↩ Accueil

Vue normale

Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.
À partir d’avant-hierFlux principal

[TEST] Butcher’s Creek : Szymanski a encore frappé

Par : Mathmoite
29 janvier 2025 à 10:58

À la rédac, quand on parle de jeux d’horreur indés de qualité, on a souvent le nom de Szymanski qui ressort. Le créateur de Dusk, The Pony Factory et qui a aussi participé au développement de Gloomwood, remet le couvert cette fois-ci avec Butcher’s Creek, un First Person Slasher inspiré de Condemned avec un système de combat axé sur les armes de mêlée. Âmes sensibles s’abstenir : violent, gore et bestial, ce jeu est tout bonnement le défouloir qu’on attendait en ce début d’année.

Genre : First Person Slasher | Développeur : David Szymanski | Éditeur : David Szymanski | Plateforme : Steam | Prix : 9,75 € | Langues : Anglais | Date de sortie : 23/01/2025 | Durée : 3 à 4 heures. 

Test effectué sur une version commerciale.

Butchers Creek 2

Si j’avais un marteau

Vous incarnez un homme atteint d’une paraphilie un peu particulière qui, après avoir reçu un mystérieux appel, se rend dans la ville de Butcher’s Creek dans le but de trouver des cassettes vidéo de snuff. Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu : vous tombez dans un piège. Assommé, vous vous réveillez nu dans une cage, destiné à devenir la prochaine victime d’un snuff movie réalisé par une bande de cultistes. En lisant les différentes notes éparpillées un peu partout, vous en apprendrez davantage sur l’histoire, mais aussi sur la manière de progresser. Ignorer ces indices, c’est risquer de vous perdre. Heureusement, même si tout est en anglais, vous ne devriez pas rencontrer trop de difficultés pour avancer.

On ne va pas se mentir, si on joue à Butcher’s Creek, ce n’est pas pour passer notre temps à étudier l’anglais. Ici, chez NoFrag, on aime le sang qui gicle et ça nous fait marrer. Notre protagoniste aussi aime la violence, et vous devrez en abuser pour survivre. En effet, le développeur a implémenté une mécanique aussi originale qu’humoristique : c’est en prenant en photo l’hémoglobine de vos victimes que vous regagnerez de la vie. De la simple tache de sang contre un mur aux scènes de torture, chaque cliché vous fera reprendre du poil de la bête. De plus, accumuler des cassettes vidéo augmentera votre barre de vie. Le système de sauvegarde et l’ouverture de certaines portes fonctionnent également avec ces cassettes, il sera donc nécessaire de bien chercher afin d’en dénicher un maximum. J’ai trouvé cette mécanique super intéressante, surtout pour un jeu avec une durée de vie assez courte.

Butchers Creek 5

Faites votre choix

Pour faciliter votre progression parmi les nombreux niveaux tous aussi réussis les uns que les autres, vous pourrez compter sur une douzaine d’armes au corps-à-corps plus ou moins solides. Ainsi, vous allez pouvoir fracasser vos ennemis à coups de clé à molette dans la tronche, les éclater à l’aide de tuyaux décrochés des murs, ou encore à grands coups de marteau. D’autres objets de l’environnement, plus ou moins puissants, peuvent également être lancés sur les ennemis, comme des lames de scie circulaire, par exemple, ou encore des bidons d’essence qui font beaucoup de dégâts à l’impact. Le système de parade avec vos armes est assez réussi et vous récompense par le fait de récupérer votre endurance. Chaque arme possède un temps de parade et une vitesse d’exécution différentes, ce qui rend les combats plutôt intéressants. Le feeling est aussi très réussi, et on prend plaisir à frapper nos adversaires jusqu’à briser nos armes de fortune – chacune ayant sa propre résistance. Attention à ne pas se retrouver à court, car même si l’on dispose d’un coup de pied dévastateur, celui-ci puise beaucoup dans notre endurance.

