↩ Accueil

Vue lecture

Ukraine: se cacher pour éviter le front, le témoignage d'un déserteur ukrainien

Pendant qu'à Miami les États-Unis tiennent depuis trois jours des pourparlers séparément avec les délégations ukrainienne et russe, dans l'espoir de mettre un fin au conflit en Ukraine, sur le front, la situation est toujours aussi difficile. Les pertes des deux côtés ne sont pas communiquées mais elles semblent lourdes. Plusieurs centaines de milliers de soldats tués depuis le début de la guerre. Côté ukrainien, chaque homme entre 25 et 60 ans peut être mobilisé. Il peut l’être de force. Dans tout le pays, la police ukrainienne fait la chasse aux potentiels soldats qui ne sont pas en règle ou qui n’ont pas répondu à leur ordre de mobilisation. Alors pour échapper au front et à la mort, beaucoup d’hommes se cachent. Probablement des dizaines de milliers. Pour RFI, notre correspondant a rencontré l’un d’entre eux.

  •  

Nigeria : 130 élèves libérés après leur enlèvement

Les autorités nigérianes ont obtenu la libération de 130 élèves enlevés le 21 novembre par des hommes armés dans le dortoir d’une école catholique dans le centre-nord du pays, a annoncé, ce dimanche, un porte-parole de la présidence.

  •  

Guerre en Ukraine : comment le Kremlin a réussi à imposer Steve Witkoff, son interlocuteur privilégié

À Moscou, Steve Witkoff n’est pas un diplomate comme les autres. En facilitant la libération d’un prisonnier américain et en court-circuitant les circuits diplomatiques traditionnels, le Kremlin a contribué à imposer l’ami personnel de Donald Trump comme interlocuteur privilégié. Pendant que les diplomates de carrière sont relégués à l’arrière-plan, les discussions se sont déplacées à Miami, où l’émissaire russe Kirill Dmitriev a rejoint ce week-end Steve Witkoff et Jared Kushner pour une nouvelle séquence de pourparlers.

Selon Kirill Dmitriev, les échanges avec les deux proches de Donald Trump avancent "de manière constructive" et doivent se poursuivre, rapportent les agences de presse russes. Une avancée que Donald Trump lui-même résume avec fierté : mardi 16 décembre, le président a reconnu que Steve Witkoff "ne connaissait rien" à la Russie à son arrivée, mais qu’il obtenait des résultats parce que "tout le monde aime Steve". Une ascension qui doit autant à la méfiance du président américain envers les institutions classiques qu’à une stratégie assumée de Vladimir Poutine, décidé à faire de Steve Witkoff son interlocuteur privilégié.

Un prisonnier libéré contre une discussion avec Vladimir Poutine

Si Steve Witkoff s’impose aujourd’hui comme un médiateur de choix, c’est simplement parce que le Kremlin l’a voulu ainsi. Vladimir Poutine a rapidement manifesté le souhait de le rencontrer, allant jusqu’à envisager un geste inattendu : la libération d’un prisonnier américain en contrepartie. Le message était clair : le président russe voulait parler directement au nouvel envoyé spécial de Donald Trump. Steve Witkoff devait venir seul, sans diplomates, sans agents de renseignement, et même sans interprète. Une exigence qui rompait avec des décennies de précautions codifiées dans les fameuses "Moscow Rules", ce manuel rappelant aux visiteurs américains qu’en Russie, "il n’y a pas de coïncidences". La CIA avait alors proposé un briefing à Steve Witkoff. Une sollicitation que celui-ci avait déclinée, se rendant à Moscou sans filet.

En amont, les services russes avaient analysé les profils de l’entourage du président américain afin de faire leur choix. Le général Keith Kellogg que Donald Trump avait nommé envoyé pour la Russie et l’Ukraine, était jugé peu fiable : sa fille dirige une organisation caritative en Ukraine, un détail perçu comme un signal d’hostilité potentielle aux exigences russes, selon le Wall Street Journal. Dix mois plus tard, Steve Witkoff le remplaçait.

Ce dernier a effectué, rien que ce mois-ci, son sixième voyage en Russie, passant plus de cinq heures en tête-à-tête avec Vladimir Poutine, jusque tard dans la nuit. Une proximité inédite : depuis l’alliance américano-soviétique de la Seconde Guerre mondiale, aucun représentant de la Maison-Blanche n’avait bénéficié d’un accès personnel aussi fréquent à un dirigeant russe. Pour le Wall Street Journal, il est même difficile de trouver dans l’histoire récente un précédent où des hommes d’affaires ont pesé aussi directement sur des décisions de guerre et de paix, dans une relation autrefois réglée au millimètre par des diplomates et des services de renseignement aguerris.

