Le gestionnaire de mots de passe Dashlane continue de pousser ses utilisateurs à sortir la carte bancaire. Après avoir limité sa formule gratuite à seulement 25 mots de passe l’an dernier, l’entreprise vient d’annoncer sa suppression pure et simple. Les utilisateurs ont été prévenus par mail que leur offre allait disparaître, et ont été mis à niveau vers un essai temporaire des fonctionnalités Premium.
L'app Dashlane sur macOS.
La formule Dashlane Free ne devrait pas manquer à grand monde. La limite de 25 mots de passe était trop contraignante pour une grande partie des utilisateurs, et l’offre ne comportait plus d'assistance par email ou par chat. Elle a disparu de la page des tarifs du service, qui n’a donc plus d’offre gratuite à l’exception d’une période d’essai pour son abonnement premium. Celui-ci permet de stocker un nombre illimité de mots de passe et donne accès à un VPN. Il coûte 53 € par an.
Pour faire passer la pilule, les clients de la formule Dashlane Free ont droit d’essayer l’abonnement payant jusqu’au 16 septembre 2025. Passé cette date, ils pourront prendre un abonnement Premium ou Friends & Family avec une réduction de 50 %. Sans action de leur part, il ne leur sera plus possible de voir ou de modifier leur coffre-fort. Les mots de passe pourront être exportés pendant un an avant suppression du compte. Une FAQ a été mise en ligne avec plus de détails.
Si vous aviez prévu de souscrire un forfait chez Orange, ne trainez pas, car il pourrait bien coûter plus cher prochainement. L’opérateur prévoit d’augmenter certains de ses tarifs au cours des prochaines semaines. « Nous continuerons à appliquer certaines hausses de prix très ciblées, de type “plus pour plus” », a déclaré la CEO Christel Heydemann lors de la présentation des derniers résultats financiers.
« Plus pour plus » (ou « more for more » en version originale), cela veut dire qu’en contrepartie d’une augmentation de la facture, le client bénéficie d’une offre étoffée. Cela peut se traduire par un meilleur débit dans le cadre d’une offre fibre ou bien l’accès à un service tiers, comme une plateforme de vidéo. Mais le « bonus » ajouté n'est pas forcément intéressant pour tous les nouveaux clients.
Christel Heydemann. Image Orange/Daisy Reillet.
Questionnée par un analyste, la dirigeante d’Orange a fait remarquer que tous les acteurs, y compris Free, avaient commencé à remonter leurs tarifs en juillet. Il faut dire que le printemps a été marqué par une grosse guerre des prix, aussi bien sur les forfaits mobiles que sur les offres fixes. Au plus fort de la bataille, Orange a proposé un forfait 4G Sosh 20 Go à 3,99 €/mois, un tarif jamais vu jusque-là. Depuis, le prix de cet abonnement a doublé. Selon Christel Heydemann, les augmentations observées depuis le début de l’été vont se poursuivre et Orange compte même mener ce mouvement.
« Lorsque nous augmentons les prix, c’est parce que nous pensons — et nous savons — que cela repose toujours sur un mécanisme de type “plus pour plus”, ce qui signifie que les clients ont toujours le choix, comme d’habitude », a-t-elle ajouté. Quant à savoir si la hausse concernera les forfaits mobiles ou la fibre, la question ne se pose peut-être pas : il se pourrait bien que les deux soient visés.
Le premier MacBook Pro à écran OLED approche, et devrait même sortir à la fin de l’année 2026. C’est tout du moins ce qu’affirme le site Dealsite.co.kr, qui précise que Samsung Display sera le seul fournisseur de dalles OLED pour ces nouveaux modèles de MacBook Pro. Les rumeurs voient venir une grosse révision de la machine pour la future déclinaison à puce M6, apportant notamment un design revu.
MacBook Pro 14" M3. Image MacGeneration
Les MacBook Pro embarquent actuellement des écrans mini-LED. Passer à l’OLED devrait apporter des noirs plus profonds, les pixels étant alors complètement éteints. Les panneaux OLED sont également plus fins tout en offrant un meilleur contraste, ce qui serait un atout pour cette future machine. Ils sont aussi moins énergivores, ce qui devrait se refléter sur l’autonomie. Certaines rumeurs affirment que ces MacBook Pro revus n’auraient plus d’encoche et un écran légèrement plus grand. L’idée d’Apple serait de proposer un ordinateur plus fin sans rogner sur la batterie.
Apple aurait fait appel à Samsung suite à ses investissements massifs en matière de chaînes de fabrications de panneaux OLED. En 2023, l’entreprise avait annoncé débourser 3,1 milliards de dollars sur 3 ans pour la production de dalles OLED en Corée du Sud. Il devrait donc pouvoir répondre sans problème à la demande de Cupertino. Samsung aurait privilégié la technologie Gen 8.6, utilisent des substrats en verre plus grands adaptés aux écrans d'ordinateurs portables et de moniteurs.
Une grande partie des rumeurs s'accordent sur une sortie du premier MacBook Pro OLED pour 2026. Le site spécialisé The Elec avançait cette date en début d’année, une théorie appuyée par Mark Gurman. Ce dernier a cependant récemment prédit qu’Apple ne sortirait les MacBook Pro M5 qu’en 2026, ce qui pourrait chambouler le calendrier.
Homebrew est un gestionnaire de paquets, un outil qui permet d’installer des apps et autres ressources et que l’on contrôle traditionnellement avec des lignes de commande saisies dans le terminal. Naturellement, c’est tellement dépassé en 2025, qui ferait encore ça ? S’il y a bien des apps qui proposent de le faire avec des interfaces graphiques, c’est aussi un peu vieillot de nos jours. Non, la vraie solution moderne, c’est de manipuler son gestionnaire de paquets à travers une intelligence artificielle générative ! Voilà qui tombe bien, la version 4.6.0 intègre son propre serveur MCP.
Homebrew mis à jour via son serveur MCP contrôlé par Claude : on n’arrête pas le progrès. Image MacGeneration.
