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Pierre Micheletti, de SOS Méditerranée : « Avec le démantèlement de l’Usaid, Donald Trump fait voler en éclats un ordre mondial vieux de quatre-vingts ans »

Le président d’honneur d’Action contre la faim interroge, dans une tribune au « Monde », la manière dont les financements de l’aide humanitaire mondiale doivent aujourd’hui être réorganisés pour pallier le retrait des Etats-Unis.

© LE MONDE

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Aux États-Unis, un avion atterrit tout seul après le malaise de son pilote

Samedi 20 décembre, dans l'État du Colorado, le pilote d’un avion d’affaires s’est retrouvé en incapacité de manœuvrer l’avion peu après le décollage. Par chance, l’avion était équipé d’un système de pilote-automatique couplé à de l’intelligence artificielle, ce qui a sauvé la vie à l’équipage. Le système est conçu par la société Garmin.

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EN DIRECT, guerre en Ukraine : alors que les attaques russes continuent pendant Noël, Volodymyr Zelensky dit avoir « affaire à des barbares »

« Malheureusement, nous avons affaire à des barbares qui, en fin de compte, ne croient même pas en Dieu », a dénoncé le président ukrainien sur Telegram. « C’est ce qu’est devenue la Russie, et elle n’en a pas honte du tout. Au contraire, elle essaie de faire de sa soif de meurtre une source de fierté nationale. »

© BUREAU DE LA PRÉSIDENCE UKRAINIENNE / AFP

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Etats-Unis : Etat d'urgence à Los Angeles face au risque d'inondations

La Californie a décrété mercredi l'état d'urgence à Los Angeles et plusieurs localités du sud de cet Etat américain, en raison de pluies torrentielles qui font craindre de dangereuses inondations à la veille de Noël. Un énorme couloir de pluies dit "rivière atmosphérique", transportant de la vapeur d'eau emmagasinée dans les tropiques, doit traverser la Californie jusqu'à la fin de semaine, apportant fortes pluies, neige et vent.

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Pourquoi la Russie pourrait rejeter le nouveau plan de paix américano-ukrainien

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dévoilé mardi 23 décembre un plan de paix en 20 points, élaboré avec les Etats-Unis, rompant avec une première version d’octobre qui aurait contraint l’Ukraine à céder des territoires et à renoncer à toute adhésion à l’Otan. Présenté comme un "compromis raisonnable" face au plan soutenu par Moscou et l’administration Trump, le nouveau texte inclut des garanties de sécurité réclamées par Kiev ainsi qu’un programme de reconstruction.

Mais pour un Kremlin porté par ses avancées sur le front, le plan est loin d’être acceptable. "C’est une moquerie absolue", a déjà réagi Aleksei Naumov, analyste des affaires internationales basé à Moscou sur Telegram. Selon lui "l’idée est claire : présenter cela aux Américains comme un "compromis", puis rejeter la faute sur la Russie en cas d’échec".

Qu’est-ce qui bloque ?

Au cours des derniers mois, les lignes rouges russes sont restées sensiblement les mêmes : le Kremlin intransigeant demande toujours le retrait des forces ukrainiennes du Donetsk et du Louhansk, et une exclusion définitive de sa potentielle adhésion l’OTAN. Si Vladimir Poutine a évoqué cette semaine de possibles "concessions", potentiellement en abandonnant certaines zones occupées à Kharkiv ou Zaporijia, Moscou entend poursuivre les combats pour prendre l’intégralité du Donetsk.

C’est donc toujours là que les négociations achoppent : le plan ukrainien exige cette fois le retrait des forces russes de plusieurs régions — Dnipropetrovsk, Mykolaïv, Soumy et Kharkiv. La proposition précise également que l’Ukraine retirerait ses troupes des zones de la région de Donetsk qui seraient transformées en zone démilitarisée — mais uniquement si la Russie retirait ses forces d’une bande de territoire équivalente.

Auprès du New York Times (NYT), l’analyste russe Georgi Bovt estime que "le plan n’offre aucun compromis concernant les territoires ni la centrale nucléaire de Zaporijia" à propos de la centrale actuellement occupée par les forces russes mais que l’Ukraine préférerait exploiter conjointement avec les États-Unis. "L’absence de résolution de la question territoriale en fait une proposition inacceptable", estime-t-il.

Pourquoi la Russie peut-elle se permettre de refuser ?

Avec des taux d’intérêt élevés et une croissance en berne, l’économie russe est certes fragilisée par des années de guerre coûteuse, mais elle reste loin d’un effondrement susceptible de forcer un changement de cap. "Le Kremlin semble toujours penser qu’il peut gagner davantage en poursuivant la guerre" analyse ainsi le journal américain.

Les avancées russes sur le terrain sont lentes, mais régulières. Moscou contrôle actuellement environ les trois quarts de la région de Donetsk, et pourrait en achever la conquête en 18 mois au rythme actuel. Sans compter que 417 000 recrues ont signé de nouveaux contrats avec l’armée russe en 2025, selon Dmitri Medvedev, ce qui permet au Kremlin de poursuivre le conflit malgré de lourdes pertes.

