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Les thermostats Nest abandonnés par Google continuent à envoyer des informations sur votre logement

Il y a quelques semaines, Google a abandonné les thermostats Nest de première génération et de seconde génération, celle qui a été vendue en Europe dès 2014. Mais le géant américain n'a pas totalement fermé ses serveurs : s'il est devenu impossible de contrôler le thermostat depuis l'app dédiée, il continue à envoyer ses informations de télémétrie à Google.

Google a coupé les serveurs… mais pas tous. Image projet No Longer Evil.

C'est Cody Kociemba, qui développe le firmware alternatif et open source No Longer Evil, qui l'a remarqué. Selon lui, les thermostats continuent à envoyer la température choisie dans la pièce (qu'il reste possible de régler manuellement), la présence de personnes dans la pièce, les données des capteurs de luminosité, etc. Il explique The Verge que les données sont toujours envoyées à Google, même si la société n'assure plus aucun suivi.

Un projet open-source tente de sauver les premiers thermostats Nest abandonnés par Google

Un projet open-source tente de sauver les premiers thermostats Nest abandonnés par Google

La réponse de Google est que les données ne sont pas liées à un compte utilisateur précis, mais qu'il est toujours possible de déconnecter manuellement le thermostat du Wi-Fi, avec l'interface tactile. Google ne prend pas les utilisateurs en traître, même si continuer à récupérer les logs pour un produit abandonné reste étonnant : c'est indiqué sur la page de support des modèles en question. Mais d'un point de vue éthique, c'est évidemment assez malvenu, et le nom du projet de firmware alternatif, un pied de nez au Don't be evil qui servait de slogan à Google, prend tout son sens.

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C'est le moment de renouveler votre abonnement Microsoft Office 365, grâce au Black Friday

Comme chaque année, c'est le moment de profiter du vendredi noir américain pour renouveler votre abonnement à Microsoft Office 3651. Amazon propose en effet une réduction sur l'abonnement pour une seule personne (et pour un an) : il est à 75 € au lieu de 99 € chez Microsoft. Si vous êtes plusieurs à utiliser la suite de Microsoft, la version pour six utilisateurs — avec 1 To de stockage OneDrive pour chacun — est à 99 € au lieu de 129 €.

Choisissez votre offre. Pilule orange ou pilule violette ?

Si vous trouvez que les prix sont plus élevés que les années précédentes, ce n'est pas une impression : c'est le cas. Microsoft a ajouté l'accès à Copilot dans ses offres et en a profité pour augmenter les prix. L'abonnement personnel était auparavant à 70 € par an, et la version familiale à 100 €.

Microsoft augmente les tarifs de ses formules Microsoft 365 pour y ajouter Copilot

Microsoft augmente les tarifs de ses formules Microsoft 365 pour y ajouter Copilot

De plus, mais sans certitude, Amazon pourrait augmenter sa réduction d’ici le «vrai» Black Friday. Lors des jours Prime d'octobre, la version personnelle était descendue à 59 € et la version familiale à 77 €. Mais rien ne dit qu'Amazon proposera la même réduction. Attention à un point, enfin, cet abonnement est une version en ligne liée à Amazon, qui s'occupe du renouvellement automatique auprès de Microsoft. Vous devrez donc aller désactiver ce renouvellement ou penser à prolonger l'offre avant la date fatidique.


  1. Sauf si vous décidez de passer à Pages ou à LibreOffice.  ↩︎

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Les thermostats Nest abandonnés par Google continuent à envoyer des informations sur votre logement

Il y a quelques semaines, Google a abandonné les thermostats Nest de première génération et de seconde génération, celle qui a été vendue en Europe dès 2014. Mais le géant américain n'a pas totalement fermé ses serveurs : s'il est devenu impossible de contrôler le thermostat depuis l'app dédiée, il continue à envoyer ses informations de télémétrie à Google.

Google a coupé les serveurs… mais pas tous. Image projet No Longer Evil.

C'est Cody Kociemba, qui développe le firmware alternatif et open source No Longer Evil, qui l'a remarqué. Selon lui, les thermostats continuent à envoyer la température choisie dans la pièce (qu'il reste possible de régler manuellement), la présence de personnes dans la pièce, les données des capteurs de luminosité, etc. Il explique The Verge que les données sont toujours envoyées à Google, même si la société n'assure plus aucun suivi.

Un projet open-source tente de sauver les premiers thermostats Nest abandonnés par Google

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La réponse de Google est que les données ne sont pas liées à un compte utilisateur précis, mais qu'il est toujours possible de déconnecter manuellement le thermostat du Wi-Fi, avec l'interface tactile. Google ne prend pas les utilisateurs en traître, même si continuer à récupérer les logs pour un produit abandonné reste étonnant : c'est indiqué sur la page de support des modèles en question. Mais d'un point de vue éthique, c'est évidemment assez malvenu, et le nom du projet de firmware alternatif, un pied de nez au Don't be evil qui servait de slogan à Google, prend tout son sens.

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C'est le moment de renouveler votre abonnement Microsoft Office 365, grâce au Black Friday

Comme chaque année, c'est le moment de profiter du vendredi noir américain pour renouveler votre abonnement à Microsoft Office 3651. Amazon propose en effet une réduction sur l'abonnement pour une seule personne (et pour un an) : il est à 75 € au lieu de 99 € chez Microsoft. Si vous êtes plusieurs à utiliser la suite de Microsoft, la version pour six utilisateurs — avec 1 To de stockage OneDrive pour chacun — est à 99 € au lieu de 129 €.

Choisissez votre offre. Pilule orange ou pilule violette ?

Si vous trouvez que les prix sont plus élevés que les années précédentes, ce n'est pas une impression : c'est le cas. Microsoft a ajouté l'accès à Copilot dans ses offres et en a profité pour augmenter les prix. L'abonnement personnel était auparavant à 70 € par an, et la version familiale à 100 €.

Microsoft augmente les tarifs de ses formules Microsoft 365 pour y ajouter Copilot

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De plus, mais sans certitude, Amazon pourrait augmenter sa réduction d’ici le «vrai» Black Friday. Lors des jours Prime d'octobre, la version personnelle était descendue à 59 € et la version familiale à 77 €. Mais rien ne dit qu'Amazon proposera la même réduction. Attention à un point, enfin, cet abonnement est une version en ligne liée à Amazon, qui s'occupe du renouvellement automatique auprès de Microsoft. Vous devrez donc aller désactiver ce renouvellement ou penser à prolonger l'offre avant la date fatidique.


  1. Sauf si vous décidez de passer à Pages ou à LibreOffice.  ↩︎

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Une ode à l'impression 3D des boîtiers d'Apple Watch en titane

Apple vient de publier un long communiqué de presse qui montre une des nouveautés des Apple Watch de 2025 : l'impression 3D employée pour le châssis en titane. Soyons clairs, le communiqué… est un communiqué. C'est une ode aux ingénieurs d'Apple, avec un peu de storytelling qui s'approche de « C'était impossible, mais nous ne le savions pas alors on l'a fait ». Mais ce n'est pourtant pas dénué d'intérêt.

L'impression 3D aide la planète. Image Apple.

Les rumeurs sur de l'impression 3D couraient depuis des années. Apple explique qu'on parle d'impression 3D, car c'est un procédé additif : la poudre de titane est appliquée couche par couche pour créer le châssis, au lieu de partir d'un bloc brut et d'enlever de la matière (procédé soustractif). Cette solution permet de réduire les besoins en titane, ce qui est une bonne nouvelle pour la planète, mais aussi pour le portefeuille d'Apple.

Le début du frittage sélectif par laser. Image Apple.