Sarcasme mis à part, c’est la grande tendance en ce moment et on imagine que les serveurs MCP vont se multiplier dans les mois à venir. Pour rappel, ce protocole imaginé par Anthropic, créateur de Claude, définit comment un grand modèle de langage peut communiquer avec des outils variés, en local ou à distance. Grâce à cet ajout, Homebrew peut indiquer à un chatbot comme Claude ce qu’il sait faire, si bien que l’on peut le contrôler depuis l’IA. Par exemple, j’ai demandé « Est-ce que j'ai des mises à jour dans Homebrew ? » dans un chat avec Claude, le modèle a identifié le serveur MCP préalablement configuré et l’a interrogé pour chercher les mises à jour, puis les installer.
Il suffit de quelques bases avec les lignes de commande pour savoir que sous le capot, l’IA a utilisé deux commandes (brew update puis brew upgrade). Passer par un grand langage de modèle géré par un serveur distant et patienter plusieurs dizaines de secondes pour si peu, c’est évidemment ridicule et cet exemple est un petit peu absurde. Ce serveur MCP sera bien plus utile associé à d’autres, pour qu’une IA puisse par exemple installer automatiquement les paquets manquants afin de réaliser la tâche complexe que vous lui aurez demandé. C’est une curiosité plutôt superflue pour le moment, cela pourrait devenir la fondation d’un futur de l’informatique.
Le serveur MCP de Homebrew est fourni par défaut, mais inactif et il faut le lancer grâce à une commande qu’une app comme Claude pourra exploiter, ou encore Raycast qui gère aussi le protocole. La documentation indique comment faire, néanmoins elle ne fonctionnait pas dans mon cas avec la dernière version de Claude pour macOS. Vous trouverez ici la configuration qui a fonctionné pour moi. Vérifiez bien en amont que Homebrew est à jour sur votre Mac : vous pouvez connaître sa version dans le terminal (eh oui…) avec la commande brew --version.
Toute action exécutée par un serveur MCP doit être confirmée au moins une fois et mieux vaut être prudent, les hallucinations des LLM peuvent être très destructrices quand on manipule un ordinateur. Image MacGeneration.
Cette mise à jour est aussi la première à prendre en charge macOS Tahoe 26 qui est actuellement en bêta. Ses concepteurs notent que c’est une prise en charge encore partielle et la version finale et complète ne sortira qu’en même temps que la mise à jour fournie par Apple. Pour utiliser Homebrew avec la bêta depuis le premier jour, je n’ai de toute manière noté aucun problème particulier, même si cela dépend peut-être des paquets installés.
Parmi les autres nouveautés sur la longue liste de changements, notons encore la possibilité d’accélérer les opérations en activant plusieurs téléchargements en parallèle. Pour l’heure, c’est une option inactive par défaut, même si c’est appelé à devenir la configuration standard à terme. Si vous voulez tester la nouveauté, vous pouvez l’activer avec la variable d’environnement HOMEBREW_DOWNLOAD_CONCURRENCY (à placer dans la configuration de votre shell, par exemple le fichier ~/.zshrc). Le mode « auto » est probablement recommandé, il ajustera la valeur en fonction du CPU de la machine utilisée.
Les iPad compatibles 5G pourraient gagner en vitesse de téléchargement avec iPadOS 26. La mise à jour devrait apporter la compatibilité avec la 5G+ d’Orange, d’après du code déniché par le fouineur Tiino-X83. C’est bien le minimum vu le coût faramineux du modem cellulaire (170 € ou 250 € selon la tablette).
Image Apple
À l’heure actuelle, les iPad Wi-Fi + Cellular s’en tiennent à une 5G qui repose sur un cœur de réseau 4G. La 5G+, ou 5G SA, s’appuie, elle, sur une architecture totalement pensée pour la 5G. En théorie, la latence est réduite, les débits plus élevés et la sécurité renforcée.
Concernant l’iPhone, Orange, Bouygues Telecom et Free Mobile ont activé leur 5G+ respective en juin, mais seulement sur les iPhone 15 et 16. La 5G+ sera-t-elle aussi limitée aux iPad les plus récents ? Les tablettes sont devenues compatibles avec la 5G à partir de l’iPad mini 6, de l’iPad Air M1, des iPad Pro M1 et de l’iPad 10.
Augmentera, augmentera pas ? Les inquiétudes sont nombreuses autour du prix des futurs iPhone 17 : les rumeurs s’attendent à ce qu’Apple revoie ses tarifs à la hausse cette année. Le parfois bien renseigné fuiteur chinois Instant Digital a aujourd’hui remis une pièce dans la machine et déclaré s’attendre à une augmentation de 50 $ pour le futur 17 Pro.
Image : Sonny Dickson
Cependant, le fuiteur s’interroge : l’augmentation sera-t-elle liée à une hausse des capacités de stockage ? Actuellement, le 16 Pro Max commence directement à 256 Go tandis que le modèle standard a encore droit à une déclinaison 128 Go. Apple pourrait donc l’arrêter cette année, simplifiant sa gamme en réservant cette enveloppe à ses modèles standards plus abordables. La théorie n’est pas absurde, Apple ayant déjà utilisé cette technique pour faire passer une augmentation de prix.
D’après un article du Wall Street Journal paru en mai, Apple aurait envisagé une hausse de prix et cherchait de nouvelles fonctionnalités pour la justifier. Le mois dernier, le cabinet Jefferies annonçait s’attendre à une hausse de 50 dollars sur l’ensemble de la gamme pour absorber les nouveaux droits de douane mis en place par l’administration Trump. On ne sait pas encore si la hausse sera régionale ou si elle ne concernera que le pays de l’Oncle Sam.
Aux États-Unis, l’iPhone 16 Pro 128 Go est vendu 999 $ (1 229 € en France avec les taxes) et le 16 Pro Max 256 Go 1 199 $ (1 479 €). On peut supposer qu’Apple proposerait un 17 Pro pour 1 049 $ avec 256 Go, ce qui devrait probablement faire baisser le prix du modèle 512 Go. On attendra de voir ce qu’il en est pour le Pro Max, que l’on imagine mal commencer directement à 512 Go. On peut imaginer qu’Apple proposerait une nouvelle version 2 To pour continuer d'avoir 4 enveloppes de stockage différentes sur les deux modèles.
