L'Union européenne vote pour l'interdiction. Les enfants n'auront plus accès aux réseaux sociaux.
Le Parlement européen a appelé aujourd'hui à instaurer un âge minimum d'accès aux réseaux sociaux pour les enfants dans toute l'Union européenne. Cette mesure vise à répondre aux préoccupations croissantes concernant la santé mentale des jeunes, liées à l'utilisation excessive des plateformes de médias sociaux. La résolution, qui a recueilli 483 voix pour, 92 contre et 86 abstentions, n'est pas encore juridiquement contraignante. Elle propose d'interdire l'accès aux plateformes en ligne, aux services vidéo et aux assistants vocaux pour les enfants de moins de 16 ans sans autorisation parentale, et de l'interdire totalement pour les moins de 13 ans. Cette initiative intervient alors que l'Australie instaure la première interdiction mondiale des réseaux sociaux pour les enfants de moins de 16 ans, et que le Danemark et la Malaisie envisagent des mesures similaires. Le président français Emmanuel Macron avait déjà plaidé pour une réglementation européenne interdisant l'accès aux réseaux sociaux aux enfants de moins de 15 ans.
Christel Schaldemose, députée danoise et auteure de la résolution, a souligné lors des débats que nous assistons à une expérience où les géants technologiques américains et chinois ont un accès illimité à l'attention des enfants pendant des heures chaque jour, sans quasiment aucun contrôle. Elle a cité Elon Musk (X), Mark Zuckerberg (Meta) et le Parti communiste chinois, à l'origine de TikTok. La résolution demande également l'interdiction des loot boxes (objets virtuels achetés avec de l'argent réel) et des algorithmes de recommandation basés sur l'engagement pour les mineurs. Le Parlement souhaite également instaurer une réglementation imposant une conception de contenu adaptée à l'âge. L'impact des réseaux sociaux sur la santé et la sécurité des enfants est devenu un problème mondial . Des entreprises comme TikTok, Snapchat, Google et Meta font actuellement l'objet de poursuites judiciaires aux États-Unis pour leur rôle dans l'aggravation de la crise de santé mentale chez les jeunes. Plus tôt elles seront encadrées, mieux ce sera, même si les dégâts semblent déjà trop importants… (Lire la suite)