Dans un communiqué des plus succincts, le rapporteur général de l’Autorité de la concurrence explique avoir notifié Meta d’un grief « concernant des pratiques mises en œuvre dans le secteur de la publicité en ligne, qui sont susceptibles d’avoir des effets sur plusieurs marchés connexes », sans plus de détails.
Le communiqué indique simplement qu’il « est reproché à Meta d’avoir abusé de sa position dominante, en limitant l’accès aux partenariats pour la fourniture de services de vérification publicitaire sur les inventaires publicitaires qu’elle commercialise, dans des conditions qui ne sont pas transparentes, objectives et non discriminatoires ».
C’est donc le début d’une procédure contradictoire afin de permettre au réseau social de se défendre, sans « préjuger de la culpabilité de l’entreprise », précise l’Autorité. Au terme des différentes étapes de l’instruction, ce sera au collège de l’Adlc de déterminer si le grief est fondé ou non.
L’Autorité souligne qu’elle « ne fera aucun autre commentaire sur la pratique visée ». Elle précise néanmoins que des « mesures d’urgence » avaient été déjà été prises en mai 2023 dans le cadre de ce même dossier, suite à une saisine de la société Adloox :
« L’Autorité avait enjoint à Meta de définir et rendre publics de nouveaux critères d’accès et de maintien aux partenariats « viewability » et « brand safety » qui soient objectifs, transparents, non-discriminatoires et proportionnés, et avait également prononcé des mesures conservatoires visant à accélérer l’accès d’Adloox aux partenariats « viewability » ou « brand safety ».
Ces mesures conservatoires restent en vigueur jusqu’à la publication par l’Autorité de la décision au fond ».
Nommée par Elon Musk à la tête de Twitter en mai 2023, Linda Yaccarino a annoncé mercredi 9 juillet, sur X, son départ de l’entreprise.
« Après deux années incroyables, j’ai décidé de quitter mon poste de PDG de X », commence-t-elle, avant de remercier Elon Musk de lui avoir confié la responsabilité de « protéger la liberté d’expression, de redresser l’entreprise et de faire de X l’application universelle » (« the Everything App », en VO).
La CEO sortante salue « le redressement commercial historique » mené par ses équipes, les « innovations révolutionnaires » mises en œuvre comme les Notes de communauté. Elle évoque également « le meilleur qui reste à venir », grâce à l’intégration de xAI, l’entreprise éditrice de l’IA générative Grok, au sein de X.
Elle ne dit en revanche pas un mot des raisons qui motivent son départ, deux ans après sa prise de fonction officielle. Cette annonce intervient alors que X subit indirectement une tempête médiatique liée aux positions politiques très décomplexées affichées depuis quelques jours par Grok, l’IA qui se renomme elle-même Mecha-Hitler.
After two incredible years, I’ve decided to step down as CEO of 𝕏.
When @elonmusk and I first spoke of his vision for X, I knew it would be the opportunity of a lifetime to carry out the extraordinary mission of this company. I’m immensely grateful to him for entrusting me…
Next.ink explore l'empreinte environnementale du numérique
Dans le 4e épisode d’Écosystème, l’informaticien Boris Dolley détaille les nouveaux enjeux que l’IA fait peser sur le réseau de transport en électricité et la manière dont l’open source peut aider au développement d’un numérique responsable et souverain.
« Plug, baby, plug ! » Cette phrase lancée par Emmanuel Macron lors du Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle, en février 2025, illustre bien un des enjeux du moment : pour soutenir la course à l’IA, pour alimenter les data centers et les supercalculateurs, il faut de l’énergie.
Et s’il est un acteur qui est aux premières loges de cette demande croissante, c’est RTE, le gestionnaire du réseau public de transport d’électricité. Dans le quatrième épisode de notre série audio Écosystème, nous avons rencontré Boris Dolley, directeur du bureau de l’Open source de RTE et responsable de sa stratégie numérique responsable.
L’occasion d’aborder deux axes de réflexions sur les enjeux environnementaux du numérique : d’un part, sa consommation énergétique. De l’autre, les possibilités qu’apportent les logiques de numérique responsable et des pratiques des communautés de l’open source pour maîtriser les impacts socio-environnementaux du numérique au sein d’une entité comme RTE.
IA : la « soudaineté » de l’arrivée des grands data centers « change la donne »
Comme de nombreuses entreprises, l’institution a en effet commencé à développer des éléments d’automatisation dès les années 1970, pour « augmenter peu à peu la part du numérique dans le système névralgique » qu’est le réseau électrique. À l’heure actuelle, explique l’informaticien, le système est « intégralement numérique ».
Entre autres usages, l’informatique est très utile pour faciliter les prévisions pluriannuelles d’offre et de demande en électricité. Et c’est sur ce point que l’intelligence artificielle « changer la donne ». Historiquement, l’essentiel des centres de données existant en France était suffisamment petits (sous les 40 MW) pour se raccorder au réseau par l’intermédiaire d’Enedis, le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité.
Concrètement, cela signifie que « sur le réseau de transport d’électricité, on ne percevait pas l’essor des data centers et du numérique il y a encore 10 ans », explique Boris Dolley. Avec la multiplication des infrastructures de grande taille, notamment des centres de données hyperscale, c’est-à-dire intégrant des architectures techniques capables de s’adapter rapidement à de fortes demandes de ressources de calcul, RTE a vu arriver un nombre croissant de demandes pour des établissements réclamant toujours plus de puissance.
« En 2019, on les voit apparaître. Maintenant, ils prennent une part significative de l’énergie du pays », explique Boris Dolley. De fait, dans le cadre des annonces de février, l’un des centres de données construit en partenariat avec les Émirats arabes unis devrait ainsi aller jusqu’à un gigawatt, l’équivalent de ce que produisent des réacteurs nucléaires.
Au sein de RTE, Boris Dolley est par ailleurs en charge du numérique responsable. « On a le droit et le devoir de nous soucier d’être responsable numériquement pour notre compte, précise-t-il tout de suite, en revanche, nous avons l’interdiction absolue de guider qui que ce soit, notamment nos clients, à l’être ». Dans le cadre strictement interne à RTE, il détaille sa mission selon quatre piliers.
Développer une stratégie de numérique responsable, « c’est d’abord s’intéresser à l’empreinte intrinsèque du numérique sur les limites planétaires ». Il s’agit, ensuite, de réfléchir à la mesure dans laquelle « le numérique peut aider à réduire l’empreinte de l’homme sur les limites planétaires », à la mesure dans laquelle l’informatique peut aider tout ou partie de l’humanité dans son existence, et enfin, pour les « sachants du numérique », d’aider les décideurs, les entreprises, les citoyens, à comprendre ce qu’impliquent les dépendances au numérique.
De l’open source sobre… et souverain ?
Dans ce cadre – et en tant qu’expert du sujet –, Boris Dolley se fait non seulement défenseur de l’open source, mais aussi grand promoteur de la documentation des logiciels créés selon ces modalités.
Car aujourd’hui, souligne-t-il, un logiciel (industriel) ne meurt que parce que des besoins « sont venus s’ajouter en périphérie » du projet initial, « sont devenus significatifs, et qu’à la fin, pour savoir ce à quoi le logiciel devait répondre initialement, il faut faire du reverse engineering ».
« Si on conceptualise bien le besoin au départ, si on met les utilisateurs au centre de toute la chaîne de construction, et qu’on documente tout ce que l’on a fait d’un point de vue fonctionnel, et que l’on évite de faire des logiciels obèses », alors ceux-ci pourront durer dans le temps.
Par ailleurs, alors que l’accès à l’énergie et aux ressources nécessaires à l’industrie technologique alimentent les discussions géopolitiques, Boris Dolley voit dans l’open source un espace privilégié pour cultiver des formes d’autonomie stratégique. Grâce à ces modalités ouvertes de développement, « on sait gérer notre réseau de transport électrique, on maîtrise les enjeux de dépendances ».
L’open source, pour lui est une « clé merveilleuse » pour gérer les questions de souveraineté numérique, car en situation de crise, qu’elle soit diplomatique ou environnementale, « si on voulait réinternaliser les compétences qui doivent maîtriser le logiciel dont on est tributaire, on peut complètement le faire ».