Apple continue de plancher sur le contrôle cérébral de ses appareils. Au mois de mai avait circulé le témoignage de Mark Jackson, un homme lourdement handicapé aux muscles paralysés ayant tout de même pu utiliser un Vision Pro. Une nouvelle vidéo le montre maintenant utiliser un iPad de manière avancée : il se promène sur l’écran d’accueil, lance des apps et tape du texte, le tout sans bouger ses mains ou ses yeux.
Tout cela passe par des implants cérébraux pouvant capter différents signaux neuronaux. Apple a un partenariat avec la start-up américaine Synchron, qui se spécialise dans les puces du genre. En pratique, le dispositif est implanté dans une veine au-dessus du cortex moteur, soit la zone du cerveau contrôlant les mouvements du corps. Il récupère alors les signaux liés aux intentions de mouvements avant de les transmettre à un décodeur externe.
Celui-ci est directement connecté à iPadOS via la norme HID (Human Interface Device) d’Apple qui s’occupe d’interpréter les signaux. Sur la tablette, Cupertino a intégré une version adaptée de la fonction d’accessibilité Contrôle de sélection. Celle-ci permet de faire ressortir des éléments à l’écran et les fait fonctionner avec l’implant cérébral. De nouveaux indicateurs visuels ont été ajoutés pour l’occasion, et les raccourcis sont pris en charge. De quoi simplifier la vie des utilisateurs.
Synchron vante une confidentialité totale : seule la personne avec l’implant peut interagir avec la tablette. Au total, une dizaine de patients se sont vu poser l’implant en Australie et aux États-Unis. On s’attend à ce qu’Apple déploie une prise en charge plus large de son protocole HID d'ici la fin de l'année 2025 sur de nouvelles plateformes.
Nouveau couac pour l’application Plans : le lac Léman a été renommé en… lac de Genève. Un changement qui devrait faire plaisir aux habitants du canton éponyme, mais moins à ceux de Vaud et du Valais. Cette appellation erronée est simpliste étant donné qu’elle réduit à une seule ville un plan d’eau partagé par plusieurs régions et communes. L’erreur est en ligne depuis plusieurs jours sans qu’Apple ne s'en émeuve… y’a pas le feu au lac !
Il s’agit d’une nouvelle faille de l’app Plans, le nom n’ayant pas changé sur Google Maps. L’origine de cette erreur reste floue, mais une théorie plausible est qu’une petite équipe d’internautes motivés s'est saisie des outils collaboratifs d’Apple pour modifier le nom.
Si Léman (ou lac Léman) est l’appellation officielle, le nom « lac de Genève » est parfois utilisé à l’étranger. C’est par exemple le cas sur la version anglaise de Google Maps. On peut imaginer qu’Apple finira par rétablir l’appellation officielle comme elle l’a fait avec le (temporaire) boulevard Ousmane à Paris. En attendant, les Haut-Savoyards, les Vaudois et les Valaisans fans d’Apple vont devoir serrer des dents…
Le rendez-vous est fixé : OpenAI dévoilera une nouvelle technologie aujourd’hui à 19 h (heure de Paris). Si le spécialiste de l’IA ne mentionne pas explicitement de quoi il sera question, il y a tout de même un clin d’œil qui ne trompe pas : « LIVE5TREAM » est écrit avec un 5, comme… GPT-5.
Et s’il y avait encore un doute, Microsoft a définitivement vendu la mèche. Dans la dernière mise à jour de son application Copilot, l’éditeur fait directement référence au nouveau modèle : « Dites bonjour à GPT-5 — notre IA la plus avancée à ce jour, désormais présente dans le Mode Intelligent pour des conversations plus intuitives et un raisonnement plus approfondi. »
Le nouveau modèle de ChatGPT est très attendu car GPT-4 est sorti il y a plus de deux ans, une éternité dans le monde de l’intelligence artificielle. OpenAI ne s’est pas tourné les pouces pendant tout ce temps : GPT-4 a été suivi notamment par GPT-4o au printemps 2024, une version dotée d’oreilles et d’yeux, puis de la série des o1, o3 et o4 spécialisés dans les raisonnements complexes.
GPT-5 mettra-t-il un peu d’ordre dans les modèles d’OpenAI ? Image MacGeneration.
Face à cette profusion de modèles qui complique le choix des utilisateurs, GPT-5 pourrait justement simplifier les choses en faisant la synthèse des dernières avancées d’OpenAI. « L’un de nos principaux objectifs est d’unifier les modèles de la série o et ceux de la série GPT, en créant des systèmes capables d’utiliser tous nos outils, de savoir quand il faut réfléchir longuement ou non, et, de manière générale, d’être utiles pour un très large éventail de tâches », avait déclaré Sam Altman en début d’année.
En fait, il n'y aura apparemment pas un seul et unique modèle, mais plusieurs variantes de GPT-5. D'après un billet de blog de GitHub rapidement retiré, il y aura quatre versions, un peu à l'image de ce que propose Google avec Gemini :
GPT-5 : conçu pour les tâches logiques et à étapes multiples
GPT-5-mini : une version allégée pour faire des économies
GPT-5-nano : optimisé pour la vitesse, idéal pour les applications nécessitant une faible latence
GPT-5-chat : conçu pour des conversations avancées, naturelles, multimodales et sensibles au contexte, destinées aux applications en entreprise
iOS 26 n’apporte pas seulement plus de détails sur la charge de l’iPhone : il indique également plus clairement comment se rechargent les AirPods. Le compte @minimalnerd1 a partagé sur X un nouveau pop-up apparaissant dans la bêta 5 du système de l’iPhone. Il détaille les différents comportements de la diode située sur le boîtier des écouteurs, et laisse présager du neuf.
