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DMA : Apple accusée d’empêcher le développement de navigateurs sans WebKit

Alors que le DMA (Digital Markets Act) est en place depuis maintenant 15 mois, une session entre l’Union européenne, Apple et divers représentants a eu lieu sous la forme d’un workshop, et s’est penchée sur une question particulière : pourquoi, après 15 mois, il n’y a toujours pas de navigateurs utilisant autre chose que WebKit sur iOS ?

Parmi ces intervenants se trouvait l’Open Web Advocacy qui a profité de l'occasion pour laisser une partie de la session sur YouTube (vous pourrez retrouver l'intégralité de la session sur le site de l'Union européenne). Si la conversation est restée correcte, l’ambiance semble s’être tendue à plusieurs moments, notamment du fait que le représentant légal d’Apple sous-entend que certaines personnes présentes au workshop ont été payées par Spotify pour venir croiser le fer avec Cupertino.

Quoiqu’il en soit, il apparaît que l’absence de navigateurs utilisant un autre moteur que WebKit vient d’un imbroglio typique d’Apple : si ces moteurs sont maintenant autorisés en Union européenne, ils ne le sont pas ailleurs. Or, il ne peut y avoir deux versions différentes de la même app sur l’App Store. De plus, contrairement aux autres apps spécifiques à l’UE, Apple n’autorise pas jusqu’à présent le fonctionnement d’un navigateur intégrant un moteur différent en dehors de l’UE, empêchant ainsi une bonne partie des développeurs de corriger les bugs.

Concernant le premier point, le représentant d’Apple est resté inflexible : si Google, Mozilla ou un autre développeur veut proposer un navigateur différent en UE par rapport au reste du monde, alors il devra proposer une app différente. Les utilisateurs du navigateur actuel ne pourront donc pas basculer automatiquement sur le nouveau moteur. Il est tout autant hors de question pour Apple d’ouvrir au reste du monde la possibilité d’utiliser un moteur de rendu différent.

Pour le second, Apple entend le problème, et indique y travailler. Si le représentant de Cupertino semble y mettre toute sa bonne foi, James Heppell, intervenant de l’Open Web Advocacy s’étonne toutefois que cette limitation géographique de TestFlight ne s’applique qu’aux navigateurs internet, et pas au reste des apps. Pourquoi limiter les autorisations de développement en dehors de l’UE à ces navigateurs, et pas au reste ? Pourquoi ne pas avoir ouvert toutes les catégories en même temps ? La question restera sans réponse.

Cette année marque la seconde édition de ces workshop, qui voient Apple s’entretenir avec des développeurs et représentants européens, mais elle n’est pas la seule : Google et d’autres plateformes couvertes par le DMA sont aussi présentes. Une autre session aura probablement lieu en 2026. Pendant ce temps, Apple continue toujours de se battre bec et ongles contre les règles que lui impose l’Union européenne, et les amendes qui vont avec le non-respect de celles-ci.

DMA : Apple fait appel de son amende de 500 millions d’euros

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Orange offre la 5G à tous ses clients pour l’été

Orange fait une petite surprise à tous ceux qui n’ont pas la 5G d’origine dans leur forfait pour les vacances, en proposant de l’activer gratuitement durant tout l’été. Mais attention, pour en profiter, il faudra la demander, et donc cocher une option dans son espace client.

C’est peut-être simple, mais dire que c’est automatique est un peu mensonger... Image Orange.

L’opérateur avait déjà fait le coup pour les Jeux Olympiques 2024, et réitère cette année pour la transhumance estivale : tout le monde peut avoir accès au réseau le plus rapide de l’opérateur, et ce, sans débourser un centime de plus. L’opération dure jusqu’au 8 septembre 2025, de quoi couvrir la plupart des vacanciers.

Pour l’activer, il faut donc vous rendre dans votre espace client Orange, et dans la liste des options disponibles activer celle appelée « Découverte 5G ».

Petit bémol, seuls les abonnés Orange sont concernés, contrairement à l'année dernière. Ceux étant chez la filiale low-cost Sosh ne sont pas invités à la fête. Il n’y a aucune indication non plus précisant si cette découverte de la 5G comprend aussi la 5G+, ou 5G SA.

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Tim Cook et Eddy Cue présents cette année à la Sun Valley Conference

Pendant que le grand public part se dorer la pilule à la plage, les milliardaires de tous horizons se regroupent pour une réunion annuelle organisée par la banque Allen & Company à Sun Valley. La concentration est telle qu’au fil des années, elle a pris le surnom de « Summer camp for billionaires » (Camp d’été pour milliardaires). Cette année, comme rapporté par MacRumors, Apple est représentée à la fois par Tim Cook et Eddy Cue, preuve que les contacts sont importants et qu’Apple a plus que jamais besoin de sentir l’air du temps.

Sun Valley voit tous les ans l’une des plus grosses haltes d’oiseaux migrateurs nourris au JET-A1. Image Idaho.gov, FAA.

Si cette réunion vous est inconnue, c’est normal : elle n’est accessible que sur invitation, et ces dernières ne sont envoyées qu’aux personnes les plus riches et influentes de ce monde. On y retrouve des personnes de tous horizons, avec comme point commun d’avoir plus de 10 chiffres sur le compte en banque, et de diriger une entreprise voire un pays.

Ainsi se retrouvent des patrons de la tech comme Tim Cook et Eddy Cue (Apple), Sundar Pichai (Google), Mark Zuckerberg (Meta), Satya Nadella (Microsoft), Sam Altman (OpenAI), Jeff Bezos et Andy Jassy (Amazon), Daniel Ek (Spotify) ou encore Neal Mohan (YouTube). Le divertissement est aussi très présent, avec les plus grands investisseurs représentés : Bob Iger (Disney), Spencer Neumann (Netflix), Hiroki Totoki (Sony) ou encore David Zaslav (Warner Bros) ont fait le déplacement.

Aux côtés de tous ces décideurs de grandes entreprises, on retrouve aussi des patrons de médias comme ceux de CBS ou News Corp, mais aussi Michael Bloomberg en personne qui pointent leurs nez, rejoints par des dirigeants comme Ivanka Trump et Jared Kushner, mais aussi Yousef Al Otaiba (Émirats Arabes Unis).

Durant cette rencontre se joue souvent des deals représentant de très grosses sommes. Entre autres, les acquisitions d’ABC par Disney en 1996, celle du Washington Post par Jeff Bezos en 2013 ou encore de Yahoo par Verizon en 2017 ont toutes commencé par une discussion à Sun Valley.

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L’iPhone 17 Air aurait droit à la couleur Sky Blue en exclusivité

Après les possibilités de voir arriver un orange cuivré sur les iPhone Pro/Pro Max, c’est au tour du fuiteur Majin Bu de sortir ses prévisions, pour l’iPhone 17 Air cette fois-ci.

Les quatre couleurs devant arriver avec l’iPhone 17 Air, selon Majin Bu. Image Majin Bu.

