[Tuto] Limitez le partage de vos données avec Google et ses annonceurs
Leave my data alone
![[Tuto] Limitez le partage de vos données avec Google et ses annonceurs](https://next.ink/wp-content/uploads/2024/12/Google-surveillance-1.webp)
Et si on faisait un petit check-up partage de données ?
Partons d’un principe simple : si, au fil des années, les géants numériques ont accumulé suffisamment de données pour bien cerner vos intérêts, alors leurs publicités ont toutes les chances de happer votre attention. Vu le contexte politique, vous pourriez aussi vouloir minimiser la valeur des informations que vous cédez aux acteurs numériques implantés aux États-Unis.
Si, donc, vous êtes dans un processus de désintoxication ou une volonté d’éloignement des GAFAM, mais que le travail, votre organisation habituelle, le modèle de votre smartphone, ou n’importe quelle autre raison vous pousse à continuer d’utiliser ces services, alors une première opération peut consister à minimiser la prise de ces acteurs sur vos comportements et à affaiblir la pertinence de leurs systèmes publicitaires.
De mon côté, j’ai adopté depuis plusieurs années une logique de minimisation de toutes les logiques de personnalisation des plateformes états-uniennes que j’utilise (enfin ça, c’est ce que je croyais jusqu’à écrire ce tuto en utilisant un compte Google créé récemment). Cette minimisation demande cela dit à être vérifiée régulièrement, puisque les plateformes modifient tout aussi fréquemment l’apparence et les logiques de paramétrages de leurs services.
Dans une série d’articles, nous allons donc passer en revue quelques bonnes pratiques permettant d’éviter le suivi à long terme de plateformes numériques du quotidien. Une pierre, deux coups : cela nous permettra aussi d’augmenter la sécurité de nos comptes vis-à-vis d’autres personnes.
Commençons donc par Google, dont le navigateur Chrome possède 2/3 des parts de marché de la recherche en ligne dans le monde. Depuis myactivity.google.com, vous pouvez vérifier toutes les données que la société stocke sur vos navigations en ligne.
Du côté de Mon activité Google

Contrairement à ce que je pensais, je constate ici que je n’ai pas suspendu l’enregistrement de mes historiques Web, YouTube, et d’autres applications Google. Mais faisons cela ensemble (ici, depuis un ordinateur).
En dessous de la barre « Rechercher dans votre activité », vous pouvez commencer par supprimer l’historique. Pour ce faire, il faut choisir le bouton « Supprimer » écrit en bleu dans la capture ci-dessus, puis « toute la période », puis supprimer, puis ok.
Remontons ensuite aux trois blocs principaux : « Activité sur le Web et les applications », « Vos Trajets », « Historique YouTube ».
Le premier nous emmène sur une page intitulée « Commandes relatives à l’activité ». Cliquez sur le bouton « désactiver » écrit en bleu, puis sur « désactiver et supprimer l’activité ».
Google m’affiche un premier panneau explicatif, sur lequel il faut cliquer « suivant » pour vérifier toutes les applications dont on supprime l’activité, choisir uniquement les applications qui nous intéressent, puis de nouveau le bouton « suivant », et le tour est joué. Chaque fois qu’on suspend un type de partages de données, Google passe ses écrans en grisé, avec à peine un peu de bleu, comme ceci :

Ensuite, retournez à la page « Mon activité ». Si ce n’est pas fait chez vous, cliquez sur l’onglet « Vos Trajets » pour arrêter le suivi de la géolocalisation.
Retournez de nouveau à la page « Mon activité » sur la case « Historique YouTube », où vous pourrez réitérer l’opération de la même façon. Contrairement à ce que vous aurez peut-être remarqué dans l’onglet « Activité sur le Web et les applications », Google ne propose pas ici de suspendre le suivi futur ET de supprimer l’historique. C’est la raison pour laquelle il vaut mieux supprimer l’historique global de vos activités en tout premier lieu.

