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☕️ Apple veut se (re)relancer dans l’IA et recrute Amar Subramanya (ex Google et Microsoft)

En 2018, John Giannandrea prenait la tête du développement de Siri et l’IA. Apple l’avait débauché de chez Google. Six ans plus tard, la marque à la Pomme est largement à la traine sur l’intelligence artificielle.

Dans un communiqué, Apple annonce « que John Giannandrea, vice-président sénior de l’apprentissage automatique et de la stratégie IA chez Apple, quitte son poste et restera conseiller pour l’entreprise avant de prendre sa retraite au printemps 2026 ».

Dans la foulée, l’entreprise annonce qu’Amar Subramanya arrive et prend la place de vice-président de l’IA, sous la responsabilité de Craig Federighi (vice-président sénior de l’ingénierie logicielle). Le nouveau venu est un poids lourd du domaine : il a passé 16 ans chez Google et DeepMind (il s’est notamment occupé de Gemini), puis six mois comme vice-président de l’IA chez Microsoft.

Illustration de Flock représentant l'application Siri sous forme d'oeuf en gestation nourri par le logo apple via un cordon ombilical.

En mars dernier, Mark Gurman de Bloomberg expliquait que « Tim Cook avait perdu confiance dans la capacité du responsable de l’IA, John Giannandrea, à diriger le développement des produits, il déplaçait donc un autre cadre supérieur : Mike Rockwell, le créateur du Vision Pro ».

Dans le communiqué du jour, le même Tim Cook se dit « reconnaissant pour le rôle que John a joué dans la construction et l’avancement de notre travail en IA ». Il affirme qu’il a « joué un rôle clé dans la stratégie d’IA »… mais on se demande si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle étant donné l’état de l’IA chez Apple vis-à-vis de ses concurrents.

Amar Subramanya s’occupera notamment des modèles Apple Foundation, de la recherche en machine learning, de la sécurité et de l’évaluation de l’IA.

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☕️ Asterion rachète le datacenter de Covilhã à Altice Portugal pour 120 millions d’euros

Empêtré dans sa colossale dette, même si Patrick Drahi repousse toujours les échéances, Altice n’en finit pas de vendre certaines de ses activités. Après le centre d’appels Intelcia au Maroc, c’est au tour du datacenter de Covilhã au Portugal d’être cédé pour 120 millions d’euros à Asterion, comme le rapporte Alloforfait. Il se trouve à environ 200 km de Porto et de Lisbonne.

Asterion Industrial Partners, se présente comme « une société d’investissement indépendante spécialisée dans les infrastructures de taille intermédiaire en Europe ». La transaction devrait être finalisée au premier trimestre, une fois les autorisations réglementaires obtenues.

Covilhã Data Center Campus
Covilhã Data Center Campus. Source : Asterion

Selon le communiqué, le datacenter « offre actuellement une capacité installée de 6,8 MW, mais une architecture modulaire permet une extension significative. Le datacenter peut accueillir jusqu’à 75 MW de plus grâce à de nouveaux modules au sein du campus existant, et il est également possible d’atteindre environ 175 MW sur un terrain adjacent bénéficiant d’une alimentation électrique déjà sécurisée ».

Comme lors de la vente des datacenters de SFR à UltraEdge pour 764 millions d’euros en juin 2024, « Altice restera le locataire principal dans le cadre d’un accord de services à long terme ».

La vente de l’opérateur SFR (Altice France) est pour rappel discutée avec ses trois concurrents, Bouygues Telecom, Free et Orange.

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☕️ Un Raspberry Pi 5 avec 1 Go de mémoire à moins de 50 euros… et des hausses de prix

Lors de l’annonce du Raspberry Pi 5 en 2023, il était proposé avec 4 ou 8 Go de mémoire vive, pour respectivement 70 et 94 euros. En août 2024, la fondation proposait une version avec 2 Go de mémoire et un nouveau stepping D0 pour la puce BCM2712.

Le Raspberry Pi 5 avec 2 Go était alors vendu 57 euros. Au début de l’année, le Raspberry Pi 5 explosait les compteurs avec 16 Go de mémoire pour 147 euros… loin de la promesse initiale d’un micro-ordinateur pas cher.

Dans un billet de blog, la fondation le reconnait à demi-mots et explique revenir à ses fondamentaux : « Chez Raspberry Pi, notre mission est de mettre des ordinateurs à haute performance, à faible coût et à usage général, entre les mains de personnes du monde entier ». Pour Eben Upton (CEO de Raspberry Pi), « l’élément crucial de cette phrase est le faible coût »… du moins cette fois.

Difficile de conjuguer cette promesse avec la « récente hausse sans précédent du coût de la mémoire LPDDR4 » au niveau mondial. La fondation annonce donc « des hausses de prix pour certains produits Raspberry Pi 4 et 5 », avec 5 à 25 dollars de plus, après celles annoncées en octobre pour les Compute Module et Raspberry Pi 500.

Elle a la bonne idée de proposer un tableau officiel des anciens et nouveaux prix, permettant de se rendre compte des changements :

Cette mauvaise nouvelle s’accompagne néanmoins du lancement d’une version avec 1 Go de mémoire du Raspberry Pi 5. Elle est annoncée à 45 dollars et disponible juste en dessous des 50 euros chez Reichelt, contre 51,60 euros chez Kubii. L’expédition prendra quelques jours.

Pour rappel, le Raspberry Pi original avait 256 ou 512 Mo de mémoire à son lancement, puis il est passé à 1 Go à partir du Raspberry Pi 2. Les Raspberry Pi 3 et 4 étaient aussi disponibles avec 1 Go de mémoire, mais cette version avait été abandonnée lors du lancement du Raspberry Pi 5.

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☕️ Apple Plans et Ads bientôt soumis au DMA ? L’Europe a 45 jours pour se décider

La Commission européenne a reçu une notification d’Apple l’informant « que ses services Apple Ads et Apple Maps ont atteint les seuils du Digital Markets Act (DMA) ». L’Europe dispose désormais de 45 jours ouvrables pour décider si elle désigne ou non Apple comme « contrôleur d’accès » (ou gatekeeper). Si c’est le cas, Apple aura six mois pour se conformer au DMA.

Sont qualifiées de contrôleurs d’accès les plateformes ayant « un impact significatif, une position forte et durable sur le marché, et constituent une porte d’entrée importante entre entreprises et consommateurs. Cela est présumé pour les services qui comptent 45 millions d’utilisateurs actifs mensuels et 10 000 utilisateurs professionnels annuels au cours des trois derniers exercices financiers ».

Actuellement, 23 services (de sept entreprises) sont désignés comme gatekeepers, dont quatre chez Apple (huit chez Google) : l’App Store, Safari, iOS et iPadOS. Si les nouveaux services devaient être désignés comme contrôleurs d’accès, Plans rejoindrait Google Maps et Apple Ads les régies publicitaires de Google, Amazon et Meta déjà soumises au DMA.

Apple est évidemment opposée à une telle désignation : « Nous sommes impatients d’expliquer à la Commission européenne pourquoi Apple Maps et Apple Ads ne devraient pas être désignés », explique le groupe dans un communiqué repris par Reuters. Toujours selon nos confrères, Apple soutient qu’Ads ne serait pas un acteur majeur et détiendrait une part de marché minime. Même argument pour Plans face à Maps et Waze, deux services de Google.