En effet, si à l’origine celui-ci avait prédit l’arrivée d’un bleu pâle sur la gamme Pro, il se rétracte finalement et annonce que celle-ci ne sera proposée que pour l’iPhone 17 Air. Celui-ci devrait donc proposer quatre couleurs, à savoir noir, argent, doré et donc un bleu pâle appelé « Sky Blue ».

Quoiqu’il en soit, les réponses officielles ne devraient plus tarder, le keynote de la rentrée approchant.

Le keynote de présentation de l’iPhone 17 aura probablement lieu le 9 ou 10 septembre

Le keynote de présentation de l’iPhone 17 aura probablement lieu le 9 ou 10 septembre

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Une troisième bêta développeurs pour macOS 15.6

Vous attendiez la première beta publique de macOS 26 ? Raté. Ce soir, Apple a donné la priorité à macOS 15.6, avec la sortie de la troisième beta développeur.

Le Sequoia va bientôt laisser sa place au lac... Image MacGeneration.

Cette mise à jour est surtout une salve de correctifs, le gros des équipes étant concentré sur macOS 26.

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Une troisième bêta développeurs pour iOS 18.6

Un grand nombre d’entre vous attend avec impatience la première beta publique d’iOS 26, et il y avait fort à parier qu’elle pointerait le bout de son nez aujourd’hui... et bien raté, c’est la troisième beta d’iOS 18.6 qui est sortie !

Toutes les équipes étant concentrées sur iOS 26 (et beaucoup d’ajustements sont encore nécessaires, qu’ils soient visibles ou non), iOS 18.6 ne devrait donc pas apporter grand chose d’autre que des corrections. Bien entendu, elle arrive accompagnée d’iPadOS 18.6, tvOS 18.6, watchOS 11.6 et visionOS 2.6.

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Un coloris orange cuivré pour l’iPhone 17 Pro ?

Les iPhone Pro ont généralement des coloris assez sobres, des variations de gris beaucoup moins fun que les déclinaisons des modèles standard. Selon le parfois bien renseigné Sonny Dickson, Apple aurait cette année prévu un coloris orange cuivré pour son téléphone haut de gamme.

pic.twitter.com/Adha40WBfR

— Sonny Dickson (@SonnyDickson) July 14, 2025

Le fuiteur a partagé une photo des composants d’objectifs pour les caméras arrière des iPhone 17 Pro et 17 Pro Max. On peut y voir cinq couleurs, à savoir noir, gris, argent, bleu foncé et orange. Si les trois premières sont classiques, il semblerait qu’Apple se soit permis un peu plus de folie en réitérant le coloris bleu vu sur le 15 Pro. Elle aurait également prévu un modèle cuivré jamais vu auparavant.

Sonny Dickson a souvent de bonnes intuitions et avait par exemple vu arriver la palette de l’iPhone 16 ou anticipé l’unique objectif de l’iPhone 16e. Il partage régulièrement des modèles factices, des photos d’étuis ou de fichiers CAO dont certains sont parfois justes. On en saura plus en septembre, lors de la grande présentation de la gamme iPhone 17 qui devrait avoir lieu le 8 ou 9 septembre.

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ChromeOS va bientôt fusionner avec Android

ChromeOS va bientôt fusionner avec Android. Le chef du système d’exploitation mobile chez Google Sameer Samat a confirmé la nouvelle à TechRadar, où il a exprimé son désir de tout concentrer sur une unique plateforme. Cette annonce fait suite à plusieurs mois de rumeurs.

Dès novembre 2024, le site AndroidAuthority affirmait que Google cherchait à transformer ChromeOS en Android pour mieux affronter l’iPad. Si Mountain View n’a rien confirmé, elle a annoncé quelque mois plus tard que ChromeOS allait être développé « sur de larges portions de la pile Android » afin de pouvoir déployer des fonctionnalités d'IA à un rythme plus soutenu.

Google a donc bien dans l’idée d’unifier ses plateformes. Par le passé, elle avait déclaré qu’une base commune devrait « simplifier les efforts d'ingénierie » et « aider différents appareils comme les téléphones et les accessoires à mieux fonctionner avec les Chromebooks ». En attendant, la prochaine version d'Android va se rapprocher de ChromeOS avec un nouveau mode bureau lorsque le smartphone est relié à un écran externe, en plus de proposer des fenêtres redimensionnables. Reste à voir quand cette fusion sera effectivement mis en place.

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Le LED Cinema Display fonctionne à merveille avec la Switch 2

J’ai depuis longtemps chez moi un Led Cinema Display, un écran sorti en 2010 qui fonctionne sans souci avec mon MacBook Air M1 grâce à un adaptateur. N’ayant pas de téléviseur, je me suis retrouvé bien embêté à la sortie de la Switch 2 : comment jouer à Mario Kart World sur grand écran ? Heureusement, il est possible de la connecter à ce vieillissant écran en bidouillant un peu.

Image iGeneration

Le LED Cinema Display dispose d’un câble intégré à port Mini DisplayPort et USB-A 2.0 servant à connecter l’audio, le hub USB et la webcam. J’ai donc commandé un adaptateur pour transformer mon Mini Displayport en Displayport classique, et un câble unidirectionnel pour le relier au port HDMI de la console. Le tout fonctionne normalement, même s’il faut souvent une trentaine de secondes avant que le signal vidéo n’apparaisse. La définition n’est heureusement pas bridée à du 720p, et il n’y a aucun problème d’affichage à signaler une fois passée la lenteur au démarrage.

Image iGeneration

La console est capable de reconnaître le hub USB-A de l’écran. Le son sort donc des haut-parleurs du LED Cinema Display, et il est même possible d’utiliser le micro (celui de la console reste bien meilleur). La webcam d’origine est également prise en charge, ce qui est un bon point : c’est une des grosses nouveautés de la Switch 2. Sa qualité est très moyenne en 2025, mais pourra dépanner pour une utilisation occasionnelle. On pourra sinon brancher une webcam plus récente grâce au port USB-C de la console.

Image iGeneration

Une telle bidouille ne sera malheureusement pas possible avec des modèles plus récents. Apple est ensuite passée à la technologie Thunderbolt, qu’il est beaucoup plus difficile de détourner avec des adaptateurs. Un guide a été publié sur Reddit avec quelques pistes pour les bidouilleurs ayant chez eux un Studio Display.

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iPhone 17 : la production d’essai démarre en Inde, une étape clé

La production de l’iPhone 17 va bon train. Selon le journal indien The Economic Times, Foxconn a commencé à importer des pièces d'iPhone 17 de la Chine vers l'Inde. Au vu de leur petit volume, celles-ci semblent destinées à une production d'essai. Cela constitue une étape importante avant le lancement de l'appareil, prévu en septembre.

Montage iGeneration, photo de fond Sanyam Bahga (CC BY-SA 2.0).

Le lot comporte différents composants, comme l'écran, le verre de protection ou les modules intégrés de la caméra arrière. L’information a été dénichée dans les données du bureau des douanes, qui montre que cela correspond à environ 10 % des composants importés de Chine en juin par Foxconn. Le reste est dédié à la fabrication d’iPhone 14 et 16, qu’Apple s’attend à vendre en grand nombre pendant les fêtes. Les commandes devraient augmenter au mois d’août pour le début de la production de masse avant le lancement en septembre.