Sécuriser l’historique
Vous préférez garder votre historique, mais en empêcher l’accès à d’autres internautes, par exemple des personnes avec lesquelles vous partageriez votre machine ? Sur la page d’accueil titrée « Mon activité Google » cliquez sur « paramétrer la validation de « Mon activité » », juste au-dessus de la barre de recherche.
Vous pouvez désormais protéger la liste de vos actions passées avec une vérification supplémentaire.

Choisissez « exiger la validation supplémentaire », rentrez le mot de passe de votre compte, enregistrez, et vous verrez le cadenas ci-dessus vous confirmer que l’opération s’est bien déroulée.
Une fois toutes ces opérations menées, rendez-vous à gauche de l’écran « Mon activité Google », cliquez sur le menu burger (les trois lignes superposées), et choisissez « Commandes relatives à l’activité ».

En scrollant vers le bas, vous allez voir le résumé de toutes les actions que nous venons de faire : celles liées aux « Activité sur le Web et les applications », celles relatives à « vos trajets », celles relatives à « votre historique YouTube ». Si c’est ce que vous avez effectivement choisi, toutes devraient être indiquées désactivées.
Encore plus bas, voici que réapparaissent quelques couleurs.

Jusqu’ici, vous avez surtout paramétré des éléments liés à vos activités : vous avez dit à Google d’en stocker un minimum de traces. Ce panneau-ci, en revanche, va vous permettre d’indiquer à la plateforme ce que vous acceptez de la part de ses partenaires publicitaires.
Cliquez sur « Mes préférences publicitaires », vous vous retrouverez devant un nouvel écran (qui ne prend visiblement pas en charge le mode sombre) :

Là, Google me propose de « renouveler mes annonces » mais je l’ignore : dans l’encart en haut à droite, qui indique « annonces personnalisées », je clique sur le bouton « activé » pour l’éteindre. Google me demande si j’en suis bien sûre (oui oui, promis).

Puis me suggère de vérifier les sites et applications partenaires.

Si vous cliquez sur les mots « Examiner ce paramètre », la plateforme vous renverra sur une nouvelle page de ce dédale, qui vous permettra à nouveau de vérifier vos paramètres de recherches et vos préférences publicitaires. Mais si, comme moi, vous avez tout désactivé au fil des dernières étapes, ces écrans ne vous seront pas utiles.
Une autre manière de procéder à toutes ce paramétrage est d’aller dans votre espace compte – myaccount.google.com, et de cliquer sur « Données et confidentialités ». En scrollant, vous tomberez sur un panneau qui résume les étapes que nous venons d’effectuer. Dans notre cas, il permet de vérifier que tout est bien désactivé.

Si vous y avez jeté un œil, cela dit, scrollez encore un peu : en dessous apparait un écran dédié aux informations que vous pouvez partager avec d’autres personnes.
Si vous cliquez dessus, vous arriverez à une page permettant de paramétrer qui peut voir votre nom, votre photo de profil, votre genre si vous l’avez renseigné (pas tellement besoin de le faire si vous êtes dans une optique de protection de votre vie privée, ou alors vous pouvez mentir : ça s’appelle du data poisoning, ou empoisonnement de données, et ça participe à fausser la précision des résultats fournis par Google ou toute autre plateforme concernée) et votre date de naissance (là encore, n’hésitez pas à écrire n’importe quoi).

Vous avez déjà effectué un bon tour, mais si vous êtes encore motivé, vous pouvez encore circuler au milieu des pages « Sécurité », « Contacts et partages » et « Paiements et abonnements ». Pour protéger sa vie privée, les recommandations sont simples : moins on partage d’informations personnelles, mieux on se porte. Et sinon, il y a toujours la tactique de l’obfuscation.
Pour ce qui est de Discover, l’application de recommandation algorithmique de contenus de Google, cliquez sur le bouton en haut à droite avec votre photo de profil, puis sur « Utiliser l’application sans compte » pour couper la personnalisation.