↩ Accueil

Vue lecture

Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.

[TEST] CRUEL : tuer vite pour tuer le temps

Par : Stuka

Un peu plus d’un an après la parution du premier trailer qui nous laissait entrevoir un beau déchainement de violence, CRUEL est sorti sur Steam à grand renfort de coups de pieds dans la gueule. Développé par un type tout seul sous Godot Engine, ce rogue-lite exigeant a tout pour plaire à ceux qui recherchent le gameplay avant tout. Pour peu qu’on ne craigne pas la répétitivité.

Genre : Rogue-lite | Développeurs : James Dornan | Éditeur : James Dornan | Plateforme : Steam | Prix : 9,75 € | Langues : Anglais | Date de sortie : 09/01/2025 | Durée : Entre 5 et 10h selon votre skill (et votre patience)

Test effectué sur la version commerciale.

CRUEL Boomstick

320×200

« Qui veux-tu tuer ? » C’est la question que nous pose le jeu quand on lance une partie, et on comprend qu’on participe à un rituel plus ou moins satanique. Taper le nom de votre victime ne sera cependant pas suffisant, il y a un prix à payer. Lequel ? Courir dans des appartements en tuant des trucs, évidemment ! Ne cherchez pas, c’est parfaitement logique pour qui s’y connait en sorcellerie.

S’ensuit alors une fuite en avant dans une dizaine de niveaux à l’esthétique rétro, pixellisée juste ce qu’il faut, où on dézingue cultistes, démons à tête de cochon, ou flics en tenue anti-émeute et dont les modèles 3D sont particulièrement réussis et détaillés. Ces niveaux sont des suites de pièces et couloirs agencées procéduralement, dont la longueur et le design se complexifient au fur et à mesure de la run, tout en ajoutant des obstacles environnementaux et de nouveaux types d’ennemis de plus en plus dangereux. Et si CRUEL est finalement assez court, le gameplay est suffisamment bien ficelé pour qu’on ait envie de relancer une partie immédiatement après avoir échoué.

CRUEL Chug
Enfin un Yorkshire qui sait se rendre utile : une canette contre une upgrade.

Fascination meurtrière

Comme dans Mullet Mad Jack, progresser dans un niveau est une course contre la montre. Si, cette fois, on n’a pas la contrainte des dix secondes à vivre, les appartements que l’on parcourt sont lentement consumés par les flammes qui nous poussent constamment vers l’avant. Et, ici encore, l’important est moins d’aller vite que de trouver un rythme entre glissades, headshots, coups au corps-à-corps, et ramassage de canettes de soda. Une fois qu’on a pris nos marques, on arrive à un gameplay très fluide et plaisant qui récompense vitesse et précision d’exécution.

Pour faire rouler des têtes avec efficacité, CRUEL met à notre disposition trois armes à feu — revolver, shotgun, et SMG —, ainsi que différentes options pour des échanges plus rapprochés allant de la batte de baseball à la tronçonneuse. Et pour toujours plus de rapidité, on manie les deux types d’armes en même temps : clic gauche pour tirer, et clic droit pour cogner. Le coup de pied permet, quant à lui, de repousser nos adversaires ou de les défenestrer, et d’ouvrir les portes avec panache.

CRUEL Settings
Oui, on peut désactiver les mouvements de caméra et les ennemis qui clignotent quand on les flingue.

L’aspect rogue-lite du jeu est assez léger et consiste à acheter une amélioration entre chaque niveau grâce aux canettes de soda qu’on ramasse dans les couloirs, et qui servent aussi à nous soigner : plus grande barre vie, rechargements plus rapides, capacité de se soigner en faisant des squats sur place (oui oui) ou, un peu mois utile, avoir une poêle à frire en guise d’armure lorsqu’on jette un ennemi par une fenêtre. Contrairement à d’autres jeux du genre, il n’y a ici aucune progression en dehors d’une run, puisqu’on ne conserve pas ses upgrades, et on ne débloque pas de nouvelles armes en jouant. Les même types d’ennemis et d’obstacles apparaissent toujours aux mêmes niveaux, tout comme les armes qu’on ramasse. On en vient ainsi au plus gros point noir du titre : la répétitivité.

CRUEL Monkey
Un macaque ma foi fort sympathique.

