↩ Accueil

Vue lecture

Israël annonce avoir éliminé Raad Saad, haut responsable militaire du Hamas et « un des architectes » de l’attaque du 7 octobre 2023

Le premier ministre et le ministre de la défense de l’Etat hébreu ont déclaré avoir « ordonné l’élimination du terroriste », en « réponse à l’activation d’un engin explosif du Hamas qui a blessé » les forces armées israéliennes.

© OMAR AL-QATTAA / AFP

Des Palestiniens et des secouristes transportent le corps d’une victime dans un sac mortuaire à l’hôpital Al-Shifa, visé par une frappe israélienne sur une voiture à Gaza, le 13 décembre 2025.
  •  

Trois Américains tués en Syrie dans une embuscade revendiquée par l’Etat islamique

Alors que Washington et Damas resserrent leurs liens face à la menace djihadiste, une attaque à Palmyre met en lumière les risques persistant pour les délégations internationales en Syrie.

© Omar Sanadiki / AP

Les forces de sécurité syriennes sécurisent le périmètre autour d’un bâtiment qui, selon les médias d’État, a été touché par des roquettes vendredi 14 novembre 2025.
  •  

Les combats entre la Thaïlande et le Cambodge continuent, des milliers de déplacés des deux côtés

Le Cambodge a suspendu tous les passages frontaliers avec la Thaïlande samedi, après que Bangkok a démenti la conclusion d'un cessez-le-feu mettant fin à plusieurs jours d'affrontements meurtriers, comme l'affirmait le président américain Donald Trump. Après un premier épisode de violences en juillet, des affrontements cette semaine entre ces deux pays membres de l'Asean (Association des Nations d'Asie du Sud-Est) ont fait au moins 25 morts et forcé des centaines de milliers de personnes à fuir de part et d'autre de la frontière, longue d'environ 800 km.

  •  

EN DIRECT, guerre en Ukraine : les forces russes attaquent sur tout le front, avec un nombre d’affrontements inégalé, selon Kiev

Le chef de l’armée ukrainienne a reconnu que les forces russes avaient pris le contrôle de certaines zones du territoire en novembre, « au prix de pertes énormes ». Il a par ailleurs affirmé que l’Ukraine menait des contre-offensives locales.

© OLEKSANDR GIMANOV / AFP

Devant un immeuble endommagé par une frappe aérienne à Odessa (Ukraine), le 13 décembre 2025.
  •  

En Biélorussie, le pouvoir libère le prix Nobel de la paix Ales Bialiatski et l’opposante Maria Kolesnikova

La Biélorussie a libéré ce samedi 13 décembre le militant Ales Bialiatski, colauréat du prix Nobel de la paix 2022, et l'opposante Maria Kolesnikova, a annoncé l'ONG de défense des droits humains Viasna, après des pourparlers entre Minsk et Washington. Ces deux figures de l'opposition, détenues depuis plus de quatre ans dans ce pays d'Europe orientale allié à la Russie, font partie d'un groupe de 123 personnes, dont la libération a été annoncée par Minsk.

Le président bélarusse Alexandre Loukachenko a gracié "123 citoyens de différents pays", a indiqué sur Telegram le compte Poul Pervogo, affilié à la présidence, sans fournir leurs noms. Le compte précise que ces libérations s'inscrivent dans le cadre "d'accords conclus" avec Donald Trump impliquant notamment la levée par Washington, annoncée plus tôt samedi, de sanctions économiques américaines contre Minsk.

Parmi les personnes libérées figurent également d'autres militants des droits humains et journalistes, ainsi que Viktor Babariko, un ancien banquier devenu opposant qui avait tenté, avant son arrestation, de se présenter contre Alexandre Loukachenko lors de l'élection présidentielle contestée d'août 2020. Lui et Maria Kolesnikova, qui était l'une de ses collaboratrices, se trouvent actuellement en Ukraine, a affirmé leur groupe de soutien sur Telegram. L'ONG Viasna précise que 114 des personnes libérées ont été conduites en Ukraine, tandis qu'une autre partie est attendue à Vilnius, en Lituanie.

