Nintendo serre la vis des pirates, quitte à briquer leur Switch
Entre les trois fabricants de consoles, Nintendo a toujours été connu pour être le plus sévère sur la protection de sa propriété intellectuelle. Si ces derniers temps la société au logo rouge avait un peu calmé le jeu sur les sanctions imposées au joueurs qui se laissent aller au côté obscur, elle a décidé de remonter au créneau, comme le rapporte Numerama.

Avec la dernière mise à jour, deux grands changements sont opérés : la façon dont l’utilisateur peut partager un de ses jeux dématérialisés, et les sanctions que Nintendo se réserve le droit d’infliger à un joueur utilisant des jeux piratés.
Pour partager un de ses jeux dématérialisés, il faut maintenant envoyer à l’ami concerné une « carte de jeu virtuelle », qui représente l’équivalent numérique de la cartouche du jeu : tant que votre ami possède cette « carte de jeu virtuelle », vous ne pourrez plus jouer à votre jeu. Il devra vous la renvoyer pour que vous puissiez y accéder de nouveau, et ce que ce soit en ligne ou hors ligne.
Ce nouveau principe de fonctionnement permet aussi de contrôler plus sévèrement les jeux piratés, ceux-ci n’ayant pas la possibilité de créer cette fameuse carte, et se retrouvant par la même bloqués.
Mais le plus inquiétant pour ceux qui choisiraient le chemin de la filouterie, c’est le contenu des nouvelles conditions d’utilisation de la console, aux US dans un premier temps. En effet, la version américaine prévient maintenant que Nintendo se réserve le droit de « rendre les Services de Compte Nintendo et/ou l’appareil Nintendo concerné inutilisables de façon permanente, en totalité ou partiellement ».
Si la mention est maintenant noir sur blanc dans les conditions d’utilisation US, et va sûrement arriver prochainement dans le reste du monde, Nintendo n’a pas pour autant mis à exécution sa menace. Si d’aventure elle devait le faire, il est fort à parier que ça ne passerait pas inaperçu : que ce soit aux USA ou en Union européenne, de telles mesures ont plusieurs fois fini devant la justice, qui a quasi systématiquement défendu le droit de l’utilisateur à disposer de son appareil comme il le souhaite. Mais même si elle bluffe, la société sait très bien qu’avec cette mention elle diminuera le nombre de personnes tentées d’exploiter de potentielles failles sur sa toute nouvelle Switch 2, en plus de faire baisser le piratage de ses consoles en général.