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Chiffrement d’iCloud au Royaume-Uni : l’audience demandée par Apple se tiendra vendredi

Alors qu’Apple a modifié le comportement d’iCloud au Royaume-Uni pour se conformer autant que faire se peut à l’injonction reçue de laisser un accès aux données de toute personne passant sur le territoire britannique, elle n’a cependant pas dit son dernier mot et a déposé un recours. Sa demande d’audience a été confirmée et se tiendra vendredi, comme l’indique la BBC.

Le Parlement britannique. Image Wikipedia/Domaine public.

La demande venant d’un organisme très particulier du pays, lié aux services de renseignements, l’appel est tout aussi spécial : il se tient devant l’Investigatory Powers Tribunal, une cour indépendante seule à pouvoir juger les actions des services de renseignements britanniques. Bien entendu, tout comme l’injonction d’origine était censée être secrète et le rester, l’audience devant cette cour doit se tenir à huis clos, et même ses conclusions ne devraient pas sortir de l’enceinte.

Caroline Wilson Palow, directrice juridique à Privacy International, ne voit pas les choses sous le même angle, et demande que l’audience soit publique.

Cette audience ne doit pas être tenue secrète. Le public a le droit de savoir si oui ou non la sécurité d’un service utilisé par des millions, voire des milliards de personnes dans le monde est sapée.

Il faut dire que si Apple a déjà fait un pas pour satisfaire le législateur britannique, cela n’est pas suffisant au goût de celui-ci, l’injonction forçant la pomme à laisser la porte grande ouverte aux services du pays pour accéder à n’importe quelle information se trouvant sur les serveurs iCloud d’Apple, quel que soit l’utilisateur visé. La pomme ayant fait appel de la décision, l’injonction est suspendue pour le moment... en attendant le verdict.

Cette affaire, qui est remontée jusqu’aux États-Unis, a de quoi sérieusement inquiéter : la loi est faite de telle manière que l’entreprise recevant l’injonction n’a pas l’autorisation d’en faire état publiquement. Si Apple a fini par l’avouer suite à une fuite dans le Washington Post, rien ne dit pour autant que c’est la seule entreprise visée. Potentiellement, toute entreprise de la tech hébergeant des données client peut être touchée par la même injonction, la forçant à laisser libre accès à ses données, sans même pouvoir en tenir informés ses clients.

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Chiffrement d’iCloud au Royaume-Uni : l’audience demandée par Apple se tiendra vendredi

Alors qu’Apple a modifié le comportement d’iCloud au Royaume-Uni pour se conformer autant que faire se peut à l’injonction reçue de laisser un accès aux données de toute personne passant sur le territoire britannique, elle n’a cependant pas dit son dernier mot et a déposé un recours. Sa demande d’audience a été confirmée et se tiendra vendredi, comme l’indique la BBC.

Le Parlement britannique. Image Wikipedia/Domaine public.

La demande venant d’un organisme très particulier du pays, lié aux services de renseignements, l’appel est tout aussi spécial : il se tient devant l’Investigatory Powers Tribunal, une cour indépendante seule à pouvoir juger les actions des services de renseignements britanniques. Bien entendu, tout comme l’injonction d’origine était censée être secrète et le rester, l’audience devant cette cour doit se tenir à huis clos, et même ses conclusions ne devraient pas sortir de l’enceinte.

Caroline Wilson Palow, directrice juridique à Privacy International, ne voit pas les choses sous le même angle, et demande que l’audience soit publique.

Cette audience ne doit pas être tenue secrète. Le public a le droit de savoir si oui ou non la sécurité d’un service utilisé par des millions, voire des milliards de personnes dans le monde est sapée.

Il faut dire que si Apple a déjà fait un pas pour satisfaire le législateur britannique, cela n’est pas suffisant au goût de celui-ci, l’injonction forçant la pomme à laisser la porte grande ouverte aux services du pays pour accéder à n’importe quelle information se trouvant sur les serveurs iCloud d’Apple, quel que soit l’utilisateur visé. La pomme ayant fait appel de la décision, l’injonction est suspendue pour le moment... en attendant le verdict.

Cette affaire, qui est remontée jusqu’aux États-Unis, a de quoi sérieusement inquiéter : la loi est faite de telle manière que l’entreprise recevant l’injonction n’a pas l’autorisation d’en faire état publiquement. Si Apple a fini par l’avouer suite à une fuite dans le Washington Post, rien ne dit pour autant que c’est la seule entreprise visée. Potentiellement, toute entreprise de la tech hébergeant des données client peut être touchée par la même injonction, la forçant à laisser libre accès à ses données, sans même pouvoir en tenir informés ses clients.

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Donald Trump vient à l’aide de Tesla, qui n’en finit plus de chuter

Alors que les cours de l’action Tesla n’en finissent plus de chuter il semble que son patron, Elon Musk, commence à voir un peu plus la réalité en face : alors qu’il paraissait bien moins vindicatif lors d’une récente interview sur Fox Business, il a en parallèle lancé une campagne de pub... avec Donald Trump et le parti Républicain comme porte-drapeau.

Donald Trump devant un parterre de journalistes, faisant la réclame pour Tesla. Image The White House.

Depuis la fin de l’année 2024, Tesla ne fait que chuter en bourse : l’action du fabricant de voitures électriques a ainsi perdu plus de 800 milliards de dollars de capitalisation en trois mois. Comme rapporté par Zone Bourse, si jusqu’à présent Elon Musk semblait inébranlable, sa dernière interview montre des signes de retour au monde réel, le patron répondant dans un soupir qu’avec le poids du DOGE, il gère ses autres entreprises « avec beaucoup de difficultés ».

C’est le moins qu’on puisse dire, et il serait temps qu’Elon Musk se rende compte que sa proximité auprès du Président des États-Unis d’Amérique, ainsi que ses prises de position pour le moins polémiques, sont difficilement compatibles avec le fonctionnement serein d’une entreprise. Voyant aux USA son image associée aux agissements du DOGE, Tesla fait l’objet de boycotts de plus en plus sévères, de manifestations, voire même d’attaques de ses points de vente. En Europe, ce n’est pas mieux voire pire, le constructeur de voitures électriques se retrouvant avec des ventes quasiment divisées par deux en janvier sur le vieux continent, alors que les voitures électriques dans leur ensemble ont progressé de 37 %.

Aux Républicains, aux Conservateurs, et à tous les bons américains, Elon Musk se plie en quatre pour aider notre Nation, et il fait un BOULOT FANTASTIQUE ! Mais les fanatiques radicaux de gauche, comme à leur habitude, essayent illégalement de faire collusion pour boycotter Tesla, l’un des plus grands constructeurs automobiles du monde, et le « bébé » d’Elon, dans le but de l’attaquer et de le blesser, ainsi que tout ce à quoi il tient. Ils ont déjà tenté de me faire la même chose durant les présidentielles 2024, mais est-ce que ça a fonctionné ? Quoiqu’il en soit, je vais acheter une Tesla toute neuve demain matin, pour montrer ma confiance et mon support envers Elon Musk, un vrai grand américain. Pourquoi devrait-il être puni pour avoir mis ses grandes capacités dans l’idée de rendre sa grandeur à l’Amérique ???

Pour contrer cette mauvaise fortune, au moins dans son pays d’adoption, Elon Musk a choisi de faire appel à son ami Donald Trump et au pouvoir de communication de la Maison Blanche et du parti Républicain. Ainsi, Donald Trump a testé et revu sous toutes les coutures toute la gamme Tesla devant les caméras, pour au final choisir une Model S Plaid rouge dont il dit faire un chèque immédiat au patron de la marque. Ce n’est pas le seul à faire part de cet achat, le panel s’étendant de plusieurs sénateurs du parti à l’éléphant jusqu’à Sean Hannity, présentateur de Fox News.

