France Identité repose sur le scan de la puce NFC intégrée à la nouvelle carte nationale d’identité, sans cela l’app n’a pas grand intérêt. Malheureusement, cette étape primordiale était souvent compliquée, voire impossible, à réaliser. C’est un souci depuis le lancement de l’app et il y avait plusieurs solutions pour tenter d’aller jusqu’au bout de la démarche, comme d’activer le mode avion de l’iPhone. Tout cela ne devrait plus être nécessaire, l’app a été corrigée si l’on en croit un message publié par le compte officiel de France Identité sur X.
Lecture en cours de la carte d’identité numérique. Image iGeneration.
Le message précise qu’une « anomalie affectant certaines cartes nationales d’identité émises récemment » avait été identifiée et corrigée avec une mise à jour de l’app. Si les notes de version de France Identité sur l’App Store ne sont pas très complètes, on peut présumer que c’est la version 1.3.3703 distribuée depuis le 22 mai qui intègre le correctif. L’un de nos lecteurs n’arrivaient pas à scanner sa carte dans l’app auparavant, il a réessayé depuis et témoigne sur le Discord du Club iGen que cela fonctionne désormais.
En bref, si vous disposez de la nouvelle génération de la carte nationale d’identité (sinon, on peut demander un renouvellement pour l’obtenir) et que vous bloquiez sur la phase d’ajout de la carte à l’app, il est temps de réessayer. N’hésitez pas à indiquer en commentaire si cela fonctionne mieux pour vous maintenant.
France Identité repose sur le scan de la puce NFC intégrée à la nouvelle carte nationale d’identité, sans cela l’app n’a pas grand intérêt. Malheureusement, cette étape primordiale était souvent compliquée, voire impossible, à réaliser. C’est un souci depuis le lancement de l’app et il y avait plusieurs solutions pour tenter d’aller jusqu’au bout de la démarche, comme d’activer le mode avion de l’iPhone. Tout cela ne devrait plus être nécessaire, l’app a été corrigée si l’on en croit un message publié par le compte officiel de France Identité sur X.
Lecture en cours de la carte d’identité numérique. Image iGeneration.
Le message précise qu’une « anomalie affectant certaines cartes nationales d’identité émises récemment » avait été identifiée et corrigée avec une mise à jour de l’app. Si les notes de version de France Identité sur l’App Store ne sont pas très complètes, on peut présumer que c’est la version 1.3.3703 distribuée depuis le 22 mai qui intègre le correctif. L’un de nos lecteurs n’arrivaient pas à scanner sa carte dans l’app auparavant, il a réessayé depuis et témoigne sur le Discord du Club iGen que cela fonctionne désormais.
En bref, si vous disposez de la nouvelle génération de la carte nationale d’identité (sinon, on peut demander un renouvellement pour l’obtenir) et que vous bloquiez sur la phase d’ajout de la carte à l’app, il est temps de réessayer. N’hésitez pas à indiquer en commentaire si cela fonctionne mieux pour vous maintenant.
Le dernier chargeur USB-C conçu par Ugreen ne cherche pas la compacité à tout prix, il est même assez gros avec ses 14,6 cm de long, 11,4 cm de haut et 6 cm d’épaisseur. Il est aussi assez lourd, avec plus de 2 kg sur la balance, mais en contrepartie, l’appareil a de l’énergie à revendre : comme son nom à rallonge l’indique bien, le « Nexode 500W Chargeur rapide de bureau GaN 6 ports » peut alimenter jusqu’à 6 appareils et leur fournir jusqu’à 500 W de puissance.
Image Ugreen.
Sur la face avant de l’appareil, on trouve cinq prises USB-C et une USB-A. Comme souvent, les 500 W ne sont pas répartis équitablement sur tous les connecteurs, tout dépend du nombre d’appareils que vous souhaitez charger en parallèle et cela devient très vite très compliqué. Le port tout en haut peut sortir jusqu’à 240 W, ce qui sera utile pour un MacBook Pro 16 pouces qui dépasse allègrement les 100 W lorsqu’il est en charge et que ses composants sont sollicités. Les quatre autres USB-C montent à 100 W au maximum, sauf si on arrive à quatre appareils branchés en même temps et ils basculeront tous ou en partie sur une sortie de 60 W. C’est plus simple pour l’USB-A qui sortira au mieux 20 W.
Ugreen a essayé de couvrir le maximum de scénarios, en intégrant six puces de contrôle GaN et en faisant en sorte qu’on puisse brancher six appareils en même temps et bénéficier des 500 W promis (240 W sur le premier USB-C, 60 W pour les quatre suivants et 20 W en USB-A). De quoi effectivement recharger cinq ordinateurs portables en même temps et, tant qu’il ne s’agit pas de cinq MacBook Pro 16 pouces, obtenir d’excellentes puissances pour chacun. Les 20 W supplémentaires seront intéressants pour un smartphone ou un autre petit accessoire.
L’appareil est fourni avec un câble de 2 mètres pour le relier au réseau électrique. À cet égard, il remplacera une multiprise et son format est finalement plutôt compact par rapport à son équivalent avec six chargeurs distincts. Si ce produit vous intéresse, comptez 200 € sur Amazon à condition de cocher la case sur la page produit pour bénéficier de la promotion (active jusqu’au 8 juin).
Le dernier chargeur USB-C conçu par Ugreen ne cherche pas la compacité à tout prix, il est même assez gros avec ses 14,6 cm de long, 11,4 cm de haut et 6 cm d’épaisseur. Il est aussi assez lourd, avec plus de 2 kg sur la balance, mais en contrepartie, l’appareil a de l’énergie à revendre : comme son nom à rallonge l’indique bien, le « Nexode 500W Chargeur rapide de bureau GaN 6 ports » peut alimenter jusqu’à 6 appareils et leur fournir jusqu’à 500 W de puissance.
Image Ugreen.
Sur la face avant de l’appareil, on trouve cinq prises USB-C et une USB-A. Comme souvent, les 500 W ne sont pas répartis équitablement sur tous les connecteurs, tout dépend du nombre d’appareils que vous souhaitez charger en parallèle et cela devient très vite très compliqué. Le port tout en haut peut sortir jusqu’à 240 W, ce qui sera utile pour un MacBook Pro 16 pouces qui dépasse allègrement les 100 W lorsqu’il est en charge et que ses composants sont sollicités. Les quatre autres USB-C montent à 100 W au maximum, sauf si on arrive à quatre appareils branchés en même temps et ils basculeront tous ou en partie sur une sortie de 60 W. C’est plus simple pour l’USB-A qui sortira au mieux 20 W.
Ugreen a essayé de couvrir le maximum de scénarios, en intégrant six puces de contrôle GaN et en faisant en sorte qu’on puisse brancher six appareils en même temps et bénéficier des 500 W promis (240 W sur le premier USB-C, 60 W pour les quatre suivants et 20 W en USB-A). De quoi effectivement recharger cinq ordinateurs portables en même temps et, tant qu’il ne s’agit pas de cinq MacBook Pro 16 pouces, obtenir d’excellentes puissances pour chacun. Les 20 W supplémentaires seront intéressants pour un smartphone ou un autre petit accessoire.
L’appareil est fourni avec un câble de 2 mètres pour le relier au réseau électrique. À cet égard, il remplacera une multiprise et son format est finalement plutôt compact par rapport à son équivalent avec six chargeurs distincts. Si ce produit vous intéresse, comptez 200 € sur Amazon à condition de cocher la case sur la page produit pour bénéficier de la promotion (active jusqu’au 8 juin).
Plusieurs utilisateurs sous iOS 18.5 se plaignent de ne plus pouvoir lancer l’app Mail sur leur iPhone depuis plusieurs jours. Les témoignages que l’on trouve sur les forums d’Apple ou bien sur Reddit font état des mêmes symptômes : le client mail fourni par Apple affiche une page blanche et rien de plus. Lorsque cela arrive, quitter complètement l’app et la relancer ne corrige pas le problème, pas plus qu’un redémarrage, ni même une réinstallation depuis l’App Store. Pour ceux qui sont touchés, il ne semble y avoir aucun correctif à ce stade.
Image iGeneration.
On ne sait pas ce qui provoque ce bug, mais il ne touche pas tout le monde. Les iPhone sous iOS 18.5 que j’ai sous la main ne sont pas concernés et personne ne semble avoir rencontré le bug à la rédaction. Si c’est votre cas, n’hésitez pas à témoigner dans les commentaires et peut-être que l’on finira par trouver la cause du problème. iOS 18.5 ne vient pas de sortir, alors c’est peut-être lié à un problème serveur quelque part, puisque les premiers témoignages sont très récents.
Quoi qu’il en soit, espérons qu’Apple publie rapidement un correctif, parce que c’est quand même utile d’avoir un client mail fonctionnel sur son smartphone… Naturellement, rien n’empêche d’utiliser une app tierce en attendant.
Plusieurs utilisateurs sous iOS 18.5 se plaignent de ne plus pouvoir lancer l’app Mail sur leur iPhone depuis plusieurs jours. Les témoignages que l’on trouve sur les forums d’Apple ou bien sur Reddit font état des mêmes symptômes : le client mail fourni par Apple affiche une page blanche et rien de plus. Lorsque cela arrive, quitter complètement l’app et la relancer ne corrige pas le problème, pas plus qu’un redémarrage, ni même une réinstallation depuis l’App Store. Pour ceux qui sont touchés, il ne semble y avoir aucun correctif à ce stade.
Image iGeneration.
On ne sait pas ce qui provoque ce bug, mais il ne touche pas tout le monde. Les iPhone sous iOS 18.5 que j’ai sous la main ne sont pas concernés et personne ne semble avoir rencontré le bug à la rédaction. Si c’est votre cas, n’hésitez pas à témoigner dans les commentaires et peut-être que l’on finira par trouver la cause du problème. iOS 18.5 ne vient pas de sortir, alors c’est peut-être lié à un problème serveur quelque part, puisque les premiers témoignages sont très récents.
Quoi qu’il en soit, espérons qu’Apple publie rapidement un correctif, parce que c’est quand même utile d’avoir un client mail fonctionnel sur son smartphone… Naturellement, rien n’empêche d’utiliser une app tierce en attendant.
Apple a mis à jour ses chiffres d’utilisation d’iOS, juste avant la WWDC. D’après ses statistiques, iOS 18 est désormais installé sur 82 % des iPhone qui ont fait des transactions sur l’App Store, puisque c’est la méthode utilisée par l’entreprise pour effectuer cette mesure. Pour le reste, c’est à égalité entre iOS 17 et des versions plus anciennes, avec 9 % pour chaque. Si l’on se concentre sur les smartphones les plus récents, ceux sortis au cours des quatre dernières années, le chiffre d’utilisateurs sous iOS 18 monte à 88 %.
Captures d’écran site Apple, image iGeneration.
L’iPad a droit aux mêmes statistiques, avec des chiffres inférieurs qui prouvent probablement que la tablette est utilisée plus longtemps et mise à jour moins souvent. iPadOS 18 représente ainsi 71 % des connexions à l’App Store sur tout le parc et 81 % en se limitant aux modèles sortis dans les quatre dernières années. Sur l’ensemble des iPad, iPadOS 16 et les versions précédentes représentent même encore 15 % des acquisitions effectuées sur l’App Store.
Ces chiffres sont meilleurs que ceux donnés l’an dernier, pour iOS 17. Juste avant la WWDC, 77 % des iPhone et 68 % des iPad étaient passés à la dernière version des systèmes d’exploitation conçus à Cupertino. Est-ce Apple Intelligence qui a réussi à convaincre davantage d’utilisateurs ? Ces statistiques ne permettent pas de le déterminer, mais on peut noter une très nette progression d’iOS 18 et iPadOS 18 sur ces derniers mois. Lors du dernier relevé effectué en janvier, seuls 68 % des iPhone et 53 % des iPad étaient à jour.
Apple a mis à jour ses chiffres d’utilisation d’iOS, juste avant la WWDC. D’après ses statistiques, iOS 18 est désormais installé sur 82 % des iPhone qui ont fait des transactions sur l’App Store, puisque c’est la méthode utilisée par l’entreprise pour effectuer cette mesure. Pour le reste, c’est à égalité entre iOS 17 et des versions plus anciennes, avec 9 % pour chaque. Si l’on se concentre sur les smartphones les plus récents, ceux sortis au cours des quatre dernières années, le chiffre d’utilisateurs sous iOS 18 monte à 88 %.
Captures d’écran site Apple, image iGeneration.
L’iPad a droit aux mêmes statistiques, avec des chiffres inférieurs qui prouvent probablement que la tablette est utilisée plus longtemps et mise à jour moins souvent. iPadOS 18 représente ainsi 71 % des connexions à l’App Store sur tout le parc et 81 % en se limitant aux modèles sortis dans les quatre dernières années. Sur l’ensemble des iPad, iPadOS 16 et les versions précédentes représentent même encore 15 % des acquisitions effectuées sur l’App Store.
Ces chiffres sont meilleurs que ceux donnés l’an dernier, pour iOS 17. Juste avant la WWDC, 77 % des iPhone et 68 % des iPad étaient passés à la dernière version des systèmes d’exploitation conçus à Cupertino. Est-ce Apple Intelligence qui a réussi à convaincre davantage d’utilisateurs ? Ces statistiques ne permettent pas de le déterminer, mais on peut noter une très nette progression d’iOS 18 et iPadOS 18 sur ces derniers mois. Lors du dernier relevé effectué en janvier, seuls 68 % des iPhone et 53 % des iPad étaient à jour.
Depuis hier après-midi, trois gros sites pornographiques dont le célèbre Pornhub ne sont plus accessibles pour les internautes français. Ce n’est pas une décision de justice qui a forcé ces sites à disparaître de notre réseau national, c’est le groupe Aylo qui gère ces sites qui a décidé de mettre en œuvre sa menace d’auto-censure, en opposition à une législation française qui l’impose de contrôler l’âge de ses visiteurs. Comme nous le relevions hier, un simple VPN suffit toutefois à contourner le blocage, puisqu’il se base uniquement sur le pays associé à l’adresse IP utilisée pour la connexion.
L’information n’est pas passée inaperçue et les habitués français des trois sites n’ont pas hésité à activer un VPN, sans doute pour la première fois pour une partie d’entre eux. Cette fermeture a ainsi fait les affaires de plusieurs services, dont ProtonVPN qui s’est réjoui sur X d’une hausse de « 1000 % » de ses abonnements dans la demi-heure qui a suivi la mise en œuvre du blocage. On ne sait pas ce que cela veut dire dans l’absolu, mais ce service n’est pas le seul à se féliciter de la manœuvre.
5PM - PornHub blocks France from accessing its website
5.30PM - @ProtonVPN registrations increase by 1,000%
Contactés par nos soins, Opera n’a pas souhaité communiquer sur le sujet, mais NordVPN nous a ainsi indiqué :
Après la décision d’Aylo de bloquer l’accès à tous ses sites pour adultes, tels que Pornhub, YouPorn et RedTube, aux utilisateurs français, NordVPN a constaté une augmentation de l'utilisation de 170 % depuis hier dans le pays . Étant donné que NordVPN ne peut pas être acheté par des mineurs sans carte bancaire et donc, sans l’autorisation des parents, cette hausse des transactions provient de citoyens français adultes. À titre de comparaison, nous observons des pics similaires partout où les libertés numériques sont menacées ou où du contenu est censuré.
Un porte-parole de Proton nous a apporté quelques précisions supplémentaires par rapport au message publié sur les réseaux sociaux, avec notamment sur sa position concernant la législation française :
Nous avons développé Proton VPN pour aider les populations vivant dans des pays autoritaires à lutter contre la censure en ligne. Une passerelle d'accès aux sites pornographiques n'était évidemment pas ce que nous avions en tête, mais un VPN peut en effet être utilisé de cette manière et les inscriptions en France ont temporairement été multipliées par 10.
Nous ne pensons pas que la vérification de l'âge soit la meilleure solution pour restreindre l'accès des enfants aux contenus illicites. La vérification de l'âge n'existe pas uniquement pour les enfants, mais pour tous. Or, le fait que des sites pornographiques offshore ou tout autre tiers collectent les identités personnelles et deviennent des sources potentielles de chantage ou de hack comporte des risques. Une approche plus judicieuse sur le plan technique consisterait à implémenter des contrôles de contenu directement sur les appareils que les parents choisissent de donner à leurs enfants.
Demander aux créateurs d’appareils, à savoir principalement Apple, Google et Microsoft, d’effectuer cette vérification de l’âge pour tous les sites web n’est pas une idée nouvelle. Elle a même été adoptée dans certaines législations, au grand dam d’Apple d’ailleurs qui a tout fait pour l’éviter.
La France a opté pour une autre voie, en forçant chaque site web qui propose du contenu pour les adultes de vérifier l’âge de ses visiteurs. Dans un communiqué de presse publié hier en fin de journée, la ministre déléguée chargée de l'Intelligence artificielle et du Numérique Claire Chappaz a répondu aux critiques du groupe Aylo en notant en particulier que d’autres sites proposaient bien cette vérification, grâce à des « dizaines de solutions éprouvées, robustes et simples pour l’usager ». Et de conclure :
Ils ont choisi : fuir plutôt que protéger les mineurs. Refuser un contrôle de l’âge, c’est refuser l’évidence. Laisser des enfants exposés à des contenus pornographiques, c’est inacceptable. Moi, je ne plierai pas. La loi est claire, la République tient bon. Aujourd’hui, Pornhub et YouPorn préfèrent se déconnecter plutôt que d’assumer leurs responsabilités. Qu’ils partent. Ils reviendront le jour où ils seront enfin prêts à respecter nos règles. En attendant, je leur dis très clairement : bon vent.
