Cooper still in last-minute talks with Treasury over spending review
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En souvenir de Bill Atkinson, nous republions aujourd’hui notre présentation d’HyperCard, l’une de ses plus fameuses inventions. Cet article est paru à l’origine le 12 août 2012.
Dans l'histoire logicielle d'Apple, HyperCard est sans doute l'un des logiciels les plus ambitieux et novateurs. Sorti très exactement le 11 août 1987, cet « organisateur d'information » fêtait ce week-end son 25e anniversaire. Vendu à l'époque 49 $, HyperCard nécessitait 1 Mo de mémoire vive et était présenté par ses concepteurs comme « une pièce fondamentale du Macintosh ».
Il avait été présenté en même temps que le MultiFinder (qui permettait d'utiliser plusieurs applications en même temps), l'imprimante ImageWriter LQ ainsi que l'Apple Fax Modem. Mais HyperCard avait été présenté comme de loin l'annonce la plus importante. À l'époque, Apple espérait que son logiciel génère plusieurs centaines d'applications gratuites, payantes ou encore à destination du marché de l'éducation. Un chiffre bien en dessous de la réalité, car si dans les premières années HyperCard connut un franc succès, Apple fut hélas bien incapable de l’exploiter.
HyperCard est un « organisateur d'information ». Il présente tellement d'aspects différents qu'il est difficile de vraiment le classer dans une catégorie de logiciels : base de données, programmation, multimédia… Mais ce point est loin d'être sa seule spécificité.
HyperCard est né de la rencontre de Bill Atkinson (créateur de MacPaint et d'une bonne partie du Macintosh) et de John Sculley, alors président d'Apple. En 1985, juste après le lancement du Macintosh, Bill Atkinson travaille sur le projet de Magic Slate, visant à mettre au point un ordinateur portable avec un écran pleine page. Bill Atkinson est un Apple Fellow : ce titre est une reconnaissance pour les personnages les plus importants dans l'histoire d'Apple. Avec ce titre, Bill Atkinson dispose d'un budget conséquent et d'une totale liberté, sans compte à rendre à la direction.
Bill Atkinson a l'idée d'HyperCard en faisant le constat suivant : les ordinateurs sont exploités essentiellement par les créateurs d'information et non par les utilisateurs, pourtant beaucoup plus nombreux. Il fallait donc créer un outil simple et universel, offert à tous les possesseurs de Macintosh. Bill Atkinson décide de quitter Apple pour le développer en toute liberté, mais John Sculley l'en dissuade : Apple l'aidera dans son travail, Atkinson demeurant libre d'exploiter commercialement son invention au cas où la marque décide finalement de ne pas la joindre gratuitement aux Mac.
À l'origine, Atkinson conçoit HyperCard (appelé alors WildCard, « le Joker ») comme un outil de gestion personnelle. Sculley lui suggère d'intégrer un système de programmation simple et la faculté de piloter les lecteurs de supports optiques. Ainsi nait HyperCard, organisateur d'information, mariage de MacPaint et d'HyperTalk. À propos du nom de code des versions de développement d'HyperCard, « WildCard », il est intéressant de remarquer qu'il en reste encore une trace : la signature qui authentifie l'application HyperCard et ses fichiers est « WILD ».
HyperCard est lancé en août 1987. Dès cette date et pendant plusieurs années, HyperCard sera fourni avec tous les Macintosh vendus par Apple. La première année de commercialisation voit le nombre de copies vendues atteindre 1 million ! Pour Apple, HyperCard est la plate-forme rêvée pour lancer son lecteur de CD-ROM : l'application tire alors pleinement parti du grand espace de stockage pour afficher images, sons et quantités d'informations.
