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Anthropic annonce les nouvelles versions de son IA Claude, Opus 4 et Sonnet 4
Moins glamour que le rachat d’un designer célèbre et de son entreprise, mais pas dénué d’intérêt pour autant : Anthropic présente la nouvelle génération de son intelligence artificielle, Claude 4, en deux parfums : Claude Opus 4 et Claude Sonnet 4.

Alors que la firme était déjà plutôt avancée par rapport aux autres IA dans le domaine du code (et Apple semble ne pas s’y être trompée en intégrant Claude à une version interne de Xcode), Anthropic enfonce le clou avec Opus 4 : elle affiche un score de 72,5 % sur SWE-Bench et 43,2 % sur Terminal-Bench quand son concurrent le plus proche, OpenAI o3, finit respectivement à 69,1 % et 30,2 %.
La version plus « légère », Sonnet 4, réussit 72,7 % sur le SWE-Bench et 35,5 % sur le Terminal-Bench, envoyant paître GPT-4.1 avec ses 54,6 % et 30,3 %. Mais dans les faits, quels avantages pratiques ?
Selon Anthropic, Opus 4 « excelle dans la résolution de défis complexes que d’autres modèles ne peuvent pas traiter », pouvant rester autonome pendant plusieurs heures sur des formules de haut vol sans intervention humaine, Rakuten l’ayant par exemple fait travailler sept heures d’affilée sur une tâche de refactorisation à agent unique. Anthropic annonce aussi avoir réduit de 65 % les comportements amenant à des raccourcis ou échappatoires par rapport à Sonnet 3.7.
La firme lance à côté de ces deux nouvelles versions Claude Code, un assistant de développement disponible pour tous. Il s’intègre avec JetBrains, VS Code et GitHub Actions, GitHub ayant même annoncé son intention de baser Copilot sur Sonnet 4.
Opus 4 et Sonnet 4 sont tous les deux disponibles via l’API d’Anthropic, mais aussi Amazon Bedrock ou Google Vertex AI, pour les versions payantes. Seul Sonnet 4 est accessible gratuitement.
Dès le premier Macintosh, le « a » se démarquait
Récemment, nous vous avons parlé de la forme de la lettre « a » dans l'application Notes d'Apple : alors qu'Apple emploie un « a » à double étage (double-storey en anglais) dans la majorité des cas sous macOS, c'est un « a » à simple étage (single-storey) qui est employé dans l'application Notes, ce qui peut énerver certaines personnes. Et ce petit souci du détail n'est pas nouveau : dès la première version du système d'exploitation du Macintosh, Apple employait les deux variantes du glyphe.


Ah ! Le « a » d’Apple Notes se démarque des autres et ça ne plait pas à tout le monde
La police par défaut du système, Geneva, variait en effet selon les cas. La fonte 9 points (employée dans le Finder de l'époque) proposait un « a » simple étage à cette époque, alors que la fonte 12 points (par exemple) avait un « a » double étage. C'est très visible dans un émulateur1 : le « a » diffère entre les deux variantes de la police.


Le point intéressant, c'est qu'Apple a modifié ce comportement dès le System 2.0 : dans cette version, le « a » de la fonte Geneva 9 points est bien un « a » à double étage, comme dans les autres versions.


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Infinite Mac, qui est une implémentation en ligne de Mini vMac. ↩︎
Pour les boîtiers de PC, « Beige is the new RGB »
Dans les années 90, vous vous en souvenez peut-être, les boîtiers des ordinateurs étaient beiges. Que ce soit dans le monde PC ou même dans les Macintosh : en effet, les Quadra, Performa et autres Power Macintosh étaient assez massifs, beiges et parfois génériques (et ne parlons même pas des clones, qui employaient souvent des boîtiers de PC). Le fabricant de boîtiers SilverStone, bien connu des personnes qui montent des PC, a pensé que la nostalgie pouvait avoir du sens sur ce marché : elle vient d'annoncer son second boîtier rétro, le FLP02.

Le premier, qui était au départ un poisson d'avril, sort bientôt au prix de 130 €. Le FLP01 est un boîtier dit desktop, qui se place à plat sur le bureau. La face avant devrait faire remonter les souvenirs de certains : il est beige, avec un faux lecteur de disquettes 3,5 pouces, un faux lecteur de disquettes 5,25 pouces et les lignes classiques d'un boîtier du milieu des années 90, avec deux petites LED carrées.

L'emplacement 3,5 pouces cache en fait des prises USB (deux prises USB-A, une prise USB-C, une prise jack) et l'emplacement 5,25 pouces peut recevoir un lecteur optique, ce qui est un peu daté en 2025. L'intérieur du boîtier est par contre moderne : il accepte les cartes mères ATX et propose une ventilation efficace. Il y a deux ventilateurs d'un côté (de 120 mm), un de l'autre (120 ou 80 mm) et deux à l'arrière. Le boîtier est suffisamment vaste pour les cartes graphiques modernes et les systèmes de refroidissement nécessaires pour des processeurs qui peuvent consommer plusieurs centaines de watts.

Une tour délicieusement nostalgeek
Le FLP02 est dans la même veine, mais au format tour. Il ressemble aux boîtiers des PC à base de 486 des années 80, avec notamment un petit afficheur à segment. À l'époque, il affichait la fréquence du processeur (qui était sous les 100 MHz) et le bouton Turbo (présent ici aussi) permettait notamment de réduire la fréquence pour les quelques programmes qui fonctionnaient trop vite. Le cas typique est un processeur qui a eu un énorme succès : le 486 DX2-66 d'Intel. Il fonctionnait à 66 MHz avec un multiplicateur (le 2) sur un bus à 33 MHz. Le Turbo permettait de désactiver le multiplicateur, pour forcer le fonctionnement à 33 MHz. Le boîtier possède aussi une clé, un petit accessoire qui était parfois présent aussi sur les Macintosh (comme certains Quadra) et qui pouvait bloquer le clavier de l'ordinateur.

L'avant du boîtier reprend l'esthétique de l'époque : une grille à l'avant, trois faux emplacements 5,25 pouces qui cachent de véritables emplacements pour des lecteurs optiques et des prises (deux USB-A, un USB-C, une prise jack) cachées derrière une trappe. Cette tour est attendue au troisième ou au quatrième trimestre pour un prix assez élevé : 220 $. Les détails sur l'intérieur ne sont pas connus, mais les photos du Computex montrent qu'il accepte probablement les cartes mères ATX avec des cartes graphiques modernes et des capacités de refroidissement suffisantes.

Astuce : retrouver AirDrop dans la barre latérale du Finder sur macOS
J’ai depuis quelque temps un problème sur mon Mac : AirDrop a disparu de la barre des favoris du Finder. Je ne suis pas un cas isolé étant donné que le même bug touche l’iMac de la rédaction. Un redémarrage n’y change rien, et ouvrir AirDrop implique alors de passer par Spotlight, ce qui n’est pas des plus pratique. Si vous êtes également concerné par ce problème, sachez qu’il est très difficile de remettre AirDrop au bon endroit.

Pour cela, il suffit d’ouvrir une fenêtre Finder avant d’aller ouvrir les réglages de l’app (dans le menu « Finder » en haut à gauche). Une fenêtre s’ouvre, qui dispose d’une section « Barre latérale ». Ne reste plus qu’à trouver la case « AirDrop », qui devrait être décochée. Attention car dans mon cas, celle-ci ne voulait pas rester activée : j’ai donc dû cliquer en boucle jusqu’à ce qu’elle cesse de se décocher toute seule.
Le problème ne date pas d’hier et avait été relevé sur les forums d’Apple à la sortie de Sequoia. Certains expliquent qu’en cas de soucis, désactiver et réactiver AirDrop peut aider (commande defaults write com.apple.NetworkBrowser DisableAirDrop -bool YES
puis defaults write com.apple.NetworkBrowser DisableAirDrop -bool NO
). Il faudra ensuite relancer le Finder : il suffit pour cela d’ouvrir le menu « Forcer à quitter » dans le menu avant d’aller le chercher et de le redémarrer.
La caméra Eve Cam a été mise à jour en douce pour passer en USB-C, mais garde ses défauts
En 2020, Eve lançait la caméra Eve Cam, un des rares modèles uniquement compatibles avec HomeKit et HomeKit Secure Video pour le stockage dans le cloud. C'est un modèle qui peut sembler un peu daté avec son capteur en 1080p qui ne dépasse pas 24 images/s, mais il a été mis à jour un peu en douce par la marque en 2023. Des rumeurs de l'époque sous-entendaient une nouvelle version au niveau esthétique, mais la caméra n'a pas été modifiée sur ce point.

La seconde version (modèle 10ECJ8701
, 10EBK8701
pour la première) amène essentiellement un changement : la prise d'alimentation Micro USB a été remplacée par de l'USB-C. Les autres caractéristiques semblent identiques, mais un test récent de nos confrères de MacRumors indique deux petits changements. Le premier est une amélioration des performances dans l'obscurité, avec quatre LED infrarouges au lieu de deux. Le second est une modification du moteur de détection de mouvement : la première génération tend à ne pas détecter les mouvements quand elle est placée derrière une vitre.
Dans tous les cas, le parti-pris de cette caméra semble un peu daté en 2025. Elle est loin derrière d'autres modèles sur la qualité d'image et elle ne fonctionne qu'avec des appareils Apple. De plus, vous aurez obligatoirement besoin d'un abonnement iCloud pour profiter de ses fonctions d'enregistrement : Eve ne propose ni enregistrement en local ni stockage dans le cloud en dehors d'Apple. Elle peut éventuellement intéresser les personnes qui veulent un modèle simple à mettre en place et qui semble fiable dans le temps1, mais son prix risque de les refroidir : elle est officiellement vendue 150 €, même s'il est possible de la dénicher pour environ 130 € et que son prix descend parfois à 100 € pendant les vagues de promotion. Mais même à ce prix, elle reste assez limitée.
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Je possède le modèle de 1re génération et la caméra est très stable et fiable. ↩︎
Coros lance son programme de réparation en France
Coros veut prolonger la durée de vie de ses montres et vient de lancer un programme de réparation disponible en France et en Belgique. Celui-ci comprend le remplacement d'un écran, d'un bouton ou d'un cadran numérique. Les batteries défectueuses peuvent également être changées. Les tarifs oscillent entre 49 € et 109 € selon les modèles.

Plus précisément, il est possible de faire réparer sa montre de gamme Pace (3/Pro) ou Apex (2/2 Pro), mais aussi une Vertix 2S. Le compteur vélo GPS solaire Dura est également sur la liste. Les appareils plus anciens ne sont pas pris en charge, mais la marque invite à contacter le SAV pour trouver une solution. Les demandes peuvent être effectuées directement sur le site de Coros, où le vendeur propose aussi des montres déjà reconditionnées.