Le FAI associatif MilkyWan qui fournit ma connexion à internet a trouvé une parade originale. En redirigeant les connexions vers Pornhub à travers un serveur situé aux Pays-Bas, il permet à ses abonnés d’accéder normalement au service, ce que j’ai pu confirmer de mon côté, en professionnel perfectionniste que je suis. Si cette solution, équivalente à un VPN configuré par l’opérateur, fonctionne parfaitement sur le plan technique, c’est avant tout un bricolage symbolique et non pas une véritable option sur le long terme.
Mon chat n’apparaît normalement pas à cet endroit, mais j’ai bien accès à Pornhub sans me connecter à un VPN et le site m’identifie comme venant des Pays-Bas. Image MacGeneration.
Pour le moment, MilkyWan ne contourne pas la législation française, uniquement le blocage mis en place par un acteur privé. Si Aylo ne respecte pas la loi l’Arcom pourra sanctionner l’entreprise et faire bloquer ses sites dans le pays dès demain, 6 juin 2025. Un VPN devrait toujours permettre de passer outre ces mesures techniques, même si le géant du porno finira peut-être par céder face aux demandes de la France, qui est un gros marché pour ses sites.
Depuis hier après-midi, trois gros sites pornographiques dont le célèbre Pornhub ne sont plus accessibles pour les internautes français. Ce n’est pas une décision de justice qui a forcé ces sites à disparaître de notre réseau national, c’est le groupe Aylo qui gère ces sites qui a décidé de mettre en œuvre sa menace d’auto-censure, en opposition à une législation française qui l’impose de contrôler l’âge de ses visiteurs. Comme nous le relevions hier, un simple VPN suffit toutefois à contourner le blocage, puisqu’il se base uniquement sur le pays associé à l’adresse IP utilisée pour la connexion.
L’information n’est pas passée inaperçue et les habitués français des trois sites n’ont pas hésité à activer un VPN, sans doute pour la première fois pour une partie d’entre eux. Cette fermeture a ainsi fait les affaires de plusieurs services, dont ProtonVPN qui s’est réjoui sur X d’une hausse de « 1000 % » de ses abonnements dans la demi-heure qui a suivi la mise en œuvre du blocage. On ne sait pas ce que cela veut dire dans l’absolu, mais ce service n’est pas le seul à se féliciter de la manœuvre.
5PM - PornHub blocks France from accessing its website
5.30PM - @ProtonVPN registrations increase by 1,000%
Contactés par nos soins, Opera n’a pas souhaité communiquer sur le sujet, mais NordVPN nous a ainsi indiqué :
Après la décision d’Aylo de bloquer l’accès à tous ses sites pour adultes, tels que Pornhub, YouPorn et RedTube, aux utilisateurs français, NordVPN a constaté une augmentation de l'utilisation de 170 % depuis hier dans le pays . Étant donné que NordVPN ne peut pas être acheté par des mineurs sans carte bancaire et donc, sans l’autorisation des parents, cette hausse des transactions provient de citoyens français adultes. À titre de comparaison, nous observons des pics similaires partout où les libertés numériques sont menacées ou où du contenu est censuré.
Un porte-parole de Proton nous a apporté quelques précisions supplémentaires par rapport au message publié sur les réseaux sociaux, avec notamment sur sa position concernant la législation française :
Nous avons développé Proton VPN pour aider les populations vivant dans des pays autoritaires à lutter contre la censure en ligne. Une passerelle d'accès aux sites pornographiques n'était évidemment pas ce que nous avions en tête, mais un VPN peut en effet être utilisé de cette manière et les inscriptions en France ont temporairement été multipliées par 10.
Nous ne pensons pas que la vérification de l'âge soit la meilleure solution pour restreindre l'accès des enfants aux contenus illicites. La vérification de l'âge n'existe pas uniquement pour les enfants, mais pour tous. Or, le fait que des sites pornographiques offshore ou tout autre tiers collectent les identités personnelles et deviennent des sources potentielles de chantage ou de hack comporte des risques. Une approche plus judicieuse sur le plan technique consisterait à implémenter des contrôles de contenu directement sur les appareils que les parents choisissent de donner à leurs enfants.
Demander aux créateurs d’appareils, à savoir principalement Apple, Google et Microsoft, d’effectuer cette vérification de l’âge pour tous les sites web n’est pas une idée nouvelle. Elle a même été adoptée dans certaines législations, au grand dam d’Apple d’ailleurs qui a tout fait pour l’éviter.
La France a opté pour une autre voie, en forçant chaque site web qui propose du contenu pour les adultes de vérifier l’âge de ses visiteurs. Dans un communiqué de presse publié hier en fin de journée, la ministre déléguée chargée de l'Intelligence artificielle et du Numérique Claire Chappaz a répondu aux critiques du groupe Aylo en notant en particulier que d’autres sites proposaient bien cette vérification, grâce à des « dizaines de solutions éprouvées, robustes et simples pour l’usager ». Et de conclure :
Ils ont choisi : fuir plutôt que protéger les mineurs. Refuser un contrôle de l’âge, c’est refuser l’évidence. Laisser des enfants exposés à des contenus pornographiques, c’est inacceptable. Moi, je ne plierai pas. La loi est claire, la République tient bon. Aujourd’hui, Pornhub et YouPorn préfèrent se déconnecter plutôt que d’assumer leurs responsabilités. Qu’ils partent. Ils reviendront le jour où ils seront enfin prêts à respecter nos règles. En attendant, je leur dis très clairement : bon vent.
Le FAI associatif MilkyWan qui fournit ma connexion à internet a trouvé une parade originale. En redirigeant les connexions vers Pornhub à travers un serveur situé aux Pays-Bas, il permet à ses abonnés d’accéder normalement au service, ce que j’ai pu confirmer de mon côté, en professionnel perfectionniste que je suis. Si cette solution, équivalente à un VPN configuré par l’opérateur, fonctionne parfaitement sur le plan technique, c’est avant tout un bricolage symbolique et non pas une véritable option sur le long terme.
Mon chat n’apparaît normalement pas à cet endroit, mais j’ai bien accès à Pornhub sans me connecter à un VPN et le site m’identifie comme venant des Pays-Bas. Image MacGeneration.
Pour le moment, MilkyWan ne contourne pas la législation française, uniquement le blocage mis en place par un acteur privé. Si Aylo ne respecte pas la loi l’Arcom pourra sanctionner l’entreprise et faire bloquer ses sites dans le pays dès demain, 6 juin 2025. Un VPN devrait toujours permettre de passer outre ces mesures techniques, même si le géant du porno finira peut-être par céder face aux demandes de la France, qui est un gros marché pour ses sites.
Netatmo a débuté avec sa station météo, lancée en 2012 ce qui ne me rajeunit pas, et le constructeur français a invité la presse pour présenter une « nouvelle génération » de son produit iconique. J’ajoute des guillemets, car la liste des nouveautés matérielles est pour ainsi dire très courte : deux nouveaux coloris, sable et menthe, et… c’est tout. Le design ne change pas, on reste sur ce tube d’aluminium qui a très bien vieilli, il faut le reconnaître, tandis que les capteurs à l’intérieur restent les mêmes, tout comme la compatibilité avec les divers accessoires de la gamme.
La station météo en couleur sable, la première qui sera mise en vente. Image Netatmo.
Si ce n’est pour les couleurs extérieures, rien n’a changé sur le plan matériel. La Station Météo ORIGINAL, c’est son drôle de nom officiel, reste ainsi coincée au début des années 2010, avec sa prise micro-USB qui sert à alimenter le module principal et une connexion Wi-Fi pas toujours très performante. Je ne sais pas ce que Netatmo reproche à l’USB-C, mais après sa nouvelle caméra d’intérieur, c’est le deuxième produit présenté cette année qui doit encore composer avec le microUSB, une horrible connectique qu’on aimerait pourtant bien voir disparaître. Pas de changement aussi sur la partie connectée, la station est compatible HomeKit, mais pas Matter qui semble décidément boudé par le fabricant.
Netatmo met quand même en avant deux nouveautés pour ce modèle, avec le suivi du pollen dans l’air et le niveau d’ensoleillement et UV. Ces informations seront visibles dans l’app Netatmo Weather, aux côtés des autres données déjà proposées pour l’extérieur. C’est une excellente idée de proposer ainsi un aperçu plus complet de la situation et de permettre aux personnes qui souffrent d’allergies de mieux gérer leur environnement. Ces données ne sont toutefois pas collectées par de nouveaux capteurs intégrés la station météo, elles sont fournies par des tiers et simplement affichées dans l’app.
Et la version menthe qui suivra. Image Netatmo.
Ce n’est pas une critique en soi, il n’existe pas de capteurs de pollen ou UV suffisamment compacts, fiables et bon marché pour les intégrer à un tel produit. Néanmoins, le fabricant les réserve à la station « ORIGINAL », le modèle précédent en sera privé, un choix justifié par le coût de ces données, que Netatmo doit acheter à ses partenaires. À ce sujet, il faut quand même saluer le fait que la station météo fonctionne toujours sans aucun abonnement et offre un accès complet à son historique, y compris sur plusieurs années. Je peux en témoigner avec mon exemplaire, qui affiche toutes les statistiques collectées depuis 2020.
La Station Météo ORIGINAL sera en vente à partir du 10 juin pour 170 €, d’abord uniquement en couleur sable, la menthe viendra plus tard. Dans le kit de base, on trouvera comme toujours le module intérieur principal qui se connecte en Wi-Fi au réseau local ainsi que le module extérieur qui communique avec le premier via un réseau sans-fil propriétaire. Tout l’écosystème de la station reste compatible et sans changement de prix, ni nouveautés matérielles. Netatmo commercialisera des modules intérieurs accordés aux deux nouveaux coloris dans le courant du mois de juillet, mais rien n’empêche d’utiliser l’actuel en gris, la seule différence étant encore une fois le design1. Le pluviomètre et l’anémomètre maison restent compatibles.
Le module intérieur sera décliné en sable comme ici ainsi qu’en couleur menthe. Image Netatmo.
Netatmo a décidé de conserver à la vente la première génération de sa station météo, mais à un prix théorique réduit : 150 €… ce qui est déjà son prix en pratique (voire moins en promo). Sachant que l’on trouve aisément des informations sur l’UV (dans l’app Météo d’Apple) et le pollen (il y a des dizaines d’apps sur l’App Store), c’est probablement la meilleure option si vous n’êtes pas déjà équipé, sauf si votre intérieur exige de la couleur, naturellement. Le cas échéant, vous pourrez mettre à jour votre matériel et le fabricant a prévu un processus de transfert pour toutes les données, un bon point.
Des promotions de lancement sont prévues, par exemple l’anémomètre Netatmo devrait être à moitié prix sur Amazon à condition de l’acheter avec la nouvelle station.
Il sera même possible d’utiliser les nouveaux modules d’intérieur colorés avec l’ancienne station grise, c’est l’avantage de ne proposer aucune évolution matérielle. ↩︎
Le site officiel de Swift a droit à un tout nouveau design de sa page d’accueil, juste à temps pour la WWDC 2025. Le langage de développement open-source conçu au sein d’Apple et principalement géré par ses employés affichait jusque-là un style très proche de celui de Cupertino depuis iOS 7, assez simple, plat et utilitaire, pour ne pas dire un poil aride. La nouvelle version n’a rien à voir, avec une couleur qui infuse toute la page (orange comme le logo de Swift en mode clair, bleu en mode sombre) et un style beaucoup plus riche et dans l’air du temps.
N’y voyez pas nécessairement une allusion à la nouvelle interface qui nous attend à l’automne et qui sera présentée lundi prochain, c’est un design pensé avant tout pour être plus accrocheur, en particulier pour les nouveaux-venus. Dans le blog officiel du projet — resté d’ailleurs à l’ancien thème plus sobre tout comme la documentation — on apprend que l’objectif était de rendre Swift plus accessible, avec des exemples qui doivent souligner ses points forts. Des pages ont aussi été créées pour mettre en avant ses avantages dans plusieurs domaines, dont celui des serveurs.
La page d’installation a elle aussi été redessinée et le travail va continuer progressivement sur toutes les autres sections. Le projet étant ouvert, Apple invite les développeurs à faire part de leurs retours, directement sur les forums officiels ou bien de manière plus formelle sur GitHub, où le code source du site est également stocké. Au passage, le site reste basé sur Jekyll, un générateur de sites web en Ruby. À quand la transition vers Swift ?
Longplay est un excellent lecteur d’albums sur iOS qui prépare discrètement une version pour le Mac depuis plusieurs années. L’app est d’ores et déjà en vente pendant la phase de bêta et elle reçoit régulièrement des mises à jour, la preuve avec la version 0.8 qui vient de sortir. Elle ajoute une fonctionnalité qui reste une rareté, même si elle va sans doute devenir courante dans les années à venir : un serveur MCP. Grâce à lui, on peut contrôler l’app et son contenu depuis une intelligence artificielle générative, en utilisant des requêtes en langage naturel.
Voici un exemple de ce que le serveur MCP permet de faire : ici, j’ai demandé à Claude de créer une liste de lecture avec les albums ajoutés à ma collection en 2024 et que je n’ai pas beaucoup écouté. Image MacGeneration.Le MCP de Longplay contrôlé par Raycast, ici pour lancer la lecture d’un album que je n’ai pas écouté depuis un moment. Image MacGeneration.
MCP est un protocole inventé par Anthropic, le créateur de Claude, pour connecter les grands modèles de langage qui servent de base aux IA génératives à des outils ou des services externes. Il permet ici à Longplay à la fois de remonter son contenu, à savoir tous les albums dans votre collection ainsi que les statistiques de lecture, et il permet en échange à l’IA de contrôler l’app, par exemple pour lancer la lecture d’un album ou créer une liste de lecture. Pour le dire autrement, ce serveur permet d’automatiser l’app en langage naturel, sans demander de connaissances préalables en développement ni même en automatisation avec un outil comme Raccourcis.
Concrètement, il faut activer MCP dans les réglages de Longplay (onglet Intégrations), puis ajouter le serveur à une IA qui comprend le protocole. Le plus simple est d’utiliser Claude Desktop1 même si ce n’est pas la seule option. J’ai aussi testé l’intégration des serveurs MCP dans le lanceur Raycast et cela fonctionne, même si les résultats ne sont pas toujours aussi bons. Dans un cas comme dans l’autre, la qualité du modèle est essentielle pour que la requête soit bien comprise et correctement adaptée aux commandes prévues par le développeur de l’app.
La même requête, adressée au modèle maison de Raycast à gauche et à celui d’Anthropic à droite. La gestion des MCP est meilleure dans Claude, ce qui est logique quand on pense que ses créateurs ont imaginé le protocole. Image MacGeneration.
J’ai ainsi essayé d’utiliser un modèle tournant en local pour contrôler Longplay sans passer par des serveurs, mais je n’ai pas réussi. Avec llama3.1:8b sur mon Mac Studio de première génération, j’ai eu des réponses génériques sur les artistes ou des suggestions à côté de la plaque, jamais un contrôle de l’app comme je l’attendais. C’est peut-être en partie la faute de Raycast toutefois, une autre app pourrait y parvenir. Sur le papier, Sonnet 4 de Claude ou Ray-1 basé sur GPT-4o n’ont rien de spécifique, le problème vient plutôt de la liaison entre toutes ces briques.
Ce domaine du contrôle des apps par les IA est d’ailleurs encore balbutiant et appelé à s’améliorer dans les prochaines années. On sent qu’on est au tout début d’une toute nouvelle manière de contrôler son ordinateur et de plus en plus d’apps devraient proposer cette possibilité à l’avenir, que ce soit avec MCP ou une autre solution.
Longplay nécessite macOS 15 et l’app peut être essayée gratuitement depuis le lien proposé à cette adresse, même s’il faut payer environ 17 € pour une licence qui débloque la lecture de musique. Son interface n’est pas traduite en français, ce qui n’empêche pas de poser une question dans cette langue à l’IA, elle se chargera de traduire les demandes pour que l’app les comprenne.
Un bouton permet normalement d’ajouter l’app à la liste de serveurs MCP, il n’a toutefois pas fonctionné pour moi. Alors vous trouverez le contenu de mon fichier claude_desktop_config.json sur notre serveur Gitlab. ↩︎
Revolut ajoute un produit plutôt étonnant à son catalogue : un distributeur de billets. On parle bien de ce gros bloc que l’on trouve dans les banques ou dans la rue, un appareil qui permet de retirer de l’argent liquide depuis son compte, grâce à une carte bancaire. Ce n’est pas un domaine où les néobanques brillent traditionnellement, puisque retirer de l’argent à un distributeur est une opération coûteuse, souvent prise en charge par les banques classiques, mais vite facturée par ces nouvelles banques sans présence physique.
