicalement, subissant de simples remises à niveau.

À l’inverse, en attendant de pouvoir proposer des lunettes AR complètes, Apple pourrait s’intéresser à une proposition dans la même veine que les Ray-Ban Meta : avoir ce type de lunettes totalement imbriquées dans l’écosystème Apple pourrait faire un carton auprès des utilisateurs d’iPhone, et Apple se fait petit à petit à l’idée. De leur côté, les AirPods avec caméra intégrée continuent leur chemin, sans plus de détails pour le moment.

Usseewa (うっせぇわ)

Si l’année est difficile pour Apple, elle semble toutefois déterminée à ne pas se laisser faire, et à rappeler qu’elle reste l’entreprise qui donne le LA dans le secteur de la tech. Les concurrents sont là, toujours plus forts, mais les projets sont plus que jamais en cours de développement, même si 2025 semble être une année de transition plus qu’autre chose. Bon dimanche à tous, et à la semaine prochaine !

  • Dis Siri, mets-moi du Ado.
  • Enfin voyons, Greg, à 41 ans révolus vous n’êtes plus un ado...
  • Merci pour cette claque...

Concentrée sur la WWDC et la reprise en main de l’équipe Vision : la semaine Apple

9 mars 2025 à 20:30

Les jours rallongent, les nuits raccourcissent... et la température remonte, que ce soit à la météo ou dans les médias. Alors que les cerisiers commencent à produire leurs premières fleurs au Japon (d’année en année, c’est décidément de plus en plus tôt !), prenons un peu d’avance sur Hanami (花見) et asseyons-nous dans l’herbe pour un petit picnic avec Mark Gurman dans la semaine Apple !

J’ai demandé à Image Playground de me mettre sous la tour de Tokyo pour illustrer cet article... je ne sais pas comment je dois le prendre. Image MacGeneration.

Aishite, aishite, aishite (愛して愛して愛して)

Habituellement, Apple a tendance à étaler ses sorties de début d’année : 2023 a vu les MacBook Pro, Mac mini et HomePod mini arriver en janvier, et l’iPhone 14 jaune en mars ; 2024 de son côté s’est encore plus allongée, avec le Vision Pro en février, le MacBook Air en mars, et de nouveaux iPad en mai.

Le nouveau MacBook Air et son beau bleu ciel. Image Apple.

Cette année, Apple a tout expédié en un seul petit mois. Février a vu arriver l’iPhone 16e, et mars le MacBook Air, le Mac Studio et les nouveaux iPad. Pourquoi une telle précipitation, pourquoi tout sortir d’un coup cette année ? Il semblerait dans un premier temps qu’Apple veuille capitaliser sur ces produits qui se vendent souvent très bien, afin de consolider les résultats du trimestre. En effet, les ventes de l’iPhone n’étant pas en grande forme en ce moment, Cupertino aurait souhaité sortir l’iPhone 16e le plus tôt possible afin de pousser les chiffres. De la même manière, l’iPad et les MacBook Air étant des produits porteurs, les sortir rapidement permet d’avoir de beaux résultats à annoncer.

New Genesis

Mais ce ne serait pas la seule raison. Si chaque année la WWDC est un gros morceau pour la pomme, cette itération promet d’être capitale pour rassurer (ou non) les investisseurs et autres partenaires. En effet, Apple a tout misé sur l’intelligence artificielle depuis l’année dernière, et va devoir composer avec le fait que tout ne se soit pas passé totalement comme prévu.

Début avril, oui... pour une partie seulement. Image Apple.

Alors que la firme pensait avancer à marche forcée et offrir une majeure partie d’Apple Intelligence courant 2025, les éléments les plus attendus, Siri amélioré en tête, sont maintenant prévus pour 2026 voire 2027. Voilà de quoi refroidir...

L’entreprise profiterait donc de la sortie en groupe de tous les appareils en début d’année pour mieux préparer une WWDC 2025 qui s’annonce périlleuse, devant montrer qu’elle a fait le bon choix en pariant sur l’IA, sans pour autant ressortir uniquement les promesses de l’année dernière avec juste une nouvelle date posée dessus.

What did they see?

pic.twitter.com/eLowNJbMX9

— Linus Ekenstam – eu/acc (@LinusEkenstam) March 9, 2025

Crime and Punishment

Il faut dire que les retards accumulés sur ce nouveau Siri perfectionné posent aussi des problèmes pour la sortie de nouveaux produits. Si les rumeurs concernant un renouveau de l’écosystème domotique de la pomme sont tenaces et semblent réelles, l’espoir de voir arriver le nouveau « HomePad » avec son écran carré intégré cette année s’est évanoui avec celui du nouveau Siri sur iOS 18.

Apple ne s’endormirait pas pour autant sur cette gamme, Mark Gurman ayant entendu dire que certains employés de la pomme seraient en train de tester ces nouveautés domotiques en interne...

Belle râpe à fromage, mais elle se fait tailler des croupières par un simple presse-papier... Image Apple.

Un autre produit semble coincé sur le bord de la route : le Mac Pro. C’est décidément un running gag, après le Mac Pro « poubelle » de 2013 et son remplaçant de 2019 qui étaient restés sans être mis à jour jusqu’à leur mort d’épuisement... il aurait paru logique que cette fois, maîtrisant les processeurs de bout en bout Apple aurait eu à cœur de suivre correctement cette gamme, mais il n’en est rien. Ainsi on se retrouve dans la situation aberrante du Mac Studio avec un processeur et des options plus efficaces que le Mac Pro, pour 3 000 € de moins. Aïe...

Odo (踊)

Du côté du Vision Pro, les choses sont calmes. Très calmes. Apple semble avoir pris la mesure de son échec commercial, et a basculé toutes les ressources sur la prochaine grande révolution selon eux : les lunettes à réalité augmentée complètes et autonomes. C’est un revirement complet depuis ces derniers mois où Cupertino semblait avoir abandonné ce projet, le jugeant trop lointain.

Même Baidu s’y met, avec les Xiaodu AI smart glasses. Image Baidu.

À l’évidence, la nouvelle direction dans l’équipe Vision semble faire table rase des décisions précédentes, et veut retrouver une vision claire des choses... vu leur nom, c’est le moins qu’on puisse attendre de ce département ! Si le Vision Pro devrait recevoir des mises à jour au fil du temps pour ne pas rester à la traîne (son M2 va finir par être dépassé quoiqu’il arrive), son design ne devrait plus changer radicalement, subissant de simples remises à niveau.

À l’inverse, en attendant de pouvoir proposer des lunettes AR complètes, Apple pourrait s’intéresser à une proposition dans la même veine que les Ray-Ban Meta : avoir ce type de lunettes totalement imbriquées dans l’écosystème Apple pourrait faire un carton auprès des utilisateurs d’iPhone, et Apple se fait petit à petit à l’idée. De leur côté, les AirPods avec caméra intégrée continuent leur chemin, sans plus de détails pour le moment.

Usseewa (うっせぇわ)

Si l’année est difficile pour Apple, elle semble toutefois déterminée à ne pas se laisser faire, et à rappeler qu’elle reste l’entreprise qui donne le LA dans le secteur de la tech. Les concurrents sont là, toujours plus forts, mais les projets sont plus que jamais en cours de développement, même si 2025 semble être une année de transition plus qu’autre chose. Bon dimanche à tous, et à la semaine prochaine !

  • Dis Siri, mets-moi du Ado.
  • Enfin voyons, Greg, à 41 ans révolus vous n’êtes plus un ado...
  • Merci pour cette claque...
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Tesla, quand une marque et ses acheteurs se retrouvent pris au piège d’un patron en roue libre

8 mars 2025 à 20:45

Depuis le début de l’année 2025 se développe un phénomène inquiétant. D’une manière justifiée ou non (même si toute violence et/ou dégradation est en soi injustifiable), les propriétés d’Elon Musk sont devenues la cible d’attaques plus ou moins violentes depuis que le fantasque patron a fait un geste que l’on ne pensait plus revoir un jour sur une scène politique.

Pas le genre de pub qu’on aime avoir sur son usine... Image @politicalbeauty.bsky.social

Des débuts bon enfant...

Dès la diffusion de ce geste que ne renierait pas le Docteur Follamour, des voix se sont élevées, et des actions ont été décidées. La première qui a pu être relevée est venue de l’Allemagne, avec la projection de Musk dans cette « fasceuse » position, accompagné d’un nouveau slogan rappelant quelques souvenirs sur l’usine Tesla de Berlin...

De l’autre côté de la Manche, certains s’activaient tout autant, avec un humour que d’aucuns qualifieraient de « typiquement British » : un collectif du nom de Everyone Hates Elon a eu l’idée de créer de fausses publicités pour Tesla (ce qui ne manque pas d’attirer, la marque n’en faisant historiquement aucune) qu’elle a affiché sur de réels supports habituels, comme les abri-bus de la ville de Londres, ou encore dans le métro.

La finesse de l’humour à l’anglaise... Images Everyone Hates Elon.

Entre temps, les actions du groupe qui étaient bien montées opéraient une chute assez radicale. Il faut dire que comme Apple avec Steve Jobs durant l’ère 1998-2011, Tesla est irrémédiablement liée à son CEO, tant celui-ci est médiatique et semble vouloir, pour le meilleur comme pour le pire, être le porte-fanion de l’entreprise. Cette chute n’est d’ailleurs pas passée inaperçu, et a bien entendu été récupérée par le collectif Everyone Hates Elon pour en rajouter une couche.