Quand l'application HyperCard est lancée, elle ouvre la pile de base. Une pile, c'est une sorte d'application, à la différence près qu'elle n'est pas autonome. Chaque utilisateur peut créer des piles, qui contiennent une ou plusieurs cartes. Sur ces cartes, l'utilisateur dispose des images, des boutons et des champs de texte. Chacun de ces éléments peut être associé à un script. C’est tout simplement une suite de commandes, rédigées en HyperTalk, permettant aussi bien de piloter l'ordinateur ou la gestion des fichiers, que la pile elle-même : dessin, création de boutons, navigation entre les cartes, mathématique, effets visuels ou sonores…
Le langage HyperTalk fut conçu par Dan Winkler. Celui-ci essaya de créer un langage aussi proche que possible de la syntaxe de l'anglais. C'est ainsi que toutes les commandes sont des verbes (ask, answer, go, quit) et les événements sont des phrases en anglais, sans les espaces (onMouseUp, onOpenBackground, onMouseDoubleClick). De plus, le langage HyperTalk offre un très haut degré de réutilisation : il est possible de copier-coller quelques lignes de codes d'une pile à une autre.
HyperCard est le premier logiciel grand public utilisant un concept très innovant : l'hypertexte. Avec l'hypertexte (ou l'hypermédia), les informations sont divisées en plusieurs unités (les cartes d'une pile dans HyperCard, ou encore les pages HTML sur Internet), et l'utilisateur peut passer des unes aux autres grâce à des liaisons (programmées avec HyperTalk sous HyperCard, ou grâce aux liens sur Internet).
En fait, deux sortes d'utilisateurs coexistent avec HyperCard : les premiers sont des consommateurs, ils utilisent des piles conçues par d'autres, ils naviguent, ils récupèrent des informations… Les deuxièmes sont des créateurs : à partir d'une pile vide, ils créent une application, offrant des fonctions nouvelles (navigation, calculs, jeux, utilitaires…). Les premiers utilisent le clavier et la souris, les deuxièmes utilisent en plus HyperTalk pour rendre leur pile réactive aux demandes des utilisateurs.
La version 2.0 d'HyperCard, présentée en 1990, apporte plus de 80 nouvelles fonctions. La plupart des désirs des utilisateurs ont été comblés : il devient possible d'ouvrir plusieurs fenêtres en même temps, les scripts s'exécutent de 30 à 40 % plus rapidement qu'avec la version précédente, un débogueur a été intégré pour faciliter la correction des scripts, il est enfin possible de créer des piles d'une taille supérieure à 512 × 342 pixels, une palette de navigation permet de déplacer le contenu des piles plus larges que l'écran… La barre des menus est maintenant personnalisable, les icônes peuvent être modifiées depuis HyperCard lui-même, une XCMD Picture permet d'afficher des images en couleur, les champs sont capables d'accueillir plusieurs types de polices de caractères, plusieurs scripts peuvent être ouverts en même temps.
À partir de cette version 2.0, HyperCard n'est plus tout à fait fourni avec les Macintosh : seule une version permettant de naviguer dans les piles est comprise. Les utilisateurs souhaitant programmer leurs propres piles sont obligés d'acheter la version complète d'HyperCard, distribuée par Claris, une filiale d’Apple.
La version 2.2 apporte quelques nouveautés : la gestion des champs de texte de type Liste, les familles de boutons, la possibilité d'utiliser des scripts rédigés avec AppleScript pour piloter l'ordinateur, les menus locaux, ou encore la possibilité de créer une application autonome à partir d'une pile.
La version 2.3 apporte enfin la possibilité d'intégrer la couleur dans HyperCard, grâce à une XCMD. On peut colorer les boutons, les champs, on peut intégrer des images en fond ou sur chaque carte. Les possibilités restent néanmoins assez limitées : l'interface reste semblable à celle que présentait le système 6, et ne se pare ni des nouveautés du système 7 ni de l'aspect Platinum de Mac OS 8… Autre nouveauté, la fenêtre « Tâches du bouton » permet de désigner facilement les commandes d'un bouton (accès à une carte, effet visuel).
La version 2.4, sortie en 1998, permet enfin de se connecter à internet depuis une pile. Il suffit de cliquer sur un bouton ou un texte pour que le navigateur se lance et affiche la page désirée. Il devient également possible de manipuler des films QuickTime avec le langage HyperTalk. Les films QuickTime VR peuvent aussi être commandés depuis le clavier. En revanche, seule la version américaine d'HyperCard 2.4 est disponible : il est en plus impossible de mettre à jour HyperCard 2.3 français vers 2.4 US…
En fait, depuis le début des années 90, Apple semble se désintéresser complètement d'HyperCard. L'application n'est plus mise à jour, sauf pour quelques corrections de bug. Les outils couleur, attendus pendant plusieurs années, ne sont pas à la hauteur des espérances des utilisateurs. Les différentes mises à jour ne sont plus traduites et Apple ne fait plus aucune annonce à propos de l'application la plus innovante de tous les temps.