Côté méchants, plus on avance dans le jeu, plus ils seront nombreux et forts. Certains d’entre eux portent même des casques de soudeur, vous empêchant de leur asséner des coups à la tête. On peut également donner un coup de pied, ce qui permet de repousser brièvement vos ennemis et balancer les objets assez loin pour leurs infliger des dégâts. Et le flash du polaroïd aveuglera temporairement vos cibles. Toutes ces petites mécaniques de combat mises bout à bout offrent, in fine, de nombreux choix d’exécution, ce qui rend les combats vraiment sympathiques.

Butchers creek 7
Butchers Creek 4
Butchers Creek 3
Butchers Creek 1

Une ambiance au top

L’ambiance visuelle et sonore sont aussi deux gros points forts du jeu. La direction artistique est clairement une réussite, avec des décors lugubres, froids et sombre, renforcés par le filtre VHS dégueu, qui fait évidemment référence aux snuff movies. Certes, on notera certains couloirs étroits, parfois labyrinthiques, mais ils ne viendront finalement pas tant entraver notre progression. Viennent s’ajouter à ça des sons et des musiques qui feront rougir certains jeux AAA. Andrew Hulshult, le compositeur derrière Amid Evil, Dusk, Prodeus ou encore les DLC The Ancient Gods pour DOOM: Eternal (rien que ça !) prouve une fois de plus qu’il maîtrise son sujet. Il nous offre ici des sons qui vont tout bonnement vous donner des frissons. Mention spéciale pour la musique de fin qui m’a vraiment fait bouger la tête et donné le sourire alors que j’étais dégoûté d’avoir terminé le jeu.

En plein dans le mille

Malgré une durée de vie ne dépassant pas les quatre heures, David Szymanski réussit tout de même à intégrer tous les ingrédients nécessaires à la recette d’un très bon jeu. Les combats sont brutaux et le gameplay, très efficace. Il se permet même d’ajouter une mécanique humoristique pour regagner de la vie, qui participe à l’ambiance gore et crado du titre. L’inspiration de certains Resident Evil, mais aussi de Manhunt et Condemned, plaira aux amateurs du genre. Alors pour un peu moins de dix euros, autant s’en payer une bonne tranche. 

Si Butcher’s Creek vous fait de l’œil, vous pouvez bénéficier de 15 % de réduction pour la semaine de sa sortie sur Steam, ce qui le fait à moins de 9 € jusqu’au 6 février.

Vous avez du mal à vous y retrouver dans le catalogue Steam ? Alors suivez le groupe de curation NoFrag pour vous aider à trier le bon grain de l’ivraie.

[TEST] VOIN : un sympathique FPS hack ‘n’ slash en accès anticipé

Par : ANzer
26 janvier 2025 à 16:23

VOIN est un jeu développé par un seul développeur et sorti en early access sur Steam en décembre 2024. L’occasion pour nous de tester ce rétro FPS hack ‘n’ slash et de nous faire une idée sur le travail réalisé et les orientations du titre. Bonne nouvelle : VOIN est prometteur et propose de bonnes idées.

Genre : FPS hack ‘n’ slash | Développeur : Nikita Sozidar | Éditeur : tinyBuild | Plateforme : Steam | Prix : 19,50 € | Langues : Anglais, sous-titres en Français | Date de sortie en accès anticipé : 10/12/2024 | Durée : 3 à 4 heures 

Test effectué sur une version commerciale.

voin 1

Elden Voin

Nous incarnons VOIN, une mystérieuse créature dont le seul objectif est de détruire les hordes de monstres qui hantent les terres ravagées par une peste maléfique. Voilà, c’est tout pour l’histoire… C’est loin de l’écriture de Hidetaka Miyazaki, et pourtant, on ressent clairement l’inspiration des Souls dans la direction artistique dark fantaisiste de VOIN. Ses châteaux, villages, églises, cryptes, falaises, marais, son monde souterrain, toute l’ambiance et la palette de couleurs du titre rappellent avec grand plaisir l’Entre-terre d’un Elden Ring, mais en vue rétro FPS.

D’ailleurs, le jeu propose plusieurs options graphiques pour ajuster son style rétro. Il est possible de régler la résolution des pixels, d’activer les animations en stop motion, ou encore de réduire le nombre de couleurs affichées. Les amateurs seront ravis. Pour ma part, n’étant pas fan des gros pixels, j’ai privilégié des réglages minimaux. VOIN parvient ainsi à garder son côté rétro tout en proposant une expérience visuelle agréable et accessible.