Apple est, pour rappel, vent debout contre le DMA depuis le début et attaque régulièrement la Commission européenne, dernièrement avec une plainte contre l’Union européenne. Si elle finit généralement par se plier aux règles, non sans raler ouvertement, elle obtient parfois gain de cause. Dans le cas d’iMessage par exemple : la messagerie n’est pas visée par le DMA actuellement.

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QNAP lance QuTS hero h6.0 en bêta : sécurité et haute disponibilité renforcées

Évidemment avec IA, mais locale !
QNAP lance QuTS hero h6.0 en bêta : sécurité et haute disponibilité renforcées

Le fabricant de NAS QNAP vient d’annoncer la version bêta de QuTS hero 6.0, l’interface d’administration maison basée sur le système de fichiers ZFS. Les nouveautés touchent tous les domaines, de la haute disponibilité aux LLM dans Qsirch, en passant par des snapshots immuables, FIDO2 et MCP Assistant.

QNAP propose pour rappel deux versions de son interface de gestion des NAS : QTS et QuTS hero. La première est basée sur ext4/btrfs, tandis que la seconde exploite le système de fichiers ZFS prévu pour les systèmes qui ont de très gros besoins.

« Plus de 90 % des services désormais compatibles HA »

Dans la liste des nouveautés, le fabricant annonce du changement pour la haute disponibilité (lancée en bêta au début de l’année) Dual-NAS : « Deux appareils NAS forment un cluster HA actif-passif à l’aide du High Availability Manager. La version h6.0 prend en charge encore plus de modèles et d’applications – avec plus de 90 % des services désormais compatibles HA ». La haute disponibilité n’est par contre pas disponible pour SnapSync en temps réel, Q’center, les applications tierces et VJBOD.

Snapshots immuables, même par les admins

Les snapshots immuables portent bien leur nom : « Disponibles sur tous les modèles QuTS hero, les snapshots immuables verrouillent les données contre toute modification ou contre toute suppression pour une période de protection, garantissant l’intégrité des données et la récupération rapide même après des attaques par ransomwares ».

Le constructeur affirme que ces instantanés ne peuvent pas être supprimés ou modifiés, même par les administrateurs système.

KMIP, FIDO2, Ransomware Guard, accès IP et Qtier

Avec QuTS hero h6.0 (bêta), les NAP NAS peuvent agir comme client du protocole Key Management Interoperability Protocol (KMIP) : « Les clés sont stockées à distance et appliquées automatiquement ». QNAP présente cela comme une nouveauté, mais sa page de présentation de cette fonctionnalité indique que c’est disponible à partir de QuTS hero h5.3.0.

La sécurité est renforcée avec la prise en charge des clés FIDO2 pour une authentification sans mot de passe. QNAP parle aussi d’un « démarrage sécurisé » avec une « protection matérielle pour vérifier l’intégrité du firmware au démarrage ».

Prochainement, deux fonctionnalités seront proposées. La première est Ransomware Guard pour ajouter « une détection comportementale et un isolement du Malware Remover, identifiant les anomalies, enregistrant les activités suspectes et neutralisant les menaces en temps réel ». La seconde est un accès limité à certaines adresses IP prédéfinies.

« La hiérarchisation Stockage est désormais disponible sur QuTS hero », affirme le fabricant. La répartition se fait selon trois niveaux : les données « chaudes » sur SSD PCie, les données « tièdes » sur SSD et enfin les données « froides » sur des HDD.

Daemon SMB en kernel, ACL 2.0, LLM dans Qsirch et MCP Assistant

Parmi les autres nouveautés, QNAP annonce que le daemon SMB en mode Kernel prend désormais en charge le chiffrement des données. Il est aussi question de QNAP ID SSO (connexion unique avec votre QNAP ID), de Fibre Channel NPIV (N_Port ID Virtualization) et d’un contrôle d’accès avancé ACL 2.0.

Cette version augmente le nombre maximal d’entrées de 124 à 1024, est plus rapide et consomme moins de mémoire. QNAP précise qu’ACL « est appliqué dossier partagé par dossier partagé. Les utilisateurs peuvent choisir la version ACL à utiliser pour chaque dossier, mais une fois ACL 2.0 activé, il n’est pas possible de revenir à ACL 1.0 ». Plus de détails sont disponibles sur cette page.

La plateforme de gestion maison AMIZcloud permet la surveillance des groupes HA, mais proposera aussi prochainement d’autres fonctionnalités de surveillance : activité de connexion, activité des fichiers et orchestration VM/conteneur.

L’IA n’est pas oubliée avec des LLM sur site avec Search RAG dans Qsirch permettant de déployer en local des modèles de langage opensource comme DeepSeek, Gemma, Phi et Mistral. Cette fonctionnalité a déjà été annoncée en avril. Pour en profiter, il faut un NAS QAI-h1290FX, TS-h1290FX ou TS-h1277AFX équipé d’un GPU NVIDIA RTX PRO 6000 (Blackwell Max-Q), RTX 6000 ou 4000 Ada.

Enfin, MCP Assistant « permet aux administrateurs de gérer le NAS avec des commandes en langage naturel avec des outils comme Claude Desktop, VS Code, Telegram ou n8n ».

La liste des NAS compatibles et les notes de versions se trouvent par ici. Pour télécharger QuTS hero h6.0 bêta, c’est par là.

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☕️ L’Europe demande des comptes à Shein, qui « pourrait présenter un risque systémique »

La semaine dernière, la Commission européenne a demandé à la plateforme Shein de lui « fournir des informations sur la vente de produits illégaux au titre de la législation sur les services numériques ». Cela fait suite à « la vente de produits illégaux en France et de plusieurs rapports publics ».

La Commission « soupçonne que le système de Shein pourrait présenter un risque systémique pour les consommateurs dans l’ensemble de l’Union européenne ». Elle demande à la plateforme de fournir des détails « sur la manière dont elle veille à ce que les mineurs ne soient pas exposés à des contenus inappropriés pour leur âge […] ainsi que sur la manière dont elle empêche la circulation de produits illicites sur sa plateforme ».

La semaine dernière devait se tenir l’audience de Shein devant le tribunal judiciaire. Elle « a été renvoyée au vendredi 5 décembre, à la demande de l’avocat de l’État », expliquent l’AFP et Le Monde. Le magistrat Francis Le Gunehec explique n’avoir reçu que la veille de l’audience les arguments de défense de Shein et a demandé un report. Il existe une « contestation assez radicale par Shein de la possibilité même [pour l’État] de venir voir le juge », ajoute-t-il.

De son côté, le ministère public « a d’ores et déjà annoncé qu’il ne s’associerait pas à la demande de blocage du site Shein formulée par l’État », ajoutent nos confrères. « L’assignation de l’État repose essentiellement sur une posture morale et des articles de presse, c’est une posture très politique qui est juridiquement fragile », explique l’avocat spécialisé Alexandre Archambault à Public Sénat.

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☕️ Sharenting : la CNIL rappelle les risques de partager photos et vidéos de vos enfants

« 53 % des parents français ont déjà partagé sur les réseaux sociaux du contenu sur leurs enfants », commence par rappeler la CNIL. Un chiffre à mettre en balance avec une autre statistique : « 50 % des images ou des vidéos d’enfants échangées sur les forums pédocriminiels ont été initialement publiées par leurs parents via les réseaux sociaux ».

La Commission explique que partager du contenu de ses enfants « n’est pas un acte anodin » et qu’il « comporte de nombreux risques ». En conséquence, elle déconseille de le faire, surtout si votre profil sur les réseaux sociaux est public.

