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Guerre en Ukraine: comment Odessa se défend face aux attaques russes

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Par :RFI
Quelle sera la riposte de Moscou après que Kiev a attaqué au moins deux navires pétrolier faisant route vers la Russie ? Les médias ukrainiens rapportent que l'armée russe se prépare à une nouvelle attaque balistique massive sur l'Ukraine. Parmi les cibles envisagée : les ports ukrainiens. Le plus grand de tous, Odessa, est déjà visé quasi quotidiennement par les drones et missiles russe.

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A défaut de Nobel, Donald Trump donne son nom à un « Institut de la paix »

La diplomatie américaine a souhaité rendre hommage au « meilleur négociateur de l’histoire » du pays. C’est ce même institut, créé en 1984, que le président américain a tenté de démanteler dans les premiers mois de son second mandat, limogeant l’essentiel de ses dirigeants.

© ANNA MONEYMAKER/AFP

Le nom de Donald Trump est inscrit sur l’Institut des Etats-Unis pour la paix, à Washington, DC, le 3 décembre 2025.
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Donald Trump et les présidents du Rwanda et de la RDC signent un accord de paix à Washington

« Cela va être un grand miracle », a déclaré le président américain, qui a vanté, jeudi, un accord « puissant et détaillé ». D’intenses combats font toujours rage dans l’est de la République démocratique du Congo.

© Evan Vucci/AP

Le président américain, Donald Trump, son homologue du Rwanda, Paul Kagame, et de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi (de gauche à droite), à Washington, le 4 décembre 2025.
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Coup d'État factice en Guinée-Bissau ? Umaro Sissoco Embalo, un président déchu au cœur du soupçon

Ses opposants l’accusent d’avoir orchestré un faux coup d’État pour masquer sa défaite lors du scrutin présidentiel. Retour sur le parcours du président déchu de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, homme de réseaux accusé par ses détracteurs de dérives antidémocratiques dans son pays.

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Les Etats-Unis vont déployer des drones kamikazes au Moyen-Orient, inspirés d’un modèle iranien

C’est un objet volant triangulaire, devenu tristement célèbre pour son utilisation répétée contre des villes ukrainiennes par la Russie. Les Etats-Unis vont s’inspirer des drones iraniens à bas coût Shahed-136, pour concevoir leur propre unité de drones kamikazes - la première déployée au Moyen-Orient.

Cette annonce s’inscrit dans la stratégie du secrétaire de la Défense américain, Pete Hegseth, baptisée "Domination par les drones", "visant à acquérir ces systèmes aériens bon marché fabriqués par des entreprises américaines et rapidement déployables sur le terrain", explique le Wall Street Journal. Cette initiative vise à relancer le développement de l’arsenal du Pentagone, tout en simplifiant les procédures d’achat.

C’est en effet l’une des leçons de la guerre qui se déroule actuellement aux portes de l’Europe : les conflits actuels et de demain auront un important recours à ces objets volants - rudimentaires certes, mais efficaces, reproduisibles rapidement et surtout, à moindre coût financier. "L’objectif est d’équiper chaque unité de l’armée de terre de petits drones d’attaque unidirectionnels d’ici la fin 2026", précise le WSJ.

Alternative bon marché

Le 3 décembre 2025, le Commandement central des Etats-Unis (CENTCOM) a ainsi lancé un groupe de travail, la Task Force Scorpion Strike, ayant pour but le déploiement de cette unité de drones d’attaques unidirectionnels (c’est-à-dire, conçus pour atteindre une cible spécifique, et délivrer une charge explosive). Ces drones FLM 136, appelés aussi LUCAS (acronyme en anglais de "Système d’attaque de combat sans pilote à faible coût"), sont élaborés par l’entreprise américaine SpektreWorks, basée en Arizona.

Ces drones "possèdent une grande autonomie et sont conçus pour fonctionner de manière autonome. Ils peuvent être lancés à l’aide de différents mécanismes, notamment des catapultes, des systèmes de décollage assisté par fusée et des systèmes mobiles terrestres et embarqués", précise le CENTCOM, dans un communiqué. Ils représentent également une alternative bon marché aux drones utilisés actuellement, les MQ-9 Reaper, d’une valeur de 16 millions de dollars - contre seulement 35 000 dollars pièce pour leur petit frère, LUCAS.