Coros ne répare pas directement les appareils envoyés. En pratique, l’utilisateur reçoit à la place une « nouvelle » montre reconditionnée dès que son colis est expédié. La sienne est envoyée en Asie, où elle sera réparée avant de rejoindre un stock de produits reconditionnés pour de futurs clients. La stratégie permet de minimiser les livraisons tout en évitant aux sportifs de devoir attendre plusieurs semaines que leur accessoire soit réparé. Les appareils reconditionnés Coros sont garantis un an.
La prise USB-C des derniers NAS Synology n'est pas vraiment une prise USB-C
Récemment, le fabricant de NAS Synology a été mis sur le devant de la scène : les nouveaux modèles de la gamme 25+ (2025) ont en effet une liste de compatibilité très restreinte pour les disques durs. La marque ne valide que ses propres disques (qui sont des modèles de grandes marques remarqués) et certains disques de grands fabricants. La première version de cette actualité comprenait un lien vers une liste de compatibilité erronée. Synology n'a pour le moment pas ajouté de disques durs dans sa liste de compatibilité pour les modèles 25+.

Synology espère rendre ses propres disques durs obligatoires dans ses nouveaux NAS
Mais la société a aussi profité de la sortie du DS925+ pour ajouter une petite restriction : la prise USB-C du NAS — notée Expansion — n'est pas une prise USB-C standardisée. Comme le note Cachem, qui a pu tester le NAS, elle n'accepte ni les périphériques de stockage (SSD, disques durs, etc.), ni une liaison en IP over USB4 (ou Thunderbolt).

Ce n'est pas réellement une surprise, ceci dit : dans la documentation, la prise USB-C n'est pas documentée comme une prise USB-C, mais bien comme un « port d'extension ». Son seul usage officiel est donc la connexion d'une baie d'extension, le DX525 de chez Synology. C'est un boîtier qui accepte cinq disques durs et qui peut se brancher directement au NAS pour étendre sa capacité de stockage.

Reste que cette limitation montre que Synology compte bien réduire les possibilités d'extension de ses NAS, en poussant ses clients à se tourner vers les produits de la marque. Heureusement, il reste tout de même deux ports USB-A sur le NAS (une prise à l'avant, une prise à l'arrière), qui acceptent les accessoires classiques des NAS mais aussi les périphériques de stockage. Il faudra par contre se contenter d'un débit de 5 Gb/s (à peu près 440 Mo/s en pratique) alors que de nombreux SSD externes peuvent dépasser très largement ce débit en USB-C.
SwitchBot commercialise à son tour une serrure « Ultra », compatible Matter avec un hub
SwitchBot commercialise plusieurs nouveautés aujourd’hui, dont une nouvelle serrure connectée. Un an après la Lock Pro, place à la Lock Ultra, une nouvelle génération qui monte en gamme, comme son nom décidément courant dans cet univers le laisse entendre. Le fabricant a repris la même formule, avec une serrure néanmoins beaucoup plus compacte, mieux finie et associée à un moteur plus rapide et plus puissant. Comme toujours, elle est compatible avec Matter à condition d’ajouter un hub de la marque, la serrure elle-même n’intégrant que du Bluetooth.

Pour ce lancement, SwitchBot met en avant deux packs de démarrage qui intègrent à chaque fois un Hub mini compatible avec Matter et qui permettra ainsi d’ajouter la serrure dans de multiples écosystèmes de domotique compatibles avec le standard, dont celui d’Apple. En plus, le fabricant glisse un pavé numérique maison, soit le Keypad Touch avec lecteur d’empreintes que l’on connaissait déjà. Soit le tout nouveau Keypad Vision, qui ajoute au lecteur d’empreintes un système de reconnaissance faciale très proche sur le papier de Face ID des appareils pommés.
Pour le lancement, le code promo 15OFFYC522
permet de réduire les prix de 15 % sur Amazon et le pack avec Keypad Touch bénéficie d’un coupon qui ajoute 5 % à cocher sur la page produit et cumulable avec le code. Voici les tarifs que l’on peut espérer pour ce lancement :
- Lock Ultra, Hub mini et Keypad Touch : 200 € au lieu de 250 ;
- Lock Ultra, Hub mini et Keypad Vision : 255 € au lieu de 300 (livraisons prévues à partir du 27 mai).
Pour bénéficier de ces tarifs, saisissez le code 15OFFYC522
juste avant de passer la commande sur Amazon. La promotion sera active jusqu’au 5 juin, cela vous laisse le temps de choisir l’un ou l’autre en fonction de vos besoins. Si vous avez déjà un pied dans l’écosystème du fabricant, sachez aussi que le constructeur propose la serrure sur sa propre boutique pour 160 €, sans hub ni pavé numérique. On y trouvera aussi le Keypad Vision seul, affiché à 150 € et également compatible avec la Lock Pro.
Le fabricant m’a envoyé un exemplaire de sa serrure associée au pavé numérique avec reconnaissance faciale et j’utilise les deux depuis quasiment trois semaines. C’est bien assez pour me faire une opinion sur les produits et vous pourrez découvrir tous les détails sur la Lock Ultra et le Keypad Vision dans un test à venir, réservé aux membres du Club iGen.
Des détails sur le futur appareil de Jony Ive et Sam Altman
Hier soir, on apprenait qu’OpenAI avait racheté l’entreprise de Jony Ive pour fonder « io », une nouvelle entité qui cherchait à créer un appareil original dédié à l’IA. Évoqué par les rumeurs depuis quelques mois, ce futur produit est encore très flou. L’ex-designer star d’Apple et Sam Altman ont donné quelques détails lors d’un coup de fil interne aux équipes, intercepté par le Wall Street Journal. Les détails sont maigres, et on obtient surtout des indices sur ce que le bidule ne sera pas.

Le mystérieux appareil ne sera donc pas une paire de lunettes ou un téléphone. Il s’agira d’un accessoire décrit comme non intrusif pouvant être glissé dans une poche ou posé sur un bureau. L’appareil sera « pleinement conscient de l'environnement et de la vie de l'utilisateur », mais n’embarquera pas d’écrans. Il est présenté comme un supplément de l’iPhone, qu’une personne emportera en plus de son smartphone et de son ordinateur avant de partir le matin.
Le but avec ce projet serait de réduire la dépendance aux écrans. Jony Ive se serait montré sceptique face à l’idée d’en faire un « wearable », soit un accessoire connecté à porter. Le designer évoque un « nouveau mouvement de conception » là où le CEO d’OpenAI mentionne une « famille d'appareils » dont le matériel comme le logiciel seraient gérés par l’entreprise. Le développement devra rester très confidentiel pour éviter de se voir piquer l’idée et le look de l’appareil avant sa présentation officielle.
Pour Sam Altman, l’objectif est de lancer le produit d’ici la fin d’année prochaine : il voit déjà un appareil populaire s’écoulant rapidement à plus de 100 millions d’unités. Le CEO d’OpenAI a l’habitude de voir les choses en grand, cherchant par exemple à créer un réseau mondial de semi-conducteurs alors qu’OpenAI s’attend à perdre 44 milliards de dollars d’ici 2029, année à laquelle elle espère être rentable.
Mise à jour le 22/05 à 16:30 : Ming-Chi Kuo s'est adonné à quelques prédictions pour ce futur accessoire. Selon ses recherches, le prototype actuel est un peu plus gros que l’AI Pin, avec un format « aussi compact et élégant que l’iPod Shuffle ». Il pourrait se porter autour du cou et embarquerait des caméras et des micros, sans aucun écran. Il pourrait se connecter aux téléphones et aux ordinateurs à proximité. L’appareil devrait commencer à être produit en masse début 2027, probablement au Vietnam.
Xiaomi va concevoir ses propres puces tout en travaillant avec Qualcomm
Au Computex, Xiaomi a annoncé un nouveau système sur puce, le Xring O1. C'est la première fois que Xiaomi propose un composant de ce type et — comme une bonne partie de ses concurrents —, la société chinoise se repose sur des cœurs Arm sous licence. Un point qui n'enlève rien aux performances attendues de la puce : les premiers retours indiquent des performances du même ordre que le Snapdragon 8 Gen 3 de 2024. C'est un cran en dessous des Snapdragon 8 Elite ou des puces A18 d'Apple, mais c'est tout de même parfaitement suffisant pour animer un smartphone haut de gamme.

Xiaomi a intégré 10 cœurs dans sa puce, avec un agencement 2+4+2+2. Les types de cœurs exacts ne sont pas connus, mais il y aurait donc deux cœurs très performants à 3,9 GHz (a priori des Cortex X925, le haut de gamme d'Arm), quatre cœurs à 3,4 GHz — soit des Cortex A725, soit des Cortex X4, en fonction des rumeurs —, deux cœurs à 1,9 GHz (visiblement des Cortex A720) et enfin deux cœurs à 1,8 GHz, des Cortex A520. Le point intéressant, c'est qu'il n'y a que deux cœurs basse consommation (beaucoup moins rapides) et que tous les autres sont a minima des cœurs de la famille A700, qui propose un compromis entre consommation et performances. Sur le papier, ce choix amène des performances élevées dans tous les cas, probablement au détriment de l'autonomie.

La puce gravée en 3 nm intégrerait aussi un GPU Immortalis G925 de chez Arm, avec 16 cœurs (G925-MC16). Un choix qui peut soit amener des performances très élevées, au-delà de la concurrence, soit un compromis sur l'autonomie. En effet, certains fabricants implémentent parfois plus de cœurs pour pouvoir limiter la fréquence (et donc la consommation) tout en gardant un niveau de performances décent.
Qualcomm toujours un partenaire privilégié
Ce nouveau système sur puce ne touche pas encore Qualcomm au portefeuille : Xiaomi et la marque américaine viennent de communiquer sur un prolongement de leur collaboration. Et c'est assez logique : la puce Xring O1 est visiblement efficace, mais elle n'est pas adaptée à tous les smartphones. Xiaomi n'a pas le portfolio nécessaire pour équiper toutes ses gammes de smartphones, contrairement à Qualcomm. Il existe des Snapdragon plus performants (les modèles 8 Elite, basés sur une architecture maison) et d'autres qui sont moins rapides… mais moins onéreux. De plus, Qualcomm a ses propres modems et puces Wi-Fi, qui peuvent être intégrés dans les systèmes sur puce, alors que Xiaomi se repose pour le moment sur des composants Arm sous licence et probablement sur un modem Qualcomm séparé pour accompagner son système sur puce.

