↩ Accueil

Vue lecture

Fuite de données à la Fédération Française de Cardiologie… y compris des mots de passe

Hypertension sur le réseau
Fuite de données à la Fédération Française de Cardiologie… y compris des mots de passe

Pendant le pont du 11 novembre, la Fédération Française de Cardiologie a été piratée et des données personnelles des adhérents ont été dérobées. Dans le lot, on retrouve des mots de passe.

Il ne se passe pas une semaine quasiment sans qu’une fuite de données ne soit rendue publique. C’est désormais au tour de la Fédération Française de Cardiologie de prévenir ses adhérents : « À la suite d’une faille, un tiers non autorisé a accédé à notre système et dérobé certaines de vos données personnelles ». Contactée par Next, la Fédération nous confirme l’envoi des messages aux adhérents et le contenu du message.

Nom, prénom, adresses, téléphone et… mot de passe

La liste des données dérobées contient les nom et prénom, adresses e-mail et postale, numéro de téléphone et… mot de passe ! Aucune précision sur ce dernier : est-il chiffré ou haché ? Si oui, comment ? Notre interlocuteur n’était pas en mesure de nous apporter les précisions sur les mots de passe. Nous mettrons à jour cette actualité dès que nous les aurons.

Mon espace en « maintenance »

Dans son message aux adhérents, la Fédération ajoute que « la partie « Mon espace » de notre site internet reste indisponible pour une durée indéterminée ». Effectivement, cette partie du site est « en Maintenance » avec le message suivant : « Nous procédons actuellement à une maintenance technique afin d’améliorer les performances et la sécurité de notre site ».

La Fédération Française de Cardiologie se rassure comme elle peut : « Nous tenons à vous assurer qu’aucune donnée bancaire, telle que des numéros de carte bancaire ou des numéros de compte bancaire, n’a été compromise ».

Elle termine par des recommandations d’usage dans ce genre de situation : « redoubler de vigilance face aux e-mails, SMS ou appels que vous pourriez recevoir, notamment ceux contenant des liens ou sollicitant des informations sensibles. Ne cliquez jamais sur un lien suspect et ne communiquez pas vos informations personnelles sans certitude de l’expéditeur ». Une bonne pratique à appliquer en permanence.

Comme la loi l’y oblige, la Fédération a notifié la CNIL. Elle a aussi renforcé sa sécurité, lancé un audit complet et collabore avec les autorités compétentes. Une plainte a été déposée pour « pour limiter les impacts [comment ?, ndlr] et identifier les responsables ».

  •  

Fuite de données à la Fédération Française de Cardiologie… y compris des mots de passe

Fuite de données à la Fédération Française de Cardiologie… y compris des mots de passe

Pendant le pont du 11 novembre, la Fédération Française de Cardiologie a été piratée et des données personnelles des adhérents ont été dérobées. Dans le lot, on retrouve des mots de passe.

Il ne se passe pas une semaine quasiment sans qu’une fuite de données ne soit rendue publique. C’est désormais au tour de la Fédération Française de Cardiologie de prévenir ses adhérents : « À la suite d’une faille, un tiers non autorisé a accédé à notre système et dérobé certaines de vos données personnelles ». Contactée par Next, la Fédération nous confirme l’envoi des messages aux adhérents et le contenu du message.

Nom, prénom, adresses, téléphone et… mot de passe

La liste des données dérobées contient les nom et prénom, adresses e-mail et postale, numéro de téléphone et… mot de passe ! Aucune précision sur ce dernier : est-il chiffré ou haché ? Si oui, comment ? Notre interlocuteur n’était pas en mesure de nous apporter les précisions sur les mots de passe. Nous mettrons à jour cette actualité dès que nous les aurons.

Mon espace en « maintenance »

Dans son message aux adhérents, la Fédération ajoute que « la partie « Mon espace » de notre site internet reste indisponible pour une durée indéterminée ». Effectivement, cette partie du site est « en Maintenance » avec le message suivant : « Nous procédons actuellement à une maintenance technique afin d’améliorer les performances et la sécurité de notre site ».

La Fédération Française de Cardiologie se rassure comme elle peut : « Nous tenons à vous assurer qu’aucune donnée bancaire, telle que des numéros de carte bancaire ou des numéros de compte bancaire, n’a été compromise ».

Elle termine par des recommandations d’usage dans ce genre de situation : « redoubler de vigilance face aux e-mails, SMS ou appels que vous pourriez recevoir, notamment ceux contenant des liens ou sollicitant des informations sensibles. Ne cliquez jamais sur un lien suspect et ne communiquez pas vos informations personnelles sans certitude de l’expéditeur ». Une bonne pratique à appliquer en permanence.

Comme la loi l’y oblige, la Fédération a notifié la CNIL. Elle a aussi renforcé sa sécurité, lancé un audit complet et collabore avec les autorités compétentes. Une plainte a été déposée pour « pour limiter les impacts [comment ?, ndlr] et identifier les responsables ».

  •  

☕️ Centre d’appels : Altice a signé un accord pour vendre ses 65 % d’Intelcia

Intelcia est une des entreprises d’Altice laissée de côté lors du deal proposé par Bouygues Telecom, Free et Orange pour racheter SFR. Il s’agit pour rappel d’une société marocaine de 40 000 employés spécialisée dans les centres d’appels, détenue à 65 % par Altice depuis presque 10 ans. Cela fait un peu plus de deux mois qu’une vente est évoquée.

C’est désormais officiel : « Intelcia annonce aujourd’hui une nouvelle étape structurante de son parcours. Le 24 novembre 2025, ses actionnaires dirigeants ont signé un accord avec Altice portant sur la reprise des 65 % du capital que ce dernier détenait depuis 2016 […] Cette opération consolide le contrôle du management d’Intelcia sur l’entreprise, qui détient désormais 100% des parts, et ouvre un nouveau cycle de croissance ».

Karim Bernoussi, CEO et co-fondateur d’Intelcia, en profite pour assurer la promotion de Patrick Drahi : « Nous tenons à exprimer notre gratitude à Altice pour l’accompagnement constant durant ces années. Nous sommes fiers de ce que nous avons réalisé durant près de dix ans. À titre personnel, je tiens à remercier particulièrement Patrick Drahi pour sa confiance et l’esprit de notre collaboration ».

La finalisation de cette transaction est prévue pour le premier trimestre 2026, sous réserve comme toujours de la validation des autorités compétentes. Le montant de la transaction n’est pas connu.

Cette annonce intervient dans une période morose pour Altice, qui vient de publier son bilan financier : des abonnés en moins sur le fixe et le mobile (respectivement 6,08 et 19,36 millions au lieu de 6,17 et 19,52 millions), ainsi que des revenus en baisse de 7,6 % sur un an. Les pertes sur le trimestre sont de 609,9 millions d’euros, contre 619,2 millions un an auparavant.

  •  

☕️ Sony aussi a un capteur de 200 Mpx, avec la technologie Quad-Quad Bayer Coding

Samsung propose depuis longtemps des capteurs photo de 200 Mpixels pour les terminaux mobiles. Il est désormais en concurrence avec Sony qui vient d’annoncer lui aussi un capteur de 200 Mpx, baptisé LYTIA 901. 2025 oblige, il y a de l’IA à l’intérieur… c’est du moins ce qu’annonce Sony.

Il s’agit d’un capteur de 1/1,12 pouce de type CMOS avec des pixels de 0,7 x 0,7 μm environ. Le capteur propose une technologie baptisée Quad-Quad Bayer Coding (QQBC) permettant soit de regrouper les pixels par paquet de 16 pour améliorer le résultat en basse luminosité (avec une image de 12,5 Mpixels) soit de garder la granularité des 200 Mpx pour améliorer le résultat si le zoom est utilisé.

Dans le deuxième cas, Sony parle de « remosaicing ». C’est là qu’on arrive à la partie IA : « Sony a développé une nouvelle technologie de remosacing basée sur l’apprentissage automatique pour la matrice QQBC et a intégré le circuit de traitement à l’intérieur du capteur ». En gros, l’IA à l’intérieur du capteur est du traitement de signal.

