La fin des iPhone avec un écran LCD est un problème pour ceux qui sont sensibles au scintillement des écrans OLED
L'iPhone 16e, dans un sens, est une révolution : avec l'arrivée de ce modèle, tous les iPhone possèdent maintenant un écran OLED. C'est une transition qui a pris quelques années : le premier iPhone OLED, l'iPhone X, date de 2017. Mais avec la disparition des écrans LCD, un problème peut se poser : certaines personnes sont sensibles au scintillement des écrans OLED.

Essayons de faire simple : un écran OLED n'a pas de rétroéclairage et le seul moyen simple de jouer sur la luminosité consiste à travailler en PWM (Pulse Width Modulation). Le fonctionnement est basique : les pixels sont allumés pendant une durée définie (variable) puis éteints, avec une fréquence normalement assez élevée pour que ce soit invisible grâce à la persistance rétinienne. Dans les iPhone, la fréquence est généralement de 480 Hz, alors que quelques dalles OLED descendent à 240 Hz ou montent à des valeurs plus élevées (parfois 960 ou 1 920 Hz). Il faut bien séparer cette fréquence de celle liée à l'affichage : dans un iPhone 16e, par exemple, la dalle travaille à 480 Hz en PWM, mais n'affiche une nouvelle image qu'à 60 Hz.
En jouant ensuite sur la durée pendant laquelle les pixels sont allumés et celle pendant laquelle ils sont éteints, il est possible de faire varier la luminosité. Les pixels sont allumés la majorité du temps quand la luminosité est la plus élevée, et une minorité du temps pour avoir une luminosité plus faible. Le problème principal de ce fonctionnement, c'est que certaines personnes perçoivent les changements de luminosité liés, même avec une fréquence relativement élevée comme dans les iPhone. Et cette perception s'accompagne parfois de nausées ou de maux de tête, en fonction des cas. L'effet est amplifié dans certaines conditions, comme une luminosité faible.

Peu de solutions possibles
Le principal problème vient du fait qu'il n'y a pas réellement de solution dans le cas des écrans OLED : le PWM est l'unique voie possible pour cette technologie. Pour les personnes sensibles à ce scintillement, il faut donc soit trouver un appareil avec une fréquence élevée (par exemple 960 Hz ou 1 920 Hz) soit passer sur une dalle LCD qui fonctionne sans PWM, ce qui n'est pas systématique. En effet, les écrans LCD emploient généralement un rétroéclairage LED avec une modulation plus simple, de type DC. Dans la majorité des cas, la tension appliquée aux LED est variable, ce qui permet de régler la luminosité sans scintillement simplement en ajustant la valeur. Mais ce n'est pas systématique : les MacBook Pro dotés d'un écran Mini LED, par exemple, travaillent en PWM avec une fréquence très élevée (15 000 Hz), et de rares personnes peuvent remarquer le scintillement quand la luminosité demandée est très faible.
Plus concrètement, la seule solution si vous êtes très sensible à ce scintillement et que vous voulez un iPhone consiste à trouver un des derniers modèles dotés d'un écran LCD, comme un iPhone 11 ou un iPhone SE de 2022. Il est aussi possible de tenter de réduire le problème en forçant une luminosité élevée, mais c'est un choix qui n'est ni pratique ni bon pour la durée de vie de l'écran. Enfin, vous pouvez aussi vous tourner vers un smartphone Android, car il existe quelques modèles OLED avec une fréquence de modulation élevée et des applications qui peuvent appliquer un filtre sur l'image pour réduire la luminosité tout en gardant la valeur réelle au maximum, mais avec le même problème que celui évoqué plus haut, une réduction probable de la durée de vie de la dalle.

Reste que pour ceux qui ne sont pas sensibles à ce scintillement, l'arrivée de la technologie OLED dans l'iPhone 16e est une bonne nouvelle : elle permet un contraste bien plus élevé et offre une qualité d'image largement supérieure.

Test de l’iPhone 16e : pour tout le monde, ou presque