Le ministère russe du Développement numérique a publié une liste officielle des applications et services locaux qui continueront de fonctionner pendant les coupures volontaires de l'internet mobile. Cette décision est liée aux perturbations causées par les frappes de drones ukrainiens, bien que les autorités ne l'aient pas explicitement mentionné. La liste comprend les services en ligne du gouvernement russe, les plateformes de trading, le système de paiement électronique Mir et la messagerie publique MAX. Le ministère affirme disposer d'une « solution technique spéciale » pour garantir le fonctionnement ininterrompu de ces applications. La liste omet des services étrangers populaires, notamment WhatsApp de Meta et YouTube de Google. Cette mesure s'inscrit dans une stratégie russe plus large visant à promouvoir les services Internet nationaux et à accroître le contrôle de l'espace numérique local.
Les gouverneurs des régions frontalières ordonnent régulièrement des coupures d'internet, invoquant la nécessité de contrer les attaques de drones qui utilisent internet pour la navigation. Cet été, des utilisateurs ont signalé des problèmes de connexion à WhatsApp et des coupures périodiques d'internet mobile. Les données de Mediascope illustrent l'ampleur du défi auquel la Russie est confrontée. WhatsApp est utilisé par 97,6 millions de Russes, Telegram par 90,9 millions, tandis que le service de messagerie russe VK Messenger ne compte que 16,7 millions d'utilisateurs. MAX Messenger, préinstallé sur tous les appareils mobiles vendus en Russie, revendique 30 millions d'utilisateurs. Le ministère affirme que la liste comprend « les services et sites web russes les plus populaires et les plus importants socialement ». Le conflit avec les plateformes technologiques étrangères s'est intensifié depuis le début de la guerre en Ukraine en 2022, la Russie restreignant systématiquement l'accès aux applications d'autres pays. (
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