Dans le pays de Tesla, des voix se font entendre aussi, dans la pure tradition anglo-saxonne : des manifestants se rassemblent devant les locaux de l’entreprise, dans plusieurs États, pour faire entendre leur voix et dissuader les possibles futurs clients d’acheter une voiture de l’entreprise. Aux USA, la grogne se porte sur de plus vastes revendications que dans le reste du monde : si le monde entier a pu être choqué par le geste et les déclarations d’Elon Musk, les américains protestent aussi contre sa gestion du DOGE, qui licencie à tour de bras dans l’administration du pays.

#BoycottTesla protest in Tysons VA today!! #FireMusk #TrumpTaxScam #NoMoreBillionaires @Tesla pic.twitter.com/XnHaAauz39

— Shaheen Khurana (@shaheenkhurana) March 1, 2025

... avant de dégénérer

Si jusqu’ici tout restait gentillet, malheureusement ça ne le restera pas très longtemps. En France, notamment, les choses ont commencé à devenir plus violentes, avec un coup d’envoi donné par la dégradation du siège de la marque, à St Ouen : des personnes masquées sont venues en pleine nuit asperger la devanture de Tesla avec un mélange de terre et de colle.

Le 3 mars, un incendie volontaire s’est déclaré dans la concession Tesla de la ville de Toulouse, brûlant pour 700 000 € de matériel, essentiellement des voitures, dont certaines n’appartenaient pas à la concession mais à des particuliers les ayant déposées pour réparations.

Une concession Tesla incendiée près de Toulouse : 12 voitures détruites et au moins 700 000 euros de dégâts. Les individus se sont introduits dans le garage en découpant le grillage dans la nuit du 2 au 3 mars 2025. Une enquête a été ouverte. pic.twitter.com/XCf0dMuxTZ

— La Dépêche du Midi (@ladepechedumidi) March 3, 2025

Et les propriétaires là-dedans ?

Du côté des propriétaires, malheureusement les choses dégénèrent aussi : si pendant longtemps leur image était associée à celle de « bobos écolos », les choses ont radicalement changé, et ils se retrouvent de gré ou de force rangés dans le camp du patron de la marque.

Un sticker, au moins ça reste soft... Image Everyone Hates Elon.

Si certains militants s’en tiennent à des stickers, ou à des gestes vulgaires (les Tesla ayant des dashcam intégrées, nombre sont les vidéos immortalisant les honneurs digitaux effectués par certains passants), d’autres ne s’arrêtent pas là. Ainsi, un nombre toujours plus conséquent de propriétaires ont la déconvenue de retrouver leur voiture rayée, taguée, voire même incendiée par des manifestants.

Ce type de dégradations se multiplie... pour le plus grand malheur des propriétaires.

Quand les propriétaires et actionnaires se rebiffent

Les actions du patron de Tesla, de par leurs conséquences de plus en plus marquées, amènent aussi les actionnaires à réfléchir à l’avenir de l’entreprise : des voix de plus en plus nombreuses se font entendre appelant à la destitution du CEO, notamment sur le Reddit des actionnaires du constructeur. Elon Musk n’ayant plus que 13 % des parts, un vote peut être effectué durant l’assemblée générale de juin, permettant de mettre un terme à sa direction.

Le sticker et ses variantes font un carton en ce moment... Image Etsy.

Les propriétaires, eux, n’ont pas attendu pour faire entendre leur voix, et rappeler que s’ils ont acheté une Tesla, ce n’est pas forcément parce qu’ils soutiennent les idées du patron. Pour certains, la voiture a même été achetée avant même qu’il rachète Twitter, et se lâche totalement sur ses idées (même s’il montrait déjà des signes précédemment, il restait encore relativement contenu). Reste le dilemme... en affichant clairement cette position anti-Musk, c’est aussi le risque de voir son bien dégradé par des pro-Musk... coincés.

Entre-temps, les ventes de Tesla, elles, chutent, et chutent encore. Aux dernières nouvelles, rien qu’en Allemagne, elles auraient baissé de 75 % d’une année sur l’autre. S’il est facile de mettre cette baisse sur l’ambiance morose du marché ou sur l’attente du nouveau Model Y, les frasques malsaines du patron y ont forcément une part. Pour la marque, comme pour les propriétaires, se séparer d’Elon Musk semble le meilleur choix... s’il est toutefois possible.

Bien que le sujet soit éminemment polémique, la section commentaire n'a pas été fermée. Nous comptons sur la correction et le respect entre lecteurs. Si des dérapages venaient à avoir lieu, il va sans dire que nous devrons prendre des mesures, allant de la suppression de certains commentaires à la fermeture. Merci d'avance de votre retenue.

Tesla, quand une marque et ses acheteurs se retrouvent pris au piège d’un patron en roue libre

8 mars 2025 à 20:45

Depuis le début de l’année 2025 se développe un phénomène inquiétant. D’une manière justifiée ou non (même si toute violence et/ou dégradation est en soi injustifiable), les propriétés d’Elon Musk sont devenues la cible d’attaques plus ou moins violentes depuis que le fantasque patron a fait un geste que l’on ne pensait plus revoir un jour sur une scène politique.

Pas le genre de pub qu’on aime avoir sur son usine... Image @politicalbeauty.bsky.social

Des débuts bon enfant...

Dès la diffusion de ce geste que ne renierait pas le Docteur Follamour, des voix se sont élevées, et des actions ont été décidées. La première qui a pu être relevée est venue de l’Allemagne, avec la projection de Musk dans cette « fasceuse » position, accompagné d’un nouveau slogan rappelant quelques souvenirs sur l’usine Tesla de Berlin...

De l’autre côté de la Manche, certains s’activaient tout autant, avec un humour que d’aucuns qualifieraient de « typiquement British » : un collectif du nom de Everyone Hates Elon a eu l’idée de créer de fausses publicités pour Tesla (ce qui ne manque pas d’attirer, la marque n’en faisant historiquement aucune) qu’elle a affiché sur de réels supports habituels, comme les abri-bus de la ville de Londres, ou encore dans le métro.

La finesse de l’humour à l’anglaise... Images Everyone Hates Elon.

Entre temps, les actions du groupe qui étaient bien montées opéraient une chute assez radicale. Il faut dire que comme Apple avec Steve Jobs durant l’ère 1998-2011, Tesla est irrémédiablement liée à son CEO, tant celui-ci est médiatique et semble vouloir, pour le meilleur comme pour le pire, être le porte-fanion de l’entreprise. Cette chute n’est d’ailleurs pas passée inaperçu, et a bien entendu été récupérée par le collectif Everyone Hates Elon pour en rajouter une couche.

Dans le pays de Tesla, des voix se font entendre aussi, dans la pure tradition anglo-saxonne : des manifestants se rassemblent devant les locaux de l’entreprise, dans plusieurs États, pour faire entendre leur voix et dissuader les possibles futurs clients d’acheter une voiture de l’entreprise. Aux USA, la grogne se porte sur de plus vastes revendications que dans le reste du monde : si le monde entier a pu être choqué par le geste et les déclarations d’Elon Musk, les américains protestent aussi contre sa gestion du DOGE, qui licencie à tour de bras dans l’administration du pays.

#BoycottTesla protest in Tysons VA today!! #FireMusk #TrumpTaxScam #NoMoreBillionaires @Tesla pic.twitter.com/XnHaAauz39

— Shaheen Khurana (@shaheenkhurana) March 1, 2025

... avant de dégénérer

Si jusqu’ici tout restait gentillet, malheureusement ça ne le restera pas très longtemps. En France, notamment, les choses ont commencé à devenir plus violentes, avec un coup d’envoi donné par la dégradation du siège de la marque, à St Ouen : des personnes masquées sont venues en pleine nuit asperger la devanture de Tesla avec un mélange de terre et de colle.

Le 3 mars, un incendie volontaire s’est déclaré dans la concession Tesla de la ville de Toulouse, brûlant pour 700 000 € de matériel, essentiellement des voitures, dont certaines n’appartenaient pas à la concession mais à des particuliers les ayant déposées pour réparations.

Une concession Tesla incendiée près de Toulouse : 12 voitures détruites et au moins 700 000 euros de dégâts. Les individus se sont introduits dans le garage en découpant le grillage dans la nuit du 2 au 3 mars 2025. Une enquête a été ouverte. pic.twitter.com/XCf0dMuxTZ

— La Dépêche du Midi (@ladepechedumidi) March 3, 2025

Et les propriétaires là-dedans ?

Du côté des propriétaires, malheureusement les choses dégénèrent aussi : si pendant longtemps leur image était associée à celle de « bobos écolos », les choses ont radicalement changé, et ils se retrouvent de gré ou de force rangés dans le camp du patron de la marque.

Un sticker, au moins ça reste soft... Image Everyone Hates Elon.

Si certains militants s’en tiennent à des stickers, ou à des gestes vulgaires (les Tesla ayant des dashcam intégrées, nombre sont les vidéos immortalisant les honneurs digitaux effectués par certains passants), d’autres ne s’arrêtent pas là. Ainsi, un nombre toujours plus conséquent de propriétaires ont la déconvenue de retrouver leur voiture rayée, taguée, voire même incendiée par des manifestants.

Ce type de dégradations se multiplie... pour le plus grand malheur des propriétaires.