Dissuasif

"Équiper plus rapidement nos combattants aguerris de drones de pointe témoigne de l’innovation et de la puissance militaire américaine, ce qui dissuade les acteurs malveillants", déclare également l’amiral Brad Cooper, commandant du CENTCOM, en communiqué.

Le déploiement des drones FLM 136 intervient deux ans après que trois soldats américains ont été tués par des engins similaires, sur une base américaine de Jordanie, appelée Tour 22. "Au Moyen-Orient, où les adversaires utilisent des systèmes bon marché pour cibler les troupes américaines, le Pentagone s’éloigne des systèmes complexes qui mettent des années à être déployés sur le terrain", analyse ainsi le WSJ. L’escadron non identifié qui exploitera les drones LUCAS est actuellement basé au Moyen-Orient, mais dans un lieu tenu secret, précise le site spécialisé The Aviationist.

Il est commun que des armées étrangères s’inspirent d’autres fabrications pour concevoir leurs propres prototypes. L’Iran récupérait elle-même des drones américains accidentés, comme le RQ-170 Sentinel, utilisé par la CIA, pour analyser leur fabrication. Même chose dans la guerre en Ukraine, où les deux camps ont utilisé la rétro-ingénierie des systèmes de l’adversaire.

Néanmoins, il semblerait que malgré son gabarit similaire, le FLM 136 ne soit pas une copie parfaite, et ait des performances inférieures à celles du Shahed 136. Le modèle iranien "possède une autonomie d’environ 1 350 milles nautiques [2 500 kilomètres, NDLR]" et "une charge utile de 50 kilos" contre seulement "350 milles nautiques [650 kilomètres], une endurance de six heures et une charge utile de 18 kilos", compare The Aviationist.

© NurPhoto via AFP

Un drone iranien Shahed-136 présenté dans le parc aérospatial des gardiens de la révolution, à Téhéran. C'est ce modèle qui a inspiré les nouveaux drones américains FLM 136, bientôt déployés au Moyen-Orient.
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Au Groenland, la leçon de résistance du Danemark face à l’ogre Donald Trump

Chez les Inuits, le sens de l’humour relève de la politesse. N’en avoir aucun contrevient à la norme sociale, tout comme la mauvaise humeur, très mal vue. Pour les 57 000 habitants du Groenland, le comique, les fous rires, mais aussi les moqueries sont un mode de communication. Dans Les derniers rois de Thulé (1953), le géographe Jean Malaurie décrit une scène à l’intérieur d’un igloo où l’exubérance joyeuse contraste avec la rigueur glaciale de l’extérieur. La langue locale, le kalaallisut, est elle-même propice aux plaisanteries en raison de ses mots à rallonge. Une prononciation approximative est du plus bel effet comique. Ainsi "tukalaarivugut" ("Nous nous reverrons") peut facilement s’entendre "tutilaarivugut" ("La prochaine fois, nous dormirons sous la même couverture"). Mais, avec Donald Trump, fini de rigoler !

Dans l'Atlantique Nord, un territoire géant convoité par Washington.
Dans l'Atlantique Nord, un territoire géant convoité par Washington.

Depuis son retour à la Maison-Blanche, le président "Maga" multiplie les coups de pressions sur le Groenland, où Washington possède une base aérienne depuis la Seconde Guerre mondiale – devenue, récemment, une base militaire d’observation spatiale. Cette hostilité, Mette Frederiksen ne l’a pas vu arriver. Depuis six ans pourtant, Donald Trump annonce son intention d’acquérir l’immense île – quatre fois la superficie de la France. L’ancienne colonie danoise, devenue semi-autonome en 2009, est "essentielle à la sécurité des Etats-Unis", déclare-t-il en 2019. Lorsque la Première ministre danoise qualifie l’idée d’absurde, c’est aussitôt la crise diplomatique. Donald Trump annule une visite d’Etat à Copenhague : il juge Mette Frederiksen "désagréable".