Les risques sont connus depuis longtemps, mais une piqure de rappel ne peut pas faire de mal : « Certains parents publient des photos dénudées de leur enfant (par exemple lorsqu’ils jouent dans le bain) : des internautes malveillants détournent ces photos pour créer de faux profils, les partagent avec d’autres inconnus ou les diffusent sur des réseaux de pornographie infantile ». De plus, avec l’intelligence artificielle et les deepfakes, dénuder des personnes – notamment des mineurs – est malheureusement très facile. Même avant l’arrivée de l’IA générative la problématique existait déjà.

La publication de photos des enfants peut aussi « alimenter le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement ». Les clichés donnent des indications sur les centres d’intérêt des enfants, les lieux qu’ils fréquentent, etc. En effet, les « photos et vidéos contiennent des indications sur la localisation et l’heure à laquelle l’image a été prise ».

La CNIL rappelle que « les photographies et les vidéos partagées par les parents peuvent donc priver les enfants de leur capacité à définir leur propre image et leur identité ». Elle rappelle les bonnes pratiques : « Demandez l’accord de votre enfant et de l’autre parent avant toute publication ». Dans tous les cas, « évitez la publication de certaines photos et vidéos qui ont trait à l’intimité de votre enfant ». Il est « également conseillé de cacher le visage de votre enfant ». Enfin, faites régulièrement le tri dans vos abonnés, photos et vidéos publiées.

La CNIL liste aussi des histoires vécues, pour rappeler que les dangers sont bien réels : « Un mineur s’est adressé à la CNIL pour faire retirer des photographies, vidéos et enregistrements vocaux diffusées par ses parents sur un réseau social. Des parents ont appelé l’attention de la CNIL sur les difficultés qu’ils rencontraient à faire cesser la diffusion de photographies du baptême de leurs enfants mineurs ».

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Fuite de données à la Fédération Française de Cardiologie… y compris des mots de passe

Hypertension sur le réseau
Fuite de données à la Fédération Française de Cardiologie… y compris des mots de passe

Pendant le pont du 11 novembre, la Fédération Française de Cardiologie a été piratée et des données personnelles des adhérents ont été dérobées. Dans le lot, on retrouve des mots de passe.

Il ne se passe pas une semaine quasiment sans qu’une fuite de données ne soit rendue publique. C’est désormais au tour de la Fédération Française de Cardiologie de prévenir ses adhérents : « À la suite d’une faille, un tiers non autorisé a accédé à notre système et dérobé certaines de vos données personnelles ». Contactée par Next, la Fédération nous confirme l’envoi des messages aux adhérents et le contenu du message.

Nom, prénom, adresses, téléphone et… mot de passe

La liste des données dérobées contient les nom et prénom, adresses e-mail et postale, numéro de téléphone et… mot de passe ! Aucune précision sur ce dernier : est-il chiffré ou haché ? Si oui, comment ? Notre interlocuteur n’était pas en mesure de nous apporter les précisions sur les mots de passe. Nous mettrons à jour cette actualité dès que nous les aurons.

Mon espace en « maintenance »

Dans son message aux adhérents, la Fédération ajoute que « la partie « Mon espace » de notre site internet reste indisponible pour une durée indéterminée ». Effectivement, cette partie du site est « en Maintenance » avec le message suivant : « Nous procédons actuellement à une maintenance technique afin d’améliorer les performances et la sécurité de notre site ».

La Fédération Française de Cardiologie se rassure comme elle peut : « Nous tenons à vous assurer qu’aucune donnée bancaire, telle que des numéros de carte bancaire ou des numéros de compte bancaire, n’a été compromise ».

Elle termine par des recommandations d’usage dans ce genre de situation : « redoubler de vigilance face aux e-mails, SMS ou appels que vous pourriez recevoir, notamment ceux contenant des liens ou sollicitant des informations sensibles. Ne cliquez jamais sur un lien suspect et ne communiquez pas vos informations personnelles sans certitude de l’expéditeur ». Une bonne pratique à appliquer en permanence.

Comme la loi l’y oblige, la Fédération a notifié la CNIL. Elle a aussi renforcé sa sécurité, lancé un audit complet et collabore avec les autorités compétentes. Une plainte a été déposée pour « pour limiter les impacts [comment ?, ndlr] et identifier les responsables ».

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☕️ Centre d’appels : Altice a signé un accord pour vendre ses 65 % d’Intelcia

Intelcia est une des entreprises d’Altice laissée de côté lors du deal proposé par Bouygues Telecom, Free et Orange pour racheter SFR. Il s’agit pour rappel d’une société marocaine de 40 000 employés spécialisée dans les centres d’appels, détenue à 65 % par Altice depuis presque 10 ans. Cela fait un peu plus de deux mois qu’une vente est évoquée.

C’est désormais officiel : « Intelcia annonce aujourd’hui une nouvelle étape structurante de son parcours. Le 24 novembre 2025, ses actionnaires dirigeants ont signé un accord avec Altice portant sur la reprise des 65 % du capital que ce dernier détenait depuis 2016 […] Cette opération consolide le contrôle du management d’Intelcia sur l’entreprise, qui détient désormais 100% des parts, et ouvre un nouveau cycle de croissance ».

Karim Bernoussi, CEO et co-fondateur d’Intelcia, en profite pour assurer la promotion de Patrick Drahi : « Nous tenons à exprimer notre gratitude à Altice pour l’accompagnement constant durant ces années. Nous sommes fiers de ce que nous avons réalisé durant près de dix ans. À titre personnel, je tiens à remercier particulièrement Patrick Drahi pour sa confiance et l’esprit de notre collaboration ».

La finalisation de cette transaction est prévue pour le premier trimestre 2026, sous réserve comme toujours de la validation des autorités compétentes. Le montant de la transaction n’est pas connu.

Cette annonce intervient dans une période morose pour Altice, qui vient de publier son bilan financier : des abonnés en moins sur le fixe et le mobile (respectivement 6,08 et 19,36 millions au lieu de 6,17 et 19,52 millions), ainsi que des revenus en baisse de 7,6 % sur un an. Les pertes sur le trimestre sont de 609,9 millions d’euros, contre 619,2 millions un an auparavant.

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☕️ Sony aussi a un capteur de 200 Mpx, avec la technologie Quad-Quad Bayer Coding

Samsung propose depuis longtemps des capteurs photo de 200 Mpixels pour les terminaux mobiles. Il est désormais en concurrence avec Sony qui vient d’annoncer lui aussi un capteur de 200 Mpx, baptisé LYTIA 901. 2025 oblige, il y a de l’IA à l’intérieur… c’est du moins ce qu’annonce Sony.

Il s’agit d’un capteur de 1/1,12 pouce de type CMOS avec des pixels de 0,7 x 0,7 μm environ. Le capteur propose une technologie baptisée Quad-Quad Bayer Coding (QQBC) permettant soit de regrouper les pixels par paquet de 16 pour améliorer le résultat en basse luminosité (avec une image de 12,5 Mpixels) soit de garder la granularité des 200 Mpx pour améliorer le résultat si le zoom est utilisé.

Dans le deuxième cas, Sony parle de « remosaicing ». C’est là qu’on arrive à la partie IA : « Sony a développé une nouvelle technologie de remosacing basée sur l’apprentissage automatique pour la matrice QQBC et a intégré le circuit de traitement à l’intérieur du capteur ». En gros, l’IA à l’intérieur du capteur sert au traitement de signal.

