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Reçu aujourd’hui — 11 décembre 2025

Disney investit dans OpenAI et lui cède les droits sur 200 personnages de ses franchises phares

11 décembre 2025 à 16:34
Holy Wood
Disney investit dans OpenAI et lui cède les droits sur 200 personnages de ses franchises phares

The Walt Disney Company a annoncé jeudi un investissement d’un milliard de dollars dans OpenAI. Il s’accompagne d’un accord de licence sur trois ans autorisant l’éditeur de ChatGPT et surtout de l’IA générative vidéo Sora à exploiter l’image de plus de 200 personnages issus des grandes franchises de l’empire Disney, de Mickey à Marvel en passant par Star Wars, Cendrillon ou le Roi Lion.

Avalanche de vidéos de sabres laser à la physique approximative en vue ? The Walt Disney Company a annoncé jeudi concéder à OpenAI le droit d’utiliser plus de 200 personnages issus de son immense catalogue cinématographique, en vue de nourrir son IA générative dédiée à la vidéo, Sora.

Le meilleur de Disney dispo dans Sora et ChatGPT

Le contrat prend la forme d’un accord de licence portant sur trois ans, selon les termes duquel Sora « pourra générer de courtes vidéos sociales à la demande des utilisateurs (…) en s’appuyant sur un ensemble de plus de 200 personnages animés, masqués et créatures de Disney, Marvel, Pixar et Star Wars, comprenant costumes, accessoires, véhicules et environnements emblématiques. »

Si les modèles Sora sont présentés comme les principaux bénéficiaires du contrat, celui-ci englobe également la création d’images au sein de ChatGPT, qui acceptera donc de traiter les prompts faisant allusion à des personnages de Disney.

Outre l’intégration aux modèles génératifs, Disney concède également à OpenAI l’autorisation de distribuer les contenus IA produits à partir de sa propriété intellectuelle. Une façon de garantir que les internautes utilisateurs de Sora auront bien le droit de diffuser les vidéos en question sur les réseaux sociaux.

L’accord n’intègre en revanche ni l’image, ni la voix des acteurs humains ayant pu incarner ou doubler les personnages en question, prennent bien soin de préciser les deux entreprises, qui affirment par ailleurs leur ambition de défendre aussi bien « la sécurité des utilisateurs » que « les droits des créateurs ».

Un accord à tiroirs ?

Pour quel montant Disney, poids lourd mondial du divertissement, a-t-il accepté de laisser OpenAI exploiter de la sorte ses personnages, et ce alors que Sora 2 n’est pas exempt de défauts quant à des usages détournés ? La dimension financière de cet accord de licence est dissimulée au sein d’un contrat à plus grande échelle, qui conduit Disney à devenir à la fois client et investisseur d’OpenAI.

« Dans le cadre de cet accord, Disney investira 1 milliard de dollars en actions dans OpenAI et recevra des bons de souscription lui permettant d’acquérir des actions supplémentaires », indiquent les deux entreprises.

Disney s’engage dans le même temps à exploiter les outils d’OpenAI, à la fois via API, dans le développement de ses propres services, dont le service de streaming Disney+, mais aussi en interne, avec un déploiement programmé de ChatGPT auprès de ses salariés.

« L’essor rapide de l’intelligence artificielle marque un tournant important pour notre secteur, et grâce à cette collaboration avec OpenAI, nous étendrons de manière réfléchie et responsable la portée de nos récits grâce à l’IA générative, tout en respectant et en protégeant les créateurs et leurs œuvres », résume Bob Iger, CEO de The Walt Disney Company, dans un communiqué.

Après la presse ou la musique, le cinéma

Cet accord d’une ampleur inédite souligne qu’après les grands quotidiens de la presse (en France, le Monde est partenaire d’OpenAI) ou les majors de la musique, les poids lourds du cinéma acceptent eux aussi de s’associer avec les acteurs de l’IA générative, plutôt que de devoir ferrailler en justice contre ces derniers. Jusqu’ici, Disney avait privilégié la voie du contentieux, comme en témoignent les poursuites engagées à l’encontre de MidJourney en juin dernier. En signant avec OpenAI, le groupe montre à l’ensemble du secteur qu’il est possible de trouver un terrain d’entente, ce qui suscitera sans doute d’autres accords entre studios hollywoodiens et acteurs de l’IA, même si tout le monde n’a pas le pouvoir de négociation d’un Disney.

OpenAI n’avait pas attendu de signer un contrat similaire pour utiliser le style des studios Ghibli.

