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Reçu aujourd’hui — 10 décembre 2025 6.2 📰 Infos Monde

EN DIRECT, guerre en Ukraine | Les négociations sur le plan américain continuent : Donald Trump affirme avoir eu des « mots assez forts » avec les Européens

10 décembre 2025 à 23:00
Le président américain s’est entretenu avec Emmanuel Macron, le premier ministre britannique, Keir Starmer, et le chancelier allemand, Friedrich Merz. Il a ajouté que les dirigeants européens voulaient organiser une réunion sur l’Ukraine ce week-end mais a déclaré que la participation américaine n’était pas acquise.

© Evan Vucci/AP

Le président américain, Donald Trump, le 10 décembre 2025 à la Maison Blanche, à Washington.

La Réserve fédérale américaine baisse ses taux sur fond de division des gouverneurs quant à l’état de l’économie aux Etats-Unis

10 décembre 2025 à 22:17
Mercredi 10 décembre, la banque centrale américaine a réduit ses taux d’un quart de point. Donald Trump devrait nommer le successeur de son président, Jerome Powell, dans les jours à venir.

© Kevin Lamarque/REUTERS

Le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, à Washington, le 10 décembre 2025.

Les restes du dernier otage thaïlandais à Gaza rapatriés

10 décembre 2025 à 22:10
Les restes du dernier ressortissant thaïlandais retenu à Gaza, Sudthisak Rinthalak, sont arrivés à Bangkok ce mercredi. Il était âgé de 43 ans et travaillait dans le secteur agricole dans le sud d'Israël lorsqu'il a été tué le 7 octobre 2023.

Donald Trump annonce la saisie par les États-Unis d'un pétrolier au large du Venezuela

10 décembre 2025 à 21:52
Les États-Unis ont saisi un "très grand" pétrolier au large du Venezuela, a déclaré mercredi Donald Trump, sans donner de détail sur le navire, son propriétaire ou sa destination. Cette annonce intervient au moment où Washington intensifie la pression sur le Venezuela avec un important déploiement militaire dans les Caraïbes.

Israël rouvre le principal point de passage avec la Jordanie à l’aide destinée à Gaza

10 décembre 2025 à 21:47
Ce point de passage avait été fermé en septembre après qu’un chauffeur de camion jordanien transportant de l’aide humanitaire vers Gaza y avait ouvert le feu, tuant deux soldats israéliens.

© Ammar Awad/REUTERS

Des camions transportant des marchandises en provenance de Jordanie et à destination de la bande de Gaza circulent près du pont Allenby après sa réouverture, en Cisjordanie, le 10 décembre 2025.

«Infliger une défaite morale et politique» : en Russie, les faucons préparent déjà la guerre contre l’Europe

10 décembre 2025 à 21:00
DÉCRYPTAGE - Alors que l’idéologue Sergueï Karaganov prône la désagrégation de l’Europe, les attaques hybrides et cognitives contre le continent se multiplient et Vladimir Poutine s’est trouvé un nouvel allié : Donald Trump.

© Alexander Kazakov / REUTERS

Vladimir Poutine au Kremlin, à Moscou, le 8 décembre 2025.

Faut-il interdire les réseaux aux ados ?

10 décembre 2025 à 20:15
L’Australie est devenue le premier pays au monde à interdire l’accès à plusieurs réseaux sociaux aux moins de 16 ans. Une mesure forte avec pour objectif de protéger les jeunes des algorithmes addictifs et des contenus inadaptés. Les géants de la tech ont condamné l’interdiction mais la plupart comme Meta, ont commencé à supprimer les comptes des jeunes utilisateurs.

"Le Rwanda a beaucoup à prouver sur sa bonne foi", estime la ministre congolaise Thérèse Wagner

10 décembre 2025 à 19:33
"Il y a des antécédents qui ont été prouvés de manière objective, par l'ONU et les Etats-Unis. L'implication directe du Rwanda aux côtés du M23 suscite évidemment chez nous une méfiance qui s'est accumulée au fil des années. Nous voulons des gestes qui nous réconfortent dans le fait que le Rwanda est aussi sérieux que la RD Congo" sur l'accord de paix signé à Washington, estimait le 5 décembre Thérèse Kayikwamba Wagner, la Ministre congolaise des Affaires étrangères, au micro de France 24.