Nous ne sommes évidemment pas devant une imprimante 3D classique : Apple a développé un système avec des lasers (six) qui permettent d'appliquer les différentes couches (900). Comme le titane devient dangereux quand il est chauffé et exposé à de l'oxygène, la machine doit aussi contrôler la teneur en gaz. La fabrication d'un châssis demande 20 heures selon Apple, avec de la poudre de titane très fine (aux environs de 50 microns). Une fois le châssis obtenu, il est nécessaire de récupérer la poudre restante, ce qui a aussi demandé des développements spécifiques.

Les étapes selon Apple.

Cette impression 3D n'est visiblement pas juste un gadget ou un moyen d'économiser un peu de titane : le communiqué explique que la technique a permis d'améliorer l'intégration de l'antenne dans les modèles cellulaires, en améliorant la zone dans laquelle la pièce en plastique qui doit laisser passer les ondes est installée. Elle est aussi employée pour le connecteur USB-C de l'iPhone Air, qui est très fin. Il est presque dommage de voir qu'Apple a abandonné le titane pour les iPhone Pro cette année...

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Google lance Gemini 3 Pro, qui doit être meilleur que GPT-5, Grok ou Claude

Google vient d'annoncer et de lancer Gemini 3, son nouveau (et évidemment meilleur) modèle de langage. Il arrive moins d'un an après Gemini 2.0 et prend la première place dans les classements des LLM, devant ses concurrents ChatGPT, Claude ou Perplexity (selon Google et des sites dédiés).

Gemini 3 est le meilleur. Image Google.

Gemini 3 est accessible en preview dès maintenant, dans tous les logiciels et services qui utilisent Gemini. Google met en avant un point : Gemini 3 est conçu pour éviter les clichés et la flatterie et pour vous indiquer ce que vous devez entendre et pas ce que vous voulez entendre. C'est évidemment une référence directe aux dernières versions de ChatGPT, dont la version 5.1 a pris une voie différente, avec de nombreuses personnalités.

OpenAI lance GPT-5.1, annonçant un chatbot plus amical et chaleureux

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Gemini 3 doit offrir de meilleures capacités de déduction (même si certaines études montrent que les LRM ne pensent pas) et comprendre le contexte d'une question sans précisions particulières. Il peut analyser du contenu que vous lui fournissez, mais aussi vous proposer des réponses sous la forme d'images, de texte ou même de mini applications, intégrées directement dans l'interface.

L'AI Mode, absent en France. Image Google.

Gemini 3 Pro est disponible dans l'interface web et dans l'app mobile, pour tous les utilisateurs. Les contraintes classiques sont présentes : les utilisateurs gratuits ont des limites d'utilisation, contrairement à ceux qui payent. Comme l'indique Numerama, il y a un petit bémol à prendre en compte si vous êtes en France : l'intégration dans le navigateur (AI Mode) n'est pas disponible, faute d'accords. Cet AI mode peut par exemple créer des mini sites dans ses réponses.

Si tout se passe comme prévu, Gemini 3 pourrait motoriser la prochaine version de Siri, avec — qui sait — un assistant enfin capable d'effectuer les tâches demandées. Et Google annonce aussi que Gemini 3 va peu à peu remplacer les anciennes versions dans les nombreux endroits où son modèle est implanté.

Apple utiliserait une version à 1 200 milliards de paramètres de Gemini pour motoriser Siri

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Pour terminer, nous pourrions évidemment demander à Grok ce qu'il en pense (non, en fait), mais il ne faut pas oublier une chose : dans le monde palpitant des LLM, un modèle n'est pas longtemps le meilleur modèle.

Image X.
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Les rayons cosmiques ne causeraient pas d'erreurs dans la RAM

Depuis des dizaines d'années, une des excuses quand un programme a un gros bug va être « C'est pas moi, c'est Murphy » « Ce sont les rayons cosmiques ». En effet, et c'est un fait communément admis (et a priori faux), les fameux rayons cosmiques pourraient modifier la valeur d'un bit dans de la mémoire vive, et donc causer un plantage. Ou pire, comme en Belgique en 2003 (à Schaerbeek), modifier le résultat d'une élection : un candidat avait reçu 4 096 votes en trop, une erreur qui a été attribuée à un rayon cosmique, ou plus exactement à une erreur de la mémoire vive de la machine à dépouiller.

Une représentation imagée des rayons cosmiques. Image CNRS.

La solution classique pour éviter les erreurs en question va être d'utiliser de la mémoire ECC, à correction d'erreur. C'est une technologie qui permet de détecter et de corriger les erreurs dans certains cas, et de les détecter dans d'autres. Elle est rarement employée, car elle a un coût, qui est généralement simple à calculer : une barrette de mémoire doit contenir neuf puces au lieu de huit dans une configuration classique. Apple, avec certains Power Mac et ses Mac Pro, a longtemps intégré de la mémoire ECC, mais a abandonné cette technologie avec les puces Silicon.

Une barrette de RAM ECC, avec neuf puces. Image Crucial.

Mais des chercheurs qui viennent de publier une étude sur arXiv — une plateforme de prépublication —, eux, pensent que les rayons cosmiques ne provoquent pas d'erreurs. Pour le prouver, ils ont étudié le comportement de deux superordinateurs espagnols. Le premier est un système équipé de mémoire DDR3 avec correction d'erreurs, le second une sorte de prototype de test basé sur des puces mobiles, qui intègrent de la mémoire LPDDR3 (comme celles de nos smartphones et Mac) à la même fréquence, mais sans correction d'erreurs au niveau matériel. Les deux centres de données sont placés dans une région proche, à une altitude faible (environ 100 mètres au-dessus du niveau de la mer) et dans une zone assez proche de deux stations capables de mesurer le flux des rayons cosmiques.

Et les conclusions de l'étude, avec de nombreuses analyses statistiques dont nous vous passons les détails, montrent qu'il n'y a pas de corrélation entre le niveau d'émissions des rayons cosmiques et les erreurs dans la mémoire vive des deux centres de données. Pour eux, les rayons cosmiques n'influent pas sur la mémoire vive de solutions (à peu près) modernes et les personnes qui l'affirment habituellement le font généralement sans avoir réellement vérifié cette possibilité. Ils expliquent tout de même que l'altitude à laquelle se trouve le centre de données pourrait avoir un impact (l’atmosphère fait office de bouclier), mais que cette hypothèse n'a pas été testée.

Les erreurs existent bien tout de même

Il faut bien prendre en compte un point : si les chercheurs considèrent que les rayons cosmiques ne causent pas d'erreurs dans la mémoire vive, ils n'affirment évidemment pas qu'il n'y a pas d'erreurs. Elles sont parfaitement documentées et les contrôleurs ECC peuvent comptabiliser les erreurs corrigées et celles qui ne le sont pas, mais les causes possibles ne sont pas les rayons cosmiques. Il peut s'agir de puces défectueuses, de parasites, de défauts liés à la qualité de l'alimentation, etc.

Parfois, l'erreur est visible. Nous avons modifié un bit de cette image.

Enfin, il faut le rappeler, les erreurs arrivent aussi sur nos appareils. Mais dans les faits, elles posent rarement de réels problèmes. D'une part, elles sont bien moins nombreuses statistiquement sur un appareil avec 8 ou 16 Go de RAM que sur un superordinateur doté de plusieurs milliers de gigaoctets de mémoire vive, et d'autre part, elles sont parfois sans effet. Si un bit qui change de valeur se trouve dans une zone inutilisée, il n'a évidemment aucun effet. Et si une erreur (et donc pas un rayon cosmique) change la valeur d'un bit de la vidéo que vous êtes en train de regarder, vous ne verrez probablement pas qu'un pixel de l'image a vu sa couleur subtilement changer pendant 1/30 de seconde. Mais de temps en temps, comme expliqué au début, l'erreur peut avoir des conséquences, qui vont plus loin qu'un écran bleu.