Quand les propriétaires et actionnaires se rebiffent

Les actions du patron de Tesla, de par leurs conséquences de plus en plus marquées, amènent aussi les actionnaires à réfléchir à l’avenir de l’entreprise : des voix de plus en plus nombreuses se font entendre appelant à la destitution du CEO, notamment sur le Reddit des actionnaires du constructeur. Elon Musk n’ayant plus que 13 % des parts, un vote peut être effectué durant l’assemblée générale de juin, permettant de mettre un terme à sa direction.

Le sticker et ses variantes font un carton en ce moment... Image Etsy.

Les propriétaires, eux, n’ont pas attendu pour faire entendre leur voix, et rappeler que s’ils ont acheté une Tesla, ce n’est pas forcément parce qu’ils soutiennent les idées du patron. Pour certains, la voiture a même été achetée avant même qu’il rachète Twitter, et se lâche totalement sur ses idées (même s’il montrait déjà des signes précédemment, il restait encore relativement contenu). Reste le dilemme... en affichant clairement cette position anti-Musk, c’est aussi le risque de voir son bien dégradé par des pro-Musk... coincés.

Entre-temps, les ventes de Tesla, elles, chutent, et chutent encore. Aux dernières nouvelles, rien qu’en Allemagne, elles auraient baissé de 75 % d’une année sur l’autre. S’il est facile de mettre cette baisse sur l’ambiance morose du marché ou sur l’attente du nouveau Model Y, les frasques malsaines du patron y ont forcément une part. Pour la marque, comme pour les propriétaires, se séparer d’Elon Musk semble le meilleur choix... s’il est toutefois possible.

Bien que le sujet soit éminemment polémique, la section commentaire n'a pas été fermée. Nous comptons sur la correction et le respect entre lecteurs. Si des dérapages venaient à avoir lieu, il va sans dire que nous devrons prendre des mesures, allant de la suppression de certains commentaires à la fermeture. Merci d'avance de votre retenue.

PornHub et YouPorn n’ont plus que trois mois avant d’être bloqués sans changement

7 mars 2025 à 22:30

Alors que l’ARCOM avait déjà mis un coup de gourdin sur les sites frivoles hébergés ailleurs qu’en Union européenne ou en France, leur imposant de vérifier l’identité des petits polissons qui souhaiteraient naviguer la main sur la... souris dans l’étendue de leurs contenus X (non, pas le réseau d’Elon Musk), l’agence étatique ne lâche pas le manche et passe la seconde.

Bientôt ça ne suffira plus... Image PornHub.

Ainsi, certains gros sites du domaine devront sous trois mois proposer une vérification adéquate de l’âge des visiteurs, sous peine de voir porte close (à défaut de la Maison) concernant l’Hexagone. Tout le souci pour les sites concernés étant de trouver une méthode permettant de vérifier l’âge de l’utilisateur, sans pour autant supprimer son droit à l’anonymat. De nombreuses entreprises proposent désormais ce type de services aux sites dédiés à l’agilité manuelle, mais ce n’est apparemment pas l’extase : la prestation est coûteuse, et a tendance à refroidir le badaud. « Cela a tué la fréquentation de notre site », rapporte un responsable de Tukif, seul site français proposant déjà cette vérification à l'AFP.

D’autant plus que d’autres sites, comme des forums ou des réseaux sociaux, ne sont pas concernés par cette obligation et se permettent de plonger allègrement dans la luxure, sans préliminaires de vérification. De quoi faire monter la grogne des dirigeants concernés, frustrés de voir une telle disparité dans les traitements.

Discuter de ce genre d’actu avec les collègues sous la beta d’iOS 18.4 peut amener certains quiproquos... Capture MacGeneration.

S’il devait intervenir, le blocage est d’une durée maximale de deux ans renouvelables, et pourra être réévalué en cas de mise en place d’une solution de vérification en adéquation avec les demandes du législateur. Dans les concernés, les plus gros pourvoyeurs de contenus pour voyeurs sont, entre autres, PornHub, YouPorn ou encore Jacquie et Michel. L’histoire ne précise pas si le législateur, au moment de prévenir ces derniers, s’est permis de leur demander « alors, merci qui ? ».

PornHub et YouPorn n’ont plus que trois mois avant d’être bloqués sans changement

7 mars 2025 à 22:30

Alors que l’ARCOM avait déjà mis un coup de gourdin sur les sites frivoles hébergés ailleurs qu’en Union européenne ou en France, leur imposant de vérifier l’identité des petits polissons qui souhaiteraient naviguer la main sur la... souris dans l’étendue de leurs contenus X (non, pas le réseau d’Elon Musk), l’agence étatique ne lâche pas le manche et passe la seconde.

Bientôt ça ne suffira plus... Image PornHub.

Ainsi, certains gros sites du domaine devront sous trois mois proposer une vérification adéquate de l’âge des visiteurs, sous peine de voir porte close (à défaut de la Maison) concernant l’Hexagone. Tout le souci pour les sites concernés étant de trouver une méthode permettant de vérifier l’âge de l’utilisateur, sans pour autant supprimer son droit à l’anonymat. De nombreuses entreprises proposent désormais ce type de services aux sites dédiés à l’agilité manuelle, mais ce n’est apparemment pas l’extase : la prestation est coûteuse, et a tendance à refroidir le badaud. « Cela a tué la fréquentation de notre site », rapporte un responsable de Tukif, seul site français proposant déjà cette vérification à l'AFP.

D’autant plus que d’autres sites, comme des forums ou des réseaux sociaux, ne sont pas concernés par cette obligation et se permettent de plonger allègrement dans la luxure, sans préliminaires de vérification. De quoi faire monter la grogne des dirigeants concernés, frustrés de voir une telle disparité dans les traitements.

Discuter de ce genre d’actu avec les collègues sous la beta d’iOS 18.4 peut amener certains quiproquos... Capture MacGeneration.

S’il devait intervenir, le blocage est d’une durée maximale de deux ans renouvelables, et pourra être réévalué en cas de mise en place d’une solution de vérification en adéquation avec les demandes du législateur. Dans les concernés, les plus gros pourvoyeurs de contenus pour voyeurs sont, entre autres, PornHub, YouPorn ou encore Jacquie et Michel. L’histoire ne précise pas si le législateur, au moment de prévenir ces derniers, s’est permis de leur demander « alors, merci qui ? ».

Apple et Google font disparaître des commémorations dans le calendrier, dont la journée de la femme

7 mars 2025 à 21:30

Depuis quasiment sa création, Google a toujours intégré les journées de commémoration dans son calendrier, et en a même fait des « doodles » pour certaines occasions spéciales. Apple a fait de même, intégrant les jours de célébration les plus connus outre-atlantique. Il semble cependant que discrètement, les deux firmes fassent machine arrière et enlèvent de plus en plus de jours de fête dans leurs calendriers, spécialement ceux visant une communauté en particulier.

Plus rien le 8 mars... Capture MacGeneration.

Un utilisateur a ainsi fait remarquer récemment sur les forums d’Apple la disparition de la journée des droits des femmes du calendrier des fêtes, qui était auparavant indiquée tous les ans, comme chaque 8 mars. Aucune réponse officielle n’a pour le moment été rapportée par la firme, mais il semble que la simplification ait commencé en 2024 : déjà cette année là, certains avaient noté que plusieurs « badges » glanés à l’occasion d’exercices sur l’Apple Watch avaient disparu, comme la journée des droits des femmes, le nouvel an lunaire, ou encore le « Unity Day »...

Du côté de Google, c’est The Verge qui s’en est inquiété, remarquant des disparitions plus poussées : la journée des droits des femmes a disparu, mais aussi l’Afro-American history month, l’Indigenous People month, le Jewish heritage, l’Holocaust Remembrance day, ou encore l’Hispanic Heritage day.

Si pour Apple, comme souvent, aucune réaction officielle n’a suivi la question, chez Mountain View, c’est la porte-parole Madison Cushman qui est venue justifier la position de l’entreprise :

Depuis plus d’une décennie nous avons travaillé avec timeanddate.com pour donner les jours fériés et les célébrations nationales dans Google Calendar. Il y a quelques années, l’équipe en charge de Calendar a commencé à ajouter manuellement toute une série de célébrations culturelles d’un grand nombre de pays à travers le monde. Nous avons reçu des remarques concernant d’autres célébrations et d’autres pays manquants – et maintenir manuellement des centaines de jours spéciaux dans le monde entier n’était pas faisable à long terme. De fait, nous avons décidé mi-2024 de retourner à l’affichage tel que présenté chez nos partenaires de timeanddate.com, tout en permettant à chacun d’ajouter manuellement les moments qu’il juge important dans l’année.

S’il semble, d’un côté comme de l’autre, que la simplification ait été décidée pour alléger les équipes travaillant sur le calendrier et éviter de la noyer sous les demandes d’ajout de centaines de fêtes venant du monde entier, il faut avouer que le timing est plutôt mal choisi. Nombre d’utilisateurs rapprochent ces suppressions au changement actuel de politique aux États-Unis d’Amérique, qu’il y ait un lien ou non, ce qui ajoute encore, même de manière infime, au trouble de l’époque...

