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Reçu aujourd’hui — 29 décembre 2025 6.2 📰 Infos Monde

La Chine réalise des exercices militaires d'ampleur autour de Taïwan

29 décembre 2025 à 13:05
Ce lundi, la Chine a adressé un avertissement “aux forces extérieures” qui soutiennent l’indépendance de Taïwan. Des exercices militaires à munitions réelles sont programmés, simulant un blocus des principaux ports de Taiwan. L'armée chinoise "utilise des destroyers, des frégates, des chasseurs, des bombardiers et des drones" dans le cadre de ces exercices.

Taïwan : l'armée chinoise diffuse des images de ses exercices militaires autour de l'île

29 décembre 2025 à 12:51
L’armée chinoise diffuse des images qui, selon elle, montrent des destroyers, des frégates, des chasseurs et des bombardiers menant des exercices autour de Taïwan. Cette démonstration de force à grande échelle intervient dans un contexte tendu notamment par une vente d'armes américaines massive à l'île et après des semaines de dispute diplomatique entre Pékin et Tokyo.

Législatives en Birmanie : le parti pro-junte revendique la victoire après la première phase

29 décembre 2025 à 11:15
Le principal parti pro-militaire de Birmanie a déclaré, lundi, avoir remporté une victoire écrasante lors de la première phase des élections législatives organisées par la junte, selon un haut responsable du parti. Les résultats officiels n'ont pas encore été communiqués par la commission électorale birmane.

«Une atmosphère de terreur» : comment Itamar Ben Gvir met la police israélienne au service de son idéologie

29 décembre 2025 à 10:02
ENQUÊTE - Nominations partisanes, pressions, ingérence… Plusieurs hauts responsables décrivent au Figaro une institution fragilisée et dévoyée par le ministre suprémaciste de la Sécurité nationale.

© MOSTAFA ALKHAROUF / Anadolu via AFP

Itamar Ben Gvir arrive sur les lieux d’une attaque armée, à Jérusalem Est, le 8 septembre, entouré par les forces de police.

Au Canada, des peuples autochtones se déchirent sur des projets gaziers

29 décembre 2025 à 11:03
La construction d’un gazoduc et le projet d’une usine de gaz naturel liquéfié (GNL), pilotés en partie par des Premières Nations, divisent les communautés autochtones de la côte Pacifique.

© Ksi Lisims LNG

Rendu en image de synthèse du projet gazier Ksi Lisims LNG qui pourrait être construit en Colombie-Britannique, province nord ouest du Canada.

Entre le Cambodge et la Thaïlande, un cessez-le-feu fragile

29 décembre 2025 à 11:00
Deux jours après la trêve de soixante-douze heures signée entre Bangkok et Phnom Penh, les ministres des affaires étrangères thaïlandais, cambodgien et chinois se sont rencontrés lundi, dans la ville de Kunming, en Chine, pour relancer le processus diplomatique de règlement du conflit.

© LILLIAN SUWANRUMPHA/AFP

Des enfants jouent autour d’un bunker dans la province de Surin (Thaïlande), le 10 décembre 2025.

Comment la Chine a bâti une industrie de l'armement capable de rivaliser avec l'Occident

29 décembre 2025 à 10:53

En septembre, Pékin offrait au monde le spectacle d’un gigantesque défilé militaire. Dans les gradins, une vingtaine de chefs d’Etats étrangers, dont Vladimir Poutine et Kim Jong-un. Drones, véhicules sous-marins et même loups robots… Cette démonstration de puissance était-elle vouée à envoyer un message à l’Occident ? Si oui, il n’était pas des plus subtils. Comme l'illustre le petit nom attribué à l’un de ces nouveaux missiles balistiques : Guam killer - tueur de Guam - nom du territoire insulaire américain abritant une base militaire. Face à un tel spectacle belliqueux, une question s’impose : la Chine peut-elle désormais rivaliser avec les armées occidentales ? On décrypte.

Depuis quelques années, Pékin se renforce militairement, au point de se classer au rang de premier exportateur mondial. Mais celle que l’on surnomme l’usine du monde a longtemps peiné à lancer sa production dans un domaine : l’armement. Au début du siècle, la Chine était encore le plus gros importateur d’armes dans le monde, selon les données du Sipri - Stockholm International Peace Research Institute -. Ses premiers vendeurs : la Russie, suivie de la France puis de l’Ukraine.