Niveau vitesse de capture des images, Sony annonce 10 fps en RAW à 200 Mpixels et jusqu’à 120 fps en 4K2K. Quelques exemples d’images sont disponibles sur cette page.

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Seagate valide en laboratoire des HDD de 69 To, les 100 To toujours en ligne de mire

69, HDD érotique
Seagate valide en laboratoire des HDD de 69 To, les 100 To toujours en ligne de mire

Seagate continue d’augmenter la capacité de ses plateaux pour disques durs. De 6,5 To par plateau l’année dernière, il est désormais question de 6,9 To en laboratoire. Le fabricant vise toujours des HDD de 3,5 pouces de 100 To et plus à long terme. Du côté des ventes, plus d’un million de disques durs HAMR de 30 To et plus ont été expédiés sur le dernier trimestre.

Le stockage suit une progression rapide. Il y a 10 ans à peine, les fabricants étaient à 10 To par disque dur de 3,5 pouces. Désormais, la barrière des 40 To est franchie, toujours avec le même principe général : des plateaux empilés les uns sur les autres.

Dix plateaux est généralement la norme dans la haute capacité, mais Western Digital est monté à 11, puis Toshiba à 12 plateaux (bien qu’il reste des zones d’ombre). C’est de plus en plus compliqué d’en ajouter car les dimensions sont contraintes si l’on veut rester dans le format classique de 3,5 pouces pour une compatibilité maximale.

6,9 To par plateau dans les labos de Seagate

Pour augmenter la capacité des disques durs dans leur ensemble, les fabricants augmentent la densité des plateaux. À 40 To avec 10 plateaux, cela donne 4 To par plateau. Passer à 5 To par plateau donnerait des disques durs de 50 To. C’est aussi simple que cela.

L’année dernière, Seagate annonçait avoir atteint, en laboratoire, une capacité de 6,5 To par plateau, soit de quoi mettre sur pied un disque dur de 3,5 pouces de 65 To. La présentation d’une conférence de Stephanie Hernandez (directrice sénior chez Seagate) au Research Center for Magnetic and Spintronic Materials (CMSM) affirme que « des expériences récentes en laboratoire sur la technologie HAMR démontrent une capacité de 6,9 ​​To/disque », comme le rapporte IT Home. On arriverait ainsi à 69 To par HDD.

10 To par plateau en ligne de mire, soit des HDD de 100 To

Sa conférence devait explorer « des idées pour maximiser la capacité de densité surfacique du HAMR à 10 To/disque et au-delà, y compris de nouvelles architectures système et conceptions de lecteurs ». Elle ne semble par contre pas disponible en ligne, impossible donc de savoir de quoi il en retourne. Rien de neuf pour autant puisque, l’année dernière, Seagate visait déjà les 10 To par plateau à l’horizon 2032.

À l’occasion de la publication du bilan financier trimestriel, le patron de Seagate, Dave Mosley, affirmait que les livraisons de disques durs HAMR étaient en augmentation. De plus, les HDD Mozaic 3 +(30 To et plus en HAMR) sont « désormais qualifiés par cinq des plus grands clients cloud au monde » et « nous sommes en bonne voie pour qualifier les trois CSP mondiaux restants au cours du premier semestre de l’année civile 2026 », ajoutait-il pendant la session de questions/réponses.

Les Mozaic 4 + en cours de qualification

Pendant ce temps, le fabricant annonce que « la qualification d’un deuxième fournisseur de services cloud majeur » (sans donner son nom) a débuté pour la plateforme Mozaic de prochaine génération, avec des plateaux de plus de 4 To, soit des disques durs de plus de 40 téraoctets.

Pour l’entreprise, des disques durs avec une très haute capacité sont demandés par des plateformes vidéo des médias sociaux et les nouvelles applications d’IA. « L’IA transforme la façon dont le contenu est consommé et créé, augmentant ainsi la valeur des données et du stockage », affirmait-il ; et Seagate compte bien en être un acteur majeur.

Sur le dernier trimestre comptable, Seagate affirme avoir écoulé 1 million de disques durs Mozaic 3 + de 30 à 36 To. Financièrement, les voyants sont au vert avec 2,63 milliards de dollars de revenus sur le premier trimestre fiscal de 2026, pour des bénéfices de 549 millions de dollars. Il y a un an, c’étaient respectivement 2,168 milliards et 305 millions de dollars.

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Cookies sans consentement : Condé Nast écope de 750 000 euros d’amende

Le consentement, c’est important !
Cookies sans consentement : Condé Nast écope de 750 000 euros d’amende

La CNIL vient de prononcer une sanction 750 000 euros à l’encontre de la société française Les publications Condé Nast, éditrice de Vanity Fair, Vogue, GQ et AD. En cause, « le non-respect des règles applicables en matière de traceurs (cookies) ». C’est la conclusion d’une très (très) longue procédure, en plusieurs rounds.

L’histoire débute en 2019 par une plainte publique de l’association noyb pour des cookies déposés par le site vanityfair.fr, édité par Les publications Condé Nast. Une mise en demeure est prononcée en septembre 2021 et la procédure est finalement fermée en juillet 2022.

Le consentement c’est important, comme la clarté de l’information

Deux fois en 2023, puis à nouveau en février 2025, la CNIL a effectué des contrôles supplémentaires et constaté que Condé Nast « avait manqué aux obligations prévues par l’article 82 de la loi Informatique et Libertés », en conséquence de quoi elle annonce avoir « prononcé à son encontre une amende de 750 000 euros ».

La CNIL reproche trois principaux griefs : « absence de recueil du consentement des utilisateurs avant dépôt des cookies », « absence de clarté de l’information mise à disposition des utilisateurs » et enfin des « mécanismes de refus et de retrait du consentement défaillants ».

La délibération a été publiée, permettant d’en apprendre davantage sur cette affaire. Tout d’abord, les publications Condé Nast ne conteste pas les observations de la CNIL, à savoir la nécessité de recueillir le consentement dans ce genre de cas ainsi que le dépôt du cookie. Néanmoins, l’entreprise explique « que cette action est due à une erreur technique et avoir procédé à des corrections pour supprimer ce cookie de son site le 12 janvier 2024 ».

Sur le manquement à l’information des personnes, la CNIL pointe du doigt trois cookies « toujours actifs » dont le but est de « mettre en correspondance et combiner des sources de données hors ligne », de « relier différents terminaux » et de « recevoir et utiliser des caractéristiques d’identification d’appareil envoyées automatiquement ».

Ils sont présentés comme des « cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site web » ; il n’est donc pas possible de les supprimer. De son côté, « le rapporteur considère au contraire que ces cookies ne sont pas strictement nécessaires au fonctionnement du site web et que l’information délivrée aux personnes est erronée ».

Condé Nast agite le Transparency and Consent Framework (TCF) de l’Internet Advertising Bureau (IAB) pour justifier son choix. « La société considère qu’en étant liée par le TCF de l’IAB, elle n’a pas le pouvoir de définir les finalités des cookies de fonctionnalités », sous-titre la CNIL.

Argument balayé d’un revers de la main par la Commission : « à supposer que l’adhésion au TCF ait constitué une contrainte professionnelle pour la société, il n’en demeure pas moins que l’information transmise à l’utilisateur restait insuffisante dans la mesure où elle ne renvoyait pas vers les règles de l’IAB ».

