Non, le Président égyptien n'a pas frappé Benjamin Netanyahu
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Michelle Bolsonaro va-t-elle reprendre le flambeau de son mari Jair, l'ex-président brésilien d'extrême droite inéligible et condamné à une lourde peine de prison ? Michelle Bolsonaro n'exclut pas d'être candidate à sa place à la présidentielle brésilienne en 2026, a-t-elle affirmé lors d'un entretien à l'AFP. "Toute décision concernant d'éventuelles candidatures passera par un débat approfondi avec mon mari (NDLR : Jair Bolsonaro) et sera le fruit de prières pour discerner la mission que Dieu voudra éventuellement me confier", a déclaré l'ancienne Première dame de 43 ans.
Fervente chrétienne évangélique, Michelle Bolsonaro, 43 ans, fait partie des personnalités pressenties pour représenter le camp conservateur dans les urnes l'an prochain, au même titre que le puissant gouverneur de l'Etat de Sao Paulo, Tarcisio de Freitas.
Assigné à résidence depuis début août et condamné à 27 ans de prison en septembre pour tentative de coup d'Etat, Jair Bolsonaro, 70 ans, ne pourra pas rééditer son duel du scrutin de 2022 face à Luiz Inacio Lula da Silva, son successeur et probable candidat de la gauche. Mais "il est et restera le plus grand leader de la droite au Brésil", martèle son épouse, qui déplore des tentatives d'"imposer (à son mari) la désignation anticipée de candidats" à sa succession. Également pressentie pour être candidate à la vice-présidence ou au Sénat, Michelle Bolsonaro affirme qu'il est encore "trop tôt" pour parler des élections de 2026.
Troisième épouse de Jair Bolsonaro, de 27 ans sa cadette, elle préside la section féminine de son Parti libéral. Elle cherche ainsi à séduire cet électorat auprès duquel son mari, coutumier des dérapages machistes, n'est pas toujours en odeur de sainteté. Pendant le mandat de ce dernier, elle jouait un rôle politique significatif. "C'était Michelle qui mettait de l'ordre dans la maison", a déclaré l'ex-président au sujet de son propre gouvernement.
Au moment de l'investiture de Jair Bolsonaro, le 1er janvier 2019, la Première dame avait fait forte impression en faisant son discours en langage des signes, qu'elle utilisait pour s'adresser aux mal-entendants au cours de cultes évangéliques. Depuis, elle a développé ses talents d'oratrice. A la première manifestation en soutien de son mari après l'assignation à résidence de celui-ci, les organisateurs lui ont laissé l'honneur de faire en dernier son discours, truffé de références religieuses et prononcé sur son ton pastoral. Même si Michelle Bolsonaro se présente toujours en avocate de la cause des femmes, elle considère que le féminisme "s'est dénaturé". "Il a arrêté de s'attacher aux nécessités réelles des femmes pour se tourner vers les objectifs douteux de l'agenda woke", estime-t-elle.
Fille d'un chauffeur de bus et d'une femme au foyer, Michelle de Paula Firmo Reinaldo - son nom de jeune fille - est l'aînée de cinq frères et sœurs élevés dans un quartier pauvre de la capitale Brasilia. Dans sa jeunesse, elle a travaillé comme mannequin et dans un supermarché, tout en fréquentant assidûment une église évangélique.
Elle a rencontré Jair Bolsonaro en 2007, quand il était député et tandis qu'elle avait obtenu un poste de secrétaire auprès d'un autre parlementaire. Jair Bolsonaro l'a embauchée dans son cabinet et ils se sont mariés peu après. Après une vasectomie, l'ancien chef d'Etat avait subi une nouvelle opération afin d'avoir avec elle Laura, engendrée dans un moment de "faiblesse", a plaisanté un jour celui qui a eu auparavant quatre garçons issus de précédents mariages.
Il se dit catholique mais son épouse a largement contribué à l'introduire dans les cercles d'influence des puissantes églises évangéliques, un atout fondamental pour attirer une partie importante de l'électorat conservateur. Pendant la campagne de 2022, elle a affirmé que le "communisme" allait "persécuter les chrétiens du Brésil".
Active et populaire sur les réseaux sociaux, Michelle Bolsonaro dénonce une "farce judiciaire" contre son mari. Selon elle, les Etats-Unis ont imposé des sanctions au Brésil "à cause de nos gouvernants" et des "autorités brésiliennes (...) qui violent les droits humains".
Invoquant une "chasse aux sorcières" contre son allié Jair Bolsonaro, le président américain Donald Trump a notamment ordonné d'appliquer une surtaxe punitive sur une partie des produits brésiliens exportés vers les Etats-Unis.
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