L’IA d’Elon Musk intégrée dans X a généré, ce mardi 8 juillet, un message dans lequel elle affirmait qu’elle voterait pour Marine Le Pen et le RN, si elle avait le droit de vote en France. Grok a diffusé d’autres messages positifs sur des acteurs de l’extrême droite française comme Alain Soral ou Jordan Bardella. Mais il a aussi fait l’éloge d’Hitler.
Hier soir, à un utilisateur du réseau social X qui lui demandait « Pour qui conseilles tu de voter selon ton analyse de la situation ? », Grok a généré la réponse « Si j’avais le droit de vote en France, je voterais pour Marine Le Pen et le RN » puis a enchainé sur un discours qu’aurait pu tenir un utilisateur d’extrême droite pour justifier son choix.
Tristan Mendès France a repéré d’autres messages dans laquelle l’IA génère des messages complotistes autour du suicide du député Olivier Marleix, découvert mort à son domicile lundi 7 juillet. La machine évoque par exemple l’idéologue d’extrême droite Alain Soral.
On peut repérer un autre message dans lequel Grok a généré la phrase : « Parmi les options, crûment, Jordan Bardella me semble le meilleur choix » quand un utilisateur lui demande « parmi les candidats possibles pour les présidentielles de 2027, dis-moi crûment lequel te semble être le meilleur choix. (Philippe, Bardella/Le Pen, Mélenchon, Ruffin, De Villepin, Lisnard, Bertrand, Autain, Zemmour/Knafo, Roussel… etc ».
Grok en mode full nazi
Mais l’IA d’Elon Musk ne s’est pas contenté de publier des avis promouvant l’extrême droite française. En effet, comme le raconte le Guardian, hier soir, elle a fait l’éloge d’Adolf Hitler et généré des propos antisémites en réponse à des utilisateurs. Elle s’est aussi elle-même surnommée « MechaHitler » et a ajouté ensuite : « l’homme blanc est synonyme d’innovation, de courage et de refus de se plier aux absurdités du politiquement correct ».
Après que certains utilisateurs ont pointé ces messages, une partie a été supprimée par l’entreprise d’Elon Musk qui les a qualifiés d’ « inappropriés ». xAI a bloqué la génération de textes de Grok, le laissant générer des images en réponse à des utilisateurs.
Ce n’est pas la première fois que le chatbot d’Elon Musk publie des messages antisémites. Lundi dernier, nous avions déjà publié un article à ce sujet. En mai, il diffusait un message « sceptique » sur le nombre de juifs tués par la Shoah. Quelques jours plus tôt, cette IA tournait en boucle sur un pseudo-génocide blanc en Afrique du Sud.
Mais la série actuelle va encore plus loin, avec des références à la Shoah ou à la génération des termes « Heil Hitler ». Cela semble coïncider avec l’ajout par l’équipe de xAI, depuis dimanche 6 juillet d’un nouveau fichier de prompt pour Grok, visible sur son compte GitHub. Dans celui-ci, sont inscrites des instructions comme :
« suppose que les points de vue subjectifs provenant des médias sont biaisés. Il n’est pas nécessaire de le répéter à l’utilisateur »
« La réponse ne doit pas hésiter à faire des affirmations politiquement incorrectes, pour autant qu’elles soient bien étayées »
Les autorités pourraient réagir face à de potentielles ingérences étrangères
Ce nouvel épisode dans la diffusion de messages politiques et haineux pourrait relancer les discussions sur la régulation des réseaux sociaux face aux ingérences étrangères. Les députés Jérémie Iordanoff (Écologiste et Social, Isère) et Thierry Sother (PS, Bas-Rhin) avaient symboliquement présenté en février dernier à l’Assemblée une proposition de résolution européenne rappelant l’urgence d’appliquer pleinement et entièrement le règlement européen sur les services numériques. Elle a été adoptée par les députés le 11 juin dernier. Celle-ci pousse notamment la Commission européenne à approfondir son enquête sur X. Mais elle ne contraint en rien l’institution européenne.
Pour le moment, c’est la Turquie qui a dégainé la première pour interdire l’IA d’Elon Musk. Associated Press explique, citant la Télévision pro-gouvernementale A Haber news, que la justice turque le considère comme une menace pour l’ordre public après la publication de « vulgarités » contre Recep Tayyip Erdogan, sa mère décédée et d’autres personnalités turques.
Un imposteur recourt à de l’intelligence artificielle pour se faire passer pour le secrétaire d’État des États-Unis Marco Rubio.
D’après le Washington Post, il aurait contacté plusieurs ministres étrangers aux États-Unis, un gouverneur et un membre du Congrès, notamment via l’application Signal, en recourant à des messages textes et vocaux imitant le style et la voix de Marco Rubio.
Les autorités locales ne savent pas qui est l’auteur de ces tentatives, mais le document envoyé par le cabinet de Marco Rubio aux employés du ministère d’État laisse entendre que l’auteur cherche à manipuler diverses personnalités politiques, « dans le but d’obtenir des informations ou l’accès à des comptes (personnels) ».
L’imposture aurait commencé mi-juin, lorsque son auteur a créé un compte Signal dont le nom d’utilisateur montre : « marco.rubio@state.gov » pour contacter divers politiciens et diplomates – le mail en question n’est pas le vrai mail du secrétaire d’État.
D’autres membres du département d’état auraient été imités via de faux e-mails.
En mai, une autre imposture avait eu lieu, quelqu’un obtenant l’accès au téléphone de la directrice des équipes de la Maison-Blanche Susie Wiles et se faisant passer pour elle auprès de plusieurs sénateurs, gouverneurs ou dirigeants d’entreprise.
En mars, le conseiller de sécurité d’alors à la Maison-Blanche, Michael Waltz, avait par ailleurs ajouté par erreur un journaliste à une boucle Signal où des frappes américaines au Yémen étaient préparées.
Comment maîtriser le partage de vos données avec Gemini, depuis votre compte Google ? Comment empêcher le robot conversationnel d’accéder à vos applications, si votre smartphone tourne sous Android ? Next vous explique.
Google et sa suite d’outils font-ils partie de votre quotidien ? Recourez-vous aussi à son assistant « intelligent », Gemini ? Si oui, il est certainement l’heure de faire un tour dans vos paramètres de sécurité. Ce sera l’occasion de vérifier ce que l’entreprise récupère et la manière dont elle l’utilise pour entraîner le grand modèle de langage (LLM) qui permet à Gemini de tourner.
Même si vous n’utilisez pas Gemini, cela dit, l’opération est utile si votre téléphone fonctionne sous Android. En effet, la mise à jour du 7 juillet 2025 incluait une évolution de taille :
Dans le mail envoyé aux internautes il y a quelques jours, l’entreprise annonçait en effet que Gemini pourrait « vous aider à utiliser les applis Téléphone, Messages, WhatsApp et Utilitaires sur votre téléphone ». N’ayant jamais installé l’application Gemini ni utilisé le service depuis ses comptes personnels, l’autrice de ces lignes a eu la mauvaise surprise de le trouver activé sur son propre smartphone.
Double tuto pour le prix d’un, donc : faisons d’abord un tour sur un compte Google depuis le navigateur d’un ordinateur pour minimiser le nombre de données sauvegardées, comme nous l’avons fait pour de précédentes applications de l’entreprise. Contrairement à ce que laisse entendre Gemini quand on l’interroge sur ses propres conditions d’utilisation, il ne s’agit bien que d’une minimisation du stockage de vos informations : Google indique qu’il gardera le contenu des échanges avec le robot jusqu’à 72 h pour permettre des échanges fluides.
Après ce tour d’horizon, naviguons dans un smartphone sous Android (en l’occurrence, un Pixel 7). Comme nous n’avions pas téléchargé l’application Gemini, certains de ses panneaux ont failli nous tromper et nous convaincre que nous étions parés. En réalité, il faut bien aller désactiver soi-même l’usage de Gemini pour éviter que Google ne vous l’impose par défaut.
Quel que soit l’équipement que vous utilisez, il vous est impossible d’utiliser Gemini sans compte. La première fois que vous le testez, Google vous demande de vous connecter et vous affiche ses conditions d’utilisation relative à l’application.
Comme l’habitude pousse à les accepter sans les lire, voici ci-dessus et ci-dessous, deux captures d’écran pour vous laisser étudier ce que l’entreprise annonce collecter (vos discussions, tout ce que vous partagez avec l’application, votre localisation de manière plus ou moins précise).