"A l’époque, tout le monde a pris l’idée de Trump pour une lubie extravagante, se souvient l’expert finlandais de l’Arctique Harri Mikkola. Mais, en fait, il était carrément sérieux." La preuve ? Washington rouvre alors un consulat à Nuuk. Mais quelques mois plus tard, ouf, Joe Biden est élu président. Et Mette Frederiksen n’envisage pas un instant un retour de Donald Trump au pouvoir. Quatre ans plus tard, le républicain américain remet ça ! Dès le mois de décembre 2024, alors qu’il n’est pas encore en poste, il écrit sur son réseau Truth social que l’acquisition du Groenland est une "absolue nécessité".

En janvier, il téléphone à Mette Frederiksen pour la pressuriser. Auprès de la chaîne NBC, il insiste : "Nous aurons le Groenland, 100 % sûr." Et, une fois à la Maison-Blanche, il envoie son vice-président, J.D. Vance, en service commandé sur la base spatiale de Pittufik. Son fils aîné, Donald Jr., lui, avait débarqué à Nuuk en janvier, quelques heures seulement, pour faire des selfies. A nouveau interrogé en mai, le président des Etats-Unis répète qu’il "ne peut exclure une annexion". Depuis, c’est le silence radio. Mais jusqu’à quand ? "Si nous avons appris quelque chose, c’est que Mette Frederiksen sait résister au gros temps, que soit face à Trump ou face à Poutine", constate, à Copenhague, l’expert militaire Rasmus Dahlberg. "Je ne partage pas ses idées de gauche, mais j’ai du respect pour son leadership en tant que chef de gouvernement", ajoute cet auteur d’ouvrages historiques – et fan de Bob Dylan.

La Première ministre danoise Mette Frederiksen, le 2 avril 2025 à Nuuk au Groenland (Danemark)
La Première ministre danoise Mette Frederiksen, le 2 avril 2025 à Nuuk au Groenland (Danemark)

De fait, face à Trump, la Première ministre a navigué aussi habilement qu’Erik le Rouge, premier Viking à poser le pied sur la terra incognita groenlandaise, en 985, et à la coloniser. "Tirant la leçon de 2019, elle a eu l’habileté de faire profil bas sans affronter Trump publiquement", complète l’expert danois Sten Rynning, qui vient de publier Nato, un ouvrage (non traduit en français) sur l’histoire de l’Otan. En coulisse, elle appelle toutefois à la rescousse ses partenaires de l’Union européenne, dont Emmanuel Macron, qui se rend à Nuuk en juin pour déclarer que "ce territoire n’est ni à vendre, ni à prendre".

Les Danois sont sous le choc

Elle annonce aussi un plan d’investissement de près de 4 milliards d’euros destinés à la sécurité de l’île, dont 16 avions de chasse américains F-35, des drones, deux navires brise-glace, une base de surveillance navale sur la côte Est, un port militaire à Nuuk. "Enfin, le Danemark mobilise le soft power du Conseil circumpolaire inuit (qui représente quelque 200 000 Inuits d’Alaska, du Canada, du Groenland et de Sibérie), indignés par l’unilatéralisme de Trump", explique Mikaa Mered, spécialiste du Groenland et auteur des Mondes polaires (PUF, 2019).

Un an après les provocations trumpiennes, les Danois sont encore sous le choc. "Leur déception est d’autant plus grande que leur pays, membre fondateur de l’Otan, a toujours été l’un des alliés les plus proches de Washington, reprend, en Finlande, Harri Mikkola, de l’Institut finlandais des affaires internationales (Fiia). Le Danemark a notamment perdu 43 soldats en Afghanistan – 200 autres ont été blessés. Aujourd’hui, la réputation des Etats-Unis auprès des Danois est au plus bas." Entre Mette Frederiksen et Donald Trump, la relation est polaire. D’ailleurs, en août dernier, la Première ministre était absente du bureau Ovale lors de la réunion consacrée à l’Ukraine, où Trump recevait plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement (Macron, Starmer, Merz, Meloni, Stubb, Zelensky et, pour l’UE et l’Otan, von der Leyen et Rutte). Et cela, alors que la Danoise assumait la présidence tournante de l’UE…