Selon le site d’Apple, la LED des AirPods peut pour le moment afficher deux couleurs pendant la charge : du vert (totalement chargés) et de l’orange (partiellement chargés). Sur la dernière bêta, le nouveau pop-up met en avant trois couleurs. Il évoque du vert pour indiquer que l’accessoire est chargé, du jaune pour la recharge des écouteurs et de l’orange pour celle du boîtier.
La différence est visiblement subtile, et on se demande s’il sera vraiment possible de distinguer les deux nuances de charge. La formulation du pop-up laisse à penser qu’il s’agit bien d’un changement étant donné qu’il explique que « le boîtier de recharge des AirPods indique désormais plus clairement l'état de charge ». Nous avions déjà remarqué un changement dans le clignotement de la diode lors de la recharge le mois dernier :
Ce n’est pas la seule nouveauté pour les AirPods avec iOS 26. Les écouteurs peuvent désormais mettre automatiquement la lecture en pause quand ils détectent que vous vous êtes endormi. Ils envoient également une notification lorsqu'il est temps de les recharger, et on peut maintenant éviter le basculement automatique intempestif vers un autre appareil. Ces nouveautés sont pour le moment réservées aux bêtas des systèmes, et arriveront pour tous en septembre.
Tim Cook est sans doute parvenu à boucler définitivement le dossier des droits de douane hier. Précédée de nombreuses annonces, sa visite à la Maison-Blanche était tout sauf une coïncidence.
Image : The White House
Trump : des droits de douane dissuasifs, sauf pour les bons élèves
Petit rappel des faits : quelques jours après le début de la guerre commerciale en avril, Donald Trump avait fini par exempter provisoirement une grande partie des produits informatiques de droits de douane en attendant de trouver une solution plus pérenne. Conscient qu'il ne serait pas possible de rapatrier toute la production de leurs produits aux États-Unis d'un coup de baguette magique, Donald Trump a annoncé le « deal » suivant :
« Nous allons imposer un tarif douanier très élevé sur les puces et les semi-conducteurs. Mais la bonne nouvelle pour des entreprises comme Apple, c’est que si vous construisez aux États-Unis, ou si vous vous êtes engagés à le faire — sans équivoque — alors il n’y aura aucun frais. En d’autres termes, nous n’allons pas facturer de taxe. Donc beaucoup de pays, beaucoup d’entreprises quittent d’autres endroits pour venir aux États-Unis. Autrement dit, nous allons imposer un tarif d’environ 100 % sur les puces et semi-conducteurs importés aux États-Unis. Mais si vous construisez aux États-Unis, il n’y a pas de taxe. Même si vous construisez et que vous n’avez pas encore commencé à produire en grandes quantités, ou à créer des emplois massivement, tant que vous construisez, il n’y aura pas de taxe. Je voulais que tout le monde le sache. Nous avons discuté du concept, mais pas de ce détail. C’est un facteur important. Donc : 100 % de droits de douane sur toutes les puces et semi-conducteurs importés aux États-Unis. Mais si vous vous êtes engagés à construire ou êtes en cours de construction, comme beaucoup le sont, il n’y aura pas de tarif, d’accord ?
Il a tout de suite prévenu qu'il n'était pas question de lui faire à l'envers. En effet, il a précisé que, si des entreprises promettaient de rapatrier leur production aux États-Unis, mais ne tenaient pas parole, le paiement des droits de douane serait rétroactif. Pour montrer le bon exemple à suivre, Donald Trump a donc invité Tim Cook à la Maison-Blanche, qui a multiplié les annonces au cours de la journée.
Image : Apple
Apple promet 600 milliards de dollars d’investissements
Apple a annoncé son intention de renforcer ses investissements aux États-Unis à travers son American Manufacturing Program (AMP). Elle prévoit désormais d'investir 600 milliards de dollars aux États-Unis, c'est 100 milliards de plus que précédemment. Ces investissements réalisés en partenariat avec des entreprises comme Corning, Texas Instruments, Broadcom ou encore TSMC. Ces investissements auront un impact dans tous les états américains.
Apple a donné quelques exemples très concrets en annonçant par exemple qu'elle allait renforcer son partenariat au long cours avec Corning. Ainsi, on a appris que le verre nécessaire à la fabrication de l'Apple Watch et de l'iPhone serait prochainement 100 % made in USA. Il y a d'ailleurs un loup dans cette histoire. Tim Cook avait déjà affirmé par le passé que c'était le cas pour l'iPhone. Quoi qu'il en soit, c'est entièrement nouveau en ce qui concerne l'Apple Watch.
Plus intéressant encore, Apple a également annoncé un partenariat assez prometteur avec Samsung dans son usine d'Austin. Les deux sociétés travaillent sur « une technologie innovante de fabrication de puces, qui n’a jamais été utilisée auparavant dans le monde ». Les puces en question optimiseront « la consommation d’énergie et les performances des produits Apple, y compris les iPhone expédiés dans le monde entier ». On n'en sait pas plus pour le moment. Tout le monde s’interroge sur la possibilité de voir cette puce dans l’iPhone 17 Air.
Image : Apple
D'autre part, mais ceci est à classer dans la catégorie rumeurs, le Korea JoongAng Daily annonce aujourd'hui même que ce site d'Austin pourrait produire des capteurs photo pour la prochaine génération d'iPhone. La rumeur voulant qu'Apple étudie les technologies de Samsung revient de temps à autre, mais ce serait un petit séisme tant Apple collabore avec Sony depuis des années et des années.
Tim Cook, « légende de notre temps », selon Trump
Pour s'attirer les faveurs de Donald Trump, Apple a su faire preuve de créativité. On imagine que l'Apple Manufacturing Academy, cette initiative visant à expliquer aux entreprises comment bien produire aux États-Unis, a été particulièrement apprécié par l'administration américaine.
