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Venezuela: le ministre américain de la Défense affirme ne pas avoir "personnellement vu des survivants" avant la seconde frappe polémique

Le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, a affirmé ce mardi 2 décembre ne pas avoir "personnellement vu des survivants" à une frappe initiale sur une embarcation en mer des Caraïbes accusée d'être impliquée dans le narcotrafic, avant une seconde frappe dont la légalité est depuis remise en question.

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Les femmes soldates au Danemark sur le front de l’égalité

Le Danemark s’apprête à franchir un cap historique : les femmes seront bientôt comme les hommes, tirées au sort pour effectuer leur service militaire. Aux armes, citoyennes ! Une réforme dopée par le nouveau contexte géopolitique, c'est-à-dire la menace russe et la volonté d’assurer «la pleine égalité entre les sexes» dans la défense du pays. Mais derrière ce principe affiché d’égalité, les jeunes conscrites affrontent un défi bien réel : se faire une place dans un milieu majoritairement masculin.

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Attaques contre la "flotte fantôme" russe : la guerre en Ukraine s’étend-elle jusqu’au Sénégal ?

Un cargo turc lié aux intérêts russes a été lourdement endommagé par plusieurs explosions au large du Sénégal. Si Kiev n’a pas revendiqué l’opération, le modus operandi rappelle les attaques menées ces derniers mois contre des navires de la "flotte fantôme" russe, faisant planer le doute sur une extension discrète de la guerre en Ukraine jusqu’aux côtes ouest-africaines.

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LE CHOIX D'ELSA VIDAL - Vladimir Poutine/Donald Trump: derrière les négociations, le business

Steve Witkoff, émissaire spécial de Donald Trump, rencontre aujourd’hui Vladimir Poutine pour discuter du plan de paix américain pour l’Ukraine. Mais l’homme d’affaires milliardaire est au centre d’une polémique: accusé de trop avantager la Russie et mis en lumière par une fuite d’enregistrement téléphonique, il divise les États-Unis.

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La visite de Viktor Orbán à Moscou jette un froid sur les relations entre la Hongrie et la Pologne

C’est une annonce qui a le mérite d’être claire. Alors que le président polonais Karol Nawrocki devait rencontrer son homologue polonais, Viktor Orbán, le 4 décembre prochain, le premier a purement et simplement annulé. En cause : le voyage du dirigeant hongrois à Moscou, a justifié le chef du bureau international du président polonais.

Viktor Orbán et Vladimir Poutine ont en effet tenu des pourparlers au Kremlin vendredi dernier au sujet du sort des raffineries russes sanctionnées. Un voyage qui a coïncidé avec les efforts de Washington pour obtenir un accord de paix entre la Russie et l’Ukraine. "Le geste de Nawrocki marque un nouveau tournant : l’amitié millénaire s’enfonce dans des profondeurs sans précédent", commente le journal en ligne Valasz Online depuis Budapest. Une décision "sensible pour le pouvoir hongrois, car Nawrocki est un conservateur qui avait été félicité par Orban après sa victoire à la présidentielle", et "plusieurs experts le présentaient comme celui capable de renouer les relations politiques [entre les deux pays]", souligne le site.

"Pas confiance dans les accords de paix"

Mais, "Viktor Orbán a rencontré Vladimir Poutine à plusieurs reprises depuis 2022 et ses opinions pro-russes sont bien connues, alors qu’est-ce qui est différent cette fois-ci ?", s’interroge le média polonais TVP World. Viktor Orbán, un proche allié du président américain Donald Trump, est largement considéré comme le leader le plus favorable au Kremlin de l’Union européenne. Il a longtemps essayé de se faire passer pour un négociateur potentiel pour mettre fin à la guerre de la Russie en Ukraine, bien que ses "missions de paix" autoproclamées aient bouleversé les alliés de l’UE. Après une rencontre de plusieurs heures avec le président Vladimir Poutine au Kremlin, il a annoncé son intention de continuer les importations d’hydrocarbures russes, dont dépend la Hongrie, défiant à nouveau l’Union européenne sur ce sujet.