Prix Nobel en 2022

Agé de 63 ans, Ales Bialiatski a fondé en 1996 et animé pendant des années Viasna ("Printemps"), le principal groupe de défense des droits humains et source essentielle d'informations sur les répressions dans ce pays d'Europe orientale. Alors qu'il était en détention, le travail d'Ales Bialiatski lui avait pour sa part valu en 2022 le prix Nobel de la Paix, partagé avec l'ONG Memorial (Russie) et le Centre pour les libertés civiles (Ukraine). "Je lui ai parlé, il est en route pour la Lituanie, il se sent bien", a déclaré à l'AFP son épouse, Natalia Pintchouk.

Musicienne de formation, Maria Kolesnikova, 43 ans, a pour sa part été l'une des meneuses des manifestations massives contre la réélection jugée frauduleuse d'Alexandre Loukachenko, en 2020.

Tous deux avaient été arrêtés lors de la répression brutale de ce mouvement de protestation et condamné à de lourdes peines de prison. En septembre 2020, Maria Kolesnikova avait été enlevée par les services de sécurité bélarusses et conduite à la frontière ukrainienne pour être expulsée de la Biélorussie. Mais elle était parvenue à déchirer son passeport, ce qui avait rendu son expulsion légalement impossible et avait d'elle un symbole de la résistance anti-Loukachenko. Sa sœur, Tatiana Khomitch, a pu lui parler au téléphone. "Elle a remercié les Etats-Unis et les efforts du président Trump", a affirmé Tatiana Khomitch à l'AFP.

Pourparlers avec Washington

Ces libérations font suite à l'annonce par un émissaire américain, John Coale, en visite en Biélorussie, de la levée des sanctions des Etats-Unis sur le potassium, un composant utilisé pour la fabrication d'engrais et dont le Bélarus est un grand producteur. Ces derniers mois, Donald Trump a encouragé notamment la Biélorussie à libérer les centaines de prisonniers politiques que compte le pays et le président bélarusse, Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis plus de 30 ans, a gracié des dizaines de personnes.

En échange, Washington avait déjà partiellement levé les sanctions contre la compagnie aérienne bélarusse Belavia, lui permettant d'entretenir et d'acheter des pièces pour sa flotte, qui comprend des Boeing.

L'émissaire américain John Coale a affirmé samedi que la proximité entre Alexandre Loukachenko et son homologue russe Vladimir Poutine pourrait être utile dans la difficile médiation américaine en cours pour tenter de mettre fin à la guerre entre Kiev et Moscou. Alexandre Loukachenko "a une longue histoire avec le président Poutine et a la capacité de le conseiller. C'est très utile dans cette situation", a déclaré John Coale, cité par l'agence d'Etat bélarusse Belta.

Alexandre Loukachenko, 71 ans, a écrasé plusieurs mouvements de contestation, dont le plus important, en 2020 et 2021, l'avait sérieusement fragilisé, le poussant à appeler à l'aide Vladimir Poutine. Depuis, Minsk est beaucoup plus dépendant de la Russie, alors qu'auparavant Alexandre Loukachenko avait tenté de trouver un équilibre dans ses relations entre le Kremlin et l'Occident.

© afp.com/Ramil Sitdikov

Le président bélarus Alexandre Loukachenko, le 26 septembre 2025 à Moscou
  •  

Astoria, le New York populaire de Zohran Mamdani

La victoire du nouveau maire de New York, le 4 novembre, est aussi celle de son quartier du Queens, Astoria, dont il a fait la matrice de son programme. Ce district cosmopolite en proie aux difficultés économiques aimerait représenter un espoir face à l’Amérique de Trump.

© Dan McMahon pour M Le magazine du Monde

Toutes les photos ont été prises en décembre 2025 dans le quartier d’Astoria (Queens, New York).
  •  

Biélorussie : libération de 123 prisonniers politiques après la levée des sanctions américaines

Le lauréat du prix Nobel de la paix Ales Bialiatski et l’opposante Maria Kolesnikova font partie des 123 prisonniers politiques détenus en Biélorussie qui ont été libérés ce samedi 13 décembre. Ces libérations interviennent après des pourparlers entre Minsk et Washington.

© PHOTO / REUTERS / VASILY FEDOSENKO

L’opposante biélorusse Maria Kolesnikova à Minsk le 27 août 2020.
  •  

Adhésion de l’Ukraine à l’UE dès 2027 : le pari américain de 2027 fait douter Bruxelles

L’idée d’une entrée accélérée de l’Ukraine dans l’Union européenne, dès le 1er janvier 2027, s’impose comme l’un des points les plus sensibles du projet de plan de paix élaboré par les États-Unis pour mettre fin à la guerre menée par la Russie. Si cette perspective est discutée entre responsables américains et ukrainiens avec le soutien de Bruxelles, elle suscite un profond scepticisme parmi les Européens.

