Nouvelle levée pour Neko Health, qui veut implanter son scanner corporel aux États-Unis
Ne retire pas les aliens
Neko Health, cofondée par le PDG de Spotify, vient de lever 260 millions de dollars pour développer ses activités. La société ambitionne de révolutionner l’accès à la santé préventive grâce à son scanner corporel. Elle veut désormais s’étendre aux États-Unis.
Neko Health est née d’une discussion entre Daniel Ek, cofondateur et PDG de Spotify, et Hjalmar Nilsonne, qui travaillait essentiellement sur les technologies d’analyse et de prévision du climat. Abordant l’état de la santé dans le monde, ils ont lancé Neko Health en 2018, dans l’idée de réinventer l’accès aux données de santé. La promesse de l’entreprise ? « Imaginez pouvoir télécharger toutes vos données de santé en moins d’une minute, à un coût pratiquement nul ».
15 Go en 15 minutes
Selon le site officiel, une personne peut obtenir 15 Go de données sur une multitude de paramètres en seulement 15 minutes dans ce « body scan ». Bien qu’elle affirme que sa solution n’est ni une IRM, ni un scanner au sens conventionnel du terme (tomodensitométrie, ou CT-Scan), la startup assure être en mesure de « cartographier des millions de points de données de santé sur votre corps, à l’intérieur comme à l’extérieur ».
Les examens pratiqués par Neko prennent en compte les grains de beauté et autres marques sur la peau, le tour de taille, la tension artérielle, la glycémie, les taux de cholestérol et de triglycérides, la fréquence cardiaque ou encore la force de préhension (capacité à serrer un objet). Le seul examen réalisé avec effraction de la peau est une prise de sang.
L’analyse est suivie d’une consultation avec un médecin, où les informations obtenues sont analysées. Les données permettent, après passage à la moulinette d’une IA maison, de proposer une vue d’ensemble et d’avertir de potentiels dangers : syndrome métabolique, risque d’AVC, infarctus, diabète et ainsi de suite. À Londres, où Neko est implantée, une consultation coûte actuellement 300 livres. La société n’est pas encore présente en France.
Rien n’est dit cependant sur l’utilisation faite ensuite de ces données. Sur son site, Neko dit mener continuellement de nouvelles études cliniques pour améliorer ses outils. On peut supposer que les données récoltées servent à l’entrainement de ses modèles.
Nouvelle levée, les États-Unis en ligne de mire
Selon TechCrunch, la liste d’attente s’étend jusqu’à l’année prochaine. Neko ouvre en effet ses propres cliniques et développe son propre matériel. Une intégration verticale qui, selon Hjalmar Nilsonne, PDG de l’entreprise, permet des économies face à un matériel médical particulièrement onéreux à l’achat et à l’entretien. Interrogé par nos confrères, Nilsonne estime que le scanner corporel est « le moment iPod » de Neko, qui lui assure une grande visibilité et la capacité à investir pour la suite.
Et le concept séduit, la société venant d’effectuer une nouvelle levée de fonds, cette fois à 260 millions de dollars. Cette levée de série B vient compléter la série A de 65 millions de dollars réalisée en 2023. Le nouveau tour de table a été dirigé par un nouvel investisseur Lightspeed Venture Partners, avec la participation de General Catalyst, O.G. Venture Partners, Rosello, Lakestar et Atomico.
L’argent engrangé doit permettre à Neko de s’implanter aux États-Unis et de renforcer sa présence en Europe. De nouvelles cliniques sont prévues. « Nous considérons donc cela comme le début d’une aventure au cours de laquelle nous essayons d’apporter, vous savez, des diagnostics préventifs de haute qualité incroyablement abordables, et chaque année, nous serons en mesure d’en faire de plus en plus avec de moins en moins de moyens », a déclaré Hjalmar Nilsonne.
Avec ce nouveau tour de table, la société est désormais valorisée 1,8 milliard de dollars.