Git gud

Comme dit plus haut, CRUEL est avant tout intéressant de part son gameplay très bien fichu, et la difficulté bien dosée devrait vous empêcher de compléter une run trop rapidement. On refera les mêmes niveaux avec la même progression en boucle sans réelles différences d’une run à l’autre. En effet, les upgrades n’ont que très peu d’impact sur notre manière de jouer et ne permettent donc pas de varier le gameplay. Un renouvellement ne viendra qu’en débloquant les deux autres modes de jeu — un sans arme à feu, et un qui vous fait commencer les niveaux avec un seul point de vie —, mais pas sûr que ça suffise à nous le faire relancer une fois qu’on l’a terminé. Sachant que la complétion de la totalité des dix niveaux prend environ quarante minutes, et sans combat de boss à la fin. Ce dernier point n’est pas forcément un mal, je ne suis personnellement pas fan des combats de boss dans les FPS.

CRUEL Headshot
Un moment magnifique : la balle de .38 qui part, la tête du cultiste qui s’envole. Je suis aux anges.

Ainsi, après avoir joué deux ou trois heures, vous aurez vu tout ce que CRUEL a à offrir. J’aime les jeux courts, mais c’est tout de même un peu limite. On notera que le développeur est assez actif sur son Discord, et qu’il parle notamment d’intégrer de nouvelles capacités en plus de quelques équilibrages. N’attendez cependant pas de mise à jour de contenu significative, le jeu n’est pas en accès anticipé.

Un très bon gameplay dont on aurait aimé voir plus

Avec une direction artistique rétro très réussie, une bande son électro qui fait mieux qu’Anger Foot, et un gameplay rapide et précis, CRUEL offre une très bonne expérience de jeu, proche de ce que propose Mullet Mad Jack. On traverse avec plaisir les dix niveaux générés aléatoirement en enchainant headshots, décapitations et défenestrations. Le challenge est suffisamment bien dosé pour qu’on ait plaisir à relancer une nouvelle run sans être frustré d’avoir perdu. Le problème de CRUEL vient du fait que l’aspect rogue-lite est finalement très restreint : on ne conserve aucune améliorations entre les parties, et elles ne nous amènent pas à changer notre façon de jouer selon ce qu’on achète entre les niveaux. Le renouvellement ne viendra que des deux autres modes à débloquer qui rendent le jeu plus difficile, ou énervant, ça dépend. On peut tout de même vous recommander CRUEL, malgré la répétitivité, finalement assez inhérente au genre.

Vous vous perdez dans l’immensité du catalogue Steam ? Alors suivez le groupe de curation NoFrag pour vous aider à séparer le bon grain de l’ivraie.

CRUEL, un rogue-lite sympathique, est sorti

Par : Stuka

On vous en avait parlé il y a un anCRUEL est sorti hier pour notre plus grand plaisir. C’est encore du rogue-lite avec des niveaux agencés procéduralement, et une DA rétro qui rappelle fortement les années 90. L’excellent gameplay est exigeant, récompensant précision et rapidité d’exécution. En effet, on parcourt les niveaux aussi vite que possible, sous peine de finir brûler vif par les flammes qui nous pourchassent. Un peu comme dans Mullet Mad JackCRUEL nous met dans une espèce d’état de flow où on enchaine headshots, glissades, et décapitations à la hache sur fond d’électro qui tabasse.

Le système rogue-lite se traduit par l’achat d’améliorations entre chacun des dix niveaux — oui, seulement dix — en échange de nos précieuses canettes de sodas, qui sont en fait nos items de soin. On peut déjà soulever quelques problèmes ici : les upgrades ne sont pas toutes très impactantes, et assez peu nombreuses. Ainsi, n’attendez pas de vrai diversité ou différentes synergies entre les capacités d’une run à l’autre. Pareillement, on obtient la poignée de pétoires disponibles (revolver, shotgun, smg) dans les mêmes niveaux à chaque fois.

Côté contenu, certes le challenge sur la dizaine de niveaux est relevé, mais parfois pas pour les bonnes raison : les ennemis peuvent vous attendre directement derrière les portes — impossible alors d’éviter de prendre un coup —, et les fantômes et corbeaux peuvent vous spawner directement sur la gueule. Une partie peut ainsi s’arrêter assez vite, sans que ce soit de notre fait et, pour l’instant, la seule chose à faire est de relancer la même suite de niveau, sans pouvoir garder les améliorations achetées pendant la run précédente.

On dit pour l’instant car au moment de lancer la partie, le jeu nous propose de choisir un rituel, à base de pentagrammes et bougies, mais on ne peut en sélectionner qu’un seul, tandis que deux autres sont indisponibles. Peut-être une mise à jour à venir ?

En l’état, CRUEL reste très amusant à jouer, et nul doute que certains équilibrages arriveront rapidement. On rappelle que c’est fait par un mec tout seul sous Godot, et que ça ne coûte que 10 balles sur Steam.

❌