Le design du distributeur de Revolut semble plus moderne que la moyenne, avec un grand écran tactile en guise de méthode d’interaction. Image Revolut.
Justement, ces distributeurs maison seront gratuits pour les clients de Revolut. Il faudra uniquement s’acquitter de taux de change lors d’un retrait dans une monnaie différente, avec des valeurs identiques à celles proposées dans l’app, souligne la néobanque. Ces distributeurs seront toutefois ouverts à tout le monde, comme tous les autres du genre : ils accepteront les cartes de paiement d’autres banques et offriront alors des frais compétitifs par rapport à la concurrence, d’après le communiqué de l’entreprise. À terme, ils pourront même bénéficier des taux de change de Revolut, qui sont en général meilleurs que ceux des banques classiques.
Le distributeur lui-même est conçu autour d’un écran tactile de 32 pouces, avec une interface promise comme étant « intuitive et visuellement engageante »… il sera en tout cas facile de faire mieux que les interfaces vieillottes des distributeurs actuels. Revolut ne se contente pas de distribuer de l’argent par ce biais, ces bornes serviront aussi aux clients pour consulter leur compte ou même demander une nouvelle carte physique, ce qui sera utile en cas de perte. Cette opération sera d’ailleurs gratuite, dans la limite d’une carte par client toutefois.
Si vous n’avez pas la carte physique, le distributeur fonctionnera aussi en sans contact, par exemple avec Apple Pay depuis son iPhone ou Apple Watch. Revolut a aussi prévu de traduire l’interface dans de nombreuses langues, dont le français, et la présentation peut être ajustée en fonction des besoins de l’utilisateur. On imagine que l’on pourra agrandir les polices, mais il faut noter que l’entreprise n’a fourni aucune capture d’écran alors on ne sait pas à quoi cette interface ressemble. Elle insiste en revanche sur la sécurité, en promettant du chiffrement de bout en bout et même l’arrivée prochaine de la reconnaissance faciale pour identifier le propriétaire d’un compte.
Même si le distributeur peut fonctionner sans, il intègre bien un lecteur de carte bancaire. Image Revolut.
Le choix de l’Espagne pour commencer le déploiement de ces appareils n’est pas innocent, c’est un marché qui dépend encore largement de l’argent liquide, avec plus de 60 % des paiements réalisés par ce biais. C’est ainsi un pays qui compte de nombreux distributeurs et Revolut devrait pouvoir faire la différence sur les frais associés aux opérations. L’entreprise va commencer par installer 50 distributeurs répartis entre Madrid et Barcelone, puis prévoit d’en ajouter 150 autres dans plusieurs villes, dont Valence et Malaga.
D’autres pays européens recevront ces distributeurs plus modernes à partir de 2026, même si on n’a pas de liste pour le moment.
Avec Swift, Apple ambitionne de proposer un langage de développement qui peut servir à tous les usages, y compris dans le monde des serveurs. C’est une réalité depuis bien longtemps, mais Apple elle-même n’utilise pas toujours son langage pour ses propres besoins. L’entreprise a toutefois fait ce choix pour un de ses services web, en l’occurrence la vérification des mots de passe intégrée à l’app du même nom. Ce service, qui vérifie si l’un de vos mots de passe n’est pas dans une base de donnée d’identifiants qui ont fuité, reposait auparavant sur une infrastructure assez traditionnelle dans cet univers, avec des serveurs sous Linux qui font tourner du code en Java.
Une réécriture complète en Swift a été menée par les ingénieurs d’Apple, avec des résultats assez bluffants, décrits sur le blog officiel du langage. En abandonnant Java, la vérification des mots de passe a bénéficié d’une augmentation des performances de 40 %, tout en réduisant les besoins matériels de 50 % ! Pour le dire autrement, le changement a apporté tant de gains en termes de performances qu’Apple a besoin de moitié moins de serveurs, tout en améliorant la rapidité du service de manière significative. Autre chiffre impressionnant, les besoins en mémoire vive ont diminué de 90 % grâce à cette transition.
Graphique publié sur le blog Swift.
L’article de blog entre dans les détails techniques qui expliquent pourquoi un tel gain a été obtenu. Pour faire simple, Java est un langage assez lourd, notamment sur la gestion de la mémoire, alors que Swift apporte plusieurs changements significatifs qui simplifient le travail des développeurs et améliorent les performances. Cela se voit dans le code nécessaire pour faire tourner le vérificateur de mots de passe : après la réécriture, près de 85 % des lignes de code avaient disparu, tandis que ce qui reste est plus facile à lire et surtout à gérer au quotidien.
Les ingénieurs d’Apple expliquent qu’ils ont utilisé Vapor, un framework bien connu pour exploiter Swift dans le monde des serveurs. Cette base a été complétée avec plusieurs paquets créés par des tiers et d’autres développés en interne, notamment pour gérer la confidentialité désirée par Apple (plusieurs mécanismes assurent que l’entreprise ne récupère pas les mots de passe des utilisateurs pour vérifier s’ils existent dans la base de données).
L’ensemble a été déployé sur Kubernetes, un gestionnaire de conteneurs qui permet de déployer rapidement des instances. C’était un des défauts de Java, il ne permettait pas d’ajouter facilement et surtout temporairement de la capacité pour les moments où le service était très sollicité. Avec le passage à Swift, Apple peut davantage optimiser ses besoins, en déployant plus rapidement des conteneurs supplémentaires pour répondre à la demande et en les supprimant dès qu’ils ne sont plus nécessaires.
Dans la gamme d’éclairages connectés proposée par Hue, la Play est intéressante pour tous ceux qui cherchent un éclairage coloré et surtout indirect, projeté sur un mur. Pour 80 euros hors promotion, elle génère une lumière d’ambiance qui ne suffira pas seule à éclairer une pièce, mais qui peut être sympathique pour ajouter une touche de couleur. Le constructeur reprend la même idée pour la Philips Hue Play Smart Wall Washer (ouf), une nouvelle lampe connectée qui offre un éclairage indirect coloré. Sauf que ce nouveau produit pourra probablement suffire à éclairer une (petite) pièce.
La Play Smart Wall Washer présentée sur Amazon. Image Amazon UK.
Avec ses 1 035 lumens annoncés, ce nouvel éclairage est en effet deux fois plus lumineux que la Play actuellement en vente. Son format est bien différent, la Play Smart Wall Washer prend la forme d’un bloc d’aluminium (c’est du plastique sur la Play) de 15,7 centimètres de haut, ce qui reste assez compact. Côté mur, on trouve trois zones de LED différentes, ce qui permet de projeter trois couleurs distinctes et ainsi créer une ambiance plus sophistiquée. Ce sera notamment utile si vous voulez accorder l’éclairage de la pièce sur le contenu affiché par un téléviseur, une utilisation justement mise en avant par Hue. On pourra aussi l’utiliser comme éclairage d’ambiance, voire pour afficher du blanc ajustable.
Cette nouvelle lampe n’est pas encore tout à fait commercialisée. Une fiche produit sur Amazon au Royaume-Uni a été repérée par le site spécialisé Hue Blog, qui précise que le nombre de lumens n’est pas la seule statistique à avoir augmenté par rapport à la Play. Le prix est lui aussi en très nette hausse, puisque l’appareil sera vendu par Hue à 200 £ (237,5 €) seul ou bien 350 £ (416 €) pour une paire de lampes.
Du côté du mur, on voit bien les trois zones de LED. Image Amazon UK.
La Play Smart Wall Washer sera vendue en noir ou en blanc et la commercialisation est attendue dans le courant des prochains mois.
Bezel (34,8 €) est une app bien pratique pour tous ceux qui veulent afficher l’écran d’un iPhone, d’un iPad, d’une Apple TV ou du Vision Pro sur celui de son Mac. Apple propose une fonctionnalité dans cet esprit avec la recopie de l’iPhone, mais elle n’est toujours pas proposée en Europe et surtout, elle est au fond assez différente. Il ne s’agit pas ici de contrôler à distance un iPhone, ce n’est d’ailleurs pas possible, il s’agit uniquement d’afficher ce qui est présent sur l’écran du smartphone, avec plusieurs fonctionnalités pratiques pour réaliser des captures d’écran voire des vidéos avec une barre de statut « propre ».
Bezel 3, avec sa nouvelle fenêtre qui s’affiche lors de l’ouverture de l’app à gauche, traduite en français comme le reste. Image MacGeneration.
L’app existe depuis près de deux ans et elle passe la troisième, avec une mise à jour qui ajoute plusieurs nouveautés intéressantes. Pour nous, la plus importante est sans doute la traduction de son interface en français. Tous ses paramètres notamment ont été traduits et les textes en français sont de bonne qualité. Plusieurs autres langues ont été ajoutées avec cette version, de l’allemand au japonais, du coréen à l’espagnol, de l’arabe au néerlandais, en passant par le chinois.
L’autre grosse nouveauté est l’ajout d’un mode plein écran, qui est surtout utile si vous souhaitez effectuer une présentation. Bezel affiche alors l’appareil au milieu de l’écran du Mac, ou celui qui est projeté, et remplit l’espace vide autour avec le fond d’écran de votre choix. Avec un iPhone à la verticale au milieu d’un écran allongé, cela fait forcément beaucoup d’espace dédié à ce fond, mais comme l’idée est de présenter ce qui est affiché sur le smartphone, ce n’est pas forcément gênant. On peut opter pour un fond uni, voire tout noir, pour mieux concentrer l’attention de l’audience sur ce qu’il y a au milieu.
Le mode plein écran avec mon iPhone et le fond d’écran par défaut. Image MacGeneration.
Bezel 3 cherche aussi à simplifier son fonctionnement, avec un écran d’accueil qui s’affiche lors de l’ouverture de l’app et qui permet d’accéder plus rapidement aux appareils connectés précédemment, ou de se connecter à un nouvel appareil. La prise en charge du Vision Pro et celle de l’Apple TV ont aussi été améliorées, avec un guide explicatif spécifique à chaque appareil, sachant qu’il faudra saisir un code affiché par tvOS, par exemple. Pour compléter le tout, l’app reçoit une nouvelle icône.
Si vous pouvez tester Bezel gratuitement, une partie des fonctionnalités demande l’achat d’une licence, à partir de 34,8 € pour un seul Mac. C’est une licence à la Sketch, avec des mises à jour pendant un an seulement, même si l’app restera fonctionnelle par la suite. L’app est aussi proposée sur le Mac App Store, où la nouvelle version n’est toutefois pas encore disponible.
macOS 13 est nécessaire au minimum pour l’installer.
Avec la WWDC dans moins d’une semaine, le moulin à rumeurs s’active et 9To5 Mac a quelques informations supplémentaires à glisser à propos d’iOS 26, qu’Apple devrait présenter lundi prochain. Le site indique qu’elles proviennent de sources qui se sont révélées auparavant fiables et il liste cinq nouveautés plus mineures, mais néanmoins intéressantes, qui devraient être annoncées par Apple. Ces changements concernent Messages, Musique, Notes et CarPlay.
Image 9To5 Mac.
Du côté de Messages, deux nouvelles fonctionnalités pourraient être proposées par iOS 26 : la traduction et les sondages. La première permettrait de traduire le texte (et seulement le texte, il ne serait pas question de traduire de l’audio ou une vidéo) envoyé et reçu au sein d’une conversation. Si vous voulez échanger avec un contact qui parle une autre langue, vous devriez pouvoir le faire dans la vôtre et l’app devrait envoyer une version traduite. Les messages de votre correspondant seraient également traduits lors de leur arrivée.
L’autre nouveauté serait l’ajout de sondages, qui devraient surtout être utiles dans les groupes. C’est une fonctionnalité que les concurrents de Messages proposent depuis bien longtemps et qui sert à choisir entre plusieurs options, en faisant confiance à la majorité. Le site ajoute qu’Apple Intelligence pourrait être sollicité, en suggérant des idées pour remplir le sondage à partir du contenu de la conversation.
L’app Musique peut afficher des albums animés aux abonnés Apple Music, limités jusque-là à sa propre interface. Avec iOS 26, ces animations pourraient aussi jouer sur l’écran verrouillé et pas seulement sur l’écran de lecture de l’app.
Dans Notes, 9To5 Mac suggère qu’Apple ajouterait un export du contenu en Markdown. Pour rappel, ce langage de balisage créé par John Gruber et Aaron Swartz permet de mettre en forme du texte avec quelques caractères seulement (*italique* et **gras**, par exemple) et il a été pensé pour simplifier l’écriture de texte en HTML. Cet article, comme tous ceux que je publie sur MacGeneration, a ainsi été rédigé en Markdown. L’app d’Apple ne gérerait pas la syntaxe dans sa propre interface néanmoins : d’après ce que l’on comprend, il s’agirait uniquement d’un export de notes existantes vers ce format.
Notes, ici sous macOS Sequoia, ne gère pas du tout le Markdown, mais cela pourrait changer à la marge avec les mises à jour de l’automne. Image MacGeneration.
Pour finir, CarPlay aurait droit à une grosse refonte de son interface avec cette mise à jour. Ce serait assez logique, puisqu’iOS 26 doit lui-même recevoir une toute nouvelle interface si l’on en croit d’autres rumeurs précédentes. Celle projetée par l’iPhone sur les écrans d’un véhicule serait modifiée en conséquence, même si on ne sait pas si cela ira aussi loin que sur le smartphone lui-même. Quoi qu’il en soit, la sortie de CarPlay Ultra ne devrait pas dire que CarPlay tout court n’aura plus droit à des nouveautés, c’est une bonne nouvelle.
Tiny Shield (à partir de 18 €) est une nouvelle app proposée par le créateur de Proxyman sur le segment des pare-feux pour macOS. Cette nouvelle alternative à Little Snitch ou encore LuLu permet de voir toutes les connexions à internet effectuées par votre Mac et toutes ses apps. Il peut aussi en bloquer certaines, c’est tout l’intérêt de cette catégorie d’apps après tout. Par rapport à ses concurrentes, cette app se distingue par une interface élégante et un fonctionnement très simple, qui devrait toutefois suffire si vous cherchez à empêcher certaines connexions.
La fenêtre principale de Tiny Shield, avec la liste des connexions récentes et un blocage pour une app à gauche et le panneau de contrôle des blocages, ici avec un nom de domaine, à droite. Image MacGeneration.
L’app utilise une extension réseau parfaitement intégrée à macOS et une fois activée, elle surveille toutes les connexions sortantes. Contrairement à d’autres pare-feux, il n’est pas question ici de valider chaque connexion individuellement, puisqu’il n’y a pas de blocage systématique. Par défaut, toutes les connexions restent autorisées, comme avant, et c’est à l’utilisateur de bloquer les apps ou noms de domaine qu’il souhaite contrôler. La version actuelle de Tiny Shield présente une liste des connexions récentes, sous la forme de noms de domaine regroupés par app. C’est très intuitif et on peut rapidement bloquer une app entière, ou alors juste un des noms de domaines qu’elle invoque.
Le blocage peut se faire en cliquant dans la liste principale ou alors en amont, en sélectionnant les domaines et apps que l’on souhaite bloquer. Un panneau est dédié à cette tâche et l’interface est alors très simple, ce qui rappelle que Tiny Shield est actuellement au stade de la bêta. Son créateur promet d’autres fonctionnalités, comme un menu qui affiche la quantité de données échangées ou encore vos adresses IP, un petit peu à la manière de ce qu’une app comme iStat menus propose. On imagine que la liste de blocage sera aussi visuellement améliorée, mais pour l’heure elle fait parfaitement l’affaire.
Ce menu complet n’est pas encore proposé par Tiny Shield, même si son développeur promet qu’il arrivera dans une prochaine version. Image Tiny Shield.
Tiny Shield peut être essayée gratuitement, avec une limite à un seul blocage à la fois. C’est suffisant pour valider son fonctionnement, même s’il faudra payer pour l’exploiter pleinement. La licence est affichée à partir de 39 $ HT en temps normal et pour un seul Mac, avec une promotion de lancement qui divise le tarif par deux, soit environ 17,7 € TTC. On peut aussi opter pour une licence dédiée à deux Mac, facturée cette fois 22 € en promotion de lancement. Dans les deux cas, il s’agit d’une licence finale associée à deux ans de mises à jour, un modèle à la Sketch qui permet d’utiliser l’app même au-delà, sans recevoir de nouvelles versions.
L’app n’est proposée qu’en anglais et elle nécessite macOS 15.
D’après le cabinet d’analyses Counterpoint, l’iPhone 16e connaitrait un début de carrière plus difficile que les anciens iPhone SE, du moins en Europe. Lancé en février, le smartphone entrée de gamme d’Apple a pointé à la neuvième place du classement des dix meilleures ventes pour le mois de mars, derrière les différents smartphones de Samsung et loin derrière les autres iPhone 16 (Pro) qui sont encore en tête des ventes d’après cette étude.
Image Counterpoint.
Apple aurait ainsi capté 2 % du marché européen avec le 16e, soit quasiment autant que l’iPhone 15 toujours en vente à un prix plus élevé. C’est également au même niveau que le Galaxy A16 5G de Samsung, un modèle entrée de gamme vendu 250 €, soit 469 € de moins que l’iPhone 16e. Counterpoint précise par ailleurs qu’en se concentrant sur l’Europe de l’Ouest, le nouveau smartphone pommé s’en sort mieux, en prenant la septième place.