Mais, depuis quelques années, les commandes chinoises se sont considérablement réduites. Entre 2019 est 2023, le Sirpri note une diminution de 44 % par rapport aux cinq années précédentes. Interrogé en 2024 par un journaliste du Quotidien du peuple - titre officiel du Comité central du Parti communiste chinois - sur la parution de ce rapport, le porte-parole du ministère de la Défense, Wu Qian, a invoqué l’attachement de son pays aux principes "d’autonomie et d’innovation indépendante". Et le responsable d’ajouter : Pékin "s’appuie principalement sur sa propre force pour la recherche, le développement et la production".

Un budget six fois supérieur à la France

Une ligne tenue par le Parti communiste chinois (PCC) depuis 1949. L’organe politique n’a jamais cessé de clamer sa volonté d’atteindre l’indépendance militaire, comme le souligne le Wall Street Journal. Dans un effort impulsé par Mao Zedong, l’empire du Milieu est parvenu à développer ses propres missiles balistiques et à se doter du nucléaire, avant de stagner pendant de nombreuses années.

Et conformément aux propos avancés par Wu Qian, la Chine déploie des moyens financiers très importants pour développer son armée. Selon les estimations du Sipri - qui diffèrent des déclarations officielles du PCC - les dépenses militaires de Pékin seraient passées de 22,2 milliards de dollars en 2000 à 313,6 milliards en 2024. De quoi dépasser largement le budget français de la Défense - plus grosse puissance militaire de l’UE - fixé à 50,5 milliards d’euros, hors pensions. Six fois moins donc. Toutefois, la Chine est encore très loin de talonner les Etats-Unis, champions en la matière. En 2024, Washington a dédié 997,3 milliards de dollars à ses troupes.

Pour combler ses lacunes, la Chine n’hésite pas à injecter des fonds dans son industrie de l’armement. En 2018, les subventions accordées à l’entreprise publique China Electronics Technology Group Corporation (CETC) s’élevaient à plus de trois milliards de yuans - comptez plus de 300 millions d’euros -. Sur cette somme, 9,64 millions de yuans étaient dédiés à la "recherche" et à "l’innovation". Quant au reste des fonds accordés à la recherche, difficile de les estimer, faute de communication de Pékin.

Beaucoup d’argent donc… Et un peu d’espionnage. En 2016, un leader de l’aviation et de l’aérospatiale chinoise a plaidé coupable à Los Angeles "pour son rôle dans le complot criminel visant à voler des données techniques militaires, notamment des données relatives à l’avion de transport stratégique C-17 et à certains avions de combat produits pour l’armée américaine", selon le ministère de la Justice des Etats-Unis. Et l’affaire n’est pas une première dans l’aéronautique chinoise. Dans les années 2010, Pékin a cloné puis revendu le chasseur russe Sukhoi-27.

Des armes made in China aux quatre coins du globe

Une chose demeure certaine, l’attention accordée par le PCC à son armée a finalement porté ses fruits. Car si la Chine a ralenti ses importations, c’est aussi grâce à sa récente capacité à répondre elle-même à ses besoins. Une situation qui s’aligne sur la vision autosuffisante que se fait Xi Jinping de son pays.

Depuis les années 2010, la Chine s’impose parmi les plus grands exportateurs d’armes à l’international, gravitant dans le top 5. 40 pays - dont une partie considérable est en Asie - s’en remettent désormais à elle pour leurs commandes. Selon le rapport du Sipri, Pékin représentait 5,8 % des exportations mondiales entre 2019 et 2023.

Une armée qui "ne bougera pas le petit doigt"

Désormais, certaines technologies made in China démontrent de meilleures performances que celles des pays les plus expérimentés dans le domaine militaire.