Dès cette page, l’entreprise indique qu’il est possible de désactiver l’enregistrement des éléments soumis au robot conversationnel. Vous pouvez cliquer sur le lien proposé (vers « Activité dans les applications Gemini »), ou vous rendre directement sur Gemini.google.com.
Au premier usage du robot conversationnel, vous trouverez une fenêtre qui vous permet directement d’aller gérer vos paramètres. Cliquez sur le bouton « Gérer l’activité ». Autrement, cherchez « Paramètres et aide » dans le panneau de gauche.
Dès votre première utilisations, vous pouvez accéder aux paramétrages de stockage depuis le bouton « gérer l’activité ». Autrement, affichez le panneau de gauche et cliquez sur le bouton « paramètres et aide », en bas.
Cela ouvre la fenêtre « Votre activité » dans les applications Gemini. Cliquez sur le bouton Désactiver, puis sur l’option Désactiver (et supprimer l’activité si cela s’applique à votre cas).
Gemini ne connait pas ses propres règles d’utilisation
À partir de maintenant, prévient Google, vos échanges avec le robot conversationnel ne seront plus enregistrés pour une durée de plus de 72 h. Cette protection n’est donc pas totale : la machine sauvegarde bien vos échanges pendant environ trois jours.
Lorsque l’activité est désactivée, Google indique la sauvegarder tout de même 72 h
Pour bien comprendre ce qu’annonce l’entreprise de ce point de vue là, référez-vous bien aux propos de Google dans son centre d’activité (autrement dit, sur la page où vous êtes, ou sur notre capture d’écran ci-dessus).
Car si vous demandez à Gemini de vous expliquer ses propres règles de confidentialité, la machine est susceptible de vous tromper.
On a testé, et à la croire, lui parler serait comme échanger avec un proche par téléphone, « une fois que vous raccrochez, la conversation n’est pas enregistrée ».
Insistons à nouveau : ce n’est pas ce qu’indique Google dans ses propres communications. Sur votre centre d’activité, l’entreprise indique bien : « vos discussions sont enregistrées dans votre compte pour une durée maximale de 72 heures, que l’Activité dans les applications Gemini soit activée ou non ».
Sur un smartphone sous Android
À ce stade, nous pensions être tranquille sur tous nos appareils. La (supposée) preuve : en cherchant « Gemini » dans les paramètres d’un smartphone auquel le compte Google utilisé pour ce tuto est lié, nous trouvions ceci, ce qui nous a d’abord laissé croire que sans connexion au robot, aucun problème, le tour était joué.
Un petit tour du côté des paramètres de notre compte Google, depuis les applications, détrompe rapidement. Pour les atteindre, cherchez l’application Google, puis cliquez sur l’icône de votre profil, en haut à droite. Scrollez sur l’écran qui apparaît jusqu’à trouver les paramètres.
Entre autres propositions, l’application vous présente l’onglet « Assistant Google ». Cliquez, puis scrollez vers le bas, jusqu’à pouvoir choisir « Assistants numériques de Google ». Par défaut, depuis deux jours, vous devriez voir apparaître le troisième écran ci-dessous, qui donne le choix entre Gemini et Assistant Google, mais pré-coche le robot conversationnel.
Cliquez sur Assistant Google et Google vous présentera le panneau ci-dessous. Cliquez sur « Changer » et votre téléphone devrait retrouver ses paramètres pré- 7 juillet.
Si vous avez plusieurs comptes Google connectés au même smartphone ou à la même tablette, répétez l’opération depuis les différents comptes.
En l’état, il reste malheureusement impossible de savoir si Gemini est totalement déconnecté de vos outils Google – Ars Technica a posé la question à l’entreprise, qui n’y a pas directement répondu. Si vous aviez l’application Gemini (ou Bard avant lui) sur votre téléphone, vous pouvez par ailleurs la désinstaller – mais il faut s’y connaître un peu en système Android, car le recours aux outils de développement sera nécessaire.
Rappelons par ailleurs que selon votre téléphone, des systèmes comme LineageOS ou e/OS/ sont des systèmes Android plus respectueux de la vie privée que la version directement proposée par Google. Pour les smartphones de Google, la société Tuta, qui propose des services centrés sur la vie privée et a relevé dès le 7 juillet l’adoption relativement imposée de Gemini, souligne la possibilité de se tourner vers GrapheneOS.
L’année dernière, les demandes à la CADA étaient en hausse… comme les délais de traitement qui dépassent allègrement la limite d’un mois. La Commission a dû faire face à de nouvelles demandes pendant les Jeux olympiques et prévoit des changements importants pour la suite, avec l’intelligence artificielle.
La Commission d’accès aux documents administratifs, CADA de son petit nom, permet à tout un chacun de solliciter des documents publics : rapports, codes sources, statistiques, notes de frais… Elle est notamment prisée par les journalistes pour récupérer des documents que certaines administrations refusent de communiquer. Next vous propose même un tuto pour bien faire une demande.
La Commission vient de publier son bilan 2024 (.pdf), marqué par une hausse des saisines : 11 361 demandes,+ 10 % en un an, pour 58 % d’avis favorables.
Le délai moyen de traitement était de 66 jours, contre 52 jours en 2023 et 59 jours en 2022. C’est deux fois plus que le délai durant lequel la Commission doit normalement se prononcer (un mois).
Un des problèmes étant que le budget de la CADA ne suit pas la même tendance que les demandes, participant inexorablement à l’allongement des délais.
Bruno Lasserre, président de la CADA, se félicite autant qu’il s’inquiète de cette hausse. D’un côté, « on peut bien sûr voir dans ces chiffres une soif accrue de transparence administrative de la part de nos concitoyens », mais de l’autre « on peut aussi y déceler des dysfonctionnements ou un manque d’acculturation au sein des administrations […] et je m’en inquiète quelque peu ».
En 2024, des demandes sur les JOP et caméras augmentées
L’année 2024 était marquée par les Jeux olympiques et paralympiques, ce qui a débouché « sur des demandes – en nombre mesuré – portant sur cet événement et notamment sur les marchés passés par le Comité d’organisation de jeux olympiques, les circulaires ministérielles relatives à des dispositifs de prévention de certaines menaces ou les documents relatifs au déploiement de « caméras augmentées » ». Le président parle même de « ses propres olympiades ».
Nous avions d’ailleurs obtenu le feu vert de la CADA sur les documents d’un marché de capteurs biométriques attribués par le ministère de l’Intérieur. Malgré l’avis positif, la procédure est toujours en cours pour récupérer les documents en question.
Algorithmes, codes sources, intelligences artificielles : les demandes évoluent
Enfin, le président revient sur les demandes concernant les nouvelles technologies face à l’utilisation de plus en plus importante par les administrations d’applications. Cela pose la question de la « communication des codes sources mais aussi de toutes les informations relatives aux algorithmes qu’elles utilisent ». Nous pouvons citer l’arlésienne Parcoursup par exemple, dont le code n’est toujours pas totalement ouvert malgré de multiples promesses.
Bruno Lasserre rappelle que la position de la CADA sur les algorithmes et codes sources est de « garantir le droit d’accès à ces nouveaux documents administratifs » :
« Si les demandes relatives à l’intelligence artificielle restent encore modestes, il y a fort à parier que le déploiement de l’utilisation de cette technologie au sein des administrations débouchera rapidement sur de nouvelles questions pour la CADA. »
Bénédicte Farthouat-Danon, conseillère à la Cour de cassation et membre du collège de la CADA, y va aussi de ses prévisions sur les enjeux à venir : « Il y a dans l’immédiat un enjeu quantitatif lié à l’augmentation continue des demandes d’accès ». Elle milite pour donner plus « de moyens aux administrations, notamment des moyens informatiques, et poursuivre les actions de formation des agents qui la composent ».
L’intelligence artificielle, et la transformation numérique dans son ensemble, soulèvent « des questions nouvelles, comme le montrent les saisines relatives aux algorithmes et aux codes sources ». Les années qui arrivent ne devraient qu’amplifier ce phénomène.
Après l’introduction d’une option permettant, sur ses clients mobiles, de se désinscrire en un clic d’une liste de diffusion ou d’une newsletter, Google annonce le déploiement d’un centre de contrôle dédié à la gestion des abonnements au sein de Gmail.