Si l’on regarde uniquement l’écosystème Apple, le 16e aurait représenté 8 % des ventes d’iPhone sur le mois de mars 2025. C’est nettement moins bien que les iPhone SE de 2020 et 2022, qui avaient occupé respectivement 19 et 12 % des ventes d’iPhone durant leur premier mois de commercialisation. Ils étaient aussi troisième et sixième respectivement du classement général, ce qui prouve bien que la demande était bien plus élevée, toujours d’après les chiffres de Counterpoint.
Comment expliquer les résultats moyens de l’iPhone 16e ? C’est un bon smartphone, mais l’explication est assez évidente : il est cher, nettement plus cher que les générations précédentes. L’analyse rappelle que le premier iPhone SE a été vendu à partir de 479 €, tandis que la deuxième génération s’achetait lors de sa sortie à 519 €. En comparaison, les 719 € demandés par l’iPhone 16e sont certainement bien difficiles à accepter pour la clientèle habituelle sur ce segment. Le site ne l’évoque pas, mais peut-être que l’abandon du bouton Touch ID en façade a aussi refroidi une partie de ces clients.
Microsoft annonce le lancement de « Bing Video Creator », un générateur de vidéos à partir d’une demande textuelle. Dans un premier temps, cette nouvelle fonctionnalité est réservée aux utilisateurs de l’app mobile Recherche Microsoft Bing et si elle est censée être active quasiment dans le monde entier (sauf en Chine et en Russie) dès aujourd’hui, vous n’aurez peut-être pas encore la fonctionnalité. Ce n’est pas mon cas au moment où j’écris ces lignes, sans doute parce que le déploiement se fait progressivement. Précisons encore que si la fonction est proposée gratuitement, un compte Microsoft est obligatoire.
Sous le capot, Microsoft profite de son alliance avec OpenAI, puisque c’est Sora qui est à la manœuvre. Ce générateur de vidéo a été présenté début 2024, avant d’être lancé en fin d’année dernière et finalement en février dernier pour l’Europe. Sora est toujours réservé aux utilisateurs payants chez OpenAI, un abonnement ChatGPT Plus facturé 23 € par mois étant nécessaire au minimum. Si vous voulez tester cet outil, l’offre de Bing est intéressante, puisque vous aurez droit à un accès gratuit, même si limité, au générateur.
Bing Video Creator permet de créer des vidéos 480p 9:16 (format vertical) de cinq secondes seulement et sans piste audio. On est presque plus dans le domaine du GIF animé que de la vidéo, Microsoft présentant d’ailleurs la fonctionnalité comme une manière d’agrémenter un message publié sur les réseaux sociaux ou une messagerie privée. La génération de vidéos 16:9 est prévue et on peut supposer que la durée tout comme la définition augmenteront au fil du temps (l’abonnement ChatGPT Plus permet de générer des fichiers 720p, mais aussi limités à 5 secondes). On sait que le service sera proposé sur les ordinateurs, l’exclusivité de l’app mobile n’est que temporaire.
Exemple de vidéo générée par l’outil de Microsoft. Voici la demande : « In a busy Italian pizza restaurant, a small otter works as a chef and wears a chef’s hat and an apron. He kneads the dough with his paws and is surrounded by other pizza ingredients. ». Image Microsoft.
La création de vidéos générées par un grand modèle de langage demande du temps, si bien que Microsoft a prévu un système de file d’attente. On peut demander trois vidéos en parallèle et on recevra une alerte quand une vidéo est prête. Les utilisateurs ont droit à dix créations rapides et cent lentes. Pour aller au-delà, il faudra obtenir des points.
En théorie, le créateur de Windows a prévu des garde-fous supplémentaires, en plus de ceux mis en place par OpenAI, pour limiter les usages néfastes d’un tel outil. Les vidéos générées par ce biais sont identifiées par leurs métadonnées via la norme C2PA, une mesure de protection assez faible. Il n’y a aucun marquage visuel des vidéos produites par Bing.
C’est une première : Mark Gurman s’est risqué dans sa liste de diffusion dominicale à prédire le nom de la prochaine version de macOS. D’après le journaliste de Bloomberg, ce sera « macOS Tahoe », le nom d’un grand lac bien connu à la frontière entre la Californie et le Nevada. Un lieu magnifique, qui ferait d’excellents fonds d’écran au passage, qui serait aussi particulièrement apprécié des employés d’Apple si on le croit.
Il note ainsi à propos de ce choix que ce serait un lieu de villégiature privilégié pour de nombreux employés de Cupertino et même une zone où l’on trouverait de nombreuses maisons secondaires qui appartiennent à du personnel Apple. Mark Gurman ajoute que le lac est connu pour les reflets qui se projettent sur l’eau bleue, ce qui collerait bien avec l’idée d’un nouveau design inspiré par visionOS… qui est une de ses rumeurs précédentes.
Il complète son argumentaire en suggérant que les noms choisis par Apple peuvent donner un sens de l’importance d’une mise à jour de macOS. Le lac Tahoe serait un lieu suffisamment célèbre pour souligner un gros changement dans le système d’exploitation des Mac, comme l’étaient Yosemite en 2014 et Big Sur en 2020, les deux précédents changements d’interface significatifs. Big Sur a aussi changé le système de numérotation en devenant macOS 11, sans « 10. », un bouleversement que l’on devrait encore connaître cette année, puisque Tahoe devrait être macOS 26.
Est-ce que le journaliste de Bloomberg a vraiment une source fiable au sein de la division marketing de Cupertino ? On le saura dans une semaine tout juste, mais ce serait en tout cas une nouveauté. Jusque-là, les noms publics de macOS étant choisis par un tout petit groupe au sein de Cupertino, ils étaient une vraie surprise chaque année, ce qui permettait à Craig Federighi de faire une blague ou deux sur les balades californiennes de l’équipe marketing.
Vous êtes peut-être passé à côté : depuis quelques mois, MacGeneration propose un tout nouveau moteur de recherche. Le changement est lié à la refonte de nos sites effectuée pendant l’été 2024 : alors qu’ils tournaient jusque-là sur une base de Drupal, le gestionnaire de contenus historique de l’entreprise, nous sommes passés sur un site basé sur une solution créée en interne. Puisque le moteur de recherche dépendait lui aussi de Drupal, il lui fallait un successeur, que vous pouvez découvrir sur nos trois sites ou bien sur celui du Club iGen.
Le moteur de recherche en action, ici depuis MacGeneration. Image MacGeneration.
Peu importe le site que vous utilisez pour effectuer votre recherche, les résultats seront identiques partout. C’est en effet la plus grosse différence apportée par la nouveauté : la recherche propose désormais des résultats indifféremment piochés sur MacGeneration, iGeneration ou WatchGeneration. Vous n’avez pas besoin de sélectionner un site au préalable, il vous suffit de saisir une demande dans le champ de texte et les résultats s’afficheront instantanément. C’est l’un des autres avantages de cette base plus moderne, il n’est plus nécessaire d’attendre pour voir des résultats une fois sur la page dédiée.
Pour les plus curieux, nous utilisions auparavant Solr, un moteur de recherche créé par la Fondation Apache et l’un des plus utilisés. C’est un outil très puissant, parfaitement intégré à Drupal que nous utilisons depuis bien des années, ce qui en faisait un choix logique. Nos développeurs sont repartis sur des bases plus modernes pour les nouveaux sites, avec des API créées grâce au framework NestJS et une interface qui repose sur Nuxt.JS. Pour l’accompagner, ils ont choisi le moteur de recherche Meillisearch, qui a été créé en France, qui est open-source, pensé pour des recherches instantanées et plus facile à prendre en main, ce qui est essentiel pour une petite équipe comme la nôtre.
Si vous voulez en savoir plus sur la partie technique, Cédric et Robin ont levé le voile sur quelques aspects de ces nouveaux sites dans un épisode de Kernel Panic publié à l’automne.
Ce nouveau moteur de recherche est accessible sur nos sites web ainsi que dans la future app du Club iGen, actuellement en bêta-test auprès de quelques lecteurs abonnés au club (si vous voulez participer, tout se fait depuis le Discord du Club iGen). L’app iGeneration actuellement sur l’App Store exploite toujours le moteur de recherche précédent et nous n’avons pas prévu de la faire évoluer, elle repose sur notre ancienne infrastructure et sera remplacée à terme par une nouvelle app.
Pour utiliser la recherche, cliquez sur l’icône de loupe affichée en haut à droite de nos différents sites. Vous pouvez aussi enregistrer la page de recherche à vos favoris, par exemple https://www.macg.co/search ou bien https://clubigen.fr/search si vous êtes abonné au club. Saisissez les termes de votre recherche, validez avec la touche ↩︎ si vous n’êtes pas déjà sur la page dédiée et vous verrez les articles qui correspondent à la demande. Quelques fonctions supplémentaires sont proposées pour trier les résultats par pertinence (défaut) ou par date de publication. Un autre champ permet de restreindre les résultats à une année précise, si vous le souhaitez.
Utilisation de la recherche, ici depuis le site d’iGeneration. Une fois sur la page de résultats, vous pouvez modifier la requête à tout moment et obtenir de nouveaux articles instantanément. Image MacGeneration.
Nous avons plusieurs idées pour améliorer encore cette recherche, à commencer par un système de filtres bien plus développés. On parle de facettes dans le milieu et vous pouvez avoir une idée de ce qu’il s’agit sur un gros site de commerce, comme Amazon. Le principe est d’avoir d’autres critères avancés pour filtrer les résultats et limiter la liste aux seuls tests, à une catégorie précise, à un site donné ou même à un seul auteur.
Utiliser le moteur de recherche depuis les lanceurs
Si vous utilisez un lanceur sur votre Mac, vous pouvez lancer une recherche sur nos sites par ce biais. L’URL à configurer est très simple : https://www.macg.co/search?q= suivie des termes à chercher. Par exemple, pour une recherche sur Steve Jobs, l’URL sera https://www.macg.co/search?q=Steve+Jobs et en l’ouvrant dans le navigateur de votre choix, vous verrez les résultats correspondants.
J’utilise ici Alfred pour lancer une recherche sur MacGeneration. Image MacGeneration.
Voici comment configurer notre moteur de recherche dans les principaux lanceurs actuellement disponibles sur le Mac.
Alfred
Dans les réglages internes d’Alfred, ouvrez la section Features puis Web Search et ajoutez un élément. Dans le champ principal en haut, copiez/collez l’URL https://www.macg.co/search?q={query}, puis remplissez le titre de votre choix (si vous intégrez à nouveau la commande query, le lanceur affichera votre recherche dans le titre) et le mot-clé à utiliser pour activer la recherche depuis le lanceur.
Les réglages de la recherche sur MacGeneration dans Alfred.
Puisque l’app permet d’utiliser n’importe quelle image pour illustrer la recherche web, vous pouvez télécharger l’icône de l’app comme je l’ai fait sur mon exemple.
Raycast
Dans Raycast, il faudra créer un Quicklink avec la commande Create Quicklink. Saisissez le nom que vous voulez, puis cette URL dans le champ suivant : https://www.macg.co/search?q={argument name="Terme à rechercher"}. Vous pourrez ensuite choisir un navigateur web et éventuellement modifier l’icône, sachant que l’app reprend le favicon par défaut.
Les réglages du Quicklink dédié à la recherche sur MacGeneration dans Raycast. Image MacGeneration.
LaunchBar
Si vous utilisez LaunchBar, affichez son index en passant par la barre des menus ou le raccourci ⌥⌘I, puis cliquez sur My Search Templates dans la barre latérale et ajoutez un élément. L’app ne demande qu’un nom et l’URL, à remplir comme ceci : https://www.macg.co/search?q=*. Ce modèle de recherche devrait alors être indexé et suggéré automatiquement par l’app lorsque vous saisissez le nom.
La recherche sur MacGeneration configurée dans LaunchBar. Image MacGeneration.
QuickSilver
Ce lanceur historique permet lui aussi de créer des recherches personnalisées sur le web, même si c’est un petit peu plus compliqué. Ouvrez ses réglages, puis dans Catalog, vérifiez si vous avez déjà une liste de recherches dans la section Custom. Si ce n’est pas le cas, cliquez sur le petit + en bas de la fenêtre et choisissez l’option Web Search List. Sélectionnez ensuite la liste créée, puis cliquez sur le ⓘ en bas à droite, ou utilisez le raccourci clavier ⌘I.
Dans le tiroir délicieusement rétro qui s’ouvre, cliquez sur le bouton + en bas, saisissez un nom et cette URL : https://www.macg.co/search?q=***. Pour que la recherche s’affiche bien, il faudra au préalable effectuer une nouvelle indexation en cliquant sur la flèche en bas à gauche de la fenêtre principale ou avec le raccourci ⌘R.
La recherche sur MacGeneration configurée dans QuickSilver. Image MacGeneration.
Un moteur qui respecte le protocole OpenSearch
Pour terminer cette présentation, notre moteur de recherche respecte le protocole OpenSearch, qui est utilisé par la majorité des navigateurs web, dont Safari, Chrome et Firefox. Il permet de définir comment fonctionne la recherche sur un site web et les navigateurs peuvent ensuite l’exploiter directement depuis leur barre d’URL. Le fonctionnement diffère toutefois selon les apps.
Avec Safari, c’est très simple : par défaut, dès que lors que vous visitez un site web compatible, il sera automatiquement ajouté à la liste des moteurs de recherche connus. Dans la barre d’URL, il faut alors saisir le nom de domaine, un espace et la requête pour effectuer une recherche, par exemple « igen.fr iPhone 16 ». Safari devrait proposer en premier dans sa liste notre moteur, il ne reste plus qu’à le sélectionner pour effectuer la recherche. Vous pouvez gérer la fonctionnalité et notamment la liste de sites connus dans les réglages du navigateur, dans l’onglet Recherche puis le bouton Gérer les sites web…. On peut aussi désactiver entièrement la fonctionnalité, si on le souhaite.
Utilisation de la recherche de nos sites directement depuis la barre d’URL de Safari. Image MacGeneration.
Du côté de Chrome, les sites avec moteur de recherche OpenSearch sont aussi indexés automatiquement, mais il faut les activer à la main. Cela se fait dans les réglages du navigateur, en bas de la section dédiée aux moteurs de recherche (lien direct). Une fois activé, le raccourci peut être utilisé depuis la barre de recherche de l’app et on peut même modifier la manière de l’appeler, sachant que c’est le nom de domaine par défaut.
Firefox est le plus complexe des trois, puisque s’il identifie bien les moteurs de recherche intégrés aux sites, il n’en fait rien par défaut. Il faut faire un clic secondaire (clic droit) sur l’URL d’un site et s’il propose une recherche qui respecte le standard, le menu contextuel proposera de l’ajouter. Il n’y a aucun moyen de le savoir à l’avance, vous devrez tester sur chaque site pour savoir s’il est compatible. Le fonctionnement est aussi différent des deux autres une fois l’ajout effectué : il faut saisir une requête dans la barre d’URL et cliquer sur l’icône du site que l’on veut utiliser tout en bas de la liste de suggestions.
Ajout du moteur de recherche de WatchGeneration à Firefox. Image MacGeneration.
Pagi (9,99 €) est un éditeur de texte destiné à (presque) tous les appareils Apple, du Mac à l’iPhone en passant par l’iPad. Comme iA Writer, il efface presque toute son interface pour proposer une expérience d’écriture très pure. Sa fenêtre perd même la barre d’outils habituelle sur le Mac, pour n’afficher que le texte, avec un gros curseur coloré et une barre en bas qui se remplit au fur et à mesure où vous écrivez. Associée à un compteur de mots également affiché en bas par défaut, l’app ambitionne en effet de vous inciter à écrire régulièrement, ce qui est en effet reconnu comme une excellente manière d’améliorer son talent dans le domaine.
Pagi en action lors de l’écriture de cet article, avec le thème « Neon » que mon collègue Anthony appréciera tout particulièrement. Image MacGeneration.
Créée en Allemagne par un seul développeur, Pagi n’ambitionne pas de remplacer un éditeur Markdown complet comme l’est devenu iA Writer, même si les premières versions de cette dernière sont une inspiration manifeste pour Pagi. On retrouve ici quelques idées phares de son concurrent, à l’image du gros curseur coloré ou encore du mode de concentration qui met en avant la phrase en cours par défaut. En revanche, cette app se concentre sur le texte brut et ne propose aucun raccourci pour insérer des balises en Markdown ou formater le texte d’une manière ou d’une autre. On ne trouvera rien pour ajouter des listes, tableaux ou des titres, même si rien n’interdit d’en créer à la main, et il ne faut pas non plus compter sur un aperçu de ces éléments.
La promesse est vraiment plus simple : une interface minimaliste et soignée pour écrire un nombre de mots que vous déterminez dans les réglages, et c’est tout. « Pagi » signifie matin en indonésien et elle est optimisée pour écrire à ce moment-là, même si ses thèmes tout doux sont aussi idéaux pour la nuit. Trois polices sont incluses, on peut ajuster la taille du texte et il y a huit thèmes par défaut avec la possibilité d’en créer un soi-même. Les fichiers peuvent désormais être synchronisés par le biais d’iCloud entre les appareils, c’est l’une des nouveautés de la version 2.0 qui vient de sortir, même si la fonctionnalité reste optionnelle.