En fait, une rumeur persistante traîne depuis 1996 : Apple serait en train de bosser sur une version 3.0 d'HyperCard, qui serait absolument révolutionnaire. Cette nouvelle version serait une fusion d'HyperCard et de QuickTime : les piles seraient en fait des films QuickTime, auxquels on aurait ajouté les capacités d'HyperCard et d'HyperTalk. Ainsi, on pourrait utiliser pleinement tous les outils de couleurs, de connexion à internet, d'animation, et aussi bien sur Mac que sur PC. Les piles HyperCard pourraient donc également tourner dans un navigateur, grâce au plug-in QuickTime.
Il n'y aura ensuite plus aucune nouvelle. QuickTime 3, qui était censé contenir ces nouveautés, est arrivé sans HyperCard. De même, QuickTime 4 ne semble pas offrir quoi que ce soit d'équivalent ! Le fameux QuickTime Interactive, qui devait permettre la création des fameux fichiers QuickTime-HyperCard, n'a jamais pointé le bout de son nez… Les rumeurs ne faiblirent pas durant les années d'attente : de nombreux ingénieurs travailleraient chez Apple sur QuickTime Interactive, cette technologie permettrait d'inclure dans des piles des fichiers VR, 3D, MPEG, on pourrait mélanger HyperTalk, AppleScript et Java, les piles tourneraient indifféremment sur Mac et sur PC, et tout ça marcherait avec 8 Mo de mémoire vive…
Apple a définitivement laissé tomber HyperCard en 2004. Des projets similaires au fil du temps ont tenté de relancer le concept. On pense entre autres à SuperCard qui est encore développé. La version 4.7.3 sortie récemment offre même la prise en charge de Mountain Lion. L'un des intérêts de ce logiciel, outre qu'il partage la même philosophie, c'est qu'il est capable d'importer sans trop de difficulté des piles créées avec le logiciel d'Apple.
Simple coïncidence, alors que le logiciel souffle cette année sa 25e bougie, Apple a quelque peu revu le concept en début d'année avec iBooks Author (iBooks Author, héritier d'HyperCard). La nouvelle application d'Apple qui permet de concevoir sans avoir de grandes connaissances techniques des livres interactifs (Test d'iBooks Author).
Enfin, si l'on devait citer une création réalisée avec HyperCard, le premier qui viendra à l'esprit de beaucoup est Myst. Ce jeu d'aventures est sorti sur notre plate-forme en 1993. C'est l'un des rares best-sellers dans le domaine à être d'abord sorti sur Mac. La version PC arriva un an plus tard. Lors de sa sortie, ce jeu avait impressionné la critique par son univers de fiction très immersif.
Avec six millions d'exemplaires écoulés, Myst fut longtemps le jeu pour ordinateur le plus vendu au monde avant d'être dépassé par The Sims. Et si, 19 ans plus tard, il n'est plus possible de faire fonctionner ce jeu sur un Mac récent, il a en quelque sorte ressuscité dans une version iOS.
Article réalisé en collaboration avec notre partenaire L'Aventure Apple.
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En souvenir de Bill Atkinson, nous republions aujourd’hui notre présentation d’HyperCard, l’une de ses plus fameuses inventions. Cet article est paru à l’origine le 12 août 2012.
Dans l'histoire logicielle d'Apple, HyperCard est sans doute l'un des logiciels les plus ambitieux et novateurs. Sorti très exactement le 11 août 1987, cet « organisateur d'information » fêtait ce week-end son 25e anniversaire. Vendu à l'époque 49 $, HyperCard nécessitait 1 Mo de mémoire vive et était présenté par ses concepteurs comme « une pièce fondamentale du Macintosh ».
Il avait été présenté en même temps que le MultiFinder (qui permettait d'utiliser plusieurs applications en même temps), l'imprimante ImageWriter LQ ainsi que l'Apple Fax Modem. Mais HyperCard avait été présenté comme de loin l'annonce la plus importante. À l'époque, Apple espérait que son logiciel génère plusieurs centaines d'applications gratuites, payantes ou encore à destination du marché de l'éducation. Un chiffre bien en dessous de la réalité, car si dans les premières années HyperCard connut un franc succès, Apple fut hélas bien incapable de l’exploiter.