Pendant quelques années au second rang, l’Inde est désormais dans les starting-blocks : Apple a prévu de fabriquer l'iPhone 17 en Chine et sur le sous-continent dès le premier jour, et cela simultanément. La Chine avait auparavant la priorité, et avait par exemple commencé avec 6 semaines d’avance à l’époque de l’iPhone 14.

Apple mise beaucoup sur l’Inde pour diversifier ses chaînes de production, dont de nombreux éléments clés se situent en Chine. La période du COVID et les émeutes dans les usines Foxconn ont incité Cupertino à s’implanter ailleurs. Le pari sur l’Inde reste risqué, la relation avec la Chine donnant lieu à certaines tensions. Foxconn aurait rappelé des centaines d’ingénieurs chinois installés dans ses usines indiennes, possiblement à cause de pression du Parti communiste. Un tel revers pourrait se montrer très problématique tant une expertise est nécessaire sur ce type de projet où tout se joue à une fraction de millimètres.

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Le keynote de présentation de l’iPhone 17 aura probablement lieu le 9 ou 10 septembre

Vous pouvez commencer à vous organiser : le grand keynote de rentrée d’Apple aura probablement lieu dans la semaine du 8 septembre. Deux dates ont été avancées par Mark Gurman dans sa dernière infolettre, où il estime que le mardi 9 et le mercredi 10 sont les jours les plus plausibles.

Image Apple/MacGeneration.

Apple programme traditionnellement sa conférence de rentrée la semaine suivant la fête du Travail américaine, qui tombe cette année le 1er septembre. On arrive donc sur la semaine du 8. Apple évite habituellement les lundis pour ses keynotes et n’en a jamais organisé un vendredi. Le jeudi 11 septembre est une date à éviter pour des raisons évidentes, ce qui nous laisse avec le mardi 9 ou le mercredi 10.

Le lundi 8 semble plus improbable. Sur les dix derniers lancements d'iPhone, cinq ont eu lieu un mardi et trois un mercredi. Un seul keynote de présentation d’iPhone a eu lieu un lundi… celui de l’année dernière. On devrait en savoir plus à la fin de l’été, les invitations étant traditionnellement envoyées une semaine à l’avance.

Le keynote de cette année promet d’être chargé : Apple devrait présenter ses traditionnels iPhone 17 et 17 Pro, en plus d’un nouveau modèle plus fin. On s’attend également à découvrir une Apple Watch Series 11 au côté d’une nouvelle Ultra et d’une révision de la SE. Nous suivrons évidemment tout cela en direct le jour J à 19 heures sur LeKeynote.fr.

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Faute de nouveau Siri, le premier écran connecté d’Apple n’arriverait finalement qu’en 2026

Le projet d’écran connecté dédié à la domotique d’Apple prend du retard. Si les rumeurs ont pendant un temps vu ce nouveau produit arriver au début 2025, rien n’a été présenté en début d’année. Dans sa dernière infolettre, Mark Gurman estime qu’il ne faut plus rien attendre pour 2025 : la sortie devrait se faire courant 2026, en parallèle du nouveau Siri.

Google Nest Hub. Image Google.

Pour rappel, cet écran connecté est vu comme un mélange d’iPad et de HomePod cherchant à concurrencer la gamme Echo d’Amazon. On y trouverait une dalle de 7" avec une caméra, le tout carburant grâce à une puce A18. L’accessoire pourrait servir à contrôler les appareils HomeKit et passer des appels FaceTime. Son interface se situerait à mi-chemin entre le mode « En veille » de l’iPhone et la grille de boutons de l’application Maison.

Une partie des interactions passerait par Siri… ce qui est un problème, tant Apple est bien embêtée avec son assistant vocal. Mark Gurman affirme que le produit a été repoussé suite au retard du nouveau Siri, que l’on attendait sur iOS 18.4. Celui-ci devait pouvoir fouiller dans les données personnelles de l’utilisateur tout en tirant parti des informations affichées à l'écran. Le nouvel appareil est pensé pour être contrôlé principalement par la voix, on comprend qu’Apple n’ait eu d’autre choix que de repousser son matériel.

Les interactions entre l’assistant et le système dépendent d’une nouvelle version des App Intents, qui a elle aussi pris du retard. Selon les rumeurs, cette grosse révision de Siri est attendue pour iOS 26.4, soit aux alentours de mars 2026.

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Un jeu des chaises musicales à venir, alors que Liquid Glass se cherche toujours : la semaine Apple

Il fait chaud, c’est le soir (ou l’avant-soir) du sempiternel feu d’artifice annuel (si toutefois vous n’êtes pas en zone de danger d’incendie)... Alors avant d’aller voir la belle bleue (ou la belle rouge), si on faisait un tour du côté du futur d’Apple avec notre ami Mark Gurman ?

Ça bouge à l’Apple Park. De quoi tourner en rond ceci-dit ! Image Wikipedia/Daniel L. Lu, CC BY-SA 4.0.

Don’t Wanna Fight

Comme nous en parlions dans l’article consacré à son départ, Jeff Williams, COO d’Apple, prendra sa retraite officielle à la fin du mois, et devrait quitter la totalité de ses fonctions d’ici à la fin de l’année.

Pour beaucoup, cette annonce est l’occasion rêvée de remettre en question la position que tient Tim Cook depuis 2011, soit 15 ans l’année prochaine. Mais ce scénario est-il crédible, au moins à court terme ?

Si le départ de Tim Cook arrivera tôt ou tard (personne n’est éternel en ce bas monde), qu’il intervienne rapidement n’apparaît pas réaliste aux yeux de Mark Gurman. Pour étayer ses propos, il avance plusieurs raisons qui somme toute, paraissent relativement logiques.

Qui pour devenir Calife à la place du Calife ? Image Apple.

Dans un premier temps, il suffit de faire un bref panorama de l’équipe dirigeante actuelle : à part John Ternus, la quasi totalité des dirigeants d’Apple sont tous dans la soixantaine, et nombreux sont présents depuis des années à Cupertino, certains depuis plus longtemps que Tim Cook lui-même. Une bonne moitié des directeurs sous Tim Cook devraient annoncer leur départ dans la paire d’années à venir, ou juste légèrement plus : Greg Joswiak, 61 dont presque 40 chez Apple, Phil Schiller, 65 ans dont 38 ans à Cupertino, Lisa Jackson, Eddy Cue, et même Johnny Srouji, à 61 ans, n’est pas loin de la retraite lui non plus.

Le CFO (Chief Financial Officer) d’Apple, Luca Maestri, est en transition pour laisser sa place à Kevan Parekh. Jeff Williams, COO, laisse donc sa place à Sabih Khan, qui n’est pas beaucoup plus jeune que Tim Cook lui-même. Dan Riccio, qui s’est occupé de nombre de produits matériels jusqu’au Vision Pro, est parti l’année dernière. Le moment est donc parfait pour faire une grosse mise à jour des dirigeants Apple, sûrement la plus grosse vue depuis l’ère Cook. Mais le Calife lui-même ? Même pas un Iznogoud qui traîne ?