Pagi sur un iPhone avec le thème pastel et les réglages à droite. Image MacGeneration.
Pagi est une app assez particulière qui ne conviendra pas à tout le monde, d’autant moins sur les iPhone et iPad où, par défaut, elle reproduit le fonctionnement d’un journal personnel avec un seul fichier créé chaque jour. On peut toujours ouvrir un autre document via l’app Fichiers et ainsi l’utiliser pour aller au-delà de ce fichier quotidien, même si son fonctionnement est encore plus tourné vers l’écriture de quelques mots tous les jours. La version macOS ressemble plus à un éditeur de texte standard, qui pourra créer et ouvrir n’importe quel fichier .txt ou .md.
L’app peut être téléchargée gratuitement pour la tester, mais un achat in-app unique de 9,99 € est nécessaire pour l’utiliser sur la durée. Son interface est à peu près traduite en français, même si je recommanderais la version en anglais pour que ce soit plus clair. iOS 17 ou macOS 14 sont nécessaires au minimum pour l’installer.
Sky est le nom de la nouvelle app d’Ari Weinstein et de Conrad Kramer, les deux co-créateurs de Workflow, app d’automatisation sur iOS conçue en 2014 et achetée par Apple en 2017 pour devenir Raccourcis. Avec Kim Beverett, ils ont discrètement créé en 2023 une nouvelle entreprise nommée Software Applications Incorporated (le site officiel vaut le détour) et ils travaillent toujours sur la même idée, avec toutefois un gros twist. L’automatisation reste au cœur des enjeux, sauf que ce n’est pas seulement l’utilisateur qui doit la mettre au point : les intelligences artificielles génératives sont au cœur du système.
L’app n’est pas encore disponible, une première version est attendue dans le courant de l’été et en attendant de pouvoir la tester, on peut découvrir son fonctionnement dans un aperçu exclusif publié par Federico Viticci sur son site MacStories. Son article enthousiaste permet de découvrir l’interface très dans l’air du temps (des bulles translucides qui flottent sur le bureau, voilà qui rappelle certaines rumeurs d’interfaces récentes) et surtout quelques fonctionnalités permises par l’app. Dans les grandes lignes, cela ressemble fort à ce que l’on commence à voir se généraliser avec les concepts d’agents IA ou encore le protocole MCP : on écrit ou dicte une demande en langage naturel et Sky va se charger de la comprendre et de la transformer en une action.
Que peut-on faire avec un tel outil ? L’article de MacStories donne plusieurs idées des capacités actuelles de Sky, sachant qu’il ne s’agit même pas d’une bêta encore et que toutes les fonctions prévues ne sont pas encore toutes en place ou fonctionnelles. Il peut organiser les fichiers du Finder, interagir avec plusieurs apps d’Apple qui ont été prises en charge spécifiquement (Calendrier, Rappels, Messages, Notes…) ou bien avec n’importe quel autre logiciel qui tourne sur l’ordinateur. C’est en effet le point fort de l’outil, par rapport à ses concurrents plus limités : ses créateurs ont réussi à exploiter des fonctionnalités intégrées à macOS pour pouvoir interagir avec une app, même si elle n’est pas gérée d’une manière spécifique.
Un exemple assez impressionnant des capacités de Sky : l’utilisateur a demandé de ranger un dossier, l’outil l’a fait pour tous les fichiers, sauf deux qu’il ne sait pas comment gérer. Il demande alors une précision à l’utilisateur et complétera sa tâche en fonction des informations ajoutées. Image MacStories.
Software Applications Incorporated ne dévoile pas tous ses secrets de fabrique, bien entendu, mais Federico Viticci note que leur app ne se base pas sur une seule méthode pour identifier un contenu à l’écran et interagir avec les apps. Même si les processus de reconnaissance optique des caractères (OCR) peuvent servir, Sky exploite aussi toutes les possibilités offertes par macOS pour gérer les fenêtres, ainsi que ses outils d’accessibilité ou encore les Apple Events et App Intents utilisés par l’automatisation traditionnelle (respectivement dans AppleScript et Raccourcis). D’après ce qu’il indique, cela fonctionne très bien, y compris pour des apps qui posent souvent problème dans ce genre de situations, comme celles conçues avec Electron.
Sous le capot, le modèle de langage n’est pas spécifique à Sky, il s’agit par défaut de GPT 4.1 d’OpenAI même si on peut aussi opter pour Claude 4 d’Anthropic. L’avantage, c’est que l’on n’a pas besoin d’un Mac puissant pour faire tourner le modèle, même si en contrepartie, une connexion à internet sera nécessaire en permanence. Ces IA génératives pourront répondre à n’importe quelle question générale et elles doivent aussi effectuer des actions en réponse à vos demandes. Dans la version testée par le créateur de MacStories, chaque action doit être confirmée par l’utilisateur, une sécurité qui sera peut-être levée par la suite. Cela permet non seulement de vérifier ce qui se passe, c’est aussi une bonne manière de laisser à l’utilisateur le soin de corriger la requête, si le résultat initial ne convient pas.
Sky a « lu » la page web affichée dans le navigateur, ici Vivaldi, et généré un résumé pour l’envoyer par Messages. Avant l’envoi, il faut confirmer l’opération, ce qui laisse le temps d’ajuster la demande, comme ici pour obtenir un résumé plus technique et ajouter le lien en tête. Image MacStories.
Pour compléter ses fonctions de base, Sky est aussi capable de faire le lien avec les méthodes traditionnelles d’automatisation, que ce soit un script Shell ou AppleScript, ou même un raccourci dans l’app du même nom. On peut créer des « outils » qui peuvent être exécutés par le modèle de langage, mais qui peuvent aussi être créés par ce biais. L’app permet ainsi de « vibe coder1 » un script, avec l’avantage de pouvoir le modifier à la volée à chaque exécution en fonction des besoins. En guise d’exemple, l’auteur a remplacé un raccourci qui lui permet d’ajouter un article à un service de lecture différée. Grâce à Sky, ce n’est plus à lui de saisir les tags associés à la page, l’IA est capable d’analyser le contenu et de choisir automatiquement un mot-clé. Il a fourni une liste d’options par le biais d’une invite personnalisée (custom prompt) et l’ensemble fonctionnait apparemment très bien.
Ces outils personnalisés sont toujours disponibles et ne sont pas limités à un seul contexte. Par exemple, on peut demander à Sky de créer un script Shell pour télécharger une vidéo depuis YouTube grâce à yt-dlp. Par la suite, si vous demandez de télécharger la vidéo en cours depuis un tout autre contexte, l’assistant peut alors faire le lien avec cet outil sans avoir à le guider, ce qui a fonctionné depuis un tout autre navigateur, dans l’article de MacStories. Les possibilités sont vertigineuses quand on commence à penser au fait que l’on peut combiner ainsi plusieurs outils, voire en générer de nouveaux à la volée.
Démonstration de la souplesse apportée par Sky : dans un tout autre contexte, il comprend la demande et s’adapte en utilisant un outil créé auparavant. Image MacStories.
Sky est en développement depuis deux ans et la version en cours ne gère pas MCP, le protocole imaginé récemment par Anthropic pour transformer les intelligences artificielles génératives en agents capables de réaliser des actions. Néanmoins, MCP est en train de prendre une grande ampleur et il est probable que la version finale puisse communiquer par ce biais. Ce sera surtout utile pour intégrer cet assistant destiné au Mac à des services en ligne qui seront compatibles avec le protocole. Même si des expériences existent déjà dans le domaine, Sky devrait quoi qu’il en soit aller nettement plus loin que tout ce que l’on a vu jusque-là.
Les créateurs de Sky comptent sortir leur app avec un modèle freemium, désormais bien connu surtout dans le monde des IA modernes. La version de base devrait être limitée, mais gratuite et on devrait pouvoir payer un abonnement pour obtenir toutes les fonctions. Reste à savoir si cela peut être un business rentable, d’autant que l’app dépend d’un acteur tiers pour fournir le modèle sous-jacent. Pour ne rien arranger, tous les gros acteurs de l’IA sont sur le même créneau : l’app macOS de ChatGPT, pour ne prendre qu’un seul exemple, sait déjà interagir avec des apps et même si elle le fait de façon nettement plus limitée aujourd’hui, il paraît évident qu’OpenAI ne compte pas s’arrêter là.
Comme le soulève Federico Viticci, on peut aussi imaginer que Sky attire l’intérêt d’une entreprise comme OpenAI, qui pourrait améliorer d’un coup ChatGPT avec une base considérablement plus ambitieuse, ou même celui d’Apple. Face aux difficultés de la Pomme pour créer un nouveau Siri qui ressemble fort à cette app par bien des aspects, ce pourrait être l’occasion de reproduire ce qu’elle avait obtenu en achetant Workflow en 2017.
Pour l’heure, il faudra attendre dans le courant de l’été pour pouvoir tester Sky. Les personnes intéressées peuvent laisser une adresse email sur le site officiel, avec l’espoir d’accéder à la bêta plus rapidement.
Terme à la mode qui désigne le développement uniquement avec des IA, parfois même sans regarder le code sous-jacent. ↩︎
John Gruber organisera comme chaque année sa propre conférence autour de la WWDC d’Apple, sauf que cette fois, il n’y aura pas de dirigeant d’Apple avec lui. C’était pourtant une longue tradition : depuis 2015, son Talk Show Live From WWDC accueillait un ou plusieurs responsables d’Apple pour parler des nouveautés annoncées lors de la conférence destinée aux développeurs. Il y avait le plus souvent Craig Federighi, responsable logiciel et star de la WWDC, accompagné de Greg Joswiak en charge du marketing et parfois d’une autre personne, comme Mike Rockwell (Vision Pro), John Ternus (Mac) ou bien John Giannandrea (intelligences artificielles) selon le sujet de l’année.
Les têtes d’affiche de quelques conférences organisées à la WWDC par John Gruber ces dernières années. Montage MacGeneration, images YouTube.
Cette tradition sera rompue en 2025. En annonçant l’ouverture des ventes de tickets, John Gruber prévient qu’Apple a décliné son invitation et n’enverra personne. Il promet malgré tout un spectacle « fascinant » et note qu’il se sent « revigoré » par l’absence de la Pomme, on verra bien ce que cela veut dire. Quoi qu’il en soit, il aura peut-être plus de mal à écouler tous les tickets, vendus 50 $ pièce, maintenant que l’on sait qu’il n’y aura ni Craig, ni Joz, ni aucun dirigeant Apple sur la scène à ses côtés.
Même si John Gruber n’a pas obtenu de réel scoop depuis des années, son échange plus informel avec les vice-présidents de Cupertino apportait souvent un éclairage différent sur les annonces de la WWDC et parfois quelques petites infos. L’ambiance est assez particulière cette année toutefois, alors qu’Apple a été prise en flagrant délit de mensonge lors de la WWDC 2024, en présentant un Siri purement fictif. Ses annonces concernant Apple Intelligence seront ainsi scrutées avec davantage de scepticisme et il faut aussi tenir compte de la gestion compliquée (pour utiliser un euphémisme) de l’App Store face aux demandes de l’Europe et même de son propre pays.
John Gruber paie peut-être son article de blog rageur intitulé « Il y a quelque chose de pourri au royaume de Cupertino », un titre assez clair pour un contenu accusateur à l’encontre d’Apple en général et de ses dirigeants en particulier. Ils n’ont sans doute pas apprécié le ton de la critique…
Pour héberger Home Assistant, il existe de nombreuses solutions, du Raspberry Pi que l’on configure soi-même aux appareils clés en main vendus par les concepteurs de la domotique open-source. Mapio est un nouveau boîtier qui propose une voie originale : destiné à prendre place dans un tableau électrique, il servira à Home Assistant par défaut, ainsi qu’à tous les services auto-hébergés dont vous pourriez avoir besoin, du partage de fichiers au serveur multimédia.
Imaginé à Lyon et même produit en France, ce qui est rare dans ce domaine, l’appareil a été pensé par ses deux concepteurs comme une solution ultime pour les plus bricoleurs d’entre nous, qui veulent gérer leur domotique et d’autres services tout en ayant un tout-en-un proprement rangé dans le tableau. L’appareil débute sa carrière avec une campagne de financement participatif sur Ulule, où vous pouvez le précommander à partir de 360 €.
Le Mapio en situation dans le tableau. Image Mapio/iGeneration.
Pour ce tarif, le Mapio est construit autour d’un Compute Module 4, un micro-ordinateur équivalent au Raspberry Pi 4 dans un format plus adapté à ce genre d’usages. C’est lui qui est chargé de faire tourner tout le logiciel nécessaire, ce qu’il fait grâce à ses 8 Go de stockage eMMC (on évite ainsi la carte microSD souvent trop fragile pour ces usages) ou bien un SSD que l’utilisateur pourra ajouter en option dans l’appareil, sur l’emplacement M.2 prévu. Il intègre aussi du Wi-Fi et Bluetooth, même si un port Ethernet est prévu pour la connexion au réseau local, c’est toujours recommandé dans le monde de la domotique.
Sur le plan matériel, le Mapio a été conçu pour s’intégrer à un boîtier qui occupe six emplacements de large dans un tableau électrique. Un petit écran à encre électronique est prévu sur le dessus pour afficher quelques informations de base, dont un code QR qui simplifiera la connexion initiale si vous optez pour du Wi-Fi. Trois boutons serviront à contrôler cette interface, tandis que trois LED RGB sont prévues pour afficher d’autres informations. L’ensemble est alimenté en 5V à 2A et le boîtier sera fourni avec une alimentation qui devra elle aussi être placée dans le tableau électrique. Sous le capot, une batterie prendra la relève en cas de coupure de courant et pourra alimenter l’ensemble pendant cinq heures.
La carte principale du Mapio, avec le Compute Module 4 au milieu, le SSD optionnel en bas et les différents connecteurs en haut. Image Mapio.La carte secondaire accueille les trois modules d’extension (en haut) et la batterie qui maintient l’alimentation en cas de coupure du courant (en bas). Image Mapio.
Il y a encore de la place à l’intérieur pour trois emplacements pensés pour des modules d’expansion. Les créateurs du Mapio en ont prévu deux pour commencer, avec un module qui génère un réseau Zigbee et un autre en Thread. Ils serviront tous deux dans le cadre de la domotique avec Home Assistant et permettront de contrôler des accessoires dans une norme ou dans l’autre. Un module au choix est livré avec le kit de base et une documentation sera fournie pour ceux qui veulent créer les leurs, de quoi adapter le boîtier à d’autres normes domotiques (le Z-Wave pourrait être un bon candidat). Une idée suggérée par les créateurs est de prévoir un module 4G, afin de maintenir un accès à internet même si la connexion de la maison n’est plus accessible.
Le Mapio intègre quelques connecteurs supplémentaires qui seront utiles pour la domotique. On peut ainsi le relier à la prise TIC d’un compteur Linky afin d’obtenir des informations fiables sur la consommation électrique et même sur la puissance instantanée par ce biais. Ces données serviront ensuite dans Home Assistant, qui excelle pour le suivi des données de consommation énergétique. Autre fonction intégrée de base, un relai électrique pour gérer à distance un appareil jusqu’à 2 kW, ce qui peut notamment suffire pour contrôler un (petit) ballon d’eau chaude.
Même si la domotique à travers Home Assistant est un point central, le Mapio ne s’y limite pas. D’ailleurs, ce n’est pas le système d’exploitation de Home Assistant qui gère l’appareil, mais une distribution Linux spécifique, basée sur le projet Yocto. Celle-ci prend en charge les particularités du matériel (écran, lecture des données du Linky, batterie…), installe quelques briques logicielles importantes comme un serveur MQTT ou encore le gestionnaire de conteneurs Docker. Une interface web a également été développée par les concepteurs de l’appareil, afin de simplifier la gestion de ces conteneurs, même si un accès SSH par le biais du terminal reste possible pour aller plus loin.
Une interface web permet de gérer les différents aspects du Mapio, dont les conteneurs Docker qui tournent sur l’ordinateur. Image Mapio.
Home Assistant est lui-même installé sous la forme d’un conteneur Docker. Cela réserve le Mapio aux utilisateurs plus avancés, prêts à mettre la main dans le cambouis virtuel et pas seulement dans leur tableau électrique, même s’il n’y a aucune difficulté majeure à utiliser cette méthode d’installation, qui est par ailleurs officiellement prise en charge. Je l’exploite sans encombre pour ma propre domotique depuis plus d’un an et la seule particularité est de trouver les bonnes configurations Docker pour les modules, qui ne sont plus installés automatiquement comme avec Home Assistant OS.
Pour aider les utilisateurs, les concepteurs du Mapio fourniront des tutoriels et fichiers de configuration prêts à l’emploi et adaptés au matériel. Cette approche demande un petit peu plus de travail qu’avec un boîtier comme le Home Assistant Green, certes, mais elle apporte en contrepartie une bien plus grande liberté. Vous pouvez ajouter n’importe quel conteneur Docker et tant que le CM4 peut faire tourner l’app demandée, vous pouvez utiliser le boîtier pour une tout autre tâche. Pierrick, un des deux cofondateurs de l’appareil, m’a confié qu’il faisait tourner une instance de Nextcloud (gestion de fichiers et collaboration) ainsi que Jellyfin (media-center) sur son Mapio, sans problème de performances au quotidien.