Le Computex 2025 promet une grosse passe d’ARM face à Apple
Plusieurs banques allemandes vont abandonner Apple Pay le 5 septembre
Certaines banques allemandes se préparent à quitter Apple Pay. La Pomme a été forcée par l’Union européenne de lâcher prise sur la puce NFC des iPhone en ouvrant son accès à la concurrence. En Allemagne, deux établissements ont d'ores et déjà prévu de couper les ponts : la Raiffeisenbanken et la Volksbanken. Cette dernière proposera son propre système dès le 5 septembre, et il sera donc possible de l’utiliser pour remplacer l’application Cartes d’Apple. L’Association nationale des banques coopératives allemandes (BVR) a confirmé sur Linkedin que de premiers tests internes avaient été réalisés avec succès.

Cela fait maintenant presque un an que la BVR se prépare à lâcher Apple Pay. Ce changement concerne pour le moment uniquement les girocard, une carte de paiement très courante outre-Rhin dont environ 100 millions sont en circulation. « Les cartes de débit et de crédit sont encore en cours d'évaluation par nos soins », a précisé un porte-parole de l’association à Mac & i.
Volksbanken et Raiffeisenbanken pourront continuer de proposer des cartes Mastercard à leurs clients via Apple Pay. S’il s’agit d’une nouveauté chez Apple, l’intégration de cartes tiers sur le NFC existe déjà sur Android. Ce nouveau système ne devrait pas changer grand-chose au quotidien : il faudra l’activer en double cliquant sur le bouton principal de l’iPhone ou bien en l’approchant d’un terminal de paiement (avant de valider d’un double-tap).
Les établissements ayant troqué Apple Pay pour un système maison restent peu nombreux en Europe. Vipps a été le premier à se lancer en Norvège dès la fin 2024. PayPal lui a emboîté le pas en Allemagne il y a peu. Notons qu’un tel système ne fonctionne pas sur l’Apple Watch, l’accord entre Apple et la Commission européenne portant uniquement sur la puce NFC de l’iPhone.
Les regrets des premiers acheteurs du casque Vision Pro, un an plus tard
Visiblement, les premiers acheteurs du casque Apple Vision Pro ne sont pas tous enchantés après un peu plus d'un an. Dans un article, le Wall Street Journal montre que le gadget à 3 500 $ (sans compter les taxes) traîne parfois dans le carton à câbles que vous avez peut-être chez vous.

Dans les exemples de témoignages, on trouve Dustin Fox qui l'a utilisé « quatre fois l'année dernière ». Ou Tiovia Goldstein, qui s'est rendu compte que le casque, acheté pour regarder des films, était beaucoup trop lourd. Il n'a plus touché son casque depuis quatre mois à cause de ce problème et rien que l'attente du démarrage de l'appareil le dissuade de recommencer à le porter. Son constat est assez direct : « Je ne recommanderais à personne de l'acheter (…) à moins que vous ne soyez vraiment riche et que vous ne sachiez pas quoi faire de votre argent. ».

Les témoignages montrent aussi que l'acceptation sociale du casque reste assez faible et que les regards qui étaient étonnés ou intéressés au départ ne le sont plus après quelques mois. Une des personnes explique que l'hôtesse d'un des vols qu'il prenait pensait qu'il avait un masque de sommeil et ne lui a donc pas proposé à boire. Une autre, qui a essayé de travailler avec le casque, indique que ses collègues lui ont demandé d'enlever le casque, car « on dirait que vous portez des lunettes de ski au travail. ».
Dans l'ensemble, les témoignages montrent de gros regrets et certains ont même revendu le casque plutôt que de le laisser traîner dans un coin. Nos confrères ont tout de même pu trouver quelques personnes contentes du casque, qui le portent pour regarder des films. C'est un point que nous avons apprécié aussi dans notre test : les (rares) vidéos immersives comme le mini-concert de Metallica sont impressionnantes.

Notre test complet du Vision Pro est disponible !

Retest du Vision Pro : un pète au casque

Kernel Panic : après un an, le Vision Pro a-t-il tenu ses promesses ?
Fuite de données : ravalement de façade pour le service Have I Been Pwned
Have I Been Pwned fait peau neuve. Ce célèbre site lancé fin 2013 par l'expert en sécurité Troy Hunt permet de savoir si son mail fait partie d’une base de données piratées. Il suffit simplement d’entrer son adresse pour voir s’il a été retrouvé dans une des différentes fuites recensées, avec la possibilité de recevoir une alerte en cas de compromission future. Cette version 2.0 apporte un nouveau design ainsi que quelques fonctionnalités supplémentaires.

Le concept du site n’a guère changé, et il repose toujours sur une boîte de texte principale dans laquelle il faut entrer son mail. Le design global a été légèrement revu pour être un peu plus moderne, et affiche désormais une file chronologique des failles à faire défiler. Le site pioche parmi plus de 850 bases de données ayant été piratées.
La recherche par nom d’utilisateur et par numéro de téléphone a été abandonnée étant donné que ces deux éléments n’étaient auparavant utilisés que pour deux failles distinctes (Facebook et Snapchat). Troy Hunt justifie ce choix par le fait que de telles informations sont difficiles à remonter pour des raisons techniques, et que ces choix créaient finalement plus de confusion qu’autre chose.
Chaque faille a désormais une page indépendante synthétisant les différents types de données compromises (adresses, numéro de téléphone, liens vers des réseaux sociaux, questions de sécurité…). On peut également y voir le nombre de comptes concernés, la date de la fuite ainsi que d’éventuels conseils. Un nouveau tableau de bord a fait son apparition, sur laquelle les membres enregistrés pourront retrouver facilement différentes fonctions déjà présentes ou qui arriveront par la suite.
Troy Hunt a donné de nombreux détails dans un long billet de blog où il revient sur les changements pour les utilisateurs avancés ainsi que sur les subtilités techniques. L’API n’a pas été modifiée, ce qui fait que cette mise à jour ne devrait rien changer pour les développeurs l'utilisant. Have I Been Pwned reste gratuit et accessible depuis un navigateur.
La fin du démarchage téléphonique non consenti pour 2026 ne signe pas la fin des appels indésirables
Le projet de loi avait passé l'étape de l'Assemblée nationale en janvier 2025, et il a été voté au Parlement hier : dès le 11 août 2026, le démarchage téléphonique non consenti ne sera plus accepté en France. Avec cette loi, comme le rappelle LCP, les entreprises ne pourront plus solliciter (directement ou par l’intermédiaire d’un tiers agissant pour son compte) une personne. Celle-ci devra donc avoir « exprimé préalablement son consentement à faire l’objet de prospections commerciales par ce moyen ». C'est une avancée intéressante dans le domaine, qui rejoint une loi précédente qui avait défini des plages de numéros pour le démarchage commercial. Mais ce n'est pas la fin du démarchage.

Les règles sont pour ceux qui les respectent
Premièrement, il y a quelques exceptions. La principale va permettre aux entreprises de contacter des clients qui possèdent un contrat en cours, pour proposer des options en rapport avec ce contrat. Dit plus clairement, votre opérateur de téléphonie mobile (choix pris totalement au hasard) pourra toujours vous appeler pour vous proposer une option particulièrement intéressante (…) en rapport avec votre contrat.
Deuxièmement, les règles sont pour ceux qui les respectent, et l'exemple de Bloctel (qui va probablement disparaître dans la foulée de la mise en place de cette loi) est édifiant : en théorie, le service doit éviter les appels indésirables. En pratique, de nombreuses entreprises ne passaient pas par Bloctel (qui nécessite un abonnement) ou ne respectent pas les règles, comme l'indique Le Monde.
Troisièmement, une partie significative des appels indésirables ne provient pas d'entreprises, mais de malandrins qui tentent de vous arnaquer d'une façon ou d'une autre, ou d'entreprises qui ne sont pas nécessairement françaises. Dans ce cas de figure, une loi ne change pas réellement la donne : des personnes qui se cachent et en emploient des numéros déjà interdits pour tenter de vous arnaquer ne vont pas arrêter parce qu'une loi l'interdit…
Enfin, il faut espérer que les entreprises respectent les règles pour vous demander votre consentement, surtout en partant du principe que vous allez probablement refuser ce démarchage1. Les risques de voir des cases avec des intitulés trompeurs pour vous demander votre consentement et votre numéro de téléphone ne sont donc pas nuls.
Reste que la loi est un pas en avant et devrait a minima permettre de régler le problème des appels indésirables dans une partie des cas : avec les entreprises qui suivent les règles. Et elles sont normalement majoritaires.

Comment éviter les démarchages téléphoniques sur iPhone
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Mais peut-être que vous adorez recevoir des appels d'entreprises qui essayent de vous vendre quelque chose, qui sait. ↩︎
Avez-vous envie de passer à CarPlay Ultra ?
Trois ans après sa présentation, CarPlay Ultra devient enfin une réalité. Vous connaissez déjà le CarPlay « classique » qui permet d’afficher des applications (GPS, lecteur de musique, messagerie…) sur l’écran d’une voiture en connectant un iPhone.

La technologie de nouvelle génération pousse l’intégration un cran au-dessus en étendant l’interface d’Apple à d’autres éléments du véhicule. Compteur de vitesse, niveau de la batterie, climatisation… Tout cela est géré par CarPlay Ultra. Pour l’instant, seul Aston Martin embarque cette interface tout-en-un, mais Apple promet que d’autres marques suivront.
Avez-vous envie de passer à CarPlay Ultra ?
L’iPhone 7 Plus et l’iPhone 8 sont désormais considérés comme « anciens »
Deux nouveaux appareils viennent de rejoindre la liste des produits « anciens » d’Apple : l’iPhone 7 Plus et deux modèles d’iPhone 8, à savoir les déclinaisons 64 et 256 Go. La version 128 Go ne l’est pas encore étant donné qu’elle a été commercialisée plus longtemps. La mouture (PRODUCT)Red de ce téléphone était déjà considérée comme vintage.

L’iPhone 8 est sorti en 2017, un mois avant l’iPhone X qui a donné un nouveau souffle au produit. L’iPhone 7 Plus avait été lancé l’année précédente. Un appareil est considéré comme ancien 5 ans après avoir été enlevé des étals. Cela signifie qu’il est encore possible de le faire réparer chez Apple ou dans un centre de services agréés, mais seulement si les pièces sont en stocks.
Sur un autre registre, Apple a également déplacé l’iPad Air 2 et mini 2 dans la catégorie des appareils obsolètes. Ceux-là ne sont plus en vente depuis 7 ans. Ils ne peuvent plus être réparés chez Apple ou ses partenaires, et les pièces ne sont plus fabriquées. Les clients ayant besoin d'un coup de main devront donc se tourner vers les réparateurs indépendants.
Jony Ive sera le nouveau chef d'orchestre des interfaces d'OpenAI
Les prochaines générations de logiciels et d'interfaces d'OpenAI et de ChatGPT seront dessinées par Jony Ive et ses équipes. Jony Ive va se replonger dans le bain de la conception d'interfaces logicielle, comme il l'avait fait chez Apple à partir de 2012 à l'issue d'une refonte de l'organigramme de l'entreprise.