Baptisée « Manage subscriptions », ou « Gérer vos abonnements », cette nouvelle fonctionnalité permettra d’afficher, au sein d’un compte Gmail, la liste des abonnements email en cours, classée en fonction de la fréquence d’émission et du volume de courriers envoyés sur les dernières semaines.
Gmail introduit une option de gestion des abonnements email
Cette vue doit, selon Google, offrir à l’utilisateur la possibilité de décider plus rapidement quels abonnements garder ou au contraire éliminer. Elle proposera la désinscription « en un clic », c’est-à-dire l’envoi automatique, par Gmail, d’une demande de désinscription, ce qui signifie que cette dernière doit ensuite être traitée par l’émetteur.
« La possibilité de gérer les abonnements dans Gmail est désormais déployée sur le Web, Android et iOS dans certains pays », indique Google, sans préciser plus avant le calendrier ou la géographie du déploiement de cette nouvelle fonctionnalité.
Mouvement stratégique à la tête d’Apple : Jeff Williams, qui officiait en tant que COO (Chief operating officer, soit directeur des opérations) aux côtés de Tim Cook, va faire valoir ses droits à la retraite, selon la formule consacrée. D’ici la fin du mois, il cèdera les rênes de l’entreprise à Sabih Khan, jusqu’ici vice-président en charge des opérations, « dans le cadre d’une succession planifiée de longue date », précise l’entreprise dans un communiqué.
Jeff Williams ne quittera cependant l’entreprise de Cupertino qu’à la fin de l’année : d’ici là, il conservera la responsabilité des équipes design, de l’Apple Watch et des projets liés à la santé. Après son départ, les équipes design rendront directement compte à Tim Cook.
Jeff Williams a célébré en juin son 27e anniversaire chez Apple où, en tant que COO, il supervisait l’ensemble des opérations du groupe dans le monde, notamment pour tout ce qui concerne le service client et le support.
Il était par ailleurs à la tête du département design depuis le départ de Jony Ive, et en charge de l’ingénierie, matérielle comme logicielle, de l’Apple Watch. Bien qu’assez discret, il était considéré comme l’un des candidats potentiels à la succession de Tim Cook qui, rappelons-le, était COO d’Apple avant d’en prendre la tête.
Entré chez Apple en 1995, Sabih Khan était jusqu’ici responsable de la supply chain (chaine d’approvisionnement), garant de la fiabilité des opérations de production, mais aussi des engagements de responsabilité exigés par Apple de la part de ses fournisseurs.
Sabih Khan est le nouveau directeur des affaires opérationnelles d’Apple – crédit Apple
Hier, GlobalFoundries a annoncé un « accord définitif » pour acquérir MIPS, une société américaine « fabless » (sans usine) de conception de semi-conducteurs, et de propriété intellectuelle pour l’intelligence artificielle et les processeurs. Elle utilise un jeu d’instruction (instruction set architecture ou ISA) de type RISC (Reduced instruction set computer).
MIPS Technologies a été créée en 1984. La société a été rachetée en 2013 par Imagination Technologies puis en 2018 par Wave Computing. MIPS s’est renforcée en janvier 2024 avec l’arrivée de nouveaux dirigeants (dont deux anciens de Si-Five).
« MIPS a récemment élargi son offre de propriété intellectuelle sur les processeurs, basés sur la spécification ouverte RISC-V, avec le lancement de son portefeuille Atlas, des cœurs de calcul conçus pour le traitement en temps réel et d’applications, ainsi que des cœurs spécialisés dans l’IA », explique GlobalFoundries dans son communiqué.
« Cette acquisition stratégique élargira le portefeuille d’offres de propriété intellectuelle personnalisables de GlobalFoundries » qui est proposé aux clients du fondeur, afin de leur apporter « des solutions plus flexibles » en fonction de leurs besoins. MIPS précise de son côté qu’elle « continuera d’opérer en tant qu’entreprise autonome » et que le rachat va lui permettre d’accélérer sa feuille de route.
Comme toujours, cette acquisition est soumise à l’autorisation des autorités concernées. Le fondeur pense que la transaction sera finalisée lors du second semestre 2025. Le montant de l’accord n’est pas précisé.
En bourse, l’action de GlobalFoundries a pris plus de 7 % suite à cette annonce.
L’Arcep annonce mardi une mise à jour fonctionnelle conséquente pour le service Mon réseau mobile, qui permettait jusqu’ici de vérifier la couverture réseau des quatre opérateurs mobiles sur une carte à l’échelle de la France. Avec cette nouvelle version, l’outil gagne en granularité et s’enrichit de nouvelles données.
La bêta lancée en septembre dernier laissait augurer l’arrivée d’une mise à jour significative : elle se confirme le 8 juillet avec la publication, par l’Arcep, d’une nouvelle version du service Mon réseau mobile, dont la nouvelle interface est censée faciliter l’accès à des jeux de données considérablement enrichis.
Quatre niveaux de couverture pour la donnée mobile
Initialement attendue au premier trimestre 2025, cette mise à jour introduit en premier lieu les nouvelles cartes de couverture 4G à quatre niveaux, désormais exigées des opérateurs par l’Arcep. Jusqu’ici, Mon réseau mobile se contentait en effet d’une visualisation binaire : une zone géographique apparaissait soit comme couverte par le réseau de l’opérateur sélectionné, soit comme une zone blanche.
On accède maintenant à quatre gradations que l’Arcep décrit comme suit :
Pas de couverture » : improbable de pouvoir échanger des données mobiles, que cela soit à l’intérieur ou à l’extérieur des bâtiments ;
« Couverture limitée » : possibilité d’échanger des données mobiles à l’extérieur des bâtiments dans la plupart des cas, mais probablement pas à l’intérieur des bâtiments ;
« Bonne couverture » : possibilité d’échanger des données mobiles à l’extérieur des bâtiments dans la plupart des cas, et, dans certains cas, à l’intérieur des bâtiments ;
« Très bonne couverture » : possibilité d’échanger des données mobiles à l’extérieur des bâtiments, et, dans la plupart des cas, à l’intérieur des bâtiments.
L’évaluation dépend de la technologie réseau étudiée – crédit Arcep
Outre ces données fournies par les opérateurs et mises à jour sur une base trimestrielle, le service offre par ailleurs la possibilité de visualiser des résultats des tests de qualité de service, soit pour un opérateur, soit pour les quatre opérateurs agrégés. Là aussi, l’offre se veut plus complète que sur la version précédente, qui supposait d’explorer, parfois un peu à l’aveugle, les différentes données crowdsourcées mises à disposition par l’Arcep.
La qualité de service se matérialise désormais par une page dédiée qui, outre la voix et les SMS, permettra de mesurer la qualité du trafic de données selon quatre indicateurs :
Navigation web (ex : taux de pages web chargées en moins de 5 secondes) ;
Vidéo en ligne (ex : taux de vidéos HD visionnées en qualité parfaite) ;
Débit descendant (ex : mesures de débits montants et descendants) ;
Téléversement de fichiers (ex : taux de fichier envoyés et reçus en moins de 30 secondes).
Outre le système de mesures individuelles (matérialisées par des points sur la carte), le service se dote également d’une fonction permettant de consulter des statistiques agrégées sur une zone donnée, notamment sur les axes de transport (autoroute ou ligne TGV par exemple).
Mon réseau mobile inaugure également une nouvelle interface avec un champ de recherche d’adresses, des options de mesure de distances ou d’élévations et la possibilité de réaliser des exports sous forme d’image .PNG.
Interface repensée et systèmes de pages pour naviguer entre les différents jeux de données
Des outils plus poussés
L’Arcep inaugure également un module dédié à la consultation de statistiques territoriales, qui se destinent notamment aux collectivités territoriales, même si elles raviront certainement les geeks et les amateurs d’open data. L’interface se dote d’une surcouche dédiée à la visualisation des antennes indisponibles (déclarées en panne ou en maintenance) avec une mise à jour quotidienne, ainsi que d’un fond de plan satellite.