☕️ Guillaume Poupard rejoint Orange pour piloter la « confiance et souveraineté »

11 décembre 2025 à 14:58

Ancien patron de l’ANSSI, Guillaume Poupard s’apprête à quitter la direction générale adjointe de Docaposte au profit d’un poste à la tête d’Orange, en tant que Chief Trust Officer, soit responsable de la « confiance et souveraineté » à compter du 1er février 2026. L’opérateur a annoncé jeudi après-midi ce recrutement d’une personnalité emblématique du secteur français de la cybersécurité, confirmant l’information sortie la veille par l’Informé.

Guillaume Poupard sera rattaché directement à Christel Heydemann, directrice générale du groupe, et aura pour mission « de définir et d’incarner la stratégie d’Orange en matière de souveraineté et de confiance », indique un communiqué. À ce titre, il contribuera « à accélérer le développement d’offres innovantes en cybersécurité (B2C et B2B), cloud et IA de confiance, en étroite collaboration avec Orange Business et Orange Cyberdéfense ».

Cet ingénieur général de l’armement et docteur en cryptologie a précédemment occupé la tête de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), de 2014 à 2022, date à laquelle il a quitté ses fonctions pour rejoindre Docaposte, la branche des activités numériques du groupe La Poste. À l’ANSSI, Guillaume Poupard a été remplacé par Vincent Strubel, qui dirige toujours l’agence aujourd’hui.

Guillaume Poupard en 2022 lors des Assises de la sécurité – crédit SG pour Next

Pourquoi les Etats-Unis sont maintenant considérés comme une menace par le renseignement danois

11 décembre 2025 à 12:45

C’est une première. Jamais encore les renseignements militaires danois n’avaient exprimé aussi clairement leurs inquiétudes concernant les États-Unis dans leur évaluation annuelle des menaces. Dans un rapport de 64 pages intitulé "Udsyn 2025" et publié ce mercredi 10 décembre, le service de renseignement de la défense danois (FE) ne se contente pas, cette année, de décrire uniquement la menace russe ou la montée en puissance de la Chine : il s’attarde sur la politique américaine menée par Donald Trump. Un nouveau facteur d’incertitudes dont se préoccupe le FE.

Les Etats-Unis "n’excluent plus le recours à la force militaire" contre leurs alliés

"Les Etats-Unis utilisent leur puissance économique, y compris la menace de droits de douane élevés, pour imposer leur volonté, et n’excluent plus le recours à la force militaire, même contre leurs alliés", peut-on lire dans le document.

Ce rapport est également l’occasion pour le FE d’évoquer l’intensification des activités militaires dans l’Arctique qui, selon lui, rappelle les inquiétudes partagées depuis plusieurs années par les dirigeants européens face à la doctrine "America First".

Le rapport note aussi que l’attention croissante portée par Washington à la concurrence stratégique avec la Chine "crée une incertitude quant à son rôle de principal garant de la sécurité en Europe". Autrement dit, un pivot américain vers l’Asie pourrait affaiblir la protection dont bénéficie historiquement le continent.

Dans une interview accordée au journal de centre-gauche danois Politiken, le directeur du FE, Thomas Ahrenkiel, a justifié le choix d’inclure les Etats-Unis dans le rapport : Ils "ont été le garant de notre sécurité pendant des générations, ce qui accroît l’incertitude en matière de politique de sécurité. […] La situation est grave, c’est pourquoi nous nous efforçons davantage de décrire et d’analyser cet aspect", explique-t-il. Le directeur a toutefois souligné dans ses déclarations publiques que les Etats-Unis restaient le "partenaire et allié le plus proche" du Danemark, malgré le ton de plus en plus hostile de l’administration Trump.

Ces propositions d’achat du Groenland qui ont semé la discorde

Ce rapport paraît dans un climat tendu entre les Etats-Unis et l’Europe. Parmi les nombreuses discordes, la demande insistante de Donald Trump d'"acquérir" le Groenland a crispé les responsables danois. Une demande répétée, assortie de déclarations affirmant que le président américain obtiendrait l’île "d’une manière ou d’une autre". Pour Copenhague, l’épisode a révélé combien les priorités américaines pouvaient déstabiliser même les plus anciens alliés, selon le rapport.

L’an dernier, le gouvernement avait même convoqué le chef de l’ambassade américaine après des allégations d'"opérations d’influence secrètes" au Groenland, menées par trois Américains liés à Donald Trump. Aucune identité n’a été révélée, mais ces accusations faisaient suite à des informations selon lesquelles les services de renseignement américains avaient été encouragés à renforcer leur présence dans la région.

La semaine dernière, l’administration Trump publiait un document sur sa stratégie de sécurité nationale dans lequel elle appelait les pays européens à assumer la "responsabilité principale" de leur propre défense. Et ce, avant d’ajouter que l’Europe risquait la "disparition de sa civilisation".