Niveau vitesse de capture des images, Sony annonce 10 fps en RAW à 200 Mpixels et jusqu’à 120 fps en 4K2K. Quelques exemples d’images sont disponibles sur cette page.

  •  

☕️ Centre d’appels : Altice a signé un accord pour vendre ses 65 % d’Intelcia

Intelcia est une des entreprises d’Altice laissée de côté lors du deal proposé par Bouygues Telecom, Free et Orange pour racheter SFR. Il s’agit pour rappel d’une société marocaine de 40 000 employés spécialisée dans les centres d’appels, détenue à 65 % par Altice depuis presque 10 ans. Cela fait un peu plus de deux mois qu’une vente est évoquée.

C’est désormais officiel : « Intelcia annonce aujourd’hui une nouvelle étape structurante de son parcours. Le 24 novembre 2025, ses actionnaires dirigeants ont signé un accord avec Altice portant sur la reprise des 65 % du capital que ce dernier détenait depuis 2016 […] Cette opération consolide le contrôle du management d’Intelcia sur l’entreprise, qui détient désormais 100% des parts, et ouvre un nouveau cycle de croissance ».

Karim Bernoussi, CEO et co-fondateur d’Intelcia, en profite pour assurer la promotion de Patrick Drahi : « Nous tenons à exprimer notre gratitude à Altice pour l’accompagnement constant durant ces années. Nous sommes fiers de ce que nous avons réalisé durant près de dix ans. À titre personnel, je tiens à remercier particulièrement Patrick Drahi pour sa confiance et l’esprit de notre collaboration ».

La finalisation de cette transaction est prévue pour le premier trimestre 2026, sous réserve comme toujours de la validation des autorités compétentes. Le montant de la transaction n’est pas connu.

Cette annonce intervient dans une période morose pour Altice, qui vient de publier son bilan financier : des abonnés en moins sur le fixe et le mobile (respectivement 6,08 et 19,36 millions au lieu de 6,17 et 19,52 millions), ainsi que des revenus en baisse de 7,6 % sur un an. Les pertes sur le trimestre sont de 609,9 millions d’euros, contre 619,2 millions un an auparavant.

  •  

☕️ Sony aussi a un capteur de 200 Mpx, avec la technologie Quad-Quad Bayer Coding

Samsung propose depuis longtemps des capteurs photo de 200 Mpixels pour les terminaux mobiles. Il est désormais en concurrence avec Sony qui vient d’annoncer lui aussi un capteur de 200 Mpx, baptisé LYTIA 901. 2025 oblige, il y a de l’IA à l’intérieur… c’est du moins ce qu’annonce Sony.

Il s’agit d’un capteur de 1/1,12 pouce de type CMOS avec des pixels de 0,7 x 0,7 μm environ. Le capteur propose une technologie baptisée Quad-Quad Bayer Coding (QQBC) permettant soit de regrouper les pixels par paquet de 16 pour améliorer le résultat en basse luminosité (avec une image de 12,5 Mpixels) soit de garder la granularité des 200 Mpx pour améliorer le résultat si le zoom est utilisé.

Dans le deuxième cas, Sony parle de « remosaicing ». C’est là qu’on arrive à la partie IA : « Sony a développé une nouvelle technologie de remosacing basée sur l’apprentissage automatique pour la matrice QQBC et a intégré le circuit de traitement à l’intérieur du capteur ». En gros, l’IA à l’intérieur du capteur sert au traitement de signal.

Niveau vitesse de capture des images, Sony annonce 10 fps en RAW à 200 Mpixels et jusqu’à 120 fps en 4K2K. Quelques exemples d’images sont disponibles sur cette page.

  •  

Seagate valide en laboratoire des HDD de 69 To, les 100 To toujours en ligne de mire

69, HDD érotique
Seagate valide en laboratoire des HDD de 69 To, les 100 To toujours en ligne de mire

Seagate continue d’augmenter la capacité de ses plateaux pour disques durs. De 6,5 To l’année dernière, il est désormais question de 6,9 To en laboratoire. Le fabricant vise toujours des HDD de 3,5 pouces de 100 To et plus à long terme. Du côté des ventes, plus d’un million de disques durs HAMR de 30 To et plus ont été expédiés sur le dernier trimestre.

Le stockage suit une progression rapide. Il y a 10 ans à peine, les fabricants étaient à 10 To par disque dur de 3,5 pouces. Désormais, la barrière des 40 To est franchie, toujours avec le même principe général : des plateaux empilés les uns sur les autres.

Dix plateaux est généralement la norme dans la haute capacité, mais Western Digital est monté à 11, puis Toshiba à 12 plateaux (bien qu’il reste des zones d’ombre). C’est de plus en plus compliqué d’en ajouter car les dimensions sont contraintes si l’on veut rester dans le format classique de 3,5 pouces pour une compatibilité maximale.

6,9 To par plateau dans les labos de Seagate

Pour augmenter la capacité des disques durs dans leur ensemble, les fabricants augmentent la densité des plateaux. À 40 To avec 10 plateaux, cela donne 4 To par plateau. Passer à 5 To par plateau donnerait des disques durs de 50 To. C’est aussi simple que cela.

L’année dernière, Seagate annonçait avoir atteint, en laboratoire, une capacité de 6,5 To par plateau, soit de quoi mettre sur pied un disque dur de 3,5 pouces de 65 To. La présentation d’une conférence de Stephanie Hernandez (directrice sénior chez Seagate) au Research Center for Magnetic and Spintronic Materials (CMSM) affirme que « des expériences récentes en laboratoire sur la technologie HAMR démontrent une capacité de 6,9 ​​To/disque », comme le rapporte IT Home. On arriverait ainsi à 69 To par HDD.

10 To par plateau en ligne de mire, soit des HDD de 100 To

Sa conférence devait explorer « des idées pour maximiser la capacité de densité surfacique du HAMR à 10 To/disque et au-delà, y compris de nouvelles architectures système et conceptions de lecteurs ». Elle ne semble par contre pas disponible en ligne, impossible donc de savoir de quoi il en retourne. Rien de neuf pour autant puisque, l’année dernière, Seagate visait déjà les 10 To par plateau à l’horizon 2032.

À l’occasion de la publication du bilan financier trimestriel, le patron de Seagate, Dave Mosley, affirmait que les livraisons de disques durs HAMR étaient en augmentation. De plus, les HDD Mozaic 3 +(30 To et plus en HAMR) sont « désormais qualifiés par cinq des plus grands clients cloud au monde » et « nous sommes en bonne voie pour qualifier les trois CSP mondiaux restants au cours du premier semestre de l’année civile 2026 », ajoutait-il pendant la session de questions/réponses.

Les Mozaic 4 + en cours de qualification

Pendant ce temps, le fabricant annonce que « la qualification d’un deuxième fournisseur de services cloud majeur » (sans donner son nom) a débuté pour la plateforme Mozaic de prochaine génération, avec des plateaux de plus de 4 To, soit des disques durs de plus de 40 téraoctets.

Pour l’entreprise, des disques durs avec une très haute capacité sont demandés par des plateformes vidéo des médias sociaux et les nouvelles applications d’IA. « L’IA transforme la façon dont le contenu est consommé et créé, augmentant ainsi la valeur des données et du stockage », affirmait-il ; et Seagate compte bien en être un acteur majeur.

Sur le dernier trimestre comptable, Seagate affirme avoir écoulé 1 million de disques durs Mozaic 3 + de 30 à 36 To. Financièrement, les voyants sont au vert avec 2,63 milliards de dollars de revenus sur le premier trimestre fiscal de 2026, pour des bénéfices de 549 millions de dollars. Il y a un an, c’étaient respectivement 2,168 milliards et 305 millions de dollars.

  •  

Seagate valide en laboratoire des HDD de 69 To, les 100 To toujours en ligne de mire

69, HDD érotique
Seagate valide en laboratoire des HDD de 69 To, les 100 To toujours en ligne de mire

Seagate continue d’augmenter la capacité de ses plateaux pour disques durs. De 6,5 To l’année dernière, il est désormais question de 6,9 To en laboratoire. Le fabricant vise toujours des HDD de 3,5 pouces de 100 To et plus à long terme. Du côté des ventes, plus d’un million de disques durs HAMR de 30 To et plus ont été expédiés sur le dernier trimestre.

