Alors que Jeff Williams, COO et n°2 de Tim Cook vient à peine d’annoncer son départ en retraite à la fin du mois, certains voudraient que les changements ne s’arrêtent pas là. Les analystes de LightShed Partners, par l’entremise de Bloomberg, appellent maintenant au départ de Tim Cook.
Bientôt le drapeau à damier pour Tim Cook ? Image Apple.
S’il est possible que le départ de Jeff Williams annonce d’autres changements à venir, ce n’est pas pour autant une certitude. Cependant, les analystes Walter Piecyk et Joe Galone profitent de cette sortie pour demander des changements plus profonds, notamment et surtout à la tête de Cupertino : « Apple a plus que jamais besoin d’un CEO centré sur les produits, plutôt que sur la logistique ».
Jeff Williams avait un background relativement proche de celui de Tim Cook, étant passé par les achats et les opérations avant de devenir COO et bras-droit de Tim Cook. Sabih Khan n’aiderait pas plus, son CV se rapprochant encore plus de l’actuel CEO d’Apple.
Avec les deux positions les plus importantes de l’entreprise tenues par des soixantenaires venus de la logistique, la demande de LightShed peut s’entendre, d’autant que Tim Cook a plus que réduit le nombre d’intermédiaires entre lui et les équipes : à part Craig Federighi, le seul autre responsable des produits de la firme est John Ternus. Il y a bien Johny Srouji, mais son rôle est moins mis en avant auprès du grand public, bien que les créations de ses équipes soient capitales pour le reste de l’entreprise.
Le seul pôle d’importance qui n’est pas contrôlé soit directement par Tim Cook, soit par Craig Federighi ou John Ternus reste celui des services. Mais là aussi, le responsable en place ne risque pas d’opposer trop de résistance à Tim Cook : Eddy Cue est un vieux de la vieille, qui à 61 ans est plus proche de la retraite que de la prise de pouvoir.
Le reste n’est que RH, logistique ou finances. Rien qui ne remette en cause les volontés et demandes de Tim Cook, assis confortablement dans le fauteuil de CEO depuis le décès de Steve Jobs.
S’il devait être remplacé, parce qu’il faudra bien passer par là à plus ou moins long terme, celui qui répondrait le mieux aux demandes de LightShed reste John Ternus : entré chez Apple en 2001 après un Bachelor en ingénierie mécanique, c’est un pur ingénieur, passé du design produit à la place de Vice Président Hardware Engineering en 2013, et ayant rajouté le statut « Senior » à son titre en 2021. De plus, âgé d’à peine 50 ans, il entre dans la fenêtre parfaite pour remplacer Tim Cook qui a 15 ans de plus.
Les changements à venir se profilent de plus en plus nettement à la tête de la pomme, avec Tim Cook qui passerait possiblement de sa place actuelle de CEO à celle de Chairman, laissant son actuel poste à un John Ternus plus orienté produit. Reste à savoir quand. Arthur D. Levinson, qui vient d’atteindre l’âge limite du poste de Chairman, serait-il la clé ?
Alors que Jeff Williams, COO et n°2 de Tim Cook vient à peine d’annoncer son départ en retraite à la fin du mois, certains voudraient que les changements ne s’arrêtent pas là. Les analystes de LightShed Partners, par l’entremise de Bloomberg, appellent maintenant au départ de Tim Cook.
Bientôt le drapeau à damier pour Tim Cook ? Image Apple.
S’il est possible que le départ de Jeff Williams annonce d’autres changements à venir, ce n’est pas pour autant une certitude. Cependant, les analystes Walter Piecyk et Joe Galone profitent de cette sortie pour demander des changements plus profonds, notamment et surtout à la tête de Cupertino : « Apple a plus que jamais besoin d’un CEO centré sur les produits, plutôt que sur la logistique ».
Jeff Williams avait un background relativement proche de celui de Tim Cook, étant passé par les achats et les opérations avant de devenir COO et bras-droit de Tim Cook. Sabih Khan n’aiderait pas plus, son CV se rapprochant encore plus de l’actuel CEO d’Apple.
Avec les deux positions les plus importantes de l’entreprise tenues par des soixantenaires venus de la logistique, la demande de LightShed peut s’entendre, d’autant que Tim Cook a plus que réduit le nombre d’intermédiaires entre lui et les équipes : à part Craig Federighi, le seul autre responsable des produits de la firme est John Ternus. Il y a bien Johny Srouji, mais son rôle est moins mis en avant auprès du grand public, bien que les créations de ses équipes soient capitales pour le reste de l’entreprise.
Le seul pôle d’importance qui n’est pas contrôlé soit directement par Tim Cook, soit par Craig Federighi ou John Ternus reste celui des services. Mais là aussi, le responsable en place ne risque pas d’opposer trop de résistance à Tim Cook : Eddy Cue est un vieux de la vieille, qui à 61 ans est plus proche de la retraite que de la prise de pouvoir.
Le reste n’est que RH, logistique ou finances. Rien qui ne remette en cause les volontés et demandes de Tim Cook, assis confortablement dans le fauteuil de CEO depuis le décès de Steve Jobs.
S’il devait être remplacé, parce qu’il faudra bien passer par là à plus ou moins long terme, celui qui répondrait le mieux aux demandes de LightShed reste John Ternus : entré chez Apple en 2001 après un Bachelor en ingénierie mécanique, c’est un pur ingénieur, passé du design produit à la place de Vice Président Hardware Engineering en 2013, et ayant rajouté le statut « Senior » à son titre en 2021. De plus, âgé d’à peine 50 ans, il entre dans la fenêtre parfaite pour remplacer Tim Cook qui a 15 ans de plus.
Les changements à venir se profilent de plus en plus nettement à la tête de la pomme, avec Tim Cook qui passerait possiblement de sa place actuelle de CEO à celle de Chairman, laissant son actuel poste à un John Ternus plus orienté produit. Reste à savoir quand. Arthur D. Levinson, qui vient d’atteindre l’âge limite du poste de Chairman, serait-il la clé ?
Alors que le Vision Pro suit sa petite vie tranquille, attendant l’automne et la nouvelle version 26 de visionOS, Mark Gurman apporte quelques informations sur son futur proche. Spoiler : il semble qu’Apple n’ait pas décidé d’abandonner son casque de réalité augmentée, loin de là.
Selon le fuiteur, Apple prépare une nouvelle version du casque qui sortirait d’ici la fin de l’année, améliorant les performances et le confort par rapport à la version originale. En toute logique, le « Vision Pro 2 » devrait embarquer l’un des derniers SoC Mx d’Apple, probablement le M4. Celui-ci pourrait être une version spécialement créée pour le Vision Pro, Apple testant des M4 au nombre de cœurs Neural Engine augmenté par rapport à la version standard.
Ces améliorations devraient lui permettre de mieux faire tourner Apple Intelligence, et le bandeau serre-tête serait revu pour rendre le casque moins fatigant pour ceux qui voudraient le porter plusieurs heures d’affilée. Cupertino fait tout son possible pour rendre le casque le plus confortable possible, l’allègement lui étant impossible sans revoir de fond en comble le design interne, ce qui est prévu pour plus tard, en 2027.