C’est ce qu’on pourrait appeler un headshot... Image Kia.

Dans le même temps, Donald Trump en a profité pour appuyer son ami milliardaire, en attaquant directement les personnes incitant au boycott de la marque sur son réseau Truth Social. Aura-t-il la dent aussi dure face à Kia, qui a profité de l’état actuel de Tesla pour surfer sur la vague d’autocollants se multipliant à l’arrière des voitures d’Elon Musk ?

Toujours est-il que la chute du constructeur US ne semble pas devoir s’arrêter, alors que de plus en plus d’actionnaires se regroupent avec une seule demande : la tête du DG sur un plateau.

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Donald Trump vient à l’aide de Tesla, qui n’en finit plus de chuter

Alors que les cours de l’action Tesla n’en finissent plus de chuter il semble que son patron, Elon Musk, commence à voir un peu plus la réalité en face : alors qu’il paraissait bien moins vindicatif lors d’une récente interview sur Fox Business, il a en parallèle lancé une campagne de pub... avec Donald Trump et le parti Républicain comme porte-drapeau.

Donald Trump devant un parterre de journalistes, faisant la réclame pour Tesla. Image The White House.

Depuis la fin de l’année 2024, Tesla ne fait que chuter en bourse : l’action du fabricant de voitures électriques a ainsi perdu plus de 800 milliards de dollars de capitalisation en trois mois. Comme rapporté par Zone Bourse, si jusqu’à présent Elon Musk semblait inébranlable, sa dernière interview montre des signes de retour au monde réel, le patron répondant dans un soupir qu’avec le poids du DOGE, il gère ses autres entreprises « avec beaucoup de difficultés ».

C’est le moins qu’on puisse dire, et il serait temps qu’Elon Musk se rende compte que sa proximité auprès du Président des États-Unis d’Amérique, ainsi que ses prises de position pour le moins polémiques, sont difficilement compatibles avec le fonctionnement serein d’une entreprise. Voyant aux USA son image associée aux agissements du DOGE, Tesla fait l’objet de boycotts de plus en plus sévères, de manifestations, voire même d’attaques de ses points de vente. En Europe, ce n’est pas mieux voire pire, le constructeur de voitures électriques se retrouvant avec des ventes quasiment divisées par deux en janvier sur le vieux continent, alors que les voitures électriques dans leur ensemble ont progressé de 37 %.

Aux Républicains, aux Conservateurs, et à tous les bons américains, Elon Musk se plie en quatre pour aider notre Nation, et il fait un BOULOT FANTASTIQUE ! Mais les fanatiques radicaux de gauche, comme à leur habitude, essayent illégalement de faire collusion pour boycotter Tesla, l’un des plus grands constructeurs automobiles du monde, et le « bébé » d’Elon, dans le but de l’attaquer et de le blesser, ainsi que tout ce à quoi il tient. Ils ont déjà tenté de me faire la même chose durant les présidentielles 2024, mais est-ce que ça a fonctionné ? Quoiqu’il en soit, je vais acheter une Tesla toute neuve demain matin, pour montrer ma confiance et mon support envers Elon Musk, un vrai grand américain. Pourquoi devrait-il être puni pour avoir mis ses grandes capacités dans l’idée de rendre sa grandeur à l’Amérique ???

Pour contrer cette mauvaise fortune, au moins dans son pays d’adoption, Elon Musk a choisi de faire appel à son ami Donald Trump et au pouvoir de communication de la Maison Blanche et du parti Républicain. Ainsi, Donald Trump a testé et revu sous toutes les coutures toute la gamme Tesla devant les caméras, pour au final choisir une Model S Plaid rouge dont il dit faire un chèque immédiat au patron de la marque. Ce n’est pas le seul à faire part de cet achat, le panel s’étendant de plusieurs sénateurs du parti à l’éléphant jusqu’à Sean Hannity, présentateur de Fox News.

C’est ce qu’on pourrait appeler un headshot... Image Kia.

Dans le même temps, Donald Trump en a profité pour appuyer son ami milliardaire, en attaquant directement les personnes incitant au boycott de la marque sur son réseau Truth Social. Aura-t-il la dent aussi dure face à Kia, qui a profité de l’état actuel de Tesla pour surfer sur la vague d’autocollants se multipliant à l’arrière des voitures d’Elon Musk ?

Toujours est-il que la chute du constructeur US ne semble pas devoir s’arrêter, alors que de plus en plus d’actionnaires se regroupent avec une seule demande : la tête du DG sur un plateau.

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iOS 19, un ravalement de façade pour cacher les retards ?

Alors que la rumeur de l’arrivée d’une nouvelle interface pour iOS et iPadOS 19 bruisse de plus en plus fort, chaque fuiteur habituel y va de sa petite info, et Jon Prosser n’échappe pas à la règle.

Ce n’est pas la première fois que le youtubeur adepte des fuites fait part d’une possible refonte de l’interface pour la prochaine version du système, même si jusqu’alors il ne parlait que de l’appareil photo.

Poussé par la convergence avec ses collègues, il prévoit maintenant une mise à jour de l’interface complète pour mettre un peu de cohérence entre tous les produits de la marque, en reprenant les codes introduits dans visionOS.

Changer le design... pour cacher les retards ?

Même si l’affirmation peut paraître un peu prématurée (nous en aurons le cœur net avec la WWDC 2025), une telle convergence des gros bonnets de la fuite pommée paraît trop belle pour ne pas être un poil organisée.

Le dépoussiérage de l’interface d’iOS, s’il n’est pas inutile, semble typique d’une Apple qui n’a pas grand chose à présenter de nouveau niveau mécanique : on change quelques gros éléments de design, on refait la peinture, et on sort l’argument facile du « Nous avons fait avec iOS 19 un redesign de l’interface, pour mieux nous occuper de la chasse aux bugs dans le système. Ainsi, vous disposerez cet automne du meilleur iOS sorti, totalement optimisé, avec une toute nouvelle interface ».

L’idée n’est tellement pas nouvelle que même 9to5Mac y pense, trouvant qu’un « redesign profond de l’OS de l’iPhone sera un prétexte parfait pour faire oublier les délais à rallonge des fonctions promises d’Apple Intelligence ».

Si un OS de transition n’est pas dramatique en soi, permettant au passage de chasser les nombreux bugs qui traînent depuis des années dans le code, il faut aussi se rappeler que c’est pile ou face avec les utilisateurs : au moment du passage d’iOS 6 à iOS 7, si nombreuses étaient les louanges sur la nouvelle interface, d’autres regrettaient la disparition du skeuomorphisme cher à Scott Forstall.

Au final, tout dépendra de comment Apple présentera les choses... et du retard exact annoncé en juin pour les fonctions qui étaient prévues cette année au plus tard : si celles-ci ne sont pas trop repoussées, alors le ravalement de façade suffira probablement à contenter la majorité des clients.

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iOS 19, un ravalement de façade pour cacher les retards ?

Alors que la rumeur de l’arrivée d’une nouvelle interface pour iOS et iPadOS 19 bruisse de plus en plus fort, chaque fuiteur habituel y va de sa petite info, et Jon Prosser n’échappe pas à la règle.

Ce n’est pas la première fois que le youtubeur adepte des fuites fait part d’une possible refonte de l’interface pour la prochaine version du système, même si jusqu’alors il ne parlait que de l’appareil photo.

Poussé par la convergence avec ses collègues, il prévoit maintenant une mise à jour de l’interface complète pour mettre un peu de cohérence entre tous les produits de la marque, en reprenant les codes introduits dans visionOS.

Changer le design... pour cacher les retards ?

Même si l’affirmation peut paraître un peu prématurée (nous en aurons le cœur net avec la WWDC 2025), une telle convergence des gros bonnets de la fuite pommée paraît trop belle pour ne pas être un poil organisée.