Son studio Lovefrom va s'occuper de tout le design logiciel d'OpenAI tout en continuant de travailler avec quelques clients prestigieux tels qu'Airbnb ou Ferrari. Cela suffira à faire bouillir la marmite puisque Lovefrom n'entend pas prendre de nouveaux gros clients à l'avenir. Ceux-ci ont été assez éclectiques par le passé. Lovefrom a planché sur un sceau pour la couronne royale britannique, un livre sur Steve Jobs, un bouton de fermeture pour des vêtements Moncler, une platine vinyle chez Linn Products…
Pour Sam Altman, le patron d'OpenAI, tout reste à faire dans le domaine des interfaces pour l'IA et surtout à inventer un visage spécifique à ces logiciels : « Nous sommes évidemment encore dans la phase terminale des interactions avec l’IA », a déclaré Altman à Bloomberg, ajoutant : « Nous n’avons pas encore trouvé l’équivalent de l’interface graphique, mais nous allons y arriver ». Dans le même article, Jony Ive racontait avoir été amené vers ChatGPT par l'un de ses fils et que la manipulation du robot conversationnel avait déclenché son envie de rencontrer immédiatement Sam Altman.
C'est un nouveau duo qui s'est formé et s'est montré hier à l'occasion d'une annonce majeure d'acquisition. Difficile de ne pas voir dans ce couple celui que Jony Ive formait avec Steve Jobs, mais où le premier aurait cette fois, en quelque sorte, le rôle de mentor à la longue et riche expérience.

OpenAI se retrouve dans une situation assez originale : l'un de ses grands partenaires est Apple et celui qui doit donner un visage et un corps à sa future gamme de matériel a façonné ceux d'Apple pendant plusieurs décennies d'une créativité extrêmement fructueuse. Jony Ive et Altman ont cogité pendant deux ans sur l'idée de fabriquer des matériels dévolus à l'usage des IA. Ive avait créé une startup, io, musclée par 55 ingénieurs et créatifs, dont quelques figures de son ancienne équipe d'Apple. Parmi eux Evans Hankey, celle qui lui avait succédé après son départ d'Apple ou Tang Yew Tan qui supervisait l'iPhone et les Apple Watch ou le designer Mike Matas.
Toute cette équipe rejoindra les rangs d'OpenAI cet été au sein d'une nouvelle branche dédiée au matériel, tout en restant physiquement dans les locaux de Lovefrom. Les deux entreprises étant dans un même périmètre de San Francisco où Ive a acheté un pâté d'immeubles il y a quelques années pour installer ses locaux.

Jony Ive entrouvre les portes de son studio LoveFrom

Entre Apple et Jony Ive, ce serait définitivement terminé
La Chine envoie des supercalculateurs dans l’espace
Alors que les États-Unis d’Amérique semblent reculer sur le plan du spatial public, se rapprochant d’une annulation pure et simple d’une grande part des missions Artemis et Gateway pour se recentrer sur un futur plus lointain et l’arrivée de l’humain sur Mars, la Chine de son côté explore sous toutes les coutures les possibilités offertes par l’immensité de l’espace.

Ainsi, après avoir lancé sa propre station habitée Tiangong (天宮, pour palais céleste), envoyé des sondes et un rover sur la lune, récupéré des échantillons du sol de notre satellite naturel, annoncé vouloir y envoyer des humains... voilà que le pays décide d’envoyer des supercalculateurs dans l’espace !
C’est dans un communiqué officiel que l’agence spatiale chinoise indique vouloir mettre en orbite une constellation de 12 satellites dédiés aux calculs et au traitement de données, représentant 744 TOPS (téra opérations par seconde) chacun, pour une puissance combinée de 5 péta-OPS. Une fois la constellation complétée par d’autres satellites, la puissance totale a pour but d’atteindre les 1000 péta-OPS.
Pour communiquer, les satellites utilisent des liaisons par laser à 100 Gbps, permettant de mettre en commun une capacité de stockage de 30 To. Le premier groupe de satellite fait partie d’un projet appelé « Constellation de Calcul des Trois Corps », clin d’œil à l’œuvre de science-fiction de Liu Cixin, qui s’est lui-même appuyé sur le problème à n corps de mécanique orbitale pour écrire son livre.
Mais au final, dans quel but envoyer des supercalculateurs en orbite ? La Chine y voit plusieurs intérêts : dans un premier temps, réduire la quantité de données devant être envoyée sur terre : étant donné le nombre limité d’antennes permettant de rapatrier les données des sondes spatiales, seulement 10 % des informations produites par ces engins sont récupérées pour être traitées.
Effectuer les calculs directement dans l’espace a aussi une importance stratégique : les données peuvent ainsi être traitées, vérifiées et chiffrées sans avoir besoin de passer par une transmission radio préalable, et les calculateurs utilisés sont moins vulnérables à une éventuelle attaque du pays.
Pour finir, la Chine élimine en mettant ces supercalculateurs dans l’espace le souci de leur alimentation en énergie et en eau de refroidissement : les satellites sont directement alimentés par des panneaux solaires qui ne seront jamais impactés par des nuages, et le pays semble avoir trouvé une solution au souci de refroidissement des processeurs dans l'espace.
Avec ce projet, la Chine lance un pavé dans la mare, et les grandes puissances spatiales que représentent les USA et l’Europe ne devraient pas mettre trop longtemps à suivre le mouvement, que ce soit pour des raisons civiles ou militaires, cette constellation donnant un avantage certain à l’Empire du milieu dans le domaine spatial.
Apple investit tous les supports pour faire la promotion de son film F1
Alors que le producteur de « La Maison » qualifiait récemment Apple de « pire boîte marketing de l’univers », s’énervant que l’entreprise ne fasse quasiment aucune communication sur sa série, abandonnée suite au peu de succès qu’elle a rencontré, il semblerait qu’Apple l’ait entendu, ou en tout cas ait revu sa manière de communiquer... quitte à aller à l’opposé pour F1.

À l’occasion de la première séance de diffusion privée du film, dédiée aux membres du sport mécanique le plus regardé au monde, Apple multiplie les publicités, en duo avec les communicants du grand cirque de la F1. Ainsi, certains ont eu la surprise de recevoir un e-mail d’Apple leur précisant qu’ils pouvaient désormais réserver une place pour aller voir le film. De son côté, l’équipe de comm de la F1 faisait de même.

Mais ce n’est pas tout, loin de là ! Les utilisateurs de l’app F1 ont ainsi eu droit à une notification leur rappelant la sortie du film, et Apple a transformé Plans pour intégrer le tracé du circuit de Monaco à l’occasion de l’épreuve qui s’y tiendra le 25 mai, y plaçant des F1 tout autour et de nombreux panneaux faisant la promotion du film.

Une fois ajoutée la promotion du film sur le compte X de la F1 (celui d’Apple étant à l’abandon depuis plusieurs mois, aucun post n’y figure), celle faite dans l’app du sport directement, les publicités qui ne manqueront pas d’être affichées un peu partout, et les teams qui en parlent de leur côté, il est clair qu’Apple veut que la planète entière sache que son film sort !
OpenAI se paie l’entreprise de Jony Ive et d’anciens designers d’Apple pour 6,5 milliards de dollars
Pendant qu’Apple coince sur la façon de faire une intelligence artificielle qui fonctionne correctement, que Humane disparaît dans les limbes de Hewlett-Packard, OpenAI suit son petit bonhomme de chemin, et engage le plus gros achat de son histoire, en rachetant « io ».
Si le nom est quasiment inconnu du grand-public, l’homme à la tête de l’entreprise d’appareils motorisés par IA est loin d’être un anonyme : nul autre que Jony Ive ! Alors qu’Apple coince sévèrement sur son intelligence artificielle maison, les plus superstitieux pourraient y voir un mauvais augure, Jobs ayant toujours considéré Ive comme son « partenaire spirituel ». Laurene Powell Jobs, la veuve de Steve Jobs et amie de Jony Ive, compte parmi les investisseurs initiaux dans io.
Reste que pour racheter ce petit studio de design, OpenAI a mis les grands moyens : pas moins de 6,5 milliards de dollars ont été alignés ! Avec cette acquisition, l’entreprise d’IA compte mettre un pied dans le matériel, et proposer ses propres appareils intégrant ChatGPT. Pour le prix, OpenAI récupère non seulement Ive, mais aussi Tang Tan (responsable de nombreux designs d’iPhone jusqu’en 2024), Scott Cannon, Mark Newson (qui est connu pour un nombre conséquent de collaborations avec Ive, dont l’Apple Watch) et même Evans Hankey, qui a remplacé Ive depuis son départ d’Apple jusqu’en 2023, où elle l’a suivi. De « LoveFrom » à « io », toutes les équipes de design de Jony Ive représentent maintenant la branche design matériel d’OpenAI.
Ive a bien entendu fait part de sa satisfaction, suite au rachat d’io :
J’ai de plus en plus la sensation que tout ce que j’ai appris depuis ces 30 dernières années m’a guidé vers cet instant. [...] C’est une relation et une façon de travailler ensemble qui, je pense, permettra la création de très nombreux produits.
De son côté, Sam Altman n’en dit pas moins, indiquant que Jobs serait « très fier » de cette décision de Ive.
[Créer un produit de cette qualité] n’a jamais été tenté avant dans le matériel grand-public. [...] L’IA est un tel bond en avant pour les consommateurs qu’elle nécessite un tout nouveau form factor pour en tirer le maximum.
Si Apple doit redoubler d’efforts suite à cette annonce d’une incursion dans le matériel grand-public d’OpenAI avec un aussi grand nom du design industriel, Altman ne voit pas un danger imminent pour l’iPhone :
De la même manière que le smartphone n’a pas tué l’ordinateur portable, je ne pense pas que nos premiers produits tueront le smartphone. [...] C’est un appareil radicalement différent.
Ive abonde en ce sens, rappelant que le smartphone tel qu’il est est « un remarquable outil multi-usages », et que la prochaine création du duo permettra aux personnes de se connecter à l’IA « par de toutes nouvelles manières ».
Le duo n’a pas peur non plus en voyant les échecs récents dans l’industrie, avec l’Ai Pin de Humane ou le Rabbit r1. « Ces produits étaient vraiment mauvais », indique ainsi Ive à Bloomberg, appuyant sur le fait qu’il y avait « une absence de créativité dans la façon dont ces produits étaient pensés ». Un tacle sans nuance pour les créateurs de l'Ai Pin qui sortaient eux-aussi des rangs des équipes design d'Apple.
Les premiers fruits de la nouvelle équipe sont attendus d’ici fin 2026 au plus tôt. De quoi s’impatienter, Altman indiquant que « l’attente vaut le coup » ?
Raycast permet d’exploiter un modèle local pour utiliser l’IA gratuitement et sans serveurs
Raycast, un lanceur multitâches pour le Mac et maintenant l’iPhone, n’a pas loupé le train de l’IA. Bien au contraire, c’est désormais une fonctionnalité majeure de l’app, qui propose d’accéder facilement à de nombreux modèles, jusque-là tous en ligne. Ces intelligences artificielles génératives sont toutes payantes, ce qui explique aussi que cette fonction est réservée aux abonnés « Pro », qui demande une centaine d’euros par an. Néanmoins, si vous ne voulez pas payer, ou alors que dépendre d’un serveur distant pour ces tâches ne vous enchante guère, la dernière version de Raycast apporte une réponse intéressante.