Tous ces changements mineurs ne devraient pas améliorer drastiquement les ventes du casque, qui restent anecdotiques (pour Apple s’entend). Cette mise à jour matérielle est surtout là pour faire patienter le public le temps de voir arriver un casque nommé « N100 » en interne, plus léger, moins cher, dont la sortie devrait intervenir dans deux ans. Le design de ce dernier n’est pas encore totalement figé, et devrait l’être d’ici le début de l’année prochaine.
Entre temps, Apple développe aussi une version non-autonome de son casque, dédiée à être branchée sur un ordinateur pour fonctionner. Cupertino devrait aussi profiter de ce laps de temps pour sortir ses lunettes concurrentes aux Ray-Ban Meta, permettant d’interagir avec l’interface grâce à un assistant vocal.
Même s’il reste encore loin d’être atteignable avec les technologies actuelles, le but final d’Apple, sur lequel insiste Tim Cook, reste la possibilité d’avoir des lunettes autonomes présentant les informations en surimpression sur des verres translucides. Mais Apple est loin d’être la seule à vouloir sortir ce type d’appareil, et la course lancée entre Cupertino, Meta et Samsung promet d’être impitoyable.
Alors que le Vision Pro suit sa petite vie tranquille, attendant l’automne et la nouvelle version 26 de visionOS, Mark Gurman apporte quelques informations sur son futur proche. Spoiler : il semble qu’Apple n’ait pas décidé d’abandonner son casque de réalité augmentée, loin de là.
Selon le fuiteur, Apple prépare une nouvelle version du casque qui sortirait d’ici la fin de l’année, améliorant les performances et le confort par rapport à la version originale. En toute logique, le « Vision Pro 2 » devrait embarquer l’un des derniers SoC Mx d’Apple, probablement le M4. Celui-ci pourrait être une version spécialement créée pour le Vision Pro, Apple testant des M4 au nombre de cœurs Neural Engine augmenté par rapport à la version standard.
Ces améliorations devraient lui permettre de mieux faire tourner Apple Intelligence, et le bandeau serre-tête serait revu pour rendre le casque moins fatigant pour ceux qui voudraient le porter plusieurs heures d’affilée. Cupertino fait tout son possible pour rendre le casque le plus confortable possible, l’allègement lui étant impossible sans revoir de fond en comble le design interne, ce qui est prévu pour plus tard, en 2027.
Tous ces changements mineurs ne devraient pas améliorer drastiquement les ventes du casque, qui restent anecdotiques (pour Apple s’entend). Cette mise à jour matérielle est surtout là pour faire patienter le public le temps de voir arriver un casque nommé « N100 » en interne, plus léger, moins cher, dont la sortie devrait intervenir dans deux ans. Le design de ce dernier n’est pas encore totalement figé, et devrait l’être d’ici le début de l’année prochaine.
Entre temps, Apple développe aussi une version non-autonome de son casque, dédiée à être branchée sur un ordinateur pour fonctionner. Cupertino devrait aussi profiter de ce laps de temps pour sortir ses lunettes concurrentes aux Ray-Ban Meta, permettant d’interagir avec l’interface grâce à un assistant vocal.
Même s’il reste encore loin d’être atteignable avec les technologies actuelles, le but final d’Apple, sur lequel insiste Tim Cook, reste la possibilité d’avoir des lunettes autonomes présentant les informations en surimpression sur des verres translucides. Mais Apple est loin d’être la seule à vouloir sortir ce type d’appareil, et la course lancée entre Cupertino, Meta et Samsung promet d’être impitoyable.
Alors qu’Apple parle de transition prévue sur le long terme, c’est par un communiqué surprise qu’elle annonce ce soir le départ du bras-droit de Tim Cook, Jeff Williams. Le COO (Chief Operating Officer) d’Apple quittera ses fonctions principales à la fin du mois, ne gardant que la tête du département design de Cupertino, avant de quitter totalement et définitivement l’entreprise à la fin de l’année.
Jeff Williams. Image Apple.
Diplômé en ingénierie mécanique de l’Université de Caroline du Nord et titulaire d’un MBA de l’Université de Duke, Jeff Williams (62 ans) a fait ses classes chez IBM pendant 13 ans, avant de rejoindre Apple en 1998. D’abord responsable des achats internationaux, il devient Vice COO en 2004, et prend la tête de la chaîne d’approvisionnement et du service client en 2010. Il récupèrera aussi la tête du développement de l’Apple Watch et du pôle santé en 2013, avant d’être au poste qu’il occupe désormais depuis 10 ans, en tant que COO.
Entre temps, il a pu participer à plusieurs événements marquants dans l’entreprise, allant du lancement de l’iPhone à la montée en charge des technologies de santé intégrées à l’Apple Watch sous son initiative. Depuis 2019, il a aussi pris la tête du département design, suite au départ de Jony Ive.
Pilier de l’entreprise, c’est donc avec une certaine surprise qu’arrive ce communiqué, nous apprenant que Sabih Khan le remplacera à la fin du mois. Si son nom ne parlera pas à grand monde, il n’est pas là par hasard : après un Master en génie mécanique, il commence chez GE Plastics avant d’entrer chez Apple en 1995 (avant Williams, finalement !).
Sabih Khan. Image Apple.
Faisant dans un premier temps partie de l’équipe des achats internationaux, il est nommé Vice COO en 2019, où il restera jusqu’au départ de Jeff Williams ce mois-ci. S’il est relativement discret, il a participé au lancement de nombre d’appareils Apple depuis les 20 dernières années.
Bien entendu, Tim Cook a laissé un message officiel pour le départ de Jeff Williams :
Jeff et moi avons travaillé ensemble depuis des années, et Apple ne serait pas ce qu’elle est sans lui. Il a aidé à créer l’une des chaînes d’approvisionnement les plus efficaces et remarquées dans le monde ; lancé l’Apple Watch et aidé à son développement ; organisé le pôle santé ; et dirigé nos designers de classe mondiale avec une grande sagesse, en y mettant tout son cœur. Je suis et je serai toujours reconnaissant envers Jeff pour ses nombreuses contributions à ce qu’est devenue Apple au long de toutes ces années, et pour son amitié sans faille. Son héritage se reflète dans l’équipe incroyable qu’il a créée et, bien qu’il sera regretté, je sais qu’il a laissé le futur d’Apple en de bonnes mains.
Jeff Williams a lui aussi laissé son petit mot avant de partir :
J’ai un amour profond pour Apple. Travailler pour toutes ces personnes extraordinaires a été un privilège incroyable, et je ne pourrai jamais assez remercier Tim pour cette opportunité, pour son leadership inspirant, et l’amitié que nous avons construit au fil des ans. Le mois de juin marque mon 27e anniversaire chez Apple, et mon 40e dans cette industrie. À partir de l’an prochain, je souhaite passer plus de temps avec mes amis et ma famille, dont mes cinq petits-enfants. J’ai eu le plaisir de travailler avec Sabih pendant 27 ans, et je pense qu’il est le plus talentueux chef des opérations de la planète. J’ai pleine confiance en le futur d’Apple en le laissant dans le rôle de COO.