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Rebecca Heineman, qui a travaillé sur Doom, Wolfenstein 3D ou Ultima, est décédée

Si vous avez joué sur Mac dans les années 80 et 90, vous ne connaissez peut-être pas Rebecca Heineman, mais vous avez probablement profité de son travail. La développeuse, qui est décédée le 17 novembre 2025 d'un cancer, était en effet spécialisée dans les jeux vidéo et notamment dans les portages sur les plateformes Apple.

Rebecca Heineman en 2024. CC BY 2.0.

Surnommée Becky Burger, elle a notamment travaillé sur la version Apple IIgs du célèbre Ultima, sur la version Macintosh de Wolfenstein 3D (largement plus évoluée que la version originale sortie du PC) et sur de nombreux jeux sur Mac. Sur Mac, elle a par exemple participé au développement de Redneck Rampage, Bugdom, Nanosaur Extreme, Hexen II, etc. Elle a par ailleurs cofondé Interplay en 1983 et travaillé sur Wasteland, sans lequel vous n'auriez probablement jamais pu voir Fallout. Elle a aussi travaillé sur un portage presque légendaire : la version Mac de Half-Life, qui n'est jamais sortie.

La version Mac de Wolfenstein 3D.

Rebecca a aussi travaillé sur un portage de Doom, même si ce n'est pas le plus connu : celui pour 3DO. Elle avait été appelée en catastrophe en 1995 pour s'occuper du portage, alors que la société qui devait s'en occuper avait abandonné le projet. En quelques mois (elle a commencé en juillet 1995 pour une sortie en octobre de la même année), elle a réussi à proposer une version jouable pour la console basée sur une puce ARM, même si ce n'est pas le portage le plus réussi.

Vous verrez une caricature dans le portage Mac de Wolfenstein 3D, en pressant B quand le logo d'id Software apparaît.

Rebecca Heineman est par ailleurs une icône LGBTQ+ dans le domaine des jeux vidéo, et elle a reçu un prix en 2025. De nombreux développeurs du milieu lui ont rendu hommage, comme l'expliquent nos confrères de PC Gamers.

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Toute la gamme de traqueurs Bluetooth eufy en promotion, dès 13 €

Dans le petit monde des traqueurs Bluetooth, il y a les AirTags d'un côté et les modèles noname à bas prix de l'autre. Entre les deux, quelques marques tentent de se démarquer, comme eufy. Les traqueurs en question sont en promotion, dès 13 €. Nous avons testé le modèle classique, et il offre quelques fonctions supplémentaires via son application, et un code QR qui permet de retrouver le propriétaire d'un objet lié à un traqueur. Nous en parlerons bientôt, mais le modèle d'eufy offre aussi une excellente autonomie, ce qui n'est pas le cas des modèles les moins onéreux. Si vous avez besoin de plusieurs traqueurs, le pack de deux est à 23 € et celui de quatre est à 35 €.

Quatre traqueurs pour le prix d'un AirTag. Image eufy.
Test de l

Test de l'Eufy SmartTrack Link : un traqueur moins cher mais pas réellement moins bien

En plus des modèles en format jeton, deux autres traqueurs sont en promotion. Ils sont prévus pour être insérés dans un portefeuille, en format carte de crédit. La première est à 18 € au lieu de 25 € et offre une autonomie élevée (trois ans) mais avec un défaut : c'est un modèle jetable. La batterie intégrée n'est ni amovible ni rechargeable, un choix courant dans les premières générations. La seconde carte est vendue 25 € au lieu de 35 €. Cette variante est rechargeable, avec un petit adaptateur. L'autonomie annoncée est d'un an, et eufy a eu la bonne idée de ne pas mettre un câble USB-A, mais une simple prise USB-C sur l'adaptateur, ce qui va permettre de charger facilement la carte.

La carte se charge en USB-C. Image eufy.
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Kingston cache un SSD externe USB-C et USB-A dans un design de clé USB

Kingston est un des grands noms des SSD et de la RAM, et la société a eu une idée : une clé USB qui offre les performances d'un SSD externe. Ou un SSD externe dans le même format qu'une clé USB, selon votre point de vue. Et ce produit a un avantage : une double connectique, USB-A et USB-C.

Un SSD externe compact. Image Kingston.

Dans un volume compact — 71,85 mm x 21,1 mm x 8,6 mm, pour 13 grammes —, Kingston a donc intégré les composants d'un SSD externe classique. Il est compatible USB 3.2 Gen 2 à 10 Gb/s et les débits annoncés sont de 1 Go/s environ (1 050 Mo/s en lecture, 950 Mo/s en écriture). Ce sont évidemment des résultats dans le cache pSLC et comme tous les constructeurs, Kingston ne donne pas les détails des performances en dehors de ce cache. Compte tenu du format, c'est probablement de la mémoire QLC (4 bits par cellules) et les débits doivent être assez faibles en dehors du cache.

Le cache pSLC clarifié (1/2) : l

Le cache pSLC clarifié (1/2) : l'arme secrète des SSD modernes

Un des avantages mis en avant est la présence d'une prise USB-C d'un côté, pour les appareils modernes, mais aussi d'une prise USB-A. Ce n'est pas précisé, mais elle est probablement aussi compatible avec un débit de 10 Gb/s. Attention tout de même à ce point : sur les Mac, les prises USB-A n'ont jamais dépassé 5 Gb/s (même sur les derniers Mac équipés, comme le Mac Studio). Dans le monde PC, les prises USB-A à 10 Gb/s restent assez rares, et sont généralement d'une autre couleur que le bleu classique… sans que ce soit totalement standardisé.

Deux prises USB accessibles. Image Kingston.

La disponibilité devrait être très rapide, et le prix attendu est de 130 € environ en 1 To, moins de 90 € pour 512 Go et environ 215 € pour 2 To. Des prix un peu plus élevés que la moyenne, justifiés par le format compact et probablement aussi par la hausse en cours dans le monde de la mémoire flash.

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La manette PlayStation Access est compatible avec iOS et macOS, pour les joueurs en situation de handicap

Apple ne le met pas encore en avant, mais la version 26.1 des différents systèmes d'exploitation a amené la prise en charge d'une manette Sony un peu particulière : la PlayStation Access. C'est la réponse de Sony à la manette Xbox Adaptive, et elle permet aux amateurs de PlayStation d'avoir une manette accessible et programmable.

La manette PlayStation Access. Image iGeneration.

Nous ne sommes pas ici pour un test, mais Sony n'est pas parti dans la même voie que Microsoft. Alors que la version Xbox n'a que quelques boutons en standard et se repose essentiellement sur les accessoires à relier via des prises jack, Sony a choisi d'intégrer un joystick classique et neuf boutons programmables, facilement accessibles. La manette dispose aussi de quatre prises jack, qui acceptent les accessoires pensés pour celles de Microsoft.

Les boutons sont amovibles et programmables. Image iGeneration.

Apple a ajouté la prise en charge avec 26.1

Techniquement, les fichiers nécessaires sont présents depuis la sortie de macOS Tahoe et autres iOS 26, mais ils ne fonctionnaient pas. Avec la version 26.1 des différents systèmes, la manette est bien reconnue. Vous pouvez soit la brancher en filaire (en USB-C) soit en Bluetooth. Pour l'appairer, il faut presser quelques secondes le bouton PlayStation (à côté du stick analogique) et le bouton Profile. Une LED bleue va clignoter et la manette devrait être détectable et utilisable.

Sur un iPhone.