La version 1.99 qui est désormais disponible ajoute en effet la possibilité d’utiliser un grand modèle de langage exécuté en local. Cette capacité repose sur Ollama, qui est certainement la solution la plus populaire pour télécharger et exécuter une IA générative sur son ordinateur. Tous les modèles proposés par Ollama sont compatibles avec Raycast, même s’il faudra prendre soin d’en choisir un qui soit adapté à ses besoins et surtout à la puissance de son ordinateur. Certains modèles sont aussi équipés pour la vision, c’est-à-dire la possibilité d’analyser une image, ce qui est utile pour exploiter toutes les fonctionnalités du lanceur. D’autres sont plus adaptés pour les outils, ce qui sert pour les extensions AI de l’app.
Sur mon Mac Studio de 2021, le modèle de base avec une puce M1 Max et 32 Go de mémoire vive, j’ai obtenu de bons résultats avec le Gemma3:4b. Ce modèle basé sur Gemini de Google s’exécute suffisamment rapidement pour que ce soit viable et demande autour de 4 Go de mémoire vive, ce qui me permet d’éviter la saturation avec les autres apps et le système. La version 12B serait sans doute plus fiable et plus compétente, même si la vitesse d’exécution est vite un point bloquant.
Quoi qu’il en soit, c’est une excellente option pour tester les IA intégrées à Raycast, surtout si vous avez un Mac suffisamment puissant. Aucun abonnement n’est nécessaire si on se limite aux modèles en local, ce qui est appréciable. En revanche, on ne peut toujours pas utiliser son propre compte OpenAI ou bien une clé d’API fournie par un autre fournisseur, il faut toujours payer Raycast Pro pour utiliser les modèles en ligne.
SynthID Detector : le futur portail de Google pour détecter les contenus générés par IA
Google n’a pas abandonné SynthID, son système de filigrane invisible permettant de rendre facilement détectables les contenus générés par IA. L’entreprise vient de lancer un portail permettant d’identifier les fausses images sur lequel il a été accolé, mais aussi les vidéos ou pistes audio créées avec les services de Google.
Le fonctionnement est assez simple : l’outil va analyser le contenu à la recherche du filigrane avant de mettre en évidence les endroits les plus susceptibles d’avoir été générés par IA. Google indique que plus de 10 milliards de contenus ont déjà été marqués par SynthID. L’annonce est faite alors que l’entreprise vient de déployer une grosse mise à jour pour Imagen et Veo, ses modèles de génération d’images et de vidéos.

Veo, Imagen : Google améliore ses outils de générations d’images et de vidéos
On notera que ce SynthID Detector fonctionne également avec du texte. OpenAI avait tenté de lancer un système de détection similaire, mais s’était pris les pieds dans le tapis. Son outil a été enterré en quelques mois à cause de son faible taux de précision. On attendra de voir si Google fait mieux, la plateforme étant pour le moment en bêta auprès de quelques testeurs. Elle sera proposée à un plus grand nombre par la suite.
Google n’est pas la seule à avoir eu l’idée d’accoler un filigrane invisible à ses contenus IA. L’association Content Authenticity Initiative initiée par Adobe propose les Content Credentials, des métadonnées permettant de tracer l’authenticité d’un cliché. Le système a déjà été intégré dans certains logiciels comme Lightroom ou Photoshop. Si l’idée est bonne, elle reste malgré tout inefficace contre les créations de systèmes open source installés localement comme Stable Diffusion.
Altice France : tout se met en place pour une possible vente de SFR
Altice France est en passe d'achever la phase de restructuration de sa dette alors que bruissent des rumeurs de sa recherche d'un acquéreur pour SFR.

L'opérateur va entrer en procédure de sauvegarde accélérée, a indiqué une source proche du dossier à l'AFP qui confirme une information de BFM Business. Un accord a été trouvé avec 90 % des créanciers qui ont accepté de réduire de 8,6 milliards d'euros le montant de dette qui avait atteint 25 milliards. Cet accord s'est fait en échange d'une participation de 45 % et Drahi a conservé le contrôle de l'entreprise. La procédure de sauvegarde accélérée est une étape qui fait partie de cette opération avec comme objectif la mise en place de cette nouvelle dette et la finalisation de cet accord à la rentrée prochaine.

Patrick Drahi sauve SFR en lâchant 45 % du capital à ses créanciers
Parallèlement, le groupe de Patrick Drahi chercherait à vendre une majorité du capital d'Altice France, affirmait hier Bloomberg. Des informations financières ont été transmises à des repreneurs potentiels. D'après d'autres sources, des opérateurs du Moyen-Orient comme Emirates Telecommunications Group (qui possède la marque commerciale E& ou Etisalat) ainsi qu'un fonds d'investissement pourraient être intéressés. Les concurrents français de SFR étudieraient également le dossier, parmi d'autres candidats.

SFR amorce un rebond après une année 2024 chaotique
Les échanges d'informations en seraient toutefois à un stade préliminaire, Patrick Drahi pouvant aussi préférer d'autres options. Comme racheter des parts à ses créanciers de manière à organiser une vente de plus grande importance et plus rémunératrice. Quoi qu'il en soit, rien ne pourra être fait avant l'automne et l'achèvement de la restructuration de cette dette.
Kernel Panic : Flutter ou Swift, deux visions s’affrontent

Kernel Panic, c’est le podcast long format de MacGeneration réservé aux abonnés du Club iGen. Deux fois par mois, nous approfondissons un sujet lié à Apple ou au monde de la tech.
Deux visions s’opposent dans le monde du développement mobile. D’un côté, les développeurs ne misant que sur la création d’applications complètement natives reposant sur Swift et les outils natifs d’Apple comme Xcode. De l’autre, ceux préférant les frameworks multi-plateformes tels Flutter et le langage Dart, permettant de facilement déployer une app sur iPhone comme sur Android.
Les avantages et les défauts sont nombreux, ce qui fait débat. Le code natif a de multiples atouts, mais est forcément plus restrictif dès que l’on sort de l’écosystème Apple. Flutter permet de réduire les coûts de développement et de maintenance, mais impose quelques limites difficiles à ignorer. Est-il l’heure d’abandonner Swift et Xcode pour se tourner vers les frameworks multi-plateformes ? C’est ce que nous allons voir dans ce nouvel épisode de Kernel Panic en compagnie du développeur Clément Sauvage et de Maxime Britto, créateur de l’école de programmation Purple Giraffe.
Bonne écoute !
Veo, Imagen : Google améliore ses outils de générations d’images et de vidéos
Google a dévoilé de nombreuses nouveautés liées à l’IA lors de sa grande conférence I/O, avec du neuf pour la génération d’images et de vidéos. Le modèle Imagen 4 est désormais disponible pour tous via l’app Gemini et à travers les applications Google Workspace. Google a surtout amélioré la gestion du texte, ce qui devrait simplifier la création de flyers ou de cartes.

Les modèles de générations d’images ont pendant longtemps été très mauvais pour reproduire du texte, produisant un gloubiboulga incompréhensible. OpenAI avait commencé à corriger le tir dès 2023 avec DALL-E 3, mais la technologie restait assez perfectible. GPT-4o a amélioré les choses en début d’année, et Google cherche désormais à se mettre au niveau. La firme de Mountain View affirme qu’Imagen est nettement plus performant en orthographe et en typographie. Il devrait également mieux se débrouiller avec des détails fins, comme les tissus complexes, les gouttes d'eau et le pelage des animaux.

Google a aussi lancé un nouveau modèle de génération de vidéo baptisé Veo 3, qui a comme principal intérêt de pouvoir créer du son (ce qu’OpenAI ne propose pas encore avec Sora). L’entreprise a partagé quelques vidéos montrant les résultats, qui semblent assez impressionnants. Elle affirme que le modèle se débrouille très bien pour la gestion de la physique ou la synchronisation labiale. Cette nouveauté n’est pour le moment accessible qu’aux États-Unis pour les abonnés à l’onéreux forfait Ultra à 249 $ par mois.
Le modèle précédent Veo 2 a été amélioré : les utilisateurs peuvent désormais plus facilement gérer la caméra, demander au service d’imaginer ce qui se passe à l’extérieur d’une image ou encore ajouter/supprimer des éléments. L’entreprise a également lancé Flow, un logiciel de montage par IA combinant Veo, Imagen et Gemini afin de créer des vidéos complexes avec des invites textuelles. La nouveauté est réservée aux utilisateurs américains avec un abonnement Pro ou Ultra.
Le marché lucratif à Shenzhen des iPhone volés à l'Ouest
« L'immeuble des iPhone volés », c'est ainsi qu'a été baptisé un building de Huaqiangbei, près de Shenzhen en Chine, par des personnes dont le terminal a été dérobé puis tracé au moyen de l'app Localiser. L'endroit est rempli de vendeurs d'électronique, mais le quatrième étage s'est fait une spécialité de la revente d'iPhone d'occasion provenant d'Europe et des États-Unis raconte le Financial Times.
Certains de ces iPhone sont arrivés là après avoir été remplacés chez des opérateurs par des clients venus s'équiper d'un nouveau modèle. Mais l'endroit est aussi connu pour être une destination de choix pour quantités d'iPhone dérobés ou arrachés des mains de leurs propriétaires. Le quotidien prend exemple d'un londonien que deux voleurs à vélo électrique ont dépouillé de son téléphone en pleine rue.
Comme d'autres dans son cas, Sam Amrani a pu suivre avec Localiser le périple de son iPhone 15 Pro au fil d'adresses dans Londres — dont celle d'un réparateur indépendant — avant de le voir apparaître, au bout d'une semaine, à Hong Kong puis dans le quartier de Huaqiangbei.