© afp.com/Jim WATSON

Une "escalade majeure" : ce que l’on sait de la saisie d’un pétrolier au large du Venezuela par Washington

11 décembre 2025 à 11:34

"Une escalade majeure dans la campagne de pression menée par l'administration (Trump, NDLR) contre le dirigeant du pays, Nicolas Maduro". Voici comment le Wall Street Journal résume la scène. Sur une vidéo publiée sur le compte X de la ministre de la Justice américaine Pam Bondi, partiellement floutée, on distingue des militaires américains descendant en rappel depuis un hélicoptère sur le pont d’un pétrolier. Quelques instants capturés au large du Venezuela, ce mercredi 10 décembre. Selon MarineTraffic, le "très grand pétrolier transporteur de brut" est baptisé Skipper et transportait 1,1 million de barils. Le navire était en route pour Cuba, d'après le Washington Post.

Donald trump, lui, a choisi l’emphase pour décrire cette séquence. "Nous venons tout juste de saisir un pétrolier au large du Venezuela, un grand pétrolier, très grand, le plus grand jamais saisi, en fait", a-t-il affirmé depuis la Maison-Blanche à des journalistes. Une escalade assumée, dénoncée aussitôt par Caracas comme un "acte de piraterie internationale".

La saisie autorisée par un juge fédéral

Selon Pam Bondi, qui a indiqué que l’opération avait notamment été menée par le FBI avec le soutien du ministère de la Défense, le navire intercepté en eaux internationales transportait du pétrole soumis à des sanctions en provenance du Venezuela et de l’Iran. En 2022, le Skipper avait été sanctionné par le Trésor américain pour des liens présumés avec le Corps des gardiens de la révolution islamique iranien et le Hezbollah. "Il a été saisi pour de très bonnes raisons", a déclaré de son côté Donald Trump, sans donner de détails sur le navire, son propriétaire ou sa destination, mais précisant que les États-Unis comptaient garder la cargaison.

Si la saisie d’un bateau est assez inhabituelle, un juge fédéral avait bien autorisé cet acte, sous prétexte de liens présumés avec des groupes terroristes soutenus par Téhéran. L’opération, appuyée par les forces navales déployées dans les Caraïbes, est donc officiellement légale. Mais le choix de la mise en scène, la vidéo diffusée par Pam Bondi, et la déclaration triomphale de Donald Trump ne laissent guère de doute sur la portée politique de cet acte.

Today, the Federal Bureau of Investigation, Homeland Security Investigations, and the United States Coast Guard, with support from the Department of War, executed a seizure warrant for a crude oil tanker used to transport sanctioned oil from Venezuela and Iran. For multiple… pic.twitter.com/dNr0oAGl5x

— Attorney General Pamela Bondi (@AGPamBondi) December 10, 2025

Deux responsables du Pentagone, consultés par le Wall Street Journal, ont souligné que cette saisie constituait un signal adressé aux autres pétroliers qui attendent de charger du pétrole brut vénézuélien. Les données de suivi maritime indiquent qu’une douzaine d’entre eux patientent au large, tandis que d’autres ont décidé de couper leurs transpondeurs pour éviter d’être détectés, d’après le média américain.

Caracas, de son côté, voit dans cette interception la preuve de la véritable motivation américaine. "Il ne s’agit pas de migration, de drogue, de démocratie ou de droits de l’homme", proteste le gouvernement. "Il s’agit de nos richesses naturelles." Le ministère des Affaires étrangères dénonce un "vol éhonté" et un acte "criminel" destiné à s’emparer du pétrole vénézuélien "sans verser la moindre contrepartie".

"Ce sont des assassins, des voleurs, des pirates. Comment s’appelle ce film, 'Pirates des Caraïbes' ? Eh bien, Jack Sparrow est un héros, ceux-là sont des criminels des mers, des flibustiers, ils ont toujours agi ainsi", a renchéri à la télévision Diosdado Cabello, le ministre vénézuélien de l’Intérieur. Une affirmation réfutée par Pam Bondi qui a déclaré que la saisie du navire avait eu lieu "en toute sécurité".

Plus de 20 bateaux attaqués ces derniers mois

Le timing n’est pas anodin. Quelques heures avant l’arraisonnement, les États-Unis avaient exfiltré clandestinement la figure de l’opposition Maria Corina Machado à bord d’un bateau. Une opération clandestine qui a immédiatement ravivé les soupçons d’un durcissement américain à l’égard de Nicolas Maduro.