Hold On

Et bien... non. Si sur le court terme, tout le monde pourra citer qu’Apple est l’une des actions qui s’en est le moins bien tiré des « Magnificents Seven » de la bourse américaine, que le virage de l’IA est en passe de se transformer en sortie de route, que la gamme est vieillissante, le Board a encore pleine confiance en Tim Cook.

Certes, Apple a perdu de sa superbe ces derniers mois voire paire d’années, mais depuis 2011, les actions Apple ont augmenté de 1 500 %, et Tim Cook a fait de cette pomme toute fraîche un gigantesque morceau dépassant les 3 000 milliards de dollars de valeur. Pour tout ça, Art Levinson, Chairman de la firme, est d’une grande reconnaissance envers Tim Cook, et sa confiance en lui est inébranlable.

Art Levinson, la clé ? Image Calico.

D’ailleurs ce même Art Levinson devrait bientôt laisser sa place. Ne serait-ce pas le moment parfait pour que Tim Cook laisse la sienne ? Oui mais... non. En fait, la plus grande probabilité serait que Tim Cook prenne, comme Satya Nadella chez Microsoft, la place de Chairman ET de CEO, assumant la double casquette au moins un moment.

Surtout qu’au final, s’il devait partir rapidement (que ce soit pour empêchement ou soucis de santé), Apple serait dans un imbroglio bien embêtant : Tim Cook n’a aucun successeur officiellement désigné, que ce soit publiquement ou en interne. Le COO est tout frais et n’a pas l’expérience nécessaire, et de nombreux autres sont proches de la retraite et n’ont pas la motivation nécessaire à devenir Calife à la place du Calife.

Le plus en vue pour la place, John Ternus, est actuellement Senior Vice President Hardware Engineering. Il a certes la « bouteille » nécessaire pour prendre la place, après 20 ans chez Apple, mais est totalement orienté produit. C’est certes un avantage énorme dans une entreprise où nombre d’actionnaires appellent à une direction plus orientée produit que ne l’est l’actuelle, mais il n’a pas l’expérience des autres pans de l’entreprise. Il devra donc, s’il prend la place de Tim Cook, s'aider fortement des conseils du COO et du CFO.

Folie finale, Apple pourrait racheter une start-up de l’IA et mettre son CEO à la place de Tim Cook. Ce serait un mouvement fort marquant mais... non, les probabilités que ça arrive sont quasi inexistantes. Le sourcing d’un CEO en externe ne fait pas partie de la culture d’entreprise d’Apple, et historiquement, le moment où Steve Jobs a mis le doigt dans cet engrenage a entraîné la chute d’Apple. Ça a de quoi refroidir les envies.

Over My Head

Plus près de nous, et plus sûr, vient le remaniement de nombre d’équipes qui étaient sous la direction de Jeff Williams. Si les choses paraissent simples, c’est un jeu où de nombreuses pièces vont devoir bouger :

  • l’équipe de design doit maintenant être directement sous la coupe de Tim Cook. Mais ce n’est pas si simple, de nombreux responsables étant dirigés par Jeff Williams. Ainsi, il est fort probable que le duo actuel représenté par Alan Dye (VP Human Interface) et Molly Anderson (VP Industrial Design) soit renforcé, et fassent l’interface entre Tim Cook et les équipes.
  • le développement de l’Apple Watch et du matériel dédié à la santé était dit sous la coupe de Jeff Williams. En réalité, cela fait trois ans que John Ternus supervise l’ensemble. Ça ne devrait pas trop bouger.
  • l’équipe watchOS, et logiciel de santé, dirigée par Evan Doll, vont passer sous la supervision de Craig Federighi.
  • l’équipe Fitness+ dirigée par Jay Blahnik va rejoindre les autres services comme TV+, Music ou iCloud.
  • l’AppleCare dirigée par Farrel Farhoudi passera sous la coupe du nouveau COO, Sabih Khan.
  • l’équipe s’occupant de l’approvisionnement et des discussions industrielles avec la Chine, précédemment dirigée en duo par Tim Cook et Jeff Williams, devrait se retrouver sous le nouveau duo formé par Tim Cook et Sabih Khan.

Be Mine

Un autre changement est arrivé, mais qu’Apple n’a sûrement pas vu venir pour le coup : la perte de son responsable de l’équipe Foundation Models d’Apple Intelligence. Ruoming Pang, arrivé en 2021 après avoir passé 15 ans chez Alphabet dans l’équipe de Google Brain, était le chef d’orchestre d’Apple Intelligence juste sous John Giannandrea, gérant une équipe de 100 développeurs dédiés à l’IA d’Apple.

Bien joué Zuck, t’as de quoi sourire. Image European Union, CC BY 4.0.
Meta a dégainé 200 millions de dollars pour débaucher le chef des modèles d’IA d’Apple

Meta a dégainé 200 millions de dollars pour débaucher le chef des modèles d’IA d’Apple

Et celui-ci est finalement parti chez... Meta. Pour ce faire, Mark Zuckerberg a employé les grands moyens : Ruoming Pang s’est vu offrir un contrat évalué à 200 millions de dollars ! Même avec ses milliards, Apple n’a pas su faire de contre-offre, et il est probable aussi que Ruoming Pang soit parti pour se sentir moins limité, moins bridé par les visions d’Apple interdisant par exemple l’emploi des données personnelles des clients pour faire évoluer l’IA. Un principe que n’a pas Meta.

Sound & Color

En parlant de dirigeants, et donc de décisions, un mouvement étrange pour Apple mais plutôt logique finalement se trame dans les différentes bêtas d’iOS 26 : alors que la première, fidèle à la présentation effectuée durant la WWDC 2025, misait à fond sur de très forts effets de transparence, petit à petit ces effets sont diminués, adoucis.

La nouvelle interface offre déjà beaucoup de choix. Image Apple.

Il semble en effet qu’Apple ait décidé d’avoir une oreille attentive auprès des différentes remontées vues sur les réseaux sociaux. Et depuis l’arrivée de la bêta 1, les critiques sont quasi unanimes : la transparence, c’est bien, mais utilisée à outrance, elle rend le reste de l’interface illisible, empêchant de lire certains textes, et peut être fatigante à la longue.

Cependant, certains aimeraient garder cette transparence, et avoir le choix. Après tout, Apple l’a déjà fait avec Safari pour iOS 15, laissant le choix de plusieurs interfaces. La même chose peut être dite des icônes, dont plusieurs versions sont maintenant disponibles. Pourquoi ne pas laisser le choix de plus ou moins de transparence grâce à une simple réglette ?

Always Alright

Des mouvements, il va y en avoir. Que ce soit en interne, avec de nombreux départs en retraite à venir, comme à l’extérieur, avec une économie mondiale à l’équilibre très instable et des innovations qu’il ne faut pas rater sous peine de partir à la trappe. Mais pour le moment, Apple continue son petit bonhomme de chemin, imperturbable. En attendant, je vous souhaite une bonne semaine, et à dimanche prochain !