Le matériel doit contribuer à cette souplesse : les trois emplacements pour des modules ouvrent de nouvelles opportunités, tandis que le connecteur M.2 ne sert pas forcément à un SSD, on peut envisager d’y placer le Coral de Google, un moteur neuronal qui sert notamment à analyser les images fournies par les caméras de sécurité dans l’enregistreur réseau Frigate. Tout ce matériel est largement documenté à défaut d’être open source, comme l’est le logiciel. Ainsi, les sources de la distribution Linux modifiée sont distribuées sur GitHub et les utilisateurs pourront créer leur propre variante s’ils le souhaitent. Le code de plusieurs composants logiciels sont aussi disponibles sur GitHub, l’idée étant de proposer une solution aussi ouverte que possible.
Le Mapio hors du tableau électrique, toujours fonctionnel grâce à la batterie intégrée. Image Mapio.
La fabrication française et les petits volumes, avec un assemblage final et des tests réalisés à la main par les deux fondateurs à Lyon, justifient le prix demandé. Le projet Ulule est aussi modeste dans ses ambitions, avec un objectif minimum de 50 exemplaires : s’il n’atteint pas ce nombre, la production d’une première série ne pourra pas être lancée et le projet échouera. Si l’idée vous intéresse, sachez qu’il faut compter au minimum 360 € sur Ulule pour les plus rapides, avec quelques paliers ensuite jusqu’à 427,5 €.
Si la campagne est un succès et que tout se déroule comme prévu, les concepteurs du Mapio espèrent expédier les premiers exemplaires dès le mois de septembre. Il faudra d’ailleurs prévoir minimum 4 € de frais de port vers la France ou la Belgique pour une livraison en point relai. Si vous habitez à Lyon, vous pourrez récupérer gratuitement votre exemplaire dans le neuvième arrondissement.
Apple Invitations a reçu une mise à jour et la dernière app d’Apple à ce jour gagne même une fonctionnalité. Avec la version 1.2, on peut désormais ajouter des liens vers un site web ou n’importe quel contenu accessible par ce biais. La page liée sera affichée directement dans le contenu de l’invitation, à côté des autres éléments que l’on pouvait glisser jusque-là sur le carton d’invitation virtuel, comme une liste de lecture Apple Music ou un album photo partagé.
La nouvelle option pour ajouter un lien à gauche, l’éditeur du lien au centre et le résultat dans l’aperçu à droite. Image iGeneration.
Ajouter une URL à une invitation numérique ne devrait pas être un événement, sauf que c’est une ouverture rare de la part d’Apple, qui permet à son app de sortir (un tout petit peu) de son écosystème fermé. Cet ajout peut être pratique pour permettre aux invités de mieux se préparer à une activité prévue, par exemple en les incitant à télécharger une app ou bien en leur permettant de découvrir un lieu. Glisser un lien permet aussi d’ouvrir l’app à d’autres environnements : on peut envisager d’y placer une liste de lecture sur Spotify au lieu d’Apple Music, ou bien un album partagé Google Photos au lieu d’iCloud Photos.
Apple a par ailleurs été plutôt généreuse, avec la possibilité d’intégrer plusieurs liens et un contrôle sur le titre et la description associés. Par défaut, l’app récupère le titre de la page et le suggère dans le champ dédié, mais rien ne vous empêche de le modifier par la suite. Seule l’icône ne peut pas être ajustée, il s’agira du favicon associé à l’URL.
C’est une ouverture toutefois très relative, puisque de manière fondamentale, l’app nécessite toujours un compte iCloud payant pour créer une invitation et elle offre une bien meilleure expérience aux utilisateurs de produits pommés qu’à tous ceux qui préfèrent un autre écosystème. Sur tous ces points, Apple Invitations 1.2 ne change rien, même si on peut se réjouir de voir qu’Apple n’a pas (encore) abandonné l’app.
Après 9To5 Mac à l’automne dernier, c’est au tour de Mark Gurman d’annoncer l’arrivée prochaine d’une app conçue par Apple dédiée au… jeu vidéo, mais oui ! D’après le journaliste de Bloomberg qui a toujours d’excellentes sources au sein de Cupertino, cette nouvelle app serait lancée d’ici la fin de l’année, avec les mises à jour annuelles des systèmes d’exploitation. On la retrouverait ainsi dans iOS 19, iPadOS 19 et macOS 16, mais aussi dans tvOS 19, l’Apple TV n’étant manifestement pas oubliée1 dans cette nouvelle stratégie destinée à convaincre les joueurs, encore une fois.
Image iGeneration.
Au programme, une app qui servirait tout à la fois de lanceur pour les jeux vidéo déjà installés et de remplacement au bon vieux Game Center qui survit comme il peut depuis 2010 pour garder une trace de ses exploits et ceux de ses amis. Il y aurait aussi une boutique qui mettrait en avant de nouveaux titres à acheter, avec une bonne dose d’éditorial comme sur l’App Store. Apple Arcade, le service d’Apple qui permet d’accéder sans limite à un catalogue de plus de 200 jeux pour 6,99 € par mois, serait naturellement mis à l’honneur dans la nouvelle app.
De manière plus étonnante, la version pour macOS serait capable de gérer du contenu téléchargé hors du Mac App Store. Mark Gurman ne détaille pas ce point, si bien que l’on ne sait pas comment cela fonctionnerait exactement. Est-ce que le Game Center récupérera les données de Steam désormais ? Cela semble totalement improbable, mais allez savoir.
Quoi qu’il en soit, Apple voudrait marquer le coup lors de la WWDC en présentant le jeu vidéo comme l’un des domaines importants pour ses mises à jour annuelles. L’acquisition du studio RAC7, officialisée ce soir, ferait partie des annonces en ce sens.
Reste à savoir si cette nouvelle app fera la différence et sur ce point, le journaliste reste prudent. L’app devrait mettre en avant le jeu vidéo dans l’univers Apple, mais l’iPhone est déjà la plateforme la plus utilisée pour jouer, ce n’est pas nouveau et cela concerne surtout les joueurs occasionnels ou grand public. Ce qui manque, ce sont les joueurs et jeux plus sérieux, les titres AAA qu’Apple essaie d’apporter aux Mac et même aux iPhone et iPad grâce à la puissance de ses puces. Est-ce qu’une nouvelle app attirerait de nouveaux joueurs ? D’après Bloomberg, pas vraiment : l’article évoque des retours de testeurs qui suggèrent que l’app ne devrait pas changer la perception d’Apple dans cet univers.
Contrairement au pauvre Vision Pro, qui n’a pas droit à une seule mention dans l’article de Mark Gurman. ↩︎
La Switch 2 n’est pas censée sortir avant le 5 juin, mais il y a manifestement quelques chanceux qui ont déjà reçu leur console ! Enfin, chanceux, il faut le dire vite : les consoles distribuées trop tôt ne peuvent pas encore servir. L’auteur de la vidéo indique dans les commentaires que Nintendo a prévu le coup, la console ne peut pas être activée pour le moment. On imagine qu’il faudra attendre le jour officiel du lancement pour qu’elle s’allume normalement, tant pis…
Apple achète régulièrement des entreprises , c’est une opération si courante qu’elle en serait même banale sauf que cette fois, l’entreprise a acheté… un studio de jeux vidéo, son premier ! Parler de studio est peut-être un poil exagéré puisque RAC7 n’est composé que de deux personnes, mais enfin, cela reste un événement et les plus optimistes parmi nous pourront même y trouver l’espoir d’une nouvelle stratégie dans ce domaine jusque-là largement boudé par la firme de Tim Cook. Si ce nom ne vous dit rien, vous connaissez peut-être leur jeu sur Apple Arcade, Sneaky Sasquatch.
Le site Digital Trends a sorti l’information en exclusivité et obtenu dans la foulée une confirmation de la part d’Apple. Dans le bref communiqué transmis au site, l’entreprise explique : « Nous adorons Sneaky Sasquatch et nous sommes ravis que les deux membres de l’équipe de RAC7 aient rejoint Apple pour continuer leur travail sur le jeu avec nous ». En effet, si le titre est sorti en 2019, il faisait d’ailleurs partie de la liste proposée initialement sur Apple Arcade, il a reçu des mises à jour régulières depuis, avec de nombreux ajouts de contenus. Il ne devrait pas être abandonné et les développeurs continueront de le mettre à jour, avec des chèques de la part du département des ressources humaines d’Apple à la fin de chaque mois.
Digital Trends calme les ardeurs de tous ceux qui espèrent encore un Ubisoft ou Bungie au sein de Cupertino. Apple a en effet clairement indiqué au site que la décision répondait à des circonstances exceptionnelles et que l’acquisition a été vue comme une opportunité de faire grossir encore Sneaky Sasquatch sur Apple Arcade. Le jeu semble être l’un des plus gros succès sur le service, qui reste manifestement toujours à l’ordre du jour pour Apple, c’est toujours ça de pris.
Sketch a connu son heure de gloire dans les années 2010, avant de céder le devant de la scène face à une concurrence acharnée sur le segment des éditeurs vectoriels. Ses concepteurs essaient toutefois de reprendre l’avantage avec une mise à jour présentée comme la plus grosse de l’histoire de l’app, rien que ça. Elle ne porte pas qu’un numéro de version (même si elle en a un, 2025.1), elle a carrément reçu un nom : voici Sketch Athens, avec en particulier un nouvel outil qui s’inspire explicitement de fonctionnalités déjà proposées dans Figma et Framer.
Les « Stacks » simplifient la création de design en définissant des grilles d’éléments qui n’ont pas une taille fixe. L’idée est de pouvoir créer plus facilement un menu ou encore une liste de cellules dans une app. En créant une pile verticale ou horizontale, le designer peut ajouter ou retirer des éléments et le reste de l’interface s’ajuste automatiquement, comme le ferait un site web avec un design « responsive ». Cette même solution technique permet aussi de prévoir des zones de texte qui s’ajustent automatiquement en fonction de la longueur. On peut même déplacer des éléments au sein de la stack, sans avoir à tout déplacer à la main. C’est une toute nouvelle manière de créer un design et les créateurs de Sketch proposent une documentation complète pour la découvrir.
Démonstration des Stacks dans Sketch Athens. Vidéo Sketch.
Si cela ne suffisait pas, il y a un deuxième changement fondamental dans Sketch Athens : deux nouveaux conteneurs permettent d’organiser le design de manière plus logique. Les « Frames » remplacent les Artboards proposés jusque-là par l’app et ils permettent de regrouper des éléments liés par des attributs et une logique commune. On peut intégrer un frame dans un autre pour constituer un design plus complexe et on peut aussi bloquer des éléments à l’intérieur d’un conteneur, par exemple pour qu’une icône soit toujours calée dans un coin.
Le deuxième type introduit avec la mise à jour est nommé « Graphics » et il est prévu cette fois pour des icônes et illustrations, des éléments d’interface de taille fixe cette fois. Leur contenu sera alors dimensionné de façon proportionnelle en même temps que le conteneur et Sketch affichera des contrôles spécifiques, adaptés à ce type de dessin vectoriel. Là encore une documentation complète est disponible pour appréhender cette nouveauté majeure et prendre de nouvelles habitudes par la même occasion.
Démonstration des Frames et Graphics. Vidéo Sketch.
On est loin d’avoir fait le tour des nouveautés : la barre de commande de Sketch intègre désormais tous les composants du document en cours, que ce soit les styles de texte, les symboles, les couleurs sauvegardées en variable et bien d’autres éléments. On peut mettre en forme du texte avec les raccourcis clavier habituels (⌘I pour de l’italique) ou bien du Markdown (**gras**). On peut ajouter facilement des bords arrondis sur une image sans créer un masque, etc.
En tout, les créateurs de Sketch annoncent pas moins de 64 améliorations significatives, 28 changements et 22 corrections dignes d’être mentionnées dans la très longue liste de nouveautés. Sketch Athens est disponible pour tous les clients actuels de l’app, ceux qui paient un abonnement à partir de 120 $ par an ou ceux qui ont opté pour la licence « à la Sketch », où vous payez pour une licence finale également facturée 120 $ HT, mais des mises à jour uniquement pendant un an. Un essai de 30 jours est proposé gratuitement et il faudra macOS 14 pour installer l’app.
Même si le développement en Swift n’est pas limité aux ordinateurs conçus par Apple, le langage étant open-source depuis (quasiment) sa création, il peut servir depuis bien des années sur Linux et Windows. Le code source peut également être écrit dans n’importe quel éditeur sur n’importe quel système, en revanche la compilation d’une app iOS demande des ressources qui restent exclusives au Mac, voire à Xcode, l’environnement de développement fourni par Apple. Le projet xtool vise justement à corriger cela en proposant une solution pour créer une app destinée à iOS depuis un ordinateur sous Linux ou Windows.
xtool en action depuis VSCode sous Windows. Image fournie par les développeurs.
Même si on peut aussi installer xtool sous macOS, tout l’intérêt est de le faire sur le système d’exploitation de Microsoft ou une distribution GNU/Linux. La procédure à suivre est assez longue, puisqu’il faut non seulement installer Swift lui-même, il faut prévoir tout le nécessaire pour communiquer avec un appareil iOS via l’USB et il faut télécharger une copie de Xcode, qui fournira des ressources indispensables. Un compte Apple est nécessaire, payant si on veut soumettre les apps à l’App Store, cela ne change rien de ce côté.
Une fois que tout est installé, vous pourrez utiliser xtool dans un terminal pour créer un projet, le compiler pour le faire tourner sur un appareil iOS relié à l’ordinateur en USB. L’outil se charge de la partie signature et de l’installation sur l’iPhone ou iPad. Faute de simulateur comme on en a sur un Mac, ce sera la seule méthode pour tester l’app et valider des changements. Le fichier signé généré par le projet pourra être soumis à Apple, même s’il faudra le faire avec un autre outil, comme Fastlane.
Précisons que cette alternative aux outils fournis par Apple est encore jeune et qu’elle ne permet pas de tout gérer. Plusieurs restrictions importantes sont listées sur le forum officiel de Swift, où le projet a été présenté. Il manque ainsi les catalogues de ressources (asset catalogs), il n’y a aucune trace d’Interface Builder pour créer des interfaces visuellement, il faut oublier une partie des fonctionnalités qui ne sont pas dans la partie open-source de Swift et les App Extensions, qui permettent de créer les widgets notamment, ne sont pas gérées pour le moment.
Il faut souligner qu’un seul développeur travaille sur xtool, ce qui limite forcément les possibilités. Maintenant que le projet est public, d’autres le rejoindront peut-être pour contribuer à son développement. Le code source, majoritairement lui-même en Swift, est distribué sur GitHub.
Même si le développement en Swift n’est pas limité aux ordinateurs conçus par Apple, le langage étant open-source depuis (quasiment) sa création, il peut servir depuis bien des années sur Linux et Windows. Le code source peut également être écrit dans n’importe quel éditeur sur n’importe quel système, en revanche la compilation d’une app iOS demande des ressources qui restent exclusives au Mac, voire à Xcode, l’environnement de développement fourni par Apple. Le projet xtool vise justement à corriger cela en proposant une solution pour créer une app destinée à iOS depuis un ordinateur sous Linux ou Windows.
xtool en action depuis VSCode sous Windows. Image fournie par les développeurs.
Même si on peut aussi installer xtool sous macOS, tout l’intérêt est de le faire sur le système d’exploitation de Microsoft ou une distribution GNU/Linux. La procédure à suivre est assez longue, puisqu’il faut non seulement installer Swift lui-même, il faut prévoir tout le nécessaire pour communiquer avec un appareil iOS via l’USB et il faut télécharger une copie de Xcode, qui fournira des ressources indispensables. Un compte Apple est nécessaire, payant si on veut soumettre les apps à l’App Store, cela ne change rien de ce côté.
Une fois que tout est installé, vous pourrez utiliser xtool dans un terminal pour créer un projet, le compiler pour le faire tourner sur un appareil iOS relié à l’ordinateur en USB. L’outil se charge de la partie signature et de l’installation sur l’iPhone ou iPad. Faute de simulateur comme on en a sur un Mac, ce sera la seule méthode pour tester l’app et valider des changements. Le fichier signé généré par le projet pourra être soumis à Apple, même s’il faudra le faire avec un autre outil, comme Fastlane.
Précisons que cette alternative aux outils fournis par Apple est encore jeune et qu’elle ne permet pas de tout gérer. Plusieurs restrictions importantes sont listées sur le forum officiel de Swift, où le projet a été présenté. Il manque ainsi les catalogues de ressources (asset catalogs), il n’y a aucune trace d’Interface Builder pour créer des interfaces visuellement, il faut oublier une partie des fonctionnalités qui ne sont pas dans la partie open-source de Swift et les App Extensions, qui permettent de créer les widgets notamment, ne sont pas gérées pour le moment.
Il faut souligner qu’un seul développeur travaille sur xtool, ce qui limite forcément les possibilités. Maintenant que le projet est public, d’autres le rejoindront peut-être pour contribuer à son développement. Le code source, majoritairement lui-même en Swift, est distribué sur GitHub.
