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Alger minimise le vote à l'Assemblée sur l’accord de 1968, une “affaire franco-française”

Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a affirmé, dimanche, que l'adoption en France d'une résolution visant à dénoncer l'accord franco-algérien de 1968 était, pour le moment, une affaire "franco-française". Il a toutefois précisé que ce sujet "pourrait concerner" Alger si cela "devient une affaire de gouvernement à gouvernement".

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L'ex-procureure générale de l'armée israélienne arrêtée après la fuite d'une vidéo montrant des soldats maltraitant des prisonniers palestiniens

L'ex-procureure générale de l'armée israélienne Yifat Tomer-Yeroushalmi a été arrêtée dans le cadre d'une enquête concernant la fuite d'une vidéo montrant des violences en 2024 contre des détenus palestiniens par des soldats israéliens dans une prison de haute sécurité. Elle avait annoncé sa démission vendredi.

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Donald Trump pointe du doigt la Chine et la Russie pour justifier ses essais nucléaires

Le président américain Donald Trump a affirmé que la Russie et la Chine mènent des essais nucléaires "mais n’en parlent pas", sans toutefois préciser leur nature, dans une interview à la chaîne américaine CBS diffusée dimanche 2 novembre. "La Russie fait des essais, et la Chine fait des essais, mais ils n’en parlent pas", a assuré le président américain. "On va faire des essais parce que d’autres font des essais. La Corée du Nord fait des essais. Le Pakistan fait des essais", a-t-il aussi dit.

"Vous savez, aussi puissantes que soient (les armes nucléaires), le monde est grand. Vous ne savez pas nécessairement où ils font des essais", a-t-il poursuivi. "Ils font des essais souterrains, en profondeur, où les gens ne savent pas vraiment ce qui se passe. Vous sentez une petite vibration. Ils font des essais et on n’en fait pas. Nous devons en faire".

"Ce que je dis, c’est qu’on va faire des essais nucléaires comme d’autres pays le font", a insisté Donald Trump, sans répondre précisément à une question portant sur la détonation même de charge nucléaire, que les Etats-Unis n’ont plus pratiquée depuis 1992.

En réponse aux accusations du locataire de la Maison-Blanche, Pékin a assuré lundi ne plus effectuer aucun essai nucléaire. "La Chine a toujours adhéré à la voie du développement pacifique, mène une politique de non-utilisation en premier des armes nucléaires, adhère à une stratégie nucléaire basée sur l’autodéfense et respecte son engagement de suspendre les essais nucléaires", a indiqué lors d’une conférence de presse régulière Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Des explosions "non nucléaires" selon le ministre de l’Energie

Le ministre américain de l’Energie Chris Wright a lui indiqué dimanche sur Fox News que les Etats-Unis ne procéderaient pas à des "explosions nucléaires". "Ce sont ce qu’on appelle des 'explosions non critiques', c’est-à-dire que vous testez toutes les autres parties d’une arme nucléaire pour vous assurer qu’elles composent la géométrie appropriée et qu’elles déclenchent l’explosion nucléaire", a-t-il expliqué. "Les essais que nous allons faire sont sur des nouveaux systèmes, et une fois de plus, il s’agit d’explosions non nucléaires", a insisté le ministre.

Donald Trump a suscité vives inquiétudes et protestations dans le monde entier quand il a annoncé jeudi avoir ordonné au Pentagone de "commencer à tester nos armes nucléaires sur un pied d’égalité" avec la Russie et la Chine. Depuis, il a réitéré son intention de reprendre les essais d’armes nucléaires, sans dire ce qu’il projetait exactement. Le doute demeure sur son propos : parle-t-il d’essais d’armes capables de porter une tête nucléaire ou bien de la détonation même d’une charge nucléaire ?

Cette décision choc intervient dans un contexte géopolitique incandescent, à un moment où la rhétorique nucléaire revient périodiquement au premier plan depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022. Aucune puissance n’a procédé officiellement à un essai nucléaire depuis trois décennies - à l’exception de la Corée du Nord (à six reprises entre 2006 et 2017). La Russie (alors Union soviétique) n’en a plus conduit depuis 1990 et la Chine depuis 1996. Mais de nombreux pays, Etats-Unis en tête, effectuent régulièrement des tests de vecteurs - missiles, sous-marins, avions de chasse ou autres. Washington est signataire du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (Tice). Procéder à une explosion nucléaire en constituerait une violation flagrante.