  • Dis Siri, mets-moi Alabama Shakes.
  • Désolé, Greg, mais aucun séisme n’est à déclarer dans cet État.
  • T’es à trembler de peur... je vais t’en faire voir moi, des sons et des couleurs !
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Données personnelles : pourquoi vous ne savez plus qui sait tout de vous

On s’est habitués à tout céder pour quelques clics : notre nom, notre e-mail, notre numéro de téléphone… Et un jour, un SMS tombe au mauvais moment, trop bien rédigé, trop réaliste. Le problème n’est pas le message. Le problème, c’est tout ce qui l’a rendu possible.

Vous vous souvenez de tous les sites sur lesquels vous avez saisi votre adresse complète ces cinq dernières années ? Non ? C’est normal. Et pourtant, ces données sont quelque part. Pas dans une base unique, mais dans des centaines de fichiers différents, vendus, échangés, analysés. La plupart du temps, de façon parfaitement légale.

C’est ce qu’on appelle l’économie de la donnée. Elle repose sur un principe simple : tout ce que vous entrez, à un moment ou un autre, pourra être monétisé. En toile de fond, des acteurs qu’on appelle data brokers récupèrent vos informations, les croisent avec d’autres, et les revendent à qui veut. Ils n’ont jamais eu affaire à vous. Et pourtant, ils vous connaissent.

Ces données nourrissent bien plus que de la publicité

Longtemps, on s’est dit : “ce n’est pas grave, ça sert juste à me cibler pour des pubs”. Mais ce monde-là a changé. Vos données ne servent plus uniquement à vous proposer une promotion sur des baskets. Elles peuvent rendre une arnaque crédible. Donner du contexte à un SMS frauduleux. Ou même permettre à un faux conseiller bancaire de vous appeler par votre vrai nom et de deviner votre dernière transaction.

C’est ce qu’on voit dans les nouvelles vagues d’arnaques, notamment celles liées aux colis non livrés. Le message est sobre, bien formulé. Et tombe parfois au bon moment. Ce n’est pas un hasard : c’est une conséquence.

Incogni : ne plus laisser vos infos entre toutes les mains

Incogni est un service qui s’attaque au problème à la racine. Il ne protège pas contre les arnaques. Il empêche qu’on puisse vous en envoyer avec autant de précision.

Concrètement, il s’appuie sur la législation (RGPD en Europe, CCPA aux États-Unis) pour contacter des centaines de data brokers et exiger, en votre nom, la suppression de vos données. Vous n’avez rien à faire : après avoir signé un mandat numérique, Incogni gère tout — l’envoi, le suivi, les relances, la preuve de suppression. Et vous voyez tout dans un tableau de bord limpide.

Un processus discret, mais des effets visibles

Les premiers résultats apparaissent rapidement : dès la première semaine, des dizaines de demandes sont lancées. Puis viennent les réponses : des suppressions, des confirmations. Moins de spam. Moins d’e-mails douteux. Et à terme, moins de risques que vos infos alimentent un fichier revendu à des cybercriminels.

Ce n’est pas un antivirus. Ce n’est pas un VPN. C’est un troisième pilier de votre sécurité en ligne : la réduction proactive de votre exposition. Et c’est sans doute l’élément le plus négligé par le grand public !

Tarifs Incogni en 2025

  • Formule individuelle mensuelle : 14,48 €
  • Formule individuelle annuelle : 87,48 € (soit 7,29 €/mois)
  • Formule Famille mensuelle : 30,98 €
  • Formule Famille annuelle : 185,88 € (soit 15,49 €/mois)
  • Formule Unlimited annuelle : 12,99 €/mois (individuel) ou 25,49 €/mois (famille)

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Entre dérives, intégration dans les Tesla et nouvelle version, la semaine agitée de Grok et xAI

Depuis une petite semaine, l’actualité autour de Grok, l’intelligence artificielle de xAI, est... mouvementée. Entre « améliorations », gros dérapages, intégration dans les Tesla et promesses de correctifs, le parcours n’est pas un long fleuve tranquille, tant s’en faut. Petit retour sur les événements, et sur la suite.

We have improved @Grok significantly.

You should notice a difference when you ask Grok questions.

— Elon Musk (@elonmusk) July 4, 2025

Des promesses « d’améliorations »

Depuis maintenant plusieurs semaines, nombre d’utilisateurs proches des pensées d’Elon Musk reprochaient à Grok d’avoir été « manipulé par la doctrine de gauche ». En réponse, Elon Musk a indiqué travailler dessus, puis, le jour de la fête nationale américaine, a finalement indiqué avoir fini les retouches, affirmant que « Vous devriez noter une différence maintenant quand vous posez des questions à Grok ».

Et quelles différences... entre clins d’œil déplacés à des mèmes racistes ou révisionnistes, invitations à le surnommer « MechaHitler », ou encore une référence à Hitler pour gérer différents problèmes de société, la différence est certes visible par rapport à l’ancienne version, mais n’est pas tellement celle attendue.

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— Jenny Cohn (@jennycohn.bsky.social) 8 juillet 2025 à 21:35

En France aussi, l’IA a répondu à certains posts sur X par des messages pour le moins subversifs, appelant à désobéir aux consignes de sécurité demandant aux Marseillais de se confiner durant l’incendie, citant Alain Soral ou Dieudonné comme références, ou tenant des propos discriminatoires et ouvertement racistes.

Dans l’affolement qui a suivi ces propos totalement débridés et inconscients, la direction de xAI a décidé de débrancher le chatbot mercredi 9 juillet, le temps de voir ce qui a dérapé et de corriger les erreurs. Dans le même temps, l’entreprise a fait un grand nettoyage dans les posts envoyés depuis la mise à jour par l’IA sur le réseau X, et par la même occasion, la directrice de X a remis sa démission, sans préciser les raisons de celle-ci.

Au niveau international, les réactions ne se sont pas fait attendre non plus : la Turquie a été la première à réagir, suite à certains messages jugés insultants envers le président Recep Tayip Erdogan, Grok l’ayant comparé à un serpent. L’IA de xAI a ainsi été partiellement bloquée au niveau national. Aux USA, c’est l’ADL (l’Anti-Defamation League), connue pour surveiller particulièrement les propos antisémites pouvant être tenus et relayés sur internet, qui a répondu au Time qualifiant ces propos de « dangereux et irresponsables ».

En France et en Union européenne, une enquête a été lancée sur ces dérives de l’IA de xAI, notamment sur des propos révisionnistes où Grok indique être « sceptique » sur la réalité de l’Holocauste, affirmant qu’il n’y avait pas de « preuves primaires » et que « les chiffres peuvent être manipulés pour des récits politiques ». Suite à cela, Thomas Regnier, porte-parole de la Commission sur le numérique, a rappelé que X étant une grande plate-forme, elle était soumise au DSA, et pouvait être sévèrement sanctionnée :

Grok est intégré à X, qui est déjà désignée comme une très grande plateforme en ligne dans le cadre de la DSA, X a l’obligation d’évaluer les risques qu’elle pose. [...] Nous prenons cela au sérieux et nous veillerons à ce que la DSA soit respectée. Je peux confirmer que nous sommes en contact avec les autorités nationales et la société X elle-même.