Autre grief, sur l’« effectivité du refus par l’utilisateur du dépôt et de la lecture de cookies », puisque retirer son consentement doit être aussi simple que le donner. L’entreprise confirme de nouveau les dépôts malgré le refus, mais explique que c’est encore un problème de paramétrage : : « l’un des cookies a été déposé en raison d’un paramétrage incorrect et a été désactivé en deux semaines. Elle indique pour un deuxième cookie qu’il avait également été désactivé rapidement et n’aborde pas le cas du troisième cookie identifié par le rapporteur ». La CNIL prend acte, mais note tout de même que la société ne tient pas compte du choix de l’utilisateur et « trompe son consentement ».

Des cookies encore lus après retrait du consentement

Enfin dernier point constaté en février 2025 : « des opérations de lecture d’informations dans le terminal de l’utilisateur après que celui-ci a accepté dans un premier temps des opérations de lecture et d’écriture puis retiré son consentement en continuant sa navigation sur le site ».

La CNIL détaille le parcours réalisé par la délégation en charge de l’analyse :

« Elle a d’abord accepté les cookies via le bandeau relatif aux cookies puis s’est rendue, via un lien hypertexte présent sur la page d’accueil, sur la page web comportant l’interface de choix relative aux cookies. Elle a alors constaté l’enregistrement de cinquante cookies sur son navigateur. Puis elle a procédé au retrait de son consentement en cliquant sur le bouton  » Tout refuser  » de l’interface de choix et constaté l’effacement de douze cookies et le maintien de trente-huit cookies sur son terminal ».

Là encore, la société ne conteste pas, mais précise avoir appliqué des changements depuis le contrôle. Notamment, que le cookie _ga_9C8GH73ZS1 « a été désactivé par la société et qu’aucune donnée ne peut être ni collectée ni partagée avec la société Google », indique la Commission.

La CNIL prend note pour Google, mais précise qu’il « ressort de l’instruction que les données continuent d’être associées aux requêtes envoyées vers le domaine de la société, et donc lues par la société, sans qu’elle justifie d’aucune finalité exemptée à ce titre ».

La CNIL retient la gravité du manquement

Dans son délibéré, la formation restreinte de la CNIL retient « la gravité du manquement compte tenu de la nature, de la portée ou de la finalité du traitement, ainsi que du nombre de personnes concernées affectées et du niveau de dommage qu’elles ont subi ». Le site vanityfair.fr revendique, entre juin et octobre 2023, 7,43 millions de visiteurs, dont plus de 6 millions en France.

Autre point important à prendre en compte : la durée des échanges qui ont débuté en 2019, avec encore des manquements début 2025. La formation considère aussi qu’il y a eu négligence aggravée puisque la CNIL a expliqué les règles à l’éditeur à de nombreuses reprises. Si des mesures correctives ont été prises, la formation restreinte ajoute « que cette mise en conformité n’est intervenue qu’après les opérations de contrôle et après échanges avec la délégation, et non de manière autonome et spontanée ».

Enfin, l’avantage financier obtenu suite à ces manquements doit être pris en compte : « la régie publicitaire et l’activité commerciale en vue de la vente d’espaces publicitaires apparaissent comme des activités centrales de la société, au même titre que son activité d’édition. Les cookies font partie de l’écosystème publicitaire sur le web et génèrent ainsi des revenus pour la société ».

Le montant de l’amende tient aussi compte des capacités financières de l’entreprise. Le chiffre d’affaires net de Les publications Condé Nast pour 2023 en France est de 26,4 millions d’euros pour un résultat net de 0,9 million d’euros, contre respectivement 47,6 millions et 3,6 millions d‘euros en 2022.

Au final, le montant de l’amende administrative est de 750 000 euros.

Condé Nast affirme que « la publicité de la sanction n’est pas justifiée », elle ne souhaite ainsi pas que son nom apparaisse. La CNIL n’est pas du même avis : « une telle mesure se justifie compte tenu de la visibilité du site en cause, de la gravité, de la durée des manquements constitués et du nombre de personnes concernées, lesquelles doivent être informées ».

Comme toujours, cette décision peut faire l’objet d’un recours devant le Conseil d’État.

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☕️ Sur Mars, le micro du rover Perseverance enregistre des décharges électriques

Dans un communiqué, le CNRS explique que, « sur Mars, les vents soulèvent en permanence des tourbillons de poussière fine. C’est au cœur de deux de ces dust devils que le microphone de l’instrument SuperCam, premier microphone opérant sur Mars, a enregistré par hasard des signaux particulièrement intenses ».

Ces signaux ont ensuite été analysés et identifiés comme des décharges électriques, « comparables aux petits chocs statiques que nous pouvons expérimenter sur Terre en touchant une poignée de porte par temps sec ». C’est la confirmation par observation d’un phénomène théorisé depuis longtemps.

Selon le CNRS, cela montre que l’atmosphère de la planète Mars peut « accélérer la formation de composés hautement oxydants », des substances capables « de détruire les molécules organiques présentes en surface ainsi que de nombreux composés atmosphériques ». L’effet serait important pour la planète, avec une perturbation en profondeur de l’équilibre photochimique.

Pour le CNRS, c’est « une découverte majeure aux conséquences directes sur notre compréhension de la chimie atmosphérique, le climat, l’habitabilité de la planète et sur les futures explorations robotiques et habitées ». Les travaux sont publiés dans Nature.

D’après le Centre national de la recherche scientifique, cela « pourrait expliquer la disparition étonnamment rapide du méthane, un sujet de débat scientifique depuis plusieurs années ». Ces décharges pourraient constituer un risque pour les équipements actuels, mais aussi pour les futures missions habitées.

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☕️ Amazon Leo (Kuiper) : pour la CFE-CGC, l’Arcep n’a pas « pris la mesure de la menace »

Il y a une dizaine de jours, Amazon a changé le nom de son projet Kuiper en Leo, en référence à l’orbite basse sur laquelle évoluent ses satellites (« low earth orbit » en anglais). Cet été, l’Arcep donnait le feu vert à Amazon pour déployer son service d’accès à Internet par satellite en France.

Des concurrents de Kuiper n’étaient pas spécialement ravis de cette décision. Ce n’étaient pas les seuls. Le syndicat CFE-CGC d’Orange avait déposé un recours gracieux auprès de l’Arcep, qui est visiblement resté lettre morte. Elle passe la seconde avec le Conseil d’État :

« En l’absence de réponse, suite à son recours gracieux, le syndicat CFE-CGC Télécoms, représentant les personnels du secteur des télécommunications, a décidé de déposer un recours en annulation devant le Conseil d’État, à l’encontre de la décision de l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (ARCEP) ayant attribué des fréquences à Amazon Kuiper ».

Amazon kuiper

Le syndicat sonne la charge contre l’Arcep, accusée de pas avoir « pris la mesure de la menace que représentent Amazon Kuiper sur l’équilibre du marché français des télécoms et qu’elle a ignoré les impacts en termes de souveraineté et d’emploi qu’aurait cette autorisation si elle était confirmée ». « Ne rien demander aux acteurs américains et laisser peser sur les opérateurs français taxes et obligations nous semble en effet irresponsable », affirment en chœur les président et vice-président du syndicat.

La CFE-CGC regrette au passage que l’Arcep n’ait pas encore formulé de « doctrine claire sur la souveraineté des communications satellitaires ni sur l’intégration de ces technologies dans la continuité du réseau national ». En Europe nous avons aussi des constellations avec IRIS² et OneWeb.

Le syndicat affirme que les constellations « bénéficient d’un avantage fondamental » car elles ne sont notamment pas soumises « aux mêmes couts d’achats des licences ou des fréquences, aux mêmes autres obligations fiscales (non-soumission à l’IFER, à l’IS ou à la TVA) et réglementaires du fait de leur implantation géographique tout ou partie hors du territoire national ».

