Vue normale
TEST Sword of the Sea : le surf de la liberté
Sword of the Sea est un petit miracle qui a failli ne pas voir le jour. Dernière création du studio Giant Squid, connu pour ses jeux à l’atmosphère travaillée. Cette nouvelle proposition artistique intrigue déjà par son gameplay qui semble en contradiction avec la proposition de base, celle de profiter d’un monde contemplatif en fonçant à toute vitesse à travers ses environnements. Un pari réussi, qui nous inspire autant qu’il nous amuse. Sword of the Sea est une aventure que beaucoup ont déjà vécue, mais qui possède un grand potentiel pour nous émerveiller à condition qu’on accepte de se laisser porter par le courant.
Test réalisé sur PS5 grâce à une version numérique envoyée par l’éditeur
La quête du (re)renouveau
Sword of the Sea nous fait incarner une entité mystérieuse nommée le Spectre, possédant la capacité d’utiliser son épée comme un hoverboard pour glisser à grande vitesse sur le sol. Un être à l’origine mystérieuse et dont le but reste encore flou, si ce n’est qu’un monde entier attend d’être exploré.

Un monde désertique, mais qui donne envie de l’arpenter à toute vitesse en glissant sur ses dunes mouvantes, que l’on compare rapidement aux vagues de l’océan. Une ressemblance tout sauf anodine, car comme son titre le suggère, Sword of the Sea possède des thématiques étroites avec cet élément. Le Spectre que l’on incarne se révèle également être un salvateur, capable de libérer l’eau emprisonnée et de modifier l’aspect du désert, le rendant plus libre, plus beau, plus vivant.
Le studio derrière Sword of the Sea est Giant Squid, déjà reconnu pour les jeux Abzû et The Pathless qui proposaient des gameplays simples, mais satisfaisants avec un gros travail de mise en scène de leurs univers. Mais la comparaison la plus forte reste sans conteste celle avec Journey. Deux entités masquées, naviguant dans des zones désertiques, avec la capacité de modifier le monde pour lui faire retrouver son aspect véritable, le tout servi par une narration cryptique et une ambiance enchanteresse. Il est facile de voir en Sword of the Sea successeur spirituel, mais le jeu possède bien ses propres caractéristiques qui le démarquent des titres cités précédemment, en bien comme en mal.
Une liberté accessible pour tous
Si Journey était déjà un voyage enchanteur, Sword of the Sea vous propose de passer plusieurs vitesses d’un coup et même d’en profiter pour faire quelques backflips ou du grind si l’occasion se présente. En effet, Sword of the Sea fait la part belle aux plaisirs du skate et du surf avec sa vitesse et ses figures acrobatiques possibles.
L’épée volante qui nous sert de bolide possède son propre moteur magique, capable de nous faire filer d’elle-même à toute vitesse, mais contrairement aux héros de Wuxia (des romans de fantasy médiévale chinois) on ne décolle pas du sol à moins de se servir d’un tremplin ou d’une colline pour nous propulser dans les airs. C’est à ce moment-là que l’on peut réaliser nos meilleurs tricks pour engranger des points de score. Une mécanique qui ne sert à rien pour l’avancement du récit, mais qui vous permet de gagner de l’argent dans des zones dédiées.
En effet, si la présence d’un marchand immanquable, mais innommable, vous permet d’acheter la possibilité de réaliser des figures sympathiques, il s’agit d’une mécanique assez peu exploitée. Les énigmes dans Sword of the Sea sont toujours d’une grande simplicité et se résolvent en explorant légèrement les lieux. Libre à nous donc de réaliser un enchaînement démentiel de figures impressionnantes au cours de votre exploration, cela n’amène à rien, si ce n’est la satisfaction personnelle, ce qui est déjà pas mal.