Nous avons pu vérifier qu'elle était bien reconnue comme une manette classique. iOS ou macOS permettent de modifier le comportement de tous les boutons présents, comme sur une manette PlayStation classique… ou presque.

macOS (ou iOS) permet d'assigner chaque bouton à une fonction.

La PlayStation 5 presque obligatoire

Attention par un point : par défaut, lors de l'achat, la manette n'est pas configurée et est inutilisable. Vous aurez besoin d'une PlayStation 5 pour configurer les différents boutons et assigner une fonction à chacun d'eux. Une fois les commandes enregistrées dans la manette (via un profil), elle est utilisable sur d'autres systèmes.

Si vous n'avez pas de PlayStation 5 et que vous avez tout de même envie d'utiliser la manette, il existe une alternative : un site Internet développé par Jacek Fedoryński. Il nécessite un navigateur basé sur Chromium et un câble USB-C. Une fois sur le site, avec la manette branchée en USB-C, il faut cliquer sur Connect to controller pour accéder à la manette, puis Load from controller pour récupérer les profils enregistrés dans sa mémoire. Ensuite, vous pourrez assigner une fonction à chaque bouton, avant de cliquer sur Save to controller. Le site n'a pas toutes les options et ne permet pas de régler finement le stick analogique, mais c'est tout de même suffisant si vous n'avez pas de console.

Une site Internet permet de remplacer la PlayStation 5 pour les réglages.

Notons enfin un point pratique un peu particulier : la manette n'a pas tous les boutons d'une DualSense et se contente d'un seul stick analogique. Sur la console de Sony, il est possible de jumeler deux manettes PlayStatioon Access, et chez Apple il est possible de passer par la fonction Manette de partenaire, détaillée dans notre test de la manette Xbox Adaptive. Elle permet d'utiliser deux manettes en parallèle comme s'il s'agissait d'une seule manette. Vous pouvez soit lier deux manettes PlayStation Access configurées séparément, soit une manette PlayStation Access et une autre manette pour les boutons absents.

La manette peut être utilisée en parallèle d'une autre manette. Image iGeneration.
Test de la manette Xbox Adaptive de Microsoft, qui fonctionne parfaitement avec les produits Apple

Test de la manette Xbox Adaptive de Microsoft, qui fonctionne parfaitement avec les produits Apple

Dans tous les cas, c'est une bonne nouvelle pour les joueurs en situation de handicap, qui peuvent maintenant utiliser la manette de Sony avec un iPhone, un iPad ou un Mac, et les quelques petits défauts ne viennent pas d'Apple mais de Sony qui verrouille un peu trop sa manette.

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L'app Hue gagne un assistant IA capable de créer des automatisations, mais pas en français

La nouvelle version de l'app Hue (5.55.0) intègre un assistant IA, et il gagne une fonction : la création d'automatisation. L'assistant lui-même est disponible depuis quelques mois (et a été annoncé en janvier), mais il n'est accessible qu'en anglais pour le moment.

Le bouton de l'assistant. iMage iGeneration.

Il n'est pas nécessaire de mettre totalement iOS ou iPadOS en anglais : il est possible de ne passer que l'app Hue dans cette langue. Dans Réglages > Apps > Hue > Langue, il suffit de choisir English (US) plutôt que le français. Vous pouvez revenir en français une fois l'automatisation ajoutée.

Le changement de langue. Image iGeneration.

Une fois la langue modifiée, vous verrez une icône spécifique dans un coin de l'écran, qui permet d'accéder à l'assistant IA. Avec cette nouvelle version de l'app Hue, donc, il est possible de lui demander de créer une automatisation. Nous avons testé rapidement en lui réclamant une idée simple (être réveillé à 7 h du matin dans une pièce) et il a bien créé l'automatisation. Si vous mettez par exemple uniquement que vous voulez une heure précise, il vous demande dans quelle pièce elle doit être mise en place.

Un exemple rapide. Image iGeneration.

L'idée semble assez bonne sur le papier, et pourrait même trouver sa place chez Apple : un assistant de ce type serait un avantage intéressant dans Raccourcis. Avec l'application Hue, les automatisations restent malheureusement dans l'app Hue1 et elles ne peuvent donc prendre en compte que les appareils compatibles Hue. La liste est assez longue sur le papier (ampoules, prises, caméras, de nombreux capteurs, etc.) mais la majorité des utilisateurs ne s'équipe pas entièrement en domotique avec les produits de chez Signify.

Les détails de l'automatisation. Image iGeneration.

Et si vous aimez la domotique, les automatisations avancées de Home Assistant, auxquelles nous avons dédié un article, sont bien plus puissantes.

Découvrez Home Assistant : les automatisations avancées à travers trois exemples

Découvrez Home Assistant : les automatisations avancées à travers trois exemples

Cet assistant amène tout de même un changement de paradigme un peu étonnant, commun en partie avec de nombreux assistants : il remplace l'interface graphique, popularisée réellement depuis une grosse trentaine d'années par une interface textuelle qui était la norme dans les années 80 et au début des années 90 (en dehors du Macintosh). Et dans le cas de l'assistant Hue, il nécessite aussi d'avoir une bonne idée de l'automatisation à créer (le prompt) et vous épargne essentiellement les quelques mouvements à faire dans l'interface, mais pas celui de la réflexion elle-même.


  1. Un peu comme ce qui reste à Vegas…  ↩︎

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Apple n’abandonne pas Apple Intelligence sur les Mac M1... c’était une erreur

Mise à jour le 13 novembre 2025 à 08h07

Que tous les propriétaires de Mac M1 (dont l’auteur de ces lignes) respirent : c’était bien une erreur ‍ . La page américaine dédiée à Apple Intelligence affiche de nouveau la puce Apple M1 sur sa grille de compatibilité colorée. On ne sait pas trop pourquoi elle affichait la puce M2 comme version minimale, mais enfin, c’est réparé ce matin. Sans trop de surprise, car cela aurait été inédit qu’Apple retire une fonctionnalité existante à ses ordinateurs, surtout après plusieurs années où elle était disponible.

Capture site US Apple. Image iGeneration.
Capture site US Apple. Image iGeneration.

Article original

Si vous allez sur la version américaine du site d'Apple, dans la section Apple Intelligence, vous verrez une modification récente et un peu étonnante ; les Mac équipés d'une puce M1 ne font plus partie de la liste des modèles compatibles (alors que les iPad M1 le sont). Un changement étonnant, qui intervient cinq ans après la sortie des premiers Mac M1. Mais pour le moment, ce changement n'a pas été répercuté sur les autres versions de la page (comme en France).

La colonne de droite a été modifiée pour exclure les Mac M1. Image Apple.

Sur le papier, ce n'est pas totalement inattendu : la partie dédiée aux calculs neuronaux (le NPU) de la puce M1 est plus lente que sur les autres Mac, et une partie de la gamme se contente de 8 Go de RAM, une valeur un peu faible. Ce serait évidemment une limitation totalement artificielle — Apple Intelligence fonctionne actuellement sur les Mac de ce type —, mais ce ne serait pas la première fois qu'Apple effectue des modifications de ce type. Quand Apple décide qu'un appareil précis n'est plus compatible avec macOS, par exemple, c'est généralement une décision qui ne repose pas sur des contraintes matérielles.

C'est aussi peut-être une erreur (ou pas)

Selon MacRumors, c'est probablement une erreur. La modification a été effectuée quand Apple a remplacé le M2 du Vision Pro par « M2 and later » (à cause de la sortie du Vision Pro M5). Une modification qui peut avoir une certaine logique, et la ligne « M2 and later » pour l'iMac peut valider cette possibilité : l'iMac n'a jamais été proposé avec cette puce. Mais cette possible erreur de copier/coller a une faille : l'image affiche bien « M2 Max and later » pour le Mac Studio. Un mauvais copier/coller n'aurait pas modifié cette ligne, et donc une personne a bien remplacé une partie des occurrences de M1 par M2. Par contre, une autre ligne tend à montrer que c'est peut-être une erreur : les iPad Air et iPad Pro restent compatibles avec une puce M1.