Le dépoussiérage de l’interface d’iOS, s’il n’est pas inutile, semble typique d’une Apple qui n’a pas grand chose à présenter de nouveau niveau mécanique : on change quelques gros éléments de design, on refait la peinture, et on sort l’argument facile du « Nous avons fait avec iOS 19 un redesign de l’interface, pour mieux nous occuper de la chasse aux bugs dans le système. Ainsi, vous disposerez cet automne du meilleur iOS sorti, totalement optimisé, avec une toute nouvelle interface ».

L’idée n’est tellement pas nouvelle que même 9to5Mac y pense, trouvant qu’un « redesign profond de l’OS de l’iPhone sera un prétexte parfait pour faire oublier les délais à rallonge des fonctions promises d’Apple Intelligence ».

Si un OS de transition n’est pas dramatique en soi, permettant au passage de chasser les nombreux bugs qui traînent depuis des années dans le code, il faut aussi se rappeler que c’est pile ou face avec les utilisateurs : au moment du passage d’iOS 6 à iOS 7, si nombreuses étaient les louanges sur la nouvelle interface, d’autres regrettaient la disparition du skeuomorphisme cher à Scott Forstall.

Au final, tout dépendra de comment Apple présentera les choses... et du retard exact annoncé en juin pour les fonctions qui étaient prévues cette année au plus tard : si celles-ci ne sont pas trop repoussées, alors le ravalement de façade suffira probablement à contenter la majorité des clients.

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Sonos annule son projet Pinewood, concurrent de l’Apple TV

Prise dans des difficultés dont elle ne semble pouvoir se débourber, la marque Sonos annonce encore une mauvaise nouvelle : alors qu’elle prévoyait de venir sur les plate-bandes d’Apple, d’Amazon et de Google pour proposer un boîtier de streaming vidéo, elle annonce officiellement l’annulation du projet.

La Sonos Arc Ultra. Image MacGeneration.

Sous le nom de code Pinewood (comme les fameux studios où ont été tournés nombre de James Bond), le projet était pourtant très avancé : de nombreux mois de beta test étaient déjà passés, et le boîtier était prévu pour être LE grand lancement de 2025.

Officiellement, le nouveau CEO par intérim a annoncé préférer mettre toutes les équipes y compris celles dédiées à ce projet sur une nouvelle organisation, dans l’espoir d’inverser la tendance catastrophique de l’année dernière.

2024 : l

2024 : l'annus horribilis de Sonos

Espérons pour la marque que ce n’est que le dernier chapitre de ce mauvais scénario, et que les prévisions du nouveau CEO pour remettre la firme dans les rails se dérouleront sans accroc. Une nouvelle erreur pourrait très bien sceller le sort de l’entreprise.

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Sonos annule son projet Pinewood, concurrent de l’Apple TV

Prise dans des difficultés dont elle ne semble pouvoir se débourber, la marque Sonos annonce encore une mauvaise nouvelle : alors qu’elle prévoyait de venir sur les plate-bandes d’Apple, d’Amazon et de Google pour proposer un boîtier de streaming vidéo, elle annonce officiellement l’annulation du projet.

La Sonos Arc Ultra. Image MacGeneration.

Sous le nom de code Pinewood (comme les fameux studios où ont été tournés nombre de James Bond), le projet était pourtant très avancé : de nombreux mois de beta test étaient déjà passés, et le boîtier était prévu pour être LE grand lancement de 2025.

Officiellement, le nouveau CEO par intérim a annoncé préférer mettre toutes les équipes y compris celles dédiées à ce projet sur une nouvelle organisation, dans l’espoir d’inverser la tendance catastrophique de l’année dernière.

2024 : l

2024 : l'annus horribilis de Sonos

Espérons pour la marque que ce n’est que le dernier chapitre de ce mauvais scénario, et que les prévisions du nouveau CEO pour remettre la firme dans les rails se dérouleront sans accroc. Une nouvelle erreur pourrait très bien sceller le sort de l’entreprise.

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Portal Kombat : quand le narratif russe infiltre l’intelligence artificielle

La « Pravda »... voilà qui fera remonter des souvenirs de cours à certains, voire de jeunesse aux plus anciens d’entre vous. Si le journal historique du Parti communiste soviétique (devenu Parti communiste de la fédération de Russie de nos jours) existe toujours au format papier, c’est un réseau ayant repris son nom, Pravda.Network, qui a fait l’objet d’une étude attentive de Viginum, puis par la société Newsguard. Les conclusions sont sans appel, et aux conséquences importantes : la manipulation des résultats des chatbots.

Un nom qui fleure bon le jeu vidéo, même si c’est bien plus sérieux : Portal Kombat. Image Viginum.

Un réseau de sites fantoches

Découvert en 2024 par Viginum (service français chargé de la vigilance et de la protection contre les ingérences étrangères), le réseau Pravda.Network, autrement appelé Portal Kombat, se compose d’au moins 193 sites ayant pour objet de compiler des textes appuyant le discours politique russe, et est historiquement orienté vers les localités russes et ukrainiennes. Mais dès le lendemain de l’intervention russe en Ukraine, ses cibles changent : en plus des territoires occupés, il vise maintenant principalement des pays soutenant l’effort ukrainien, comme la France et d’autres pays européens.

Ainsi, plusieurs antennes sont créées, pravda-fr pour la France, pravda-de pour l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse, pravda-pl pour la Pologne, pravda-es pour l’Espagne, et pravda-en pour le Royaume-Uni et les USA. Tous les sites ont été créés le même jour, ont la même structure, et sont tous hébergés sur la même adresse IP hébergée en Russie. Leur contenu n’est destiné qu’à une seule chose, diffuser le discours officiel du Kremlin, légitimer « l’opération militaire spéciale », dénigrer l’Ukraine et ses dirigeants, et semer la discorde dans l’alliance occidentale.

Plusieurs sites, la même structure, les mêmes infos... Images Viginum.

D’autres sites plus orientés vers la Russie et l’Ukraine sont créés par la suite, au fil du temps, toujours selon le même schéma : un nom de domaine utilisant le nom d’une ville ukrainienne, et rajoutant -news.ru. Tous ces sites ont la même structure, la même favicône, et sont hébergés sur le même nœud réseau en Russie. Et tous sont reliés à la société Tigerweb, proche du pouvoir, comme le rappelle Kélian Sanz Pascual, analyste géopolitique chez Cassini Conseil et chargé de recherche au centre Geode :

L'écosystème Pravda a été relié à la société Tigerweb, enregistrée en Crimée en 2015 et gérée par le citoyen russe Evgueni Chevtchenko, qui avait par ailleurs travaillé à partir de 2013 pour l'entreprise Krymtekhnologii liée au ministère de la Politique intérieure, de l’information et de la communication de la République russe de Crimée. Ce profil correspond à la série d'acteurs privés travaillant sur les opérations informationnelles de l'État russe, un secteur devenu particulièrement lucratif et promettant donc de juteux contrats. L'exemple le plus connu de ce type d'acteurs en Occident est le tristement célèbre Evgueni Prigojine, connu tant pour avoir été à la tête de la société militaire privée Wagner que pour avoir été impliqué dans plusieurs affaires d'ingérence via le Projet Lakhta. Sans atteindre l'ampleur de l'activité ni la médiatisation du défunt homme d'affaires, les contractuels de l'information sont aujourd'hui pléthoriques en Russie et ciblent tant les sociétés des adversaires stratégiques de l'État que les citoyens russes eux-mêmes. L'État n'est jamais loin, puisque l'administration présidentielle, tout particulièrement son vice-directeur Serguey Kirienko, s'engage elle-même dans ce type d'activités en partenariat avec de telles entreprises privées mais aussi via l'association ANO Dialog, une entité qui semble prendre de l'ampleur dans le secteur informationnel depuis la mort de Prigojine.