D'après des chiffres de police britannique datant de février, le vol de smartphones à Londres est une véritable petite industrie qui pèse 50 millions de livres (59 millions d'euros) par an. Lors d'une opération de police, 1 000 appareils ont été saisis et 230 arrestations effectuées en l'espace d'une semaine. Leurs homologues à Paris et New York ont également constaté une hausse des vols de portables. Les mesures déployées par les fabricants ne semblent pas décourager les malandrins.
Shenzhen est un endroit privilégié pour ces téléphones, car le marché de la récupération de chacun de leurs composants y est particulièrement actif, expliquent des vendeurs. Des pièces détachées aux matériaux, tout est bon dans l'iPhone et ses cousins. Même un téléphone verrouillé dans son activation après son vol vaut le coup d'être démonté, quitte à gagner des peccadilles avec.

iOS 17.3 : à quoi sert la nouvelle fonctionnalité « Protection en cas de vol de l’appareil » pour iPhone ?
Ces iPhone venus de l'Ouest ont deux autres qualités aux yeux des clients chinois, d'une part ils peuvent donner accès aux App Store étrangers et d'autre part les modèles américains bloqués sur une SIM par leur opérateur sont plus abordables.
Un acheteur venu du Pakistan pour trouver 300 iPhone a expliqué au Financial Times chercher de tels modèles américains qui sont soumis à des taxes douanières inférieures. Ces téléphones sont par ailleurs plutôt utilisés pour toutes choses autres que passer des coups de fil. Un autre acheteur cherchait à repartir avec 100 à 200 iPhone 13 Pro Max afin de les écouler chez lui en Libye où il peut espérer dégager un bénéfice de 70 $ pièce.
Six vendeurs interrogés par le quotidien financier ont affirmé n'avoir aucune idée de la manière dont ces iPhone américains étaient parvenus jusque dans leur vitrine. Même rengaine à un autre étage spécialisé dans la revente de pièces de téléphone dont le verrouillage d'activation ou la présence d'un code empêche l'utilisation.
Interrogé sur ce marché de produits aux origines douteuses, du personnel de la direction du centre commercial a évacué les questions et répondu que ces vendeurs étaient des entreprises privées et que leurs affaires ne regardaient qu'elles.

Au fil de conversations avec des vendeurs, il apparaît qu'une large part de ces téléphones transite par Hong Kong où ils sont proposés en gros lors de ventes aux enchères en ligne sur WhatsApp, WeChat ou Facebook. Des cartons remplis d'iPhone emballés dans du papier bulle, marqué d'une étiquette « Has ID » ou « No ID » selon l'état du verrouillage, attendent de repartir vers d'autres pays comme la Turquie, les Philippines ou tout simplement à l'intérieur de la Chine.
Ces vendeurs ne se cachent absolument pas et font une promotion tout ce qu'il y a de plus public de leur commerce. Un avantage clef de Hong Kong est son statut de port franc, dépourvu de taxes douanières, contrairement à d'autres destinations en Chine continentale. Selon le volume de ces lots, ces téléphones peuvent arriver cachés dans des valises, dans une voiture ou grâce aux services de sociétés spécialisées dans la logistique lorsque la quantité est importante.
Enfin, la valeur des téléphones ayant leur verrouillage d'activation enclenché étant considérablement moindre, les vendeurs tentent de convaincre leurs propriétaires par messagerie de supprimer le verrou. Il n'y a pas d'autre moyen de forcer l'accès. Mais quand bien même la conversation finirait dans une impasse et le téléphone resterait bloqué, il y aura toujours un marché pour lui, assure l'un des vendeurs, « un énorme marché ».
Microsoft accuse Apple d’avoir freiné l’arrivée d’une boutique mobile Xbox
Microsoft planche depuis de nombreux mois sur un Xbox Store pour l’iPhone et les téléphones Android. Si la sortie a pendant un temps été envisagée au mois de juillet 2024, le projet n’a cessé d’être repoussé et rien n’est disponible pour le moment. Il semblerait qu’Apple ne soit pas étrangère à ce retard : Microsoft a déposé un recours en justice en faveur d'Epic Games dans lequel elle reproche à Cupertino de lui avoir mis des bâtons dans les roues.

Le document a été signé suite au retour en fanfare de Fortnite sur l’App Store américain, permis par un récent revers subi par Apple dans son procès antitrust l’opposant à Epic. La Justice américaine a forcé Cupertino à autoriser les liens vers des moyens de paiements externes aux États-Unis. Microsoft voulait proposer quelque chose de similaire avec son Xbox Store, mais affirme que son système alternatif a été bloqué par Apple. L’entreprise explique :
Avant la dernière ordonnance du tribunal de district, Microsoft n'avait pas été en mesure de mettre en œuvre les paiements externes (ni même d'informer les clients de l'existence d'autres méthodes d'achat) en raison des nouvelles politiques anti-steering [NDLR : de restrictions sur les redirections] d'Apple, qui limitent la communication de Microsoft avec les utilisateurs et lui imposent un coût économique encore plus élevé qu'avant l'injonction.
Microsoft va-t-elle enfin lancer sa boutique ? La firme de Redmond ne veut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué : Apple a fait appel à son procès, ce qui pourrait rebattre les cartes dans quelques mois. Microsoft explique donc vouloir attendre d’être sûre du jugement avant de déployer quoi que ce soit pour éviter de devoir tout débrancher en cas de nouveau retournement de situation.
Microsoft prend son mal en patience et reste assise sur un solide catalogue de jeux mobiles. Le groupe a racheté Activision-Blizzard et est propriétaire de licences comme Call of Duty ou Candy Crush. L’idée était dans un premier temps de lancer une boutique via le web avant de proposer des jeux tiers, faisant de la boutique une alternative à l’App Store.
La Magic Mouse USB-C en promo à 65 € (- 24 %)
Amazon fait des offres flash sur des périphériques Apple. La Magic Mouse blanche est en promo à 65 € (- 24 %) et la version noire est à 85 € (- 29 %). Eh oui, la finition noire coûte plus cher, c’est comme ça. Ce sont les tarifs quasiment les plus bas à ce jour.
Dans les deux cas, il s’agit de la souris de dernière génération équipée d’un port USB-C pour la recharge. Un câble USB 2 tissé est fourni. La Magic Mouse fonctionne aussi bien avec les Mac qu'avec l'iPad. Elle se connecte à ces appareils en Bluetooth.

Amazon fait également une réduction de 24 % sur le Magic Keyboard, qui coûte ainsi 90 €. C’est le modèle compact avec port USB-C mais sans Touch ID qui est disponible à ce prix. Il est livré avec un câble USB 2 tissé pour la recharge.
AI Mode : comment Google va transformer son moteur de recherche avec Gemini
Google Search continue sa mue en moteur de recherche basé sur l’IA. Google a profité de sa conférence I/O pour présenter les nouveautés à venir pour son service, qui va bientôt s’enrichir d’un onglet « mode IA ». Celui-ci a l’apparence d’un chatbot et carbure grâce au tout frais Gemini 2.5. Si la fonction était pour le moment réservée aux abonnés de certaines formules d’IA de Google, l’entreprise a annoncé qu’elle allait la déployer à tous ses utilisateurs aux États-Unis.

Ce mode IA peut synthétiser les informations recherchées et les approfondir quand on discute avec lui de manière naturelle. Des nouveautés vont arriver, comme la « Recherche approfondie » : celle-ci transforme un prompt en plusieurs recherches avant de résumer les différents résultats pour un compte-rendu brassant plus large. La recherche par vidéo va faire son apparition, permettant de « montrer » quelque chose à l’IA avec sa caméra (sans enregistrer la vidéo). Google pourra alors donner des informations sur ce qu’il voit, ou proposer une liste de ressources trouvées sur le net.
Google Search va également s’enrichir du « Projet Mariner », qui peut effectuer des actions sur différents sites à votre place. On pourra par exemple demander « Trouve-moi deux tickets pour le concert de tel artiste » avant que le service ne compare les prix sur les nombreuses plateformes et n'affiche les meilleures options. L’utilisateur pourra alors facilement compléter la transaction en suivant les différents liens remontés. Le concept va tout d’abord être lancé pour des billets d’évènements (concerts, spectacles) et des réservations de restaurants.
D’autres ajouts ont été mentionnés par Google, comme pour les sessions shopping. L’IA pourra surveiller le prix d’un produit ou permettre d’essayer différentes tenues grâce à l’IA : il suffira d’envoyer une photo pour que Gemini génère un rendu réaliste. Le mode IA pourra également se souvenir des différentes recherches ou se connecter à certains services comme Gmail pour donner des résultats plus personnalisés. Enfin, Google Search pourra représenter certaines données sous la forme de graphiques ou de diagrammes pour des résultats plus digestes.
Tout cela est intéressant, mais ne sera malheureusement pas disponible en France dans l’immédiat. L’Hexagone n’a pour le moment même pas droit aux « AI Overviews », qui affiche dans un encart des résultats de recherche générés par IA. La fonction va être déployée dans 200 nouveaux pays, mais Google a confirmé à Frandroid qu’une « incertitude juridique » empêchait son arrivée en France pour le moment.
Genius Scan 8 renomme automatiquement les documents numérisés
Comment une application peut-elle rester pertinente quand iOS intègre sa fonction principale ? En innovant ! Genius Scan 8 simplifie une étape rébarbative de la numérisation des documents : le renommage des fichiers.
Sitôt le document pris en photo, l’application peut suggérer un nom pertinent à lui appliquer. D’après nos essais avec toutes sortes de papiers (facture, carte de visite, page de livre, article de magazine, documentation technique…), les titres proposés sont toujours corrects. Ils décrivent bien en deux ou trois mots la nature et/ou le contenu du document scanné.

Dans la vue « Renommer », la fonction Genius Renaming affiche ses suggestions sous le nom par défaut du fichier, qui est constitué de la date et de l’heure de la prise de vue. Cela permet donc de choisir la meilleure proposition. Mais on peut aller plus vite : en restant dans la fenêtre d’édition du fichier, un tap sur l’icône d’étoile remplace d’un coup le nom par défaut par la première suggestion. Plus rapide encore : dans les options de l’application, on peut choisir de renommer immédiatement tous les fichiers à l’aide de Genius Renaming.
La fonction, qui est optionnelle, fait appel à un modèle d’IA d’OpenAI. Cette approche a deux inconvénients : une connexion internet est obligatoire et les données des documents sont envoyées à un tiers, OpenAI donc. Grizzly Labs souligne que seul le contenu extrait par la reconnaissance optique de caractères est transmis, pas les fichiers eux-mêmes, mais cela reste moins confidentiel qu’une analyse qui se ferait en local.

