Apple voudrait réessayer de robotiser ses usines et tenterait de faire payer ses sous-traitants
D’après DigiTimes, Apple aurait une nouvelle politique concernant les partenaires qui produisent ses appareils : ils doivent investir dans les automatisations et les robots capables de remplacer les humains, sous peine de perdre des contrats. Ce n’est pas la première fois que l’entreprise essaie d’éliminer les ouvriers de ses chaînes de production et les expériences précédentes se sont toutes mal terminées. Néanmoins, face aux nouveaux défis en grande partie liés à la guerre commerciale lancée par Donald Trump, les robots apparaissent de nouveau comme la solution, sauf que cette fois, la Pomme ne voudrait pas payer la facture.

Le site taïwanais, qui a de très bons contacts dans les chaînes de production asiatiques, croit savoir qu’Apple demanderait désormais à tous ses partenaires un effort du côté de l’automatisation, sous peine de perdre ses juteux contrats. La nouvelle politique concernerait tous les produits, pas seulement l’iPhone : l’iPad, l’Apple Watch et le Mac seraient aussi concernés. DigiTimes précise qu’Apple ne voudrait pas mettre la main au porte-monnaie : les sous-traitants devraient ainsi financer eux-même ce gros effort de robotisation, avec l’espoir de gagner de l’argent sur le long terme.
À court-terme toutefois, tout le monde sait que ces robots produiront moins vite et moins bien que les humains. C’est une grande leçon des précédents efforts, menés notamment au sein de Foxconn qui produit la majorité des produits conçus par Apple. Pendant des années, l’entreprise a tout essayé pour intégrer des robots sur les chaînes de production d’iPhone, mais ça s’est soldé par un échec. Même si les robots ont des avantages évidents sur le papier en termes de productivité et de régularité, ils se sont avérés incapables en pratique d’égaler un ouvrier.

Foxconn face aux problèmes de la robotisation

Les humains plus efficaces que les robots pour assembler les appareils d'Apple
Entre temps, de nouvelles techniques sont apparues grâce aux processus d’apprentissage automatisé (machine learning), alors Apple espère peut-être que ce nouvel essai sera le bon. Cela étant, si les informations du jour sont avérées, on peut noter le manque de confiance de la Pomme en sa propre initiative, puisqu’elle ne voudrait pas prendre le risque de la financer elle-même. C’était pourtant le cas pour les tentatives précédentes dans ce domaine. D’après DigiTimes, si l’entreprise de Tim Cook continue de soutenir financièrement ses partenaires pour atteindre son objectif de neutralité carbone en 2030, tout ce qui relève de l’automatisation serait uniquement pris en charge par ses sous-traitants.

Le site ajoute que cet effort serait une manière pour Apple ne de plus dépendre autant du contexte géopolitique. On peut imaginer que des robots peuvent plus aisément être déplacés d’un pays à l’autre… et pourquoi pas aux États-Unis même, où la firme de Cupertino tente de faire venir une partie de sa production.