Au Conseil d’État, la CFE-CGC en rajoute une couche sur la question « ignorée » de l’impact environnemental, ainsi que celle de la concurrence et de la régulation. Elle demande une nouvelle consultation publique et la saisine de l’Autorité de la concurrence.

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Smartphones : encore un nouveau SoC Snapdragon 8 Gen 5 chez Qualcomm

Toujours aussi agréables les gammes Qualcomm…
Smartphones : encore un nouveau SoC Snapdragon 8 Gen 5 chez Qualcomm

Encore un nouveau SoC pour smartphone chez Qualcomm : le Snapdragon 8 Gen 5. C’est une version moins véloce du Snapdragon 8 Elite Gen 5 avec une fréquence des cœurs CPU et une quantité de mémoire revues à la baisse, mais aussi d’autres petits changements.

Qualcomm enchaine les annonces de puces pour les smartphones et les ordinateurs portables, sans vraiment arriver à proposer une gamme claire, simple à comprendre. Pour preuve, en septembre, avant l’annonce du Snapdragon 8 Elite Gen 5, le fabricant avait publié un billet de blog expliquant le choix du nom.

La puce est arrivé une dizaine de jours plus tard, en même temps que le Snapdragon X2 Elite. Les deux gammes font appel à des cœurs CPU maison Oryon de 3ᵉ génération. La série Snapdragon 8 (ou n’importe quel autre numéro) est pour smartphone, le Snapdragon X et X2 (suivant les générations) pour les ordinateurs. Ajoutez à cela des déclinaisons Elite, Extreme et vous avez un petit aperçu des gammes Qualcomm.

Snapdragon 8 Gen 5 : des cœurs Oryon… Gen 3 ?

Voici donc une nouvelle référence pour smartphone : le Snapdragon 8 Gen 5. La différence avec le précédent SoC ? Il n’est pas « Elite ». À l’intérieur, huit cœurs « Oryon » pour la partie CPU, sans précision sur la génération. Il devrait s’agir de la Gen 3 comme sur le Snapdragon 8 Elite Gen 5.

Voici la composition des cœurs :

  • 2x Prime jusqu’à 3,8 GHz (4 Mo cache L2)
  • 6x Performance jusqu’à 3,32 GHz (12 Mo cache L2)

GPU « Adreno » et NPU castré

Sur la partie GPU Qualcomm est toujours aussi prolixe : « Adreno GPU ». Pour les détails on repassera… La société ne fait pas mention de mémoire High Performance Memory (HPM) pour son Adreno, alors que c’était le cas pour le Snapdragon 8 Elite Gen 5.

Même chose sur le NPU avec « Hexagon ». C’est par contre une version plus limitée que celle de la version Elite puisque la configuration du Snapdragon 8 Gen 5 comprend 6x scalaires et 8x vecteurs, contre 12x scalaires et 8x vecteurs pour son grand frère. La nouvelle puce prend en charge les précisions INT2 et FP8 comme le Snapdragon 8 Elite Gen 5.

Le modem redescend d’un cran avec un Qualcomm X80 5G à 10 Gb/s au lieu d’un X85 à 12,5 Gb/s, mais cela ne devrait pas changer grand-chose dans la pratique. Aucun changement sur le Wi-Fi 7 et le Bluetooth 6.0 avec le FastConnect 7900. La mémoire peut atteindre 24 Go en LP-DDR5x jusqu’à 4 800 MHz, contre 5 300 MHz pour la version Elite. Tous les détails techniques se trouvent par ici.

Qualcomm ne compare les performances du nouveau venu qu’à celles du Snapdragon 8 Gen 3, un processeur avec deux générations de moins. Le fabricant n’a pas lancé de Snapdragon 8 Gen 4, mais un Snapdragon 8 Elite à la place, avant de revenir à la Gen 5. Pas de comparaison directe donc entre les deux Snapdragon 8 Gen 5.

La puce est fabriquée à partir du procédé 3 nm de TSCM. Le fabricant annonce que des partenaires comme iQOO, Honor, Meizu, Motorola, OnePlus et vivo sont déjà en piste pour proposer des smartphones avec cette puce.

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☕️ Fuite de données personnelles chez Itelis (Axa) : nom, dossier, correction, numéro sécu…

Après Colis Privé en fin de semaine dernière, une nouvelle « information importante concernant la sécurité de vos données » vient d’être envoyée par Axa. L’assureur contacte des clients pour les informer qu’Itelis, « réseau de soins partenaire d’optique, a récemment été victime d’une cyberattaque ».

La conséquence : « certaines de vos données personnelles utilisées pour une prise en charge optique entre 2020 et le premier trimestre 2022 ont pu être exposées ». Cela concerne « vos nom et prénom, date de naissance, numéro de sécurité sociale, numéro de dossier, remboursement de santé optique, données de correction visuelle, et potentiellement numéro de téléphone ».

Itelis précise que « vos données bancaires, coordonnées postales, adresses e-mails, identifiant et mot de passe ne sont pas concernés ». L’entreprise ajoute que la CNIL a été notifiée comme l’y oblige la loi et qu’une plainte a été déposée auprès du Procureur de la République.

Le risque est toujours le même pour les clients : du phishing afin de récupérer davantage de données personnelles et/ou des données bancaires. Avec votre numéro de téléphone, votre nom et votre correction optique, une personne malintentionnée pourrait tenter de se faire passer pour un agent Axa. Prudence donc.

La société rappelle de rester « attentifs aux messages (e-mails, SMS, WhatsApp…) et aux appels téléphoniques qui ne proviennent pas de vos interlocuteurs habituels, en particulier si l’on vous demande d’effectuer une transaction sur vos contrats ».

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☕️ Contrôle parental : l’iPhone 16 épinglé par l’ANFR, Apple corrige le tir

La loi n° 2022 - 300 du 2 mars 2022 renforce le contrôle parental sur les moyens d’accès à internet (lire notre interview du député Bruno Studer, rapporteur du texte), mais les décrets d’application ont joué la carte du service minimum.

Quoi qu’il en soit, depuis le 13 juillet 2024, le contrôle parental est obligatoire sur tous les appareils connectés. C’est l’Agence nationale des fréquences (ANFR) qui est « chargée de faire respecter les exigences de la loi ». Elle a déjà annoncé qu’elle veillerait au grain.

Dans le cadre de cette mission, l’Agence a contrôlé l’iPhone 16 d’Apple : « Les analyses ont mis en évidence que, dans certains cas d’usage concernant les mineurs de plus de 15 ans, l’appareil ne respectait pas l’exigence réglementaire consistant à proposer l’activation du dispositif de contrôle parental lors de la première mise en service de l’équipement ».

Apple a été mis en demeure de corriger le tir. Le fabricant a pris des mesures correctives « et a diffusé, le 15 septembre 2025, dans sa mise à jour iOS 26, le correctif nécessaire à l’équipement iPhone 16 ». Comme pour les mises en demeure sur le DAS en cas d’expositions trop importantes aux ondes, l’ANFR vérifie l’efficacité des correctifs.

« Les évolutions permettent désormais une activation du contrôle parental lors de l’initialisation de l’équipement, ce qui met fin à la non-conformité identifiée. Les évolutions intégrées à iOS 26 corrigent le défaut constaté sur l’équipement iPhone 16 et devraient également bénéficier aux autres modèles utilisant iOS 26 », ajoute l’Agence nationale des fréquences.