Tentative de putsch au Bénin : comment la France a aidé à déjouer le coup d’Etat

10 décembre 2025 à 19:25

Dimanche matin, huit militaires apparaissent à la télévision béninoise pour annoncer la destitution du président Patrice Talon. Sur le terrain, la situation est pourtant loin d’être sous contrôle pour les mutins. L’armée béninoise, et en particulier la garde républicaine, engage une riposte immédiate. Le chef de cette unité, le colonel Dieudonné Djimon Tévoédjrè, dirige personnellement les opérations. Selon lui, environ une centaine de putschistes, équipés de moyens importants dont des véhicules blindés, ont tenté de prendre le pouvoir en misant sur l’effet de surprise.

Cette stratégie échoue rapidement. Les mutins ne parviennent pas à rallier d’autres unités de l’armée, tandis que la garde républicaine reçoit au contraire le soutien spontané de forces venues d’autres corps. Tout au long de la journée de dimanche, l’armée reprend le contrôle de zones et de points stratégiques de la capitale économique. Les affrontements font plusieurs victimes, sans qu’un bilan précis ne soit communiqué. Repoussés après de violents combats, les mutins se replient en fin de journée dans le camp militaire de Togbin, situé dans une zone résidentielle, faisant craindre de possibles dégâts collatéraux. Dimanche soir, le président Patrice Talon annonce que la situation est "totalement sous contrôle".

Surveillance, observation et soutien logistique

C’est à ce stade que l’aide extérieure est devenue déterminante. Le Nigeria est intervenu militairement en menant des frappes aériennes sur le camp de Togbin, avant de déployer des troupes au sol qui ont participé à la reprise de la base dans la nuit de dimanche à lundi.

La France a également apporté un soutien, confirmé mardi par l’Elysée. Paris a indiqué avoir appuyé les forces béninoises "en termes de surveillance, d’observation et de soutien logistique", à la demande de Cotonou et en coordination avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Selon le colonel Tévoédjrè interviewé par l’AFP, des forces spéciales françaises ont été envoyées depuis Abidjan pour des opérations de ratissage, une fois que l’armée béninoise avait repris l’essentiel du contrôle. L’état-major français n’a pas souhaité commenter ces déploiements.

Une douzaine de militaires arrêtés

Sur le plan diplomatique, Emmanuel Macron a mené un "travail de coordination" et "d’échange d’informations avec les pays de la région", d’après l’Elysée. Il s’est entretenu avec son homologue béninois, ainsi qu’avec les présidents du Nigeria et de la Sierra Leone, ce dernier assurant la présidence de la Cedeao. L’organisation régionale a annoncé dès dimanche soir l’envoi de renforts militaires de plusieurs pays pour préserver l’ordre constitutionnel, dans une Afrique de l’Ouest fragilisée par la multiplication des coups d’Etat et par la menace djihadiste.

Au moins une douzaine de militaires ont été arrêtés à la suite de la tentative de putsch, tandis que certains responsables, dont le chef présumé des mutins, le lieutenant-colonel Pascal Tigri, sont toujours en fuite. Deux hauts gradés, brièvement pris en otage, ont été libérés. Patrice Talon, au pouvoir depuis 2016, doit céder la présidence en avril prochain, après deux mandats, à l’issue d’un scrutin déjà marqué par de fortes tensions et des accusations de manque d’inclusivité.

© afp.com/HANDOUT

Capture d'image diffusée par Bénin TV, le 7 décembre 2025, montrant des militaires apparaissant à la télévision d'État à Cotonou, après une tentative de coup d'État présumée au Bénin

Une hausse des crédits pour les armées largement approuvée par l’Assemblée lors d’un vote symbolique

10 décembre 2025 à 18:58
Le premier ministre, Sébastien Lecornu, avait demandé aux députés, lors de la présentation de sa stratégie de défense, d’« approuver » le « principe d’une augmentation du budget » des armées en 2026.

© JULIEN DE ROSA/AFP

Le premier ministre, Sébastien Lecornu, à l’Assemblée nationale, le 10 décembre 2025.

"Donald Trump ou la peur désorientée d’un homme blanc vieillissant" : sa croisade anti-Europe vue de l’étranger

10 décembre 2025 à 18:20

C’est une nouvelle escalade dans l’offensive médiatique menée par Donald Trump contre le Vieux Continent. Dans une interview accordée à Politico le 8 décembre, le 47e président des Etats-Unis ne manque pas d’imagination pour déverser son mépris de l’Europe. Des pays "en décrépitude" dirigés par des "faibles", a-t-il éructé. Quant à la guerre en Ukraine ? "La Russie a l’avantage" et Volodymyr Zelensky "va devoir se bouger et commencer à accepter les choses […] Parce qu’il est en train de perdre".