Lors de la conférence de presse organisée à la Maison-Blanche, Tim Cook n'est pas venu les mains vides. C'est le moins que l'on puisse dire. Il est venu avec une grosse boite blanche sur laquelle il y avait un logo Apple tout aussi imposant. Celle-ci contenait un cadeau pour le président américain, un verre produit par Corning spécialement pour lui. Et là encore, toute l'histoire autour de ce cadeau était parfaitement orchestrée pour faire plaisir à Donald Trump :
« Ce verre provient de la ligne de production de Corning. Il est gravé pour le président Trump. C’est une pièce unique. Il a été conçu par un ancien caporal des Marines, qui travaille désormais chez Apple. Et la base vient de l’Utah. Elle est en or 24 carats. »
Les relations distendues entre les deux hommes se sont apparemment réchauffées. Donald Trump a présenté Tim Cook comme « l’une des véritables grandes légendes de notre époque ».
L'action Apple a accueilli très favorablement toutes ces annonces. Le titre a fini la séance en hausse de plus de 5 % à 213,25 $ et progressait encore de près de 3 % hors cotation.
C’est par un communiqué de presse qu’Apple fait part d’un nouveau chapitre de son partenariat au long cours avec Corning, dans l’optique de fabriquer la totalité du verre utilisé dans les iPhone et Apple Watch aux USA, dans le Kentucky.
La fabrication de verre chez Corning, dans le Kentucky. Image Apple.
Ce nouvel investissement d’une valeur de 2,5 milliards de dollars permet à l’usine de Harrodsburg, appartenant à Corning, de rapatrier toute la production nécessaire à couvrir les écrans de ces deux appareils emblématiques d’Apple avec du verre 100 % Made in USA. Tim Cook a salué cette transition :
Corning est une entreprise américaine historique, et nous sommes heureux de travailler ensemble à produire la plus grande et la plus avancée des lignes de productions concernant le verre pour smartphones. Grâce à la puissance de l’industrie américaine, n’importe quel client dans le monde achetant un nouvel iPhone ou une nouvelle Apple Watch aura entre les mains un verre de haute précision fabriqué ici, dans le Kentucky. Nous remercions le président et son administration pour leur soutien à l’industrie américaine, et nous sommes impatients d’en débloquer tout le potentiel.
Bien entendu, le CEO de Corning y est allé lui aussi de son laïus :
Apple est un partenaire extraordinaire pour une industrie américaine comme nous, et ensemble, nous avons repoussé les limites de l’innovation aussi loin que possible. Nous développons et fabriquons ce verre depuis le tout premier iPhone à Harrodsburg, dans le Kentucky, il y a maintenant 18 ans. Grâce à ce nouveau contrat avec Apple, et les capacités de notre plateforme industrielle la plus avancée, nous allons embaucher encore plus d’américains et rapatrier 100 % des besoins en verre d’iPhone et d’Apple Watch dans leur pays de création original.
Depuis le premier iPhone en 2007, Corning a toujours été le partenaire privilégié d’Apple concernant la fabrication du verre recouvrant l’écran du smartphone, aujourd’hui en version « Ceramic Shield ». L’investissement fait partie d’un plan global d’Apple de plus de 600 milliards de dollars sur quatre ans aux USA.
Dans le loto permanent des victimes de cyberattaques, c’est Bouygues Telecom qui a tiré le gros lot aujourd’hui : l’entreprise annonce publiquement avoir été la cible d’une importante intrusion, avec la fuite potentielle de plusieurs millions de données clients, incluant les informations bancaires.
Le siège de Bouygues Telecom. Image Bouygues.
Ciblé par des forbans (non, pas le groupe français...) durant la journée du 4 août, l’opérateur a mis ses équipes techniques sur le pied de guerre pour combler la faille, malheureusement trop tard pour éviter la fuite de ces données. Comme l’exige la loi, l’entreprise a ensuite indiqué cette intrusion à la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), et une plainte a été déposée auprès de la justice.
Ce piratage concerne potentiellement 6,4 millions de clients, et contient des données particulièrement complètes :
coordonnées personnelles et état civil (nom, prénom, adresse, numéro de téléphone)
données contractuelles (forfait et options)
IBAN
Voilà de quoi créer des spams et autres phishing très perfectionnés, et ainsi piéger un grand pourcentage des clients visés. L’opérateur indique qu’un mail ou un SMS sera envoyé à chaque client concerné pour l’informer de la fuite de ses informations personnelles.
Dans tous les cas, il s’agit de redoubler de vigilance face à un mail, quelle que soit sa provenance.
Certes, la France n’est pas encore totalement fibre (loin de là), et de nombreuses zones blanches existent encore dans le réseau, qu’il soit filaire ou mobile. Cependant, l’hexagone peut se réjouir de sa réussite actuelle : Speedtest, qui consacre un classement des meilleures connexions par pays et par ville, a sacré Lyon ville la plus rapide du monde en filaire !
La ville du fameux tunnel de Fourvière bat ainsi des endroits comme Abu Dhabi, Pékin ou encore Los Angeles dans la course à la vitesse des connexions filaires, avec un solide 347,52 Mbps de moyenne en débit descendant.
Au niveau mondial, la France n’a pas à rougir non plus : avec sa troisième place, elle n’est devancée que par des « cités-États », avec Singapour en haut du podium et Hong Kong sur la seconde marche. Ainsi, le débit moyen des français s’établit à 319,43 Mbps.
C’est sur le mobile que ça pêche un peu plus, avec une 22e place au niveau national, et la première ville française du classement est Paris, en 35e place.
Depuis quelques mois, Tesla semble tout miser sur l’autopilot : présentation du Cybertaxi, ouverture d’un service de véhicules « autonomes » à Austin (un humain reste toujours sur le siège de droite « au cas où »), extension du service en Californie (où cette fois l’humain est sur le siège conducteur)... Cependant la justice pourrait, avec la décision rendue dans un procès opposant le constructeur à des victimes d’un accident de la route, mettre un gros coup de frein à ces ambitions.
L’autopilot mis en cause, et avec preuves cette fois-ci. Image Tesla.
