Eriksholm nous plonge dans une ville en pleine effervescence industrielle. Une pĂ©riode charniĂšre que lâon ne visite virtuellement que par le prisme de Londres. Eriksholm, lui, sâinspire de la Scandinavie du XIXe siĂšcle par le biais de cette ville fictive. Vous y incarnez Hannah, une jeune fille des rues Ă la recherche de son frĂšre Herman.
Urbanisme, infiltration et narration
DĂ©veloppĂ© par les suĂ©dois de River End Games, le titre se pose comme lâhĂ©ritier de lâinfiltration isomĂ©trique. Un genre popularisĂ© par Commando et Desperados, et qui a connu son petit succĂšs au dĂ©but des annĂ©es 2000.
PrĂ©vu pour juillet 2025, jâai eu lâoccasion de tester deux niveaux de ce jeu pour le moins intriguant. Voici ce que jâai Ă en direâŠ
Un gameplay vintage mais efficace
Le cĆur du jeu repose donc sur lâinfiltration. Il faut se cacher dans lâombre, Ă©viter les patrouilles, glisser entre les murs dâun vĂ©ritable labyrinthe urbain. Lâambiance Ă©voque des classiques tels que Dishonored ou Thief .
La sarbacane, arme non lĂ©tale, permet dâendormir silencieusement les ennemis. Il faut penser Ă cacher les corps pour ne pas alerter les autres. Lâexploration est rĂ©compensĂ©e par des lettres et documents, enrichissant lâexposition et dĂ©voilant les rouages du monde dâEriksholm.
Tout est trĂšs classique et sent bon le rĂ©tro, pour le meilleur comme pour le pire. Il nây a quâassez peu dâinteractions possibles avec lâunivers, et le tout semble assez scriptĂ©. On appuie sur le levier qui sert Ă abaisser la passerelle, on passe par un soupirail, on grimpe Ă une Ă©chelle.
Câest simple, direct, et sans fioriture. Il ne manquerait plus quâune excellente histoire pour que la pilule passeâŠ
Un univers riche et immersif
On sent en revanche que les ambitions dâEriksholm se situent au niveau de lâimmersion et de la narration. Lâhistoire semble principalement centrĂ©e sur la disparition dâHerman, le frĂšre de Hannah. Elle sâinscrit dans un monde oĂč les enfants des rues vivent de petits larcins tout en Ă©chappant Ă la police. Le contexte de rĂ©volution industrielle nâest pas quâun dĂ©cor. Il semble nourrir le propos du jeu, qui se veut entre critique sociale et rĂ©cit initiatique. Les adolescents en fuite symbolisent une gĂ©nĂ©ration brisĂ©e, coincĂ©e entre rĂȘve et survie. On sent venir le plot Dickensien, avec ses classes populaires oppressĂ©s par la violence dâune Ă©lite dĂ©connectĂ©e. Le joueur sera-t-il le catalyseur dâune rĂ©volution ?
Si jâai Ă peine goĂ»tĂ© son univers, je suis curieux de voir quel genre dâhistoire Eriksholm va me raconter. Et quel est donc ce rĂȘve volĂ© qui fait office de titre? Tant de questionsâŠ
Un travail dâorfĂšvre
Visuellement, le jeu impressionne. PortĂ© par lâUnreal Engine, il affiche de superbes environnements qui fourmillent de dĂ©tails. On prend un rĂ©el plaisir Ă visiter et Ă contempler chaque tableau.
Les cinĂ©matiques sont magnifiquement animĂ©es et mises en scĂšne. Les personnages prĂ©sentent des expressions faciales comme on aimerait en voir plus souvent ! Câest bien simple, la derniĂšre fois que jâai vu un truc aussi convaincant, câĂ©tait L.A. Noire. Quel jeu ce futâŠ
Le doublage anglais est quant Ă lui dâexcellente facture. On sent le travail de vĂ©ritables comĂ©diens car chaque mot sonne juste.
Eriksholm : The Stolen Dream semble vouloir ĂȘtre un jeu dâinfiltration narratif. Mais il est surtout magnifiĂ© par une direction artistique forte et une ambiance unique. Si le gameplay paraĂźt classique, câest lâunivers et le ton qui me sĂ©duisent avant tout ! On est donc face Ă un titre plein de promesses. Reste Ă voir sâil saura confirmer ces bonnes impressionsâŠ
Rendez-vous en juillet !
Test réalisé par Florian
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