Cette couche se rajoute aux autres enquêtes en cours sur le réseau social ouvertes en Europe. En France plus précisément, des détails révélés par Le Monde sur des accusations « d’altération du fonctionnement » et « extraction frauduleuse de données » d’un système informatique « en bande organisée » se resserrent de plus en plus sur Elon Musk. Cette enquête menée par le parquet de Paris depuis février porte sur de possibles opérations d’ingérence politique en Europe, X étant suspecté d’avoir modifié ses algorithmes pour mettre en avant des thématiques favorables à l’extrême droite, ainsi que les candidats d’Alternative für Deutschland et assimilés en Union européenne. Le parquet de Paris a cette semaine décidé de confier la suite de l’enquête à la Gendarmerie Nationale.

Entre la France et la Commission européenne, X et Elon Musk risquent gros, l’amende maximale possible en UE portant sur 6 % du chiffre d’affaires mondial de X, et pouvant englober dans ce montant les autres sociétés d’Elon Musk s’il s’avérait commanditaire.

X, la commission européenne pourrait infliger une amende portant sur toutes les propriétés de Musk

X, la commission européenne pourrait infliger une amende portant sur toutes les propriétés de Musk

Une intégration de Grok dans les Tesla dès cet été

Il faut dire que les sociétés d’Elon Musk ont une certaine tendance à avoir des liens de plus en plus forts : dernière nouvelle concernant un rapprochement de ses firmes, l’arrivée prochaine de Grok dans toutes les Tesla munies des puces Ryzen, soit toutes celles produites depuis 2021 (ou 2022 pour les Model 3).

Grok is coming to Tesla vehicles very soon. Next week at the latest.

— Elon Musk (@elonmusk) July 10, 2025

L’intégration de Grok devrait permettre d’avoir un système de commandes vocales bien plus performant que l’actuel (les utilisateurs fréquents de celles-ci pour répondre aux messages pousseront un ouf de soulagement...), permettant de converser de manière « naturelle » avec son véhicule. Le chatbot devrait aussi permettre de maintenir une conversation sur le long terme, et ainsi de discuter avec lui. Il devrait aussi permettre de « mettre en pause » une conversation, et de pouvoir la reprendre plus tard.

Grok 4, l’arme de xAI face à OpenAI et Google AI...

xAI a annoncé l’arrivée de la version 4, qui devrait selon Elon Musk être « l’IA la plus intelligente du monde » :

Grok 4 est à un point où il ne se trompe pratiquement jamais aux questions mathématiques et physiques, à moins qu’elles ne soient habilement contradictoires.

Introducing Grok 4, the world's most powerful AI model. Watch the livestream now: https://t.co/59iDX5s2ck

— xAI (@xai) July 10, 2025

Si le fait d’annoncer une nouvelle version durant une telle controverse peut paraître étrange, il semble que la date ait été retenue largement à l’avance et n’ait rien à voir avec les faits récents. Grok 4 se décline en trois versions :

  • Grok 4, version généraliste destinée au grand public.
  • Grok 4 Heavy, version multi-agent capable de créer des études en comparant diverses réponses glanées sur le net.
  • Grok 4 Code, conçue tout particulièrement pour épauler les développeurs, et ayant clairement Claude en ligne de mire.

xAI explique que son nouveau Grok 4 est capable de gérer 130 000 token simultanément, et est « plus rapide, plus précise et moins biaisée » (sic) que les versions précédentes. Avec sa grandiloquence habituelle, Elon Musk prédit de grandes découvertes grâce à Grok 4 :

Je m’attends à ce que Grok découvre de nouvelles technologies réellement utiles d’ici l’année prochaine au plus tard, peut-être même d’ici la fin de cette année.

Reste que selon les tests effectués par xAI, Grok 4 reprend l’avantage face à tous ses concurrents, et l’entreprise en profite pour faire monter les enchères : l’accès à cette nouveauté dans sa version complète a fait passer l’abonnement à SuperGrok Heavy de 200 $ par mois à 300 $.

Grok 4 Heavy a repris la main dans tous les tests effectués par xAI. Aux autres de répondre maintenant. Image xAI.

... mais dangereusement biaisée, elle aussi ?

Selon les déclarations de xAI et d’Elon Musk, l’utilisateur peut donc s’attendre à une « super IA », exceptionnellement capable, et dont la neutralité a été confirmée et particulièrement vérifiée étant donné les récents soucis. Il semblerait cependant que le rêve soit loin de la réalité, et que Grok 4 pourrait s’avérer au moins aussi biaisé que le Grok réduit au silence, même si sa réponse sera bien diluée dans un message moins choquant.

Here's a complete unedited video of asking Grok for its views on the Israel/Palestine situation.

It first searches twitter for what Elon thinks. Then it searches the web for Elon's views. Finally it adds some non-Elon bits at the end.
ZA
54 of 64 citations are about Elon. pic.twitter.com/6Mr33LByrm

— Jeremy Howard (@jeremyphoward) July 10, 2025

En effet, la découverte effectuée par le chercheur Jeremy Howard, et relayée par MacRumors, n’est pas des plus agréables : sur des sujets sensibles comme les questions sur le conflit Israël-Palestine, l’immigration aux USA ou autres grandes actualités clivantes, Grok 4 prend ses sources en priorité... sur le compte X de Musk.

Voilà qui peut poser quelques soucis de neutralité, d’autant plus que le chercheur précise qu’il a aussi tenté des recherches en demandant explicitement au chatbot de prendre les sources les plus diverses possibles pour sa réponse. Dans tous les cas, Grok 4 va en premier et en priorité rechercher les pensées de son propriétaire sur le sujet avant toute autre recherche, et seulement ensuite va voir ailleurs s’il existe d’autres réponses possibles. Au total, sur 64 liens utilisés par Grok pour répondre aux questions tests de Jeremy Howard, 54 provenaient de Musk.

Le biais pourrait cependant ne pas être volontaire, les guidelines du LLM ne faisant aucune mention d’une priorité pour les réponses de Musk. Le développeur Simon Willison suggère une autre possibilité, que d’une façon ou d’une autre, l’IA « sachant » qu’elle appartient à xAI et donc à Elon Musk, elle se réfère aux pensées de son propriétaire en priorité pour ne pas commettre d’impairs face à la communication de l’entreprise.

Quoiqu’il en soit, cela laisse quelques doutes sur la réalité d’une IA « recherchant au maximum la vérité » comme le prétend Elon Musk...

Le sujet étant particulièrement propice aux dérives dans les commentaires, ceux-ci resteront ouverts une heure à la suite de la publication, et seront surveillés de près. Merci de votre compréhension, et bon week-end à tous.

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Sortie de veille : après le départ du n°2 d’Apple, Tim Cook est-il le prochain sur la liste ?

Toutes les semaines, écoutez Sortie de veille, le podcast hebdomadaire de MacGeneration ! On débat de l'actualité Apple et tech des derniers jours en une quinzaine de minutes.