Apple et Google font disparaître des commémorations dans le calendrier, dont la journée de la femme

7 mars 2025 à 21:30

Depuis quasiment sa création, Google a toujours intégré les journées de commémoration dans son calendrier, et en a même fait des « doodles » pour certaines occasions spéciales. Apple a fait de même, intégrant les jours de célébration les plus connus outre-atlantique. Il semble cependant que discrètement, les deux firmes fassent machine arrière et enlèvent de plus en plus de jours de fête dans leurs calendriers, spécialement ceux visant une communauté en particulier.

Plus rien le 8 mars... Capture MacGeneration.

Un utilisateur a ainsi fait remarquer récemment sur les forums d’Apple la disparition de la journée des droits des femmes du calendrier des fêtes, qui était auparavant indiquée tous les ans, comme chaque 8 mars. Aucune réponse officielle n’a pour le moment été rapportée par la firme, mais il semble que la simplification ait commencé en 2024 : déjà cette année là, certains avaient noté que plusieurs « badges » glanés à l’occasion d’exercices sur l’Apple Watch avaient disparu, comme la journée des droits des femmes, le nouvel an lunaire, ou encore le « Unity Day »...

Du côté de Google, c’est The Verge qui s’en est inquiété, remarquant des disparitions plus poussées : la journée des droits des femmes a disparu, mais aussi l’Afro-American history month, l’Indigenous People month, le Jewish heritage, l’Holocaust Remembrance day, ou encore l’Hispanic Heritage day.

Si pour Apple, comme souvent, aucune réaction officielle n’a suivi la question, chez Mountain View, c’est la porte-parole Madison Cushman qui est venue justifier la position de l’entreprise :

Depuis plus d’une décennie nous avons travaillé avec timeanddate.com pour donner les jours fériés et les célébrations nationales dans Google Calendar. Il y a quelques années, l’équipe en charge de Calendar a commencé à ajouter manuellement toute une série de célébrations culturelles d’un grand nombre de pays à travers le monde. Nous avons reçu des remarques concernant d’autres célébrations et d’autres pays manquants – et maintenir manuellement des centaines de jours spéciaux dans le monde entier n’était pas faisable à long terme. De fait, nous avons décidé mi-2024 de retourner à l’affichage tel que présenté chez nos partenaires de timeanddate.com, tout en permettant à chacun d’ajouter manuellement les moments qu’il juge important dans l’année.

S’il semble, d’un côté comme de l’autre, que la simplification ait été décidée pour alléger les équipes travaillant sur le calendrier et éviter de la noyer sous les demandes d’ajout de centaines de fêtes venant du monde entier, il faut avouer que le timing est plutôt mal choisi. Nombre d’utilisateurs rapprochent ces suppressions au changement actuel de politique aux États-Unis d’Amérique, qu’il y ait un lien ou non, ce qui ajoute encore, même de manière infime, au trouble de l’époque...

Le Siri plus personnel d'Apple Intelligence officiellement repoussé à 2026

7 mars 2025 à 20:15

Depuis quelque temps planait la rumeur selon laquelle le prochain Siri, boosté à l’intelligence artificielle, aurait un retard digne de la SNCF dans ses mauvais jours. C’est désormais officiel, comme le rapporte Reuters : ces améliorations n’arriveront pas avant 2026, soit plusieurs itérations après la sortie d’iOS 19.

C’est un porte-parole d’Apple qui a annoncé la nouvelle, venue comme une douche froide sur les espoirs de ceux qui l’attendaient encore pour iOS 18.5 :

Apple travaille sur une version bien plus personnelle de Siri, lui donnant la possibilité de réponses plus précises suivant votre contexte personnel, et la possibilité d’exécuter des tâches pour vous dans vos différentes apps. Ces améliorations vont nous prendre plus longtemps que prévu, et nous nous attendons maintenant à une sortie dans le courant de l’année prochaine.

Aucun détail n’a été donné sur les raisons de ce retard, alors que l’entreprise prévoyait encore il y a peu une sortie du « Siri 2.0 » dans le courant de l’année 2025.

Pour rappel, ce nouveau Siri gavé à l’IA devrait grandement améliorer les capacités de l’assistant vocal :

  • ses réponses devraient être plus naturelles, permettant une conversation complexe avec lui.
  • il devrait pouvoir répondre à des demandes complexes mêlant fichiers dans l’appareil ou iCloud, dates de rendez-vous et contacts.
  • il aura la possibilité de « voir » ce qui est affiché sur votre écran, afin de connaître le contexte de la demande.
  • il pourra interagir avec toutes les apps présentes dans le téléphone, pour récupérer des données ou faire des actions précises.

Les premières rumeurs indiquaient une sortie pour iOS 18.4, avant de se décaler progressivement vers iOS 18.5, voire iOS 19. L’annonce est désormais officielle, la première itération d’iOS 19 ne sera même pas encore la bonne, et il faut s’attendre à une sortie vers iOS 19.3 voire 19.4 maintenant... voire, au pire, iOS 20 ?

Le Siri plus personnel d'Apple Intelligence officiellement repoussé à 2026

7 mars 2025 à 20:15

Depuis quelque temps planait la rumeur selon laquelle le prochain Siri, boosté à l’intelligence artificielle, aurait un retard digne de la SNCF dans ses mauvais jours. C’est désormais officiel, comme le rapporte Reuters : ces améliorations n’arriveront pas avant 2026, soit plusieurs itérations après la sortie d’iOS 19.

C’est un porte-parole d’Apple qui a annoncé la nouvelle, venue comme une douche froide sur les espoirs de ceux qui l’attendaient encore pour iOS 18.5 :

Apple travaille sur une version bien plus personnelle de Siri, lui donnant la possibilité de réponses plus précises suivant votre contexte personnel, et la possibilité d’exécuter des tâches pour vous dans vos différentes apps. Ces améliorations vont nous prendre plus longtemps que prévu, et nous nous attendons maintenant à une sortie dans le courant de l’année prochaine.

Aucun détail n’a été donné sur les raisons de ce retard, alors que l’entreprise prévoyait encore il y a peu une sortie du « Siri 2.0 » dans le courant de l’année 2025.

Pour rappel, ce nouveau Siri gavé à l’IA devrait grandement améliorer les capacités de l’assistant vocal :

  • ses réponses devraient être plus naturelles, permettant une conversation complexe avec lui.
  • il devrait pouvoir répondre à des demandes complexes mêlant fichiers dans l’appareil ou iCloud, dates de rendez-vous et contacts.
  • il aura la possibilité de « voir » ce qui est affiché sur votre écran, afin de connaître le contexte de la demande.
  • il pourra interagir avec toutes les apps présentes dans le téléphone, pour récupérer des données ou faire des actions précises.

Les premières rumeurs indiquaient une sortie pour iOS 18.4, avant de se décaler progressivement vers iOS 18.5, voire iOS 19. L’annonce est désormais officielle, la première itération d’iOS 19 ne sera même pas encore la bonne, et il faut s’attendre à une sortie vers iOS 19.3 voire 19.4 maintenant... voire, au pire, iOS 20 ?

Eutelsat se dit prêt à prendre le relais de Starlink en Ukraine, et promet l’envoi de terminaux supplémentaires

6 mars 2025 à 21:45

Alors que nous parlions récemment des hésitations du gouvernement Meloni à valider le contrat avec SpaceX, voilà qu’une autre nouvelle pourrait définitivement amener l’Italie à signer avec son concurrent Eutelsat, comme le rapporte Radio France International.

Une maquette d'un satellite OneWeb. Image Wikipedia/NASA, domaine public.

En effet, si depuis les débuts de la guerre en Ukraine la constellation Starlink a été très fortement utilisée, et l’est toujours à l’heure actuelle, les défauts, pannes et autres brouillages sont de plus en plus nombreux au-dessus du pays. Si les soucis pourraient très bien venir de mesures de guerre électronique de plus en plus efficaces du côté russe, une « perte accidentelle de réseau » un peu aidée au moment crucial n’est pas à écarter non plus, étant donné les difficultés diplomatiques actuelles entre les États-Unis d’Amérique et le pays bleu et jaune.

À cela s'ajoute une épée de Damoclès de plus en plus pesante, sous la forme d’un possible retrait des USA de toute aide (ces derniers ont déjà suspendu leur aide de manière « temporaire » depuis hier, sans pour autant préciser l’étendue des fonctions mises en pause), voire d’une décision unilatérale du patron de SpaceX, Elon Musk. Celui-ci pourrait très bien décider du jour au lendemain de couper les communications de sa constellation avec l’Ukraine, sans prévenir autrement que par un message sur X.

Devant cette instabilité, l’Ukraine n’est toutefois pas désarmée : Eutelsat, par le biais de son réseau OneWeb, a décidé de prendre le relais. Si pour le moment le nombre de terminaux disponibles dans le pays est loin d’égaler le nombre déployé par Starlink, l’entreprise européenne (Eutelsat a été créé en 1977 en tant qu’Organisation Intergouvernementale, et privatisée en 2001), elle annonce sa volonté d’en acheminer assez pour à terme remplacer totalement la firme américaine, et ainsi protéger l’accès aux communications de l’Ukraine.

Si OneWeb n’a pas les capacités de débit de Starlink, sa constellation étant dix fois plus petite, elle affirme néanmoins couvrir 100 % du pays, 24h/24, et peut ainsi prendre la relève en cas de coupure du réseau de SpaceX, qu’elle soit subie ou volontaire. De quoi une fois de plus faire réfléchir Giorgia Meloni, les relations dans l’Union européenne semblant bien plus stables qu’avec Elon Musk ou le gouvernement américain au vu des évènements récents...