Paradoxalement, le président Nawrocki, qui "prône constamment la recherche de moyens réels de mettre fin à la guerre en Ukraine a décidé de limiter le programme de sa visite en Hongrie exclusivement au sommet des présidents", a déclaré Marcin Przydacz, son principal conseiller pour les affaires étrangères, dans un post sur le réseau social X. "Karol Nawrocki n’a pas une once de confiance dans les accords que Vladimir Poutine signerait, parce que la Russie de Poutine n’honore pas les accords", avait déjà déclaré Marcin Przydacz la semaine dernière, rappelle l’agence de presse Bloomberg.

Désillusions et embarras

"Ce qui a changé, c’est le choc qui est arrivé sous la forme du plan de paix Witkoff-Dmitriev. Une fois qu’il a commencé à circuler fin novembre, il a sapé le fondement de la position de politique étrangère de Nawrocki", poursuit le média polonais TVP World. Le président polonais croyait que la garantie de sécurité américaine était ferme. A Washington au cours de l’été, il avait obtenu une assurance personnelle de Donald Trump que les niveaux de troupes américaines en Pologne ne seraient pas réduits, rappelle le média. "Avec cette promesse en main, le président polonais s’est senti suffisamment protégé pour poursuivre une ligne ouvertement anti-UE, souvent anti-allemande, et construire son identité politique autour de la proximité avec Trump", souligne la chaîne. Mais, le plan de paix en 28 points de Steve Witkoff et Kirill Dmitriev a supprimé ce réconfort, avec notamment les concessions territoriales de l’Ukraine.

A Kiev, le changement de programme du président polonais a en tout cas été salué comme "une très bonne décision" par le ministre des Affaires étrangères ukrainien, Andrii Sybiga. Il a applaudi "un fort sens de la solidarité" et un "engagement en faveur de l’unité et de la sécurité de l’Europe à un moment critique", dans un post dimanche soir sur X.

© afp.com/SAUL LOEB

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La Turquie s'inquiète des attaques contre des bateaux en mer Noire revendiquées par l'Ukraine

Une nouvelle attaque contre un cargo en mer Noire a été signalée ce mardi 2 décembre par la Turquie, à 80 milles nautiques de ses côtes. Le MildVolga 2, naviguant sous pavillon russe selon le site Marine Traffic, "a signalé avoir été attaqué [...] alors qu'il faisait route de la Russie vers la Géorgie avec une cargaison d'huile de tournesol", a indiqué la Direction des Affaires maritimes (DGM) sur X, précisant que "les 13 membres d'équipage sont sains et saufs" et que le navire n'avait pas demandé d'assistance.

"Le MildVolga-2 fait actuellement route vers le port turc de Sinop par ses propres moyens", a-t-elle ajouté.

Deux attaques revendiquées par l'Ukraine

Ce nouvel incident survient après deux attaques de drones revendiquées par l'Ukraine dans la zone économique turque, vendredi et samedi, qui ont visé des pétroliers de la "flotte fantôme" russe, sous sanctions occidentales, qui continue d'exporter du pétrole russe. Une "escalade inquiétante" selon le président turc Recep Tayyip Erdogan qui estime que "le conflit entre la Russie et l'Ukraine a(vait) clairement atteint une dimension où il menace la sécurité de la navigation en mer Noire".

"Nous ne pouvons en aucun cas accepter ces attaques qui menacent la sécurité de navigation, l'environnement et la vie dans notre zone économique exclusive", a souligné le chef de l'Etat, dont le pays occupe la rive sud de la mer Noire.

Les deux pétroliers naviguant sous pavillon gambien, le Kairos et le Virat, tous deux sous sanctions occidentales donc, se dirigeaient vers le port russe de Novossiïrsk, quand ils ont été touchées, vendredi soir puis de nouveau samedi matin pour le Virat.

"Nous adressons les avertissements nécessaires à toutes les parties concernées. Nous suivons également de près l'évolution de la situation en vue de mettre fin au conflit et nous nous tenons prêts à apporter notre contribution à chaque occasion", a-t-il ajouté alors que les négociations se poursuivent entre Kiev et Moscou autour d'un plan proposé par les Etats-Unis.

