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Ukraine : le péril pour l’Europe d’un axe Trump-Poutine

Alors que le plan négocié entre les émissaires du président américain et ceux du maître du Kremlin fait la part belle aux exigences russes, les Européens doivent continuer à refuser la perspective d’une solution imposée à l’Ukraine, qui aurait les allures d’une « capitulation ».

© OZAN KOSE / AFP

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En Lituanie, la crainte d'un virage «illibéral» à la Orban

Plusieurs centaines de Lituaniens défilent en ce moment sur l’avenue principale de la capitale Vilnius. Le mouvement de protestation a été initié par le monde de la culture contre la présence d’un parti radical et populiste écarté de justesse du ministère de la Culture. Le mouvement s’est élargi et les manifestants craignent désormais que la Lituanie prenne un virage illibéral. Notre correspondante à Vilnius Marielle Vitureau est allée à la rencontre des Lituaniens se préparant pour la manifestation.

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Comment la Chine tente de discréditer les Rafale français au profit de ses propres avions

Le Rafale, nerf de la guerre entre l’Inde et le Pakistan ? C’est ce que semble croire la Chine, qui ne ménage pas les avions de combat de fabrication française. Et pour cause, l’Inde est équipée militairement par la France (et la Russie), et le Pakistan par la Chine… Une rivalité mise au jour lors d’affrontements au Cachemire en mai dernier, où se sont notamment fait face Rafale français et chasseurs J-10 chinois. Un conflit dont Pékin a tiré parti pour vanter la sophistication de ses armes. Quitte à recourir à la désinformation, rapporte une commission américaine en charge des questions sécuritaires avec la Chine. Avec un objectif, selon elle : nuire aux ventes du Rafale au profit des équipements chinois.

Très vite, l’armée pakistanaise - soutenue par la Chine - a ainsi affirmé le 7 mai avoir abattu cinq avions indiens, dont trois Rafale, lors des frappes indiennes sur son sol, selon le porte-parole de l’armée, le lieutenant-général Ahmed Chaudhry. En réalité, l’armée indienne n’a perdu qu’un Rafale dans ce qui est considéré comme la plus importante bataille aérienne depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Et la perte de ce Rafale ne serait pas due à un tir ennemi, rappelle La Tribune.

Recours à la désinformation

De son côté, Pékin dément avoir eu recours à des faux comptes sur les réseaux sociaux pour entacher davantage la réputation du Rafale. "Le rapport publié par la commission est faux", a même déclaré la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, dénonçant "un parti pris idéologique" en réponse à une demande de commentaire de Reuters. Des affirmations qui contredisent les conclusions du rapport américain, selon lequel Pékin aurait partagé des images générées par intelligence artificielle et issues de jeux vidéo pour montrer de prétendus débris de Rafale.

"L’utilisation par le Pakistan d’armes chinoises pour abattre les avions de chasse français Rafale utilisés par l’Inde est également devenue un argument de vente particulier pour les ambassades chinoises dans le domaine de la défense, malgré le fait que seuls trois avions pilotés par l’armée indienne auraient été abattus et qu’il ne s’agissait peut-être pas tous de Rafale", peut-on lire dans le rapport.

Bis repetita avec l’Indonésie ?

Autre élément intrigant avancé par la commission américaine : des fonctionnaires de l’ambassade de Chine auraient tenté de détourner l’Indonésie du Rafale. Le rapport américain indique en effet que "les responsables de l’ambassade chinoise ont convaincu l’Indonésie de suspendre un achat d’avions Rafale déjà en cours, renforçant ainsi l’emprise de la Chine sur les achats militaires d’autres acteurs régionaux". Alors qu’un contrat portant entre autres sur la vente de Rafale à Jakarta attend encore d’être signé, le gouvernement indonésien a de fait déclaré en juin qu’il évaluait le chasseur J-10 à la suite d’une offre de la Chine, et qu’il tiendrait compte des informations selon lesquelles un avion pakistanais J-10 aurait abattu des avions indiens.

De son côté, l’Inde a réitéré à Paris sa volonté d’acquérir de nouveaux avions de combat français. Comme elle, différents pays ont acquis des Rafale, le dernier en date étant l’Ukraine : Kiev s’est engagé cette semaine à commander 100 avions de combats à la France, sur les dix prochaines années.

© afp.com/ALAIN JOCARD

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EN DIRECT, guerre en Ukraine : le plan américain n’a pas été officiellement communiqué à l’UE, a fait savoir le président du Conseil européen

La présidente de la Commission européenne a ajouté que ce plan rendu public serait « discuté en marge du G20 », qui se tient samedi et dimanche à Johannesburg, en Afrique du Sud. « Je vais aussi contacter le président Zelensky pour discuter du sujet », a précisé Ursula von der Leyen.

© EMMANUEL CROSET / AFP

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Le Triangle d’or en Asie, plaque tournante du narcotrafic

Dans les montagnes frontalières de la Thaïlande, de la Birmanie et du Laos, le Triangle d’or - ancien royaume de l’opium - est devenu une plaque tournante du trafic de stupéfiants. Les drogues de synthèse, la méthamphétamine et la kétamine, y sont produites à l’échelle industrielle, avant d’être exportées en Asie et ailleurs dans le monde. Militaires thaïlandais, milices birmanes et triades s’affrontent dans l’ombre. La production dépasse celle de l'Amérique latine et des cartels mexicains. Enquête de nos correspondants, Constantin Simon, Aruna Popuri, William de Tamaris.