Comparatif configuration graphique rétro
Comparatif configuration graphique rétro

On espère tout de même que l’histoire s’étoffera dans la version finale car pour l’instant, on explore sans trop savoir pourquoi et cela n’incite pas à rester plus de quelques heures sur le titre. Néanmoins, ces heures passées sont bonnes et on prend plaisir à découvrir les deux grandes cartes disponibles dans cet accès anticipé.

Tempêter dans un bain de sang

Notre mystérieux maître, celui qui nous a créé dans une tempête, n’est visiblement pas content et nous envoie manifester violemment sa colère. VOIN est un hack ‘n’ slash pur et dur avec une boucle de gameplay simple : trouver des ennemis, les massacrer pour récupérer du loot afin de s’attaquer ensuite à encore plus d’ennemis pour récupérer encore plus de loot. Et de ce côté-là, nous sommes gâtés. Le jeu propose des dizaines d’artefacts, de colliers, de cœurs, de runes, d’armes et d’anneaux pour construire un build ultime. On passe facilement de longues minutes à analyser les synergies et les statistiques de chaque équipement pour varier ses builds et ajuster son gameplay. Et les possibilités sont nombreuses. À cela s’ajoutent un système de dash (un peu trop lent à mon goût) et des pouvoirs (un peu trop puissants) pour diversifier un peu plus son arsenal. Le système est donc très complet pour un early access et propose déjà toutes les bases d’un bon hack ‘n’ slash.

Le feeling des combats est plutôt réussi grâce à des animations qui retranscrivent bien les coups portés aux ennemis. Le jeu offre une bonne gestion des scènes, même si j’ai noté quelques combats un peu brouillons lorsque plusieurs ennemis ou effets sont présents dans la zone. Il arrive de subir des dégâts sans comprendre vraiment d’où, mais cela reste anecdotique et peu gênant, car le dash est très permissif et les ennemis sont assez lents. Et si le jeu devient trop simple après quelques heures de leveling, vous pourrez augmenter la difficulté avec des ennemis plus nombreux et avec davantage de points de vie et de dégâts. Cela ne permet pas de rallonger la durée de vie éternellement, mais peut amuser quelques dizaines de minutes supplémentaires. C’est toujours bon à prendre.

voin 3

Outre l’équipement, les ennemis lâchent aussi des pierres permettant d’augmenter le niveau de son personnage ou celui de son équipement. Il faudra donc choisir quoi privilégier durant le leveling avant d’affronter les trois boss disponibles. Sans spoiler, sachez que chacun propose des patterns uniques ainsi qu’une direction artistique et une arène distincte. Encore un bon point pour VOIN.

VOIN is coming

Qui dit early access dit roadmap, et le développeur annonce de nombreuses améliorations pour 2025 : nouveaux contenus et équipements, monstres élites, nouvelles zones et nouveau monde, un système de talents, un personnage jouable supplémentaire et des événements mondiaux. Le jeu devrait être complet d’ici fin 2025.

VOIN : un early access de qualité

Si l’histoire est pour l’instant absente et risque de lasser certains joueurs au bout de quelques heures, VOIN compense avec un système de combat bien ficelé et dynamique. On prend plaisir à tester différents builds et combinaisons d’armes. Le côté rétro n’est pas repoussant, même pour les plus réfractaires, grâce à ses options et sa direction artistique réussie. Qui dit early access, dit contenu limité, surtout pour une vingtaine d’euros, mais nous avons hâte de remettre les mains sur le jeu une fois sorti en version finale.

Si VOIN vous intéresse, à l’occasion du nouvel an chinois, le jeu vient de bénéficier d’une mise à jour de contenu, et d’une promotion de 20 % sur steam, ce qui le fait à 15,60 € jusqu’au 9 février.

Si le jeu vous intéresse ou si vous souhaitez soutenir le développeur, vous pouvez l’ajouter à votre liste de souhaits ou l’acheter directement sur Steam.

❌
❌