La version française liste encore les puces M1. Image Apple.

Dans tous les cas, si c'est une erreur, elle est en ligne depuis moins d'une semaine. La version archivée le 6 novembre indique toujours la compatibilité avec les puces M1. Et si ce n'est pas une erreur, la version modifiée devrait être étendue aux versions internationales de la page. La prochaine version de macOS, la 26.2, devrait probablement confirmer (ou infirmer) ce changement.

Cinq ans avec un MacBook Air M1 : cinq ans de bonheur

Cinq ans avec un MacBook Air M1 : cinq ans de bonheur

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Le suivi DockKit peut fonctionner en arrière-plan… au moins en théorie

Apple, avec iOS 26, a ajouté une nouvelle fonction dans ses iPhone : il est possible d'effectuer un suivi DockKit en arrière-plan. DockKit est une fonction matérielle, présente dans certains stabilisateurs comme l'Insta360 Flow 2 Pro (que nous avons testé) et dans l'Osmo Mobile 8 de DJI (dont le test arrive). Elle permet à un iPhone de contrôler directement les moteurs du stabilisateur pour vous suivre, grâce aux caméras de l'iPhone.

Le mode en question. Image iGeneration.

iOS 26 ajoute en théorie la possibilité d'effectuer ce suivi sans ouvrir une application qui utilise l'appareil photo. C'est intéressant pour que l'iPhone vous suive une fois sur un support, par exemple pour regarder une vidéo tout en vous déplaçant (un peu). Pourquoi « en théorie » ? Parce que nous n'avons pas réussi à activer la fonction sur tous nos iPhone.

DockKit, la technologie Apple dont vous ignorez probablement l

DockKit, la technologie Apple dont vous ignorez probablement l'existence, s'améliore encore

La technologie s'active en théorie avec une fenêtre pop-up, qui apparaît à l'écran sur l'iPhone. Une fois activée, une action dans le centre de contrôle permet d'activer (ou de désactiver) le suivi. Le problème, c'est qu'avec trois iPhone — un iPhone 15, un iPhone 15 Pro et un iPhone Air — et trois périphériques (Insta360 Flow 2 Pro, le support Belkin et le DJI Osmo Mobile 8), la fonction n'est apparue que sur un des iPhone. Avec les autres iPhone, la fenêtre d'activation n'apparaît pas… ni l'icône dans le centre de contrôle.

L'icône en bas à droite. Image iGeneration.
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30 ans plus tard, le Motorola 68060 fonctionne enfin dans un Macintosh

La première génération de Macintosh utilisait des processeurs Motorola, dans les années 80 et 90. Apple a intégré le 68000, le 68020, le 68030 et le 68040 (différentes évolutions) mais pas le 680601. Ce processeur, un peu l'équivalent du Pentium d'Intel dans la gamme, a été mis de côté au profit du PowerPC 601, lors de la première transition d'Apple. Mais un bidouilleur a réussi à intégrer un 68060 dans un Macintosh, une première.

Un Macintosh avec un Motorola 68060. Image ZigZagJoe.

Techniquement, le 68060 est compatible avec les ordinateurs équipés d'un 68040. Il est en effet possible de fabriquer un adaptateur qui va adapter la tension nécessaire — 5 V pour le 68040, 3,3 V pour le 68060 — et activer le multiplicateur intégré. Sur un ordinateur qui avait un 68040 à 33 MHz (comme certains Mac), le 68060 fonctionne donc à 66 MHz. Et comme le 68060 est plus rapide que le 68040 à fréquence identique, les gains sont en théorie importants. Installer un 68060 dans un ordinateur équipé d'un 68040 n'est pas une nouveauté, et c'est courant dans le monde Amiga, par exemple. Mais dans le cas d'Apple, c'était un peu compliqué.

Un problème d'instructions

Techniquement, le 68060 n'est pas totalement compatible avec le 68040 du point de vue des instructions. Motorola, pour diverses raisons techniques, avait modifié un peu le jeu d'instructions. Un problème qui était déjà apparu avec l'unité à virgule flottante (FPU) du 68040 : elle n'est pas directement compatible avec le coprocesseur externe 68882.

Un 68EC060. Konstantin Lanzet, CC BY-SA 3.0

Motorola avait prévu une solution, qui consiste essentiellement à ajouter un morceau de code qui va intercepter les instructions 68040 incompatibles pour employer un équivalent pour le 68060. Le problème, dans les Macintosh, c'est que ce code doit être intégré au plus bas niveau, c'est-à-dire dans la ROM. C'est un composant physique qui contient une partie de la logique du système d'exploitation, et il est directement sur la carte mère et n'est pas modifiable (ce qui explique son nom).

Une ROM modifiable.

La solution de ZigZagJoe, qui est open source, passe par une ROM programmable. C'est un composant moderne dans lequel les puces de mémoire peuvent être modifiées. Pour le moment, son code fonctionne sur le Quadra 650 et le Centris 650, et il est probablement adaptable pour d'autres modèles de Macintosh équipés d'un Motorola 68040 (tant que la ROM est sur un support amovible, ce qui n'est pas généralisé). Le matériel nécessaire n'est pas trivial : il faut une ROM programmable, un adaptateur pour le 68060 et évidemment un processeur 68060. En 2025, c'est probablement le principal problème : c'est un processeur ancien, recherché et très cher. De plus, il existe des contrefaçons, qui sont souvent des versions prévues pour des fréquences faibles mais remarquées pour afficher 66 MHz ou 75 MHz. De même, certains sont des 68LC060 (sans FPU) ou 68EC060 (sans MMU, sans FPU) vendus comme des 68060.

Pour le moment, il reste quelques bugs dans la ROM, mais les résultats sont encourageants : le processeur est dans certains cas près de deux fois plus rapide que le 68040. L'activation de la prédiction de branchement — une nouveauté du 68060 — pose encore quelques soucis, mais c'est tout de même un bon moyen d'améliorer les performances d'un Macintosh à base de 68040.

Le 68060 dans son adaptateur. Image ZigZagJoe.

Reste que dans la majorité des cas, c'est un peu vain : la modification nécessite beaucoup de travail pour des gains qui peuvent être obtenus avec une carte accélératrice PowerPC ou en passant sur un Power Macintosh. Elle n'est vraiment intéressante que sur les rares applications qui fonctionnent mal (ou pas) sur les PowerPC. Mais ça reste un exploit, près de 30 ans après la fin des Macintosh équipés de puces Motorola 68K.


  1. Apple n'a pas utilisé le 68010, très proche du 68000, et il n'y a pas de 68050.  ↩︎

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Les smartphones Android trichent tellement dans les benchmarks que les développeurs en profitent pour accélérer les émulateurs

Quand un fabricant sort un smartphone Android qui a la même puce que tous ses concurrents, il essaye de trouver un moyen de se démarquer dans le domaine des performances. Et si certains mettent du refroidissement liquide et un ventilateur… d'autres trichent. La majorité des constructeurs s'est déjà fait prendre la main dans le pot de miel, car c'est assez simple à mettre en place et ça se remarque facilement. La méthode est basique : modifier le comportement du système sur puce quand un benchmark (Geekbench, Antutu, etc.) ou un jeu populaire (Genshin Impact, PUBG) est lancé.

Se faire passer pour Genshin Impact améliore les performances dans certains cas.

