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« C’est une personne innocente qui partait gagner son pain quotidien » : la Colombie accuse les États-Unis d’avoir violé son espace maritime et tué un pêcheur

Le président colombien Gustavo Petro a affirmé, ce samedi, que les États-Unis avaient violé l’espace maritime de son pays et tué un pêcheur au cours de leur déploiement militaire dans les Caraïbes présenté comme une opération contre les narcotrafiquants.

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Au Moyen-Orient, la revanche diplomatique du Qatar après un été agité

Au Qatar, les missiles israéliens n’ont pas fait trembler tout le monde, ce 9 septembre. Pendant huit minutes pourtant, ce jour-là, les avions de chasse de Tsahal pilonnent le QG du Hamas à Doha, dans le quartier des ambassades. L’objectif : éliminer les derniers dirigeants en exil du groupe terroriste palestinien. Ironie de l’histoire, au même moment, un membre des familles d’otages israéliens se trouve de passage dans la capitale du Qatar.

Le matin, il s’entretient avec le Premier ministre qatari puis file à l’hôtel pour faire une sieste. Vers 16 heures, son téléphone surchauffe avec des appels venant d’Israël, mais il sonne dans le vide. Sa famille et ses proches, qui viennent de voir leur propre pays bombarder Doha, s’affolent et passent alors par les diplomates qataris pour le joindre. "A son réveil, il nous a fait beaucoup rire en nous disant que ce genre d’explosions étaient devenues tellement courantes à Tel-Aviv qu’elles ne le dérangeaient plus", sourit une source au Qatar, qui en profite pour taquiner le gouvernement israélien : "L’ironie est aussi que les familles d’otages nous ont davantage rencontrés que leur propre Premier ministre…"

Un rôle central dans l’accord sur Gaza

Un mois plus tard, le 13 octobre, à Charm el-Cheikh. Des dirigeants du monde entier se réunissent en Egypte pour applaudir le cessez-le-feu dans la bande de Gaza, la libération des derniers otages israéliens et participer à la tournée triomphale de Donald Trump dans la région. Sur la photo de famille, l’émir Al-Thani occupe une place de choix : au milieu, collé au président des Etats-Unis. Comme un symbole du rôle central du Qatar au Moyen-Orient et des liens réparés avec le protecteur américain. Le petit émirat respire enfin après un été agité. Et dangereux.

En juin, pendant la "guerre des douze jours" entre Israël et l’Iran, des missiles iraniens l’ont ciblé pour la première fois de son histoire. Tous ont été interceptés avant de toucher Doha, qui héberge la plus grande base militaire américaine du Moyen-Orient, Al-Udeid. "Donald Trump s’est servi de ces frappes iraniennes pour imposer un cessez-le-feu à Israël et à l’Iran, le Qatar a encaissé le coup pour que la paix se fasse à ce moment-là", estime l’analyste qatari Rashid Al-Mohanadi.

Trois mois plus tard, le 9 septembre, le Qatar découvre que le parapluie américain n’est plus aussi imperméable lorsque les missiles viennent d’Israël. Au lieu de se plaindre à Washington et menacer de trouver d’autres protecteurs, Russes ou Chinois, les Qataris soignent Donald Trump. Ils veulent le convaincre que Benyamin Netanyahou, en bombardant Doha sans l’avoir prévenu, l’a trahi directement. La manœuvre réussit : le 29 septembre, le président américain force le Premier ministre israélien à téléphoner à son homologue au Qatar, depuis la Maison-Blanche, pour lui présenter des excuses. Un mea-culpa inédit pour Netanyahou, une première victoire symbolique pour Doha.

Conférence de presse conjointe entre le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, à la Maison-Blanche le 29 septembre 2025.
Conférence de presse conjointe entre le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, à la Maison-Blanche le 29 septembre 2025.

Le Qatar accepte alors de reprendre les négociations entre Israël et le Hamas, pour leur faire signer le plan Trump. En découvrant les vingt points du projet américain pour Gaza, les Palestiniens ont d’abord une réponse très ferme : ce sera non. Mais, avec la sécurité de l’émirat désormais en jeu, les négociateurs qataris menacent de lâcher le Hamas. "Nous dormirions mieux sans eux à Doha", nous dit une source.