© afp.com/Anna Moneymaker

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L’Allemagne et la Belgique touchées par de nouveaux survols de drones

Un mois après le survol de l’aéroport de Munich par des drones, un nouvel appareil a causé l’interruption du trafic aérien dimanche 2 novembre à l’aéroport de Brème, au nord de l’Allemagne. Le drone a été repéré "aux abords immédiats de l’aéroport" vers 19h30 heure locale, a indiqué la police. Le trafic a ensuite été suspendu pendant près d’une heure, occasionnant des retards selon le site Flightradar. La police allemande n’a pas encore pu identifier clairement l’origine du drone.

Vendredi soir, l’apparition d’un autre appareil aux abords de la capitale allemande avait également entraîné l’interruption du trafic à l’aéroport de Berlin, et ce pendant près de deux heures. Les autorités allemandes ont à plusieurs reprises mis en garde contre la menace croissante posée par les drones, et tentent de mettre en place des mesures pour s’en prémunir après une série d’incursions d’appareils non identifiés dans des aéroports et sites militaires cette année. Berlin, l’un des principaux soutiens de l’Ukraine face à la Russie, soupçonne Moscou d’être à l’origine de certaines de ces activités.

Une base de l’Otan survolée

La Belgique a également été victime d’incursions dans son espace aérien pendant le week-end du 1er novembre. Des appareils ont été aperçus trois soirs de suite au-dessus de la base aérienne de Kleine-Brogel, dans le nord-est du pays. Selon le quotidien belge La Libre, quatre engins ont survolé dimanche soir cette base utilisée par l’Otan, qu’un hélicoptère de la police a tenté de poursuivre. Ils ont finalement disparu en direction des Pays-Bas. La nuit précédente, des drones suspects "de type plus grand et volant à haute altitude" avaient également été signalés au-dessus de la base, selon le ministre de la Défense Theo Francken. Les autorités belges avaient également tenté de prendre en chasse le drone et d’utiliser un brouilleur, sans succès.

"Il ne s’agissait pas d’un simple survol, mais d’une commande claire visant Kleine-Brogel", a affirmé Theo Francken sur le réseau social X. Si une enquête des services de renseignements belges est encore en cours pour déterminer l’origine de cette incursion, auprès de la RTBF, le ministre a privilégié la piste de l’espionnage militaire. La base de Kleine-Brogel est en effet utilisée par l’Otan et a même accueilli des exercices de l’Alliance transatlantique en octobre, rassemblant près de 2 000 militaires, selon le journal allemand Der Spiegel. L’armée américaine y stocke par ailleurs des munitions, et la base fait depuis plusieurs années l’objet de spéculations quant à la présence d’armes nucléaires - des informations non confirmées, rappelle le journal.

"Il est strictement interdit de faire voler des drones au-dessus des quartiers militaires. La Défense doit tout mettre en œuvre pour abattre ces drones", avait insisté Theo Francken samedi. Début octobre, des drones non identifiés avaient déjà survolé le camp militaire belge d’Elsenborn, situé non loin de la frontière avec l’Allemagne.

Un "mur de drones" d’ici 2027

D’ici à 2027, l’Union européenne veut mettre en place un "mur" antidrones, après une série d’incursions dans le ciel européen fin septembre, notamment au-dessus de l’aéroport de Copenhague (Danemark), en Roumanie, en Pologne et en Norvège. En septembre, la réponse de l’Otan à l’entrée d’une vingtaine de drones russes dans l’espace aérien de la Pologne avait mis en évidence les lacunes dans l’arsenal européen. L’Alliance atlantique avait dû recourir à de coûteux missiles pour abattre ces appareils.

Afin de mettre en œuvre ce nouveau système de défense, plus adapté et plus économique, l’UE entend s’appuyer sur l’expérience acquise par l’Ukraine depuis son invasion par l’armée russe en février 2022. Ce pays, qui dispose désormais d’une industrie de fabrication de drones et surtout d’intercepteurs de drones unique en Europe, a promis son aide.