Pour finir, Tim Cook a intronisé son nouveau COO, complétant ce communiqué :
Sabih est un stratège brillant, qui a été un architecte central dans la réussite de la chaîne d’approvisionnement d’Apple. En la supervisant, il a pu mettre en place de nouveaux process de fabrication innovants, agrandi les capacités d’assemblage d’Apple aux USA, et fait en sorte qu’Apple puisse répondre à la perfection aux nouveaux défis mondiaux. Sous sa supervision, Apple a pu répondre aux challenges environnementaux ambitieux qu’elle s’était donnée, l’aidant à réduire son empreinte carbone de plus de 60 %. Par-dessus tout, Sabih mène ses équipes avec cœur et dans le respect de ses valeurs, et je sais qu’il fera un COO exceptionnel.
Jeff Williams quitte son poste de COO à la fin du mois, mais restera cependant à la tête de l’équipe de design d’Apple jusqu’à la fin de l’année 2025. Une fois parti, celle-ci répondra directement à Tim Cook, aucun remplaçant ne reprenant la place laissée vacante par Jeff Williams.
Si le changement ne devrait pas chambouler radicalement la suite des opérations chez Apple, c’est toutefois un gros départ : le poste de COO est souvent considéré comme le n°2 dans une entreprise américaine, et Apple ne fait pas exception à la règle. Tim Cook ayant été le COO de Steve Jobs jusqu’au décès de ce dernier, il aurait paru logique que Cook mette à cette place celui qu’il considère comme son dauphin, comme son successeur. Il apparaît ce soir que Jeff Williams ne sera pas celui-ci.
Alors qu’Apple parle de transition prévue sur le long terme, c’est par un communiqué surprise qu’elle annonce ce soir le départ du bras-droit de Tim Cook, Jeff Williams. Le COO (Chief Operating Officer) d’Apple quittera ses fonctions principales à la fin du mois, ne gardant que la tête du département design de Cupertino, avant de quitter totalement et définitivement l’entreprise à la fin de l’année pour partir à la retraite.
Jeff Williams. Image Apple.
Diplômé en ingénierie mécanique de l’Université de Caroline du Nord et titulaire d’un MBA de l’Université de Duke, Jeff Williams (62 ans) a fait ses classes chez IBM pendant 13 ans, avant de rejoindre Apple en 1998. D’abord responsable des achats internationaux, il devient Vice COO en 2004, et prend la tête de la chaîne d’approvisionnement et du service client en 2010. Il récupèrera aussi la tête du développement de l’Apple Watch et du pôle santé en 2013, avant d’être au poste qu’il occupe désormais depuis 10 ans, en tant que COO.
Entre temps, il a pu participer à plusieurs événements marquants dans l’entreprise, allant du lancement de l’iPhone à la montée en charge des technologies de santé intégrées à l’Apple Watch sous son initiative. Depuis 2019, il a aussi pris la tête du département design, suite au départ de Jony Ive.
Pilier de l’entreprise, c’est donc avec une certaine surprise qu’arrive ce communiqué, nous apprenant que Sabih Khan le remplacera à la fin du mois. Si son nom ne parlera pas à grand monde, il n’est pas là par hasard : après un Master en génie mécanique, il commence chez GE Plastics avant d’entrer chez Apple en 1995 (avant Williams, finalement !).
Sabih Khan. Image Apple.
Faisant dans un premier temps partie de l’équipe des achats internationaux, il est nommé Vice COO en 2019, où il restera jusqu’au départ de Jeff Williams ce mois-ci. S’il est relativement discret, il a participé au lancement de nombre d’appareils Apple depuis les 20 dernières années.
Bien entendu, Tim Cook a laissé un message officiel pour le départ de Jeff Williams :
Jeff et moi avons travaillé ensemble depuis des années, et Apple ne serait pas ce qu’elle est sans lui. Il a aidé à créer l’une des chaînes d’approvisionnement les plus efficaces et remarquées dans le monde ; lancé l’Apple Watch et aidé à son développement ; organisé le pôle santé ; et dirigé nos designers de classe mondiale avec une grande sagesse, en y mettant tout son cœur. Je suis et je serai toujours reconnaissant envers Jeff pour ses nombreuses contributions à ce qu’est devenue Apple au long de toutes ces années, et pour son amitié sans faille. Son héritage se reflète dans l’équipe incroyable qu’il a créée et, bien qu’il sera regretté, je sais qu’il a laissé le futur d’Apple en de bonnes mains.
Jeff Williams a lui aussi laissé son petit mot avant de partir :
J’ai un amour profond pour Apple. Travailler pour toutes ces personnes extraordinaires a été un privilège incroyable, et je ne pourrai jamais assez remercier Tim pour cette opportunité, pour son leadership inspirant, et l’amitié que nous avons construite au fil des ans. Le mois de juin marque mon 27e anniversaire chez Apple, et mon 40e dans cette industrie. À partir de l’an prochain, je souhaite passer plus de temps avec mes amis et ma famille, dont mes cinq petits-enfants. J’ai eu le plaisir de travailler avec Sabih pendant 27 ans, et je pense qu’il est le plus talentueux chef des opérations de la planète. J’ai pleine confiance en le futur d’Apple en le laissant dans le rôle de COO.
Pour finir, Tim Cook a intronisé son nouveau COO, complétant ce communiqué :
Sabih est un stratège brillant, qui a été un architecte central dans la réussite de la chaîne d’approvisionnement d’Apple. En la supervisant, il a pu mettre en place de nouveaux process de fabrication innovants, agrandi les capacités d’assemblage d’Apple aux USA, et fait en sorte qu’Apple puisse répondre à la perfection aux nouveaux défis mondiaux. Sous sa supervision, Apple a pu répondre aux challenges environnementaux ambitieux qu’elle s’était donnée, l’aidant à réduire son empreinte carbone de plus de 60 %. Par-dessus tout, Sabih mène ses équipes avec cœur et dans le respect de ses valeurs, et je sais qu’il fera un COO exceptionnel.
Jeff Williams quitte son poste de COO à la fin du mois, mais restera cependant à la tête de l’équipe de design d’Apple jusqu’à la fin de l’année 2025. Une fois parti, celle-ci répondra directement à Tim Cook, aucun remplaçant ne reprenant la place laissée vacante par Jeff Williams.
Si le changement ne devrait pas chambouler radicalement la suite des opérations chez Apple, c’est toutefois un gros départ : le poste de COO est souvent considéré comme le n°2 dans une entreprise américaine, et Apple ne fait pas exception à la règle. Tim Cook ayant été le COO de Steve Jobs jusqu’au décès de ce dernier, il aurait paru logique que Cook mette à cette place celui qu’il considère comme son dauphin, comme son successeur. Il apparaît ce soir que Jeff Williams ne sera pas celui-ci.
Lasciatemi cantare... une petite envie de musique pendant les vacances ? L’un des meilleurs moyens d’en écouter, avec les produits Apple, reste d’utiliser des AirPods Pro 2. Mais à 279 €, ça voudrait dire moins de pizzas, moins de sorties, et au final, moins de fun.