Tous ces sites cumulés représentent une masse de plus de 3 600 000 articles en 2024, pour la majeure partie diffusant de fausses informations comme une vidéo montrant des combattants ukrainiens brûlant l’effigie de Donald Trump, ou encore un article affirmant que Volodimir Zelensky a interdit l’app du réseau Truth Social en Ukraine... alors qu’elle n’a jamais été proposé dans le pays.

Multiplier les sites miroirs, pour fausser les résultats des chatbots

Mais pourquoi faire ce genre de site, et pourquoi les multiplier de la sorte ? Dans un premier temps, leur multiplication est associée à un référencement poussé sur la plateforme Google, utilisant des techniques de SEO (Search Engine Optimization) pour les faire remonter dans certaines recherches par mot-clé.

Le nombre d’articles publiés, sur plusieurs centaines de sites miroirs, permet aussi de viser un but bien plus pernicieux : nombre de chatbots s’appuyant sur la multiplicité de résultats identiques pour tirer l’information paraissant la plus exacte d’internet, noyer le réseau de sites « d’information » dédiés à diffuser la propagande russe permet d’influer sur leurs réponses, comme vérifié par Newsguard.

Ainsi, sur plusieurs questions portant sur des fausses informations diffusées par les sites de Portal Kombat posées aux 10 principaux chatbots existants, 33 % des réponses ont répété le narratif russe. 56 réponses sur 450 ont directement repris des liens menant vers des sites diffusant les informations de Portal Kombat. 92 articles différents de désinformation ont été cités, avec deux chatbots intégrant directement 27 articles provenant du cœur du réseau pravda.

Exemple d’articles cités par les chatbots. Capture Newsguard.

Même quand les chatbots débunkent la fausse information, certains reprennent en partie des articles provenant de Portal Kombat dans leurs sources, menant à une confusion importante.

Les sites utilisent aussi une technique d’infiltration des chatbots appelée « LLM grooming », utilisant le fonctionnement de ces derniers à leur avantage : les LLM découpant le texte en tokens, les sites du réseau pravda noient les chatbots sous des quantité impressionnante de tokens ramenant tous vers le narratif pro-Kremlin. En janvier 2025, un rapport de Google confirmait avoir repéré cette manipulation des intelligences artificielles par des puissances étrangères.

Dans une vidéo du 27 janvier 2025 d’une table ronde à Moscou, John Mark Dougan, fugitif américain devenu propagandiste pour le Kremlin, a confirmé cette stratégie :

Plus cette information vient d’endroits variés, plus elle est amplifiée. Non seulement ça augmente sa visibilité, mais ça affecte aussi les intelligences artificielles [...] en poussant ces narratifs vus d’une perspective russe, nous pouvons changer les réponses de toutes les IA. L’IA n’est pas un outil dont nous devons avoir peur, mais un outil que nous devons utiliser.

Il prône ainsi une sorte de « blanchiment de l’information », en multipliant les sites de diffusion pour cacher l’origine réelle des articles, et ainsi tromper les IA. Les sites miroirs se multiplient, rendant leur détection plus difficile, et permettant à un plus grand nombre d’entre eux d’influencer les résultats des IA.

Le début d’une bataille numérique

Cette bataille de l’information, visant à manipuler les chatbots, n’est que le début : le président russe Vladimir Poutine lui-même, dans un discours sur l’IA à Moscou le 24 novembre 2023, a annoncé renforcer la recherche fondamentale sur les chatbots et les LLM. Si nombre de soldats se battent sur le front terrestre, un nouveau est maintenant ouvert : celui d’internet et de l’IA.

Étant donné la nature particulièrement sensible du sujet, nous ne saurions trop vous recommander de rester cordiaux et corrects dans les commentaires, et dans les limites autorisées par la législation. Ces derniers, pour éviter tout dérapage non contrôlé, seront fermés à 0h30. Merci de votre compréhension.

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Concentrée sur la WWDC et la reprise en main de l’équipe Vision : la semaine Apple

Les jours rallongent, les nuits raccourcissent... et la température remonte, que ce soit à la météo ou dans les médias. Alors que les cerisiers commencent à produire leurs premières fleurs au Japon (d’année en année, c’est décidément de plus en plus tôt !), prenons un peu d’avance sur Hanami (花見) et asseyons-nous dans l’herbe pour un petit picnic avec Mark Gurman dans la semaine Apple !

J’ai demandé à Image Playground de me mettre sous la tour de Tokyo pour illustrer cet article... je ne sais pas comment je dois le prendre. Image MacGeneration.

Aishite, aishite, aishite (愛して愛して愛して)

Habituellement, Apple a tendance à étaler ses sorties de début d’année : 2023 a vu les MacBook Pro, Mac mini et HomePod mini arriver en janvier, et l’iPhone 14 jaune en mars ; 2024 de son côté s’est encore plus allongée, avec le Vision Pro en février, le MacBook Air en mars, et de nouveaux iPad en mai.

Le nouveau MacBook Air et son beau bleu ciel. Image Apple.

Cette année, Apple a tout expédié en un seul petit mois. Février a vu arriver l’iPhone 16e, et mars le MacBook Air, le Mac Studio et les nouveaux iPad. Pourquoi une telle précipitation, pourquoi tout sortir d’un coup cette année ? Il semblerait dans un premier temps qu’Apple veuille capitaliser sur ces produits qui se vendent souvent très bien, afin de consolider les résultats du trimestre. En effet, les ventes de l’iPhone n’étant pas en grande forme en ce moment, Cupertino aurait souhaité sortir l’iPhone 16e le plus tôt possible afin de pousser les chiffres. De la même manière, l’iPad et les MacBook Air étant des produits porteurs, les sortir rapidement permet d’avoir de beaux résultats à annoncer.

New Genesis

Mais ce ne serait pas la seule raison. Si chaque année la WWDC est un gros morceau pour la pomme, cette itération promet d’être capitale pour rassurer (ou non) les investisseurs et autres partenaires. En effet, Apple a tout misé sur l’intelligence artificielle depuis l’année dernière, et va devoir composer avec le fait que tout ne se soit pas passé totalement comme prévu.

Début avril, oui... pour une partie seulement. Image Apple.

Alors que la firme pensait avancer à marche forcée et offrir une majeure partie d’Apple Intelligence courant 2025, les éléments les plus attendus, Siri amélioré en tête, sont maintenant prévus pour 2026 voire 2027. Voilà de quoi refroidir...

L’entreprise profiterait donc de la sortie en groupe de tous les appareils en début d’année pour mieux préparer une WWDC 2025 qui s’annonce périlleuse, devant montrer qu’elle a fait le bon choix en pariant sur l’IA, sans pour autant ressortir uniquement les promesses de l’année dernière avec juste une nouvelle date posée dessus.

What did they see?

pic.twitter.com/eLowNJbMX9

— Linus Ekenstam – eu/acc (@LinusEkenstam) March 9, 2025

Crime and Punishment

Il faut dire que les retards accumulés sur ce nouveau Siri perfectionné posent aussi des problèmes pour la sortie de nouveaux produits. Si les rumeurs concernant un renouveau de l’écosystème domotique de la pomme sont tenaces et semblent réelles, l’espoir de voir arriver le nouveau « HomePad » avec son écran carré intégré cette année s’est évanoui avec celui du nouveau Siri sur iOS 18.

Apple ne s’endormirait pas pour autant sur cette gamme, Mark Gurman ayant entendu dire que certains employés de la pomme seraient en train de tester ces nouveautés domotiques en interne...

Belle râpe à fromage, mais elle se fait tailler des croupières par un simple presse-papier... Image Apple.