© dpa Picture-Alliance via AFP

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Accord de 1968 : l’Algérie reste de marbre après le vote des députés français

Le ministre algérien des Affaires étrangères Ahmed Attaf a affirmé dimanche 2 novembre que l’adoption à l’Assemblée nationale française d’une résolution visant à dénoncer l’accord franco-algérien de 1968 était, pour le moment, une affaire "franco-française".

"C’est attristant de voir un pays aussi grand que la France faire de l’histoire d’un autre pays, indépendant, souverain, l’objet d’une compétition électorale anticipée en France", a dit Ahmed Attaf dans un entretien à la chaîne d’information algérienne AL24. "Très sincèrement, j’ai beaucoup de respect pour l’Assemblée nationale française, mais lorsque j’ai vu ce vote […], la première pensée qui m’est venue à l’esprit (est) 'la course à l’échalote se poursuit'", a-t-il déclaré.

Jeudi, les députés français ont adopté une proposition de résolution du Rassemblement national (RN, extrême droite) visant à "dénoncer" l’accord franco-algérien de 1968, dans un geste symbolique. Ce texte, non contraignant, a été adopté à une majorité d’une voix par la chambre basse du Parlement français, grâce à l’appui de députés des partis de droite LR et Horizons.

"Sur le fond, cette affaire est une affaire entre l’Assemblée nationale française et le gouvernement français. C’est une affaire intérieure, c’est une affaire franco-française. Elle ne nous concerne pas pour le moment", a souligné le chef de la diplomatie algérienne.

"Nous espérons ne rien voir venir"

Ahmed Attaf a toutefois précisé qu'"elle pourrait nous concerner si ça devient une affaire de gouvernement à gouvernement parce que l’accord de 68 est un accord intergouvernemental. C’est un accord international et le gouvernement français ne nous a rien dit à ce sujet et donc sur le fond, nous ne réagissons pas." "Nous n’avons rien vu venir et nous espérons ne rien voir venir", a conclu le ministre algérien.

Cet accord, signé six ans après la fin de la guerre d’Algérie (1954-1962), crée un régime d’immigration favorable pour les Algériens, qui n’ont pas besoin de visa spécifique pour rester plus de 3 mois en France et accèdent plus rapidement que les autres étrangers aux titres de séjour pour 10 ans, y compris dans le cadre du regroupement familial.

Paris et Alger sont empêtrés depuis plus d’un an dans une crise diplomatique, à la suite de la reconnaissance à l’été 2024 par la France d’un plan d’autonomie "sous souveraineté marocaine" pour le Sahara occidental.

© afp.com/Philemon HENRY

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EN DIRECT, Gaza : l’ex-procureure générale de l’armée israélienne arrêtée pour avoir fait fuiter une vidéo montrant des violences de soldats contre des prisonniers palestiniens

Après avoir annoncé sa démission, Yifat Tomer-Yeroushalmi est actuellement en garde à vue, selon le ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir. La magistrate est accusée d’avoir secrètement autorisé la diffusion d’une vidéo prise en 2024 dans la base militaire de Sde Teiman.

© Oren Ben Hakoon / AP

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Poupées à caractère pédocriminel vendues sur Shein : en cas de récidive, le ministre de l’Économie menace d’interdire Shein en France

Roland Lescure a menacé, ce lundi, sur BFMTV et RMC, d’interdire l’accès à la plateforme chinoise Shein s’il remettait en vente des poupées enfantines à caractère sexuel. La haute-commissaire française à l’Enfance veut, elle, convoquer « l’ensemble des grandes plateformes qui vendent en France ».

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Angleterre: le suspect de l'attaque au couteau dans un train toujours en garde à vue, la piste de l'acte isolé privilégiée

À la suite de l'attaque au couteau qui a eu lieu ce samedi 1er novembre à bord d'un train au Royaume-Uni, le principal suspect demeure en garde à vue. La piste de l'acte isolé est privilégiée, mais ses motivations restent à éclaircir. Le pronostic vital d'un homme qui a tenté d'intervenir est toujours engagé.

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