Ça tombe bien, Amazon Italie les propose actuellement à 199 €, soit tout de même une belle remise de 29 % sur le tarif original ! C’est tout bénef pour se payer un petit restau de plus avec la famille, sans pour autant priver ses esgourdes de la douce mélodie des vacances.
Les AirPods Pro 2 sont d’autant plus intéressants qu’ils vont (encore) s’améliorer avec la prochaine version d’iOS, en récupérant de nouvelles fonctions, chose rare chez Apple (demandez aux propriétaires d’Apple Watch Ultra ce qu’ils en pensent...).
Récemment, Microsoft a décidé de faire du « nettoyage par le vide » dans ses équipes. Résultat : l’entreprise s’allège de 4 % de ses effectifs. Si le chiffre paraît petit, il représente toute de même plus de 9 000 personnes qui se retrouvent sans emploi, dont un bon nombre dans la division Xbox Games du géant du secteur.
Turn 10, éditeur de Forza Motorsport, a été fortement touché : ne resterait que de quoi faire tourner les serveurs, d’après des employés sur place. Image Xbox Game Studios.
Ainsi, King (le créateur de Candy Crush, racheté à grands frais par Microsoft en 2023 dans le groupe Activision Blizzard King) perd 10 % de ses employés, soit 200 personnes, le studio Turn 10 responsable de la série des Forza Motorsport perd 70 personnes, les jeux Perfect Dark et Everwild sont annulés, et le studio The Initiative qui devait concevoir le premier est fermé.
Déjà en janvier 2024, Microsoft avait « allégé » de 1 900 employés sa nouvelle filiale Activision Blizzard, 1 000 personnes ont été remerciées encore en juin dans la branche HoloLens et Azure, et encore 650 de nouveau chez Activision Blizzard en septembre.
Face à ce raz-de-marée de licenciements, certains sont désabusés, désappointés et énervés, ce qui est compréhensible. En réponse, le responsable des Xbox Game Studios, Matt Turnbull, a tenté une aide sur LinkedIn, qui s’est révélée bien maladroite : alors que Microsoft a dégagé une grande partie de ses studios de jeux vidéos pour tout miser sur l’intelligence artificielle, engloutissant plusieurs milliards de dollars dans ChatGPT et Copilot, Matt Turnbull leur propose, comme rapporté par TheVerge, de se faire aider mentalement par... l’IA.
En ces temps difficiles, et si vous êtes en plein licenciement ou vous préparez à l’être, vous n’êtes pas seuls et vous n’avez pas à gérer seuls la situation. Je sais que ce genre d’outils peut provoquer de vives réactions chez certains, mais je m’en voudrais de ne pas vous donner les meilleurs conseils en ces circonstances. J’ai fait quelques essais sur la façon d’utiliser les outils de LLM (comme ChatGPT ou Copilot) pour vous aider à réduire la charge émotionnelle et la complexité mentale de la situation d’une perte d’emploi.
Et le dirigeant de dérouler ses idées de prompts pour l’IA, dans le texte qui a suivi. Si les conseils en question sont loin d’être bêtes, la démarche se révèle bien maladroite, envers des employés qui peuvent avoir l’impression d’avoir été jetés, justement, pour laisser plus de place à l’IA. D’autant plus dans le dernier paragraphe, proposant d’utiliser ChatGPT comme psychiatre personnel :
« J’ai la sensation d’avoir le syndrome de l’imposteur depuis que je me suis fait virer. Peux-tu m’aider à remettre mes idées en place, afin de me rappeler les domaines dans lesquels je suis bon ? »
S’étant sûrement rendu compte de ce manque de tact, Matt Turnbull a depuis supprimé son post. Même si l’idée était bonne, il reste tout de même à espérer que les personnes touchées par ces licenciements trouveront une écoute un peu plus humaine et chaleureuse qu’un bot conversationnel.
Il y a une vie en dehors des grosses acquisitions, et si l’absorption de très petites start-ups ne fait pas les gros titres, ce n’est pas pour autant que ça n’arrive jamais, et qu’elles sont dénuées d’intérêt... Apple le sait bien, tout comme ses concurrents, et a encore récemment pioché dans ces jeunes pousses.
TrueMeeting, spécialisée dans les avatars numériques. Image TrueMeeting.
La première d’entre elles viendra sûrement renforcer les rangs des développeurs dédiés aux Personas de l’Apple Vision Pro : TrueMeeting permet, grâce à un scan « 3D » de l’utilisateur avec la caméra de son smartphone, de créer un avatar en trois dimensions pour ensuite l’utiliser dans des décors où il participera aux réunions à la place de l’utilisateur réel. Si l’idée est déjà bien avancée dans le Vision Pro, cette acquisition devrait permettre d’améliorer la technologie, et de se passer du casque de réalité augmentée pour créer l’avatar virtuel.
WhyLabs sera sûrement d’un grand intérêt pour le développement du LLM maison. Image WhyLabs.
WhyLabs, seconde acquisition du moment, est une entreprise travaillant le monitoring et l’évaluation des LLM et de tous les éléments dédiés à l’intelligence artificielle. Elle s’est fait une spécialité de surveiller les IA génératives afin qu’elles ne débordent pas de leur cadre imposé, traquant en temps réel les dérives, hallucinations et autres bugs de ces bots conversationnels. Mettant l’accent sur le respect des données privées des utilisateurs, voilà qui colle parfaitement avec l’idée qu’Apple a du développement d’un LLM. Si le prix de l’acquisition n’a pas été rendu public, la dernière valorisation donnait WhyLabs à 37 millions de dollars, ce qui en fait un « petit » achat pour Apple, mais qui pourrait avoir de grandes conséquences pour la suite.
Même si les gros titres s’intéressent toujours aux grands coups, comme le rachat de LoveFrom par OpenAI ou la possible acquisition de Perplexity par Apple, il ne faut pas oublier pour autant que le monde pullule de petites entreprises parmi lesquelles une pépite peut se cacher, et Apple ne l’a pas oublié. Après tout, n’a-t-elle pas commencé dans un garage ?
Vous aimez les formats physiques, mais comme beaucoup êtes passé dans le grand bain des diffuseurs de contenus ? Vous auriez toujours aimé pouvoir lancer une copie physique de Squid Game plutôt que d’utiliser de pénibles et long menus (ou pire, une recherche caractère par caractère sur la remote !) ? Des petits programmeurs ont pensé à vous, et ont décidé de mélanger Apple TV, NFC et impression 3D.
Grâce à ce petit projet mêlant un lecteur NFC, un lot de cartes NFC trouvable par 50 et de quoi les programmer pour un total d’une trentaine d’euros suivant les sources, voilà de quoi avec quelques lignes de code ne plus avoir à multiplier les clics si vous êtes du genre à voir et revoir en boucle toujours le même film.
Si à l’époque du dématérialisé et de l’écologie le projet peut avoir un côté un peu absurde, certains usages auxquels on ne pense pas immédiatement peuvent avoir tout leur sens : permettre à un enfant de lancer la lecture de son dessin animé préféré, ou à l’opposé à une personne âgée de démarrer la lecture d’une série ou d’un film sans avoir à apprendre le fonctionnement d’un appareil supplémentaire. L’idée peut même trouver sa place dans un lieu d’accueil spécialisé pour les personnes en situation de handicap. Et puis, ne sont-elles pas mignonnes ces petites cartouches à la croisée des mondes, entre GameBoy, Switch et un tout petit mini CED ?
