L’autopilot de Tesla montre des difficultés à s’adapter à la Chine
Alors que dans nos contrées la conduite autonome n’avance pas à une vitesse extraordinaire, d’autres pays ont décidé de passer la seconde : aux USA, bien entendu, mais aussi en Chine, qui autorise de plus en plus de constructeurs à proposer le niveau « 2+ » voire 3 sur leurs véhicules.

Comme le signale motor1, Pékin devrait accueillir ses premières expériences en ville à partir du 1er avril, ayant simplifié les démarches administratives par une simple déclaration et une vérification de quelques éléments de sécurité. En plus de la capitale, une vingtaine d’autres villes vont proposer des possibilités similaires.
Sur route, les pilotes automatiques de niveau 2 sont déjà autorisés, et à l’instar de BYD, Nio ou encore Mercedes, Tesla a lancé une mise à jour permettant de profiter pleinement des automatismes... mais comme le rapporte Frandroid, l’expérience semble ne pas être des plus concluantes. En effet, de nombreux clients se plaignent d’un système certes efficace, mais très peu adapté aux règles de circulation du pays : non détection des voies de bus, des voies cyclables, dépassements interdits, empiètement sur la bande d’arrêt d’urgence... la liste est longue, et un utilisateur en a fait les frais et partage son désarroi : en quelques minutes d’essai, il est reparti avec 7 contraventions !
A Chinese vlogger tested #Tesla's #FSD on #Beijing's night streets—and racked up seven fines in the process! Clips show FSD failing to recognize bike lanes and making illegal lane changes. #China pic.twitter.com/A2msGSX7UW
— Shanghai Daily (@shanghaidaily) February 27, 2025
L’expérience est d’autant plus amère que la marque promet depuis maintenant des années un pilote automatique avancé dans ses véhicules, en repoussant la date de sortie année après année, sans pour autant proposer un tarif raisonnable pour l’option : à 9 000 dollars, c’est l’une des plus chères du marché. Même si dans le pays de Xi Jinping la marque a l’excuse de la complexité du traitement des données, le gouvernement interdisant l’export d’informations, la pilule a du mal à passer.
Pour ce qui est de l’Union européenne, la conduite autonome de niveau 3 est théoriquement autorisée, et les essais se multiplient depuis quelques mois. Attention, cela ne veut pas dire pour autant que les avancées seront visibles pour tous courant 2025 : il faudra d’abord que les constructeurs fassent certifier leurs véhicules, et demandent les autorisations nécessaires à la mise sur le marché avant de voir des voitures faisant un peu plus que de tenir leur trajectoire sur autoroute.