À Bruxelles, la réaction est sans détour. "2027 ? C'est après-demain!", s'est exclamée une source au sein de l'exécutif européen, citée par l'AFP. Pour de nombreux responsables, un tel calendrier est jugé irréaliste, alors que les estimations les plus optimistes tablaient jusqu’ici sur une adhésion autour de 2030. L’intégration de l’Ukraine soulève, selon eux, des enjeux majeurs en matière d’État de droit, de fonctionnement institutionnel et de politique agricole.

Un processus d'adhésion à l'arrêt depuis des mois

L'échéance de 2027 figure pourtant dans la dernière version du projet de proposition de paix négocié par les responsables américains et ukrainiens, avec l’appui de Bruxelles, selon des sources citées par le Financial Times. Une adhésion d’ici 2027 bouleverserait en profondeur la méthode "fondée sur le mérite" qui régit traditionnellement l’élargissement de l’Union, alors que Kiev n’a encore franchi aucune des 36 étapes du processus d’adhésion.

À Bruxelles, certains diplomates dénoncent une initiative perçue comme imposée de l’extérieur. "C’est sûr que les Américains vont choisir pour nous…", ironise l’un d’eux, cité par l’AFP sous couvert d'anonymat. "C'est n'importe quoi : il faut un appétit pour l'élargissement (du bloc) qui n'est pas là", a-t-il jugé.

Le processus d'adhésion de l’Ukraine à l'Union européenne, lancé après l’invasion russe de février 2022, est en réalité à l’arrêt depuis plusieurs mois. En cause, la nécessité de l’unanimité des Vingt-Sept à chaque étape, empêchée par le veto systématique du Premier ministre hongrois, Viktor Orban. Celui-ci affirme qu'une entrée de l'Ukraine "ruinerait" l'Union européenne, et bloque de facto toute avancée.

Des obstacles inévitables

Les promoteurs américains de l’adhésion accélérée estiment toutefois que l’inclusion de cette échéance dans un accord de paix rendrait l’adhésion inévitable. Le soutien de Washington pourrait contraindre Viktor Orban, proche de Donald Trump, à lever son veto, avancent des responsables cités par le Financial Times. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a lui-même reconnu que la question de l’adhésion dépendait "en grande partie des Européens — et aussi des Américains", soulignant le rôle central de ces derniers pour éviter tout blocage.

Au-delà des équilibres diplomatiques, les obstacles restent considérables. Comment intégrer l’un des plus grands producteurs agricoles du continent sans déstabiliser le marché unique, alors que des céréaliers français, allemands ou polonais dénoncent déjà une concurrence jugée déloyale ? Comment mener des réformes institutionnelles profondes en pleine guerre, et avec des frontières contestées ? "Comment l’Ukraine peut-elle être prête ? Elle n’a même pas de frontière", résume un diplomate européen, cité par l’AFP.

"Je pense que ceux qui ont évoqué cette date ne se sont même pas posé un millième de ces questions", explique Lukas Macek, spécialiste des politiques d'élargissement de l'UE à l'institut Jacques-Delors, interrogé par l'AFP. Pour lui, une adhésion en 2027 est "complètement irréaliste" dans le cadre actuel. Elle ne pourrait être envisagée qu’au prix d’un renversement complet de la logique d’adhésion, faisant entrer l’Ukraine précipitamment, avant la plupart des étapes habituelles. Une méthode qui poserait aussi la question du sort des Balkans occidentaux, eux aussi candidats de longue date à l’Union, qui pourraient se sentir frustrés d'un telle accélération de la procédure pour l'Ukraine et non pour eux.

Reste enfin l'inconnue russe. Moscou n'avait pas encore pris connaissance vendredi 12 décembre des dernières versions du plan de paix américain. "Quand nous le verrons, j'ai le sentiment que nous n'en aimerons pas une grande partie", a prévenu vendredi Youri Ouchakov, conseiller diplomatique de Vladimir Poutine.

© afp.com/Adrian DENNIS

(De gauche à droite) Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Friedrich Merz se rencontrent, le 8 décembre 2025 à Londres
  •