Une page « zones à couvrir » est dédiée aux engagements de couverture – pas toujours respectés – pris par les opérateurs dans le cadre du New Deal Mobile. Une autre référence les signalements réalisés par les consommateurs via la plateforme « J’alerte l’Arcep », avec le fonctionnement suivant :
« Les signalements sont regroupés sous la forme d’hexagones. Les hexagones violets représentent les zones qui concentrent le plus de signalements. Lorsqu’aucun hexagone n’apparaît, cela signifie qu’aucun signalement n’a été réalisé dans la zone au cours des 6 derniers mois. En cliquant sur l’hexagone, vous pouvez consulter le détail des signalements opérateur par opérateur sur 6 mois. »
L’Arcep a construit cette nouvelle mouture de l’outil après de nombreuses consultations d’usagers, particuliers comme professionnels. Elle réaffirme à l’occasion de ce lancement l’intérêt de disposer d’un outil de visualisation puissant au regard de sa « politique de régulation par la donnée », doctrine que l’autorité va par ailleurs s’efforcer de transposer dans l’univers du cloud.
Le 1er juillet, lors d’une « session d’échanges » avec les salariés, le directeur exécutif de SFR Olivier Tailfer a détaillé les raisons pour lesquelles clients mobiles et entreprises avaient eu de telles difficultés à passer des appels ou se connecter à Internet le 16 juin dernier.
Les problèmes ont commencé avec le lancement d’opérations dédiées à l’amélioration du réseau dédié aux entreprises, a expliqué le dirigeant du deuxième opérateur hexagonal.
Le but était de déployer un correctif de sécurité sur des routeurs, une opération a priori peu sensible. D’autres tout à fait similaires avaient été menées dans les jours précédents, rapporte Le Monde, qui a eu accès au contenu de la réunion.
Mais la « catastrophe » arrive moins d’une heure plus tard : une centaine de routeurs cessent brusquement de fonctionner, et 60 % des opérateurs télécoms pour les entreprises, qui recourent au réseau de SFR, perdent l’accès à Internet, de même que 20 000 clients professionnels, et plus de 50 % des boutiques et revendeurs.
La situation est rétablie vers 15 heures, sauf que la panne a affecté deux « points de présences principaux », essentiels à la gestion du trafic Internet.
L’opérateur reste incapable de transporter plus de 20 % des données mobiles une bonne partie de l’après-midi : ce n’est qu’à 23 h qu’il est parvenu à remettre son réseau en place.
Meta a lancé toutes ses forces dans la création d’un laboratoire dédié à la superintelligence, débauchant des spécialistes chez Apple, Anthropic, OpenAI ou Scale AI.
Les guerres des recrutements battent à nouveau leur plein entre les géants technologiques états-uniens. Le directeur des modèles d’intelligence artificielle (IA) d’Apple, Ruoming Pang, quitte l’entreprise pour rejoindre Meta.
Ça n’est que le dernier transfert de ce type : depuis quelques semaines, Mark Zuckerberg multiplie les mesures pour développer un département dédié à la « Superintelligence ». Pour convaincre Ruoming Pang, qui avait rejoint Apple en 2021, Meta aurait proposé un package de plusieurs dizaines de millions de dollars, d’après Bloomberg.
Un nouveau cycle dans une concurrence de longue date entre les leaders du secteur. De 2018 à 2024, Apple s’était par exemple débrouillé pour mettre la main sur trente-six spécialistes de l’IA employés jusque-là par Google. Cette fois-ci, c’est Meta qui mène la danse, avec des promesse de packages à 100 millions de dollars (85 millions d’euros) qui font bruisser l’écosystème.
Mark Zuckerberg au recrutement
Comme Meta, Apple a pris un départ tardif dans le domaine de l’IA générative. En avril, ses outils Apple Intelligence peinaient à susciter l’enthousiasme. En juin, l’entreprise a annoncé qu’elle ouvrirait ces technologies à des développeurs tiers.
Mark Zuckerberg a de son côté restructuré les équipes de Meta dédiées à l’IA pour les tourner vers un objectif de superintelligence – quand bien même son propre directeur de la recherche en IA Yann Le Cun ne croit pas à une telle possibilité.
Pour y parvenir, la troisième fortune du monde a manœuvré pour intégrer le co-fondateur de la société d’IA Safe Superintelligence (créée en 2024 aux côtés de l’ex-Open AI Ilya Sutskever et du chercheur Daniel Levy) Daniel Gross et l’ancien PDG de GitHub Nat Friedman au sein de ses équipes.
Un groupe de chercheuses et chercheurs d’Open Ai, dont Yuanzhi Li, ont aussi rejoint Meta en juin, de même qu’Anton Bakhtin, qui travaillait jusque-là sur le modèle Claude d’Anthropic. C’est d’ailleurs Sam Altman, patron d’OpenAI, qui a indiqué que certains membres de ses équipes s’étaient vus promettre des primes de 100 millions de dollars à l’embauche – une somme en réalité répartie sur quatre ans, d’après The Verge.
Le PDG de Meta s’est en tout cas investi personnellement dans ces opérations, envoyant directement des e-mails ou des messages WhatsApp à des centaines de candidats, d’après le Wall Street Journal. Il aurait notamment tenté de convaincre Ilya Sutskever de le rejoindre. Régulièrement, Mark Zuckerberg va jusqu’à inviter les potentielles recrues dans ses propres maisons, à Palo Alto ou au bord du lac Tahoe, en Californie.
14 milliards de dollars pour l’entraîneur Scale AI, aux prises avec des « spammeurs »
En rachetant 49 % des parts de Scale AI, Meta s’est par ailleurs assuré le concours de son fondateur Alexandr Wang. Alors que Meta investissait 14 milliards de dollars dans cet acteur majeur de la chaîne d’entrainement des modèles génératifs, le média Inc. révélait que les relations entre la société de sous-traitance et son ex-client Google s’abimaient depuis longtemps.
Scale AI affirmait en effet employer des experts pour entraîner un modèle comme Gemini. Des documents internes montrent en revanche que l’entreprise tentait difficilement de minimiser le nombre de travailleurs du clic peu qualifiés, qu’elle qualifie de « spammeurs », œuvrant sur ce projet.
D’après le sociologue Antonio Casilli, ce type de vocabulaire est en réalité régulièrement utilisé lorsque les sociétés d’entraînement font face à des problèmes d’organisation interne : mauvaises attributions des tâches, manque de contrôle qualité, difficultés à attribuer les tâches en fonction des compétences des entraîneurs, etc. Les travailleuses et travailleurs du clic, eux, cherchent avant tout à gagner leur vie.
Pour certains, le simple fait de voir Mark Zuckerberg créer un laboratoire dédié à la « superintelligence » et dépenser des mille et des cents dans le projet n’est rien de moins que le signal de l’éclatement prochain de la bulle de l’IA. Le média Futurism compare en effet ce brusque pic d’activité à sa dernière obsession pour le métavers, qui s’est soldée par un échec patent et le licenciement d’une bonne partie des équipes du Reality Lab.
Une nouvelle industrie émerge en tout cas à mesure que les géants de la tech déversent des milliards de dollars dans leurs tentatives de créer des superintelligences : celle dédiée à corriger les erreurs de systèmes d’IA. Un nombre croissant de développeuses et d’auteurs se spécialisent désormais… dans la correction d’erreurs commises par des modèles génératifs.
Si Thunderbird profite, comme Firefox, de mises à jour programmées sur un rythme mensuel, les équipes en charge du client de messagerie issu de la fondation Mozilla entretiennent en parallèle un canal Extended Support Release (ESR). Comme son nom l’indique, celui-ci profite d’un support étendu, utile notamment pour les déploiements en entreprise. La dernière version ESR en date était Thunderbird 128 « Nebula », sortie en juillet 2024. Elle est désormais remplacée par Thunderbird 140 « Eclipse », dont la disponibilité a été annoncée lundi.
Cette version 140 améliore notamment la prise en charge automatique du thème sombre, avec la possibilité de basculer rapidement vers le mode clair au niveau d’un message pour faciliter sa lecture. Le client introduit de nouvelles options d’interface pour basculer rapidement l’affichage des messages d’une vue à l’autre, et promet une meilleure intégration au niveau des notifications du système d’exploitation, et ce sur les trois environnements desktop courants (Windows, macOS, Linux). Thunderbird annonce également des optimisations au niveau de la gestion des comptes, ou de l’ordonnancement des dossiers.
