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L’Ukraine dément une attaque sur la résidence d’été de Vladimir Poutine et accuse la Russie de mentir pour préparer un nouvel assaut

Donald Trump a critiqué lundi depuis la Floride cette attaque ukrainienne dénoncée par Moscou, se disant « très en colère ». « C’est une période délicate. Ce n’est pas le bon moment. C’est une chose d’attaquer parce qu’ils attaquent. C’est autre chose d’attaquer [la] maison » de Vladimir Poutine, a-t-il ajouté.

© Alex Brandon / AP

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Le Kremlin accuse Kiev d'avoir lancé une attaque de drones contre la résidence de Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky crie au mensonge

Le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a affirmé ce lundi 29 décembre que le Kremlin répliquerait à cette attaque et qu'il allait modifier sa position dans les négociations de paix avec Kiev. Volodymyr Zelensky a de son côté dénoncé des "mensonges" de la part de Moscou.

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"Ce n'est pas le bon moment": Donald Trump critique l'attaque ukrainienne présumée contre la résidence de Vladimir Poutine

Le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a affirmé ce lundi 29 décembre que le Kremlin répliquerait à cette attaque et qu'il allait modifier sa position dans les négociations de paix avec Kiev. Volodymyr Zelensky a de son côté dénoncé des "mensonges" de la part de Moscou.

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Ukraine : le bras de fer des garanties américaines

Une fois encore, l’impression d’inachèvement semble dominer après la rencontre qui a eu lieu dimanche 28 décembre entre Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky. On aurait tort cependant d’en conclure que tout tourne en rond et que rien n’avance.

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Menace nucléaire : des missiles balistiques russes déployés en Biélorussie ?

C’est une arme de dernière génération, hypersonique et capable de transporter une charge nucléaire. Le missile balistique russe Orechnik serait actuellement déployé à l’Est de la Biélorussie, alliée de la Russie de Vladimir Poutine. Le président russe avait annoncé en août dernier la production en série de l’Orechnik et son intention de déployer cette arme de dernière génération chez son voisin en 2025.

Mi-décembre, le président biélorusse Alexandre Loukachenko avait confirmé la présence du missile sur son territoire. "Il prend son service de combat", avait-il ajouté. Il n’a cependant pas dévoilé la localisation de l’arsenal, alors même que la Biélorussie borde trois pays européens. Le territoire biélorusse avait déjà été utilisé par Moscou pour lancer son offensive contre l’Ukraine en 2022.

Une gare de triage et du camouflage

Deux chercheurs américains, dont l’agence Reuters rapporte les travaux, ont identifié grâce à des images satellites un site biélorusse qui pourrait "possiblement" abriter des missiles Orechnik. Il s’agit de l’ancienne base aérienne de Krichev, située à 307 kilomètres à l’Est de la capitale biélorusse, Minsk, et à 478 kilomètres de Moscou. Jeffrey Lewis, du Middlebury Institute of International Studies, et Decker Eveleth, de l’organisation de recherche et analyse CNA, ont utilisé des images satellites et décortiqué les déclarations du président biélorusse ​pour identifier l’ancienne base soviétique, expliquent-ils dans un article de blog. Ils ont notamment identifié une construction hâtive en août dernier qui porte les caractéristiques d’une base de missiles stratégiques russes.

L’indice révélateur est la construction d’une gare de triage, indiquant que des missiles et leurs lanceurs mobiles peuvent être acheminés en train. L’un des endroits du site a par ailleurs été recouvert de terre, ce qui pourrait faire penser à un camouflage. De quoi être sûr "à 90 %" de la présence de lanceurs de missiles Orechnik à cet endroit, ce qui recoupe les informations des renseignements américains, selon Reuters, qui cite une source anonyme. L’agence a interrogé l’ambassade de Russie à Moscou, qui n’a pas commenté dans l’immédiat, ainsi que l’ambassade de Biélorussie qui a refusé de s’exprimer. La Maison-Blanche n’a pas non plus répondu aux journalistes, et la CIA, les services de renseignements américains, n’ont pas souhaité commenter.

Une portée de 5 500 kilomètres

Le missile russe Orechnik - dont le nom signifie "noisetier" en russe - est une arme de portée intermédiaire, qui peut atteindre des cibles situées entre 3 000 et 5 500 kilomètres. Sa vitesse dépasse Mach 10, soit dix fois la vitesse du son, ce qui le rend impossible à intercepter, selon Vladimir Poutine. Il peut par ailleurs transporter plusieurs têtes, nucléaires ou conventionnelles, et inquiète particulièrement les Occidentaux depuis sa première utilisation en novembre 2024. La Russie avait utilisé l’Orechnik sans charge nucléaire pour frapper une usine militaire dans la ville de Dnipro, dans le centre de l’Ukraine.

En août dernier, la Biélorussie avait affirmé s’entraîner au déploiement de missiles Orechnik durant des exercices militaires avec la Russie. Son président avait par la suite ajouté que son pays pourrait abriter jusqu’à dix de ces missiles. Mais selon les chercheurs américains Eveleth et Lewis, le site qu’ils ont identifié ne pourrait accueillir que trois lanceurs. Les autres missiles pourraient donc être stationnés ailleurs dans le pays.

Un signal politique plus que militaire

Selon les chercheurs interrogés par Reuters, l’escalade militaire de la Russie traduit sa volonté de recourir à la menace nucléaire pour empêcher l’Otan de fournir à Kiev des armes capables de frapper la Russie. Un message politique plus que militaire : le déploiement des Orechnik en Biélorussie n’apporte pas d’avantage militaire supplémentaire à Moscou. D’autres sites, situés en Russie, seraient plus proches de Paris et Londres, note Jeffrey Lewis sur son blog.

Le déploiement des missiles Orechnik pourrait aussi être une réaction au stationnement, prévu dès 2026, de missiles hypersoniques conventionnels américains en Allemagne. C’est enfin un message politique envoyé à la Biélorussie, qui cherche la protection de son allié.

L’annonce par le pays de la présence de telles armes sur son sol intervient en tout cas quelques semaines avant l’expiration du traité de désarmement nucléaire New Start, signé en 2010 entre Washington et Moscou. Il prévoit un contrôle et une limitation des armements nucléaires des deux parties. La Russie avait suspendu sa participation en 2023, avant de proposer en septembre 2025 de le prolonger d’un an.

© AFP

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