Il y a deux ans, Apple et l’ANFR avaient fait une passe d’armes autour de l’iPhone 12 et d’un DAS trop élevé (niveau d’exposition aux ondes). Le smartphone avait été interdit à la vente avant qu’un correctif ne soit déployé. L’affaire était remontée jusqu’à la Commission européenne, qui avait confirmé que « la mesure prise par la France […] portant sur le retrait du marché de l’iPhone 12 A2403 fabriqué par Apple Inc., est justifiée ». Cette fois-ci, la situation semble moins tendue.

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☕️ Banque Populaire : 2,5 millions d’euros pour des commissions d’intervention non justifiées

La DGCCRF a mené une enquête entre septembre 2023 et juin 2025 sur la Banque Populaire Rives de Paris. Il en est ressorti que, entre le 1ᵉʳ janvier 2022 et le 27 juin 2025, la banque pratiquait « certains actes constituant une pratique commerciale trompeuse ».

Sur Paris et dans l’ensemble du territoire de la région Île-de-France, Banque Populaire Rives de Paris « tromp[ait] les consommateurs en leur facturant des commissions d’intervention non justifiées, dans certains cas précis, sans qu’il n’y ait eu d’irrégularités de fonctionnement du compte bancaire, en méconnaissance de la réglementation applicable ».

La banque « a accepté une amende transactionnelle d’un montant de 2 500 000 euros assortie de la publication du présent communiqué, ainsi que l’arrêt de la pratique constatée ». Banque Populaire Rives de Paris revendique 2 800 collaborateurs, plus de 200 agences et 734 000 clients (dont 226 000 sociétaires).

À l’AFP, un porte-parole de la banque précise que les cas soulevés « relèvent chacun d’une situation très particulière », sans plus de détails. « La banque a conscience que, dans certains cas, ce mécanisme peut parfois être complexe à appréhender pour certains de ses clients. C’est pourquoi (elle) a pris la décision de mettre un terme à cette pratique dès mi-octobre 2025 », ajoute-t-il. Là encore, le porte-parole ne donne aucune précision…

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☕️ COP30 : des actions insuffisantes, l’Europe dénonce un « front uni BRICS–États arabes »

La 30ᵉ Conférence des Nations unies sur le climat (alias COP30) s’est déroulée du 10 au 21 novembre au Brésil. Un accord final a été conclu le 22 novembre. La déception est palpable : « un accord modeste, sans plan de sortie des énergies fossiles » titre Courrier international, « la COP30 sauve la face mais pas le climat » au Monde, « un accord au rabais qui permet tout juste de sauver la face » chez Les Échos, « pas de consensus » chez France 24, etc.

Le Parlement européen s’est exprimé par l’intermédiaire de Lídia Pereira, présidente de la délégation : « À la COP30, malgré nos efforts constants et le mandat clair du Parlement concernant l’atténuation et la sortie des combustibles fossiles, nous avons été confrontés à un front uni BRICS–États [BRICS pour Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, Iran, Égypte… ndlr] arabes ainsi qu’à une Présidence qui n’était pas disposée à atteindre notre niveau d’ambition. Nous regrettons que le résultat final ne soit pas allé plus loin ».

Il faut se contenter d’un lot de consolation : « la reconnaissance de la nécessité de répondre au problème des émissions, l’organisation d’un événement de haut niveau consacré à la mise en œuvre ». Arte explique que l’accord « réaffirme l’engagement des 1,5 °C et la nécessité de mettre pleinement en œuvre les plans climatiques nationaux, les pays riches doivent augmenter leurs aides climatiques aux plus pauvres ». Le problème étant « l’absence de feuille de route concrète ».

Pour Mohammed Chahim, vice-président de la délégation, le résultat est en dessous des attentes : « L’issue de la COP30 établit une base minimale pour l’action climatique mondiale, mais le rythme demeure largement insuffisant face à l’urgence de la crise climatique. Ce résultat confirme que l’écart entre l’ambition affichée et les réductions effectives d’émissions reste considérable ».

« L’UE s’est présentée avec l’intention de jouer un rôle moteur au sein d’une coalition de pays ambitieux. Toutefois, la résistance de certains États producteurs de pétrole, entre autres, a été trop forte, et les équilibres géopolitiques se sont nettement modifiés. Aux côtés du Royaume-Uni, l’UE a dû aller à contre-courant pour préserver un minimum d’ambition. Cela isole l’Europe du reste du monde. L’UE doit désormais s’attacher, de toute urgence, à consolider des coalitions afin d’éviter de se retrouver de nouveau isolée lors des prochaines négociations », ajoute-t-il.

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☕️ NIS 2 : en attendant la transposition, l’ANSSI ouvre son bureau de pré-enregistrement

La directive européenne NIS2 est toujours dans l’attente d’une transposition dans le droit français. Le projet de loi relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité a passé le cap du Sénat mais reste en attente d’un vote final.

Le mois dernier, Vincent Strubel rappelait aux Assises de la cybersécurité de Monaco que ce vote est « une étape indispensable et essentielle, mais ce n’est qu’une étape et pas la plus difficile ». Le plus dur, c’est la mise en œuvre et pour cela « il ne faut pas attendre » car « on sait tout ce qu’il faut faire », expliquait-il.

L’ANSSI avance et annonce l’ouverture d’un guichet de pré-enregistrement, ce qui constitue « la première brique de l’entrée en vigueur de NIS 2 et un premier pas pour les entités dans le respect de leurs obligations ». Comptez 5 à 10 minutes de procédure si vous avez déjà un compte Club SSI (obligatoire).

L’Agence rappelle que « l’ensemble des entités soumises au champ d’application de la directive a l’obligation de communiquer un certain nombre d’informations à l’autorité compétente (article 3 et article 27 de la directive) ». Le changement est important : de 600 entreprises environ concernées par NIS1, on passe à 15 000 avec NIS2.

« Ce pré-enregistrement permet aux entités de préparer leur enregistrement afin de bénéficier d’un enregistrement facilité lorsque la phase d’enregistrement obligatoire démarrera après publication des textes réglementaires associés au projet de loi Résilience », explique l’ANSSI.

Un simulateur permettant « d’obtenir une estimation du statut d’une entité, conformément aux textes actuellement en vigueur » est disponible à cette adresse. Bien évidemment, « le résultat est dépendant de l’exactitude des données fournies en entrée, ne dispense pas d’une analyse au vu des textes en vigueur et des circonstances propres à chaque entité. Les résultats du test sont strictement indicatifs, dans l’attente de l’adoption définitive des textes législatifs et réglementaires de transposition de la directive NIS 2 ».

Tous les détails se trouvent par ici, tandis que la pré-inscription se fait par là.

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Itinéraire d’une actu : Colis Privé et sa fuite de données

Viens, je t'emmène derrière le miroir
Itinéraire d’une actu : Colis Privé et sa fuite de données

Encore un nouveau format sur Next : Itinéraire d’une Actu. Dans une introspection personnelle, je vous explique les étapes qui ont conduit à la publication de l’actualité sur la fuite de données de Colis Privé. Un travail personnel, à la première personne.

Vendredi soir, Colis Privé a envoyé à certains de ses clients un e-mail pour les informer d’une fuite de données. Nous l’avons reçu sur une de nos boites et plusieurs lecteurs nous l’ont également signalé. Déjà, merci à eux de nous l’avoir fait suivre. Comme nous allons le voir, c’est toujours utile d’avoir plusieurs sources.