HyperCard est un « organisateur d'information ». Il présente tellement d'aspects différents qu'il est difficile de vraiment le classer dans une catégorie de logiciels : base de données, programmation, multimédia… Mais ce point est loin d'être sa seule spécificité.
HyperCard est né de la rencontre de Bill Atkinson (créateur de MacPaint et d'une bonne partie du Macintosh) et de John Sculley, alors président d'Apple. En 1985, juste après le lancement du Macintosh, Bill Atkinson travaille sur le projet de Magic Slate, visant à mettre au point un ordinateur portable avec un écran pleine page. Bill Atkinson est un Apple Fellow : ce titre est une reconnaissance pour les personnages les plus importants dans l'histoire d'Apple. Avec ce titre, Bill Atkinson dispose d'un budget conséquent et d'une totale liberté, sans compte à rendre à la direction.
Bill Atkinson a l'idée d'HyperCard en faisant le constat suivant : les ordinateurs sont exploités essentiellement par les créateurs d'information et non par les utilisateurs, pourtant beaucoup plus nombreux. Il fallait donc créer un outil simple et universel, offert à tous les possesseurs de Macintosh. Bill Atkinson décide de quitter Apple pour le développer en toute liberté, mais John Sculley l'en dissuade : Apple l'aidera dans son travail, Atkinson demeurant libre d'exploiter commercialement son invention au cas où la marque décide finalement de ne pas la joindre gratuitement aux Mac.
À l'origine, Atkinson conçoit HyperCard (appelé alors WildCard, « le Joker ») comme un outil de gestion personnelle. Sculley lui suggère d'intégrer un système de programmation simple et la faculté de piloter les lecteurs de supports optiques. Ainsi nait HyperCard, organisateur d'information, mariage de MacPaint et d'HyperTalk. À propos du nom de code des versions de développement d'HyperCard, « WildCard », il est intéressant de remarquer qu'il en reste encore une trace : la signature qui authentifie l'application HyperCard et ses fichiers est « WILD ».
HyperCard est lancé en août 1987. Dès cette date et pendant plusieurs années, HyperCard sera fourni avec tous les Macintosh vendus par Apple. La première année de commercialisation voit le nombre de copies vendues atteindre 1 million ! Pour Apple, HyperCard est la plate-forme rêvée pour lancer son lecteur de CD-ROM : l'application tire alors pleinement parti du grand espace de stockage pour afficher images, sons et quantités d'informations.
Quand l'application HyperCard est lancée, elle ouvre la pile de base. Une pile, c'est une sorte d'application, à la différence près qu'elle n'est pas autonome. Chaque utilisateur peut créer des piles, qui contiennent une ou plusieurs cartes. Sur ces cartes, l'utilisateur dispose des images, des boutons et des champs de texte. Chacun de ces éléments peut être associé à un script. C’est tout simplement une suite de commandes, rédigées en HyperTalk, permettant aussi bien de piloter l'ordinateur ou la gestion des fichiers, que la pile elle-même : dessin, création de boutons, navigation entre les cartes, mathématique, effets visuels ou sonores…
Le langage HyperTalk fut conçu par Dan Winkler. Celui-ci essaya de créer un langage aussi proche que possible de la syntaxe de l'anglais. C'est ainsi que toutes les commandes sont des verbes (ask, answer, go, quit) et les événements sont des phrases en anglais, sans les espaces (onMouseUp, onOpenBackground, onMouseDoubleClick). De plus, le langage HyperTalk offre un très haut degré de réutilisation : il est possible de copier-coller quelques lignes de codes d'une pile à une autre.
HyperCard est le premier logiciel grand public utilisant un concept très innovant : l'hypertexte. Avec l'hypertexte (ou l'hypermédia), les informations sont divisées en plusieurs unités (les cartes d'une pile dans HyperCard, ou encore les pages HTML sur Internet), et l'utilisateur peut passer des unes aux autres grâce à des liaisons (programmées avec HyperTalk sous HyperCard, ou grâce aux liens sur Internet).