La direction d’Apple est à l’aube de grands changements. Jeff Williams, le numéro 2 de la boîte, va bientôt partir à la retraite et laisser un grand vide, car il porte de nombreuses casquettes. Comment Apple va-t-elle se réorganiser ? Tim Cook sera-t-il le prochain à partir ? On en discute dans cette émission.

Dans le reste de l’actualité, Meta a piqué à Apple un ingénieur clé dans l’IA, le Vision Pro pourrait avoir de nombreux successeurs et Samsung lance des appareils pliants qui donnent envie.

Pour écouter Sortie de veille, c'est simple :

  • Vous êtes abonné au Club iGen ? Rendez-vous sur cette page pour accéder à nos podcasts complets et aux flux RSS qui vont bien.
  • Vous n'êtes pas membre du Club iGen ? C'est dommage, mais vous pouvez écouter Sortie de veille en vous y abonnant sur Apple Podcasts ou Spotify. Ou alors écoutez l’émission directement dans ce lecteur :

Bonne écoute et bon week-end !

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L’abonnement Google AI Ultra disponible en France pour 274,99 € par mois

Fin mai, Google avait proposé une nouvelle formule d’abonnement à Google AI, appelée Google AI Ultra : voulant répliquer à ChatGPT Pro, celui-ci propose l’accès à tout ce que peut faire l’IA de Google avec des limites quotidiennes plus élevées et l’accès en priorité aux nouveautés de l’entreprise, comme le Project Mariner. Cependant, cette offre était jusqu’à présent réservée aux États-Unis d’Amérique.

Cette limite géographique est désormais de l’histoire ancienne, et l’abonnement est maintenant disponible en France, au tarif de 274,99 €. Google propose même une petite remise actuellement, permettant de profiter des trois premiers mois à seulement 139,99 €.

Google AI Ultra : un abonnement à 249 $/mois pour avoir le meilleur de Gemini et plus encore

Google AI Ultra : un abonnement à 249 $/mois pour avoir le meilleur de Gemini et plus encore

À noter que, petit bonus pour ceux qui pourront débourser cette somme, Google a inclus un abonnement individuel YouTube Premium dans la formule, ce qui fera toujours 12,99 € d’économisés si vous aviez déjà un abonnement personnel. De la même manière, comme pour les USA, l’abonnement Google AI Ultra comprend 30 To d’espace de stockage sur les serveurs de Google, que ce soit pour un usage Photos, Drive ou Gmail.

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La Chine s'attaque aux batteries externes de mauvaise qualité, ce qui cause des remous chez les fabricants

Depuis quelques années maintenant, les batteries externes sont devenues un allié essentiel pour éviter la panne sèche d'un smartphone. Malheureusement, c'est un domaine où les contrefaçons et les produits de mauvaise qualité pullulent, avec un gros défaut : si une carte mémoire contrefaite (par exemple) va vous faire perdre vos photos de vacances, une batterie de mauvaise qualité peut aussi faire brûler l'avion qui vous y emmène (en vacances). La Chine, consciente du problème, a donc décidé de prendre le problème à bras le corps, ce qui a de nombreuses conséquences.

Une batterie Anker PowerCore 10000, qui a subi un rappel récemment. Image Anker.

Le problème des batteries dangereuses est compliqué, et les rappels sont de plus en plus réguliers. Anker, une marque qui a généralement bonne presse, en a fait les frais récemment en devant rappeler de nombreux modèles. C'est un domaine assez particulier : si un utilisateur lambda peut se rendre compte qu'un iPhone est une copie, ou qu'une carte mémoire a un problème (des photos qui disparaissent donnent un bon indice), il est difficile de juger de la qualité d'une batterie. Il y a évidemment des indices, comme un prix beaucoup plus faible que la moyenne, une capacité (souvent mal exprimée en mAh) fantaisiste ou un nom de marque qui semble avoir été choisi aléatoirement, mais ce sont des points de comparaison qui n'ont rien d'évident.

Mini Machines explique par exemple qu'Anker est passé d'un fournisseur (Apex Wuxi) à un autre (Amperex Technology Limited, ATL) récemment, et il est donc permis de supposer que le premier a fourni des cellules dangereuses. Plus généralement, de nombreux fabricants de produits d'entrée de gamme (ou qui tentent de proposer des produits à bas prix en gardant un semblant de qualité) se fournissent ou se fournissaient chez Apex Wuxi, ce qui peut devenir un problème à moyen terme. Pierre Lecourt cite par exemple Romoss, un fabricant assez connu qui a dû rappeler des centaines de milliers de batteries, et qui serait dans une situation périlleuse à cause de ce souci. Pour reprendre l'analogie des cartes mémoire, une microSD qui fonctionne mal va soit se retrouver à la poubelle, soit — si le fabricant effectue un rappel — faire un petit tour en avion dans une enveloppe. Mais pour une batterie, le fabricant doit fournir un emballage adapté, passer par des services d’envoi spécifiques (les batteries au lithium sont rarement acceptées chez les transporteurs classiques) et ne peut généralement pas juste proposer à ses clients de jeter la batterie. En clair, le coût des rappels est donc très élevé et peut amener une société à la faillite.

Le logo CCC et les avions

La crainte principale avec les batteries de mauvaise qualité est un emballement thermique dans un avion, ce qui peut avoir des conséquences désastreuses. Dans de nombreuses compagnies asiatiques, il est par exemple interdit depuis quelques mois d'utiliser une batterie externe en vol. Mais dans certaines compagnies chinoises, c'est encore plus strict : les batteries fabriquées avant 2024 ne sont plus acceptées. Et une certification, le CCC, va être bientôt obligatoire en sus. Un point qui va amener de nombreux problèmes supplémentaires : les batteries qui intègrent des cellules de chez Apex Wuxi ont perdu cette certification, qui est un peu l'équivalent du CE européen. Donc même si vous avez acheté une batterie en 2024 ou en 2025, elle pourrait être interdite dans un avion.

Le logo CCC chinois.
Les compagnies aériennes asiatiques serrent la vis et interdisent l

Les compagnies aériennes asiatiques serrent la vis et interdisent l'utilisation de batteries externes dans les avions

Reste une question : est-ce qu'un serrage de vis de la part de la Chine — qui fournit une bonne partie des batteries de mauvaise qualité, par ailleurs — pourrait réellement assainir ce marché ? La réponse est malheureusement probablement négative, pour plusieurs raisons. Si ce changement peut pousser des fabricants comme Anker à se tourner vers des cellules de meilleure qualité et à améliorer la qualité dans une partie du marché — entre les modèles haut de gamme onéreux et les produits noname —, nous ne sommes pas à l'abri d'un problème pour autant. Même les fabricants réputés peuvent faire des erreurs ou avoir des défauts.

Une batterie pleine de vide achetée sur Wish il y a quelques années. Vendue comme une "800 000 mAh" pour 18 €, elle offrait au mieux 10 000 mAh. Image iGeneration.