Un autre produit semble coincé sur le bord de la route : le Mac Pro. C’est décidément un running gag, après le Mac Pro « poubelle » de 2013 et son remplaçant de 2019 qui étaient restés sans être mis à jour jusqu’à leur mort d’épuisement... il aurait paru logique que cette fois, maîtrisant les processeurs de bout en bout Apple aurait eu à cœur de suivre correctement cette gamme, mais il n’en est rien. Ainsi on se retrouve dans la situation aberrante du Mac Studio avec un processeur et des options plus efficaces que le Mac Pro, pour 3 000 € de moins. Aïe...

Odo (踊)

Du côté du Vision Pro, les choses sont calmes. Très calmes. Apple semble avoir pris la mesure de son échec commercial, et a basculé toutes les ressources sur la prochaine grande révolution selon eux : les lunettes à réalité augmentée complètes et autonomes. C’est un revirement complet depuis ces derniers mois où Cupertino semblait avoir abandonné ce projet, le jugeant trop lointain.

Même Baidu s’y met, avec les Xiaodu AI smart glasses. Image Baidu.

À l’évidence, la nouvelle direction dans l’équipe Vision semble faire table rase des décisions précédentes, et veut retrouver une vision claire des choses... vu leur nom, c’est le moins qu’on puisse attendre de ce département ! Si le Vision Pro devrait recevoir des mises à jour au fil du temps pour ne pas rester à la traîne (son M2 va finir par être dépassé quoiqu’il arrive), son design ne devrait plus changer radicalement, subissant de simples remises à niveau.

À l’inverse, en attendant de pouvoir proposer des lunettes AR complètes, Apple pourrait s’intéresser à une proposition dans la même veine que les Ray-Ban Meta : avoir ce type de lunettes totalement imbriquées dans l’écosystème Apple pourrait faire un carton auprès des utilisateurs d’iPhone, et Apple se fait petit à petit à l’idée. De leur côté, les AirPods avec caméra intégrée continuent leur chemin, sans plus de détails pour le moment.

Usseewa (うっせぇわ)

Si l’année est difficile pour Apple, elle semble toutefois déterminée à ne pas se laisser faire, et à rappeler qu’elle reste l’entreprise qui donne le LA dans le secteur de la tech. Les concurrents sont là, toujours plus forts, mais les projets sont plus que jamais en cours de développement, même si 2025 semble être une année de transition plus qu’autre chose. Bon dimanche à tous, et à la semaine prochaine !

  • Dis Siri, mets-moi du Ado.
  • Enfin voyons, Greg, à 41 ans révolus vous n’êtes plus un ado...
  • Merci pour cette claque...
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Tesla, quand une marque et ses acheteurs se retrouvent pris au piège d’un patron en roue libre

Depuis le début de l’année 2025 se développe un phénomène inquiétant. D’une manière justifiée ou non (même si toute violence et/ou dégradation est en soi injustifiable), les propriétés d’Elon Musk sont devenues la cible d’attaques plus ou moins violentes depuis que le fantasque patron a fait un geste que l’on ne pensait plus revoir un jour sur une scène politique.

Pas le genre de pub qu’on aime avoir sur son usine... Image @politicalbeauty.bsky.social

Des débuts bon enfant...

Dès la diffusion de ce geste que ne renierait pas le Docteur Follamour, des voix se sont élevées, et des actions ont été décidées. La première qui a pu être relevée est venue de l’Allemagne, avec la projection de Musk dans cette « fasceuse » position, accompagné d’un nouveau slogan rappelant quelques souvenirs sur l’usine Tesla de Berlin...

De l’autre côté de la Manche, certains s’activaient tout autant, avec un humour que d’aucuns qualifieraient de « typiquement British » : un collectif du nom de Everyone Hates Elon a eu l’idée de créer de fausses publicités pour Tesla (ce qui ne manque pas d’attirer, la marque n’en faisant historiquement aucune) qu’elle a affiché sur de réels supports habituels, comme les abri-bus de la ville de Londres, ou encore dans le métro.

La finesse de l’humour à l’anglaise... Images Everyone Hates Elon.

Entre temps, les actions du groupe qui étaient bien montées opéraient une chute assez radicale. Il faut dire que comme Apple avec Steve Jobs durant l’ère 1998-2011, Tesla est irrémédiablement liée à son CEO, tant celui-ci est médiatique et semble vouloir, pour le meilleur comme pour le pire, être le porte-fanion de l’entreprise. Cette chute n’est d’ailleurs pas passée inaperçue, et a bien entendu été récupérée par le collectif Everyone Hates Elon pour en rajouter une couche.

Dans le pays de Tesla, des voix se font entendre aussi, dans la pure tradition anglo-saxonne : des manifestants se rassemblent devant les locaux de l’entreprise, dans plusieurs États, pour faire entendre leur voix et dissuader les possibles futurs clients d’acheter une voiture de l’entreprise. Aux USA, la grogne se porte sur de plus vastes revendications que dans le reste du monde : si le monde entier a pu être choqué par le geste et les déclarations d’Elon Musk, les américains protestent aussi contre sa gestion du DOGE, qui licencie à tour de bras dans l’administration du pays.

#BoycottTesla protest in Tysons VA today!! #FireMusk #TrumpTaxScam #NoMoreBillionaires @Tesla pic.twitter.com/XnHaAauz39

— Shaheen Khurana (@shaheenkhurana) March 1, 2025

... avant de dégénérer

Si jusqu’ici tout restait gentillet, malheureusement ça ne le restera pas très longtemps. En France, notamment, les choses ont commencé à devenir plus violentes, avec un coup d’envoi donné par la dégradation du siège de la marque, à St Ouen : des personnes masquées sont venues en pleine nuit asperger la devanture de Tesla avec un mélange de terre et de colle.

Le 3 mars, un incendie volontaire s’est déclaré dans la concession Tesla de la ville de Toulouse, brûlant pour 700 000 € de matériel, essentiellement des voitures, dont certaines n’appartenaient pas à la concession mais à des particuliers les ayant déposées pour réparations.

Une concession Tesla incendiée près de Toulouse : 12 voitures détruites et au moins 700 000 euros de dégâts. Les individus se sont introduits dans le garage en découpant le grillage dans la nuit du 2 au 3 mars 2025. Une enquête a été ouverte. pic.twitter.com/XCf0dMuxTZ

— La Dépêche du Midi (@ladepechedumidi) March 3, 2025

Et les propriétaires là-dedans ?

Du côté des propriétaires, malheureusement les choses dégénèrent aussi : si pendant longtemps leur image était associée à celle de « bobos écolos », les choses ont radicalement changé, et ils se retrouvent de gré ou de force rangés dans le camp du patron de la marque.

Un sticker, au moins ça reste soft... Image Everyone Hates Elon.

Si certains militants s’en tiennent à des stickers, ou à des gestes vulgaires (les Tesla ayant des dashcam intégrées, nombre sont les vidéos immortalisant les honneurs digitaux effectués par certains passants), d’autres ne s’arrêtent pas là. Ainsi, un nombre toujours plus conséquent de propriétaires ont la déconvenue de retrouver leur voiture rayée, taguée, voire même incendiée par des manifestants.

Ce type de dégradations se multiplie... pour le plus grand malheur des propriétaires.

Quand les propriétaires et actionnaires se rebiffent

Les actions du patron de Tesla, de par leurs conséquences de plus en plus marquées, amènent aussi les actionnaires à réfléchir à l’avenir de l’entreprise : des voix de plus en plus nombreuses se font entendre appelant à la destitution du CEO, notamment sur le Reddit des actionnaires du constructeur. Elon Musk n’ayant plus que 13 % des parts, un vote peut être effectué durant l’assemblée générale de juin, permettant de mettre un terme à sa direction.

Le sticker et ses variantes font un carton en ce moment... Image Etsy.