Mise à jour : si le projet présente surtout l'usage avec Plex, on peut aussi accéder à d'autres services comme Netflix grâce aux deeplinks. Cet autre projet, que l'on pourra combiner avec le premier, en donne quelques exemples.
Azure, AWS, ou encore GCP : ces noms sont pour la plupart inconnus du grand public, et pourtant, ils sont la colonne vertébrale de nombre d’apps utilisées tous les jours par des millions de personnes. Si la plupart de ces services sont hébergés sur des serveurs mêlant processeurs Intel ou maison avec des cartes spécialisées créées par Nvidia, Apple a pensé (et pense encore ?) pouvoir tirer son épingle du jeu, grâce à ses propres puces.
Le projet ACDC... voilà qui sonne bien. Image AC/DC.
C’est The Information qui a mis la main sur le projet, nommé ACDC en interne (pour Apple Chips in Data Centers) : jusqu’à présent, l’usage du cloud par les développeurs se bornait à avoir besoin de capacités de stockage confortables et d’une bande passante plus que large. Mais les besoins changent, et de plus en plus d’apps font appel au cloud pour des calculs en rapport avec l’IA. Et ça tombe bien : si Nvidia vient directement en tête pour ses monstres de puissance dédiés à l’IA, Apple n’est pas en reste, développant ses puces maison depuis 2010, et le Neural Engine intégré à celles-ci depuis 2017.
Dans le domaine, Apple est plutôt bien équipée pour venir croiser le fer avec les meilleurs du domaine : le nerf de la guerre dans les data centers, c’est l’efficience, domaine dans lequel les puces Apple sont loin d’être à la traîne. Au point que certaines start-up spécialisées utilisent des ordinateurs de la pomme pour effectuer des travaux dédiés à l’IA, comme Dragonfruit.ai, qui emploie des Mac mini sur de la reconnaissance d’objets, d’intrusion ou de vols à partir des flux des caméras de surveillance de boutiques et autres entrepôts. Amit Kumar, CEO de l’entreprise, ne cache pas son intérêt pour les SoC d’Apple :
Apple fait du calcul d’IA dans ses SoC depuis plus longtemps que n’importe qui. Quand Nvidia ne pensait encore qu’aux jeux vidéos, Apple était déjà en train de faire des calculs d’intelligence artificielle.
Pourtant, étrangement, Apple loue encore maintenant les serveurs de ses concurrents pour entraîner son IA, notamment chez Amazon et Google, où elle débourse 7 milliards de dollars par an. Pourquoi louer, alors qu’elle pourrait tout faire en interne ? Selon The Information, l’entraînement de l’IA étant la partie la plus gourmande dans la création de celle-ci, Apple n’a pas envie d’investir dans un nombre conséquent de NPU Nvidia pour qu’ils lui restent ensuite sur les bras, d’autant plus si elle compte utiliser sa propre architecture plus tard.
En interne, les développeurs utilisent des serveurs équipés de puces maison pour tester des services comme Photos, Apple Music, et bien entendu Siri, qui a été le premier à tourner sur les serveurs made in Cupertino. La pomme a aussi fait ses preuves avec des charges au nombre élevé de transactions, ses propres serveurs gérant les échanges d’Apple Wallet.
Apple a donc largement les capacités de proposer des services de cloud computing, ne serait-ce que grâce à la puissance de ses derniers processeurs. Cependant, le projet serait mis en péril par le départ de son créateur et défenseur, Michael Abbott. Ce dernier, responsable Cloud Engineering depuis 2018, est parti en 2023 et était l’instigateur de cette idée.
Depuis, plus rien ne transpire sur cette ambition de services de cloud computing. Mais le marché étant en pleine expansion, comme le montrent des services comme Google Cloud qui a rapporté 42,3 milliards de dollars à Alphabet en 2024, il serait dommage pour la pomme de laisser passer une telle possibilité...
Les ouvertures d’Apple Store sont devenues rares, et celles amenant de nouveaux fonds d’écran de la part de la pomme encore plus. Raison de plus pour nous réjouir de l’ouverture du nouvel Apple Store d’Umeda, à Osaka.
Ouvrant dans un grand centre commercial au pied de la gare d’Osaka, le « Grand Front Osaka », il fera partie d’un ensemble de boutiques, restaurants et autres enseignes comme le Japon en a l’habitude près des grandes gares.
Ce nouvel Apple Store fait partie d’un plan plus large d’Apple consistant à redynamiser ses enseignes, en prévoyant d’ouvrir ou de moderniser 50 adresses d’ici 2027.
Alors que les différentes guerres bien réelles ont éclipsé le sujet de la guerre commerciale engagée par Donald Trump contre le reste du monde, les discussions ne se sont pas arrêtées pour autant. Et si produire en Chine promet de faire monter les taxes à un niveau stratosphérique, certains comme Apple pensaient s’en sortir en partant au Vietnam... mauvaise pioche.
L’usine Foxconn au Vietnam. Image Foxconn.
C’est AppleInsider qui fait le tour de la question, et rappelle quels produits Apple sont fabriqués au moins en partie au Vietnam :
les AirPods
les Apple Watch
les iPad
les Mac mini
les MacBook Pro
Si toute la production ne vient pas du pays pour chacun de ces produits, loin de là, la proportion devant ensuite arriver aux USA est loin d’être négligeable, et les nouveaux tarifs « négociés » avec Donald Trump sont une mauvaise nouvelle : jusqu’à maintenant, Apple payait environ 4 % de taxes d’importation sur les produits venant du Vietnam. La barre est maintenant à 20 %.
Si la taxe est multipliée par plus de cinq fois son montant initial, les choses auraient pu être pires pour Cupertino : certains produits qui ne font que transiter pour emballage ou autres modifications au Vietnam avant d’être envoyés aux USA se verront adjoindre une taxe de 40 % ! En retour, les produits US envoyés au Vietnam pourront passer comme une lettre à la poste, le pays ayant accepté le chiffre de 0 % pour les produits venant de l’Oncle Sam.
Petit à petit, les chiffres finaux arrivent pour les nouvelles taxes d’importation négociées dans cette guerre commerciale. Et comme c’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses, Tim Cook a dû sortir son boulier, qui doit bien surchauffer.
Lorde est une artiste Néo-Zélandaise qui a bien réussi à faire son trou dans le milieu pop, depuis son premier album en 2013. Assez poussée sur l’esprit écologique, elle a ainsi décidé que son album Solar Power ne sortirait pas en CD, mais uniquement au format dématérialisé. Si cette promesse n’a pas été tenue jusqu’au bout (une version vinyle étant sortie), la chanteuse a cédé aux demandes des fans pour son dernier album, mais n’a pas voulu faire « comme les autres ».
Sort alors l’album Virgin, dans un plastique totalement recyclé et recyclable, et sans aluminium dans le « sandwich » qui compose le CD. Et c’est ainsi que commencent les problèmes...