Quand le programme est détecté — souvent via un simple identifiant —, le système sur puce peut fonctionner à une fréquence plus élevée, mettre une valeur de consommation maximale plus élevée, désactiver les mécanismes de throttling, etc. C'est une méthode qui ne va pas tromper les testeurs aguerris, qui possèdent parfois des versions modifiées des benchmarks pour éviter ce problème, mais elle permet à un utilisateur lambda de dire « Mon smartphone a le meilleur score sur AnTuTu1. »

Le Redmagic 11 Pro intègre un vrai refroidissement liquide et un ventilateur, pour les joueurs les plus acharnés

Le Redmagic 11 Pro intègre un vrai refroidissement liquide et un ventilateur, pour les joueurs les plus acharnés

Les développeurs d'émulateurs en profitent

Nos confrères d'Android Autorithy montrent que cette triche parfois institutionnalisée (du côté de certains fabricants chinois) a donné des idées à des développeurs. GameHub Lite, un émulateur pour Android qui permet de lancer des jeux PC prévus pour Windows, a par exemple des versions qui contiennent AnTuTu, PUBG ou Ludashi (un autre programme de test) dans le nom de l'app.

Cet émulateur propose des versions spécifiques.

Sur Reddit, une personne donne des détails. AnTuTu permet d'obtenir plus de performances dans l'absolu, mais avec un risque d'échauffement. Comme la solution est prévue pour un test de performances court, les mécaniques de protection matérielles pourraient s'activer. PUBG (un célèbre jeu) active des optimisations différentes, une sorte d'équivalent au mode jeu d'iOS ou macOS. Le but est de désactiver ce qui est inutile, de monter (un peu) les fréquences d'utilisation et de laisser le plus de puissance possible pour le système sur puce.

Apple ne triche pas (jusqu'à preuve du contraire)

Dans le cas d'Apple, iOS (et les autres) ne triche a priori pas, et la société n'a jamais été prise la main dans le sac. Il y a quelques optimisations pour les jeux, comme le mode jeu ou le mode Performance de certains Mac, mais tout est explicite et documenté. Notons que dans le monde PC, la triche existe aussi, mais elle est devenue assez rare. Quelques fabricants tendent à envoyer des cartes graphiques et autres processeurs sélectionnés pour leurs bonnes performances aux testeurs (il y a toujours une marge sur les fonctions liées aux fréquences variables) et quelques fabricants de cartes mères tentent encore parfois de modifier subtilement les fréquences pour paraître plus rapides2, mais c'est une méthode qui se détecte facilement.

Les fabricants détectent aussi PUBG.

  1. Tout en ayant une brûlure au premier degré sur la main parce que les mécanismes de protection sont désactivés.  ↩︎

  2. Si la fréquence de base est de 100 MHz (par exemple), il suffit que la carte mère affiche 100 MHz, mais que les composants fonctionnent à 102 ou 103 MHz. Une petite différence qui va permettre d'être le premier dans les tests.  ↩︎

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Minisforum lance son premier PC ARM, qui ne concurrence pas le Mac mini

Minisforum est une société spécialisée dans les PC compacts à bas prix, et elle a décidé de s'attaquer à un marché un peu particulier : celui des PC ARM. Et si le MS-R1 est intéressant sur le papier, ne serait-ce que parce qu'il a peu de concurrence, il fait tout de même pâle figure face à un Mac mini M4.

Le mini PC. Image Minisforum.

Le mini PC intègre une puce ARM peu connue, le CP8180 de chez Cix Technology. C'est un système sur puce assez limité, équipé de douze cœurs en 8+4. Huit des cœurs sont des Cortex A720, le milieu de gamme d'ARM de 2023 qui est employé généralement comme « cœur à tout faire » dans les smartphones, avec une fréquence de 2,6 GHz (ce qui est faible dans l'absolu). Les quatre autres cœurs sont des Cortex A520, l'entrée de gamme d'ARM dans les puces basse consommation, à 1,8 GHz et sans cache de niveau 2. C'est un système sur puce significativement moins puissant que la puce M4 d'Apple, avec dans le meilleur des cas environ 1/3 des performances sur un cœur et 1/4 sur plusieurs. Dans les faits, le processeur est du niveau des puces Intel N1xx, mais pour un prix nettement plus élevé.

Le GPU intégré est un Immortalis G720 doté de dix cœurs. Sur le papier, le GPU issu de chez ARM (gamme Mali) est au mieux au niveau du GPU d'une puce M1, mais l'accélération vidéo ne semble pas disponible ici. Le système sur puce intègre un NPU avec une puissance de 28 TOPS, ce qui n'est pas énorme mais suffisant pour de nombreux usages.

Un SoC assez limité. Image Minisforum.

Les premiers essais montrent que le TDP de 28 W est respecté, malheureusement. C'est en effet une valeur élevée pour un système sur puce ARM, et l'alimentation de 180 W fournie le montre bien.

Un peu plus modulaire que le Mac mini, avec des limites

La machine est modulaire, tout du moins en partie. Elle intègre un emplacement M.2 PCI-Express 4.0 (x4) pour un SSD et un second pour une carte Wi-Fi, qui peut aussi être employé pour un SSD, mais en 2x (donc avec un débit maximal de 4 Go/s). L'ordinateur intègre un connecteur PCI-Express 16x, mais il est câblé en 8x. Le volume du mini PC empêche l'installation d'une carte graphique haut de gamme, tout comme la puissance de l'alimentation, et — surtout — les pilotes GNU/Linux pour les GPU restent rares sur les plateformes ARM. Mais si vous avez des cartes d'extension ou envie d'installer un troisième SSD, c'est une solution pratique.

Pour la RAM, c'est de la LPDDR5-5500 qui est de la partie. LPDDR oblige, elle est soudée, avec un choix au moment de l'achat (32 ou 64 Go). La largeur du bus n'est pas indiquée, mais la fréquence est assez faible : elle se situe entre les premiers Mac M1 et les modèles M2. La marque explique qu'il est possible d'activer la correction d'erreur (ECC) mais elle n'est pas prise en charge nativement : si elle est activée, une partie de mémoire vive est perdue (1/8).

Le mini PC. Image Minisforum.

La connectique est assez large : une prise jack 3,5 mm, une sortie vidéo HDMI 2.0, quatre prises USB-A (2.0, 480 Mb/s), trois prises USB-A (USB 3.2, 10 Gb/s) et deux prises USB-C compatible DisplayPort pour la vidéo. Point intéressant, les deux prises Ethernet sont compatibles 10 Gb/s.

Pas de Windows

Un point important va venir de l'OS : une distribution GNU/Linux (Debian 12). Windows 11 n'est visiblement pas de la partie, et les distributions compilées pour les puces ARM restent rares. Minisforum met en avant un point, la présence d'un UEFI, ce qui doit simplifier l'installation des distributions.

Le mini PC est vendu à partir de 530 €, avec 32 Go de RAM, mais sans stockage. Il faut compter 600 € avec un SSD de 1 To, 640 € avec 64 Go de RAM et 720 € avec 64 Go de RAM et 1 To de stockage. Pour le prix d'un Mac mini M4, vous aurez donc quatre fois plus de RAM et quatre fois plus de stockage, mais des performances sans commune mesure et de nombreuses limites liées au système d'exploitation.

En l'état, son existence est une bonne nouvelle pour ceux qui veulent s'essayer aux plateformes basées sur des puces ARM, mais il s'agit tout de même plutôt d'un ordinateur pour ceux qui veulent découvrir la plateforme ou qui ont un but précis qui se contente de performances limitées. Pour un usage grand public, trouver un des rares mini PC à base de Snapdragon X Elite ou un PC portable (même si les prix sont plus proches de 1 000 €) a plus de sens. Ou — si macOS ne vous gêne pas —, vous tourner vers un Mac mini M4.