Orange annonce la 5G+ disponible pour « tous », et un nouveau forfait pour fêter ça

6 mars 2025 à 21:00

Orange a un avantage sur ses concurrents avec son réseau 5G composé en majorité d’antennes 3,5 GHz, et elle compte bien en profiter pour attirer les clients exigeants avec sa nouvelle offre : après avoir activé la « 5G+ » sur certains forfaits Pro, elle propose à partir d’aujourd’hui d’en bénéficier sur les forfaits grand public.

La 5G+, ou 5G SA de son nom technique. Image Orange.

Cette nouvelle itération de la 5G, aussi appelée 5G SA (pour 5G « Stand Alone »), repose sur une infrastructure entièrement dédiée à la 5G, contrairement aux réseaux 5G NSA habituels qui utilisent encore une colonne vertébrale 4G, sur laquelle viennent se greffer les antennes 5G.

Les avantages de cette 5G SA, ou « 5G+ » selon son nom commercial, ne sont pas négligeables :

  • une plus faible latence, pratique pour les usages gaming ou dans les domaines demandant une réaction rapide.
  • une amélioration de la voix, avec une bande passante élargie passant par la 5G (contrairement aux réseaux actuels qui font passer la voix par la 4G, en VoLTE).
  • une sécurité renforcée, les communications passant uniquement par le réseau 5G dédié dont les chiffrements sont plus robustes que les réseaux précédents.

L’activation de l’option « 5G+ » est gratuite pour tout utilisateur de forfait Orange 5G souscrits après mai 2023, à condition de ne pas avoir pris l’option Multi-SIM ou eSIM Watch (comme c’est souvent le cas avec Orange, d’une manière totalement incompréhensible). L’activation se fait dans les options disponibles dans l’espace client.

Pour fêter ça, Orange a créé un tout nouveau forfait, la Série Spéciale 5G+ :

  • sans engagement
  • 180 Go de data, appels et SMS/MMS illimités
  • bande passante dédiée
  • 6 mois de Netflix standard avec publicité offerts, puis 5,99 €/mois
  • 12 mois de ChatGPT plus offerts, puis 23 €/mois

L’offre est proposée à 41 € par mois, mais l’agrume donne une remise substantielle aux 18-26 ans, passant à 25 €/mois voire même 20 €/mois combiné avec un abonnement fibre LiveBox. Une fois souscrit à l’offre, la remise restera valable jusqu’à 26 ans révolus, comme c’est souvent le cas chez l’opérateur.

Même si c'est à travers un forfait spécial, il est à noter la réponse du berger à la bergère, Free ayant annoncé récemment l'intégration d'un an de Le Chat Pro offert dans ses forfaits, suivi peu de temps après par Bouygues proposant le même type de remise avec cette fois Perplexity.

Petite précision finale, aucun iPhone n’est pour le moment compatible avec la 5G+ : il faudra pour cela une mise à jour envoyée par Apple. Comme le RCS a montré le bout de son nez dans la beta d’iOS 18.4, il est à parier que l’activation de la 5G+ Orange aura lieu à la sortie d’iOS 18.4 courant avril.

Qualcomm annonce son modem X85, et enterre le C1 d’Apple dans sa présentation

6 mars 2025 à 20:20

S’il est un domaine où un monopole de fait s’est installé, c’est bien celui des puces de communication mobile : même en n’étant pas seule présente sur le marché, Qualcomm est devenue tellement puissante et en avance qu’elle a littéralement écrasé toute concurrence. Et comme le prouve sa dernière conférence, non seulement elle compte bien garder sa confortable place, mais elle prend aussi au sérieux l’arrivée d’Apple...

Ainsi, comme rapporté par L’Usine Digitale, vient-elle de présenter son tout dernier modèle de modem 5G, le X85, au Mobile World Congress 2025. Si comme prévu il annonce des performances en hausse par rapport à son prédécesseur, il semble que Qualcomm ait décidé d’enfoncer le clou, histoire de ne laisser aucun doute sur sa domination des concurrents :

  • 12,5 Gb/s en téléchargement et 3,7 Gb/s en téléversement (en millimétrique), le plus gros gap entre générations depuis des années.
  • premier modem à gérer une largeur de bande de 400 MHz.
  • premier modem à gérer le FRMCS (norme de communication pour les fréquences réservées à la circulation ferroviaire, amenée à remplacer le GSM-R).
  • doublement des capacités d’agrégation des porteuses 5G.
  • optimisation des communications entre deux SIM non plus seulement entre voix et data, mais affiné suivant le type de data (streaming, appels VoIP, surf, etc.).
Qualcomm tient à montrer l’avance qu’ils ont sur Apple. Image L’Usine Digitale.

Si la liste des avancées ne suffisait pas déjà, Qualcomm a aussi présenté de nombreux tableaux de comparaison entre ses différents modems dont bien entendu le dernier et le modem C1 d’Apple. Et si l’on en croit ces derniers, il semble qu’Apple soit à la traîne dans tous les cas présentés, avec des performances en retrait de 20 à 80 % (!) entre le C1 et... le milieu de gamme Qualcomm.

Même si les chiffres présentés paraissent enterrer la division modem de Cupertino, il faut tout de même prendre un minimum de recul et ne pas condamner tout de suite la pomme : le C1 n’est qu’un premier jet, et n’est intégré que dans un téléphone « entrée de gamme ». Apple n’a jamais prétendu ferrailler avec les meilleurs modems de San Diego, ou en tout cas pas avec cette itération ; c’est même tout l’opposé, le C1 étant conçu ouvertement pour privilégier l’autonomie au détriment des performances.

Si l’on en croit ces graphiques, le C1 se fait enterrer. Image L’Usine Digitale.

Si Qualcomm sera difficile à battre, le fait qu’ils intègrent le C1 dans leurs comparatifs montre qu’ils prennent la concurrence d’Apple au sérieux. Reste à voir si Apple se montrera à la hauteur, ce que nous pourrons apprécier une fois qu’elle aura trouvé sa puce suffisamment mature pour intégrer la gamme Pro des iPhone.

1fichier.com condamné à verser 935 000 euros à Nintendo pour hébergement illégal

5 mars 2025 à 22:00

S’il est bien une entreprise vidéoludique qui a toujours lutté contre toute forme de piratage ou de détournement de ses droits d’auteur, c’est bien Nintendo. Et elle le prouve encore aujourd’hui avec une victoire devant la justice française, comme relaté par The Verge.

La firme vidéoludique la plus pointilleuse sur les droits d’auteur... Image Nintendo.

Si certaines manœuvres judiciaires peuvent paraître exagérées, comme cette lutte sans merci contre les émulateurs, il semble que dans le cas présent on ne puisse reprocher à la marque de faire valoir ses droits : le site DStorage était en effet accusé de stocker et diffuser des ROMs piratées sur son site 1fichier.com, et de ne rien faire pour les supprimer.

Nintendo a ainsi porté plainte dès 2021, avec un premier jugement en sa faveur. DStorage a fait appel de la décision, sans succès, et a ensuite porté l’affaire en cassation. Peine perdue, la justice a définitivement donné raison à Nintendo, en condamnant DStorage à verser 935 000 euros au plaignant.

Maintenant qu’un tel cas a été jugé, la firme espère bien qu’il fera jurisprudence, et refroidira les hébergeurs qui se feraient tirer l’oreille pour retirer des fichiers appartenant à l’entreprise. Reste que la marque est parfois tellement caricaturale dans ses positions sur le droit d’auteur que certains ont déjà profité de la situation...

Devant les incertitudes diplomatiques, l’Italie reconsidère son partenariat avec SpaceX

5 mars 2025 à 21:00

Alors que le gouvernement de Giorgia Meloni prévoyait début janvier de dépenser 1,6 milliard de dollars pour faire de Starlink le système officiel pour les communications sécurisées entre les membres du gouvernement italien ainsi que les différentes administrations du pays ainsi que la défense, il semble que le pays fasse petit à petit machine arrière.

Une maquette de satellite Eutelsat W3. Image Wikipedia/Guy Lebègue, CC BY-SA 3.0.

Au début de l’année 2025, faire confiance à SpaceX pour gérer les communications sécurisées du pays semblait une bonne idée au gouvernement Meloni : l’entreprise a des capacités plus grandes que n’importe quel concurrent du secteur, et la résistance du réseau aux attaques n’était plus à démontrer, Starlink étant très utilisé par l’Ukraine dans le cadre de la guerre qui l’oppose à la Russie. Cependant, les incertitudes diplomatiques étant de plus en plus grandes, ce choix est maintenant fortement remis en question, comme rapporté par Bloomberg.

Il faut dire que l’Italie doit de toute façon faire un choix, le réseau téléphonique national de Telecom Italia ayant été revendu l’année dernière à KKR & Co qui est... américain. L’opérateur historique du pays devait impérativement éponger ses dettes, et a préféré se séparer de son réseau filaire (fibre optique compris) pour assainir ses comptes.

Entre temps, en à peine deux mois, les choses se sont fortement dégradées sur le plan international : les USA ne semblent plus être le partenaire indéboulonnable et inébranlable de l’Europe, et l’abandon de Kiev par le gouvernement Trump laisse au gouvernement Meloni de quoi réfléchir : les italiens ont-ils l’assurance que les communications vitales du pays, qu’elles soient diplomatiques ou militaires, ne seront pas à la merci d’une saute d’humeur du locataire de la Maison Blanche ? Rien n’est moins sûr.