En effet, le jeu pousse bien plus à la satisfaction et au plaisir du joueur qu’à la recherche de la performance. Mis à part quelques zones purement dédiées ou du contenu annexe, rien ne vous demande de réaliser de grandes performances. Sword of the Sea est un jeu accessible et très gratifiant. Il n’y a pas de système d’échec ou de Game Over. Les chutes et la lave vous font réapparaître à proximité et même certains tremplins aériens se décalent légèrement pour vous faciliter la vie. En ce sens, Sword of the Sea convient parfaitement à des personnes peu habituées aux jeux vidéo, capables de tomber sous le charme de son univers. Ces dernières n’auront presque aucun mal à s’habituer aux déplacements du personnage qui réagit avec une bonne fluidité et précision lors des grandes vitesses.
S’il est vraiment satisfaisant de filer à grande vitesse sur le sable, la neige et l’eau ou de s’élancer dans les airs pour ressentir un puissant élan de liberté, on regrette cependant que les environnements ne proposent pas de grandes animations pour profiter du gameplay de glisse. Malgré l’omniprésence d’éléments aquatiques, on n’y retrouve aucune véritable vague digne d’un surfeur passionné. Si le monde est riche et agréable à parcourir, il manque d’un peu de dynamisme pensé pour de fortes phases de gameplay de glisse. Cependant, selon les aveux des développeurs, le studio craignait de ne pas pouvoir survivre à la crise de ces dernières années et s’est fait sauver par Sony grâce à son programme de soutien des indépendants. On déplore quand même l’absence de vagues géantes pour surfer dessus.
Un spectacle en sons et vitesse-lumière
Cependant, ce léger désagrément est vite oublié quand on se concentre sur un autre point essentiel de Sword of the Sea : la beauté de son univers. Même si cela n’a rien d’étonnant venant de Matt Nava, qui a travaillé sur le projet en tant que directeur créatif, l’homme étant déjà connu pour avoir été le directeur artistique de Journey, mentionné plus tôt. Les deux jeux possèdent en commun cette variété d’ambiances nous amenant à la contemplation et la réflexion, que cela se fasse par la beauté solennelle de montagnes majestueuses ou la gaieté chatoyante des fonds marins. En cela, Sword of the Sea confirme son héritage spirituel, celui d’un jeu qui, le temps d’une après-midi, nous invite au voyage émotionnel et spirituel.
Après avoir décrit la sensation globale, attardons-nous sur les détails de sa beauté. Sword of the Sea nous propose une large palette de couleurs et de textures au travers de son environnement. Pour peu que l’on prenne le temps de s’arrêter un peu (tout en continuant à flotter sur son épée), il devient possible d’admirer le travail de sa mise en scène. Que ce soit les jeux de reflets créés par la présence de l’eau dans des endroits normalement impossibles ou les effets de lumière de chaque élément qui compose ce monde.

Dans ce même registre, la musique s’accorde parfaitement aux ambiances des lieux parcourus ou des événements rencontrés. Le ton est correct, toujours subtil sans jamais s’imposer assez pour nous déconcentrer lors de nos déplacements. Au contraire, bien souvent elle nous insuffle le sentiment de toujours vouloir s’élancer, grisé par la liberté du personnage et les possibilités offertes par l’agencement des niveaux. Ces derniers ne sont jamais bien compliqués et il est toujours facile de retrouver son chemin, que ce soit grâce au travail de lumière ou à la facilité avec laquelle le personnage peut gagner en hauteur pour mieux se repérer.
Sword of the Sea nous invite à faire attention à notre environnement, que ce soit pour y jouer ou pour l’admirer. Une volonté renforcée par la présence de nombreux éléments cachés, qu’il est possible de débusquer en réalisant un véritable vol plané ou en s’aventurant dans les zones recluses, par exemple. À ce propos, si la prise en main du gameplay est presque immédiate, il peut se révéler frustrant de se déplacer sur des surfaces étroites, comme de minuscules bandes de gazon ou des pointes de rochers, mais encore une fois, de telles manœuvres ne sont jamais nécessaires pour avancer dans l’histoire.
