L'étiquette d'efficacité énergétique et d'écoconception apparait chez Apple et les autres vendeurs
Ce 20 juin marque le lancement de l'étiquetage énergétique des smartphones et tablettes vendus en Europe, il s'y ajoute des renseignements sur la durabilité de ces produits.
Un nouveau jeu d'étiquettes a commencé à apparaître chez les vendeurs de smartphones et tablettes en Europe. Cela a commencé par exemple à la Fnac/Darty qui fait figurer ces logos et indicateurs à côté des iPhone, Galaxy et autres. L'étiquette complète a une allure familière puisqu'elle est inspirée de celles que l'on a déjà sur l'électroménager.

Elle doit renseigner le consommateur sur l'efficacité énergétique de son produit (qu'idéalement on devrait pouvoir utiliser le plus longtemps possible entre deux recharges qui sont synonyme de consommation), sa résistance à des chutes successives (autre poste de dépenses à diminuer autant que faire se peut), sa réparabilité (même topo), l'endurance de sa batterie (qu'elle dure le plus longtemps possible avant un changement inévitable) ou encore la résistance à l'eau et la poussière.
Chaque étiquette sur le site des vendeurs renvoie vers une page plus détaillée pour chacun de ces appareils (exemple pour un iPhone). Cette information est présente également sur les pages descriptives du produit chez son fabricant. Le site d'Apple en France s'est ainsi paré de petits logos verts (ou d'autres couleurs) sur les pages concernées.

Parmi les critères retenus il y a donc celui de l'endurance de la batterie. C'est à dire le temps d'utilisation entre le moment où la batterie est remplie à bloc et celui où elle arrive à zéro. Chacun a sa méthode d'évaluation, ce qui donne des écarts significatifs entre les chiffres d'Apple et ceux issus du protocole utilisé pour le Registre européen de l'étiquetage énergétique des produits (EPREL).

Apple donne trois mesures d'autonomie pour les iPhone : un pour la lecture vidéo, un pour la lecture vidéo en streaming et un dernier pour la lecture audio qui écrase les deux précédents. La lecture vidéo en local est toujours supérieure à celle en streaming, c'est celle-ci que nous avons retenu pour cette tentative de comparaison.
Le protocole de l'EPREL colle (un peu) plus à un usage réaliste que celui d'Apple qui se borne à une seule tâche jusqu'à épuisement de la batterie. La Commission européenne a ainsi défini une procédure standard où les temps d'opération sont simplement allongés pour les tablettes :
- Appel téléphonique (4 min.);
- Veille (30 min.);
- Navigation web (9 min.);
- Veille (30 min.);
- Streaming vidéo (4 min.);
- Jeu (1 min.);
- Veille (30 min.);
- Transfert de données (8 min.);
- Veille (30 min.);
- Lecture vidéo (4 min.);
Le temps obtenu (l’endurance, « END ») est utilisé dans une équation avec les caractéristiques de la batterie (tension « U » et capacité nominale « C ») pour obtenir l’indice d’efficacité énergétique.
Tous les iPhone 16e à 16 Pro Max enregistrent un score identique sur l'efficacité énergétique avec une note de B (de A à G) et de C (de A à E) pour les chutes répétées et la réparabilité (sur celle-ci, Apple est toutefois loin du sommet dans le classement européen dominé par Fairphone, Google, Sony puis Samsung).
Les signaux virent aux orange et rouge et les notes sont mauvaises pour les iPad qui ont la pire note possible pour le test d’une chute répétée (E), le même C que les iPhone pour leur réparabilité et une efficacité énergétique classée G, il n'y a pas plus bas.

Une étiquette énergie et des règles d’écoconception bientôt obligatoires pour les smartphones