Le stockage suit une progression rapide. Il y a 10 ans à peine, les fabricants étaient à 10 To par disque dur de 3,5 pouces. Désormais, la barrière des 40 To est franchie, toujours avec le même principe général : des plateaux empilés les uns sur les autres.

Dix plateaux est généralement la norme dans la haute capacité, mais Western Digital est monté à 11, puis Toshiba à 12 plateaux (bien qu’il reste des zones d’ombre). C’est de plus en plus compliqué d’en ajouter car les dimensions sont contraintes si l’on veut rester dans le format classique de 3,5 pouces pour une compatibilité maximale.

6,9 To par plateau dans les labos de Seagate

Pour augmenter la capacité des disques durs dans leur ensemble, les fabricants augmentent la densité des plateaux. À 40 To avec 10 plateaux, cela donne 4 To par plateau. Passer à 5 To par plateau donnerait des disques durs de 50 To. C’est aussi simple que cela.

L’année dernière, Seagate annonçait avoir atteint, en laboratoire, une capacité de 6,5 To par plateau, soit de quoi mettre sur pied un disque dur de 3,5 pouces de 65 To. La présentation d’une conférence de Stephanie Hernandez (directrice sénior chez Seagate) au Research Center for Magnetic and Spintronic Materials (CMSM) affirme que « des expériences récentes en laboratoire sur la technologie HAMR démontrent une capacité de 6,9 ​​To/disque », comme le rapporte IT Home. On arriverait ainsi à 69 To par HDD.

10 To par plateau en ligne de mire, soit des HDD de 100 To

Sa conférence devait explorer « des idées pour maximiser la capacité de densité surfacique du HAMR à 10 To/disque et au-delà, y compris de nouvelles architectures système et conceptions de lecteurs ». Elle ne semble par contre pas disponible en ligne, impossible donc de savoir de quoi il en retourne. Rien de neuf pour autant puisque, l’année dernière, Seagate visait déjà les 10 To par plateau à l’horizon 2032.

À l’occasion de la publication du bilan financier trimestriel, le patron de Seagate, Dave Mosley, affirmait que les livraisons de disques durs HAMR étaient en augmentation. De plus, les HDD Mozaic 3 +(30 To et plus en HAMR) sont « désormais qualifiés par cinq des plus grands clients cloud au monde » et « nous sommes en bonne voie pour qualifier les trois CSP mondiaux restants au cours du premier semestre de l’année civile 2026 », ajoutait-il pendant la session de questions/réponses.

Les Mozaic 4 + en cours de qualification

Pendant ce temps, le fabricant annonce que « la qualification d’un deuxième fournisseur de services cloud majeur » (sans donner son nom) a débuté pour la plateforme Mozaic de prochaine génération, avec des plateaux de plus de 4 To, soit des disques durs de plus de 40 téraoctets.

Pour l’entreprise, des disques durs avec une très haute capacité sont demandés par des plateformes vidéo des médias sociaux et les nouvelles applications d’IA. « L’IA transforme la façon dont le contenu est consommé et créé, augmentant ainsi la valeur des données et du stockage », affirmait-il ; et Seagate compte bien en être un acteur majeur.

Sur le dernier trimestre comptable, Seagate affirme avoir écoulé 1 million de disques durs Mozaic 3 + de 30 à 36 To. Financièrement, les voyants sont au vert avec 2,63 milliards de dollars de revenus sur le premier trimestre fiscal de 2026, pour des bénéfices de 549 millions de dollars. Il y a un an, c’étaient respectivement 2,168 milliards et 305 millions de dollars.

  •  

Cookies sans consentement : Condé Nast écope de 750 000 euros d’amende

Le consentement, c’est important !
Cookies sans consentement : Condé Nast écope de 750 000 euros d’amende

La CNIL vient de prononcer une sanction 750 000 euros à l’encontre de la société française Les publications Condé Nast, éditrice de Vanity Fair, Vogue, GQ et AD. En cause, « le non-respect des règles applicables en matière de traceurs (cookies) ». C’est la conclusion d’une très (très) longue procédure, en plusieurs rounds.

L’histoire débute en 2019 par une plainte publique de l’association noyb pour des cookies déposés par le site vanityfair.fr, édité par Les publications Condé Nast. Une mise en demeure est prononcée en septembre 2021 et la procédure est finalement fermée en juillet 2022.

Le consentement c’est important, comme la clarté de l’information

Deux fois en 2023, puis à nouveau en février 2025, la CNIL a effectué des contrôles supplémentaires et constaté que Condé Nast « avait manqué aux obligations prévues par l’article 82 de la loi Informatique et Libertés », en conséquence de quoi elle annonce avoir « prononcé à son encontre une amende de 750 000 euros ».

La CNIL reproche trois principaux griefs : « absence de recueil du consentement des utilisateurs avant dépôt des cookies », « absence de clarté de l’information mise à disposition des utilisateurs » et enfin des « mécanismes de refus et de retrait du consentement défaillants ».

La délibération a été publiée, permettant d’en apprendre davantage sur cette affaire. Tout d’abord, les publications Condé Nast ne conteste pas les observations de la CNIL, à savoir la nécessité de recueillir le consentement dans ce genre de cas ainsi que le dépôt du cookie. Néanmoins, l’entreprise explique « que cette action est due à une erreur technique et avoir procédé à des corrections pour supprimer ce cookie de son site le 12 janvier 2024 ».

Sur le manquement à l’information des personnes, la CNIL pointe du doigt trois cookies « toujours actifs » dont le but est de « mettre en correspondance et combiner des sources de données hors ligne », de « relier différents terminaux » et de « recevoir et utiliser des caractéristiques d’identification d’appareil envoyées automatiquement ».

Ils sont présentés comme des « cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site web » ; il n’est donc pas possible de les supprimer. De son côté, « le rapporteur considère au contraire que ces cookies ne sont pas strictement nécessaires au fonctionnement du site web et que l’information délivrée aux personnes est erronée ».

Condé Nast agite le Transparency and Consent Framework (TCF) de l’Internet Advertising Bureau (IAB) pour justifier son choix. « La société considère qu’en étant liée par le TCF de l’IAB, elle n’a pas le pouvoir de définir les finalités des cookies de fonctionnalités », sous-titre la CNIL.

Argument balayé d’un revers de la main par la Commission : « à supposer que l’adhésion au TCF ait constitué une contrainte professionnelle pour la société, il n’en demeure pas moins que l’information transmise à l’utilisateur restait insuffisante dans la mesure où elle ne renvoyait pas vers les règles de l’IAB ».

Autre grief, sur l’« effectivité du refus par l’utilisateur du dépôt et de la lecture de cookies », puisque retirer son consentement doit être aussi simple que le donner. L’entreprise confirme de nouveau les dépôts malgré le refus, mais explique que c’est encore un problème de paramétrage : : « l’un des cookies a été déposé en raison d’un paramétrage incorrect et a été désactivé en deux semaines. Elle indique pour un deuxième cookie qu’il avait également été désactivé rapidement et n’aborde pas le cas du troisième cookie identifié par le rapporteur ». La CNIL prend acte, mais note tout de même que la société ne tient pas compte du choix de l’utilisateur et « trompe son consentement ».

Des cookies encore lus après retrait du consentement

Enfin dernier point constaté en février 2025 : « des opérations de lecture d’informations dans le terminal de l’utilisateur après que celui-ci a accepté dans un premier temps des opérations de lecture et d’écriture puis retiré son consentement en continuant sa navigation sur le site ».

La CNIL détaille le parcours réalisé par la délégation en charge de l’analyse :

« Elle a d’abord accepté les cookies via le bandeau relatif aux cookies puis s’est rendue, via un lien hypertexte présent sur la page d’accueil, sur la page web comportant l’interface de choix relative aux cookies. Elle a alors constaté l’enregistrement de cinquante cookies sur son navigateur. Puis elle a procédé au retrait de son consentement en cliquant sur le bouton  » Tout refuser  » de l’interface de choix et constaté l’effacement de douze cookies et le maintien de trente-huit cookies sur son terminal ».