Entre autres, leurs missiles hypersoniques, capables de voyager à une vitesse au moins cinq fois supérieure à celle du son et d’échapper à la plupart des défenses aériennes, surpassent l’arsenal occidental. Et Pékin semble porter une attention singulière à ce type d’arme. Interrogé par la BBC, Alexander Neill, chercheur associé au Pacific Forum, analyse cette stratégie de dissuasion : puisque la Chine n’est pas en capacité de rivaliser avec la puissance de la marine américaine, elle développe des missiles capables de frapper ces "cibles faciles". Et Alexander Neill de poursuivre : Pékin crée une "capacité de seconde frappe" soit la possibilité de riposter en cas d’attaque.

Mais hormis la dissuasion et la riposte, les troupes chinoises sont-elles en capacité de rivaliser ? Difficile de trancher, mais à croire l’analyse de Michael Raska, professeur à l’université technologique Singapourienne de Nanyang, si les technologies présentées impressionnent, l’exécution est un autre sujet. Premièrement, les deux millions de soldats qui forment ses rangs - la France en compte 200 000 - n’ont jamais véritablement exercé, le pays n’ayant pas connu de grande guerre depuis de nombreuses années. Ensuite, la force des troupes américaines se trouve dans la culture "ascendante" qui permet à ses militaires d’évaluer une situation sur le terrain et de prendre des décisions. L’armée chinoise se construit, elle, autour de l’exact inverse : "Elle ne bougera pas le petit doigt tant qu’elle n’aura pas reçu d’ordre de ses supérieurs."

Aussi, le professeur conclu : "Au niveau opérationnel, certains événements ont montré qu’ils ne sont peut-être pas aussi bons qu’ils le prétendent." Référence, entre autres, à la collision entre deux navires de guerre chinois pendant l’été 2025. "Tout art de la guerre repose sur la duperie", écrivait ainsi Sun Tzu, le plus célèbre militaire chinois de l’histoire, au Ve siècle avant Jésus-Christ.

© Xinhua via AFP

Le président chinois Xi Jinping, également secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois et président de la Commission militaire centrale, passe en revue les troupes lors de son inspection de la garnison de l'Armée populaire de libération de la Chine stationnée dans la Région administrative spéciale de Macao, dans le sud de la Chine, le 20 décembre 2024. (Xinhua/Li Gang)

Donald Trump a proposé à Kiev des garanties de sécurité "solides" pour 15 ans prolongeables, selon Volodymyr Zelensky

29 décembre 2025 à 10:51

Donald Trump a estimé, dimanche 28 décembre, être plus près que jamais d’un accord de paix en Ukraine, après une rencontre en Floride avec Volodymyr Zelensky et un entretien avec Vladimir Poutine, sans toutefois détailler aucune avancée concrète.

S’exprimant depuis sa résidence Mar-a-Lago à Palm Beach, en Floride, où il a reçu le dirigeant ukrainien en présence de plusieurs hauts-responsables des deux pays, le président américain s’est montré résolument optimiste mais évasif, assurant que les prochaines semaines diraient si la guerre peut prendre fin.

Les infos à retenir :

⇒ Washington a proposé à Kiev des garanties de sécurité "solides" pour 15 ans prolongeables, dit Volodymyr Zelensky

⇒ Donald Trump propose de s’exprimer devant le Parlement ukrainien sur son plan de paix

⇒ Emmanuel Macron annonce une réunion des alliés de Kiev début janvier à Paris

Washington a proposé à Kiev des garanties de sécurité "solides" pour 15 ans prolongeables, dit Volodymyr Zelensky

Les Etats-Unis ont proposé à l’Ukraine des garanties de sécurité "solides" pour une période de 15 ans prolongeable face à la Russie, a indiqué ce lundi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ajoutant avoir demandé à Washington une durée plus longue lors de sa rencontre dimanche avec Donald Trump.

"Je voulais vraiment que ces garanties soient plus longues. Et je lui ai dit que nous voulons vraiment considérer la possibilité de 30, 40, 50 ans", a indiqué Volodymyr Zelensky lors d’une conférence de presse en ligne, précisant que son homologue américain lui avait assuré qu’il allait réfléchir à cette possibilité. Selon Volodymyr Zelensky, l'obtention par Kiev de garanties de sécurité sera la condition pour la levée en Ukraine de la loi martiale en vigueur depuis le premier jour de l'invasion russe de février 2022 et qui interdit notamment aux hommes ukrainiens mobilisables (âgés entre 25 et 60 ans), sauf autorisation spéciale, de quitter le pays.