Dans ce nouveau format, on vous propose de plonger dans les coulisses de la rédac, plus précisément dans le processus qui a donné naissance à cette petite actualité sur la fuite des données chez Colis Privé. Un retour à la première personne car il ne concerne que moi, ma manière de faire.

Règle d’or : vérifier et ne pas faire la course

Samedi matin, je prépare une actualité sur le sujet, pour ne pas attendre lundi et commencer la semaine avec des sujets chauds (très chauds, on en reparle rapidement). Vous l’avez peut-être remarqué, l’actualité n’a été publiée qu’à 17h26… Je n’ai évidemment pas mis des heures à l’écrire, une demi-heure tout au plus. Elle était prête pour midi, mais la publication a été mise en pause en attendant une confirmation.

Comme toujours en pareille situation, je vérifie l’authenticité de l’e-mail (je préfère prendre le temps plutôt que foncer tête baissée et me poser des questions ensuite…). Comment être sûr qu’il provient bien de Colis Privé ? Généralement, le message est aussi visible en ligne sur le site de la société ou repris sur les réseaux sociaux. Sans être une preuve irréfutable, cela permet d’avoir un niveau de confirmation suffisant pour publier une actualité.

Bonne pratique : publier le communiqué sur le site

Deux exemples avec des fuites récentes de données chez Plex et Infomaniak. Le premier propose de « lire cet e-mail depuis un navigateur » avec un lien vers une page en newsletter.infomaniak.com/*, le second propose un lien « View Online » en bas de page qui renvoie vers exactement le même communiqué sur une page en links.plex.tv/*. Une confirmation que cette information n’est pas un e-mail envoyé en masse par un plaisantin (ou pire, d’une personne malintentionnée) se faisant passer pour une entreprise.

Dans le cas de Colis Privé, rien : pas le moindre lien vers un communiqué visible sur un domaine officiel de l’entreprise. Il y a par contre des liens « Unsubscribe From This List » et « Manage Email Preferences » qui renvoient bien vers mon adresse e-mail, mais un petit doute subsiste dans ma tête (est-il justifié ? C’est une autre question).

Plutôt que courir à publier au plus vite, je décide d’attendre une confirmation, même si les messages envoyés par les lecteurs permettent de tester ces liens avec d’autres adresses e-mail et de se rendre compte que tout semble légitime.

Et si… mail, SMS et demande LinkedIn envoyés

Quoi qu’il en soit, une petite voix m’a poussé à chercher davantage au cas où (spoiler : au cas où rien du tout finalement, j’aurais pu publier immédiatement). Quelques e-mails et demandes LinkedIn partent dans la foulée pour le service presse et des responsables Colis Privé. Nous sommes samedi, je pars me promener et je me dis que je verrai bien en rentrant si j’ai une réponse. Ce n’est pas non plus l’info de l’année qui mérite que je reste sur le pont H24.

En revenant en fin d’après-midi, pas de réponse. Je regarde les métadonnées de l’e-mail pour voir si je peux confirmer sa provenance (je vous laisse seulement la partie intéressante) :

Received: from wfbtzhfp.outbound-mail.sendgrid.net (wfbtzhfp.outbound-mail.sendgrid.net [159.183.224.243])
for seb***@***.fr; Fri, 21 Nov 2025 19:37:13 + 0000 (UTC)
dkim=pass (2048-bit rsa key sha256)
dmarc=pass
spf=pass

L’e-mail est envoyé par la plateforme d’e-mailing états-unienne SendGrid. Est-elle autorisée à envoyer des e-mails pour le compte de notification.colisprive.com (attention on ne parle que du sous-domaine) ? Un coup de dig confirme que la réponse est oui (ça prend 2 secondes, ce serait dommage de s’en priver) :

gathor@ubuntu-seb:~$ dig +short TXT notification.colisprive.com
"v=spf1 include:sendgrid.net ~all"

C’est confirmé, ça part en ligne

L’e-mail passe donc les sécurités DKIM et SPF. Je m’apprêtais à le préciser dans l’actualité et à la publier quand je reçois un SMS de confirmation d’un responsable de la communication de CEVA Logistics, une filiale de CMA CGM qui détient Colis Privé. J’ajuste le contenu de l’actualité pour préciser la confirmation et la publie dans la foulée.

Il n’y avait aucune urgence à publier et nous étions en plein week-end, ce qui explique les délais un peu rallongés, mais cette pratique est, dans mon cas, la base avant de publier l’annonce d’une fuite ou une information du genre. Attention, je ne prétends pas que cette méthode est infaillible – loin de là –, mais ces vérifications permettent au moins d’assurer un minimum d’authenticité.

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☕️ Round 2 des extensions .marque (brandTLD) : l’ICANN a validé le Guide de candidature

En avril 2026 se déroulera le deuxième tour des extensions personnalisées de noms de domaine, les .marques. Lors du premier tour, plusieurs centaines d’entités avaient répondu présentes. Nous pouvons par exemple citer les extensions .leclerc, .bnpparibas, .lancaster, .sncf, .google, ainsi que des extensions géographiques comme les .paris, .bzh, .alsace, etc.

Au début du mois, le Conseil d’administration de l’ICANN a adopté officiellement « le Guide de candidature, ouvrant la voie à la série de 2026 », comme le rapporte Abondance. Dans son communiqué, l’ICANN explique que ce guide « définit les exigences et les procédures applicables à toute entité posant une candidature à un gTLD ».

Désormais, le calendrier se resserre : « le Guide de candidature doit être mis à disposition au moins quatre mois avant l’ouverture de la fenêtre de candidature. L’adoption par le Conseil d’administration lors de la réunion ICANN84 a pour effet que l’organisation ICANN (ICANN org) est chargée de publier le guide au plus tard le 30 décembre 2025 ».

Lors du Summit d’OVHcloud nous avons demandé aux équipes en charge des noms de domaine si un accompagnement des clients souhaitant se lancer dans des .marques était prévu. Le sujet est discuté en interne, mais rien n’est acté pour l’instant.

En attendant, une version non finalisée du guide est disponible à cette adresse (pdf de 440 pages). L’Afnic rappelle les couts qui « représentent certes un investissement au démarrage, mais qui doivent être analysés à la lumière des économies et des bénéfices générés » : 227 500 dollars de frais de dossier pour le dépôt initial la première année, puis à partir de 25 000 dollars par an. Il faut ajouter des coûts techniques variables. Les entités intéressées peuvent contacter l’Afnic pour un accompagnement.

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☕️ Memtest86+ passe en version 8.00, avec un mode sombre

Memtest86+ est un nom qui rappelle certainement des souvenirs aux moins jeunes d’entre nous. Ce petit utilitaire permet de tester de fond en comble la mémoire d’un ordinateur. Il est revenu sur le devant de la scène en 2022 avec une nouvelle version entièrement réécrite. La première nouvelle version était la 6.00 publiée en octobre 2022. En janvier 2024, la 7.00 était mise en ligne.

Et c’est maintenant au tour de Memtest86+ 8.00 de débarquer. Les notes de versions sont assez peu détaillées puisqu’elles indiquent simplement la prise en charge des « derniers processeurs Intel et AMD ».

Des correctifs sur la DDR5 sont de la partie, avec aussi les informations sur la température. Un mode sombre est aussi proposé en option. Tous les détails et les téléchargements sont disponibles dans ce dépôt GitHub. Vous pouvez également passer par le site officiel.

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