Si les lecteurs optiques sont de plus en plus performants, et arrivent bien souvent à lire des galettes dans des états plus improbables les uns que les autres, il ne faut pas trop en demander non plus. Et Lorde est allée trop loin dans sa demande : de nombreux utilisateurs se plaignent sur Reddit et d’autres forums que le dernier album est impossible à lire dans leur autoradio, leur lecteur CD portable, lecteur de salon... si certains arrivent à lire la galette, ce n’est semble-t-il pas sans erreurs pour autant, l’un d’eux rapportant qu’il a pu ripper le CD, mais au prix de nombreuses erreurs et autres distorsions sonores.
Les presseurs de cette version CD n’ont d’ailleurs pas cherché à faire valider leur création selon le Red Book, le boîtier et le disque lui-même ne mentionnant nul part le réglementaire « Compact Disc Digital Audio ». On se rappellera d’ailleurs des fameux CD audio « anti-copie » qui pullulaient il y a quelques années, et qui eux non plus ne mentionnaient pas le fameux logo, leurs caractéristiques ne respectant pas le format original.
Les artistes cherchent toujours plus à se démarquer, afin de pousser à acheter la version physique de leur album plutôt que de l’écouter en streaming. Si l’innovation a du bon, il serait bien de se rappeler le but premier d’un support audio : être lu dans un maximum de lecteurs...
Généralement, sur les bureaux, deux écoles s’affrontent : ceux qui veulent un lieu de travail bien propre, et les fans du plat de spaghettis où la mama n’y retrouverait même pas une boulette.
L’autre souci, c’est l’encombrement des multiprises : entre l’écran, le Mac, le chargeur de piles pour la Magic Mouse (pour ceux qui n’aiment pas les tortues sur le dos), pour l’iPhone, pour le dernier accessoire USB à la mode, la montre, la tablette,... on n’en finit plus.
Heureusement, fini la multiprise aussi longue que le bureau. Vous pouvez trouver maintenant des concentrateurs bien plus agréables à l’œil et plus pratique, comme celui proposé sur Amazon par Kemelo (20,99€), qui combine sur une forme relativement compacte 8 prises 230 volts avec 4 ports USB (maximum 3.4A). Trois de ces ports sont au format USB-A, le dernier en USB-C. Le tout est protégé par un para-surtenseur intégré (ce qui ne sera pas du luxe en ce moment). Qui plus est, si la prise murale est un peu trop loin du bureau (un comble, mais ça arrive), le câble secteur fait 5 mètres, de quoi parcourir la pièce !
Alors au final, dans quelle équipe vous trouvez-vous ? Team maniaque du rangement, ou spaghettis à volonté ?
L’intelligence artificielle peut avoir du bon : trouver rapidement des informations sans avoir à parcourir un site complet, résumer un texte,... mais n’en étant qu’à ses balbutiements, elle nécessite d’être surveillée, et son utilisation par une entreprise doit se faire en toute transparence. Deux règles que Crunchyroll a visiblement oubliées.
Pour une boulette, c’est une boulette... Image Crunchyroll.
C’est The Verge qui rapporte le malaise dans lequel le distributeur d’animés en ligne s’est mis, après la diffusion des derniers épisodes de Necronomico et de Cosmic Horror Show : les sous-titres contenaient de nombreuses erreurs dans de multiples langues, que ce soit anglais, allemand ou autres. Jusque là, le souci aurait pu passer pour des traducteurs un peu trop « tête en l’air », le fameux « stagiaire du dimanche ».
Mais quand le texte comprend en ouverture de l’allemand « ChatGPT said: », ou que la fin de l’épisode contient « Translated by: Translator’s name », le doute n’est plus permis.
Que l’industrie du divertissement s’intéresse de plus en plus à l’intelligence artificielle pour ce type d’usage paraît logique : non seulement l’IA peut être bien plus rapide qu’un traducteur en chair et en os, mais en plus... coûtera moins cher (il ne faut pas se faire d’illusions). Reste que dans ce cas, si l’usage d’une IA pour la traduction n’est pas mentionné, le minimum serait au moins de ne pas jurer ses grands dieux qu’on ne l’utilisera pas, comme l’a pourtant fait le patron de Crunchyroll en avril durant une interview donnée à Forbes, indiquant que l’entreprise « ne considère pas utiliser l’IA dans son processus créatif », et insistant sur le fait que l’intelligence artificielle pourrait être utilisée pour des recommandations, la personnalisation, mais en aucun cas sur le contenu lui-même.
Les entreprises sont en pleine découverte des possibilités offertes par les IA, et bien entendu, tentent de nouvelles approches pour minimiser les coûts, et maximiser les profits. Mais l’IA n’a pas bonne presse dans certains milieux, et celui de l’animé japonais est sûrement de ceux où elle est la plus détestée. Crunchyroll le sait pertinemment, a communiqué qu’elle ne sera pas utilisée pour les contenus et l’a fait par derrière, allant même jusqu’à l’économie d’une relecture humaine. Ce qu’on appelle se faire prendre la main dans le pot de confiture.
Alors que les indices amenant à la vente à la découpe de SFR se font de plus en plus nombreux et insistants, l’opérateur amène une petite surprise, un petit bonus pour celui qui reprendra la partie réseau : une toute nouvelle box. Celle-ci n’a pas encore été présentée officiellement, mais le directeur Réseaux et Services de SFR, Olivier Tailfer, a « laissé fuiter » l’information dans un post sur LinkedIn.
Si peu de détails sont connus pour le moment, le visuel montre déjà une box qui a à quelque chose près le même format que celle de son concurrent Orange, avec un affichage qui semble tactile et reposer sur un écran e-ink, comme proposé depuis quelques générations chez l’agrume.
Le Wi-Fi devrait rejoindre la dernière norme en vigueur, en proposant du Wi-Fi 7, et le reste des caractéristiques ne devrait plus tarder à être connu : le visuel sur la photo annonce un « lancement imminent », et le directeur déclare noir sur blanc que le produit « sera lancé dans les prochains jours ».
Si le lancement d’une toute nouvelle box peut paraître étrange alors que l’opérateur doit être revendu, commercialement les choses peuvent s’entendre : la sortie d’une nouvelle box juste avant ou même pendant les négociations permettent de présenter le réseau sous son meilleur jour, faisant preuve d’innovations et ne se reposant pas, plutôt que de laisser l’idée d’une belle endormie n’attendant que d’être cueillie. Reste à savoir si le repreneur donnera sa chance à cette box, et pendant combien de temps, avant de faire passer les abonnés sur autre chose.
Il n’y a pas si longtemps, nous relations la possibilité qu’Apple s’offre Perplexity, afin de rattraper son retard sur l’intelligence artificielle. Même s’ils paraissent avoir raté le coche sur cette évolution des usages, en bons gestionnaires, les dirigeants de la pomme n’ont pas qu’une seule et unique solution dans leur tiroir, et Mark Gurman vient nous en signaler une autre, en cours de réflexion : remplacer le moteur de Siri par celui d’OpenAI ou d’Anthropic.
Alors Craig, quel moteur pour redémarrer Siri ? Image Apple.