Ready to provide Italy the most secure and advanced connectivity!

— Elon Musk (@elonmusk) January 6, 2025
Pas si vite Elon...

L’Italie a d’autant plus de mal à confier ses communications à SpaceX quand l’Union européenne appelle à un renfort des partenariats internes et à ne faire confiance qu’aux pays membres de l’UE, alors que les USA menacent de quitter l’OTAN à la moindre bourrasque. C’est ainsi que le gouvernement Meloni pencherait de plus en plus vers un partenariat avec Eutelsat, qui travaille déjà avec de nombreux gouvernements européens.

Quoiqu’il en soit, la décision devrait être prise prochainement, après une discussion de l’Italie avec ses partenaires européens. Il en est d’ailleurs de même pour l’extension des fréquences utilisables de Starlink, qui demande depuis plusieurs mois l’accès à la bande E (71-76 et 81-86 GHz) : celles-ci étant utilisées entre autres par la défense dans plusieurs pays européens, une telle décision ne peut être prise sans concertation avec les pays voisins. Et dans le contexte actuel, il est beaucoup moins certain que SpaceX voit cette demande acceptée...

Google insère de l’IA dans les recherches, pour concurrencer Perplexity

5 mars 2025 à 20:15

S’il y a une chose qui est quasiment immuable chez Google, c’est bien l’interface du moteur de recherche : au fil des ans, peu de changements ont eu lieu, tant l’interface semble efficace et appréciée des utilisateurs.

La nouvelle interface de l’AI Mode. Image Google.

L’arrivée de l’intelligence artificielle (oui, encore elle) pourrait cependant changer les choses à Mountain View. Devant la concurrence de plus en plus présente de firmes comme OpenAI ou encore Perplexity, l’entreprise a décidé d’intégrer un nouvel onglet en haut des résultats de recherche : en plus de « Tous », « Images » ou encore « Actualités », il sera désormais possible de choisir « AI Mode », donnant accès à un bot conversationnel.

✨ AI Mode expands on AI Overviews with more advanced reasoning, thinking and multimodal capabilities. We're starting to roll it out to Google One AI Premium subscribers as an opt-in experiment in Labs.

Sign up for early access → https://t.co/82LFV03FAP pic.twitter.com/GfFkYoKZ4i

— Google (@Google) March 5, 2025

Plutôt que d’afficher les résultats sous la forme d’une liste de liens, la réponse sera présentée sous forme d’un résumé, avec la possibilité de poser des questions au chatbot pour affiner la réponse, ou obtenir des détails supplémentaires. Pour le moment, cette nouvelle possibilité n’est proposée qu’en opt-in, mais il y a fort à parier qu’elle devienne standard d’ici quelques semaines ou mois, tant cette forme de recherche gagne en popularité.

C’est une sorte de révolution pour Google, qui jusqu’à présent a toujours été très conservateur sur le moteur de recherche, de peur de tuer la poule aux œufs d’or.

L’intelligence artificielle, le train raté à rattraper d’urgence : la semaine Apple

2 mars 2025 à 20:00

Alors aujourd’hui, on va parler actualité polit... mais noooon, rassurez-vous ! C’est dimanche, et le dimanche, on oublie un peu le présent, pour parler avenir avec tonton Gurman et ses amis ! Même s’il n’est pas de tout repos, allons prendre l’air dans le futur d’Apple...

Une belle boule de cristal design... si c’est pas de l’inspiration Apple ça ! Image Wikipedia/Dietmar Rabich, CC BY-SA 4.0.

Sunburn

Tout le monde s’est mis il y a maintenant plusieurs années à l’intelligence artificielle, annoncée comme LA grande nouveauté de la décennie... tout le monde ? Non. Avant la présentation en juin à la WWDC, Apple n’en disait mot. Rien. Nada.

Enterrée dans son projet Titan, qui n’a pas donné grand chose de visible pour le grand public (espérons qu’il ait au moins aidé en interne), la firme à la pomme semble avoir raté ce mouvement, ou en tout cas ne pas lui avoir donné l’importance qui lui était due. S’il fallait enfoncer le clou sur cette idée, on peut regarder le projet sorti après Titan : le Vision Pro, qui a accaparé une bonne partie des forces vives de Cupertino quelque temps, retardant d’autant le focus sur l’IA.

Il n’était pas forcément LE futur prioritaire, ce Vision Pro... ou quand Apple manque de vision. Image Wikipedia/Miyako Fujimiya, CC BY-SA 4.0.

Muscle Museum

Pendant ce temps, tous les concurrents se sont engouffrés dans la brèche ouverte par OpenAI et son succès avec ChatGPT. Chacun a fait ce qu’il sait faire de mieux :

  • Microsoft a passé une alliance à grands coups de dollars avec la petite start-up.
  • Google a renforcé son équipe DeepMind déjà en place (pour rappel, elle est à l’origine de l’IA qui a battu pour la première fois un champion de jeu de Go), et a intégré les résultats dans Android avec Gemini.
  • Meta a discrètement utilisé des bots conversationnels pour faire de l’influence de pub (on ne se refait pas...).
  • Amazon a commencé avec Alexa, du niveau de Siri, et a lancé tout récemment Alexa+ qui lui met une méchante claque.

De son côté, Apple a montré une IA capable sur le papier de rivaliser avec ses concurrents, dans de belles présentations vidéo en juin 2024. Mais depuis, qu’avons-nous ?

Showbiz

La liste s’agrandit de jour en jour, mais ça reste maigre. Entre Image Playground qui semble enfermée dans le carcan du principe de précaution ou les Genmojis qui sont un joli jouet sans plus, heureusement qu’il reste quelques outils intéressants comme les outils d’écriture...

Le gros du sujet, Siri « 2.0 », n’était déjà pas vraiment à l’heure quand Apple a présenté une vidéo de démonstration l’année dernière alors que ChatGPT était déjà bien présent. Manque de bol, il semble avoir encore plus de retard que prévu : alors qu’il était donné pour iOS 18.4 ou au pire iOS 18.5 en mai, sa sortie serait repoussée à iOS 19, soit septembre au mieux. Pourquoi ?

Compliance

Tous les concurrents d’Apple sont partis quasiment d’une feuille blanche : aucun n’avait, à l’exception d’Amazon, un système de contrôle avancé de la domotique mêlé à une reconnaissance vocale. Or, chez Apple, Siri existe depuis... 2011. On l’oublie facilement, mais la pomme est pionnière dans l’intégration d’un assistant vocal dans un produit grand public.

Siri a quasiment 15 ans... ça ne nous rajeunit pas. Image Apple.

Monter un système de toutes pièces est déjà une chose complexe, surtout au niveau des IA actuelles. Mais intégrer un tout nouveau bot conversationnel dans une structure déjà existante, c’est un tout autre challenge. Et c’est là qu’Apple semble coincer : elle a pour le moment deux systèmes parallèles, les routines de Siri qu’on connaît depuis des années, et le « nouveau » Siri, du niveau d’un ChatGPT, mais qui n’est pas (encore) compatible avec tout ce qu’Apple a mis en place depuis 2011, HomeKit compris.

Les amateurs de domotique pourront le confirmer, faire en sorte que divers éléments d’origines différentes communiquent entre eux, c’est une tâche complexe. Alors que dire d’un bot conversationnel qui doit apprendre à utiliser ce qui existe depuis près de 15 ans ?

Les plus optimistes tablent maintenant sur une présentation de « Siri 2.0 » à la WWDC 2025, pour une sortie sur iOS 19.4. Les moins optimistes... pas avant 2027 et iOS 20.

Pressure

Mais en attendant, que faire ? Apple ne peut décemment pas laisser ses clients sans innovations, le danger de se faire enterrer étant bien trop grand.

L’idée actuelle serait d’améliorer les compétences conversationnelles de Siri, le rendre plus naturel qu’il n’est déjà, tout en se basant fortement sur des chatbots extérieurs pour pallier les lacunes. D’où les partenariats avec OpenAI, Google, et probablement d’autres à l’avenir.

L’intelligence artificielle semble être LA grande nouveauté de cette décennie. Apple a encore le temps de refaire son retard... mais le temps presse, et les autres ne lui feront pas de cadeau.

Will Of The People

L’Apple Park est loin, très loin d’être le seul bâtiment d’Apple aux USA... Image Wikipedia/Daniel L. Lu, CC BY-SA 4.0.

Pour mener à bien ses plans, Apple aura besoin de tout ce qu’elle pourra trouver, et surtout d’avoir un environnement serein : entre autres, de ne pas avoir des bâtons dans les roues de la part du gouvernement en place. Pour ça, elle peut compter sur Tim Cook, qui en parfait diplomate sait amadouer son interlocuteur.

Car si les plans de développement de 500 milliards de dollars annoncés sont bien réels et font du bien à l’égo des dirigeants du pays, dans la réalité ils étaient déjà en majeure partie présents depuis plus de 2 ans... et donc n’ont rien à voir avec la nouvelle équipe en place.

Quelle que soit l’orientation du moment, Apple aura de toute manière besoin de se développer, ne serait-ce que pour accélérer le développement de son IA. Alors promettre des embauches et de nouveaux locaux ne l’engage à pas grand-chose auprès des autorités, étant donné qu’elle l’aurait fait quoi qu’il en soit.