Là encore, la société ne conteste pas, mais précise avoir appliqué des changements depuis le contrôle. Notamment, que le cookie _ga_9C8GH73ZS1 « a été désactivé par la société et qu’aucune donnée ne peut être ni collectée ni partagée avec la société Google », indique la Commission.

La CNIL prend note pour Google, mais précise qu’il « ressort de l’instruction que les données continuent d’être associées aux requêtes envoyées vers le domaine de la société, et donc lues par la société, sans qu’elle justifie d’aucune finalité exemptée à ce titre ».

La CNIL retient la gravité du manquement

Dans son délibéré, la formation restreinte de la CNIL retient « la gravité du manquement compte tenu de la nature, de la portée ou de la finalité du traitement, ainsi que du nombre de personnes concernées affectées et du niveau de dommage qu’elles ont subi ». Le site vanityfair.fr revendique, entre juin et octobre 2023, 7,43 millions de visiteurs, dont plus de 6 millions en France.

Autre point important à prendre en compte : la durée des échanges qui ont débuté en 2019, avec encore des manquements début 2025. La formation considère aussi qu’il y a eu négligence aggravée puisque la CNIL a expliqué les règles à l’éditeur à de nombreuses reprises. Si des mesures correctives ont été prises, la formation restreinte ajoute « que cette mise en conformité n’est intervenue qu’après les opérations de contrôle et après échanges avec la délégation, et non de manière autonome et spontanée ».

Enfin, l’avantage financier obtenu suite à ces manquements doit être pris en compte : « la régie publicitaire et l’activité commerciale en vue de la vente d’espaces publicitaires apparaissent comme des activités centrales de la société, au même titre que son activité d’édition. Les cookies font partie de l’écosystème publicitaire sur le web et génèrent ainsi des revenus pour la société ».

Le montant de l’amende tient aussi compte des capacités financières de l’entreprise. Le chiffre d’affaires net de Les publications Condé Nast pour 2023 en France est de 26,4 millions d’euros pour un résultat net de 0,9 million d’euros, contre respectivement 47,6 millions et 3,6 millions d‘euros en 2022.

Au final, le montant de l’amende administrative est de 750 000 euros.

Condé Nast affirme que « la publicité de la sanction n’est pas justifiée », elle ne souhaite ainsi pas que son nom apparaisse. La CNIL n’est pas du même avis : « une telle mesure se justifie compte tenu de la visibilité du site en cause, de la gravité, de la durée des manquements constitués et du nombre de personnes concernées, lesquelles doivent être informées ».

Comme toujours, cette décision peut faire l’objet d’un recours devant le Conseil d’État.

  •  

☕️ Sur Mars, le micro du rover Perseverance enregistre des décharges électriques

Dans un communiqué, le CNRS explique que, « sur Mars, les vents soulèvent en permanence des tourbillons de poussière fine. C’est au cœur de deux de ces dust devils que le microphone de l’instrument SuperCam, premier microphone opérant sur Mars, a enregistré par hasard des signaux particulièrement intenses ».

Ces signaux ont ensuite été analysés et identifiés comme des décharges électriques, « comparables aux petits chocs statiques que nous pouvons expérimenter sur Terre en touchant une poignée de porte par temps sec ». C’est la confirmation par observation d’un phénomène théorisé depuis longtemps.

Selon le CNRS, cela montre que l’atmosphère de la planète Mars peut « accélérer la formation de composés hautement oxydants », des substances capables « de détruire les molécules organiques présentes en surface ainsi que de nombreux composés atmosphériques ». L’effet serait important pour la planète, avec une perturbation en profondeur de l’équilibre photochimique.

Pour le CNRS, c’est « une découverte majeure aux conséquences directes sur notre compréhension de la chimie atmosphérique, le climat, l’habitabilité de la planète et sur les futures explorations robotiques et habitées ». Les travaux sont publiés dans Nature.

D’après le Centre national de la recherche scientifique, cela « pourrait expliquer la disparition étonnamment rapide du méthane, un sujet de débat scientifique depuis plusieurs années ». Ces décharges pourraient constituer un risque pour les équipements actuels, mais aussi pour les futures missions habitées.

  •  

☕️ Amazon Leo (Kuiper) : pour la CFE-CGC, l’Arcep n’a pas « pris la mesure de la menace »

Il y a une dizaine de jours, Amazon a changé le nom de son projet Kuiper en Leo, en référence à l’orbite basse sur laquelle évoluent ses satellites (« low earth orbit » en anglais). Cet été, l’Arcep donnait le feu vert à Amazon pour déployer son service d’accès à Internet par satellite en France.

Des concurrents de Kuiper n’étaient pas spécialement ravis de cette décision. Ce n’étaient pas les seuls. Le syndicat CFE-CGC d’Orange avait déposé un recours gracieux auprès de l’Arcep, qui est visiblement resté lettre morte. Elle passe la seconde avec le Conseil d’État :

« En l’absence de réponse, suite à son recours gracieux, le syndicat CFE-CGC Télécoms, représentant les personnels du secteur des télécommunications, a décidé de déposer un recours en annulation devant le Conseil d’État, à l’encontre de la décision de l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (ARCEP) ayant attribué des fréquences à Amazon Kuiper ».

Amazon kuiper

Le syndicat sonne la charge contre l’Arcep, accusée de pas avoir « pris la mesure de la menace que représentent Amazon Kuiper sur l’équilibre du marché français des télécoms et qu’elle a ignoré les impacts en termes de souveraineté et d’emploi qu’aurait cette autorisation si elle était confirmée ». « Ne rien demander aux acteurs américains et laisser peser sur les opérateurs français taxes et obligations nous semble en effet irresponsable », affirment en chœur les président et vice-président du syndicat.

La CFE-CGC regrette au passage que l’Arcep n’ait pas encore formulé de « doctrine claire sur la souveraineté des communications satellitaires ni sur l’intégration de ces technologies dans la continuité du réseau national ». En Europe nous avons aussi des constellations avec IRIS² et OneWeb.

Le syndicat affirme que les constellations « bénéficient d’un avantage fondamental » car elles ne sont notamment pas soumises « aux mêmes couts d’achats des licences ou des fréquences, aux mêmes autres obligations fiscales (non-soumission à l’IFER, à l’IS ou à la TVA) et réglementaires du fait de leur implantation géographique tout ou partie hors du territoire national ».

Au Conseil d’État, la CFE-CGC en rajoute une couche sur la question « ignorée » de l’impact environnemental, ainsi que celle de la concurrence et de la régulation. Elle demande une nouvelle consultation publique et la saisine de l’Autorité de la concurrence.

  •  

Smartphones : encore un nouveau SoC Snapdragon 8 Gen 5 chez Qualcomm

Toujours aussi agréables les gammes Qualcomm…
Smartphones : encore un nouveau SoC Snapdragon 8 Gen 5 chez Qualcomm

Encore un nouveau SoC pour smartphone chez Qualcomm : le Snapdragon 8 Gen 5. C’est une version moins véloce du Snapdragon 8 Elite Gen 5 avec une fréquence des cœurs CPU et une quantité de mémoire revues à la baisse, mais aussi d’autres petits changements.

Qualcomm enchaine les annonces de puces pour les smartphones et les ordinateurs portables, sans vraiment arriver à proposer une gamme claire, simple à comprendre. Pour preuve, en septembre, avant l’annonce du Snapdragon 8 Elite Gen 5, le fabricant avait publié un billet de blog expliquant le choix du nom.

La puce est arrivé une dizaine de jours plus tard, en même temps que le Snapdragon X2 Elite. Les deux gammes font appel à des cœurs CPU maison Oryon de 3ᵉ génération. La série Snapdragon 8 (ou n’importe quel autre numéro) est pour smartphone, le Snapdragon X et X2 (suivant les générations) pour les ordinateurs. Ajoutez à cela des déclinaisons Elite, Extreme et vous avez un petit aperçu des gammes Qualcomm.

Snapdragon 8 Gen 5 : des cœurs Oryon… Gen 3 ?