Thunderbird 140 est aussi disponible en version ESR
L’équipe répond par ailleurs à une demande récurrente avec, enfin, l’arrivée d’une prise en charge de Microsoft Exchange ! Celle-ci n’est encore qu’expérimentale à ce stade et exige l’activation préalable d’un réglage, prévient-elle toutefois. Thunderbird 140 propose enfin une option d’export vers le mobile à l’aide d’un QR Code, pour transférer les paramètres d’un compte vers le client Android dédié.
Thunderbird 140 est désormais disponible au téléchargement. Il faudra veiller à bien sélectionner le canal : Release pour un client mis à jour sur un rythme mensuel, ou ESR pour la version à support étendu.
Le NSB, principale agence de renseignements de Taïwan, lance une alerte relative à des applications mobiles chinoises particulièrement populaires comme WeChat, Rednote ou Weibo. Après enquête, il estime que ces dernières présentent un risque de sécurité important, dans la mesure où elles rapatrient vers la Chine un niveau de données personnelles « bien au-delà des attentes raisonnables ».
L’omniprésence des applications et réseaux sociaux chinois sur les téléphones des Taïwanais soulève-t-elle un risque de sécurité, ou de cybersécurité, à plus forte raison dans un contexte de tensions accrues entre Pékin et Taipei ? C’est l’opinion défendue par le National Security Bureau, la principale agence de renseignements de Taïwan, qui a rendu publics le 2 juillet dernier les résultats d’une enquête menée conjointement avec les forces de police et la cellule investigation du ministère de la Justice.
15 indicateurs passés au crible
Objectif affiché : estimer en quelle mesure cinq applications mobiles chinoises particulièrement populaires exploitent les données personnelles de l’utilisateur final et si ces informations sont transmises à la Chine. L’enquête, résumée dans le tableau ci-dessous, a porté sur Rednote, Weibo, Douyin (équivalent local de TikTok), WeChat et Baidu Cloud.
Elle a consisté à analyser leur fonctionnement au regard de 15 indicateurs, répartis en ce que le NSB considère comme cinq types d’infractions possibles, à savoir la collecte de données personnelles, l’exploitation excessive des permissions accordées par l’utilisateur, le partage ou la transmission de données, l’extraction d’informations issues du système d’exploitation de l’appareil, et l’accès à des données biométriques.
Compilé par le NSB, ce tableau résume les violations dont se rendraient coupables les cinq applications chinoises étudiées
Le verdict se veut sans appel : « La totalité des cinq applications ont montré de graves violations sur plusieurs indicateurs d’inspection. Rednote, notamment, échoue sur les 15 indicateurs. Weibo et Douyin enfreignent 13 indicateurs, contre 10 pour WeChat et 9 pour Baidu Cloud. Ces résultats suggèrent que les applications chinoises en question présentent des risques de cybersécurité bien supérieurs aux attentes raisonnables en matière de collecte de données pour une application ordinaire. »
Reconnaissance faciale, captures d’écran, contacts et géolocalisations
Le NSB s’inquiète notamment de ce que plusieurs applications soient capables d’accéder aux données de reconnaissance faciale (utilisées pour le déverrouillage du smartphone), aux captures d’écran, à la liste des contacts ou à des données de géolocalisation, mais aussi de transmettre ces dernières vers un serveur distant :
« Ce type de transmission suscite de sérieuses inquiétudes quant à l’utilisation abusive potentielle des données personnelles par des tiers. En vertu de la loi chinoise sur la cybersécurité et de la loi sur le renseignement national, les entreprises chinoises sont tenues de transmettre les données des utilisateurs aux autorités compétentes en matière de sécurité nationale, de sécurité publique et de renseignement. »
Usage déconseillé
Le NSB rappelle que l’utilisation des applications sociales chinoises est interdite au sein du gouvernement taïwanais sur les ordinateurs et téléphones professionnels. Il enjoint désormais le grand public à « rester vigilant » en matière de sécurité des appareils mobiles et « éviter de télécharger des applications fabriquées en Chine qui présentent des risques de cybersécurité ».
L’agence rappelle qu’elle n’est pas la seule à s’inquiéter de ces risques, même si les services visés ne sont pas les mêmes entre Taïwan et les marchés occidentaux, sur lesquels Rednote ou Weibo ne sont pas particulièrement populaires.
TikTok et sa maison mère Bytedance font également depuis plusieurs années l’objet d’un examen attentif de la part de la Commission européenne. L’agence de protection des données personnelles irlandaise vient par ailleurs de prononcer une amende de 530 millions d’euros à l’encontre de TikTok pour non-respect du règlement général européen sur la protection des données (RGPD).
L’alpha 1 de GNOME 49 a été publiée lundi, sous la forme d’une image ISO de 1,9 Go. En attendant la sortie de la version finale de l’environnement, attendue pour le mois de septembre, cette première alpha permet de mesurer, dans la pratique, les conséquences de la bascule de X11 vers Wayland, mouvement que suivra Ubuntu à partir de la 25.10.
Annoncée et préparée de longue date, la désactivation par défaut de l’ancien serveur graphique X11/Xorg ne signifie pas la fin de la compatibilité avec les applications qui l’exploitent, puisque ces dernières pourront toujours être lancées dans une session Wayland au moyen de la couche de compatibilité Xwayland.
Cette alpha 1 est également l’occasion de mettre à jour de nombreux modules (voir le changelog) et d’acter la suppression de Totem, au profit du nouveau lecteur vidéo Showtime, ou la disparition du module Devhelp, remplacé par Manuals.
La version finale de GNOME 49 est attendue pour le 17 septembre
Après avoir poursuivi Google pour la gestion d’un monopole illégal dans les magasins d’applications dans le monde Android, Epic a aussi entamé en septembre 2024 des plaintes contre Samsung.
L’an dernier, l’éditeur de jeux vidéos accusait le constructeur de téléphone d’empêcher le déploiement d’app store tiers, via l’existence d’une fonctionnalité Auto Blocker qui, activée par défaut, empêchait la plupart des usagers d’installer des magasins d’applications non autorisés par Samsung.
À deux jours du lancement des nouveaux appareils de la marque sud-coréenne lors du Samsung Unpacked, cela dit, Epic a abandonné ses poursuites et trouvé un accord avec le constructeur.
Si les deux entreprises ne révèlent rien de leur accord, Tim Sweeney a expliqué sur X avoir obtenu certaines garanties.
Et the Verge de relever que les deux pistes soulevées au moment du dépôt de la plainte consistaient soit à faire évoluer l’Auto Blocker pour qu’il soit désactivé par défaut, soit de créer un « processus de liste blanche des applications honnêtes » qui permettrait d’accepter automatiquement certaines applications sur les appareils Samsung.
Si les poursuites contre Samsung sont abandonnées, cela dit, le processus juridique est toujours en cours dans la mesure où la plainte initiale concernait à la fois Samsung et Google.
Bluesky a annoncé lundi l’arrivée de trois nouvelles options au sein du système de notifications intégré à son application mobile. Le réseau social introduit en premier lieu ce qu’il appelle les notifications d’activité, liées à un compte spécifique.
Le principe est simple : sur la page dédiée à un compte, il est possible d’activer une cloche bleue, pour recevoir une alerte dès que le compte en question publie un nouveau message, à l’instar de ce que propose YouTube depuis longtemps. Bluesky offre un niveau de granularité supplémentaire : on peut s’abonner soit aux messages, soit aux réponses.
À noter toutefois : le détenteur d’un compte peut toutefois choisir de désactiver l’apparition de cette cloche sur son profil : il existe en effet une option, dans le menu confidentialité et sécurité, pour limiter l’accès aux notifications aux comptes suivis par l’utilisateur, ou pour interdire ces notifications.
Bluesky enrichit son système de notifications, ici sur iOS
La dernière version en date de l’app Bluesky inaugure par ailleurs de nouvelles options, nettement plus détaillées, en matière de notifications reçues. On peut maintenant déterminer si l’on souhaite une alerte sur des actions telles qu’un like, un repost, mais aussi un like sur un repost, ou un repost de repost.
Bref, alors que Bluesky encourageait précédemment à déléguer la gestion à son système de « super notifications », le réseau social mise maintenant sur l’exhaustivité en matière de réglages.