Mais ces besoins de développement tombent à point nommé, Tim Cook ayant des faveurs à demander, comme d’abandonner l’augmentation des taxes sur ses produits, la protection de son entreprise face aux velléités de régulation de l’UE, ou encore l’abandon des enquêtes en cours sur Apple.

Map Of The Problematique

Apple a du pain sur la planche, et peu de temps pour se réveiller. Il faut réussir à mettre en place une IA qui soit au niveau de ses camarades, ce qui ne se fait pas en deux mois, et entre temps donner des nouveautés aux clients, pour ne pas paraître endormi... tout en amadouant les différents gouvernements de part le monde, histoire de ne pas se retrouver planté par une règlementation castratrice. Time is running out...

  • Dis Siri, mets-moi du Muse.
  • Je ne sais pas ce qui vous amuse, mais le manque de muse m’use...
  • Arg, voilà qu’il fait des rimes... au secours !

L’autopilot de Tesla montre des difficultés à s’adapter à la Chine

1 mars 2025 à 20:30

Alors que dans nos contrées la conduite autonome n’avance pas à une vitesse extraordinaire, d’autres pays ont décidé de passer la seconde : aux USA, bien entendu, mais aussi en Chine, qui autorise de plus en plus de constructeurs à proposer le niveau « 2+ » voire 3 sur leurs véhicules.

Pour changer des Model 3, une Tesla autant attendue que l’autopilot : la Roadster 2, annoncée depuis... 2017. Image Wikipedia/Steve Jurveston, CC BY 2.0.

Comme le signale motor1, Pékin devrait accueillir ses premières expériences en ville à partir du 1er avril, ayant simplifié les démarches administratives par une simple déclaration et une vérification de quelques éléments de sécurité. En plus de la capitale, une vingtaine d’autres villes vont proposer des possibilités similaires.

Sur route, les pilotes automatiques de niveau 2 sont déjà autorisés, et à l’instar de BYD, Nio ou encore Mercedes, Tesla a lancé une mise à jour permettant de profiter pleinement des automatismes... mais comme le rapporte Frandroid, l’expérience semble ne pas être des plus concluantes. En effet, de nombreux clients se plaignent d’un système certes efficace, mais très peu adapté aux règles de circulation du pays : non détection des voies de bus, des voies cyclables, dépassements interdits, empiètement sur la bande d’arrêt d’urgence... la liste est longue, et un utilisateur en a fait les frais et partage son désarroi : en quelques minutes d’essai, il est reparti avec 7 contraventions !

A Chinese vlogger tested #Tesla's #FSD on #Beijing's night streets—and racked up seven fines in the process! Clips show FSD failing to recognize bike lanes and making illegal lane changes. #China pic.twitter.com/A2msGSX7UW

— Shanghai Daily (@shanghaidaily) February 27, 2025

L’expérience est d’autant plus amère que la marque promet depuis maintenant des années un pilote automatique avancé dans ses véhicules, en repoussant la date de sortie année après année, sans pour autant proposer un tarif raisonnable pour l’option : à 9 000 dollars, c’est l’une des plus chères du marché. Même si dans le pays de Xi Jinping la marque a l’excuse de la complexité du traitement des données, le gouvernement interdisant l’export d’informations, la pilule a du mal à passer.

Pour ce qui est de l’Union européenne, la conduite autonome de niveau 3 est théoriquement autorisée, et les essais se multiplient depuis quelques mois. Attention, cela ne veut pas dire pour autant que les avancées seront visibles pour tous courant 2025 : il faudra d’abord que les constructeurs fassent certifier leurs véhicules, et demandent les autorisations nécessaires à la mise sur le marché avant de voir des voitures faisant un peu plus que de tenir leur trajectoire sur autoroute.

Protection des données : Donald Trump compare la Grande-Bretagne à la Chine, quand d'autres services pourraient être touchés

28 février 2025 à 22:00

Après la responsable des renseignements américains, c’est au tour de Donald Trump de donner de la voix concernant la volonté britannique de forcer Apple à installer une porte dérobée dans iCloud, comme rapporté par 9to5Mac.

Cette option n’est plus disponible en Grande-Bretagne. Capture MacGeneration.

Alors que Tulsi Gabbard a signalé à la Grande-Bretagne que sa décision était possiblement un coup de canif dans un accord bilatéral concernant la surveillance électronique, le Président des États-Unis d’Amérique était en séance de questions-réponses avec le Premier Ministre britannique quand le sujet a été abordé par The Spectator. La réponse de Donald Trump, comme souvent, a été on ne peut plus directe :

Nous leur avons dit qu’ils ne peuvent pas faire ça. Nous lui avons dit [à Keir Starmer, le Premier Ministre britannique]... c’est hallucinant. C’est quelque chose, quand vous y pensez, qu’on entend plutôt venant de la Chine.

De son côté, Apple a rappelé qu’ils n’ont jamais installé et n’installeront jamais de backdoor dans leurs appareils, et que si la protection avancée des données est maintenant indisponible, les données des britanniques telles que les mots de passe, les items de santé et les iMessages restent chiffrés dans le pays.

Il est à noter qu’ironiquement, si la protection avancée des données n’est plus disponible en Grande-Bretagne, elle l’est dans de nombreux pays... y compris la Chine.

Mise à jour à 23:00 : comme le signale The Verge, le mal pourrait être bien plus profond que prévu : si l'affaire a été dévoilée au grand jour, ce n'est pas du fait d'Apple ou du gouvernement britannique, bien au contraire. La loi utilisée précise que l'entreprise visée par la demande n'a en aucun cas le droit de communiquer publiquement sur la requête. Et bien entendu, le gouvernement de son côté ne fera aucun commentaire sur une quelconque activation de cette demande. En théorie, Apple pourrait très bien ne pas être la seule entreprise touchée par celle-ci, tous ses camarades tels Meta, Amazon, Microsoft, etc. pouvant très bien avoir reçu la même missive, mais ne pas en faire état comme le stipule la loi. La seule raison pour laquelle cette affaire est sortie publiquement, c'est une fuite lancée par le Washington Post concernant Apple. Dans les faits, toutes les entreprises gérant des serveurs contenant des données personnelles pourraient très bien avoir été visées.

La folie des datacenters devrait nécessiter l’équivalent de 30 nouveaux réacteurs nucléaires au Texas d’ici 2030

28 février 2025 à 20:45

Le réseau électrique des États-Unis d’Amérique n’est pas connu pour être le plus stable et entretenu du monde, et dans le lot des cinquante États, le Texas n’est même pas le meilleur élève : certains se souviennent de la panne géante d’électricité qui a touché ce point du globe il y a tout juste quatre ans.

Si Microsoft veut redémarrer Three Mile Island en Pennsylvanie, ce ne sera pas la seule nécessaire aux USA. Image DoE, domaine public.

Malgré tout, les responsables tentent de prévoir l’avenir, et le moins qu’on puisse dire est qu’ils voient les choses en grand : comme rapporté par Bloomberg, afin d’alimenter tous les datacenters prévus d’ici 2030, le Texas prévoit la nécessité de pas moins de l’équivalent de 30 nouveaux réacteurs nucléaires !

Il faut dire que même sans l’arrivée de ces nouveaux besoins, la consommation était déjà en augmentation rapide : le rajout des projets en cours demande déjà un gigawatt de plus sur les quatre dernières années. Les responsables du réseau s’inquiètent donc de la stabilité de ce dernier, les nouveaux datacenters étant tellement gourmands en énergie qu’ils pourraient mettre à mal toute la structure et provoquer un black-out dans tout l’État si rien n’est fait, comme en témoigne Agee Springer, responsable des interconnexions électriques de l’État :

Les datacenters présentent un risque pour la fiabilité du réseau. Nous n’avons jamais connu de monde où les charges industrielles sont tellement élevées qu’elles pourraient impacter la stabilité du réseau, et nous entrons de plain-pied dans ce nouveau monde.

Les prévisions sont en effet gigantesques : le Texas fait face à une demande de 99 gigawatts dans les années à venir pour des datacenters, des centres de minage de bitcoins, ou des usines d’hydrogène. D’ici 2030, la production devra passer de 85,5 gigawatts cette année à presque 150 gigawatts.

L’autre gros souci, une fois les moyens de production augmentés, c’est le transport de cette électricité : le réseau actuel n’est pas du tout prévu pour de telles demandes, et devra être grandement amélioré. Les responsables politiques souhaitent ainsi que les gros consommateurs que sont les datacenters mettent la main au porte-monnaie, mais les discussions sont tendues et les compromis délicats.

Quoiqu’il en soit, le souci du Texas va se multiplier dans le monde dans les années à venir : entre l’IA, les crypto-monnaies, et tous les nombreux usages se développant autour de l’énergie électrique, une grande partie du paysage de cette industrie devra évoluer, sous peine de voir les coupures géantes se multiplier.

L’iPhone 16e fraîchement sorti a droit à sa réclame toute bleue

28 février 2025 à 20:00

Comme toute sortie de produit Apple, d’autant plus quand c’est un iPhone, la traditionnelle vidéo de promotion sort en même temps. Voici donc la réclame pour l’iPhone 16e.

C’est ainsi qu’on retrouve une étrange poupée gonflable bleue, dansant au rythme de Talk de Selena Gomez et Benny Blanco. Une publicité bien étrange, comme Apple en a le secret depuis quelques temps. Au moins cette fois-ci ils n’ont pas écrasé des objets...