Pour le NYT, Moscou continue de négocier avant tout pour des raisons tactiques : préserver une relation de travail avec Washington, éviter de porter seul la responsabilité de l’échec diplomatique et retarder de nouvelles sanctions américaines, notamment. Notamment après celles imposées en octobre par Donald Trump contre les deux géants pétroliers russes Rosneft et Lukoil. Pour l’analyste ukrainien Volodymyr Fessenko cité par le NYT, la position du Kremlin est claire : "Poutine n’a aucune intention de mettre fin à la guerre" et utilise les discussions comme un levier diplomatique plutôt que comme une voie vers la paix.

© AFP

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Reconnaissance de la Palestine en 2025 : une victoire diplomatique, et après ?

La reconnaissance de l’État de Palestine par plusieurs pays occidentaux en septembre, à l’initiative de la France, s'impose comme l'un des événements diplomatiques de l'année 2025. Ce tournant essentiellement symbolique pour les Palestiniens peut-il marquer la fin d’une impasse géopolitique vieille de plusieurs décennies ?

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La Russie a fait une "proposition" à la France sur le chercheur emprisonné Laurent Vinatier

La Russie a annoncé jeudi 25 décembre avoir fait une "proposition" à la France concernant l'affaire du chercheur français Laurent Vinatier, emprisonné en Russie depuis juin 2024 et qui pourrait être jugé pour "espionnage".

La Russie a arrêté plusieurs ressortissants occidentaux pour divers motifs depuis le début de la guerre en Ukraine en 2022 et a procédé à des échanges de prisonniers avec les Etats-Unis. Cette annonce surprise intervient alors que Paris et Moscou, dont les relations sont au plus bas, ont récemment manifesté publiquement leur intérêt à un contact direct entre les présidents Vladimir Poutine et Emmanuel Macron.

"Il y a eu des contacts appropriés entre notre partie et les Français. En effet, une proposition a été faite aux Français concernant Vinatier", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors de son point de presse quotidien auquel participait l'AFP. "La balle est dans le camp de la France maintenant", a-t-il ajouté, en affirmant ne "pas pouvoir fournir de détails" car "c'est un domaine très sensible". Contacté par l'AFP, le ministère français des Affaires étrangères s'est refusé à tout commentaire.

Condamné à trois ans de prison

Interrogé par un journaliste français sur ce sujet vendredi dernier lors de sa conférence de presse annuelle, le président Vladimir Poutine avait affirmé "ne rien savoir" de l'affaire de Laurent Vinatier et en entendre parler pour la première fois. "Je vous promets que je vais me renseigner. Et s'il y a la moindre chance de résoudre cette question de manière positive, si la loi russe le permet, nous ferons tout notre possible", a-t-il alors assuré.

Laurent Vinatier a été condamné en octobre 2024 par un tribunal russe à trois ans de prison pour ne pas s'être enregistré en tant qu'"agent de l'étranger", alors qu'il collectait des "informations militaires" pouvant être "utilisées contre la sécurité" de la Russie. L'intéressé avait reconnu les faits, mais plaidé l'ignorance. En août, il avait comparu devant un tribunal russe pour des accusations d'"espionnage" qui, si elles étaient confirmées, risqueraient d'alourdir considérablement sa peine.

L'enquête a été prolongée et il pourrait faire l'objet d'un nouveau procès pour espionnage fin février 2026, selon son avocat français. Laurent Vinatier avait déclaré en août ne s'attendre "à rien de bien, à rien de positif" après avoir appris ces nouvelles accusations. Ses parents avaient assuré à l'AFP que leur fils était un "prisonnier politique", un "pion" utilisé par les Russes pour "faire pression". Ce chercheur de 49 ans, spécialiste de l'espace post-soviétique, était employé par le Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse qui fait de la médiation dans des conflits hors des circuits diplomatiques officiels, notamment s'agissant de l'Ukraine.

Paris a exigé de Moscou la libération de son ressortissant, accusant la Russie de chercher à prendre des Occidentaux en otage, alors que les relations entre les deux pays traversent une période de tensions. Une cinquantaine de personnalités, dont les écrivains Emmanuel Carrère et Annie Ernaux, ont demandé à la France d'oeuvrer à sa libération dans une tribune publiée par le journal Le Monde, estimant qu'il est "prisonnier d'un jeu politique et diplomatique qui le dépasse".

Les relations entre Paris et Moscou ont été glaciales ces dernières années, la France accusant la Russie d'actes de déstabilisation et de désinformation sur son territoire, tandis que Paris se voit reprocher par Moscou son soutien militaire à l'Ukraine ou encore de censurer les médias russes.

Fin novembre, trois personnes ont par ailleurs été mises en examen et écrouées à Paris dans le cadre d'une double affaire d'ingérence et d'espionnage économique au profit de Moscou. La semaine dernière, le président français Emmanuel Macron a cependant jugé qu'il allait "redevenir utile" pour les Européens de parler à Vladimir Poutine, plutôt que de laisser seuls les Etats-Unis - qui s'imposent en médiateur principal dans le règlement du conflit ukrainien - à la manoeuvre dans les négociations. Dmitri Peskov a réagi aussitôt en disant que Vladimir Poutine était "prêt au dialogue" avec son homologue français.

© afp.com/Alexander NEMENOV

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En Biélorussie, les prisonniers politiques de l’ombre

Outre le millier de détenus politiques identifiés comme tels, des centaines d’autres croupissent en prison sans pouvoir être répertoriés. Le régime d’Alexandre Loukachenko fait tout pour qu’ils restent cachés et tombent dans l’oubli.

© PASHA KRITCHKO POUR « LE MONDE »

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