Des scientifiques malaisiens transforment les punaises de lit en de redoutables détectives



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"Une liste de positions russes, plutôt qu’une proposition sérieuse" : la semaine dernière, le média américain Axios révélait l’ébauche de plan de paix pour l’Ukraine défendu par Donald Trump, suscitant un tollé international. Le document, qui comporte 28 points, prévoyait notamment la cession par l’Ukraine de territoires n’étant même pas occupés par la Russie, et son renoncement à intégrer l’Otan. Ce mercredi 26 novembre, on apprend par l’agence Reuters que ce plan, que les Etats-Unis voulaient voir approuvé par l’Ukraine avant Thanksgiving, "s’inspire d’un document rédigé par des Russes et soumis à l’administration Trump en octobre".
C’est Moscou, elle-même, qui a dévoilé cette feuille de route. Cette dernière aurait été élaborée à la suite d’une rencontre entre les responsables américains Jared Kushner et Steve Witkoff, et l’envoyé russe Kirill Dmitriev, à Miami, fin octobre. Elle reprendrait la logique générale des discussions entre Vladimir Poutine et Donald Trump, lors du sommet historique à Anchorage, en Alaska. Peu de personnes au sein du département d’Etat et de la Maison-Blanche auraient été informées de cette rencontre.
"Ce document contenait des éléments que le gouvernement russe avait déjà avancés à la table des négociations, notamment des concessions territoriales que l’Ukraine avait rejetées", détaille Reuters. Après près de quatre ans d’invasion, la Russie occupe en effet plus de 19 % du territoire ukrainien, au sud et à l’est. Il évoquait également la garantie que l’Ukraine renonce à adhérer à l’Otan. Dans un entretien avec Axios, Kirill Dmitriev, qui se trouve par ailleurs à la tête d’un fonds souverain russe, avait dit avoir "le sentiment que la position russe avait été entendue".
Mais le rapprochement entre autorités russes et américaines ces dernières semaines ne s’arrête pas là. Mardi 25 novembre, l’agence Bloomberg a également rapporté que Steve Witkoff, l’émissaire spécial de Donald Trump, avait conseillé Youri Ouchakov, haut conseiller du Kremlin, sur la manière d’introduire auprès du président américain le plan de règlement du conflit, au cours d’une conversation téléphonique.
Depuis le scandale suscité par la publication de ces 28 propositions, considérées à Kiev et en Europe comme une capitulation de l’Ukraine, et la réunion entre Ukrainiens, Européens et Américains à Genève ce week-end, le plan a été revu. Moscou dit n’en avoir encore discuté "en détail avec personne" et a jugé "inutiles" les efforts des Européens pour jouer un rôle dans le règlement du conflit.
Les Européens avaient, de leur côté, rédigé un plan alternatif qui rejette les principales demandes russes. Cette contre-proposition européenne n’a pas été commentée par les Etats-Unis et a été rejetée lundi par le Kremlin, qui l’a qualifiée de "pas du tout constructive".
Tandis que l’Ukraine pousse à l’organisation cette semaine d’une visite du président Volodymyr Zelensky aux Etats-Unis pour des négociations avec Donald Trump, l’émissaire américain Steve Witkoff est attendu la semaine prochaine à Moscou. Donald Trump a également évoqué la possible présence de son gendre, Jared Kushner, sur place.
Mardi, des responsables ukrainiens ont déclaré soutenir l’accord de paix modifié issu des dernières négociations, mais ont souligné que les questions les plus sensibles – les concessions territoriales étant particulièrement litigieuses – devaient être réglées lors d’une éventuelle rencontre entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump.

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