40 ans d’amitié avec Donald Trump

Steve Witkoff n’était pas destiné aux arcanes de la diplomatie. Promoteur immobilier milliardaire, l’envoyé spécial a rencontré Donald Trump en 1986 dans une épicerie new-yorkaise. Depuis, les deux hommes ont chacun bâti des empires immobiliers, transmis leurs affaires à leurs enfants et fini par s’installer sous le soleil de Floride.

Leur lien s’est resserré après la mort par overdose du fils aîné de Steve Witkoff en 2011. Donald Trump est alors resté présent pour son ami, un soutien que l’actuel président évoquera publiquement lors d’une conférence sur la crise des opioïdes pendant son premier mandat. Après la défaite de Donald Trump lors de l'élection présidentielle de 2020, Steve Witkoff lui a rendu la pareille en témoignant en sa faveur dans un procès pour fraude à Manhattan.

À peine réélu, Donald Trump l’a propulsé envoyé spécial pour le Moyen-Orient. Steve Witkoff, 68 ans, assume son profil atypique. Dans le Wall Street Journal, il se décrit comme un négociateur plus que comme un diplomate, convaincu que comprendre les contraintes politiques de l’adversaire est la clé d’un accord, même s’il admet son inexpérience dans les codes traditionnels de la diplomatie.

© afp.com/Gavriil Grigorov

Le président russe Vladimir Poutine reçoit l'émissaire spécial américain Steve Witkoff, le 6 août 2025 à Moscou.
  •  

Pourparlers à Miami: les négociateurs américain et ukrainien saluent des échanges «productifs»

Les délégations américaine et ukrainienne ont salué dimanche 21 décembre, dans un communiqué commun, la tenue d'échanges «productifs et constructifs» lors des négociations organisées à Miami. Peu avant, Kiev avait annoncé que les négociateurs ukrainiens allaient de nouveau s'entretenir en Floride avec leurs homologues américains qui reçoivent de leur côté séparément l'émissaire russe, pour évoquer un possible règlement du conflit en Ukraine. La présidence russe a pour sa part affirmé, par la voix de son conseiller diplomatique, Iouri Ouchakov, qu'une rencontre trilatérale Russie-États-Unis-Ukraine n'était « pas en cours de préparation ».

  •  

EN DIRECT, guerre en Ukraine : les délégations américaine et ukrainienne saluent des réunions « productives et constructives » à Miami

Le conseiller diplomatique de la présidence russe, Iouri Ouchakov, a de son côté affirmé plus tôt dans la journée que les propositions « présentées ou en cours de présentation par les Européens et les Ukrainiens (...) n’améliorent pas la possibilité de parvenir à une paix durable », au troisième jour des pourparlers qui se déroulent à Miami, en Floride.

© Jacquelyn Martin / AP

Steve Witkoff, l’envoyé spécial de Donald Trump, et Jared Kushner, gendre du président américain, le 13 juillet 2025 à Teterboro.
  •  

A Gaza, le patriarche latin de Jérusalem célèbre les chrétiens, « solides » dans une « mer de destruction »

Le cardinal Pierbattista Pizzaballa, chef de l’Eglise catholique en terre sainte, s’est rendu une nouvelle fois dans la bande de Gaza pour y célébrer la messe de Noël. La plus grande de partie de la communauté chrétienne, réduite à 600 personnes, vit toujours réfugiée au sein de la paroisse.

© OMAR AL-QATTAA / AFP

Le cardinal Pierbattista Pizzaballa (au centre), patriarche latin de Jérusalem, célèbre la messe de Noël à la paroisse de la Sainte-Famille lors de sa visite à Gaza, le 21 décembre 2025.
  •  

Pourquoi Emmanuel Macron envisage de reparler à Poutine

DÉCRYPTAGE - Les négociations sur le conflit ukrainien se sont poursuivies à Miami sous l’égide des États-Unis, sans avancée décisive.

© Thibault Camus/Pool via REUTERS

Emmanuel Macron avait proposé vendredi à son homologue russe de reprendre une discussion directe.
  •  

Bande de Gaza : la presse étrangère salue l’ultimatum de la justice israélienne sur l’accès dans l’enclave

La Cour suprême israélienne a fixé au 4 janvier la date limite pour qu’Israël réponde à sa requête demandant l’accès des médias à Gaza, accordé au cas par cas par l’Etat hébreu à seulement quelques reporters et toujours sous son contrôle.

© Jack Guez / AP

Photo de destructions dans la ville de Gaza, prise pendant un déplacement organisé et encadré par l’armée israélienne, le 3 octobre 2025.
  •