Foxconn, partenaire privilégié d’Apple pour la production d’une bonne partie de ses produits, prépare un investissement de 1,5 milliard de dollars en Inde pour son plus gros client, d’après le Financial Times. Cet argent devrait servir à créer une nouvelle usine près de Chennai (autrefois nommée Madras) dans le sud du pays, afin de produire sur place des modules pour écran qui devraient se retrouver dans des produits pommés, iPhone en tête. Cet investissement répond au désir d’Apple de déplacer une partie de sa production de la Chine vers l’Inde, en réponse à la guerre commerciale menée par Donald Trump.
Montage MacGeneration, photos officielles de Donald Trump et Tim Cook.
Sauf que le Président des États-Unis ne cherchait pas spécialement à favoriser l’Inde par rapport à la Chine. Son souhait est de rapatrier la production d’iPhone sur le sol américain et peu importe si ce n’est pas envisageable à court, et même moyen, terme. La manœuvre entreprise par Tim Cook n’a pas plu à Donald Trump, qui l’a fait savoir la semaine dernière à l’occasion d’un déplacement au Qatar.
Il hausse le ton en publiant sur Truth Social, le réseau social équivalent à X qui appartient à son entreprise, une menace plus concrète. Si Tim Cook poursuit sa stratégie et continue de privilégier l’Inde au détriment de la Chine, alors son gouvernement imposera une taxe « d’au moins 25 % » sur tous les produits Apple importés aux États-Unis. On imagine qu’il s’agit d’une taxe supplémentaire, qui vient s’ajouter à celle qui devra être payée pour les produits importés depuis l’Inde, ou tout autre pays où la firme de Cupertino choisit d’installer ses chaînes de production.
L’Inde semble en tout cas ravie d’accueillir la production de l’iPhone. L’usine de Chennai créée par Foxconn deviendrait l’une des plus grandes du pays dans ce domaine, d’après le Financial Times. Le site fournirait 18 000 emplois d’après des sources officielles, ce qui donne une idée de l’ampleur des besoins, sachant qu’il s’agit ici de produire une toute petite partie d’un iPhone. Le module en question servirait à gérer l’écran, y compris la couche tactile, la luminosité ou encore l’affichage des couleurs. On est loin d’un iPhone entièrement indien, de nombreux composants viendront toujours de Chine, même si l’assemblage se fait dans un autre pays.
Foxconn, partenaire privilégié d’Apple pour la production d’une bonne partie de ses produits, prépare un investissement de 1,5 milliard de dollars en Inde pour son plus gros client, d’après le Financial Times. Cet argent devrait servir à créer une nouvelle usine près de Chennai (autrefois nommée Madras) dans le sud du pays, afin de produire sur place des modules pour écran qui devraient se retrouver dans des produits pommés, iPhone en tête. Cet investissement répond au désir d’Apple de déplacer une partie de sa production de la Chine vers l’Inde, en réponse à la guerre commerciale menée par Donald Trump.
Montage MacGeneration, photos officielles de Donald Trump et Tim Cook.
Sauf que le Président des États-Unis ne cherchait pas spécialement à favoriser l’Inde par rapport à la Chine. Son souhait est de rapatrier la production d’iPhone sur le sol américain et peu importe si ce n’est pas envisageable à court, et même moyen, terme. La manœuvre entreprise par Tim Cook n’a pas plu à Donald Trump, qui l’a fait savoir la semaine dernière à l’occasion d’un déplacement au Qatar.
Il hausse le ton en publiant sur Truth Social, le réseau social équivalent à X qui appartient à son entreprise, une menace plus concrète. Si Tim Cook poursuit sa stratégie et continue de privilégier l’Inde au détriment de la Chine, alors son gouvernement imposera une taxe « d’au moins 25 % » sur tous les produits Apple importés aux États-Unis. On imagine qu’il s’agit d’une taxe supplémentaire, qui vient s’ajouter à celle qui devra être payée pour les produits importés depuis l’Inde, ou tout autre pays où la firme de Cupertino choisit d’installer ses chaînes de production.
L’Inde semble en tout cas ravie d’accueillir la production de l’iPhone. L’usine de Chennai créée par Foxconn deviendrait l’une des plus grandes du pays dans ce domaine, d’après le Financial Times. Le site fournirait 18 000 emplois d’après des sources officielles, ce qui donne une idée de l’ampleur des besoins, sachant qu’il s’agit ici de produire une toute petite partie d’un iPhone. Le module en question servirait à gérer l’écran, y compris la couche tactile, la luminosité ou encore l’affichage des couleurs. On est loin d’un iPhone entièrement indien, de nombreux composants viendront toujours de Chine, même si l’assemblage se fait dans un autre pays.
Home Assistant annonce l’abandon à venir de deux méthodes d’installation et surtout des processeurs basés sur une architectures en 32 bits. Les créateurs de la domotique open-source justifient ce choix par le faible nombre d’utilisateurs qui comptent sur l’un ou sur l’autre. Si vous utilisez Home Assistant, vous pouvez vérifier ce qu’il en est pour vous en suivant ce lien et en observant la valeur affichée pour les lignes « Type d’installation » et « Architecture du processeur ».
Mon installation de Home Assistant reste conforme, ouf. Image iGeneration.
Commençons par l’architecture : seuls les processeurs 64 bits seront désormais gérés, qu’il s’agisse de puces ARM comme dans les Raspberry Pi ou bien x86 comme dans les CPU Intel. Si vous avez aarch64 ou bien x86_64 qui s’affiche, c’est bien votre cas et vous n’avez aucun souci à vous faire. Ce sera vrai pour l’écrasante majorité des utilisateurs de Home Assistant, ce qui justifie l’abandon des trois architectures 32 bits gérées jusqu’ici, à savoir i386 (anciens processeurs Intel et AMD qui ont largement disparu depuis le milieu des années 2000) ainsi que armhf et armv7 côté ARM. La première a notamment servi dans le Raspberry Pi de première génération, tandis que la deuxième était utilisée dans la majorité des Pi 21.
Ces trois architectures sont encore utilisées par moins de 1,5 % des utilisateurs de Home Assistant. Ceux-là verront une alerte dans la prochaine version du système, la mise à jour 2025.6 attendue courant juin, et ils bénéficieront encore d’une prise en charge pendant six mois. C’est à partir de la version 2025.12 qui sortira en fin d’année que ces architectures seront abandonnées pour de bon, ce qui signifie qu’elles ne recevront plus de nouvelles mises à jour. Le projet étant open-source, un tiers pourrait toutefois continuer à adapter les versions suivantes aux processeurs 32 bits, tout est question de volonté en la matière.
Côté installation, Home Assistant proposait jusque-là pas moins de quatre méthodes prises en charge officiellement : Home Assistant OS, Container, Core et Supervised. Les deux dernières seront retirées de la liste, pour ne conserver que le système d’exploitation, qui reste la solution la plus simple et recommandée à la majorité des utilisateurs, et le conteneur qui est proposé aux utilisateurs plus avancés, qui veulent plus de contrôle sur leur domotique ou ne pas dédier un ordinateur complet à cet usage. J’ai détaillé ces options dans ces deux articles, si vous voulez en savoir plus :
La méthode Core consiste à installer le système dans un environnement virtuel Python, le langage de développement qui sert de fondation à Home Assistant. Enfin, Supervised permet une installation directement sur le système de base, en prévoyant toutes les dépendances indispensables associées. Ces méthodes ne sont pas recommandées et elles sont non seulement minoritaires, leur part baisse régulièrement. À l’heure actuelle, elles représentent un petit peu moins de 6 % des utilisateurs de la domotique ouverte et ceux-là verront également un message à compter de Home Assistant 2025.6 et ils pourront compter sur six mois de prise en charge officielle, le temps de changer de méthode d’installation.
Ou pas : contrairement à l’architecture processeur qui implique une modification de Home Assistant et une incompatibilité matérielle, les utilisateurs qui de ces deux méthodes pourront continuer à utiliser normalement la domotique sans rien changer et sans changement à venir. Concrètement, les développeurs vont retirer la documentation officielle concernant Core et Supervised et il ne sera plus possible de remonter un bug lié à ces méthodes d’installation. C’est d’ailleurs une des principales motivations derrière leur abandon : ces installations génèrent de nombreux bugs complexes à corriger et imposent pour cette raison une gestion complexe, qui bénéficie à peu d’utilisateurs. Ici aussi, le projet étant open-source, n’importe qui peut reprendre le flambeau s’il le souhaite.
Les créateurs de Home Assistant donnent quelques conseils pour ceux qui doivent migrer leur domotique, avec la meilleure installation à choisir en fonction des besoins et la méthode à suivre. Ils rappellent aussi que certains utilisateurs de Raspberry Pi 3 et 4 peuvent encore utiliser un système d’exploitation 32 bits, alors même que leur matériel est compatible 64 bits, ce qui impliquera alors une réinstallation.
Majorité, car bizarrement, la fondation Raspberry a mis à jour la puce du Pi 2 sans en changer de nom. Le « Raspberry Pi 2, Model B V1.2 », c’est son nom officiel, intègre la puce du Pi 3 et reste donc compatible. ↩︎
Home Assistant annonce l’abandon à venir de deux méthodes d’installation et surtout des processeurs basés sur une architectures en 32 bits. Les créateurs de la domotique open-source justifient ce choix par le faible nombre d’utilisateurs qui comptent sur l’un ou sur l’autre. Si vous utilisez Home Assistant, vous pouvez vérifier ce qu’il en est pour vous en suivant ce lien et en observant la valeur affichée pour les lignes « Type d’installation » et « Architecture du processeur ».
Mon installation de Home Assistant reste conforme, ouf. Image iGeneration.
Commençons par l’architecture : seuls les processeurs 64 bits seront désormais gérés, qu’il s’agisse de puces ARM comme dans les Raspberry Pi ou bien x86 comme dans les CPU Intel. Si vous avez aarch64 ou bien x86_64 qui s’affiche, c’est bien votre cas et vous n’avez aucun souci à vous faire. Ce sera vrai pour l’écrasante majorité des utilisateurs de Home Assistant, ce qui justifie l’abandon des trois architectures 32 bits gérées jusqu’ici, à savoir i386 (anciens processeurs Intel et AMD qui ont largement disparu depuis le milieu des années 2000) ainsi que armhf et armv7 côté ARM. La première a notamment servi dans le Raspberry Pi de première génération, tandis que la deuxième était utilisée dans la majorité des Pi 21.
Ces trois architectures sont encore utilisées par moins de 1,5 % des utilisateurs de Home Assistant. Ceux-là verront une alerte dans la prochaine version du système, la mise à jour 2025.6 attendue courant juin, et ils bénéficieront encore d’une prise en charge pendant six mois. C’est à partir de la version 2025.12 qui sortira en fin d’année que ces architectures seront abandonnées pour de bon, ce qui signifie qu’elles ne recevront plus de nouvelles mises à jour. Le projet étant open-source, un tiers pourrait toutefois continuer à adapter les versions suivantes aux processeurs 32 bits, tout est question de volonté en la matière.
Côté installation, Home Assistant proposait jusque-là pas moins de quatre méthodes prises en charge officiellement : Home Assistant OS, Container, Core et Supervised. Les deux dernières seront retirées de la liste, pour ne conserver que le système d’exploitation, qui reste la solution la plus simple et recommandée à la majorité des utilisateurs, et le conteneur qui est proposé aux utilisateurs plus avancés, qui veulent plus de contrôle sur leur domotique ou ne pas dédier un ordinateur complet à cet usage. J’ai détaillé ces options dans ces deux articles, si vous voulez en savoir plus :
La méthode Core consiste à installer le système dans un environnement virtuel Python, le langage de développement qui sert de fondation à Home Assistant. Enfin, Supervised permet une installation directement sur le système de base, en prévoyant toutes les dépendances indispensables associées. Ces méthodes ne sont pas recommandées et elles sont non seulement minoritaires, leur part baisse régulièrement. À l’heure actuelle, elles représentent un petit peu moins de 6 % des utilisateurs de la domotique ouverte et ceux-là verront également un message à compter de Home Assistant 2025.6 et ils pourront compter sur six mois de prise en charge officielle, le temps de changer de méthode d’installation.
Ou pas : contrairement à l’architecture processeur qui implique une modification de Home Assistant et une incompatibilité matérielle, les utilisateurs qui de ces deux méthodes pourront continuer à utiliser normalement la domotique sans rien changer et sans changement à venir. Concrètement, les développeurs vont retirer la documentation officielle concernant Core et Supervised et il ne sera plus possible de remonter un bug lié à ces méthodes d’installation. C’est d’ailleurs une des principales motivations derrière leur abandon : ces installations génèrent de nombreux bugs complexes à corriger et imposent pour cette raison une gestion complexe, qui bénéficie à peu d’utilisateurs. Ici aussi, le projet étant open-source, n’importe qui peut reprendre le flambeau s’il le souhaite.
Les créateurs de Home Assistant donnent quelques conseils pour ceux qui doivent migrer leur domotique, avec la meilleure installation à choisir en fonction des besoins et la méthode à suivre. Ils rappellent aussi que certains utilisateurs de Raspberry Pi 3 et 4 peuvent encore utiliser un système d’exploitation 32 bits, alors même que leur matériel est compatible 64 bits, ce qui impliquera alors une réinstallation.
Majorité, car bizarrement, la fondation Raspberry a mis à jour la puce du Pi 2 sans en changer de nom. Le « Raspberry Pi 2, Model B V1.2 », c’est son nom officiel, intègre la puce du Pi 3 et reste donc compatible. ↩︎
Mozilla réduit encore la voilure et annonce de nouvelles fermetures de services annexes pour mieux se concentrer sur le cœur de son business, son navigateur web. Le plus gros changement est la fermeture à venir de Pocket, ce service de lecture différée qui appartient au créateur de Firefox depuis 2017. Cela fait plusieurs années maintenant que l’entreprise a plus ou moins délaissé le service, comme en témoigne l’arrêt de l’app pour macOS courant 2023, si bien que ce ne sera pas tout à fait une surprise. Néanmoins, la fin est assez brutale pour les derniers utilisateurs, qui devront trouver une alternative avant l’été.
En effet, Mozilla compte fermer définitivement Pocket dès le 8 juillet 2025, soit dans 46 jours. À partir de cette date, le site et les apps ne permettront plus de lire le contenu déjà mis de côté et il ne sera plus possible d’ajouter des liens dans le service. Le site restera malgré tout accessible au-delà, uniquement pour exporter ses données. Les utilisateurs pourront le faire jusqu’au 8 octobre 2025, après quoi Mozilla éteindra tous les serveurs de Pocket et surtout supprimera toutes les données associées. La fondation remboursera tous les abonnés Premium, qui payaient pour des fonctionnalités supplémentaires, au prorata de la durée restante à partir du 8 juillet.
Plusieurs changements ont déjà eu lieu pour préparer la fin de Pocket, à commencer par le retrait des apps mobiles et des extensions dans les navigateurs. Si vous n’aviez pas installé la version mobile du service, c’est trop tard. Si vous l’aviez déjà dans votre navigateur web ou sur un smartphone, les règles sont les mêmes que pour le site : vous pourrez les utiliser jusqu’à la fin du service, mais ne comptez pas sur de nouvelles mises à jour. L’intégration dans Firefox est elle aussi inactive, le bouton permettant d’ajouter un article ne s’affiche plus. L’API de Pocket, utilisée par de nombreuses apps et même Raccourcis d’Apple, restera quant à elle active jusqu’à l’automne.
La fondation a aussi annoncé l’arrêt de Fakespot, un système de détection de faux avis qu’elle avait acheté il y a deux ans et qui faisait pourtant partie d’une stratégie énoncée l’an dernier pour ne pas rater le train des intelligences artificielles. Finalement, l’intégration dans Firefox sera coupée dès le 10 juin, puis le service fermera entièrement à compter du 1er juillet. On ne pourra alors plus utiliser le site web, ni les apps mobiles, ni les extensions intégrées aux autres navigateurs.
Après ces nouvelles coupes, Mozilla espère pouvoir continuer son travail sur son navigateur web. La fondation compte toujours y intégrer des fonctionnalités basées sur les intelligences artificielles, tout en faisant progresser les bases de Firefox. Dans son annonce, elle met notamment en avant les onglets affichés verticalement, une option ajoutée au printemps à l’app, ou encore les groupes d’onglets, que l’on connaissait bien dans d’autres navigateurs.
SwitchBot commercialise plusieurs nouveautés aujourd’hui, dont une nouvelle serrure connectée. Un an après la Lock Pro, place à la Lock Ultra, une nouvelle génération qui monte en gamme, comme son nom décidément courant dans cet univers le laisse entendre. Le fabricant a repris la même formule, avec une serrure néanmoins beaucoup plus compacte, mieux finie et associée à un moteur plus rapide et plus puissant. Comme toujours, elle est compatible avec Matter à condition d’ajouter un hub de la marque, la serrure elle-même n’intégrant que du Bluetooth.
Image iGeneration.