En fait, deux sortes d'utilisateurs coexistent avec HyperCard : les premiers sont des consommateurs, ils utilisent des piles conçues par d'autres, ils naviguent, ils récupèrent des informations… Les deuxièmes sont des créateurs : à partir d'une pile vide, ils créent une application, offrant des fonctions nouvelles (navigation, calculs, jeux, utilitaires…). Les premiers utilisent le clavier et la souris, les deuxièmes utilisent en plus HyperTalk pour rendre leur pile réactive aux demandes des utilisateurs.
La version 2.0 d'HyperCard, présentée en 1990, apporte plus de 80 nouvelles fonctions. La plupart des désirs des utilisateurs ont été comblés : il devient possible d'ouvrir plusieurs fenêtres en même temps, les scripts s'exécutent de 30 à 40 % plus rapidement qu'avec la version précédente, un débogueur a été intégré pour faciliter la correction des scripts, il est enfin possible de créer des piles d'une taille supérieure à 512 × 342 pixels, une palette de navigation permet de déplacer le contenu des piles plus larges que l'écran… La barre des menus est maintenant personnalisable, les icônes peuvent être modifiées depuis HyperCard lui-même, une XCMD Picture permet d'afficher des images en couleur, les champs sont capables d'accueillir plusieurs types de polices de caractères, plusieurs scripts peuvent être ouverts en même temps.
À partir de cette version 2.0, HyperCard n'est plus tout à fait fourni avec les Macintosh : seule une version permettant de naviguer dans les piles est comprise. Les utilisateurs souhaitant programmer leurs propres piles sont obligés d'acheter la version complète d'HyperCard, distribuée par Claris, une filiale d’Apple.
La version 2.2 apporte quelques nouveautés : la gestion des champs de texte de type Liste, les familles de boutons, la possibilité d'utiliser des scripts rédigés avec AppleScript pour piloter l'ordinateur, les menus locaux, ou encore la possibilité de créer une application autonome à partir d'une pile.
La version 2.3 apporte enfin la possibilité d'intégrer la couleur dans HyperCard, grâce à une XCMD. On peut colorer les boutons, les champs, on peut intégrer des images en fond ou sur chaque carte. Les possibilités restent néanmoins assez limitées : l'interface reste semblable à celle que présentait le système 6, et ne se pare ni des nouveautés du système 7 ni de l'aspect Platinum de Mac OS 8… Autre nouveauté, la fenêtre « Tâches du bouton » permet de désigner facilement les commandes d'un bouton (accès à une carte, effet visuel).
La version 2.4, sortie en 1998, permet enfin de se connecter à internet depuis une pile. Il suffit de cliquer sur un bouton ou un texte pour que le navigateur se lance et affiche la page désirée. Il devient également possible de manipuler des films QuickTime avec le langage HyperTalk. Les films QuickTime VR peuvent aussi être commandés depuis le clavier. En revanche, seule la version américaine d'HyperCard 2.4 est disponible : il est en plus impossible de mettre à jour HyperCard 2.3 français vers 2.4 US…
En fait, depuis le début des années 90, Apple semble se désintéresser complètement d'HyperCard. L'application n'est plus mise à jour, sauf pour quelques corrections de bug. Les outils couleur, attendus pendant plusieurs années, ne sont pas à la hauteur des espérances des utilisateurs. Les différentes mises à jour ne sont plus traduites et Apple ne fait plus aucune annonce à propos de l'application la plus innovante de tous les temps.
En fait, une rumeur persistante traîne depuis 1996 : Apple serait en train de bosser sur une version 3.0 d'HyperCard, qui serait absolument révolutionnaire. Cette nouvelle version serait une fusion d'HyperCard et de QuickTime : les piles seraient en fait des films QuickTime, auxquels on aurait ajouté les capacités d'HyperCard et d'HyperTalk. Ainsi, on pourrait utiliser pleinement tous les outils de couleurs, de connexion à internet, d'animation, et aussi bien sur Mac que sur PC. Les piles HyperCard pourraient donc également tourner dans un navigateur, grâce au plug-in QuickTime.