La saisie du pétrolier s’ajoute à une série de frappes menées ces derniers mois contre plus de vingt bateaux dans les Caraïbes et le Pacifique, que Washington présente comme des opérations contre des trafiquants de drogue. Mais ces actions, qui ont fait 87 morts, sont de plus en plus critiquées. Certains élus démocrates et défenseurs des droits humains évoquent des violations du droit international, voire un "crime de guerre" après une double frappe le 2 septembre, pour achever les survivants d’un premier bombardement. Le Venezuela n’étant pas une voie majeure de fentanyl vers les États-Unis, les justifications avancées par l’administration peinent à convaincre ses opposants.

© AFP

Pourquoi les Etats-Unis sont maintenant considérés comme une menace par le renseignement danois

11 décembre 2025 à 12:45

C’est une première. Jamais encore les renseignements militaires danois n’avaient exprimé aussi clairement leurs inquiétudes concernant les États-Unis dans leur évaluation annuelle des menaces. Dans un rapport de 64 pages intitulé "Udsyn 2025" et publié ce mercredi 10 décembre, le service de renseignement de la défense danois (FE) ne se contente pas, cette année, de décrire uniquement la menace russe ou la montée en puissance de la Chine : il s’attarde sur la politique américaine menée par Donald Trump. Un nouveau facteur d’incertitudes dont se préoccupe le FE.

Les Etats-Unis "n’excluent plus le recours à la force militaire" contre leurs alliés

"Les Etats-Unis utilisent leur puissance économique, y compris la menace de droits de douane élevés, pour imposer leur volonté, et n’excluent plus le recours à la force militaire, même contre leurs alliés", peut-on lire dans le document.

Ce rapport est également l’occasion pour le FE d’évoquer l’intensification des activités militaires dans l’Arctique qui, selon lui, rappelle les inquiétudes partagées depuis plusieurs années par les dirigeants européens face à la doctrine "America First".

Le rapport note aussi que l’attention croissante portée par Washington à la concurrence stratégique avec la Chine "crée une incertitude quant à son rôle de principal garant de la sécurité en Europe". Autrement dit, un pivot américain vers l’Asie pourrait affaiblir la protection dont bénéficie historiquement le continent.

Dans une interview accordée au journal de centre-gauche danois Politiken, le directeur du FE, Thomas Ahrenkiel, a justifié le choix d’inclure les Etats-Unis dans le rapport : Ils "ont été le garant de notre sécurité pendant des générations, ce qui accroît l’incertitude en matière de politique de sécurité. […] La situation est grave, c’est pourquoi nous nous efforçons davantage de décrire et d’analyser cet aspect", explique-t-il. Le directeur a toutefois souligné dans ses déclarations publiques que les Etats-Unis restaient le "partenaire et allié le plus proche" du Danemark, malgré le ton de plus en plus hostile de l’administration Trump.

Ces propositions d’achat du Groenland qui ont semé la discorde

Ce rapport paraît dans un climat tendu entre les Etats-Unis et l’Europe. Parmi les nombreuses discordes, la demande insistante de Donald Trump d'"acquérir" le Groenland a crispé les responsables danois. Une demande répétée, assortie de déclarations affirmant que le président américain obtiendrait l’île "d’une manière ou d’une autre". Pour Copenhague, l’épisode a révélé combien les priorités américaines pouvaient déstabiliser même les plus anciens alliés, selon le rapport.

L’an dernier, le gouvernement avait même convoqué le chef de l’ambassade américaine après des allégations d'"opérations d’influence secrètes" au Groenland, menées par trois Américains liés à Donald Trump. Aucune identité n’a été révélée, mais ces accusations faisaient suite à des informations selon lesquelles les services de renseignement américains avaient été encouragés à renforcer leur présence dans la région.

La semaine dernière, l’administration Trump publiait un document sur sa stratégie de sécurité nationale dans lequel elle appelait les pays européens à assumer la "responsabilité principale" de leur propre défense. Et ce, avant d’ajouter que l’Europe risquait la "disparition de sa civilisation".

© afp.com/Jim WATSON

Le vice-président américain JD Vance (2e à partir de la droite) et son épouse Usha Vance (2e à partir de la gauche) visitent la base américaine de Pituffik au Groenland (Danemark), le 28 mars 2025

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11 décembre 2025 à 11:34

"Une escalade majeure dans la campagne de pression menée par l'administration (Trump, NDLR) contre le dirigeant du pays, Nicolas Maduro". Voici comment le Wall Street Journal résume la scène. Sur une vidéo publiée sur le compte X de la ministre de la Justice américaine Pam Bondi, partiellement floutée, on distingue des militaires américains descendant en rappel depuis un hélicoptère sur le pont d’un pétrolier. Quelques instants capturés au large du Venezuela, ce mercredi 10 décembre. Selon MarineTraffic, le "très grand pétrolier transporteur de brut" est baptisé Skipper et transportait 1,1 million de barils. Le navire était en route pour Cuba, d'après le Washington Post.