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Au Mexique, les ambiguïtés d’un mouvement « génération Z » qui bat les pavés

Impulsé par un milliardaire en guerre avec le gouvernement mexicain de Claudia Sheinbaum, un mouvement nommé « génération Z » a réuni des dizaines de milliers de personnes lors d’une manifestation contre l’insécurité et la corruption qui s’est tenue le 15 novembre à Mexico et a terminé par de violents affrontements avec la police.

© YURI CORTEZ / AFP

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Autisme et vaccins : cette fausse théorie relayée par la principale agence sanitaire américaine

La possibilité d’un lien entre vaccins et autisme a beau avoir été maintes fois démentie, la principale agence sanitaire des États-Unis l’évoque désormais, se faisant l’écho des thèses du contesté ministre de la Santé de Donald Trump. Dans une mise à jour de leur site internet tard mercredi 19 novembre, les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) ont radicalement changé leur réponse sur le sujet.

Jusqu’ici, l’agence rappelait que nombre d’études ont "démontré qu’il n’existe aucun lien entre la vaccination et le développement d’un trouble du spectre autistique", une conclusion partagée par l’OMS et les grandes instances scientifiques. Mais jeudi ce texte avait été en grande partie remplacé par des éléments de langage reprenant ceux du ministre de la Santé Robert Kennedy Jr, lequel relaie depuis des années des théories complotistes sur les vaccins, notamment sur ceux contre le Covid-19.

L’agence stipule désormais que son précédent démenti n’était "pas fondé sur des preuves" et accuse les autorités sanitaires d’avoir ignoré les études soutenant un tel lien. Et ce, alors que des années de recherche ont pourtant démontré l’absence de lien de causalité entre les vaccinations et l’autisme ou d’autres troubles du développement neurologique.

"L’impression que nous revenons au Moyen Âge"

"C’est extrêmement inquiétant", alerte auprès de l’AFP Helen Tager-Flusberg, spécialiste de l’autisme à l’Université de Boston. "J’ai l’impression que nous revenons au Moyen Âge […] nous sapons la science en la liant aux intérêts politiques", déplore-t-elle, avertissant que ce changement créera des peurs inutiles chez les parents et les poussera à ne pas faire vacciner leurs enfants. "Nous allons connaître une augmentation significative des maladies infantiles" mortelles, prévient-elle, alors que certaines, comme la rougeole, opèrent déjà un puissant retour dans le pays sous l’effet des baisses des taux vaccinaux.

D’autres experts et soignants ont condamné avec vigueur la mesure, jugeant l’agence désormais indigne de confiance, tandis que des associations antivaccins remerciaient le ministre. Au sein des CDC, les gens étaient "très inquiets et en colère", a confié à l’AFP une membre d’un syndicat d’employés.

Le site prêtait par ailleurs à la confusion car il y figurait encore la mention "les vaccins ne causent pas l’autisme", une condition posée en début d’année par un sénateur républicain pour soutenir la nomination de Robert Kennedy Jr. Médecin de formation, Bill Cassidy a réaffirmé jeudi sur X que "toute déclaration contraire" était "fausse, irresponsable et contribu (ait) activement à aggraver l’état de santé des Américains". "En détournant l’attention vers des facteurs dont nous savons avec certitude qu’ils NE causent PAS l’autisme, on prive les familles des réponses qu’elles méritent", a-t-il poursuivi, sans jamais nommer le ministre.

Etude truquée

La fausse théorie liant l’autisme à un vaccin infantile - celui contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) - provient d’une étude truquée publiée en 1998, par la suite rétractée et maintes fois démentie. "Plus de 40 études de grande qualité" ont depuis été menées "sur plus de 5,6 millions de personnes", a rappelé jeudi Susan Kressly, présidente de l’Académie américaine de pédiatrie dans un communiqué. Et d’insister : "Quiconque répète ce mythe nuisible est mal informé ou cherche intentionnellement à induire les parents en erreur".

Depuis son entrée en fonction, Robert Kennedy Jr a amorcé une profonde refonte des agences sanitaires américaines à coups de limogeages massifs et de coupes budgétaires et a promis d’établir les causes de ce qu’il qualifie d'"épidémie" d’autisme. Cet engagement inquiète les experts en raison de la complexité du sujet mais aussi du rôle que pourraient jouer des personnalités décriées nommées par le ministre dont David Geier, chercheur convaincu d’un tel lien. Ce dernier, qui a été reconnu coupable d’avoir pratiqué la médecine sans diplôme adéquat, a produit plusieurs études sur le sujet dont la méthodologie, les données et les résultats ont été vivement contestés.

© Getty Images via AFP

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EN DIRECT, Gaza : l’armée israélienne dit avoir tué cinq personnes à Rafah ; l’ONU « profondément préoccupée par les frappes aériennes israéliennes » dans l’enclave

Ces cinq personnes sont présentées par l’armée israélienne comme membres d’un groupe armé sortis d’un tunnel de Rafah situé, selon elle, au-delà de la « ligne jaune ». Cette ligne délimite la zone au-delà de laquelle ses forces se sont retirées dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre.

© Jehad Alshrafi / AP

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