Il n'y aura ensuite plus aucune nouvelle. QuickTime 3, qui était censé contenir ces nouveautés, est arrivé sans HyperCard. De même, QuickTime 4 ne semble pas offrir quoi que ce soit d'équivalent ! Le fameux QuickTime Interactive, qui devait permettre la création des fameux fichiers QuickTime-HyperCard, n'a jamais pointé le bout de son nez… Les rumeurs ne faiblirent pas durant les années d'attente : de nombreux ingénieurs travailleraient chez Apple sur QuickTime Interactive, cette technologie permettrait d'inclure dans des piles des fichiers VR, 3D, MPEG, on pourrait mélanger HyperTalk, AppleScript et Java, les piles tourneraient indifféremment sur Mac et sur PC, et tout ça marcherait avec 8 Mo de mémoire vive…
Apple a définitivement laissé tomber HyperCard en 2004. Des projets similaires au fil du temps ont tenté de relancer le concept. On pense entre autres à SuperCard qui est encore développé. La version 4.7.3 sortie récemment offre même la prise en charge de Mountain Lion. L'un des intérêts de ce logiciel, outre qu'il partage la même philosophie, c'est qu'il est capable d'importer sans trop de difficulté des piles créées avec le logiciel d'Apple.
Simple coïncidence, alors que le logiciel souffle cette année sa 25e bougie, Apple a quelque peu revu le concept en début d'année avec iBooks Author (iBooks Author, héritier d'HyperCard). La nouvelle application d'Apple qui permet de concevoir sans avoir de grandes connaissances techniques des livres interactifs (Test d'iBooks Author).
Enfin, si l'on devait citer une création réalisée avec HyperCard, le premier qui viendra à l'esprit de beaucoup est Myst. Ce jeu d'aventures est sorti sur notre plate-forme en 1993. C'est l'un des rares best-sellers dans le domaine à être d'abord sorti sur Mac. La version PC arriva un an plus tard. Lors de sa sortie, ce jeu avait impressionné la critique par son univers de fiction très immersif.
Avec six millions d'exemplaires écoulés, Myst fut longtemps le jeu pour ordinateur le plus vendu au monde avant d'être dépassé par The Sims. Et si, 19 ans plus tard, il n'est plus possible de faire fonctionner ce jeu sur un Mac récent, il a en quelque sorte ressuscité dans une version iOS.
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Jusqu’à lundi, Cdiscount propose un certain nombre de produits Apple à des prix très intéressants. La seule condition ? Saisir le code APPLE50D799, qui vous permettra d’obtenir 50 € de réduction sur un produit Apple dès lors que celui-ci est vendu plus de 799 €.
Ainsi, le MacBook Air M2 qui était déjà en promo cette semaine à 849 €, passe à 799 €. À ce prix, la configuration est très intéressante, cet appareil étant doté de 16 Go de mémoire vive. Vous avez le choix entre le modèle argent et gris sidéral. À vous de choisir.
Dans le cadre de certains usages, 256 Go, cela peut être insuffisant, mais dans le cadre d’une machine de complément, c’est largement suffisant. Pour le reste, le MacBook Air M2 est une excellente machine dotée d’une très bonne autonomie et qui ne souffre pas d’un défaut particulier.
Cette offre permet également de faire baisser le prix d’autres produits de la gamme. En saisissant bien le code APPLE50D799 lors de la commande, vous pouvez obtenir un iPhone 16 128 Go à 799 €, un iPhone 16 Pro Max 256 Go à 1299 € ou encore une Apple Watch Ultra Series 2 à 839,99 €. L’ensemble des produits Apple en promotion sont listés sur cette page.
Lors de cette WWDC, Apple va devoir rassurer son monde, notamment sur le front de l’intelligence artificielle. Elle devra convaincre les développeurs d’utiliser ses technologies. L’une des grandes annonces de la WWDC serait que ces derniers puissent tirer profit d’Apple Intelligence dans leurs apps. C’est la suite logique, mais encore faut-il que ses technologies soient à la hauteur de ce que fait la concurrence.
Kernel Panic : que nous réserve la WWDC 2025 ?
Beaucoup se questionnent quant à la capacité d’Apple à relever le défi de l’intelligence artificielle générative. C’est vrai chez les utilisateurs, pour qui Apple Intelligence n’a sans doute pas changé leur quotidien. Mais c’est également aussi vrai pour les investisseurs qui commencent à regarder le dossier Apple avec circonspection.