Un Siri trop limité
Jusqu’à présent, Apple a été relativement conservatrice avec l’usage des IA d’autres entreprises : si ChatGPT est bien intégré à Apple Intelligence, Siri demande systématiquement la permission avant de l’utiliser, et garde son propre fonctionnement. Il en est de même dans Image Playground, qui bien qu’intégrant ChatGPT dans les fonctions disponibles pour iOS 26, n’a pas purement et simplement remplacé le moteur d’origine d’Apple Intelligence.
Pourtant, Siri a du mal à tenir la comparaison avec les LLM concurrents : n’ayant pas vraiment évolué avec les années, il est totalement dépassé par les événements, et reste enfermé dans ses possibilités d’origine. Apple a bien tenté de faire cohabiter, en interne, l’ancien Siri avec un tout nouveau Siri LLM, ça n’a pas fonctionné non plus : le code est tellement différent que les faire interagir est un casse-tête bien trop complexe.
Cupertino a donc décidé de repartir de zéro, et de créer de toute pièce un nouveau Siri basé sur un LLM maison, mais les personnes proches de l’équipe de développement remontent qu’il est encore trop incertain, manque de clarté, et bien qu’Apple ait prévu un budget de plusieurs milliards de dollars sur le projet pour 2026, ils n’ont aucune assurance qu’il pourra être mené à bien.
Une solution de court-terme
Craig Federighi, Mike Rockwell et le reste des responsables d’Apple Intelligence en sont bien conscients, et savent plus que n’importe qui qu’à court terme au moins, Siri ne pourra pas évoluer sans aide. Mieux, ils se sont de plus en plus ouverts à l’idée de faire appel à une société externe, et trouvent de plus en plus logique de ne pas s’appuyer sur des modèles internes à Apple, alors que des partenaires ont des LLM bien plus efficaces sur lesquels s’appuyer.
Samsung a aussi montré la voie : si ses outils d’intelligence artificielle sont sous le nom Galaxy AI, une grande part de ceux-ci sont en fait basés sur Gemini, l’IA de Google. Alexa+, pour Amazon, est un prête-nom pour l’IA d’Anthropic, qui motorise en réalité l’agent conversationnel de l’entreprise.
D’autant que rien n’empêche Apple de réimplanter petit à petit ses propres solutions, si celles-ci débouchent sur des fonctions efficaces. Les fonctions d’intelligence artificielle sont en effet bien plus implantées sous forme de « briques » dans les systèmes, plutôt que comme un bloc unique.
Entre ChatGPT et Claude, mon cœur balance
La discussion va donc bon train entre Craig Federighi et Mike Rockwell, qui tentent de voir quelle serait la meilleure option : ChatGPT ou ClaudeAI ? Pour Rockwell, qui a pris la tête de la division Siri depuis l’éviction de John Giannandrea, l’IA d’Anthropic serait la plus efficace pour aider Siri. De fait Adrian Perica, responsable des investissements, fusions et acquisitions chez Apple a été mis sur le coup pour entamer des discussions avec Anthropic, selon les sources internes.
Toutes les options restent disponibles
Il est intéressant de voir qu’Apple, faisant feu de tout bois, donne un sentiment d’urgence à multiplier les possibilités en interne, étant selon les sources de Gurman en discussions à la fois pour racheter Perplexity, remplacer Siri par ClaudeAI ou ChatGPT, ou (avec beaucoup moins d’espoir) voir le LLM maison éclore plus rapidement que prévu.
À ce propos, le plus gros risque pour Cupertino est de décourager ses propres employés : plusieurs têtes de pont auraient manifesté leur mécontentement et leur inquiétude à la révélation en interne de ces discussions avec d’autres entreprises, et auraient menacé de partir ailleurs. D’autant plus que certains leur font des ponts d’or, comme Meta qui propose des chèques à plusieurs millions d’euros à quiconque voudrait venir avec un palmarès intéressant.
Avec un partenaire externe, qu’en sera-t-il de la vie privée ?
Si l’arrivée d’un partenaire externe pour remplacer le moteur de Siri peut inquiéter concernant la sacro-sainte protection de la vie privée qui représente tout un pan de la communication d’Apple, il semble que Cupertino ait la solution.
En effet, même en cas de signature, hors de question pour Apple de laisser s’échapper les données de ses clients chez d’autres entreprises. Les conditions sine qua non sont claires et nettes : le partenaire doit créer une version modifiée et spécifique de son moteur adaptée aux exigences d’Apple, et celui-ci devra tourner dans un data-center appartenant à la pomme, avec des machines spécifiques basées sur des processeurs Apple.
Concernant les modèles utilisés en local sur les iPhone, iPad ou Mac, Apple n’aurait aucun plan pour les remplacer par des solutions tierces, et ils continueraient donc d’être motorisés par des LLM internes, même si certains employés craignent que l’utilisation de LLM tierces dans le cloud finisse par s’imposer aussi sur les appareils en local.
Un gros changement de paradigme
Si Apple s’engage sur cette voie, les changements en interne seront conséquents : John Giannandrea, qui a déjà perdu Siri et l’équipe dédiée aux robots, perdrait ensuite l’équipe dédiée aux LLM. Celle-ci n’est déjà pas dans la position rêvée : l’un des derniers projets qu’elle avait en charge, la création d’un assistant au code dans Xcode nommé Swift Assist et présenté l’année dernière, a été annulé le mois dernier.
Ironiquement, Swift Assist a été remplacé en interne par une version de Xcode intégrant Claude, et même ChatGPT par la suite. Un indice des changements à venir pour le grand public ?
C’est les vacances ! Enfin, pas pour tout le monde : si les mois de juillet et août sont prisés de la plupart d’entre nous, les développeurs Apple historiquement sont en plein boum, les bêtas n’attendant pas ! Mais le reste des équipes étant plutôt au repos, c’est le moment d’imaginer les futures possibilités d’Apple avec l’inénarrable Mark Gurman.
It’s Oh So Quiet
Si la gamme de wearables est déjà bien développée chez Apple, elle a depuis quelques années un souci de plus en plus présent : elle stagne. Les écouteurs sont géniaux, et ont certes été renouvelés pour les AirPods 4 avec plusieurs nouveautés venant des AirPods Pro 2, mais ce sont justement ces derniers que les clients préfèrent, malgré leur prix élevé. Et la pomme a beau leur intégrer de nouvelles fonctions (encore cette année avec de nouveaux gestes de la tête), ce n’est pas pour autant la révolution attendue.
De nouvelles fonctions, c’est bien, mais les écouteurs stagnent un peu depuis 2 à 3 ans. Image Apple.
L’Apple Watch ? C’est encore pire. Le design n’a pas vraiment changé depuis maintenant la Watch 4, l’écran ne faisant que se rapprocher des bords, et l’Ultra stagne depuis sa sortie, devant se contenter d’une nouvelle couleur et d’un écran plus lumineux. Alors oui, certains diront que le S9 intégré dans la montre est bien plus capable que le S8. Mais jusqu’à présent, la différence n’était pas flagrante dans watchOS 11. Si les choses sont amenées à changer avec watchOS 26, il est permis de douter d’une réelle nécessité du S9 pour gérer les nouvelles fonctions réservées à l’Ultra 2 : la marque n’en serait pas à son coup d’essai sur les limitations artificielles, poussant le client à changer pour le dernier modèle.