Al-Jazeera, la chaîne de télévision qatarie qui donne le ton au Moyen-Orient, commence à critiquer l’organisation palestinienne, la rend coresponsable de la situation dramatique à Gaza. La pression s’accentue sur le Hamas. "Ces bombardements à Doha ont montré qu’Israël avait changé, qu’il pouvait se révéler imprévisible et frapper bien au-delà des frontières de ses ennemis habituels, souligne Yonatan Freeman, spécialiste des relations internationales à l’Université hébraïque de Jérusalem. Forcément, cela a semé la peur dans la région et a convaincu les pays arabes de contraindre le Hamas à abandonner sa carte maîtresse, à savoir les otages." Trump, lui, se charge de tordre le bras de Netanyahou. Deal : les vingt derniers otages israéliens contre un cessez-le-feu et près de 2000 prisonniers palestiniens. Un premier pas vers la paix.

Une installation pour l’armée de l’air du Qatar en Idaho

En parallèle, le Qatar négocie avec les Américains de nouvelles garanties de sécurité. Des diplomates font la navette vers Washington, avec l’objectif de se rapprocher de l’article V de la charte de l’OTAN, qui exige une intervention alliée en cas d’attaque. Le 29 septembre, Donald Trump signe un décret présidentiel qui assure que toute attaque contre l’émirat constitue "une menace pour la paix et la sécurité des Etats-Unis", et entraînera une réponse américaine. Une promesse qui n’a pas la force d’un traité, mais un signal fort tout de même.

Quelques jours plus tard, le ministre de la Guerre, Pete Hegseth, annonce que l’armée de l’air qatarie bénéficiera de sa propre installation dans une base militaire de l’Idaho, sur le territoire américain. Une nouvelle concession à Doha, qui déclenche une tempête chez les alliés "America First" de Donald Trump. De nombreux influenceurs d’extrême droite prétendent que l’émirat va ouvrir sa propre base militaire aux Etats-Unis et dénoncent la corruption du Qatar. Parfois jusqu’à l’outrance, comme la militante xénophobe Laura Loomer, pourtant proche du président : "On a vu ce qu’il s’est passé la dernière fois que nous avons donné des cours de pilotage à des musulmans sur notre territoire", poste-t-elle sur X, en référence aux attentats du 11 Septembre.

Malgré les critiques, l’administration Trump ne revient pas sur ces faveurs accordées à l’émirat. "Le Qatar est indispensable aux Etats-Unis non seulement pour leur base militaire d’Al-Udeid mais aussi pour tous les services qu’il peut leur rendre, notamment grâce à de nombreuses négociations encore secrètes", pointe Yonatan Freeman. Les Américains continuent de négocier avec les talibans au Qatar, comme nous avons pu le constater en croisant le ministre de la Défense afghan à Doha en septembre. D’après nos informations, l’émirat accueille aussi régulièrement des diplomates du Venezuela, alors que Donald Trump menace de partir en guerre contre Caracas. Comme si, après avoir attiré deux conflits sur son sol, le Qatar devait à tout prix retrouver les chemins de la paix.

© Getty Images via AFP

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"No Kings": plus de 100.000 manifestants défilent à Los Angeles contre Donald Trump

Des Américains de tout âge sont descendus dans les rues samedi en nombre pour faire entendre leur opposition à Donald Trump lors d'une journée de mobilisation nationale dépeinte par la droite comme un mouvement "de haine de l'Amérique". De New York à Los Angeles, en passant par des petites villes du centre des Etats-Unis, environ 7 millions de personnes ont pris part à plus de 2.700 rassemblements, selon les organisateurs.

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De New York à Los Angeles, 7 millions d'Américains ont manifesté contre Donald Trump

Des Américains sont descendus dans les rues samedi 18 octobre en nombre pour faire entendre leur opposition à Donald Trump lors d'une journée de mobilisation nationale dépeinte par la droite comme un mouvement "de haine de l'Amérique". De New York à Los Angeles, en passant par des petites villes du centre des Etats-Unis, environ 7 millions de personnes ont pris part à plus de 2.700 rassemblements, selon les organisateurs.

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EN DIRECT, Gaza : Israël a identifié l’une des dépouilles d’otage remises samedi par le Hamas

Agé de 54 ans, Ronen Engel, résident du kibboutz Nir Oz, avait été enlevé chez lui et tué par le Hamas, le 7 octobre 2023. Son corps a été emmené et retenu en otage dans la bande de Gaza. Le mouvement palestinien a libéré les 20 derniers otages vivants, mais n’a restitué que 12 dépouilles sur les 28 attendues.

© Jehad Alshrafi / AP

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Lionel Messi finit meilleur buteur du championnat américain, à 38 ans

L’Argentin, qui a terminé la saison régulière avec un triplé et 29 buts inscrits en 28 matchs, devrait être encore désigné meilleur joueur de l’année. Son équipe va maintenant participer aux playoffs dans l’optique de gagner le titre, ce que Messi n’a pas encore réussi à faire.

© JOHNNIE IZQUIERDO / AFP

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