En effet, en 2019 a eu lieu un accident impliquant une Tesla Model S dont le conducteur, ayant mis l’autopilot et ayant été distrait par son smartphone, a percuté un SUV à l’arrêt. La collision a provoqué la mort d’une jeune femme, et son compagnon s’en est tiré avec des séquelles conséquentes.
Ce n’est pas la première fois que l’autopilot de la firme est mis en cause dans un accident, mais les précédents n’étaient pas allés jusqu’au procès : à chaque fois, la firme a trouvé un arrangement avec les victimes, pour lui éviter la case justice. Cette fois, les victimes ont souhaité aller jusqu’au bout.
En conséquence, un procès s’est tenu en Floride, et Tesla a été reconnue coupable à 33 % de l’accident, comme le rapporte LesNumeriques : la justice a estimé que Tesla a exagéré les capacités de son système, et minimisé les risques. De plus, la société aurait tenté de dissimuler des preuves, et menti à la police chargée de l’enquête. La société est donc condamnée à verser plus de 240 millions de dollars de dommages et intérêts.
L’enquête menée par les journalistes d’Electrek est particulièrement accablante concernant la gestion de l’accident et de ses données par Tesla : au moment du crash, la voiture a envoyé immédiatement une copie de ses données aux serveurs de Tesla, avant d’automatiquement effacer ses données, comme le résume Alan Moore, un ingénieur spécialisé en récupération de données :
[Les données récupérées] me montrent que dans les minutes qui ont suivi cet accident, Tesla avait toutes les données. La voiture a reçu un accusé de réception, puis s’est dit « Ok, c’est bon pour moi, je supprime mes liens avec ces données ».
Les plaignants ont ensuite tenté d’obtenir de Tesla une copie des données reçues, sans succès, la firme indiquant n’avoir rien reçu.
Plus tard, un enquêteur de la Florida Highway Patrol a demandé l’aide de Tesla afin de récupérer les données de télémétrie de la voiture et reconstituer l’accident. Demande à laquelle l’avocat de Tesla a répondu, d’une manière peu ordinaire :
Envoyez-moi un courrier, et je vous dirai quoi écrire dans votre rapport.
Bien entendu, l’avocat de Tesla n’a jamais parlé du fichier envoyé par le véhicule, contenant pourtant des vidéos prises par les caméras intégrées, les datas de l’autopilot ainsi que la position des différents capteurs de la voiture. À la place, la marque s’est contentée d’envoyer des fragments de « l’infotainment » du véhicule, contenant les appels passés par l’interface et... le manuel de l’utilisateur de la voiture. Pendant ce temps, Tesla était en possession des données spécifiques à l’accident depuis déjà plus d’un mois.
L’enquêteur s’est ensuite penché sur le matériel intégré à la voiture, et a voulu récupérer les données restantes dans le MCU (le module de divertissement) et l’autopilot. Encore une fois, il a demandé l’aide de Tesla, pensant que la marque coopérerait.
Après avoir amené les modules dans un centre de service Tesla à la demande de l’avocat, ceux-ci ont été branchés sur une autre Model S. Le technicien de l’entreprise est revenu ensuite en disant que la tentative avait échoué, et que les données étaient corrompues. Étrangement, le technicien une fois interrogé sous serment a dit qu’il n’avait jamais mis sous tension les éléments, et qu’il ne lui avait pas été demandé d’extraire les données.
Plusieurs années plus tard, la famille a fait appel à Alan Moore, et c’est grâce à lui que les mensonges et omissions ont été découvert : se penchant sur ces mêmes modules, il a pu prouver que non seulement les données étaient intactes, que les modules ont bien été mis sous tension durant le passage en atelier, mais aussi que Tesla était en possession d’une copie de ces données depuis le début, envoyée par le réseau mobile. En résumé :
Tesla a été en possession des données dans les minutes qui ont suivi l’accident
Quand la police a demandé ces données, la marque leur a donné d’autres fichiers sans importance
Quand les enquêteurs ont demandé à Tesla d’extraire les données de l’ordinateur de bord, la marque a répondu qu’elles étaient corrompues
Tesla a inventé un processus d’effacement automatique des données présentes sur l’autopilot en cas d’accident
Quand les plaignants ont demandé une copie des données en possession de Tesla, la marque a répondu qu’il n’y en avait pas
Tesla n’a admis l’existence de ces données en leur possession qu’une fois mis celles-ci sous leur nez par l’ingénieur en récupération de données, qui a démontré qu’un envoi de fichier avait eu lieu vers les serveurs de la marque.
Une fois décortiqué les données restées sur le boîtier de l’autopilot, Alan Moore a été capable de récupérer nombre de vidéos et de positions de capteur. Certaines parties sont endommagées, mais le nombre de données est impressionnant et permet de reconstituer une grande partie de l’accident, même si certaines alertes ou autres logs concernant les décisions de l’autopilot reste corrompues. Cerise sur le gâteau, le technicien a donc retrouvé les traces d’un fichier compressé, dont les logs indiquent quand il a été envoyé sur les serveurs de Tesla et à quel endroit précis, avant d’être supprimé par la routine intégrée à l’autopilot.
Afin d’éviter des sanctions supplémentaires, Tesla a fini par plier devant les preuves et fournir le fichier reçu sur ses serveurs. La marque a admis les avoir reçues dès le crash.
Au final, les éléments récupérés sur ces fichiers sont accablants pour la marque et son système de conduite semi-autonome : l’autopilot était actif, contrôlait le véhicule, n’a envoyé aucune alerte au conducteur alors que l’accident était imminent, la voiture se trouvait dans une zone où les actions de l’autopilot étaient normalement limitées, mais celui-ci est resté actif et à grande vitesse.
Alan Moore a complété la signification de la zone dans laquelle se trouvait la voiture, indiquant que selon la carte utilisée par l’autopilot, il aurait dû afficher une alerte demandant la reprise de contrôle ou se désengager. Ni l’un ni l’autre n’a été fait par l’autopilot. Le NTSB (le bureau d’enquête accident US) a pourtant plusieurs fois alerté Tesla sur ces manquements à l’implémentation de limites géographiques, mais la marque ne les a jamais intégrées.