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tvOS 26.2, encore en bêta, permet de créer un profil sans compte Apple et des profils pour les enfants

La version bêta de tvOS 26.2 amène deux nouveautés intéressantes pour ceux qui partagent un téléviseur. La première permet de créer un profil utilisateur sans compte Apple, ce qui est encore obligatoire avec tvOS 26.1. Un utilisateur sans compte Apple ne pourra évidemment pas télécharger des applications — sauf a priori en se connectant temporairement — mais ça reste une solution pratique pour permettre à une personne d'utiliser AirPlay (par exemple) sans qu'elle puisse accéder à l'App Store de l'Apple TV. Les apps déjà installées, elles, restent visiblement accessibles.

Il est possible de créer un utilisateur sans compte Apple. Image Consomac.

Cette fonction amène aussi une seconde nouveauté intéressante : la possibilité de créer un profil pour un enfant, avec des restrictions d'accès automatisées. Actuellement, il est possible de le faire, mais en utilisant les fonctions de partage familial, avec des restrictions gérées par le compte principal d'une famille.

Avec tvOS 26.2, il est donc possible de créer un profil pour un enfant, et sans compte Apple. Les restrictions de base permettent de directement bloquer certains contenus en fonction de l'âge, comme le montrent nos confrères de Consomac.

Les restrictions pour un enfant. Image Consomac.

Une classification assez large

Pour les séries TV, Apple propose plusieurs paliers : tout public, déconseillé aux moins de 10 ans, de 12 ans, de 16 ans ou un accès à toutes les séries. Pour les films, les limites sont les mêmes, avec en plus un réglage pour les films sans classification. Les réglages dépendent des pays : les classifications européennes diffèrent de celles employées aux États-Unis, par exemple.

Les restrictions françaises. Image Consomac. Montage iGeneration.
Les américaines. Image MacRumors.
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Wi-Fi 7 ou 6G pour la bande des 6 GHz : l'Europe doit choisir

Si vous avez un peu suivi le fonctionnement du Wi-Fi 7 (et 6E), vous connaissez peut-être la bande des 6 GHz. Elle permet d'améliorer les performances des réseaux Wi-Fi, car les bandes classiques — 2,4 GHz et 5 GHz — sont saturées dans certaines zones. Mais cette bande des 6 GHz est aussi convoitée par les opérateurs de téléphonie mobile, qui voient des avantages dans cette bande de fréquence. Orange et Nokia, par exemple, ont montré récemment qu'elle était intéressante pour de la 5G, et la future 6G devrait aussi en profiter.

Une antenne 6 GHz. Image Orange.
Orange fait des essais de 5G dans la bande des 6 GHz, et les résultats sont intéressants

Orange fait des essais de 5G dans la bande des 6 GHz, et les résultats sont intéressants

Un problème européen

Actuellement, la question de la bande des 6 GHz est compliquée. Aux États-Unis, la bande en question est dédiée au Wi-Fi, avec 1 200 MHz du spectre (de 5,925 à 7,125 GHz). C'est une valeur élevée, qui permet à la technologie de bien fonctionner, sans que les canaux se chevauchent. En Europe (et en France), la bande des 6 GHz est utilisable depuis fin 2021 mais avec seulement 480 MHz (de 5,945 à 6,425 GHz), ce qui est dans certains cas insuffisant. Il est par exemple impossible d'avoir deux liaisons avec des canaux de 320 MHz qui ne se chevauchent pas (quand les appareils ne sont pas bridés à 160 MHz).

La partie qui pose des soucis dans nos contrées est la partie haute, comme l'explique Next, soit celle comprise entre 6,425 et 7,125 GHz. Les 700 MHz en question attisent en effet la convoitise des opérateurs de téléphonie mobile, mais aussi de la Wi-Fi Alliance, qui gère la norme du même nom.

Cette Livebox 7 se passe de la bande des 6 GHz. Image Orange.

Le principal problème, c'est que l'attribution des fréquences ne semble pas aller vers un compromis. Pour le moment, les scénarios impliquent soit l'attribution exclusive aux réseaux Wi-Fi, soit aux réseaux de téléphonie mobile, mais pas un partage. C'est une solution qui n'a pas été envisagée car si sur le papier la bande permet une séparation assez simple, la pratique n'est pas aussi évidente. En théorie, un réseau Wi-Fi en intérieur (de faible puissance) ne devrait pas perturber un réseau cellulaire qui émet plus fort en extérieur, et le fait que la bande des 6 GHz pénètre mal les bâtiments devrait permettre de séparer les deux technologies. Dans la pratique, les utilisateurs tendent à employer le réseau cellulaire en intérieur, et donc un partage avec le Wi-Fi pourrait réduire largement les performances ou empêcher la connexion.

Une bataille rangée se prépare donc entre les opérateurs de téléphonie et les adeptes du Wi-Fi. Mais certains pays ont déjà pris une décision, comme l'Allemagne : le ministère fédéral de la Transformation numérique et de la Modernisation de l'administration veut réserver la bande à la téléphonie. De même, Orange a visiblement pris une décision depuis un moment, entre les tests de la 5G dans cette bande de fréquence et l'abandon de la bande des 6 GHz dans ses Livebox. De nombreux opérateurs européens ont d'ailleurs publié une lettre ouverte sur le site de la GSMA, qui explique que la bande des 6 GHz est cruciale pour le futur de l'Europe dans ce domaine, selon eux. Ils mettent notamment en avant le fait que la bande inférieure des 6 GHz est déjà attribuée au Wi-Fi, mais qu'elle est peu utilisée… en partie parce qu'une partie des acteurs (comme Orange) ne l'utilise pas.

Livebox 7 Wi-Fi 7 sans 6 GHz : un retour en arrière en matière de performances ?

Livebox 7 Wi-Fi 7 sans 6 GHz : un retour en arrière en matière de performances ?

La CEPT (Conférence européenne des administrations des postes et télécommunications) ne devrait pas prendre de décision avant juillet 2027 selon nos confrères, mais la bande devrait être à l'ordre du jour de la prochaine réunion du (RSPG) (Radio Spectrum Policy Group), qui va se tenir le 12 novembre.

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Une belle promotion sur un SSD externe de 2 To : moins de 140 €

Amazon propose une réduction intéressante sur son SSD externe Amazon Basics. La version de 1 To, vendue habituellement un peu moins de 120 €, est en promotion à 87,66 €. Celle de 2 To, elle, est à 139,48 € au lieu d'environ 170 €.

Le SSD d'Amazon.

Dans les deux cas, il s'agit d'un SSD externe compact — 5,8 x 5,8 x 1 cm —, livré avec une housse et deux câbles (USB-C vers USB-C et USB-C vers USB-A). Amazon n'indique pas qui fabrique la mémoire ou le contrôleur (ce que, du reste, les autres fabricants ne détaillent que rarement) mais on apprend tout de même que le SSD est compatible USB 3.2 Gen 2x2. Cette norme permet un débit maximal de 20 Gb/s (environ 2 Go/s), une valeur assez élevée pour un SSD externe. Attention, les Mac, iPhone et iPad ne prennent pas en charge cette norme, et avec les appareils Apple, le SSD externe sera limité artificiellement à 10 Gb/s, soit un débit pratique de l'ordre de 1 Go/s.

Une housse et deux câbles. Image Amazon.

Dans la pratique, les deux variantes (1 To et 2 To) sont proposées avec une belle réduction, et même si Amazon ne fait pas partie du pré carré des grandes marques dans le domaine des SSD, les produits Amazon Basics offrent généralement un bon rapport qualité/prix. Pour se donner une idée, l'équivalent de ce SSD chez une marque spécialisée serait par exemple le Crucial X10. Un modèle vendu 115 € (1 To) ou 185 €.