Voici donc une nouvelle référence pour smartphone : le Snapdragon 8 Gen 5. La différence avec le précédent SoC ? Il n’est pas « Elite ». À l’intérieur, huit cœurs « Oryon » pour la partie CPU, sans précision sur la génération. Il devrait s’agir de la Gen 3 comme sur le Snapdragon 8 Elite Gen 5.

Voici la composition des cœurs :

  • 2x Prime jusqu’à 3,8 GHz (4 Mo cache L2)
  • 6x Performance jusqu’à 3,32 GHz (12 Mo cache L2)

GPU « Adreno » et NPU castré

Sur la partie GPU Qualcomm est toujours aussi prolixe : « Adreno GPU ». Pour les détails on repassera… La société ne fait pas mention de mémoire High Performance Memory (HPM) pour son Adreno, alors que c’était le cas pour le Snapdragon 8 Elite Gen 5.

Même chose sur le NPU avec « Hexagon ». C’est par contre une version plus limitée que celle de la version Elite puisque la configuration du Snapdragon 8 Gen 5 comprend 6x scalaires et 8x vecteurs, contre 12x scalaires et 8x vecteurs pour son grand frère. La nouvelle puce prend en charge les précisions INT2 et FP8 comme le Snapdragon 8 Elite Gen 5.

Le modem redescend d’un cran avec un Qualcomm X80 5G à 10 Gb/s au lieu d’un X85 à 12,5 Gb/s, mais cela ne devrait pas changer grand-chose dans la pratique. Aucun changement sur le Wi-Fi 7 et le Bluetooth 6.0 avec le FastConnect 7900. La mémoire peut atteindre 24 Go en LP-DDR5x jusqu’à 4 800 MHz, contre 5 300 MHz pour la version Elite. Tous les détails techniques se trouvent par ici.

Qualcomm ne compare les performances du nouveau venu qu’à celles du Snapdragon 8 Gen 3, un processeur avec deux générations de moins. Le fabricant n’a pas lancé de Snapdragon 8 Gen 4, mais un Snapdragon 8 Elite à la place, avant de revenir à la Gen 5. Pas de comparaison directe donc entre les deux Snapdragon 8 Gen 5.

La puce est fabriquée à partir du procédé 3 nm de TSCM. Le fabricant annonce que des partenaires comme iQOO, Honor, Meizu, Motorola, OnePlus et vivo sont déjà en piste pour proposer des smartphones avec cette puce.

  •  

☕️ Fuite de données personnelles chez Itelis (Axa) : nom, dossier, correction, numéro sécu…

Après Colis Privé en fin de semaine dernière, une nouvelle « information importante concernant la sécurité de vos données » vient d’être envoyée par Axa. L’assureur contacte des clients pour les informer qu’Itelis, « réseau de soins partenaire d’optique, a récemment été victime d’une cyberattaque ».

La conséquence : « certaines de vos données personnelles utilisées pour une prise en charge optique entre 2020 et le premier trimestre 2022 ont pu être exposées ». Cela concerne « vos nom et prénom, date de naissance, numéro de sécurité sociale, numéro de dossier, remboursement de santé optique, données de correction visuelle, et potentiellement numéro de téléphone ».

Itelis précise que « vos données bancaires, coordonnées postales, adresses e-mails, identifiant et mot de passe ne sont pas concernés ». L’entreprise ajoute que la CNIL a été notifiée comme l’y oblige la loi et qu’une plainte a été déposée auprès du Procureur de la République.

Le risque est toujours le même pour les clients : du phishing afin de récupérer davantage de données personnelles et/ou des données bancaires. Avec votre numéro de téléphone, votre nom et votre correction optique, une personne malintentionnée pourrait tenter de se faire passer pour un agent Axa. Prudence donc.

La société rappelle de rester « attentifs aux messages (e-mails, SMS, WhatsApp…) et aux appels téléphoniques qui ne proviennent pas de vos interlocuteurs habituels, en particulier si l’on vous demande d’effectuer une transaction sur vos contrats ».

  •  

☕️ Contrôle parental : l’iPhone 16 épinglé par l’ANFR, Apple corrige le tir

La loi n° 2022 - 300 du 2 mars 2022 renforce le contrôle parental sur les moyens d’accès à internet (lire notre interview du député Bruno Studer, rapporteur du texte), mais les décrets d’application ont joué la carte du service minimum.

Quoi qu’il en soit, depuis le 13 juillet 2024, le contrôle parental est obligatoire sur tous les appareils connectés. C’est l’Agence nationale des fréquences (ANFR) qui est « chargée de faire respecter les exigences de la loi ». Elle a déjà annoncé qu’elle veillerait au grain.

Dans le cadre de cette mission, l’Agence a contrôlé l’iPhone 16 d’Apple : « Les analyses ont mis en évidence que, dans certains cas d’usage concernant les mineurs de plus de 15 ans, l’appareil ne respectait pas l’exigence réglementaire consistant à proposer l’activation du dispositif de contrôle parental lors de la première mise en service de l’équipement ».

Apple a été mis en demeure de corriger le tir. Le fabricant a pris des mesures correctives « et a diffusé, le 15 septembre 2025, dans sa mise à jour iOS 26, le correctif nécessaire à l’équipement iPhone 16 ». Comme pour les mises en demeure sur le DAS en cas d’expositions trop importantes aux ondes, l’ANFR vérifie l’efficacité des correctifs.

« Les évolutions permettent désormais une activation du contrôle parental lors de l’initialisation de l’équipement, ce qui met fin à la non-conformité identifiée. Les évolutions intégrées à iOS 26 corrigent le défaut constaté sur l’équipement iPhone 16 et devraient également bénéficier aux autres modèles utilisant iOS 26 », ajoute l’Agence nationale des fréquences.

Il y a deux ans, Apple et l’ANFR avaient fait une passe d’armes autour de l’iPhone 12 et d’un DAS trop élevé (niveau d’exposition aux ondes). Le smartphone avait été interdit à la vente avant qu’un correctif ne soit déployé. L’affaire était remontée jusqu’à la Commission européenne, qui avait confirmé que « la mesure prise par la France […] portant sur le retrait du marché de l’iPhone 12 A2403 fabriqué par Apple Inc., est justifiée ». Cette fois-ci, la situation semble moins tendue.

  •  

☕️ Banque Populaire : 2,5 millions d’euros pour des commissions d’intervention non justifiées

La DGCCRF a mené une enquête entre septembre 2023 et juin 2025 sur la Banque Populaire Rives de Paris. Il en est ressorti que, entre le 1ᵉʳ janvier 2022 et le 27 juin 2025, la banque pratiquait « certains actes constituant une pratique commerciale trompeuse ».

Sur Paris et dans l’ensemble du territoire de la région Île-de-France, Banque Populaire Rives de Paris « tromp[ait] les consommateurs en leur facturant des commissions d’intervention non justifiées, dans certains cas précis, sans qu’il n’y ait eu d’irrégularités de fonctionnement du compte bancaire, en méconnaissance de la réglementation applicable ».

La banque « a accepté une amende transactionnelle d’un montant de 2 500 000 euros assortie de la publication du présent communiqué, ainsi que l’arrêt de la pratique constatée ». Banque Populaire Rives de Paris revendique 2 800 collaborateurs, plus de 200 agences et 734 000 clients (dont 226 000 sociétaires).

À l’AFP, un porte-parole de la banque précise que les cas soulevés « relèvent chacun d’une situation très particulière », sans plus de détails. « La banque a conscience que, dans certains cas, ce mécanisme peut parfois être complexe à appréhender pour certains de ses clients. C’est pourquoi (elle) a pris la décision de mettre un terme à cette pratique dès mi-octobre 2025 », ajoute-t-il. Là encore, le porte-parole ne donne aucune précision…

  •  

☕️ COP30 : des actions insuffisantes, l’Europe dénonce un « front uni BRICS–États arabes »

La 30ᵉ Conférence des Nations unies sur le climat (alias COP30) s’est déroulée du 10 au 21 novembre au Brésil. Un accord final a été conclu le 22 novembre. La déception est palpable : « un accord modeste, sans plan de sortie des énergies fossiles » titre Courrier international, « la COP30 sauve la face mais pas le climat » au Monde, « un accord au rabais qui permet tout juste de sauver la face » chez Les Échos, « pas de consensus » chez France 24, etc.