Et cette charge frontale n’est que la dernière en date d’une longue série. Quelques jours auparavant, Washington dévoilait sa nouvelle "stratégie de sécurité nationale", un document d’une rare brutalité. Critique de la politique "d’immigration", des "personnels politiques" et des "dépenses militaires", soutien aux "partis politiques patriotes européens"… ici aussi, l’Europe en prend pour son grade. Un rapport accueilli plus que chaleureusement par le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, qui a applaudi un développement "conforme à notre vision".

Une crise profonde

Une crise d’ampleur s’annonce entre les Etats-Unis et l’Europe, et elle pourrait bien se révéler la pire de notre histoire commune. Le titre britannique The Guardian, perçoit un risque d’entaille "profonde pour l’atlantisme, la doctrine de sécurité qui a soutenu la paix et la démocratie en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale". Et le quotidien d’ajouter : Donald Trump "a désormais adopté une vision plus alarmante".

Une analyse partagée par le New York Times, qui définit ce rapport comme une copie "tamponnée par le président, dénigrant ouvertement l’alliance transatlantique".

Car si le président des Etats-Unis n'est pas avare de réprimandes, les dirigeants européens, eux, ne haussent pas le ton. Plus que tempérée, Kaja Kallas, cheffe de la diplomatie européenne, s’est contentée de réitérer que les Etats-Unis demeurent "le plus grand allié de l’Union européenne", en guise de réponse au rapport de la Maison-Blanche. Un calme olympien qui fait penser au New York Times que les leaders européens se sont "habitués aux caprices de Donald Trump".

Un accès de colère favorable à la Russie

En s’en prenant ouvertement à l’Europe, Washington joue le jeu de Vladimir Poutine. Pour le média américain CNN, la nouvelle stratégie de sécurité nationale, "donne à Moscou davantage de cartouches dans une guerre de l’information visant à influencer l’opinion publique aux Etats-Unis et en Europe". Car l’objectif de Moscou est affiché : affaiblir l’UE, ou du moins lui en donner l’air. Un exercice parfaitement exécuté par Donald Trump qui, en traitant l’Europe de faible, "expose les divergences entre Washington et l’Europe" et "aide Poutine […] tout en niant que cela soit de sa faute", analyse le New York Times.

Quant au soutien exprimé aux partis "patriotes", le quotidien belge Le Soir s’alarme de voir naître "un axe Washington-Paris-Moscou, passant par Budapest, qui ne ferait plus qu’une bouchée de l’Union européenne", et ce à une "échéance proche". Une question demeure alors : "Qui pour élaborer et qui pour porter cette réponse économique et militaire européenne forte, solidaire et coordonnée ?"

Pourquoi tant de "haine" ?

D’où vient cette hostilité à l’égard de l’Europe ? Pour de nombreux journalistes, cet esclandre n’est pas sans rappeler les précédents de l’administration Trump, particulièrement de son vice-président. "Et donc non, le discours choc prononcé en février à Munich […] par J.-D. Vance n’était pas une sortie de route", plaide Le Soir. L’hiver dernier, le numéro deux des Etats-Unis alertait sur le supposé "déclin économique" du continent, et son "effacement civilisationnel". Selon les experts sondés par le journal belge, il faudrait ici voir un "mouvement de fond, organisé, qui veut nourrir et soutenir la subversion en Europe".

Mais quant aux attaques sur le supposé déclin de notre civilisation, le Financial Times ironise : "le wokisme ce n’était pas notre idée les gars". Derrière le ton humoristique, un fait implacable : cette vision progressiste du monde s’est créée aux Etats-Unis. Alors pourquoi le reprocher et pourquoi cette "haine" envers l’Europe ? Selon le titre britannique, "peut-être qu’après avoir perdu tant de batailles culturelles chez soi, il est plus facile pour l’ego de chercher à l’étranger des sociétés à sauver. L’offensive contre l’Europe est un reproche déguisé qu’il s’adresse à lui-même".

Même son de cloche pour The Guardian qui perçoit en l’irruption du président "la peur désorientée d’un homme blanc vieillissant".

© afp.com/ANDREW CABALLERO-REYNOLDS

Le président américain Donald Trump à la Maison-Blanche le 8 décembre 2025.
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