Une histoire cryptique comme de l’eau cristalline
A l’image de nombreux jeux du même genre, qui vous invitent au voyage intérieur et à l’introspection, Sword of the Sea privilégie le choix de l’absence de dialogues pour les cinématiques et une histoire cryptique. Malheureusement, cette dernière révèle assez vite l’origine de son univers, de son protagoniste et sa signification, ce qui est peut-être un défaut. Là où certains titres assument totalement leurs flou artistique qui laissait une libre interprétation, Sword of the Sea en dit bien trop sur son lore pour nous laisser la liberté d’imaginer son contenu principal. En explorant le monde, le joueur peut y découvrir des stèles racontant des concepts, des morceaux d’histoires et des faits sur l’univers de Sword of the Sea. À notre goût, le jeu n’est pas assez cryptique pour ceux qui aiment analyser, tout en révélant bien trop peu pour ceux qui aiment les histoires claires et précises.

Cela n’empêche pas Sword of the Sea de posséder des messages forts, qui peuvent résonner en chacun, peu importe l’époque. Cela peut être des thématiques limpides comme la protection environnementale, le fait de chercher à se découvrir ou des philosophies plus complexes, comme l’équilibre de la Nature et l’acceptation de la finalité. Les thèmes de l’eau et de la glissade sont suffisamment bien exploités, et distillés subtilement au travers des niveaux à explorer, pour que l’on se sente investi dans cette quête spirituelle sous-jacente proposée par le jeu. Même s’il n’y a pas de grandes vagues…
Une quête de soi bien confortable
Sword of the Sea est disponible sur PC et PlayStation. Vous pourrez également y jouer avec l’abonnement PlayStation Plus Extra. Par ailleurs, l’expérience de jeu a été parfaite sur la console de Sony, le jeu ayant toujours constamment affiché 60 fps et aucun lag ou ralentissement ne s’est fait ressentir, même lors des traversées de cartes les plus rapides possibles, en enchaînant assez d’accélérations et de propulsions pour faire cramer les compteurs. De plus, l’usage d’une manette adaptée apporte des sensations différentes. Que l’on glisse sur du sable, de la pierre ou encore de l’eau, les vibrations et le son seront toujours en adéquation, renforçant l’immersion dans ce monde plein de vie et de sensations.

Et car, comme le thème du jeu le souligne, rien n’est éternel : sa durée de vie oscille entre 2h30 et 5h pour une première expérience et selon votre envie d’exploration. Sword of the Sea possède quelques secrets à découvrir, notamment la collecte de mystérieux coquillages et de dalles décoratives, qui servent surtout à débloquer des succès liés. Une fois l’aventure terminée, un mode « new game + » est débloqué, apportant quelques fonctionnalités intéressantes pour ceux qui aiment réaliser de grands scores et le plaisir de la glisse. Un mode photo est également présent dès le début du jeu, pour vous permettre de créer vos plus beaux visuels à partager ou à afficher sur un écran. Rien de très attrayant en soi, mais qui peut avoir son petit effet, si un jour vous décidez de repartir surfer sur les sables chauds et les eaux scintillantes avec votre épée volante.
Verdict
Sword of the Sea est une superbe expérience, qui souffre malheureusement de la comparaison avec ses prédécesseurs, ainsi que les autres jeux du genre. Si l’on peut passer le fait qu’il n’est pas assez technique pour être un vrai jeu de glisse, il est cependant difficile de le maintenir au même stade émotionnel qu’un Journey. Cependant, pour qui ignore les ombres des ancêtres, Sword of the Sea est une expérience aussi ludique qu’agréable. Il est très facile de se perdre plusieurs minutes à contempler ce monde que l’on fait revivre ou à glisser à toute vitesse pour ressentir une sensation de liberté. Ainsi, Sword of the Sea ne parvient pas entièrement à remplir la place occupée par ses aînés, que sont Journey et Abzû, mais il est indéniable que le jeu porte sans conteste la fière signature de son studio.
Cet article TEST Sword of the Sea : le surf de la liberté est apparu en premier sur JVFrance.
Le grand Monument Valley est le nouveau jeu gratuit de l'Epic Games Store
Pac-Man World 2 Re-Pac : un trailer de gameplay dévoile les nouveautés du remake
Charts Japon : Metal Gear Solid Delta à la lutte avec les robots et les moutons
-
JV France
- Une démo du jeu de gestion Anno 117: Pax Romana est disponible sur PC pour une durée limitée
Une démo du jeu de gestion Anno 117: Pax Romana est disponible sur PC pour une durée limitée
Depuis le début de la semaine, une version de démonstration du jeu de gestion Anno 117: Pax Romana est disponible sur PC via les plateformes traditionnelles. C’est l’occasion idéale de découvrir ce nouvel opus prometteur, dont la sortie est prévue dans un peu plus de deux mois sur consoles et PC.