Au final, cette platitude des nouveautés dans la gamme wearables se ressent particulièrement sur les résultats : les revenus de la section « Wearables, Maison et Accessoires » d’Apple ont baissé de 7% l’année dernière, et les appareils la composant peinent à séduire depuis maintenant 3 ans. Pire, l’Apple Watch a baissé de 14% sur un an, et cette année ne devrait pas être meilleure que la précédente.
Alors oui, Apple préparerait une nouvelle Apple Watch SE pour la fin de l’année, et une Ultra 3 intégrant les communications satellite sans nécessiter d’iPhone à côté. Mais serait-ce suffisant pour renouveler l’intérêt ? Rien n’est moins sûr.
It’s in Our Hands
Apple prépare bien un nouvel appareil dans un coin de ses ateliers, avec des lunettes capables de concurrencer les Ray-Ban (et maintenant Oakley) Meta. Mais en attendant ? Pourquoi pas venir sur le terrain des bagues connectées ? Apple n’a fait aucune annonce en ce sens, et rien ne permet de penser que les équipes soient sur ce sujet. Et pourtant, pour plusieurs raisons, l’idée aurait de l’intérêt.
Il est étonnant qu’Apple ne se soit jamais intéressée à l’idée d’un anneau connecté... Image Oura.
Dans un premier temps, la sortie d’un anneau connecté permettrait à Apple de trouver un levier de croissance rapide pour sa catégorie wearables : si la création d’une paire de lunettes connectées est encore quelque chose d’assez complexe, une bague connectée est largement à la portée d’Apple en une petite année de recherche, les technologies maison permettant déjà d’avoir une base solide. Il suffit de voir la puissance de calcul intégrée à de simples AirPods Pro, et le nombre de capteurs dans une Apple Watch pour s’en rendre compte. Mais d’autres bonus sont aussi non négligeables :
plus agréable à porter qu’une Apple Watch, surtout durant le sommeil : autant une montre peut être une gêne au poignet, autant un anneau est quasiment imperceptible.
pas d’écran, donc un appareil pouvant tenir plusieurs jours avant de nécessiter de le recharger.
plus discret qu’une Apple Watch, et donc plus facile à porter avec n’importe quelle tenue : là où la montre fait toujours quelque peu « sportswear », un anneau peut toujours se porter discrètement, y compris en soirée guindée.
last but not least, les adorateurs de montres classiques (et il y en a bien plus qu’on ne le pense, l’auteur de ces lignes compris) pourraient enfin porter leur montre mécanique préférée sans perdre pour autant les fonctions de suivi de santé.
L’arrivée d’un anneau pourrait aussi apporter de nouvelles fonctions dans d’autres domaines : pourquoi pas en faire un pointeur encore plus précis pour certains usages avec le Vision Pro ? Pour de nouvelles interactions avec Siri ? Lui intégrer Apple Pay, avec une carte par défaut (n’ayant pas d’écran pour choisir la carte à utiliser) ? Permettre d’ouvrir la porte de votre domicile, ou de votre voiture ?
L’interaction pourrait aussi être excellente avec les prochaines lunettes connectées de la pomme : l’anneau pourrait servir de télécommande discrète (plutôt qu’une commande vocale ou de tapoter une branche des binocles). Côté santé, l’intégration est parfaite : une autonomie excellente, et des capteurs à foison (oxygène, rythme cardiaque, moniteur de sommeil, etc.) au plus près du doigt, l’un des endroits les plus pratiques pour recueillir ce type de données.
I’ve Seen It All
Si l’arrivée d’un anneau est plus qu’hypothétique, même si l’idée est plus qu’intéressante vu l’intégration possible, l’arrivée d’une nouvelle version du Vision Pro allégée et moins chère, elle, se renforce, tout comme celle d’une version liée à un Mac.
Image Apple.
Comme à son habitude Apple ne fera aucune annonce dans le domaine tant qu’elle n’a pas prévu une sortie officielle, mais les indices étaient flagrants à la WWDC 2025 : durant cette semaine réservée aux développeurs, l’entreprise a tenu une conférence sur un nouveau système dans SwiftUI, appelé macOS Spatial Rendering. L’idée est de permettre aux développeurs d’effectuer des rendus 3D complexes sur le Mac, avant de l’envoyer sur les écrans du Vision Pro.
Même si le casque de réalité augmentée d’Apple est déjà très puissant, il ne peut rivaliser en capacités de calcul et de rendu avec les puces intégrées dans les Mac. L’idée de sortir une version obligatoirement liée au Mac permettrait non seulement d’effectuer ces rendus de manière plus simple, éliminant par la même occasion la latence due aux réseaux sans-fil dans la version actuelle, et qui sait, peut-être de baisser légèrement le tarif pour ceux qui n’ont pas besoin d’une version autonome du casque.
Possibly Maybe
De son côté, le premier iPhone pliable d’Apple suit toujours son chemin, avec une présentation calée pour le moment à la fin de l’année prochaine. Cependant, il ne faudrait pas s’attendre non plus à ce qu’Apple brise les codes bien installés par Samsung et ses camarades depuis maintenant 5 ans : l’iPhone pliable devrait se présenter sous la même forme que le Samsung Z Fold 6, avec une ouverture sous forme de livre, et un écran externe quand il est replié. Apple compterait se démarquer par une charnière particulièrement travaillée, et l’absence de creux au milieu de l’écran déplié.
Et les fonctions « vues » par les fuiteurs, mais non annoncées à la WWDC ? Si rien n’a été dit concernant la traduction automatique et instantanée par les AirPods Pro durant la conférence, ni la possibilité de synchroniser les réseaux wi-fi captifs d’hôtels entre les différents appareils, Mark Gurman ne perd pas espoir pour autant : Apple fait bien attention à ne pas dévoiler de fonctions dont elle n’est pas sûre de la date exacte de sortie, ne voulant pas réitérer le fiasco de l’année dernière. Plusieurs fonctions de traduction instantanée ont été présentées durant la WWDC, et du code concernant la nouvelle fonction wi-fi a été trouvée dans iOS 26, il y a donc un fort espoir qu’au moins une de ces deux fonctions soit prête pour une mise à jour au cours de l’année, possiblement iOS 26.4 comme ça arrive souvent chez la pomme.
Enjoy
Si Apple est totalement concentrée sur la sortie des itérations ’26 de ses logiciels, il va sans dire que les équipes continuent de travailler sur les prochains matériels à venir. Aura-t-on une surprise, ou tout est déjà connu par nos taupes habituelles ? L’avenir nous le dira. En attendant, je vous souhaite une bonne semaine, et à dimanche prochain !
Selon Wikipedia, Björn Borg est un joueur de tennis né le 6 juin 1956 à Stockholm. Il a remporté 64 titres ATP et un total de 100 titres. Souhaitez-vous que je continue ?
Qu’on m’apporte une balle... de tennis ou autre, mais que je l’achève...