Les propriétaires, eux, n’ont pas attendu pour faire entendre leur voix, et rappeler que s’ils ont acheté une Tesla, ce n’est pas forcément parce qu’ils soutiennent les idées du patron. Pour certains, la voiture a même été achetée avant même qu’il rachète Twitter, et se lâche totalement sur ses idées (même s’il montrait déjà des signes précédemment, il restait encore relativement contenu). Reste le dilemme... en affichant clairement cette position anti-Musk, c’est aussi le risque de voir son bien dégradé par des pro-Musk... coincés.

Entre-temps, les ventes de Tesla, elles, chutent, et chutent encore. Aux dernières nouvelles, rien qu’en Allemagne, elles auraient baissé de 75 % d’une année sur l’autre. S’il est facile de mettre cette baisse sur l’ambiance morose du marché ou sur l’attente du nouveau Model Y, les frasques malsaines du patron y ont forcément une part. Pour la marque, comme pour les propriétaires, se séparer d’Elon Musk semble le meilleur choix... s’il est toutefois possible.

Bien que le sujet soit éminemment polémique, la section commentaire n'a pas été fermée. Nous comptons sur la correction et le respect entre lecteurs. Si des dérapages venaient à avoir lieu, il va sans dire que nous devrons prendre des mesures, allant de la suppression de certains commentaires à la fermeture. Merci d'avance de votre retenue.

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PornHub et YouPorn n’ont plus que trois mois avant d’être bloqués sans changement

Alors que l’ARCOM avait déjà mis un coup de gourdin sur les sites frivoles hébergés ailleurs qu’en Union européenne ou en France, leur imposant de vérifier l’identité des petits polissons qui souhaiteraient naviguer la main sur la... souris dans l’étendue de leurs contenus X (non, pas le réseau d’Elon Musk), l’agence étatique ne lâche pas le manche et passe la seconde.

Bientôt ça ne suffira plus... Image PornHub.

Ainsi, certains gros sites du domaine devront sous trois mois proposer une vérification adéquate de l’âge des visiteurs, sous peine de voir porte close (à défaut de la Maison) concernant l’Hexagone. Tout le souci pour les sites concernés étant de trouver une méthode permettant de vérifier l’âge de l’utilisateur, sans pour autant supprimer son droit à l’anonymat. De nombreuses entreprises proposent désormais ce type de services aux sites dédiés à l’agilité manuelle, mais ce n’est apparemment pas l’extase : la prestation est coûteuse, et a tendance à refroidir le badaud. « Cela a tué la fréquentation de notre site », rapporte un responsable de Tukif, seul site français proposant déjà cette vérification à l'AFP.

D’autant plus que d’autres sites, comme des forums ou des réseaux sociaux, ne sont pas concernés par cette obligation et se permettent de plonger allègrement dans la luxure, sans préliminaires de vérification. De quoi faire monter la grogne des dirigeants concernés, frustrés de voir une telle disparité dans les traitements.

Discuter de ce genre d’actu avec les collègues sous la beta d’iOS 18.4 peut amener certains quiproquos... Capture MacGeneration.

S’il devait intervenir, le blocage est d’une durée maximale de deux ans renouvelables, et pourra être réévalué en cas de mise en place d’une solution de vérification en adéquation avec les demandes du législateur. Dans les concernés, les plus gros pourvoyeurs de contenus pour voyeurs sont, entre autres, PornHub, YouPorn ou encore Jacquie et Michel. L’histoire ne précise pas si le législateur, au moment de prévenir ces derniers, s’est permis de leur demander « alors, merci qui ? ».

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Google fait disparaître des commémorations dans son calendrier

Mise à jour le 10 mars — Apple a démenti avoir supprimé la journée des droits des femmes de son calendrier. En fait, Apple n'a pas pu la supprimer, parce qu'elle n'y a jamais figuré, comme l'entreprise l'a expliqué à PolitiFact et Snopes. Nous vous présentons nos excuses pour notre erreur et nous avons mis à jour le titre de l'article en conséquence.


Article original publié le 7 mars — Depuis quasiment sa création, Google a toujours intégré les journées de commémoration dans son calendrier, et en a même fait des « doodles » pour certaines occasions spéciales. Apple a fait de même, intégrant les jours de célébration les plus connus outre-atlantique. Il semble cependant que discrètement, les deux firmes fassent machine arrière et enlèvent de plus en plus de jours de fête dans leurs calendriers, spécialement ceux visant une communauté en particulier.

Plus rien le 8 mars... Capture MacGeneration.

Un utilisateur a ainsi fait remarquer récemment sur les forums d’Apple la disparition de la journée des droits des femmes du calendrier des fêtes, qui était auparavant indiquée tous les ans, comme chaque 8 mars. Aucune réponse officielle n’a pour le moment été rapportée par la firme, mais il semble que la simplification ait commencé en 2024 : déjà cette année là, certains avaient noté que plusieurs « badges » glanés à l’occasion d’exercices sur l’Apple Watch avaient disparu, comme la journée des droits des femmes, le nouvel an lunaire, ou encore le « Unity Day »...

Du côté de Google, c’est The Verge qui s’en est inquiété, remarquant des disparitions plus poussées : la journée des droits des femmes a disparu, mais aussi l’Afro-American history month, l’Indigenous People month, le Jewish heritage, l’Holocaust Remembrance day, ou encore l’Hispanic Heritage day.

Si pour Apple, comme souvent, aucune réaction officielle n’a suivi la question, chez Mountain View, c’est la porte-parole Madison Cushman qui est venue justifier la position de l’entreprise :

Depuis plus d’une décennie nous avons travaillé avec timeanddate.com pour donner les jours fériés et les célébrations nationales dans Google Calendar. Il y a quelques années, l’équipe en charge de Calendar a commencé à ajouter manuellement toute une série de célébrations culturelles d’un grand nombre de pays à travers le monde. Nous avons reçu des remarques concernant d’autres célébrations et d’autres pays manquants – et maintenir manuellement des centaines de jours spéciaux dans le monde entier n’était pas faisable à long terme. De fait, nous avons décidé mi-2024 de retourner à l’affichage tel que présenté chez nos partenaires de timeanddate.com, tout en permettant à chacun d’ajouter manuellement les moments qu’il juge importants dans l’année.

S’il semble, d’un côté comme de l’autre, que la simplification ait été décidée pour alléger les équipes travaillant sur le calendrier et éviter de la noyer sous les demandes d’ajout de centaines de fêtes venant du monde entier, il faut avouer que le timing est plutôt mal choisi. Nombre d’utilisateurs rapprochent ces suppressions au changement actuel de politique aux États-Unis d’Amérique, qu’il y ait un lien ou non, ce qui ajoute encore, même de manière infime, au trouble de l’époque...

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Le Siri plus personnel d'Apple Intelligence officiellement repoussé à 2026

Depuis quelque temps planait la rumeur selon laquelle le prochain Siri, boosté à l’intelligence artificielle, aurait un retard digne de la SNCF dans ses mauvais jours. C’est désormais officiel, comme le rapporte Reuters : ces améliorations n’arriveront pas avant 2026, soit plusieurs itérations après la sortie d’iOS 19.

C’est un porte-parole d’Apple qui a annoncé la nouvelle, venue comme une douche froide sur les espoirs de ceux qui l’attendaient encore pour iOS 18.5 :

Apple travaille sur une version bien plus personnelle de Siri, lui donnant la possibilité de réponses plus précises suivant votre contexte personnel, et la possibilité d’exécuter des tâches pour vous dans vos différentes apps. Ces améliorations vont nous prendre plus longtemps que prévu, et nous nous attendons maintenant à une sortie dans le courant de l’année prochaine.

Aucun détail n’a été donné sur les raisons de ce retard, alors que l’entreprise prévoyait encore il y a peu une sortie du « Siri 2.0 » dans le courant de l’année 2025.