Bien entendu, Tesla a indiqué vouloir faire appel de la décision, un nouveau procès se tiendra donc un peu plus tard. Reste à voir les suites qu’auront ces mensonges et omissions de la marque sur un accident mortel, qu’elles soient judiciaires ou médiatiques, et comment réagiront les propriétaires de ces voitures.
Vous connaissez Tchap ? Il s'agit d'une messagerie instantanée française, apparue en 2019. Basée sur le protocole Matrix et développée par la DINUM (Direction Interministérielle du Numérique), elle concurrence Signal, Telegram ou WhatsApp. Et elle a surtout été choisie par le gouvernement pour remplacer ces dernières, comme l'indique une circulaire du 25 juillet qui a été dévoilée par Politico.
Tchap. Montage iGeneration.
À partir du 1er septembre, les agents de la fonction publique devront donc utiliser Tchap — nommé en hommage à Claude Chappe et son sémaphore — pour communiquer avec les administrations de l'État. Sans que ce soit totalement explicite dans la circulaire, le but est probablement d'éviter de passer par des solutions qui ne sont pas chiffrées de bout en bout. Tchap l'est (sans être certifiée par l'ANSSI), mais d'autres ne le sont pas, comme Telegram. La circulaire explique par contre que « Les agents publics sont exposés à un risque croissant d'interception de leurs communications électroniques, mettant en péril la confidentialité de leurs échanges. En plus de ce risque, ils sont confrontés à un nombre croissant de cyberattaques. Outre les atteintes à la vie privée qu'elles représentent souvent, ces attaques constituent aujourd'hui une menace de premier ordre quant à la nécessité de garantir la confidentialité et l'intégrité de l'ensemble de ces échanges. »
Le cas Olvid
Tchap n'est pas la seule messagerie française, et les cabinets ministériels avaient déjà dû abandonner les solutions classiques au profit d'Olvid, une autre messagerie sécurisée, certifiée par l'ANSSI. La circulaire prend ce point en compte, en indiquant « Les cabinets ministériels utilisant actuellement la solution Olvid, qui répond également aux objectifs de sécurité susmentionnés, peuvent continuer à utiliser cette solution en privilégiant néanmoins Tchap dès qu'il s'agit d'échanges avec les administrations de l'État. »
À quelques semaines de la présentation des iPhone 17, voilà que ce sont leurs coques qui font l’objet de rumeurs. Majin Bu, dont les tuyaux sont à prendre avec de grosses pincettes, affirme avoir mis la main sur les coques officielles d’Apple en silicone.
Le premier modèle dévoilé ressemble aux coques en silicone actuelles, si ce n’est qu’il a une très grosse découpe pour le bloc photo. Celui-ci s’étendrait en effet sur toute la largeur du dos pour les iPhone 17 Pro et l’iPhone 17 Air.
Coque supposée d’iPhone 17 Pro. Image Majin Bu.
Cette coque se distinguerait aussi par la présence d’encoches à sa base pour attacher une lanière ou un tour de cou. Sachant que ces types d’accessoires sont assez populaires et qu’Apple permet déjà d’attacher une lanière sur le boîtier des AirPods Pro 2, cette particularité est crédible.
Le reste l’est moins, ou en tout cas pose franchement question. Le leaker publie des photos de toutes nouvelles coques à l’esthétique… originale. Elles comprennent des vagues circulaires autour de l’anneau de recharge MagSafe et leurs coins sont renforcés. Ces coques sont prétendument nommées « Liquid Silicone » en interne.
Coque « Liquid Silicone » pour iPhone. Image Majin Bu.Ces coques auraient aussi une encoche pour dragonne. Image Majin Bu.
D’après Majin Bu, Apple voudrait faire un parallèle avec le Liquid Glass d’iOS 26, mais le clin d’œil est loin d’être évident au vu de ces images. Plusieurs hypothèses sont ouvertes : soit il s’agit de prototypes qui mèneront à des versions finales beaucoup plus convaincantes, soit ce sont des coques qui ne sont pas conçues par Apple, ce qui est le plus probable… ou alors ce sont de vraies coques Apple, et on est curieux de voir ce qu’elles donnent en vrai.
On sera fixé dans un mois environ. Apple pourrait organiser sa conférence de rentrée le 9 septembre, selon les derniers bruits de couloir.
Même s'il est un peu compliqué de jailbreaker un iPhone en 2025, certains continuent de travailler dans ce domaine, pour parfois proposer des choses inattendues. Duy Tran propose sur GitHub un guide et le nécessaire pour lancer le WindowServer de macOS (version 13.4) sur un iPhone. Ce logiciel est celui qui gère l'affichage sous macOS, qui va notamment prendre en charge les différentes fenêtres.
Une app macOS sur un iPhone. Image Duy Tran.
Bien évidemment, il ne permet pas de lancer macOS1 ni directement son interface, mais cette solution va tout de même probablement simplifier le portage d'applications de macOS vers iOS, surtout en prenant en compte le fait que l'architecture des systèmes sur puce des iPhone est la même que celle des puces Apple Silicon des Mac. Sur Mastodon, Duy Tran montre un exemple avec un iPhone XS Max sous iOS 16.5. Il exécute visiblement une application prévue pour macOS, qui se lance notamment si vous tentez d'accéder à la partition de restauration d'un Mac Apple Silicon. Ce n'est donc pas l'interface Liquid Glass de macOS Tahoe, mais c'est un début.
Le titre exagère probablement un peu l'exploit, désolé. Mais auriez-vous lu cet article avec « WindowServer » dans le titre ? ↩︎
Sonos propose depuis 2022 un assistant vocal, que l’on peut invoquer d’un simple « Hey Sonos ». S’il se concentre sur le contrôle de la musique et des enceintes, les choses pourraient changer prochainement. Selon le site HueBlog, Sonos Voice Control pourrait bien contrôler les accessoires Philips Hue d’ici la fin de l’année.