Le Parlement européen s’est exprimé par l’intermédiaire de Lídia Pereira, présidente de la délégation : « À la COP30, malgré nos efforts constants et le mandat clair du Parlement concernant l’atténuation et la sortie des combustibles fossiles, nous avons été confrontés à un front uni BRICS–États [BRICS pour Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, Iran, Égypte… ndlr] arabes ainsi qu’à une Présidence qui n’était pas disposée à atteindre notre niveau d’ambition. Nous regrettons que le résultat final ne soit pas allé plus loin ».

Il faut se contenter d’un lot de consolation : « la reconnaissance de la nécessité de répondre au problème des émissions, l’organisation d’un événement de haut niveau consacré à la mise en œuvre ». Arte explique que l’accord « réaffirme l’engagement des 1,5 °C et la nécessité de mettre pleinement en œuvre les plans climatiques nationaux, les pays riches doivent augmenter leurs aides climatiques aux plus pauvres ». Le problème étant « l’absence de feuille de route concrète ».

Pour Mohammed Chahim, vice-président de la délégation, le résultat est en dessous des attentes : « L’issue de la COP30 établit une base minimale pour l’action climatique mondiale, mais le rythme demeure largement insuffisant face à l’urgence de la crise climatique. Ce résultat confirme que l’écart entre l’ambition affichée et les réductions effectives d’émissions reste considérable ».

« L’UE s’est présentée avec l’intention de jouer un rôle moteur au sein d’une coalition de pays ambitieux. Toutefois, la résistance de certains États producteurs de pétrole, entre autres, a été trop forte, et les équilibres géopolitiques se sont nettement modifiés. Aux côtés du Royaume-Uni, l’UE a dû aller à contre-courant pour préserver un minimum d’ambition. Cela isole l’Europe du reste du monde. L’UE doit désormais s’attacher, de toute urgence, à consolider des coalitions afin d’éviter de se retrouver de nouveau isolée lors des prochaines négociations », ajoute-t-il.

  •  

☕️ NIS 2 : en attendant la transposition, l’ANSSI ouvre son bureau de pré-enregistrement

La directive européenne NIS2 est toujours dans l’attente d’une transposition dans le droit français. Le projet de loi relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité a passé le cap du Sénat mais reste en attente d’un vote final.

Le mois dernier, Vincent Strubel rappelait aux Assises de la cybersécurité de Monaco que ce vote est « une étape indispensable et essentielle, mais ce n’est qu’une étape et pas la plus difficile ». Le plus dur, c’est la mise en œuvre et pour cela « il ne faut pas attendre » car « on sait tout ce qu’il faut faire », expliquait-il.

L’ANSSI avance et annonce l’ouverture d’un guichet de pré-enregistrement, ce qui constitue « la première brique de l’entrée en vigueur de NIS 2 et un premier pas pour les entités dans le respect de leurs obligations ». Comptez 5 à 10 minutes de procédure si vous avez déjà un compte Club SSI (obligatoire).

L’Agence rappelle que « l’ensemble des entités soumises au champ d’application de la directive a l’obligation de communiquer un certain nombre d’informations à l’autorité compétente (article 3 et article 27 de la directive) ». Le changement est important : de 600 entreprises environ concernées par NIS1, on passe à 15 000 avec NIS2.

« Ce pré-enregistrement permet aux entités de préparer leur enregistrement afin de bénéficier d’un enregistrement facilité lorsque la phase d’enregistrement obligatoire démarrera après publication des textes réglementaires associés au projet de loi Résilience », explique l’ANSSI.

Un simulateur permettant « d’obtenir une estimation du statut d’une entité, conformément aux textes actuellement en vigueur » est disponible à cette adresse. Bien évidemment, « le résultat est dépendant de l’exactitude des données fournies en entrée, ne dispense pas d’une analyse au vu des textes en vigueur et des circonstances propres à chaque entité. Les résultats du test sont strictement indicatifs, dans l’attente de l’adoption définitive des textes législatifs et réglementaires de transposition de la directive NIS 2 ».

Tous les détails se trouvent par ici, tandis que la pré-inscription se fait par là.

  •  

Itinéraire d’une actu : Colis Privé et sa fuite de données

Viens, je t'emmène derrière le miroir
Itinéraire d’une actu : Colis Privé et sa fuite de données

Encore un nouveau format sur Next : Itinéraire d’une Actu. Dans une introspection personnelle, je vous explique les étapes qui ont conduit à la publication de l’actualité sur la fuite de données de Colis Privé. Un travail personnel, à la première personne.

Vendredi soir, Colis Privé a envoyé à certains de ses clients un e-mail pour les informer d’une fuite de données. Nous l’avons reçu sur une de nos boites et plusieurs lecteurs nous l’ont également signalé. Déjà, merci à eux de nous l’avoir fait suivre. Comme nous allons le voir, c’est toujours utile d’avoir plusieurs sources.

Dans ce nouveau format, on vous propose de plonger dans les coulisses de la rédac, plus précisément dans le processus qui a donné naissance à cette petite actualité sur la fuite des données chez Colis Privé. Un retour à la première personne car il ne concerne que moi, ma manière de faire.

Règle d’or : vérifier et ne pas faire la course

Samedi matin, je prépare une actualité sur le sujet, pour ne pas attendre lundi et commencer la semaine avec des sujets chauds (très chauds, on en reparle rapidement). Vous l’avez peut-être remarqué, l’actualité n’a été publiée qu’à 17h26… Je n’ai évidemment pas mis des heures à l’écrire, une demi-heure tout au plus. Elle était prête pour midi, mais la publication a été mise en pause en attendant une confirmation.

Comme toujours en pareille situation, je vérifie l’authenticité de l’e-mail (je préfère prendre le temps plutôt que foncer tête baissée et me poser des questions ensuite…). Comment être sûr qu’il provient bien de Colis Privé ? Généralement, le message est aussi visible en ligne sur le site de la société ou repris sur les réseaux sociaux. Sans être une preuve irréfutable, cela permet d’avoir un niveau de confirmation suffisant pour publier une actualité.

Bonne pratique : publier le communiqué sur le site

Deux exemples avec des fuites récentes de données chez Plex et Infomaniak. Le premier propose de « lire cet e-mail depuis un navigateur » avec un lien vers une page en newsletter.infomaniak.com/*, le second propose un lien « View Online » en bas de page qui renvoie vers exactement le même communiqué sur une page en links.plex.tv/*. Une confirmation que cette information n’est pas un e-mail envoyé en masse par un plaisantin (ou pire, d’une personne malintentionnée) se faisant passer pour une entreprise.

Dans le cas de Colis Privé, rien : pas le moindre lien vers un communiqué visible sur un domaine officiel de l’entreprise. Il y a par contre des liens « Unsubscribe From This List » et « Manage Email Preferences » qui renvoient bien vers mon adresse e-mail, mais un petit doute subsiste dans ma tête (est-il justifié ? C’est une autre question).

Plutôt que courir à publier au plus vite, je décide d’attendre une confirmation, même si les messages envoyés par les lecteurs permettent de tester ces liens avec d’autres adresses e-mail et de se rendre compte que tout semble légitime.

Et si… mail, SMS et demande LinkedIn envoyés

Quoi qu’il en soit, une petite voix m’a poussé à chercher davantage au cas où (spoiler : au cas où rien du tout finalement, j’aurais pu publier immédiatement). Quelques e-mails et demandes LinkedIn partent dans la foulée pour le service presse et des responsables Colis Privé. Nous sommes samedi, je pars me promener et je me dis que je verrai bien en rentrant si j’ai une réponse. Ce n’est pas non plus l’info de l’année qui mérite que je reste sur le pont H24.