Donald trump, lui, a choisi l’emphase pour décrire cette séquence. "Nous venons tout juste de saisir un pétrolier au large du Venezuela, un grand pétrolier, très grand, le plus grand jamais saisi, en fait", a-t-il affirmé depuis la Maison-Blanche à des journalistes. Une escalade assumée, dénoncée aussitôt par Caracas comme un "acte de piraterie internationale".

La saisie autorisée par un juge fédéral

Selon Pam Bondi, qui a indiqué que l’opération avait notamment été menée par le FBI avec le soutien du ministère de la Défense, le navire intercepté en eaux internationales transportait du pétrole soumis à des sanctions en provenance du Venezuela et de l’Iran. En 2022, le Skipper avait été sanctionné par le Trésor américain pour des liens présumés avec le Corps des gardiens de la révolution islamique iranien et le Hezbollah. "Il a été saisi pour de très bonnes raisons", a déclaré de son côté Donald Trump, sans donner de détails sur le navire, son propriétaire ou sa destination, mais précisant que les États-Unis comptaient garder la cargaison.

Si la saisie d’un bateau est assez inhabituelle, un juge fédéral avait bien autorisé cet acte, sous prétexte de liens présumés avec des groupes terroristes soutenus par Téhéran. L’opération, appuyée par les forces navales déployées dans les Caraïbes, est donc officiellement légale. Mais le choix de la mise en scène, la vidéo diffusée par Pam Bondi, et la déclaration triomphale de Donald Trump ne laissent guère de doute sur la portée politique de cet acte.

Today, the Federal Bureau of Investigation, Homeland Security Investigations, and the United States Coast Guard, with support from the Department of War, executed a seizure warrant for a crude oil tanker used to transport sanctioned oil from Venezuela and Iran. For multiple… pic.twitter.com/dNr0oAGl5x

— Attorney General Pamela Bondi (@AGPamBondi) December 10, 2025

Deux responsables du Pentagone, consultés par le Wall Street Journal, ont souligné que cette saisie constituait un signal adressé aux autres pétroliers qui attendent de charger du pétrole brut vénézuélien. Les données de suivi maritime indiquent qu’une douzaine d’entre eux patientent au large, tandis que d’autres ont décidé de couper leurs transpondeurs pour éviter d’être détectés, d’après le média américain.

Caracas, de son côté, voit dans cette interception la preuve de la véritable motivation américaine. "Il ne s’agit pas de migration, de drogue, de démocratie ou de droits de l’homme", proteste le gouvernement. "Il s’agit de nos richesses naturelles." Le ministère des Affaires étrangères dénonce un "vol éhonté" et un acte "criminel" destiné à s’emparer du pétrole vénézuélien "sans verser la moindre contrepartie".

"Ce sont des assassins, des voleurs, des pirates. Comment s’appelle ce film, 'Pirates des Caraïbes' ? Eh bien, Jack Sparrow est un héros, ceux-là sont des criminels des mers, des flibustiers, ils ont toujours agi ainsi", a renchéri à la télévision Diosdado Cabello, le ministre vénézuélien de l’Intérieur. Une affirmation réfutée par Pam Bondi qui a déclaré que la saisie du navire avait eu lieu "en toute sécurité".

Plus de 20 bateaux attaqués ces derniers mois

Le timing n’est pas anodin. Quelques heures avant l’arraisonnement, les États-Unis avaient exfiltré clandestinement la figure de l’opposition Maria Corina Machado à bord d’un bateau. Une opération clandestine qui a immédiatement ravivé les soupçons d’un durcissement américain à l’égard de Nicolas Maduro.

La saisie du pétrolier s’ajoute à une série de frappes menées ces derniers mois contre plus de vingt bateaux dans les Caraïbes et le Pacifique, que Washington présente comme des opérations contre des trafiquants de drogue. Mais ces actions, qui ont fait 87 morts, sont de plus en plus critiquées. Certains élus démocrates et défenseurs des droits humains évoquent des violations du droit international, voire un "crime de guerre" après une double frappe le 2 septembre, pour achever les survivants d’un premier bombardement. Le Venezuela n’étant pas une voie majeure de fentanyl vers les États-Unis, les justifications avancées par l’administration peinent à convaincre ses opposants.

© AFP

Capture d'écran d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025.

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