Pour rappel, ce nouveau Siri gavé à l’IA devrait grandement améliorer les capacités de l’assistant vocal :

  • ses réponses devraient être plus naturelles, permettant une conversation complexe avec lui.
  • il devrait pouvoir répondre à des demandes complexes mêlant fichiers dans l’appareil ou iCloud, dates de rendez-vous et contacts.
  • il aura la possibilité de « voir » ce qui est affiché sur votre écran, afin de connaître le contexte de la demande.
  • il pourra interagir avec toutes les apps présentes dans le téléphone, pour récupérer des données ou faire des actions précises.

Les premières rumeurs indiquaient une sortie pour iOS 18.4, avant de se décaler progressivement vers iOS 18.5, voire iOS 19. L’annonce est désormais officielle, la première itération d’iOS 19 ne sera même pas encore la bonne, et il faut s’attendre à une sortie vers iOS 19.3 voire 19.4 maintenant... voire, au pire, iOS 20 ?

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Eutelsat se dit prêt à prendre le relais de Starlink en Ukraine, et promet l’envoi de terminaux supplémentaires

Alors que nous parlions récemment des hésitations du gouvernement Meloni à valider le contrat avec SpaceX, voilà qu’une autre nouvelle pourrait définitivement amener l’Italie à signer avec son concurrent Eutelsat, comme le rapporte Radio France International.

Une maquette d'un satellite OneWeb. Image Wikipedia/NASA, domaine public.

En effet, si depuis les débuts de la guerre en Ukraine la constellation Starlink a été très fortement utilisée, et l’est toujours à l’heure actuelle, les défauts, pannes et autres brouillages sont de plus en plus nombreux au-dessus du pays. Si les soucis pourraient très bien venir de mesures de guerre électronique de plus en plus efficaces du côté russe, une « perte accidentelle de réseau » un peu aidée au moment crucial n’est pas à écarter non plus, étant donné les difficultés diplomatiques actuelles entre les États-Unis d’Amérique et le pays bleu et jaune.

À cela s'ajoute une épée de Damoclès de plus en plus pesante, sous la forme d’un possible retrait des USA de toute aide (ces derniers ont déjà suspendu leur aide de manière « temporaire » depuis hier, sans pour autant préciser l’étendue des fonctions mises en pause), voire d’une décision unilatérale du patron de SpaceX, Elon Musk. Celui-ci pourrait très bien décider du jour au lendemain de couper les communications de sa constellation avec l’Ukraine, sans prévenir autrement que par un message sur X.

Devant cette instabilité, l’Ukraine n’est toutefois pas désarmée : Eutelsat, par le biais de son réseau OneWeb, a décidé de prendre le relais. Si pour le moment le nombre de terminaux disponibles dans le pays est loin d’égaler le nombre déployé par Starlink, l’entreprise européenne (Eutelsat a été créé en 1977 en tant qu’Organisation Intergouvernementale, et privatisée en 2001), elle annonce sa volonté d’en acheminer assez pour à terme remplacer totalement la firme américaine, et ainsi protéger l’accès aux communications de l’Ukraine.

Si OneWeb n’a pas les capacités de débit de Starlink, sa constellation étant dix fois plus petite, elle affirme néanmoins couvrir 100 % du pays, 24h/24, et peut ainsi prendre la relève en cas de coupure du réseau de SpaceX, qu’elle soit subie ou volontaire. De quoi une fois de plus faire réfléchir Giorgia Meloni, les relations dans l’Union européenne semblant bien plus stables qu’avec Elon Musk ou le gouvernement américain au vu des évènements récents...

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Orange annonce la 5G+ disponible pour « tous », et un nouveau forfait pour fêter ça

Orange a un avantage sur ses concurrents avec son réseau 5G composé en majorité d’antennes 3,5 GHz, et elle compte bien en profiter pour attirer les clients exigeants avec sa nouvelle offre : après avoir activé la « 5G+ » sur certains forfaits Pro, elle propose à partir d’aujourd’hui d’en bénéficier sur les forfaits grand public.

La 5G+, ou 5G SA de son nom technique. Image Orange.

Cette nouvelle itération de la 5G, aussi appelée 5G SA (pour 5G « Stand Alone »), repose sur une infrastructure entièrement dédiée à la 5G, contrairement aux réseaux 5G NSA habituels qui utilisent encore une colonne vertébrale 4G, sur laquelle viennent se greffer les antennes 5G.

Les avantages de cette 5G SA, ou « 5G+ » selon son nom commercial, ne sont pas négligeables :

  • une plus faible latence, pratique pour les usages gaming ou dans les domaines demandant une réaction rapide.
  • une amélioration de la voix, avec une bande passante élargie passant par la 5G (contrairement aux réseaux actuels qui font passer la voix par la 4G, en VoLTE).
  • une sécurité renforcée, les communications passant uniquement par le réseau 5G dédié dont les chiffrements sont plus robustes que les réseaux précédents.

L’activation de l’option « 5G+ » est gratuite pour tout utilisateur de forfait Orange 5G souscrits après mai 2023, à condition de ne pas avoir pris l’option Multi-SIM ou eSIM Watch (comme c’est souvent le cas avec Orange, d’une manière totalement incompréhensible). L’activation se fait dans les options disponibles dans l’espace client.

Pour fêter ça, Orange a créé un tout nouveau forfait, la Série Spéciale 5G+ :

  • sans engagement
  • 180 Go de data, appels et SMS/MMS illimités
  • bande passante dédiée
  • 6 mois de Netflix standard avec publicité offerts, puis 5,99 €/mois
  • 12 mois de ChatGPT plus offerts, puis 23 €/mois

L’offre est proposée à 41 € par mois, mais l’agrume donne une remise substantielle aux 18-26 ans, passant à 25 €/mois voire même 20 €/mois combiné avec un abonnement fibre LiveBox. Une fois souscrit à l’offre, la remise restera valable jusqu’à 26 ans révolus, comme c’est souvent le cas chez l’opérateur.

Même si c'est à travers un forfait spécial, il est à noter la réponse du berger à la bergère, Free ayant annoncé récemment l'intégration d'un an de Le Chat Pro offert dans ses forfaits, suivi peu de temps après par Bouygues proposant le même type de remise avec cette fois Perplexity.

Petite précision finale, aucun iPhone n’est pour le moment compatible avec la 5G+ : il faudra pour cela une mise à jour envoyée par Apple. Comme le RCS a montré le bout de son nez dans la beta d’iOS 18.4, il est à parier que l’activation de la 5G+ Orange aura lieu à la sortie d’iOS 18.4 courant avril.

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Qualcomm annonce son modem X85, et enterre le C1 d’Apple dans sa présentation

S’il est un domaine où un monopole de fait s’est installé, c’est bien celui des puces de communication mobile : même en n’étant pas seule présente sur le marché, Qualcomm est devenue tellement puissante et en avance qu’elle a littéralement écrasé toute concurrence. Et comme le prouve sa dernière conférence, non seulement elle compte bien garder sa confortable place, mais elle prend aussi au sérieux l’arrivée d’Apple...

Ainsi, comme rapporté par L’Usine Digitale, vient-elle de présenter son tout dernier modèle de modem 5G, le X85, au Mobile World Congress 2025. Si comme prévu il annonce des performances en hausse par rapport à son prédécesseur, il semble que Qualcomm ait décidé d’enfoncer le clou, histoire de ne laisser aucun doute sur sa domination des concurrents :

  • 12,5 Gb/s en téléchargement et 3,7 Gb/s en téléversement (en millimétrique), le plus gros gap entre générations depuis des années.
  • premier modem à gérer une largeur de bande de 400 MHz.
  • premier modem à gérer le FRMCS (norme de communication pour les fréquences réservées à la circulation ferroviaire, amenée à remplacer le GSM-R).
  • doublement des capacités d’agrégation des porteuses 5G.
  • optimisation des communications entre deux SIM non plus seulement entre voix et data, mais affiné suivant le type de data (streaming, appels VoIP, surf, etc.).
Qualcomm tient à montrer l’avance qu’ils ont sur Apple. Image L’Usine Digitale.