Après avoir pesé les pour et les contre, le studio français a jugé que l’utilisation d’un grand modèle de langage tournant sur un serveur était la meilleure option à sa disposition. « La fonctionnalité nécessite un réseau de type LLM qui sont des réseaux très gros. Il est possible de faire tourner certains de ces réseaux en local, mais les plus petits (qui ne marchent pas aussi bien d'après nos tests) pèsent 600 Mo et outre l'espace "disque" que ça pourrait occuper, il faudrait aussi charger le réseau en mémoire, ce qui prend du temps et est compliqué sur mobile », nous explique Bruno Virlet.
Apple ne propose aucune solution adaptée dans le cas présent. Elle fournit bien un cadre pour l’IA, Core ML, mais ce sont aux développeurs d’apporter leurs modèles. Quant à Apple Intelligence, les apps tierces ne peuvent pas tirer parti de cette matière grise… pour l’instant. iOS 19 pourrait en effet permettre aux développeurs d’exploiter les modèles intégrés à iOS.
Concernant le choix d’OpenAI, Grizzly Labs dit l’avoir fait après avoir mis en concurrence plusieurs IA : « Mistral nous intéressait en tant qu'option "souveraine", mais les résultats n'étaient pas du tout aussi bons même après beaucoup de temps à tuner le prompt. Cela dit nous avons développé la fonctionnalité de telle sorte que nous puissions changer le LLM par la suite, mais nous voulons être transparents sur le fait qu'OpenAI est utilisé pour le moment. »

Genius Renaming est compris dans l’abonnement Genius Ultra à 44,99 €/an qui inclut d’autres fonctions avancées, comme des automatisations, du stockage en ligne et des options de sécurité. Genius Scan 8 peut aussi s’utiliser sans frais en se contentant de ses fonctions de base.
Les drones d'Amazon livrent des iPhone et AirPods en 60 min chrono
Le service de livraison par drones d'Amazon a le feu vert pour acheminer des produits Apple, Samsung et quelques autres accessoires. Depuis 12 ans, Amazon travaille sur Prime Air, un service de livraison par drone qui ne s'embarrasse pas des problèmes de circulation. Ce qui au départ pouvait être perçu comme un coup de pub devient plus tangible avec l'autorisation de vol accordée en octobre dernier aux États-Unis par la Federal Aviation Administration.

Le mois suivant Amazon a lancé ses drones sur deux zones — les débuts sont modestes — situées au Texas (College Station) et en Arizona (autour de Phoenix) où les clients peuvent recevoir un article en une heure maximum. Plus de 60 000 produits sont éligibles — leur poids ne doit pas dépasser les 2,2 kg, les piles seraient l'article le plus souvent demandé par drone. Amazon vient d'obtenir l'autorisation d'inclure dans cette sélection des iPhone, des AirTags, des AirPods, des Samsung Galaxy, ses sonnettes Ring et une marque particulière de thermostats de cuisson.
Comparativement aux premiers tests de livraison, la partie technique s'est améliorée de plusieurs manières. Initialement le client devait disposer au sol un large QR code que le drone utilisait comme cible pour lâcher son colis (l'appareil ne se pose pas, il reste en vol stationnaire le temps de l'opération).


Dorénavant, la dernière génération de drone, le MK30, plus gros qu'une personne de taille adulte, utilise un point GPS marqué par le client sur une carte au moment de sa commande. Cet emplacement devient un point de largage par défaut pour les livraisons suivantes, comme on choisit un locker, et il peut être ajusté si nécessaire.

Prime Air a déterminé des zones de livraison dépourvues d'obstacles de grandes dimensions (immeubles, arbres…). Puis, au sein de ces grands périmètres, des parcelles planes sont sélectionnées dès lors qu'elles ne posent pas de risques pour le lâcher du colis (une pelouse plutôt qu'une piscine…). Le drone peut estimer son temps de vol et sa livraison auprès du client avec une précision de 5 minutes si rien ne vient perturber son vol.
Exciting update in drone delivery from Amazon: Prime Air is now expanding its selection to include popular electronics with lithium-ion batteries, like phones, AirTags, and even grilling thermometers.
— Amazon (@amazon) May 20, 2025
Customers who are in eligible areas for drone delivery in Texas and Arizona… pic.twitter.com/wQSpUTE4tu
L'appareil ne sortira pas par tous les temps — même si le colis est protégé en étant enfermé dans un compartiment comme un mini avion-cargo — mais il est conçu pour opérer sous une pluie légère. La météo des 75 prochaines minutes est étudiée sur les zones admissibles pour présenter ou non l'option d'une livraison par drone sur la page de commande. Enfin, la nuisance sonore a été réduite de 50 %, indique Amazon qui la compare à celle que l'on peut entendre dans un lotissement classique.
Le déploiement de ce mode de livraison devrait se poursuivre vers d'autres régions des États-Unis tandis que le Royaume-Uni et l'Italie sont les deux pays étrangers qui testent cette solution et devraient avoir l'option cette année.

Vulcan, le bras robot d'Amazon qui pourrait remplacer un humain pour vos commandes
WhatsApp : cette arnaque s’affiche dans votre fil de discussion officiel
Une nouvelle arnaque sévit sur WhatsApp, capable de tromper même les plus prudents. Derrière cette supercherie ? L’usurpation du numéro officiel de l’application. Un piège redoutable, alimenté par la circulation incontrôlée de vos données personnelles.

WhatsApp est réputée pour son chiffrement. Pourtant, la messagerie n’échappe pas aux arnaques, surtout quand elles s’appuient… sur votre propre historique.
En 2025, des cybercriminels parviennent à envoyer des messages frauduleux depuis le même fil de discussion que celui utilisé par WhatsApp pour vous transmettre ses codes. Et si cela fonctionne, c’est parce que vos informations personnelles sont déjà dans la nature.
L’arnaque WhatsApp qui piège dans votre propre conversation
Pas de nouveau numéro suspect. Pas d’alerte visuelle. Le message apparaît dans le fil de discussion officiel de WhatsApp, celui que vous connaissez déjà. Il vous invite à “confirmer votre identité” en cliquant sur un lien et en entrant un code. Derrière cette apparence légitime : une attaque d’ingénierie sociale extrêmement bien huilée.
En réalité, il ne s’agit pas de WhatsApp, mais de cybercriminels qui usurpent son numéro pour prendre le contrôle de votre compte. Objectif : accéder à vos messages, récupérer d’autres données… ou se faire passer pour vous auprès de vos contacts pour étendre l’arnaque.
Le vrai problème : vos données sont déjà exposées
Si ces attaques fonctionnent si bien, c’est parce que les escrocs ne tirent pas au hasard. Ils ciblent. Grâce aux innombrables bases de données piratées — opérateurs, sites d’emploi, prestataires santé — ils savent qui vous êtes, quel est votre numéro, parfois même votre fournisseur mobile ou votre localisation approximative.
C’est ce qu’on appelle du phishing ciblé. Et tant que vos données restent disponibles dans des fichiers revendus sur des forums clandestins, vous resterez dans la ligne de mire.
Supprimer ses données des mauvaises mains : c’est possible
C’est ici qu’un service comme Incogni entre en jeu.

Développé par les créateurs de Surfshark, Incogni réclame la suppression de vos données personnelles auprès de centaines de courtiers en données (data brokers), ces entreprises spécialisées dans la collecte et la revente d’informations.

Une fois votre demande activée, Incogni gère tout pour vous : envoi des requêtes, suivi, relances… Vous suivez les résultats dans un tableau de bord clair et complet.

Concrètement, moins vos données sont accessibles, moins vous serez ciblé par des campagnes comme celles vues sur WhatsApp. C’est simple, légal, et incroyablement efficace.
Tarifs : combien ça coûte de disparaître du radar des arnaqueurs ?
Incogni propose une formule mensuelle à 14,48 €, ou 7,29 €/mois en optant pour un paiement annuel (87,48 € par an). Une offre famille est aussi disponible à 15,49 €/mois (facturée à l’année), et pour ceux qui veulent une couverture maximale, la formule Unlimited permet une suppression personnalisée illimitée dès 12,99 €/mois.
Tous les forfaits incluent la gestion des demandes, le suivi, un support 24h/24 et une garantie satisfait ou remboursé pendant 30 jours.
Le bon combo : supprimer vos données et sécuriser votre messagerie
En parallèle, pensez à activer la vérification en deux étapes dans WhatsApp (Paramètres > Compte > Vérification en deux étapes). Vous réduisez ainsi les risques de prise de contrôle même en cas de tentative ciblée. Et surtout, ne cliquez jamais sur un lien transmis via un SMS ou un message WhatsApp, même s’il semble provenir d’un contact connu.
Avec Android XR, Google veut se (re)lancer sur le marché des lunettes connectées
Google ne compte pas laisser à Meta le marché des lunettes connectées et a présenté hier un prototype tournant sur Android XR, son futur système pensé pour la réalité augmentée. En plus de pouvoir prendre des photos ou jouer de la musique, celui-ci fait la part belle à l’IA et à Gemini, qui est sollicitée pour tout un tas de fonctions.
Le prototype de lunettes est assez similaire aux Meta Ray-Ban, étant donné qu’on y trouve des caméras et des haut-parleurs dans les branches. La grosse nouveauté vient de la présence d’un petit écran dans le verre affichant les messages ou notifications. Gemini est le point fort du produit étant donné qu’il s’occupe de gérer les différentes actions du quotidien, que l’on peut lui demander rapidement par la voix (« Active le mode ne pas déranger et envoie un message »). On peut également demander à l’assistant de chercher des informations sur le net, qui seront lues dans le haut-parleur et appuyées par une image à l’écran. Les caméras lui permettent de pouvoir prendre en compte ce que voit le porteur.
Google a mis en avant les capacités de mémoire de Gemini, qui peut par exemple se souvenir de la marque inscrite sur une tasse de café vue plus tôt dans la journée. La traduction en direct sera au programme, bien que la démo sur scène quelque peu périlleuse ait montré qu’il ne s’agissait pour le moment que d’un prototype. Aucun produit commercial n’a été présenté pour l’instant, mais Google a confirmé travailler avec les marques Gentle Monster et Warby Parker.
La présentation a également été l’occasion d’en apprendre un peu plus sur le Projet Moohan, créé en collaboration avec Samsung et Qualcomm. The Verge a pu l’essayer et le présente comme une version plus légère du Vision Pro. Le casque embarque des fonctions pour transformer n’importe quelle vidéo en vidéo spatiale, et peut « transporter » l’utilisateur n’importe où dans le monde grâce à une intégration avec Google Maps. Les développeurs pourront commencer à construire des apps pour cette nouvelle plateforme dans le courant de l’année. Le casque est toujours prévu pour 2025.
Gemini va s’intégrer à Chrome pour analyser les pages web
Chrome ne pouvait décemment pas y échapper. Comme quasiment tous les autres produits de Google, le navigateur va intégrer Gemini. Activable depuis un bouton en haut de la fenêtre, l’IA va servir à analyser les pages web.