Nous avons eu la chance, il y a quelques semaines, d’essayer Anno 117: Pax Romana, le prochain jeu de gestion signé Ubisoft. L’éditeur français propose ici une nouvelle formule, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’agit de l’une des grosses sorties de cette fin d’année. Pour appuyer cette ambition, une démo jouable est disponible sur PC jusqu’au 16 septembre 2025 inclus pour découvrir cette nouvelle itération prometteuse.
Du contenu exclusif est également récupérable sur Twitch, via des drops réguliers en regardant vos streamers préférés s’essayer au jeu. Si vous n’avez jamais joué à un jeu de gestion ou à un épisode de la franchise Anno, cette version de démonstration est une excellente porte d’entrée pour découvrir une passion pour la stratégie et la gestion. En revanche, les joueurs consoles devront patienter jusqu’à la sortie officielle pour pouvoir tester ce Anno 117: Pax Romana.
Pour rappel, Anno 117: Pax Romana sera disponible le 13 novembre 2025 sur PS5, Xbox Series X|S et PC.
Cet article Une démo du jeu de gestion Anno 117: Pax Romana est disponible sur PC pour une durée limitée est apparu en premier sur JVFrance.
Gamescom 2025 : premiers dérapages en blindé dans World of Tanks: HEAT
Dead Pets Unleashed : le jeu punk rock féministe renaît de ses cendres
-
Gamekult
- Full Metal Schoolgirl : deux terroristes en mini-jupe saccagent une respectable mégacorporation
Full Metal Schoolgirl : deux terroristes en mini-jupe saccagent une respectable mégacorporation
Preview : Dragon Quest 1&2 s'impose simplement et sans surprise
Le raz de marée Hollow Knight Silksong met à mal la plupart des plateformes en ligne
Cybersécurité dans le monde des jeux d'argent en ligne : comment protéger vos données
Fallout 76 : la mise à jour CAMP Revamp repense la construction de base de fond en comble
BON PLAN : les jeux Playstation Hits à prix cassé !
Resident Evil : le prochain film veut retrouver l'ambiance de Resident Evil 4
-
GamerGen
- ZEvent 2025 : l'évènement caritatif de retour dès ce soir avec un concert à ne pas louper !
ZEvent 2025 : l'évènement caritatif de retour dès ce soir avec un concert à ne pas louper !
Helldivers 2 : le lancement sur Xbox Series XS plus réussi que sur PS5 !
-
GamerGen
- CINEMA : 28 Ans plus tard : Le Temple Des Morts, première bande-annonce pour la suite de la trilogie
CINEMA : 28 Ans plus tard : Le Temple Des Morts, première bande-annonce pour la suite de la trilogie
Mars Attracts, c'est Mars Attacks qui rencontre RollerCoaster Tycoon
Gamescom 2025 : premiers coup de crocs sur The Blood of Dawnwalker
Après le fiasco MindsEye, IO Interactive (Hitman) pourrait se détourner de l'édition
CULTIC: Chapter 2 sortira le 18 septembre
Cinq mois après son dernier devlog, Jason Smith annonce enfin la sortie de la suite de son merveilleux rétro-FPS, CULTIC, pour le 18 septembre prochain. CULTIC: Chapter 2 se présente sous la forme d’un DLC payant du jeu de 2022, c’est à dire qu’il faudra posséder CULTIC pour en profiter.
Une campagne plus longue, de plus grandes cartes, de nouvelles armes et de nouveaux ennemis… Cette replongée dans le massacre de cultistes à coups de shotgun, Winchester et cocktails molotovs s’annonce sous les meilleurs auspices.
CULTIC: Chapter 2 sera disponible sur Steam, et si vous n’avez toujours pas fait le Chapter 1 malgré tout le bien qu’on en a dit, c’est aussi sur Steam, et ça coute moins de 10 €.