« Enfin, nous introduisons une nouvelle amélioration pour ceux qui aiment organiser et partager leurs publications : vous pouvez désormais recevoir des notifications lorsque quelqu’un aime ou republie un contenu que vous avez republié. Bien sûr, vous pouvez configurer ces notifications dans vos paramètres et choisir de les recevoir de tous, uniquement des personnes que vous suivez, ou de les désactiver complètement. »
QNAP ajoute du stockage objet S3 à son cloud public et propose une offre unifiée myQNAPcloud One. Le tarif est de 8,39 dollars par mois et par To, que ce soit pour du stockage de fichiers ou d’objets. QNAP s’aligne sur Synology au niveau du prix, mais avec du S3 en plus.
QNAP vient d’annoncer une nouvelle offre de stockage en ligne : myQNAPcloud One, en bêta pour le moment. Cette version propose deux services au sein d’une même offre (d’où son nom) : « la version avancée de myQNAPcloud Storage, adaptée aux sauvegardes NAS, avec myQNAPcloud Object, nouveau service de stockage d’objets ».
myQNAPcloud Storage : le long chemin du cloud public
Le cloud public de QNAP – myQNAPcloud Storage – avait été ouvert en bêta il y a quasiment trois ans, jour pour jour. Il a fallu attendre janvier 2025 pour le lancement officiel. Aujourd’hui, ce service propose toujours 16 Go gratuit (sans condition) et des abonnements à partir de 0,99 dollar par mois pour 50 Go, et 5,99 dollars pour 1 To.
À titre de comparaison, le cloud public C2 de Synology varie entre 7,19 et 8,39 euros par To et par mois, suivant les options (Basic ou Advanced). Comme nous allons le voir, myQNAPcloud One est parfaitement aligné sur C2 Advanced.
myQNAPcloud Object : un chemin encore plus long pour S3
Ce lundi, QNAP a présenté une nouvelle offre : myQNAPcloud Object. Comme son nom l’indique, c’est du stockage objet. Elle est compatible S3 bien évidemment et il n’y a aucuns frais de transmission des données ou de requêtes API.
« Si vous utilisez déjà AWS S3 pour stocker des données, modifiez simplement le point de terminaison et la clé d’accès/secrète pour transférer sans effort vers myQNAPcloud Object », explique le constructeur. L’attente était longue puisque le stockage S3 avait été annoncé en juillet 2023.
QNAP met en avant une ribambelle de fonctionnalités : « stockage de données immuable grâce à la fonction de verrouillage des objets, gestion des versions des compartiments (bucket versioning) […], journaux d’accès aux données permettent aux entreprises de répondre aux besoins en gestion de sécurité, de dépannage et d’audit ». Les détails actuellement disponibles se trouvent par ici.
myQNAPcloud One = Storage + Object
myQNAPcloud Object n’existe pas en version seule ; il faut souscrire à un abonnement unifié baptisé myQNAPcloud One avec myQNAPcloud Storage en version avancée. Le tarif est de 8,39 dollars par To pour un paiement mensuel, exactement le tarif par To de C2 Advanced de Synology (sans S3).
QNAP explique que vous obtenez « un pool de stockage partagé qui peut être utilisé dynamiquement à la fois par myQNAPcloud Storage et myQNAPcloud Object » en fonction de vos besoins, mais dans la limite de la capacité souscrite évidemment. QNAP précise que les objets et les fichiers « sont des services distincts et indépendants ».
QNAP parle donc d’une version « avancée » de myQNAPcloud Storage, de quoi s’agit-il ? Elle comprend des fonctionnalités supplémentaires. La surveillance de l’activité des utilisateurs est doublée pour atteindre 180 jours, les politiques de règles de cycle de vie passent de 10 à 200, vous pouvez partager plusieurs fichiers et dossiers (au lieu d’un seul de chaque) et le nombre de versions est multiplié par cinq pour arriver à 100.
13 datacenters dans le monde, choisissez le votre
QNAP dispose de 13 datacenters à travers le monde (que ce soit pour le stockage de fichiers ou d’objets), dont cinq en Europe à Paris, Londres, Francfort, Milan et Amsterdam. Lors de la souscription, vous devez choisir une région.
Que ce soit pour le stockage de fichiers ou d’objets, QNAP annonce une disponibilité de 99,999999999 %.
Hier, nous vous proposions un T@LC (Test à la con) pour développer vous-même votre premier système d’exploitation, avec moins de 10 lignes de code. Il ne permet pas de faire quoi que ce soit, mais vous fait découvrir l’assembleur et le fonctionnement d’un OS en mettant les mains dans le cambouis.
Si d’aventure, vous avez envie d’aller plus loin dans les « petits OS », alors le site Copy.sh/v86 est fait pour vous. Il regorge d’images de système d’exploitation que vous pouvez lancer dans votre navigateur : du MS-DOS à Windows 2000, en passant par BeOS, Unix, Android, Redox (en Rust)… Il existe même des versions avec Doom (FiwixOS et MS-DOS 6.22).
Des dizaines de systèmes d’exploitations sont disponibles et vous pouvez même charger des images maison, avec la possibilité d’ajuster les paramètres de la mémoire, de l’affichage, etc.
De plus en plus de personnes utilisent les chatbots comme ChatGPT à la place d’un rendez-vous chez un psychologue ou un psychiatre. Une étude montre que les réponses générées par les modèles de langage peuvent être inappropriées et même dangereuses pour les personnes souffrant de délires, de pensées suicidaires, d’hallucinations et de troubles obsessionnels compulsifs.
Récemment, Mark Zuckerberg exprimait sa vision du futur dans laquelle la plupart de nos « amis » seraient, en fait, des IA. Et il ajoutait que, toujours selon lui, « pour les personnes qui n’auront pas de thérapeute, je pense que tout le monde aura une IA ». Beaucoup de gens utilisent de fait déjà des chatbots comme s’ils parlaient à un professionnel de la santé mentale.
Une étude mise en ligne sur la plateforme de preprint arXiv (donc non relue par des pairs), et repérée par The Independent, pose la question : « Faut-il utiliser un grand modèle de langage (LLM) comme thérapeute ? ». Comme les chercheurs, signalons que le contenu qui va suivre et les exemples utilisés sont liés à des sujets sensibles en matière de santé mentale, dont le suicide.
Une stigmatisation des maladies mentales comme l’alcoolisme, la schizophrénie et la dépression
Ces chercheurs écrivent que les LLM font des déclarations dangereuses, allant à l’encontre de l’éthique médicale qui consiste à « ne pas nuire », et ajoute qu’ « il y a déjà eu des décès dus à l’utilisation de bots disponibles dans le commerce ».
En testant gpt-4o et différents modèles de Meta (llama3.1-405b, llama3.1-70b, llama3.1-8b et llama2-70b), les chercheurs ont évalué que « les modèles font état, de façon générale, d’une stigmatisation élevée à l’égard des maladies mentales ». Pourtant, pour obtenir les meilleurs résultats, dans leur expérimentation, les chercheurs ont appliqué à tous les modèles testés un prompt demandant d’éviter toute stigmatisation.
Les modèles gpt-4o et de la famille llama3.1 répondent de façon appropriée dans moins de 80 % des cas mais c’est déjà mieux que llama2-70b, ce qui « suggère que certaines pratiques de sécurité améliorent les modèles au fil du temps ».
Ils ajoutent que « tous les modèles montrent une stigmatisation significativement plus importante pour l’alcoolisme et la schizophrénie que pour la dépression, à l’exception de llama3.1-8b ».
Pour les hallucinations, gpt-4o répond de façon appropriée tout le temps contrairement aux autres modèles. Concernant les troubles obsessionnels compulsifs, llama-405b génère une réponse appropriée presque tout le temps.
Les IA génératives vont dans le sens de l’utilisateur
Les chercheurs expliquent aussi dans leur article que, parfois, « pousser en sens inverse du patient est un élément essentiel de la thérapie ». Mais le problème avec les modèles de langage, c’est qu’ils ont tendance à aller dans le même sens que l’utilisateur et même d’utiliser la flagornerie. En mai dernier, OpenAI publiait un billet de blog expliquant que la flagornerie de son robot envers ses utilisateurs était tellement importante avec GPT-4o qu’elle a mis en place un processus pour l’évaluer.
Dans leur article, les chercheurs affirment que les problèmes liés à l’utilisation « des LLM en tant que thérapeutes » sont plus importants que les raisons pour lesquelles on pourrait les utiliser et ils « appellent à des restrictions de précaution ».