En revenant en fin d’après-midi, pas de réponse. Je regarde les métadonnées de l’e-mail pour voir si je peux confirmer sa provenance (je vous laisse seulement la partie intéressante) :

Received: from wfbtzhfp.outbound-mail.sendgrid.net (wfbtzhfp.outbound-mail.sendgrid.net [159.183.224.243])
for seb***@***.fr; Fri, 21 Nov 2025 19:37:13 + 0000 (UTC)
dkim=pass (2048-bit rsa key sha256)
dmarc=pass
spf=pass

L’e-mail est envoyé par la plateforme d’e-mailing états-unienne SendGrid. Est-elle autorisée à envoyer des e-mails pour le compte de notification.colisprive.com (attention on ne parle que du sous-domaine) ? Un coup de dig confirme que la réponse est oui (ça prend 2 secondes, ce serait dommage de s’en priver) :

gathor@ubuntu-seb:~$ dig +short TXT notification.colisprive.com
"v=spf1 include:sendgrid.net ~all"

C’est confirmé, ça part en ligne

L’e-mail passe donc les sécurités DKIM et SPF. Je m’apprêtais à le préciser dans l’actualité et à la publier quand je reçois un SMS de confirmation d’un responsable de la communication de CEVA Logistics, une filiale de CMA CGM qui détient Colis Privé. J’ajuste le contenu de l’actualité pour préciser la confirmation et la publie dans la foulée.

Il n’y avait aucune urgence à publier et nous étions en plein week-end, ce qui explique les délais un peu rallongés, mais cette pratique est, dans mon cas, la base avant de publier l’annonce d’une fuite ou une information du genre. Attention, je ne prétends pas que cette méthode est infaillible – loin de là –, mais ces vérifications permettent au moins d’assurer un minimum d’authenticité.

  •  

☕️ Round 2 des extensions .marque (brandTLD) : l’ICANN a validé le Guide de candidature

En avril 2026 se déroulera le deuxième tour des extensions personnalisées de noms de domaine, les .marques. Lors du premier tour, plusieurs centaines d’entités avaient répondu présentes. Nous pouvons par exemple citer les extensions .leclerc, .bnpparibas, .lancaster, .sncf, .google, ainsi que des extensions géographiques comme les .paris, .bzh, .alsace, etc.

Au début du mois, le Conseil d’administration de l’ICANN a adopté officiellement « le Guide de candidature, ouvrant la voie à la série de 2026 », comme le rapporte Abondance. Dans son communiqué, l’ICANN explique que ce guide « définit les exigences et les procédures applicables à toute entité posant une candidature à un gTLD ».

Désormais, le calendrier se resserre : « le Guide de candidature doit être mis à disposition au moins quatre mois avant l’ouverture de la fenêtre de candidature. L’adoption par le Conseil d’administration lors de la réunion ICANN84 a pour effet que l’organisation ICANN (ICANN org) est chargée de publier le guide au plus tard le 30 décembre 2025 ».

Lors du Summit d’OVHcloud nous avons demandé aux équipes en charge des noms de domaine si un accompagnement des clients souhaitant se lancer dans des .marques était prévu. Le sujet est discuté en interne, mais rien n’est acté pour l’instant.

En attendant, une version non finalisée du guide est disponible à cette adresse (pdf de 440 pages). L’Afnic rappelle les couts qui « représentent certes un investissement au démarrage, mais qui doivent être analysés à la lumière des économies et des bénéfices générés » : 227 500 dollars de frais de dossier pour le dépôt initial la première année, puis à partir de 25 000 dollars par an. Il faut ajouter des coûts techniques variables. Les entités intéressées peuvent contacter l’Afnic pour un accompagnement.

  •  

☕️ Memtest86+ passe en version 8.00, avec un mode sombre

Memtest86+ est un nom qui rappelle certainement des souvenirs aux moins jeunes d’entre nous. Ce petit utilitaire permet de tester de fond en comble la mémoire d’un ordinateur. Il est revenu sur le devant de la scène en 2022 avec une nouvelle version entièrement réécrite. La première nouvelle version était la 6.00 publiée en octobre 2022. En janvier 2024, la 7.00 était mise en ligne.

Et c’est maintenant au tour de Memtest86+ 8.00 de débarquer. Les notes de versions sont assez peu détaillées puisqu’elles indiquent simplement la prise en charge des « derniers processeurs Intel et AMD ».

Des correctifs sur la DDR5 sont de la partie, avec aussi les informations sur la température. Un mode sombre est aussi proposé en option. Tous les détails et les téléchargements sont disponibles dans ce dépôt GitHub. Vous pouvez également passer par le site officiel.

  •  

Fuite de données personnelles confirmée chez Colis Privé

Bonjour, c’est le livreur Colis Privé…
Fuite de données personnelles confirmée chez Colis Privé

C’est au tour de Colis Privé d’être victime d’une fuite de données personnelles de ses clients. Contacté par Next, CEVA Logistics, filiale de CMA CGM et propriétaire de Colis Privé, confirme la situation.

Hier soir, le transporteur français a envoyé un email à des clients (merci à tous ceux qui nous l’ont partagé) dont l’objet est : « Information importante relative à vos données personnelles ». La suite on ne la connait malheureusement que trop bien : une fuite de données.

Par contre, aucun message sur ses réseaux sociaux ni sur son site. Pour confirmer l’envoi de cet email, nous avons contacté le service presse de CEVA Logistics, filiale de CMA CGM (un armateur de porte-conteneurs français) et propriétaire de Colis Privé, qui nous confirme la situation.

Accès non autorisé aux données personnelles, pas bancaires

« Nos investigations ont permis de confirmer que seules des informations de contact sont potentiellement impliquées : nom, prénom, adresse postale, adresse électronique, et numéro de téléphone ». L’entreprise ajoute que vous pouvez être « rassurés » : « aucune donnée bancaire, aucun mot de passe ni aucune information sensible n’est concernée ». On appréciera la considération pour la sensibilité de nos données personnelles…

Colis Privé ne rentre pas dans les détails, évoquant simplement « un incident ayant entraîné un accès non autorisé et limité à certaines données sur une partie de nos systèmes ». La brèche a évidemment été bouchée et, « à ce stade, nous n’avons constaté aucun usage frauduleux de ces informations », ajoute la société.

Prudence face aux arnaques aux faux colis, toujours nombreuses

Nous avons également droit à l’éternelle promesse : « La protection de vos données personnelles est notre priorité absolue ». L’email se termine par trois conseils : « Restez attentif aux e-mails, SMS ou appels vous demandant des informations personnelles ou vous incitant à cliquer sur un lien, et vérifiez toujours l’identité de l’expéditeur en cas de doute », « utilisez des mots de passe forts et uniques pour chacun de vos comptes et activer la double authentification (MFA) » et enfin « ignorez tout message demandant un paiement : Colis Privé ne vous demandera jamais de payer ».

Cette fuite pourrait remettre une pièce dans la machine de l’arnaque aux faux colis et/ faux livreurs. L‘une des dernières versions étant les SMS du type « Bonjour vous êtes chez vous ? », « Bonjour vous êtes à la maison ? », comme l’expliquait récemment l’UFC-Que Choisir.

Si des personnes malintentionnées récupèrent les données de Colis Privé, elles pourraient s’en servir pour « personnaliser » ce type d’arnaque en ciblant davantage les tentatives de phishing avec les noms, adresses, emails, etc. des clients de Colis Privé.

  •  

Microsoft annonce son CPU Cobalt 200 et la nouvelle génération d’Azure Boost

Toujours plus bleu
Microsoft annonce son CPU Cobalt 200 et la nouvelle génération d’Azure Boost

Microsoft a développé et utilise déjà une seconde génération de processeurs maison basés sur Arm : les Cobalt 200. Elle promet une hausse des performances et de la sécurité. Le fabricant présente aussi la nouvelle génération d’Azure Boost, avec toujours plus de bande passante.

La première génération de processeur maison, Cobalt 100, a été annoncée durant la conférence Ignite 2023 de Microsoft. Cette année, c’est au tour de la seconde génération de débarquer avec le Cobalt 200 qui, selon Microsoft, est 50 % plus rapide que son prédécesseur.