La seconde raison, c'est qu'un glissement vers le haut d'une partie du marché va laisser une place en entrée de gamme, pour des sociétés qui ne s'embarrassent pas de questions triviales comme la sécurité. Malheureusement, et c'est un constat pragmatique, il y a un marché pour les batteries de « 800 000 mAh » à bas prix qui offrent un rapport capacité/prix totalement improbable mais alléchant pour un néophyte. Soit une personne qui n'a pas nécessairement conscience du danger, ou qui considère que tous les produits sortent des mêmes usines et que les incendies n'arrivent que chez les autres.

Pour terminer, nous avons essentiellement deux conseils pour tenter d'éviter les problèmes. Le premier est simple : ne pas céder à l'attrait de caractéristiques improbables. Un produit trop beau pour être vrai… est probablement trop beau pour être vrai. Il vaut mieux vous diriger vers un fabricant reconnu qui vend des produits dans la moyenne, même si la capacité annoncée n'est pas aussi élevée qu'un autre. Le second est de vous méfier des batteries dans l'absolu, en évitant de les mettre à charger la nuit sans surveillance, à côté d'une fenêtre en pleine canicule ou sur un tas de cartons. Vous n'éviterez pas nécessairement les problèmes — Anker est généralement considéré comme un fabricant fiable, par exemple —, mais vous limiterez tout de même largement les risques.

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Le Mac Pro 2013 devient Vintage, ainsi que d’autres produits Apple

De temps en temps, Apple fait un peu de nettoyage dans ses gammes, fort souvent à l’occasion du cinquième anniversaire de la fin de commercialisation d’un produit. La liste est donc mise à jour aujourd’hui, avec quelques ajouts conséquents.

« Can’t innovate anymore ? My ass ! » part aux recyclables.

Plusieurs appareils sont désormais classés « Vintage », c’est à dire pouvant encore être réparés sous réserve de la disponibilité des pièces. Autrement dit, si l’un de vos appareils fait partie de cette liste, il est en sursis, et faites bien attention à son état actuel :

  • Mac Pro 2013
  • MacBook Air 13 pouces 2019
  • iMac 2019
  • iPad Pro 11 pouces 2018
  • iPad Pro 13 pouces 2018
  • iPhone 8 128 Go (son espérance de vie s’était vue rallongée, ayant été commercialisé plus longtemps que ses versions 64 et 256 Go)

La liste des produits obsolètes a aussi été mise à jour. Pour eux, point de salut, plus aucune pièce et plus aucun service ne pourront être fournis par Apple ou par un réparateur agréé. Voici les appareils qui rejoignent cette liste :

  • AirPort Express 2e génération
  • Time Capsules 2TB et 3TB
  • AirPort Extreme 802.11ac

Il est à noter qu’en France, l’AGEC (la loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire) oblige les constructeurs à proposer le changement de batterie jusqu’à 7 ans après la fin de commercialisation. Cependant, elle ne force pas ces mêmes constructeurs à avoir en permanence un stock disponible pour les réparations. Il est donc techniquement possible de faire changer la batterie d’un appareil Vintage, et non Obsolète, mais ça reste sous réserve de la disponibilité des pièces.

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Les produits Wemo de Belkin sont poussés à la retraite sauf s'ils utilisent HomeKit

Belkin met un terme à l'assistance technique et au pilotage par le nuage de plusieurs de ses produits de domotique Wemo. La filiale de Foxconn détaille dans un billet de blog les conséquences de l'abandon de cette catégorie de produits et de cette marque. La famille Wemo était distribuée en France jusqu'à il y a deux ou trois ans.

Image Belkin.

L'arrêt du suivi de ces produits interviendra après le 1er janvier 2026. Passé cette date, il ne sera plus possible de les utiliser avec l'app Wemo ni avec Alexa et Google Home. Tous les 3 ayant besoin de passer par le nuage pour contrôler les périphériques.

Ce sera différent pour ceux qui utilisent leur produit Wemo avec HomeKit puisqu'ils pourront continuer d'être pilotés via la plateforme d'Apple. À la seule condition que les produits aient été enregistrés dans HomeKit avant l'échéance de janvier. Les produits compatibles Matter (numérotés WLS0503, WSC010, WSP100, WDC010) échappent également au couperet.

Produits compatibles Matter. Source Belkin

Pour tous ceux qui n'entrent pas dans ces exceptions, Belkin ne propose qu'une seule solution : la benne. Tout au plus, les clients dont les équipements seront encore sous garantie à cette échéance, ou après, pourront obtenir un remboursement partiel. Belkin dit vouloir se recentrer sur ses autres activités et tire un trait sur cette gamme domotique lancée en 2011.

Wemo ne va pas se précipiter sur Matter, finalement

Wemo ne va pas se précipiter sur Matter, finalement

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Aura Aspen : un nouveau cadre photo numérique qui ressemble plus à un cadre traditionnel

La gamme de cadres photo numériques d’Aura s’agrandit avec un nouveau modèle raffiné. Là où le Mason (que nous avons testé) ou le Carver se servaient de leur bonne épaisseur pour tenir tout seul debout, l’Aura Aspen fait appel à une béquille pour tenir à l’horizontale comme à la verticale. Ce nouvel appareil s’inspire beaucoup plus des cadres traditionnels tant par sa finesse (2,8 cm) que par son utilisation d’un passe-partout doté d’une texture en papier.

Aura Aspen. Image Aura.

L’Aspen est équipé d’un écran 12” (diagonale de 30 cm) au format 4:3 idéal pour l’affichage de photos. Ce ratio, qui est identique à celui des clichés pris par défaut sur smartphone, reste pourtant rare sur les cadres numériques. Cet écran mat a une définition de 1 600 x 1 200 pixels et un traitement antireflets. Il n’est pas tactile, un choix assumé par la marque pour éviter les traces de doigts. Les petites interactions (changement de photo, navigation dans les menus…) s’effectuent à la place en faisant des gestes sur une barre tactile positionnée sur un côté.

Le cadre dispose aussi d’un haut-parleur pour les contenus sonores, mais la lecture des vidéos n’était pas le point fort du Mason, qui n’arrivait pas à les lire de manière fluide, et elles sont limitées à 30 secondes.

Vidéo Aura

Comme les autres cadres d’Aura, l’Aspen offre un stockage illimité des photos et des vidéos… sur le cloud. C’est à la fois le point fort et le point faible de la proposition du fabricant américain. Côté pile, on jouit d’une application mobile qui permet d’alimenter seul ou à plusieurs très facilement le cadre, créant ainsi une sorte de mini réseau social convivial au sein d’une famille. Il n’y a pas d’abonnement supplémentaire à payer, on peut (s’)offrir ce cadre et verser dedans autant de photos qu’on le souhaite.

Côté face, on dépend totalement des serveurs d’Aura, puisque le cadre ne comprend aucune solution de stockage local. Même si l’entreprise n’a jamais changé son fusil d’épaule jusqu’à présent, on s’expose à des changements politiques (au hasard, l’introduction d’un abonnement), voire pire.

Aura Aspen. Image Aura.

Quoi qu’il en soit, l’Aura Aspen est dès à présent en vente à 249 €. Il est disponible en finition noire ou argile.

Test du cadre photo numérique Aura Mason : un cadre très convivial

Test du cadre photo numérique Aura Mason : un cadre très convivial

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