Entre la prise de conscience tardive d’Apple de s’attaquer à ce sujet et les déboires de Siri, les analystes commencent à se poser des questions. Ces derniers avaient initialement favorablement accueilli Apple Intelligence. Ils voyaient dans cette technologie un moyen pour Apple d’enclencher un nouveau cycle de croissance entre renouvellement de matériel et vente additionnelle de services.
Un an plus tard, le constat est amer. Apple est des sept géants de la tech aux US, celui qui connait le moins bon parcours boursier depuis le début de l’année. L’action a perdu plus de 16% depuis le 1er janvier. Même Tesla (-12 %) parvient à faire mieux, tandis que Microsoft et Nvidia sont dans le vert ! L’action Apple a particulièrement souffert de la guerre commerciale au printemps, mais ce qui inquiète les investisseurs, c’est l’absence de catalyseurs à court terme qui permettraient de remettre le titre sur une meilleure trajectoire.
Forts de ce constat, les analystes de Needham & Company ont revu leur position sur le dossier passant d’achat à neutre. Ils estiment que l’action avec un ratio cours/bénéfice supérieur à 26 est trop valorisée et estiment qu’il serait intéressant de se repositionner sur le dossier si le titre de l’action se négocie dans une fourchette comprise entre 170 $ et 180 $. Hier, AAPL a fini la séance à 202,82 $.
L’autre source d’inquiétude pour Needham & Company, ce sont les services. Apple fait face à toujours plus de menaces réglementaires qui pourraient lui coûter cher. L’accord avec Alphabet qui lui permet de placer son moteur de recherche par défaut dans Safari est notamment cité. Il rapporte, rappelons-le, chaque année plus de 20 milliards de dollars à Apple. Vous ajoutez à cela la guerre commerciale de Donald Trump qui devrait apporter de nouveaux rebondissements et les difficultés récurrentes d’Apple en Chine… Tout cela fait que l’optimisme n’est pas de mise. De ce fait, Needham & Company ne voit pas comment l’iPhone 17 pourrait inverser la tendance.
La stratégie d’Apple est simple : faire le dos rond en attendant des jours meilleurs. L’année prochaine, Apple fêtera son cinquantième anniversaire et prévoit à cette occasion de lancer de nouveaux produits qui pourraient lui permettre de repartir de l’avant. L’iPhone pliable et les lunettes connectées auront un grand rôle à jouer !
Apple met la touche finale à ses lunettes connectées, mais abandonnerait la caméra dans la Watch
En avril dernier, nous vous proposions de choisir la couleur du tee-shirt pour les 25 ans de MacGeneration. Est-ce vraiment une surprise de dire que c’est la déclinaison en orange et en blanc qui s’est largement imposée avec 45 % des voix ?
Le voici donc désormais disponible à la précommande sur notre boutique. Il s’agit d’une édition limitée. Nous procéderons à l’expédition des tee-shirts en même temps que le magazine, d’ici quelques semaines. Le but est que vous puissiez lire le magazine pendant les vacances, sur la plage ou à l’endroit que vous le souhaitez, en portant le t-shirt qui va avec.
De nombreuses tailles sont disponibles de S à 3XL. Le prix est de 25 € auquel il faut ajouter les frais de port (5 € pour la France, 7,5 € pour les autres pays). Les beaux jours arrivent, c’est donc le moment d’en profiter !
Je précommande le tee-shirt des 25 ans de MacGeneration
Un mot sur le magazine : sa rédaction est terminée à 99,99 % et le maquettiste est en train de finir le travail de mise en page. Il ne restera alors plus qu’à le relire une énième fois, l’envoyer à l’imprimeur et vous l’expédier. Pour les retardataires, sachez que le magazine est encore disponible à la précommande pour quelques jours. On acceptera les commandes jusqu’au moment de l’imprimer. Et promis, à ce moment, on vous révélera quelques détails !
J’achète mon exemplaire du magazine des 25 ans de MacGeneration
Autant être honnête CarPlay Ultra pour le commun des mortels, ce n’est pas pour demain la veille. Mieux vaut adopter la politique des petits pas. À défaut de pouvoir (ou vouloir) acheter une Aston Martin vendue à un prix d’appartement, se mettre à CarPlay sans fil est autrement plus raisonnable. Avec cette promotion, cela vous reviendra pour à peine plus de 20 €. Pensez à activer le coupon.