Les machines virtuelles basées sur Cobalt 100 sont disponibles pour les clients depuis octobre 2024. « Les développeurs de Snowflake, Databricks, Elastic, Adobe et de notre propre Microsoft Teams profitent déjà d’Azure Cobalt en production, constatant des performances jusqu’à 45 % supérieures, ce qui se traduit par une réduction de 35 % du nombre de cœurs de calcul et de machines virtuelles nécessaires, ce qui permet de réaliser d’importantes économies », affirme Microsoft. Les exemples mis en avant sont évidemment à son avantage.

L’annonce du jour n’est pas qu’un « paper launch » affirme l’entreprise : « Nos premiers serveurs en production avec des CPU Cobalt 200 sont désormais opérationnels dans nos datacenters, avec un déploiement plus large et une disponibilité client prévue en 2026 ». Quelques détails techniques sont donnés.

Des benchmarks et 350 000 jumeaux numériques

Pour développer sa puce, Microsoft explique avoir été confrontée à un problème : « les benchmarks traditionnels ne représentent pas la diversité des charges de travail clients ». Ils ont tendance à s’intéresser davantage aux cœurs du CPU, laissant de côté « le comportement des applications cloud à grande échelle lorsqu’elles utilisent des ressources réseau et de stockage ». Microsoft a donc développé ses propres benchmarks (il y a environ 140 tests).

À l’aide de jumeaux numériques, le constructeur a fait varier le nombre de cœurs, la taille du cache, la vitesse de la mémoire, la consommation du SoC, etc. Microsoft serait ainsi arrivée à pas moins de 350 000 « candidats » pour son processeur Cobalt 200.

132 cœurs Arm CSS V3, 588 Mo de cache L2 + L3

Dans le CPU, on retrouve des cœurs Arm Neoverse Compute Subsystems V3 (CSS V3) annoncés en février 2024. Les variantes Compute Subsystems avaient été inaugurées avec le cœur N2. C’est une configuration dans laquelle Arm ne s’occupe que de la partie CPU et laisse à ses partenaires la possibilité de personnaliser les puces avec des accélérateurs maison, la gestion de la mémoire, les entrées/sorties, l’alimentation, etc.

D’un point de vue technique, « chaque SoC Cobalt 200 comprend 132 cœurs [128 pour Cobalt 100, ndlr] avec 3 Mo de cache L2 par cœur et 192 Mo de cache système L3 ». Dans la pratique, il s’agit d’une configuration avec deux chiplets, chacun disposant de 66 cœurs, de six canaux pour la mémoire et d’accélérateurs pour la cryptographie.

Ajustement des tensions et des fréquences par cœur

Microsoft précise que son contrôleur mémoire est personnalisé et que « le chiffrement est activé par défaut, avec un impact négligeable sur les performances ». La Confidential Compute Architecture (CCA) d’Arm est de la partie afin de proposer une « isolation matérielle de la mémoire de la machine virtuelle par rapport à l’hyperviseur et au système d’exploitation hôte ».

Cobalt intègre aussi un module Azure Integrated HSM (Hardware Security Module), qui « fonctionne avec Azure Key Vault pour une gestion simplifiée des clés de chiffrement ». Le tout est certifié FIPS (Federal Information Processing Standard Publication) 140 - 3 niveau 3.

Microsoft affirme avoir particulièrement soigné la consommation électrique : « L’une des innovations de nos processeurs Azure Cobalt est le Dynamic Voltage and Frequency Scaling (DVFS) par cœur ». La puce est gravée avec le procédé 3 nm de dernière génération de TSMC.

Coup de Boost sur Azure

Microsoft profitait aussi de sa conférence pour présenter une nouvelle version d’Azure Boost, un système « qui décharge les processus de virtualisation de serveur traditionnellement effectués par l’hyperviseur et le système d’exploitation hôte sur des logiciels et du matériel conçus à ces fins ».

Les performances annoncées peuvent atteindre jusqu’à 1 million d’IOPS, un débit de 20 Go/s pour le stockage et de 400 Gb/s pour le réseau. Le nouveau Azure Boost prend aussi en charge le RDMA (Remote Direct Memory Access) pour un accès direct à la mémoire.

Cette nouvelle génération sera disponible dans les prochaines VM de la série v7 avec des processeurs Intel Xeon de la génération Granite Rapids. Microsoft précise que ses futures machines virtuelles DSv7 et ESv7 pourront gérer jusqu’à 372 vCPU, tandis que les ESv7 pourront prendre en charge jusqu’à 2,8 To de mémoire.

  •  

☕️ Matter 1.5 prend en charge de nouveaux objets connectés : caméras, capteurs, interrupteurs…

Matter est un protocole pour objets connectés développé par la Connectivity Standards Alliance (regroupant des centaines d’entreprises, dont Amazon, Apple et Google), dont la première version a été mise en ligne il y a trois ans.

Matter porte aussi la promesse (plutôt l’espoir) de regrouper d’autres protocoles et de servir de pont entre tous les équipements compatibles. Le protocole avance… doucement. Au début de l’année il débarquait dans Google Home.

Le protocole vient de passer en version 1.5 avec la prise en charge des caméras pour la « diffusion vidéo et audio en direct grâce à la technologie WebRTC, permettant une communication bidirectionnelle, ainsi qu’un accès local et distant ». D’autres fonctionnalités sont prises en charge comme les flux vidéos multiples, les mouvements des caméras, les zones de détection, l’enregistrement local ou en ligne.

Les interrupteurs pour stores, rideaux, auvents, portails et portes de garage sont également supportés : « Grâce à une conception simplifiée et modulaire, les fabricants peuvent représenter différents types de mouvements (par exemple, glissement, rotation, ouverture) et configurations (par exemple, panneaux simples ou doubles, mécanismes imbriqués) en utilisant des blocs ».

Matter 1.5 prend aussi en charge les capteurs de sol pour les jardins et les plantes (humidité et température) pour automatiser, par exemple, l’arrosage.

Enfin, du côté du courant électrique, le protocole permet d’échanger des informations sur la grille tarifaire, le prix instantané et l’intensité carbone du réseau. Sur la recharge de voitures électriques. Matter permet de certifier « l’état de charge et la facturation bidirectionnelle ».

Enfin, « Matter 1.5 ajoute un support complet pour l’exploitation via le transport TCP, permettant une transmission plus efficace et fiable de grands ensembles de données ». De la documentation pour les développeurs se trouve par ici.

  •  

☕️ Amazon Store est bien une VLOP et donc soumis à des obligations

Amazon avait demandé à la Cour de Justice de l’Union européenne « l’annulation de la décision par laquelle la Commission avait désigné cette plateforme comme une « très grande plateforme en ligne » [ou VLOP, ndlr] au titre du DSA ». Le Tribunal de l’Union européenne rejette le recours.

La plateforme d’e-commerce contestait « la légalité de la disposition du règlement qui détermine les plateformes en ligne, dont les places de marché, qui doivent être désignées comme des grandes plateformes en ligne et qui soumet ces dernières à des obligations spécifiques de transparence, de coopération et d’accès aux données ».

Un œil symbolisant l'Union européenne, et les dissensions et problèmes afférents
Flock pour Next

Selon Amazon, ces dispositions enfreignent « la liberté d’entreprise, le droit de propriété, le principe d’égalité devant la loi, la liberté d’expression et d’information, ainsi que le droit au respect de la vie privée et à la protection des informations confidentielles ».

Les motifs de rejet sont exposés dans ce communiqué. Dans son arrêt, la CJUE relève que les obligations imposées par le DSA constituent bien une forme de contrainte ou d’ingérence dans certains de ces droits, mais estime que chacune d’entre elles répond de façon proportionnée à un objectif de prévention d’un risque ou de protection des consommateurs.

Amazon peut faire appel et compte bien utiliser ce droit, selon Euractiv : « En tant que place de marché en ligne, Amazon Store ne présente aucun risque systémique de ce type ; elle se contente de vendre des marchandises et ne diffuse ni n’amplifie aucune information, opinion ou point de vue », ajoute un porte-parole.

Zalando aussi avait contesté sa qualification de très grande plateforme. Début septembre, le même Tribunal confirmait que Zalando était bien une VLOP et donc soumise aux obligations. Zalando affirme à Euractiv avoir fait appel.

  •