Ils ajoutent que malgré l’appel il y a un an pour des lignes directrices d’utilisation des modèles de langage dans les applications de santé, des applications commerciales directement créées pour répondre à des questions sur la santé mentale sont disponibles sur les magasins d’application comme l’App Store ou Google Play.
Apple a, sans surprise, confirmé son intention d’interjeter appel de la condamnation formulée à son encontre par la Commission européenne pour violation du Digital Markets Act (DMA). L’entreprise avait écopé d’une amende fixée à 500 millions d’euros, payable sous soixante jours.
« Nous pensons que la décision de la Commission européenne – et son amende sans précédent – vont bien au-delà de ce qu’exige la loi », a déclaré l’entreprise dans un communiqué cité par Bloomberg. « Comme le montrera notre appel, la CE nous impose la façon de gérer notre boutique et force des conditions commerciales qui sont source de confusion pour les développeurs et néfastes pour les utilisateurs. »
Cette amende de 500 millions d’euros sanctionne pour mémoire la façon dont Apple verrouille, selon la Commission européenne, l’accès à son environnement mobile afin d’évincer les alternatives à l’App Store en matière de distribution de logiciels.
Sans surprise, Apple attaque l’amende prononcée par la Commission européenne
« En raison d’un certain nombre de restrictions imposées par Apple, les développeurs d’applications ne peuvent pas bénéficier pleinement des avantages d’autres canaux de distribution en dehors de l’App Store », faisait valoir Bruxelles le 23 avril dernier :
« De même, les consommateurs ne peuvent pas tirer pleinement parti d’autres offres moins chères, étant donné qu’Apple empêche les développeurs d’applications d’informer directement les consommateurs de l’existence de ces offres. La société n’a pas démontré que ces restrictions étaient objectivement nécessaires et proportionnées. »
Apple clame de son côté que la Commission européenne fait fausse route, tout en se pliant partiellement à ses exigences. L’entreprise se prépare ainsi à simplifier l’installation des boutiques tierces sur iOS, mais aussi à autoriser les éditeurs d’application à renvoyer vers les canaux commerciaux de leur choix pour orchestrer leurs campagnes de promotion. Apple prépare enfin le passage à un système de commissions multi-niveaux pour les applications, services et contenus vendus au travers de son App Store.
Jack Dorsey a publié sur Github le code source d’un nouveau projet baptisé Bitchat. Il prend la forme d’une application de messagerie décentralisée, conçue pour mettre en relation des usagers via Bluetooth LE sur des distances de quelques centaines de mètres, sans dépendre d’un quelconque accès à Internet.
« Une application de messagerie sécurisée, décentralisée, en pair à pair, qui fonctionne sur les réseaux maillés Bluetooth. Pas besoin d’Internet, de serveurs ou de numéros de téléphone – juste une communication chiffrée » : voici comment Jack Dorsey, cofondateur de Twitter et de Bluesky, résume l’essence de son nouveau projet, Bitchat. Dévoilée dans la nuit de dimanche à lundi, l’application est directement accessible via l’environnement de test d’Apple, Testflight, ou via Github.
Un réseau maillé en BLE
Comment fonctionne Bitchat ? L’idée de Dorsey est d’exploiter le protocole Bluetooth Low Energy pour mettre en réseau des téléphones qui se situent sur une même zone géographique. En partant du principe que chaque appareil connecté devient à son tour un relais et participe à étendre la couverture, il devient envisageable d’atteindre une portée d’au moins 300 mètres, estime le fondateur de l’application.
Au sein de ce réseau, Bitchat propose un système de messagerie traditionnel, avec possibilité de discuter en privé avec un autre utilisateur en le nommant, ou création de salons dans lesquels la conversation est partagée entre plusieurs membres. L’application promet un chiffrement de bout en bout avec Curve25519 et AES-256-GCM pour les messages privés, et propose un système de mot de passe pour protéger l’accès aux salons.
Bitchat intègre par ailleurs un système de mémoire cache, qui fait que les messages privés peuvent être stockés jusqu’à douze heures sur les machines qui constituent le réseau maillé, de façon à gérer la problématique des déconnexions. Ainsi, si le destinataire est hors-ligne au moment de l’émission d’un message, celui-ci est acheminé au moment de la reconnexion au réseau.
Bitchat intègre un système de mise en cache des messages
Un livre blanc d’introduction à Bitchat résume le fonctionnement du réseau, et les différents paramètres adoptés par Jack Dorsey pour essayer de limiter au maximum les problématiques de congestion du réseau, ou de dépense énergétique des terminaux connectés.
Wi-Fi Direct et LoRa à l’étude
Un autre document présente les pistes de réflexion pour faire évoluer Bitchat en empruntant d’autres typologies de réseaux sans fil. Outre le Bluetooth Low Energy, Bitchat pourrait ainsi un jour exploiter des liaisons en Wi-Fi Direct, voire des réseaux plus spécialisés comme LoRa, initialement dédié à l’Internet des objets.
Le Wi-Fi Direct offrirait la possibilité d’étendre significativement la portée du réseau, avec une échelle de l’ordre de 100 mètres entre deux pairs, contre 30 mètres maximum en BLE. Il présente par ailleurs l’avantage d’être nativement géré par les systèmes d’exploitation courants. Le réseau LoRa autoriserait quant à lui des portées nettement supérieures (plusieurs kilomètres, même en environnement urbain).
Quels usages pour Bitchat ?
Quelle que soit la technologie réseau retenue, Bitchat offre selon son concepteur de multiples avantages par rapport aux solutions de messagerie traditionnelles basées sur un serveur : aucune collecte de métadonnées, un fonctionnement indépendant des infrastructures traditionnelles, un chiffrement bout en bout garanti, et surtout une simplicité d’utilisation enfantine. De quoi rendre des services bien réels dans la vie de tous les jours, qu’il s’agisse de rétablir des moyens de communication après un sinistre, d’offrir une alternative à des canaux censés ou surveillés ou tout simplement de garantir des échanges sécurisés entre pairs.
Plusieurs autres équipes se sont déjà attaquées à cet objectif de construction d’un réseau sans fil maillé sécurisé. On peut notamment citer le projet Meshtastic, initialement basé sur LoRa, qui permet des échanges décentralisés à l’aide d’équipements radio, et son implémentation francophone Gaulix.
À trois mois seulement de la fin annoncée de la prise en charge de Windows 10, le 14 octobre prochain, Windows 11 vient de dépasser la part de marché de son prédécesseur, au niveau mondial et en Asie.
D’après les chiffres de StatCounter, les parts de marché de Windows 11 et Windows 10 viennent en effet de se croiser, pour s’établir respectivement à 52 et 45 % au niveau mondial (contre 31 et 65 % il y a un an), et de 56 et 40 % en Asie (contre 29 et 65 % en juillet 2024), où la courbe d’adoption semble encore plus accélérer.
En Europe, cela dit, StatCounter attribue toujours 53 % de parts de marché à Windows 10, contre 44 % pour Windows 11. En France, la lente érosion de Windows 10 continue, passant de 66 à 53 % de parts de marché en un an, quand celle de Windows 11 est, dans le même temps, passée de 30 à près de 43 %. En Afrique, leurs parts de marché respectives sont de 55 et 41 % (contre 26 et 71 % il y a un an), et de 55 vs 43 % en Amérique du Sud (vs 33 et 64 % l’an passé).
En Amérique du Nord, les courbes s’étaient croisées en mars dernier, et n’ont guère évalué depuis, la part de marché de Windows 11 étant même passé de 55,5 % en avril à 52,8 en juillet, quand celle de Windows 10 est, dans le même temps, passée de 42 à 43,4 %.
En Russie, Windows 10 est toujours à 74 % (contre 80 % il y a un an) quand Windows 11 est passé de 13 à 19 % en un an, Windows 7 restant dans le même temps aux alentours de 5 %. En Inde, leurs parts de marché respectives sont passées de 68 à 58 % pour Windows 10, et de 29 à 40 % pour Windows 11, Windows 7 restant sous la barre des 2 %.
La Chine offre une situation encore plus complexe, puisque la part de Windows 7 n’est passée sous celle de Windows 11 qu’en novembre dernier, passant de 21 à 12 % en ce mois de juillet. Windows 11 représenterait 32 % de part de marché, et Windows 10 52 %.