© afp.com/STRINGER

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Russie : ces étranges explosions de pétroliers au large du Sénégal

C’est un événement d’un genre inédit qui s’est produit dans la nuit de jeudi à vendredi dernier (du 27 au 28 novembre) près du port de Dakar, au Sénégal. Vers 23h45, "quatre explosions externes" ont été détectées sur le Mersin, un pétrolier qui mouille depuis deux mois à 19 kilomètres des côtes sénégalaises.

Sur les réseaux sociaux, des vidéos ont montré un affaissement du bateau dans l’eau. Et son armateur turc, Besiktas Shipping, a évoqué ce lundi 1er décembre dans un communiqué de presse, "une entrée d’eau dans la salle des machines", indiquant que les 22 membres d’équipage ont été évacués et mis en sécurité.

Une attaque de l’Ukraine pas écartée

L’armateur Besiktas Shipping a par ailleurs déclaré qu’il soutenait les enquêtes sur la cause des explosions et qu’il travaillait avec les assureurs et les autorités sénégalaises pour gérer les conséquences de l’incident, notamment les éventuelles pollutions que cela pourrait entraîner alors que le navire contient près de 39 000 tonnes de carburant. La société d’analyse des expéditions de matières premières Kpler affirme que le navire transportait du gazole et qu’il a été en contact avec plusieurs ports russes à plusieurs reprises cette année.

Selon le correspondant du Monde au Sénégal, l’enquête préliminaire, dirigée par l’autorité de sécurité maritime du Sénégal (Hasmar), n’exclue aucune piste, y compris celle d’une attaque ukrainienne. "Il est prématuré de confirmer ou d’infirmer un scénario précis avant la conclusion de ce travail d’expertise", explique-t-elle auprès du quotidien. "Si l’explosion externe est confirmée, analyse un expert maritime en hydrocarbures ayant requis l’anonymat, la possibilité d’un accident est nulle. Ces petronavires possèdent une double coque qui mesure entre deux et trois mètres avec des ballasts vides qui ne peuvent pas exploser. La proximité des côtes et la position statique du navire pendant deux mois, en ont fait une cible de choix", ajoute le même expert auprès du journal.

Troisième incident en trois jours

L’incident est le troisième en trois jours impliquant des navires contenant du pétrole russe, rapporte de son côté l’agence Bloomberg. De quoi alimenter la thèse d’une attaque russe sur les côtes sénégalaises. Samedi, l’Ukraine a revendiqué l’attaque de deux pétroliers en mer Noire au large de la Turquie, disant avoir frappé avec des drones navals des navires de la flotte fantôme russe. Depuis qu’elle est ciblée par des sanctions internationales après son invasion de l’Ukraine en 2022, la Russie utilise des centaines de pétroliers, dont beaucoup naviguent sous différents drapeaux de commodité, pour expédier son pétrole aux clients malgré tout.

La veille, le 30 décembre, la chaîne américaine CNN affirmait que des drones sous-marins ukrainiens ont touché deux pétroliers appartenant à la "flotte fantôme" russe en mer Noire, le Virat et le Kairos, selon le témoignage d’un responsable des services de sécurité ukrainiens (SBU). Plus précisément, la source indique que les explosions sur les deux pétroliers, battant pavillon gambien mais lié à la Russie, ont été engagées par des drones maritimes Sea Baby.

Les attaques du Virat et du Kairos, deux pétroliers battant pavillon gambien, ont eu lieu à l’intérieur d’une zone économique spéciale (ZES) de la mer Noire, et non dans les eaux territoriales turques, a indiqué samedi le ministre turc des Transports, Abdulkadir Uraloglu. Selon le site spécialisé Vesselfinder, le Kairos date de 2002 et le Virat de 2018. Les deux bâtiments sont visés par des sanctions européennes et du Commonwealth, mais aussi des Etats-Unis pour le Virat.

© Getty Images/iStockphoto

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