Aperçu de l’iPhone 16e : si familier et étrange à la fois

Aperçu de l’iPhone 16e : si familier et étrange à la fois

OpenAI lance GPT-4.5 pour les abonnés à ChatGPT Pro

28 février 2025 à 00:30

Poursuivant le plan de route brièvement présenté mi-février, OpenAI vient de sortir GPT-4.5, nouvelle version de son LLM bien connu.

La nouvelle version est donnée comme étant plus naturelle et ayant une personnalité améliorée, permettant de guider plus facilement les utilisateurs vers des réponses plus précises à leurs questions. L’entreprise l’indique comme plus efficace que GPT-4o à la fois sur les questions de tous les jours, les questions professionnelles, et sur la créativité.

Par rapport à GPT-4o, GPT-4.5 pourra s’appuyer sur une base de données élargie, et devrait mieux distinguer les intentions de l’utilisateur, en détectant plus efficacement les émotions de celui-ci, tout en ayant moins d’hallucinations. Il supporte l'envoi de fichiers et d'images et peut travailler sur des écrits et du code, mais ne permet pas la reconnaissance vocale, la vidéo ou le partage d'écran.

Reste que dans le domaine mathématique et dans la création de code, GPT-4.5 devrait toujours être dépassé par o3-mini, dont le raisonnement est mieux adapté à ces domaines.

GPT-4.5 est accessible dès aujourd’hui aux comptes Pro, et le sera la semaine prochaine pour les utilisateurs de ChatGPT Plus. La date de disponibilité aux utilisateurs gratuits n’a pas été annoncée.

Starlink ferait sauter le contrat de Verizon avec l’administration de l’aviation US, sur fond de conflit d’intérêt

28 février 2025 à 00:00

Pour soutenir les infrastructures des aéroports, il est impératif d’avoir un système de communication performant. Si le réseau fibre reste fortement utilisé, la FAA (Federal Aviation Administration) utilise aussi énormément le satellite pour lier entre elles ses différentes installations.

Une grappe de satellites Starlink en cours de déploiement. Image SpaceX.

Dans le cadre du renouvellement de ces dernières, un contrat a été passé en 2023 avec Verizon portant sur une somme de 2,4 milliards de dollars, permettant la modernisation des communications satellitaires de l’administration, en utilisant le matériel de l’entreprise pendant 15 ans. L’installation était sur le point d’être terminée, et le paiement de celle-ci par la FAA devait intervenir le mois prochain.

Devait ? En effet, devait. Comme le rapporte le Washington Post, tout est remis en question depuis quelques jours, après que la Maison Blanche a demandé à SpaceX de proposer des améliorations concernant les communications des équipements de contrôle aérien, et au DOGE de faire des coupes claires dans les équipes et les dépenses de la FAA.

Il apparaît de plus en plus probable que le projet quasi finalisé de Verizon soit annulé, SpaceX ayant déjà annoncé l’arrivée de plus de 4 000 antennes Starlink dans les locaux de la FAA, chiffre correspondant peu ou prou aux 4 600 antennes installées par Verizon dernièrement.

Elon Musk, bien entendu, appuie le changement de prestataire, faisant fi des accusations de conflit d’intérêt, et enterrant même Verizon publiquement dans un tweet affirmant que le réseau de son concurrent ne fonctionne pas.

The Verizon system is not working and so is putting air travelers at serious risk

— Elon Musk (@elonmusk) February 25, 2025

En interne, de nombreux responsables de l’administration refusent de signer la modification de prestataire, indiquant que le réseau de Verizon est encore en cours de test, et pointant du doigt le mélange des genres, Elon Musk par le DOGE se retrouvant en position de contrôler et d’influer sur la FAA alors que celle-ci a dans ses prérogatives la vérification des activités de SpaceX. Qu’à cela ne tienne, le patron de Starlink est allé chercher la signature plus haut en la personne de Chris Rocheleau, fraîchement nommé au poste de directeur de la FAA par Donald Trump.

Si le changement semble acté, il devrait cependant faire des remous devant la justice : Verizon est en droit de faire valoir une annulation sans motif réel de son contrat, et il est quasi certain qu’elle le fera.

Apple attaquée en justice pour déclarations trompeuses sur la neutralité carbone de ses montres

27 février 2025 à 22:30

Alors qu’Apple annonce fièrement pour ses nouvelles Watch qu’elles sont neutres sur le plan carbone, une plainte a été déposée devant la cour de justice californienne pour déclarations trompeuses, comme le rapporte Reuters.

L’Apple Watch, pas si neutre en carbone que ça ? Image Apple.

En effet, Cupertino se targue de participer à deux programmes de protection de l’environnement et de reforestation, ce qui permet selon elle de compenser les émissions carbone de la fabrication et l’utilisation des nouvelles Apple Watch. Mais selon les plaignants, ces deux programmes sont vides de sens.

Le premier, le Chyulu Hills Project au Kenya, n’aurait pas attendu Apple pour protéger la nature, le parc étant considéré comme réserve protégée depuis 1983. Le second, le Guinan Project en Chine, est déjà massivement reboisé, les plantations d’arbres ayant commencé depuis 2015, sans l’aide d’Apple pour le coup. Les plaignants accusent donc la pomme de déclarations mensongères :

Dans les deux cas, les réductions d’émission de carbone auraient eu lieu sans l’aide d’Apple ou l’existence de son projet. Du fait que les déclarations de neutralité carbone d’Apple se reposent sur l’efficacité et la légitimité de ces projets, la déclaration d’Apple est fausse et trompeuse.

De son côté, Apple a répondu non pas sur les projets précis, mais en rappelant ses efforts de décarbonation :

Nous avons drastiquement réduit les émissions de carbone pour les Apple Watch, à plus de 75 %, et nous investissons massivement dans des projets basés sur la nature pour supprimer des centaines de milliers de tonnes de carbone dans l’air. Nous donnons les détails de ces projets de manière proactive et transparente à nos utilisateurs.

Les plaignants n’ont pas spécifié de dommages et intérêts précis, et demandent une injonction interdisant à Apple de faire la promotion d’une neutralité carbone concernant la production de ses montres intelligentes.

Fonction suivi de pub : Apple pourrait bientôt être condamnée en France

27 février 2025 à 21:30

Le temps judiciaire est souvent bien plus long que n’importe quel autre, et preuve en est encore donnée avec la prochaine conclusion d’une affaire commencée en 2023 avec la fonction d’encadrement du suivi publicitaire d’Apple.

Apple faisait face à l’époque à une plainte du GESTE, un groupe d’éditeurs de contenu français, arguant d’un abus de position dominante de la pomme avec cette fonction proposant à l’utilisateur d’empêcher une app d’utiliser ses informations à des fins publicitaires.

La justice a suivi, accusant Apple « d’abus de position dominante par implémentation de conditions discriminatoires, non-objectives et non-transparentes sur l’usage des données du client à des fins publicitaires ». Le verdict est attendu pour le printemps, sans date plus précise.

Si Apple venait à être condamnée, ce qui semble se profiler d'après Reuters, l’amende pourrait aller jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires annuel mondial de l’entreprise. Une fois le jugement rendu, Cupertino n’en aura pas pour autant fini avec cette fonction : la justice allemande a récemment ouvert une enquête sur le même thème que les français...

Apple crée une API de vérification de l’âge pour l’App Store, et refond les outils parentaux

27 février 2025 à 20:50

Alors que l’App Store d’Apple n’est déjà pas tellement un endroit où les mineurs risquent de faire de mauvaises rencontres, contrairement à un App Store alternatif, Apple planche actuellement sur une API permettant de vérifier l’âge de l’utilisateur, et donc de limiter l’accès à certaines apps qui ne lui seraient pas destinées.

Ainsi Apple devrait bientôt sortir l’API Declared Age Range, qui permettra aux développeurs de connaître l’âge de l’utilisateur sans avoir à lui faire remplir le moindre formulaire. L’idée est d’utiliser les données remplies à la création du compte iCloud du bambin par les parents, qui permettront ensuite à l’App Store d’indiquer si le mineur a l’âge requis (ou pas) pour installer une app.

L’idée pourra être utile pour certains jeux violents interdits aux moins de 16 ans, ou pour des apps de rencontre, par exemple. Une fois le système totalement mis en place au cours de cette année, une app qui serait interdite à l’utilisateur n’apparaîtra plus dans son App Store, même en la recherchant spécifiquement.

En plus de cela, un nouvel écran apparaîtra à l’installation d’iOS 18.4 pour expliquer aux parents la méthode à appliquer pour installer des limitations sur le téléphone de leurs enfants. Autre changement qui semble un détail mais a son importance d’un point de vue légal, les catégories d’âge ne seront plus 4+, 9+, 12+ et 17+, mais 4+, 9+ 13+ 16+ et 18+, ce qui collera mieux avec les limites imposées par les législateurs. Si le parent ne remplit pas complètement le profil de son minot, les fonctions seront limitées par défaut en attendant qu’il le complète.

Par cette refonte, et la création d’une API spécifique, Apple semble apporter une réponse à la question de la vérification de l’âge de l’utilisateur. Si dans un premier temps elle est limitée aux apps, rien n’empêche plus tard qu’elle soit étendue aux sites internet. Voilà qui résoudrait l’épineux problème des sites pour adultes.

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