Si la liste des avancées ne suffisait pas déjà, Qualcomm a aussi présenté de nombreux tableaux de comparaison entre ses différents modems dont bien entendu le dernier et le modem C1 d’Apple. Et si l’on en croit ces derniers, il semble qu’Apple soit à la traîne dans tous les cas présentés, avec des performances en retrait de 20 à 80 % (!) entre le C1 et... le milieu de gamme Qualcomm.

Même si les chiffres présentés paraissent enterrer la division modem de Cupertino, il faut tout de même prendre un minimum de recul et ne pas condamner tout de suite la pomme : le C1 n’est qu’un premier jet, et n’est intégré que dans un téléphone « entrée de gamme ». Apple n’a jamais prétendu ferrailler avec les meilleurs modems de San Diego, ou en tout cas pas avec cette itération ; c’est même tout l’opposé, le C1 étant conçu ouvertement pour privilégier l’autonomie au détriment des performances.

Si l’on en croit ces graphiques, le C1 se fait enterrer. Image L’Usine Digitale.

Si Qualcomm sera difficile à battre, le fait qu’ils intègrent le C1 dans leurs comparatifs montre qu’ils prennent la concurrence d’Apple au sérieux. Reste à voir si Apple se montrera à la hauteur, ce que nous pourrons apprécier une fois qu’elle aura trouvé sa puce suffisamment mature pour intégrer la gamme Pro des iPhone.

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1fichier.com condamné à verser 935 000 euros à Nintendo pour hébergement illégal

S’il est bien une entreprise vidéoludique qui a toujours lutté contre toute forme de piratage ou de détournement de ses droits d’auteur, c’est bien Nintendo. Et elle le prouve encore aujourd’hui avec une victoire devant la justice française, comme relaté par The Verge.

La firme vidéoludique la plus pointilleuse sur les droits d’auteur... Image Nintendo.

Si certaines manœuvres judiciaires peuvent paraître exagérées, comme cette lutte sans merci contre les émulateurs, il semble que dans le cas présent on ne puisse reprocher à la marque de faire valoir ses droits : le site DStorage était en effet accusé de stocker et diffuser des ROMs piratées sur son site 1fichier.com, et de ne rien faire pour les supprimer.

Nintendo a ainsi porté plainte dès 2021, avec un premier jugement en sa faveur. DStorage a fait appel de la décision, sans succès, et a ensuite porté l’affaire en cassation. Peine perdue, la justice a définitivement donné raison à Nintendo, en condamnant DStorage à verser 935 000 euros au plaignant.

Maintenant qu’un tel cas a été jugé, la firme espère bien qu’il fera jurisprudence, et refroidira les hébergeurs qui se feraient tirer l’oreille pour retirer des fichiers appartenant à l’entreprise. Reste que la marque est parfois tellement caricaturale dans ses positions sur le droit d’auteur que certains ont déjà profité de la situation...

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Devant les incertitudes diplomatiques, l’Italie reconsidère son partenariat avec SpaceX

Alors que le gouvernement de Giorgia Meloni prévoyait début janvier de dépenser 1,6 milliard de dollars pour faire de Starlink le système officiel pour les communications sécurisées entre les membres du gouvernement italien ainsi que les différentes administrations du pays ainsi que la défense, il semble que le pays fasse petit à petit machine arrière.

Une maquette de satellite Eutelsat W3. Image Wikipedia/Guy Lebègue, CC BY-SA 3.0.

Au début de l’année 2025, faire confiance à SpaceX pour gérer les communications sécurisées du pays semblait une bonne idée au gouvernement Meloni : l’entreprise a des capacités plus grandes que n’importe quel concurrent du secteur, et la résistance du réseau aux attaques n’était plus à démontrer, Starlink étant très utilisé par l’Ukraine dans le cadre de la guerre qui l’oppose à la Russie. Cependant, les incertitudes diplomatiques étant de plus en plus grandes, ce choix est maintenant fortement remis en question, comme rapporté par Bloomberg.

Il faut dire que l’Italie doit de toute façon faire un choix, le réseau téléphonique national de Telecom Italia ayant été revendu l’année dernière à KKR & Co qui est... américain. L’opérateur historique du pays devait impérativement éponger ses dettes, et a préféré se séparer de son réseau filaire (fibre optique compris) pour assainir ses comptes.

Entre temps, en à peine deux mois, les choses se sont fortement dégradées sur le plan international : les USA ne semblent plus être le partenaire indéboulonnable et inébranlable de l’Europe, et l’abandon de Kiev par le gouvernement Trump laisse au gouvernement Meloni de quoi réfléchir : les italiens ont-ils l’assurance que les communications vitales du pays, qu’elles soient diplomatiques ou militaires, ne seront pas à la merci d’une saute d’humeur du locataire de la Maison Blanche ? Rien n’est moins sûr.

Ready to provide Italy the most secure and advanced connectivity!

— Elon Musk (@elonmusk) January 6, 2025
Pas si vite Elon...

L’Italie a d’autant plus de mal à confier ses communications à SpaceX quand l’Union européenne appelle à un renfort des partenariats internes et à ne faire confiance qu’aux pays membres de l’UE, alors que les USA menacent de quitter l’OTAN à la moindre bourrasque. C’est ainsi que le gouvernement Meloni pencherait de plus en plus vers un partenariat avec Eutelsat, qui travaille déjà avec de nombreux gouvernements européens.

Quoiqu’il en soit, la décision devrait être prise prochainement, après une discussion de l’Italie avec ses partenaires européens. Il en est d’ailleurs de même pour l’extension des fréquences utilisables de Starlink, qui demande depuis plusieurs mois l’accès à la bande E (71-76 et 81-86 GHz) : celles-ci étant utilisées entre autres par la défense dans plusieurs pays européens, une telle décision ne peut être prise sans concertation avec les pays voisins. Et dans le contexte actuel, il est beaucoup moins certain que SpaceX voit cette demande acceptée...

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Google insère de l’IA dans les recherches, pour concurrencer Perplexity

S’il y a une chose qui est quasiment immuable chez Google, c’est bien l’interface du moteur de recherche : au fil des ans, peu de changements ont eu lieu, tant l’interface semble efficace et appréciée des utilisateurs.

La nouvelle interface de l’AI Mode. Image Google.

L’arrivée de l’intelligence artificielle (oui, encore elle) pourrait cependant changer les choses à Mountain View. Devant la concurrence de plus en plus présente de firmes comme OpenAI ou encore Perplexity, l’entreprise a décidé d’intégrer un nouvel onglet en haut des résultats de recherche : en plus de « Tous », « Images » ou encore « Actualités », il sera désormais possible de choisir « AI Mode », donnant accès à un bot conversationnel.

✨ AI Mode expands on AI Overviews with more advanced reasoning, thinking and multimodal capabilities. We're starting to roll it out to Google One AI Premium subscribers as an opt-in experiment in Labs.

Sign up for early access → https://t.co/82LFV03FAP pic.twitter.com/GfFkYoKZ4i

— Google (@Google) March 5, 2025

Plutôt que d’afficher les résultats sous la forme d’une liste de liens, la réponse sera présentée sous forme d’un résumé, avec la possibilité de poser des questions au chatbot pour affiner la réponse, ou obtenir des détails supplémentaires. Pour le moment, cette nouvelle possibilité n’est proposée qu’en opt-in, mais il y a fort à parier qu’elle devienne standard d’ici quelques semaines ou mois, tant cette forme de recherche gagne en popularité.

C’est une sorte de révolution pour Google, qui jusqu’à présent a toujours été très conservateur sur le moteur de recherche, de peur de tuer la poule aux œufs d’or.

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