Donald Trump propose de s’exprimer devant le Parlement ukrainien sur son plan de paix

"Ça a été une négociation très difficile", a dit dimanche à Mar-a-Lago le président américain, évoquant de "nombreux progrès". "Je ne veux pas dire quand, mais je pense que nous allons y arriver", a-t-il poursuivi, proposant aussi de venir s’exprimer devant le Parlement ukrainien pour faire avancer son plan de paix.

Prenant la parole à ses côtés, Volodymyr Zelensky s’est également voulu enthousiaste, parlant de "grandes avancées", notamment "90 %" du plan de paix américain en vingt points "approuvé", des "garanties de sécurité" pour l’Ukraine "approuvées" pour certaines et "presque approuvées" pour d’autres, ainsi "un plan de prospérité en cours de finalisation". Une rencontre aux Etats-Unis avec Volodymyr Zelensky et les dirigeants européens est prévue en janvier, a déclaré le président ukrainien.

Volodymyr Zelensky jouait gros à travers la rencontre avec son homologue américain, soucieux surtout d’obtenir l’imprimatur de Donald Trump sur une nouvelle version du plan de paix présenté par Washington il y a près d’un mois, retravaillé après d’âpres négociations réclamées par Kiev qui jugeait la première version beaucoup trop proche des revendications russes. "Il y aura des garanties de sécurité. Elles seront fortes. Et les pays européens sont très impliqués", a assuré dimanche le président américain sur le perron de Mar-a-Lago.

Emmanuel Macron annonce une réunion des alliés de Kiev début janvier à Paris

En parallèle, le président français Emmanuel Macron a annoncé lundi une réunion des alliés de Kiev à Paris début janvier, autour des garanties de sécurité pour l’Ukraine dans le cadre d’un accord de paix.

"Nous réunirons les pays de la Coalition des volontaires à Paris début janvier pour finaliser les contributions concrètes de chacun", a écrit sur X Emmanuel Macron, qui avait auparavant échangé avec ses homologues ukrainien Volodymyr Zelensky et américain Donald Trump, aux côtés de plusieurs autres dirigeants européens. "Nous progressons sur les garanties de sécurité qui seront centrales pour construire une paix juste et durable", a affirmé le dirigeant français, qui s’est également entretenu seul avec Volodymyr Zelensky.

Le Kremlin appelle Kiev à céder sur le Donbass

Quelques heures avant la rencontre, le président américain a eu un échange téléphonique avec Vladimir Poutine, qu’il a jugé "très productif". Mais tandis que l’Ukraine et les dirigeants européens n’ont de cesse d’accuser celui-ci d’être responsable de la poursuite de la guerre qu’il a lui-même initiée, Donald Trump a jugé le patron du Kremlin tout aussi "sérieux" que Volodymyr Zelensky dans sa volonté de mettre fin au conflit.

Le Kremlin pour sa part a de nouveau appelé l’Ukraine, "pour mettre fin" à la guerre, à prendre "la décision courageuse" de se retirer de la partie orientale de la région de Donetsk, dans le Donbass, qu’elle contrôle encore, condition majeure de la Russie pour arrêter les hostilités.

© afp.com/Jim WATSON

Volodymyr Zelensky et Donald Trump lors de leur conférence de presse commune à Palm Beach en Floride le 28 décembre 2025

EN DIRECT, guerre en Ukraine : les Etats-Unis ont proposé à Kiev des garanties de sécurité « solides » pour quinze ans prolongeables, annonce Volodymyr Zelensky

29 décembre 2025 à 10:38
Emmanuel Macron, qui s’est entretenu avec le président ukrainien après la rencontre de ce dernier avec Donald Trump en Floride, a par ailleurs affirmé que les alliés de Kiev se réuniront au début de janvier à Paris.

© SERVICE DE PRESSE PRÉSIDENTIEL UKRAINIEN via AFP

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors d’entretiens avec son homologue américain, Donald Trump (de dos), dans sa résidence de Mar-a-Lago, à Palm Beach (Floride), le 29 décembre 2025.
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