Image Sonos
Sonos présente son assistant comme une alternative plus confidentielle à Alexa et Google Assistant étant donné que tout est traité localement. Logiquement, il peut faire moins de choses : on peut régler le volume ou lui demander à lire une chanson depuis un service de streaming, mais il ne peut pas chercher d’infos sur le Net. Il ne peut pas non plus se connecter à d’autres accessoires.
Cette mise à jour devrait donc permettre de le rendre un peu plus polyvalent. On imagine qu’il sera possible d’allumer ou d’éteindre des lampes, mais aussi d’ajuster la luminosité d’une pièce. On devrait également pouvoir activer des scènes Hue sur simple demande vocale. Ce changement marquera la première extension pour Sonos Voice Control avec un tiers. On devrait en savoir plus à la rentrée, Philips Hue ayant organisé un événement le 3 septembre où elle présentera ses nouveautés.
C'était une nouveauté d'iOS 18 avec CarPlay et elle arrive chez Lotus : la prise en charge de l'audio spatial avec CarPlay. Si vous avez un des derniers modèles de la marque — Eletre ou Emeya —, un véhicule à jour et un iPhone à jour, vous pourrez profiter des morceaux d'Apple Music en Dolby Atmos.
La Lotus Eletre, compatible Dolby Atmos en CarPlay.
Sur la Eletre, vous aurez soit 15 haut-parleurs (en standard), soit 23 avec un caisson de basse (dès la finition 600 GT SE) et les deux variantes sont indiquées compatibles Dolby Atmos. L'Emeya, elle, se limite à 15 haut-parleurs.
Le président américain s’apprête à annoncer qu’Apple va investir 100 milliards de dollars supplémentaires dans des chaînes de fabrication américaine. Donald Trump devrait officialiser l’affaire dans la journée aux côtés de Tim Cook selon Bloomberg. L’annonce devrait mentionner un nouveau programme pensé pour intégrer une plus grande partie de la chaîne d'approvisionnement d'Apple aux États-Unis, mettant l’accent sur la fabrication de composants essentiels.
Tim Cook et Donald Trump en 2019. Image White House.
« Le programme économique America First du président Trump a garanti des milliers de milliards de dollars d'investissements qui soutiennent les emplois américains et les entreprises américaines », a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche dans un communiqué, que Bloomberg a visiblement obtenu en avance. « L'annonce faite aujourd'hui avec Apple est une nouvelle victoire pour notre industrie manufacturière qui aidera simultanément à relocaliser la production de composants critiques pour protéger la sécurité économique et nationale de l'Amérique ».
En début d’année, Apple avait annoncé un investissement de plus de 500 milliards de dollars aux États-Unis dans les quatre prochaines années. La somme devrait servir à financer un centre de formation d’ouvriers spécialisés et une ligne de production de serveur. Rien n’indique à quoi servira spécifiquement ces 100 milliards supplémentaires. L’investissement d’un total de 600 milliards est énorme, mais loin d'être suffisant pour accoucher de l'iPhone « made in USA » dont rêve Donald Trump.
Les relations entre Tim Cook et le locataire de la Maison-Blanche sont tendues depuis quelque temps. Le CEO d’Apple n’est pas revenu sur ses plans d’expansion en Inde, ce qui a poussé le Président à menacer d’une taxe de 25 % si Apple ne faisait pas mieux dans son pays. Cupertino a annoncé avoir dépensé 800 millions de dollars en droits de douane sur le dernier trimestre, et s’attend à en payer encore plus au prochain.
De façon assez régulière, le standard PCI-Express évolue. Après une officialisation de la version 7.0, finalisée il y a peu, la version 8.0 a été annoncée. Et comme souvent, elle double la bande passante, qui passe à 32 Go/s par ligne, soit un débit théorique de 128 Go/s pour un emplacement M.2 (pour un SSD) ou 512 Go/s en x16 avec un GPU. Vous verrez parfois même que la barre des 1 To/s a été atteinte, mais le PCI-SIG tend à additionner la bande passante dans chaque sens (émission et réception).
Plein de couleurs et de chiffres biaisés (doublés). Image PCI-SIG.
Comme avec les versions précédentes de la norme, il y a deux points à prendre en compte. Le premier, c'est que l'annonce précède la finalisation de la norme — attendue pour 2028 —, qui arrive souvent plusieurs années avant les premiers produits professionnels… et encore de nombreuses années avant l'intégration dans le domaine grand public. Pour se donner une idée, le PCI-Express 5.0 a commencé à être évoqué vers 2017, a été finalisé en 2019, lancé réellement en 2021 et réellement employé en 2023 (avec les premiers SSD M.2 compatibles) et en 2024 avec les GeForce RTX 5000. Dans la pratique, le PCI-Express 5.0 reste en partie cantonné aux plateformes haut de gamme dans le monde PC et est même absent des Mac. L'arrivée du PCI-Express 6.0, 7.0 et 8.0 n'est donc pas attendue avant quelques années.
Le second problème, qui explique en partie l'absence des nouvelles versions, vient de la conception des circuits. Le PCI-Express 4.0, employé en masse, offre un compromis entre performances et intégrité du signal, ce qui n'est pas le cas des versions suivantes. Le PCI-Express 5.0 et (surtout) le PCI-Express 6.0 demandent des circuits imprimés de très bonne qualité, avec des pistes assez courtes, ce qui empêche la sortie de cartes d'entrée de gamme en PCI-Express 5.0. La distance entre un emplacement PCIe 4.0 et le contrôleur (généralement dans le CPU) peut atteindre 30 cm, ce qui permet l'intégration dans une carte mère standard sans soucis, alors qu'elle descend sous les 10 cm en PCIe 6.0. Une distance qui rend hypothétique l'intégration de la norme en masse, au-delà d'un emplacement PCIe x16 et éventuellement d'un emplacement M.2 pour un SSD.
Dans la pratique, la norme cible surtout le monde des serveurs et celui de l'IA, qui demandent une bande passante très élevée. C'est un domaine où le coût des composants n'est pas nécessairement un problème, et où il est possible d'imaginer une intégration propriétaire adaptée.