Pour ce lancement, SwitchBot met en avant deux packs de démarrage qui intègrent à chaque fois un Hub mini compatible avec Matter et qui permettra ainsi d’ajouter la serrure dans de multiples écosystèmes de domotique compatibles avec le standard, dont celui d’Apple. En plus, le fabricant glisse un pavé numérique maison, soit le Keypad Touch avec lecteur d’empreintes que l’on connaissait déjà. Soit le tout nouveau Keypad Vision, qui ajoute au lecteur d’empreintes un système de reconnaissance faciale très proche sur le papier de Face ID des appareils pommés.
Pour le lancement, le code promo 15OFFYC522 permet de réduire les prix de 15 % sur Amazon et le pack avec Keypad Touch bénéficie d’un coupon qui ajoute 5 % à cocher sur la page produit et cumulable avec le code. Voici les tarifs que l’on peut espérer pour ce lancement :
Lock Ultra, Hub mini et Keypad Vision : 255 € au lieu de 300 (livraisons prévues à partir du 27 mai).
Pour bénéficier de ces tarifs, saisissez le code 15OFFYC522 juste avant de passer la commande sur Amazon. La promotion sera active jusqu’au 5 juin, cela vous laisse le temps de choisir l’un ou l’autre en fonction de vos besoins. Si vous avez déjà un pied dans l’écosystème du fabricant, sachez aussi que le constructeur propose la serrure sur sa propre boutique pour 160 €, sans hub ni pavé numérique. On y trouvera aussi le Keypad Vision seul, affiché à 150 € et également compatible avec la Lock Pro.
Le fabricant m’a envoyé un exemplaire de sa serrure associée au pavé numérique avec reconnaissance faciale et j’utilise les deux depuis quasiment trois semaines. C’est bien assez pour me faire une opinion sur les produits et vous pourrez découvrir tous les détails sur la Lock Ultra et le Keypad Vision dans un test à venir, réservé aux membres du Club iGen.
Raycast, un lanceur multitâches pour le Mac et maintenant l’iPhone, n’a pas loupé le train de l’IA. Bien au contraire, c’est désormais une fonctionnalité majeure de l’app, qui propose d’accéder facilement à de nombreux modèles, jusque-là tous en ligne. Ces intelligences artificielles génératives sont toutes payantes, ce qui explique aussi que cette fonction est réservée aux abonnés « Pro », qui demande une centaine d’euros par an. Néanmoins, si vous ne voulez pas payer, ou alors que dépendre d’un serveur distant pour ces tâches ne vous enchante guère, la dernière version de Raycast apporte une réponse intéressante.
Un modèle local, qui tourne grâce à Ollama, est ici sélectionné dans les réglages de Raycast. Image MacGeneration.
La version 1.99 qui est désormais disponible ajoute en effet la possibilité d’utiliser un grand modèle de langage exécuté en local. Cette capacité repose sur Ollama, qui est certainement la solution la plus populaire pour télécharger et exécuter une IA générative sur son ordinateur. Tous les modèles proposés par Ollama sont compatibles avec Raycast, même s’il faudra prendre soin d’en choisir un qui soit adapté à ses besoins et surtout à la puissance de son ordinateur. Certains modèles sont aussi équipés pour la vision, c’est-à-dire la possibilité d’analyser une image, ce qui est utile pour exploiter toutes les fonctionnalités du lanceur. D’autres sont plus adaptés pour les outils, ce qui sert pour les extensions AI de l’app.
Sur mon Mac Studio de 2021, le modèle de base avec une puce M1 Max et 32 Go de mémoire vive, j’ai obtenu de bons résultats avec le Gemma3:4b. Ce modèle basé sur Gemini de Google s’exécute suffisamment rapidement pour que ce soit viable et demande autour de 4 Go de mémoire vive, ce qui me permet d’éviter la saturation avec les autres apps et le système. La version 12B serait sans doute plus fiable et plus compétente, même si la vitesse d’exécution est vite un point bloquant.
Quoi qu’il en soit, c’est une excellente option pour tester les IA intégrées à Raycast, surtout si vous avez un Mac suffisamment puissant. Aucun abonnement n’est nécessaire si on se limite aux modèles en local, ce qui est appréciable. En revanche, on ne peut toujours pas utiliser son propre compte OpenAI ou bien une clé d’API fournie par un autre fournisseur, il faut toujours payer Raycast Pro pour utiliser les modèles en ligne.
Nanoleaf annonce un nouveau ruban lumineux connecté qui a une particularité par rapport à sa gamme historique : s’il est toujours compatible avec le standard Matter, il ne fait plus appel à Thread pour la partie matérielle et privilégie au contraire le Wi-Fi. Le fabricant était pourtant l’un des pionniers pour adopter cette norme de connexion sans fil dérivée du Zigbee et poussée par Apple grâce à son intégration d’une puce dédiée dans les HomePod et Apple TV récents. Néanmoins, l’accessoiriste avait prévenu qu’il comptait délaisser Thread et revenir au Wi-Fi, ce que ce nouveau ruban montre bien.
Le ruban en action. Image Nanoleaf.
Grâce au Wi-Fi, vous n’aurez besoin d’aucun matériel spécifique pour l’exploiter, si ce n’est un réseau sans-fil en place chez vous (2,4 GHz uniquement). Sa compatibilité avec Matter le rendra d’office compatible avec l’app Maison d’Apple, avec Home de Google ou encore Alexa d’Amazon et évidemment Home Assistant et tous les autres écosystèmes de domotique qui ont adopté le standard. Sur le plan technique, ce ruban lumineux mesure cinq mètres et il est RGBIC, ce qui veut dire qu’on peut l’utiliser pour afficher des couleurs différentes sur toute la longueur. Chaque ruban est découpé en petits segments qui peuvent afficher une couleur spécifique, soit en la sélectionnant à la main dans l’app du fabricant, soit en appliquant une scène fournie. Toutes les fonctionnalités de l’écosystème Nanoleaf sont également présentes, comme la synchronisation avec la musique ou avec un écran.
Contrairement au ruban Essentials toujours en vente et toujours en Thread pour le moment, ce nouveau produit adopte un aspect uni où l’on ne voit pas les LED sous-jacentes. Il est aussi souple, pour permettre une installation artistique en créant la forme de votre choix, voire écrire des lettres avec le ruban. Nanoleaf précise que l’on ne peut pas l’allonger ni le raccourcir, il faudra ainsi prévoir une installation qui demande pile 5 mètres. Un contrôleur physique permettra aussi de gérer la lumière sans passer par la domotique, si vous préférez ce mode de fonctionnement. Ce nouveau ruban devrait être en vente dès aujourd’hui sur la boutique de Nanoleaf pour 90 €.
On peut même utiliser le ruban pour former un message et le choix des couleurs fait le reste. Image Nanoleaf.
Nanoleaf annonce aussi un éclairage d’extérieur qui a la particularité d’être alimenté par un petit panneau solaire fourni et qui n’est pas connecté du tout, étrangement. Le contrôle sur l’éclairage se fait avec une télécommande fournie, le panneau solaire servant à allumer et éteindre la lampe en fonction de la luminosité. Néanmoins, impossible de les contrôler depuis la domotique, tout devra se faire par cette télécommande à l’ancienne. Ces éclairages sont en précommande sur le site officiel pour 54 € le lot de deux.
Si vous comptiez sur la sortie rapide d’AirPods Pro de troisième génération, Ming-Chi Kuo a une mauvaise nouvelle pour vous. D’après l’analyste, Apple n’aurait rien prévu du côté de la gamme des AirPods d’ici la fin de l’année, la prochaine nouveauté attendrait 2026. Il s’agirait justement des AirPods Pro 3, qui hériteraient d’un module infrarouge probablement destiné au suivi du rythme cardiaque comme sur les Powerbeats Pro 2 sortis récemment.
De vraiment nouveaux AirPods Max sont-ils prévus ? Image WatchGeneration.
Cette première information est dans la grande ligne de toutes les rumeurs diffusées jusque-là. On s’attend à des écouteurs intra-auriculaires avec plusieurs nouveautés matérielles, la plus importante étant l’ajout de ce fameux capteur cardiaque. On parle aussi d’une meilleure isolation active et pourquoi pas de nouveautés logicielles, dont une fonctionnalité de traduction automatique.
La seule surprise dans la nouvelle rumeur vient de la date annoncée. Alors que AirPods Pro 2 fêteront leur troisième anniversaire à l’automne et que les 3 viennent de pointer le bout de leur nez dans du code déniché dans iOS, on s’attendait à une sortie assez rapide, avant la fin de l’année en cours en tout cas. Ming-Chi Kuo a manifestement obtenu des informations sur un retard qui repousserait la commercialisation début 2026, il faudra vérifier si les autres fuiteurs habituels s’alignent ou restent sur une sortie courant 2025.
L’autre annonce de l’analyste concerne un autre produit de la gamme AirPods, le mal aimé casque AirPods Max. La dernière mise à jour s’apparentait à une blague avec le seul ajout d’un port USB-C et quelques nouvelles couleurs. C’était tellement mineur comme version que l’on pouvait même se demander si Apple n’allait pas tout simplement abandonner le produit. Il n’en serait rien si l’on en croit Ming-Chi Kuo, qui prévoit une nouvelle version allégée pour 2027.
Pas de détails supplémentaires, même si cela laisse entendre qu’Apple proposerait un tout nouveau casque, en faisant probablement appel à d’autres matériaux pour alléger l’appareil, l’usage abondant de l’aluminium étant la cause principale du surpoids de l’actuel (386 g sur la balance). En la matière, plus c’est léger et plus c’est confortable, alors c’est une bonne nouvelle, d’autant que le casque pommé est parmi les plus lourds de sa catégorie. Il faudrait faire preuve de patience, ce qui ajoute d’ailleurs du crédit à l’idée qu’il s’agirait d’une toute nouvelle version et pas juste d’un ajustement de la connectique et des coloris.
Au passage, l’analyste n’en parle pas, mais ça semble évident, on peut imaginer qu’Apple mettra à jour ses composants avec sa dernière puce Bluetooth en date. Les AirPods Max pourraient même récupérer le capteur cardiaque des AirPods Pro 3 et peut-être corriger enfin le défaut de la canopée qui se détend bien trop rapidement et qu’on ne peut pas changer facilement, soyons fous.
La Place de l’Étoile à Paris est mythique non seulement pour le monument qui trône en son centre (l’Arc de Triomphe), elle est aussi célèbre et redoutée pour son fonctionnement compliqué. C’est un gros rond-point, avec la double particularité d’avoir une priorité à droite et énormément de monde qui y passe tous les jours, transformant les lieux en une sorte d’épreuve où il faut presque pousser les autres voitures pour passer la sienne. C’est au cœur de cet enfer pour la majorité des conducteurs que Tesla a choisi d’envoyer une Model 3 pour pousser son système de conduite autonome à bout. Puisque l’entreprise a publié la vidéo sur son compte X, on sait que l’exercice a été réussi.
FSD Supervised can handle Arc de Triomphe no problem
If there is a bigger roundabout in France, please let us know in the comments
— Tesla Europe & Middle East (@teslaeurope) May 16, 2025
La démonstration est en effet assez bluffante, la voiture (un modèle de série, précise le constructeur, seul le logiciel est spécifique) parvient à entrer et sortir du rond-point sans difficultés majeures, en gérant tous les autres véhicules et sans paniquer quand on lui coupe la voie, quand une moto la frôle ou quand des piétons passent en plein milieu. La Model 3 a bien géré la priorité à droite et s’extirpe sans trop de mal des lieux en prenant la sortie effectivement prévue par le GPS. Mission réussie donc sur cet essai, que l’on peut aussi consulter en version intégrale dans cette autre vidéo, où la voiture parcourt un petit peu plus de distance dans les rues parisiennes.
Cette publication est une manière pour Tesla de rappeler qu’elle souhaite proposer sa conduite entièrement autonome (supervisée) en Europe. Cet oxymore est le nom officiel depuis l’automne de la fonctionnalité qui permet aux voitures américaines de se déplacer seules, mais sous la supervision d’un humain qui doit garder en permanence les mains sur le volant, à peu près partout et notamment en ville. La bêta a été lancée d’abord aux États-Unis fin 2022, puis étendue au Canada, au Mexique et dernièrement en Chine, avec quelques difficultés d’ailleurs.
En France, les voitures de Tesla savent uniquement se maintenir entre les lignes et évoluer à la bonne vitesse, en tenant compte des véhicules et du contexte. Avec quelques hallucinations parfois, comme ici la paroi du tunnel de l’A86 confondue avec un bus… Image MacGeneration.
L’Europe est la prochaine étape, promise par Elon Musk depuis bien des années. Depuis quelques mois, le constructeur évoque une sortie en 2025 et cette démonstration est prometteuse à cet égard, sauf qu’il y a toujours la même condition attachée à la promesse : Tesla aura besoin d’autorisations pour proposer la fonctionnalité à ses clients européens. La communication du jour n’y change rien, puisque la filiale française de l’entreprise nous a indiqué :
Tesla travaille actuellement avec les régulateurs pour obtenir l’autorisation de déployer le Full Self-Driving (Supervised) en Europe, avec pour objectif de proposer cette fonctionnalité sur les véhicules existants et futurs aussi rapidement que possible.
S’il y avait davantage à annoncer aujourd’hui, elle l’aurait fait. Pour le dire autrement, le logiciel est prêt du point de vue de Tesla et la vidéo du jour veut le démontrer, mais la conduite entièrement autonome (supervisée) n’a toujours pas été autorisée par l’Europe. Est-ce que ce sera le cas d’ici la fin de l’année ? C’est peu probable, en tout cas pas de la même manière qu’en Amérique du Nord où on peut utiliser la fonction sur n’importe quelle route, sans restriction. Ici, les autorisations existantes sont associées à des limites plus strictes, sur le type de routes où on peut activer les assistances et même les conditions d’utilisation.
Toutes les voitures actuellement vendues par Tesla peuvent activer la conduite entièrement autonome (supervisée), moyennant 7 500 € au moment de la commande ou n’importe quand par la suite, puisque c’est purement du logiciel. Ce n’est d’ailleurs pas limité aux nouvelles voitures, celles qui sont déjà produites depuis plusieurs années sont également éligibles, dont la mienne, une Model 3 de 2021.
Microsoft vient de publier une petite vidéo au format vertical, parfaite pour les réseaux sociaux modernes, qui vante les performances des meilleurs PC « Copilot+ », ces ordinateurs portables ARM lancés il y a tout juste un an avec l’intelligence artificielle en vue. Pour cela, le concurrent de toujours de Cupertino a choisi une comparaison frontale avec Apple, l’histoire se répète. Sauf que la brève vidéo met en avant le MacBook Air… M3, un modèle sorti au printemps 2024 et remplacé en mars dernier par une nouvelle génération.
Drôle de choix de la part de Microsoft de se comparer en 2025 avec un ordinateur concurrent de génération précédente. C’est d’autant plus étrange que la publicité renvoie vers cette page qui étaye les comparaisons et ajoute que les « meilleurs » PC Copilot+ dépassent même le MacBook Air M4. L’hypothèse la plus probable, c’est que la publicité du jour n’est en réalité pas nouvelle, il s’agit sans doute d’une manière de remettre en avant une campagne de l’an dernier avec ce nouveau format allongé.
Reste à savoir si une telle publicité est vraiment efficace. Est-ce qu’un client potentiel qui hésiterait entre un MacBook Air et un PC Copilot+ fera son choix en fonction des performances théoriques ?
YouTube est fier d’annoncer l’arrivée de « Peak Points », une fonctionnalité qui ravira tous ceux qui font de la publicité sur le plus grand service de streaming vidéo au monde et qui déplaira probablement à tous les autres, dont vous et moi. Tous les utilisateurs qui ne paient pas l’abonnement Premium pourront bientôt voir des publicités insérées juste après les moments clés d’une vidéo, ces fameux sommets, comme les nomme YouTube. L’exemple fourni est probablement l’archétype même de l’objectif annoncé : juste après l’ascension d’un sommet1, alors qu’il a fait sa demande en mariage et qu’elle a dit oui, une publicité vient s’insérer automatiquement.
Illustration du placement publicitaire juste après le sommet d’une vidéo. Image YouTube.
Sous le capot, la filiale d’Alphabet met en avant une autre ressource du groupe, puisque c’est bien Gemini qui est utilisé pour identifier automatiquement les fameux sommets dans les vidéos populaires. L’idée est tout à fait logique du point de vue de YouTube comme des annonceurs : les spectateurs sont les plus engagés dans la vidéo lors de ces moments, ils auront alors très envie de voir la suite et seront plus tolérants pour la coupure pub imposée juste après. Si les publicitaires visent juste, ils pourraient même trouver le produit parfait à associer à cette émotion et le vendre comme des petits pains.
Naturellement, l’ambiance sera différente du côté des utilisateurs du service, qui seront obligés de patienter quelques secondes juste après le moment le plus fort de la vidéo en cours. Et encore, c’est en partant du principe que l’on pourra passer la coupure publicitaire introduite à cet instant, ce ne sera peut-être même pas le cas. YouTube n’entre pas dans les détails, alors il faudra sans doute attendre que la nouveauté arrive devant nos yeux pour savoir ce qu’il en sera exactement.
Pour les allergiques à la publicité, la réponse du service sera comme toujours l’abonnement YouTube Premium. Il permet bien de se débarrasser (aussi) de ces coupures, à partir de 13 € par mois sauf pour les étudiants qui peuvent payer 8 €.