Pour que cela fonctionne, il faut déjà que le système de votre voiture soit compatible à CarPlay. Ce dongle USB qui se connecte à votre voiture se charge ensuite de faire le relai avec votre iPhone. Il a été revu récemment avec un processeur plus puissant. Cet adaptateur est compatible avec plus de 800 modèles et prend en charge tous les iPhone à partir de l’iPhone 6. Autre prérequis peu gênant en 2025 : utiliser au minimum iOS 10.
À part Aston Martin, quels constructeurs automobiles pourraient proposer CarPlay Ultra ?
Autre chose à noter : du fait des règlementations actuelles, ce dongle est équipé d’un port USB-C. Si ce n’est pas le cas de votre véhicule, il faudra également acquérir un petit adaptateur. Ce n’est pas le choix qui manque.
Ce dongle CarPlay sans fil étant en vente sur Amazon, en cas de souci, vous pourrez toujours le rendre et obtenir un remboursement de la part du géant du commerce en ligne.
Mise à jour 30/05 — Le code coupon RAKUTEN30 ne marche plus. Cela ramène l’iPhone 16e à 549 €, ce qui reste tout de même un excellent prix, puisque ce modèle coûte 170 € de plus en Apple Store.
Article original —
Le plus gros défaut de l’iPhone 16e ? Son prix évidemment. À 719 €, on remarque beaucoup plus ses lacunes que ses qualités : un appareil agréable à utiliser doté d’une très bonne autonomie. Heureusement, son plus gros défaut tend à disparaitre avec le temps. Les promotions se multiplient et son prix ne cesse de baisser.
Voilà que Rakuten vient d’établir à ce petit jeu un nouveau record : il est possible aujourd’hui d’acquérir l’iPhone 16e 128 Go pour 519 € seulement. Soit une réduction de 200 € sur son prix habituel.
Pour l’obtenir à ce prix, il est important de saisir le code RAKUTEN30 lors de la commande. Les deux couleurs (blanc et noir) sont éligibles à cette opération.
Ce sont des modèles neufs d’import. Le téléphone proposé est un modèle européen, il n’y a donc pas de problèmes de compatibilité à prévoir. Pour une commande passée aujourd’hui, vous recevrez le smartphone entre le 30 mai et le 2 juin.
Test de l’iPhone 16e : pour tout le monde, ou presque
Si vous hésitez, sachez que notre test de l’iPhone 16e est en libre accès. Nous avions donné une note de quatre sur cinq à ce modèle. À l’époque, notre plus gros grief était son prix. À vous de voir…
Pour info, Rakuten propose également un pack iPhone 16e et AirPods Pro de 2e génération pour 750 €. Là encore, pour en bénéficier, il faut saisir le code RAKUTEN30.
On voit enfin le bout du tunnel ! La rédaction du magazine est achevée à 99 %. Mieux, le maquettiste nous a envoyé les premiers dossiers mis en page. On serait bien tenté de vous les montrer, mais ce ne serait pas une surprise. On se contentera de vous dire qu’il y a des pointes d’orange ici ou là, mais est-ce étonnant de notre part ?
Les goodies n’attendent qu’à être expédiés. Ils ont tous été fabriqués à l’exception des tee-shirts, mais on vous en reparlera d’ici quelques jours. Quand tout sera prêt, on vous enverra tout cela en même temps. Vous aurez assurément de chouettes lectures pendant ces chaudes journées d’été qui nous attendent.
Si vous avez raté un épisode (voire plusieurs), nous avons décidé de sortir un magazine papier pour nos 25 ans. Cette lecture vous permettra d’en apprendre beaucoup sur votre média préféré, de vous divertir et de revisiter d’une certaine manière l’histoire d’Apple.
Si vous êtes intéressé, c’est vraiment le moment ou jamais de précommander votre exemplaire sur le site de notre partenaire Ulule. Il reste encore quelques formules disponibles dont :
Bref, encore un peu de patience, et le magazine finira par arriver chez vous ! Et pour les retardaires, c’est maintenant ou jamais !