Quand Apple Intelligence se contente de résumer le contenu ouvert dans Safari, Gemini va pouvoir répondre à toutes les questions que vous vous posez sur l’article consulté. L’assistant sera accessible par le bais d’une petite fenêtre flottante.
Lors d’une démo faite à la presse, Google a montré que Gemini était capable de résumer les principales caractéristiques d’un sac de couchage sur un site de vente. À la question « ce sac est-il un bon choix pour camper dans l’État du Maine ? », l’IA a fourni une réponse (a priori pertinente) en tirant des infos de la page ouverte, mais aussi d’autres sources sur le web.
La démonstratrice a ensuite ouvert la fiche d’un autre sac pour illustrer la capacité de Gemini à générer un tableau comparatif entre plusieurs produits. Et de montrer au passage que les discussions démarrées avec l’IA dans un onglet peuvent se poursuivre dans un autre.
L’intégration de Gemini dans Chrome commence à être déployée aux États-Unis sur Windows et macOS en langue anglaise pour les abonnés à Google AI Pro ou Google AI Ultra, le nouvel abonnement à 249 $/mois.
Par la suite, Gemini pourra même contrôler lui-même la navigation. Si vous avez les mains prises, pendant que vous faites la cuisine par exemple, vous pourrez lui demander de faire défiler le site web jusqu’à la liste des ingrédients et convertir les unités comme vous le souhaitez.
Google Chrome va bientôt pouvoir automatiquement changer vos mots de passe en fuite
Google a profité de sa conférence I/O pour annoncer un paquet de nouveautés, avec dans le lot un changement intéressant pour Chrome : le navigateur va pouvoir automatiquement modifier les mots de passe compromis. Une alerte va s’afficher lorsque l’internaute tente de se connecter sur un site avec des identifiants dans la nature. Elle proposera une option pour le remplacer par une alternative plus sécurisée avant de mettre à jour le trousseau.
Tout comme Safari, Chrome peut depuis longtemps vous prévenir si votre mots de passe a été diffusé dans une fuite de donnée. Cependant, l’utilisateur doit toujours le changer manuellement, ce qui peut vite être rébarbatif. Google a confirmé à The Verge que cette nouveauté ne permettrait pas de modifier régulièrement un mot de passe en arrière-plan sans alerter l’internaute. « Nous sommes très attachés à ce que l'utilisateur reste maître de la modification de son mot de passe », a déclaré la Vice-Présidente de Chrome Parisa Tabriz.
Un billet de blog précise que la nouveauté ne fonctionnera que sur « les sites compatibles ». Elle a été annoncée à l’occasion du Google I/O afin de laisser aux développeurs le temps de se préparer. Elle sera lancée auprès du grand public plus tard dans l’année. Google n’est pas le premier a avoir cette idée, le gestionnaire Dashlane ayant lancé une fonction similaire en 2014, mais elle a été débranchée quelques années après à cause de la complexité de la maintenance.
Après 5 ans d'absence, Fortnite revient sur l'App Store américain
« Fortnite est de retour! » clament les notes de version du titre phare d'Epic Games sur l'App Store américain. Alors que les regards étaient tournés vers les multiples annonces de Google lors de la conférence des développeurs, Apple a validé Fortnite sur sa boutique américaine, 5 ans après l'en avoir retiré. Le titre est également disponible à nouveau en Europe, quelques jours après un retrait plus technique que politique.
Il y a deux jours, la juge avait sermonné Apple, l'obligeant à s'exécuter dans les plus brefs délais, soit en justifiant une prolongation de l'absence du jeu, soit en le validant. Le lendemain, Apple et Epic Games signaient une déclaration commune indiquant qu'ils avaient trouvé une solution à leurs différends.

En août 2020, Apple avait supprimé le jeu de sa boutique partout dans le monde après un passage en force d'Epic Games. Ce dernier avait lancé la vente de ses V-Bucks, la monnaie virtuelle interne à Fortnite, en donnant le choix d'utiliser les In-Apps d'Apple — comme il y était obligé au vu des règles de l'App Store — ou de passer par un paiement direct auprès d'Epic Games. La nouvelle option contournait le système de paiement d'Apple et la commission qui y est rattachée. C'était une déclaration de guerre pure et simple sur fond de contestation du montant de cette commission et du principe de l'exclusivité des In-Apps.

Après de multiples péripéties qui ont vu l'App Store commencer à s'ouvrir, mais avec des mesures qui restaient contraignantes pour les éditeurs souhaitant s'émanciper des In-Apps, Apple a finalement mordu la poussière au début du mois aux États-Unis. La juge Yvonne Gonzalez Rogers a tapé du poing sur la table et considéré que les règles mises en place après un précédent jugement étaient insuffisantes et a obligé Apple à renoncer à « toute commission ou tout frais sur les achats effectués par les consommateurs en dehors de l’application ».
Epic Games et d'autres, comme Spotify ou Amazon (avec la vente de livres dans son app Kindle), se sont engouffrés dans cette brèche inédite qui a mis un coup d'arrêt à l'exclusivité de l'utilisation des In-Apps sur l'App Store. Revenu sur l'App Store, Fortnite propose à nouveau deux méthodes pour acheter des V-Buck : via un In-App d'Apple ou directement auprès d'Epic Games. Dans le deuxième cas — qui envoie vers un site web — il n'y a plus de message d'avertissement de l'App Store et le client paye le même prix mais il lui est proposé de récupérer 20% de sa dépense sous la forme d'une récompense (et Epic Games ne reverse plus rien à Apple).

Au début du mois de mai, Apple avait fait appel de ce jugement et demandé une pause urgente dans son application le temps de faire valoir ses arguments. Dans l'attente, Fornite s'est installé à la première place du classement des jeux gratuits sur l'App Store américain.
Nouvelle mise à jour du firmware de l’AirPods Max USB-C
Les mises à jour du firmware de l’AirPods Max USB-C s’enchaînent. Le casque a droit à une version 7E108 dont on ne sait rien pour l’instant, ce qui signifie généralement que les changements sont mineurs.

Vous pouvez vérifier le firmware installé sur votre AirPods Max USB-C dans les réglages d’iOS. La mise à jour s’effectue toute seule quand votre casque est en charge et à proximité de votre iPhone, iPad ou Mac. Si vous êtes pressé, voici la marche à suivre pour forcer l’opération :
- Vérifiez que votre iPhone, iPad ou Mac est à jour et dispose de la dernière version d’iOS, d’iPadOS ou de macOS.
- Assurez-vous que vos AirPods Max se trouvent dans la portée Bluetooth de votre iPhone, iPad ou Mac et que celui-ci est connecté à un réseau Wi-Fi.
- Branchez le câble de charge sur le dessous de l’écouteur droit, puis branchez l’autre extrémité du câble sur un chargeur ou un port USB.
- Patientez au moins 30 minutes pendant que le programme interne se met à jour.
- Reconnectez vos AirPods Max à votre iPhone, iPad ou Mac.
Le précédent firmware (7E101) distribué début avril était important car il a débloqué l’utilisation du port USB-C comme sortie audio et autorisé la lecture en lossless en filaire. Cette version avait été précédée par une mouture (7E99) retirée aussi vite qu’arrivée à cause d’un problème avec iOS. Comme quoi, l’actualité des firmwares peut être trépidante.
L’AirPods Max USB-C est en promo en ce moment sur Amazon à 539 € au lieu de 579 € dans certains coloris. Le modèle de première génération (Lightning) a, lui, un firmware différent, en l’occurence le numéro 6F25.
Gemini Live ouvre grand ses yeux pour décrire le monde en temps réel, y compris sur iPhone
Après avoir donné une voix et des oreilles à Gemini, Google lui donne des yeux. Gemini Live, le mode vocal de l’IA accessible dans l’app mobile, peut maintenant voir le monde en exploitant la caméra de votre iPhone ou de votre smartphone Android. Cette fonctionnalité est déployée pour tous les utilisateurs à partir d’aujourd’hui (elle n’est pas encore arrivée chez nous pour le moment).
Avec cette nouvelle capacité visuelle, l’IA est capable de décrire en temps réel votre environnement et de répondre (plus ou moins bien) à toutes les questions contextuelles que vous lui posez. Jusqu’à présent, cette fonction était réservée aux Pixel. Google avait d’ailleurs utilisé cette exclusivité pour se moquer de l’iPhone dans une publicité.
Les iPhone compatibles avec Apple Intelligence ont une fonction similaire, Visual Intelligence, mais celle-ci est largement en retrait sur deux points essentiels : il faut d’abord prendre une photo de l’élément visé pour qu’il soit analysé, et c’est souvent ChatGPT qui est appelé à la rescousse pour l’interprétation. En plus de la caméra de l’iPhone, Gemini Live peut aussi disséquer ce qui se trouve sur son écran.
Dans les prochaines semaines, l’assistant deviendra encore plus pratique en communiquant avec d’autres services de Google. Par exemple, rien qu’en pointant un carton de rendez-vous, il pourra ajouter l’événement directement dans Google Calendar. Des intégrations sont également prévues avec Google Maps, Tasks et Keep.

L’app Google Gemini disponible sur iOS avec Gemini Live pour des conversations (presque) naturelles
Google AI Ultra : un abonnement à 249 $/mois pour avoir le meilleur de Gemini et plus encore
Google ne veut pas se laisser dépasser par OpenAI… en matière de prix. Six mois après l’introduction de ChatGPT Pro à 200 $/mois, la firme de Mountain View réplique en dégainant un abonnement encore plus cher. Pour pas moins de 249,99 $/mois, Google AI Ultra, réunit tout ce que Google fait de mieux dans l’intelligence artificielle.

Le forfait rehausse les limites d’utilisation de la plupart des services et des fonctions du groupe. Par exemple, les abonnés pourront réaliser plus de Deep Research (recherches approfondies) avec Gemini, générer plus de vidéos avec Veo 2 et créer plus de projets dans NotebookLM.
Autre intérêt du forfait, accéder en premier à des nouvelles technologies, comme Veo 3, l’intégration de Gemini de Chrome et Project Mariner, un prototype d’agent qui peut aider à gérer jusqu’à 10 tâches simultanément. Pour compléter le tout, Google AI Ultra comprend YouTube Premium et 30 To de stockage en ligne. Vu le tarif mensuel, c’est bien le moins.

L’abonnement est dès à présent disponible aux États-Unis. Bon prince, Google divise le prix par deux les trois premiers mois. On ne connait pas encore la date de disponibilité de cette offre en France.
Au passage, l’abonnement Google One AI Premium est renommé Google AI Pro. Il est, lui, disponible en France à 21,99 €/mois. L’intégration de l’IA dans certaines offres a récemment provoqué une forte hausse du nombre d’abonnés chez Google.

Poussé par l'IA, Google One franchit le cap des 150 millions d'abonnés