Test du SSD externe Crucial X10, qui peut atteindre 8 To

Test du SSD externe Crucial X10, qui peut atteindre 8 To

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Les premières puces de mémoire LPDDR6 annoncées, parfaites pour les Mac, iPhone et autres iPad

Actuellement, Apple utilise de la mémoire LPDDR5 dans les Mac et les iPhone, après avoir utilisé de la LPDDR4 (notamment avec la puce M1). La prochaine génération de mémoire, la LPDDR6, est déjà sur les rails et Samsung va montrer les premières puces au CES 2026. Comme d'habitude, cette nouvelle mémoire devrait amener un gain sur la bande passante, mais qui restera léger au départ.

Samsung annonce plus ou moins ses premières puces. Image Samsung.

La mémoire en question atteint une fréquence de 10 700 MHz en équivalent SDRAM1, ce qui est assez faible dans l'absolu. La LPDDR5X peut déjà atteindre ces valeurs chez certains constructeurs, et Apple utilise de la LPDDR5-9600 (9 600 MHz) dans le MacBook Pro M5, ce qui est assez proche. Mais comme souvent, ce n'est que le début : les premiers Mac avec de la LPDDR5, les modèles M1 Pro et Max, se contentaient de 6 400 MHz. Avec l'évolution de la mémoire, on a donc atteint en quelques années une fréquence 50 % plus élevée. Par ailleurs, les rumeurs relayées par Hardware and co indiquent que la mémoire pourrait atteindre 14 400 MHz assez rapidement.

Dans le cas d'Apple, cette mémoire devrait probablement être intégrée rapidement. Comme la société développe ses puces, elle ne doit pas attendre qu'un de ses partenaires — comme Intel à l'époque — daigne se pencher sur une nouvelle technologie. Il est probablement un peu tôt pour espérer de la LPDDR6 avec les Mac équipés des (futures) puces M5 Pro ou Max, mais il est envisageable d'en voir avec une puce M6.

Test du MacBook Pro M5 : ennuyeux mais terriblement efficace

Test du MacBook Pro M5 : ennuyeux mais terriblement efficace

Un autre changement pourrait aussi augmenter la bande passante : un passage sur une architecture 24 bits en interne, contre 16 bits avec la LPDDR5. Avec un bus de données plus large, Apple pourrait intégrer deux puces (comme sur les puces M5) mais avec un bus sur 192 bits au total, contre 128 bits actuellement. Un MacBook Pro avec une puce M6 pourrait par exemple avoir une bande passante de 256 Go/s avec de la LPDDR6-10700, contre 154 Go/s actuellement.

Il y a deux puces de LPDDR5 sur la puce M4, au centre. Image iFixit.

Enfin, le passage à la LPDDR6 serait aussi efficace sur les iPhone que les iPad, pour les mêmes raisons. Et comme toujours, les gains ne se limiteront a priori pas aux performances : la LPDDR6 devrait amener une diminution de la tension de fonctionnement, ce qui a un impact direct sur la consommation. Même si la mémoire n'est pas le composant le plus crucial dans ce domaine, il est toujours intéressant de réduire l'énergie nécessaire au fonctionnement des puces.

La LPDDR6 arrive enfin, parfaite pour les appareils Apple

La LPDDR6 arrive enfin, parfaite pour les appareils Apple


  1. La norme est d'utiliser une fréquence équivalente à celle d'une mémoire SDRAM pour la comparaison. La mémoire DDR6 fonctionne à des fréquences relativement faibles, mais transmet 64 bits par cycles.  ↩︎

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Une version de Mac OS 8 perdue depuis presque 30 ans a été retrouvée et préservée

Connaissez-vous les ordinateurs CHRP (ça se prononce chirp) ? Probablement pas : cette initiative d'IBM et Apple à la fin des années 90 a fait long feu. Elle devait permettre de créer des ordinateurs équipés d'un processeur PowerPC avec des composants et des interfaces logicielles standardisées, pour lutter contre les compatibles IBM, comme on disait encore à cette époque. Pratiquement trente ans plus tard, une version compatible de Mac OS 8 a été retrouvée.

Il faut se remettre dans le contexte de l'époque. Au début des années 90, Apple avait effectué une transition des processeurs Motorola 68K vers les puces PowerPC, portées par IBM, Apple et Motorola. En plus des Power Macintosh, différents constructeurs proposaient des ordinateurs compatibles avec Mac OS (System 7.x) et équipés d'un processeur PowerPC, les fameux clones. Ces clones étaient généralement équipés d'une carte mère directement conçue par Apple, et d'une ROM Apple, un composant physique1 qui contenait une partie du code nécessaire pour faire fonctionner Mac OS.

Le projet CHRP

Le projet CHRP (Common Hardware Reference Platform) consistait à tenter de rendre cette ROM inutile, en standardisant les ordinateurs à base de PowerPC. Un système compatible CHRP aurait dû permettre de lancer Mac OS, mais aussi NetWare et d'autres systèmes. Apple avait donc développé une version de Mac OS adaptée. Son existence n'est pas une nouveauté : des versions bêta existent depuis des années, mais les trois disques retrouvés par Mac84 sont parfaitement démarrables. Le premier est une version compatible CHRP de Mac OS 7.6. Elle est pensée pour deux ordinateurs précis, les Motorola Viper et Cobra. Ce sont des tours à base de PowerPC, a priori développée avec Apple pour la prochaine génération de clones.

Un des disques. Image Mac84.

Mais un peu avant l'arrivée des premiers ordinateurs CHRP, un certain Steve Jobs est revenu chez Apple. Dès son retour, il a décidé d'arrêter les clones, car il considérait (à raison) que les ordinateurs en question empêchaient Apple de vendre des Power Macintosh à prix d'or (et avec une belle marge). Comme les clones étaient vendus moins chers et proposaient souvent mieux que les Power Macintosh, Apple perdait une partie de ses revenus. La fin des clones a logiquement signé l'arrêt du programme CHRP, du moins du côté d'Apple.

Les deux autres disques sont des variantes de Mac OS 8, qui intègrent un mécanisme apparu plus tard dans les Mac : une ROM en RAM. Au lieu de charger la ROM depuis le matériel, cette version peut récupérer le code en question (toujours nécessaire) depuis un volume de stockage (CD, disque dur, etc.) et le charger en RAM. Une solution qui sera finalement mise en place avec l'iMac, sous le nom « New World ROM ».

Une découverte inutile en pratique

Les disques, disponibles sur Internet Archive, sont intéressants d'un point de vue historique, mais pas forcément d'un point de vue pratique. En effet, les ordinateurs compatibles CHRP sont assez rares, et comprennent quelques modèles Motorola, quelques IBM (certaines variantes des RS/6000) et une série de cartes mères sorties au début des années 2000 pour animer les versions modernes d'AmigaOS (les Efika et les Pegasos). Pour le moment, les essais montrent que ces versions CHRP de Mac OS ne démarrent pas sur les ordinateurs en question. Comme le standard n'a jamais réellement été un succès, il manque visiblement certaines parties logicielles, indispensables pour lancer Mac OS. Il n'est évidemment pas exclu que certains bidouilleurs trouvent une solution pour régler ce petit défaut, et permettent la création de « hackintosh » des années 90, mais en l'état, ces versions CHRP de Mac OS ne fonctionnent que sur des Power Macintosh.

Une carte mère CHRP, équipée d'un PowerPC G3. Mais elle ne permet pas de démarrer Mac OS 8 pour CHRP. Image MacGeneration.

  1. Il pouvait être soudé sur la carte mère ou sur une barrette amovible.  ↩︎

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