"En parlant de l’annexion du Groenland mais aussi du Canada, Donald Trump agresse deux alliés otaniens d’un coup"

Mikaa Blugeon-Mered

L’Américain a également semé la pagaille au sein du Conseil de l’Arctique. Composé de huit nations, ce forum intergouvernemental créé en 1996 était déjà amputé de la Russie, suspendue depuis 2023. "En parlant de l’annexion du Groenland mais aussi du Canada, dont il affirme qu’il pourrait devenir le 51e Etat américain, Donald Trump agresse deux alliés otaniens d’un coup, observe Mikaa Blugeon-Mered. Ce faisant, il a involontairement resserré les liens entre Copenhague et Nuuk." En mai, le Danemark a en effet cédé au Groenland la présidence tournante du Conseil de l’Arctique, afin d’y représenter le royaume scandinave – qui comprend le Groenland, les îles Féroé et le Danemark.

Et, en septembre, Mette Frederiksen a présenté des excuses officielles pour le terrible crime colonial "de stérilisation" commis par Copenhague – et évoqué dans l’excellent Alors tu veux acheter le Groenland…*, qui résume en 140 pages tout ce qu’il faut savoir sur la vaste île. Dans les années 1960 et 1970, Copenhague a mené une politique de contraception forcée en imposant la pose de stérilets sur 4 500 jeunes femmes inuites, soit la moitié de la population fertile de l’île. Un douloureux passé… qui ne passe pas.

Les Groenlandais ne veulent pas être Américains

Pendant ce temps, de nombreux stratèges américains se projettent, eux, dans l’avenir. Leur analyse : le Groenland constitue un enjeu majeur dans le cadre de la rivalité avec la Chine et son allié russe. Et cela, dans au moins trois domaines : l’énergie, la défense et le transport. Très dominante sur le marché, la Chine produit aujourd’hui 70 % des "terres rares", ces métaux essentiels qui entrent dans la fabrication des fuselages d’avion, des radars, des batteries ou des smartphones. Or, après la Chine et la Russie, le Groenland est le troisième endroit du monde où l’on trouve cette ressource en quantité. Deux mines sont déjà exploitées au Groenland, qui réduisent la dépendance vis-à-vis de Pékin.

Deuxième sujet : la défense. Comme au temps de la guerre froide, la région polaire est le premier endroit de la planète où voleraient les missiles entre la Russie et les Etats-Unis en cas de conflit nucléaire. Il est donc nécessaire d’y maintenir une présence stratégique. C’est de là que peuvent être repérés, avec quinze minutes d’avance sur leur point d’arrivée, les missiles ennemis. En outre, l’île danoise constitue une pièce majeure dans le puzzle de l’Atlantique Nord. Tout comme l’Islande, le Svalbard et la Scandinavie, les Américains la considèrent comme une zone tampon et un poste avancé pour leur défense, à l’instar de Hawaï ou de Guam, qui procurent aux Etats-Unis de la "profondeur stratégique" dans le Pacifique.

Enfin, la fonte de la calotte glaciaire est en train de redéfinir le commerce international. La route du nord-est (voir la carte, ci-contre) est déjà navigable pendant deux mois d’été, ce qui réduit de 40 % le temps de trajet par rapport à la route traditionnelle du canal de Suez. L’autre voie arctique, le long du Canada, bloquée par des accumulations de glace, est plus compliquée à emprunter. "L’Arctique est la région la plus isolée du monde mais elle est traversée par tous les grands enjeux", conclut l’ex-sénateur français André Gattolin, connaisseur du sujet de longue date.

Par un hasard du calendrier, les Groenlandais ont, cette année, été appelés aux urnes et ont élu un nouveau gouvernement de coalition, qui se dit hostile au rattachement avec les Etats-Unis. Et, selon un récent sondage, si les habitants devaient choisir, 55 % opteraient pour la nationalité danoise, 8 % pour la nationalité américaine. "Trumpip tassumanngilanga", c’est-à-dire : "Trump n’a pas apprécié."

Paru en 2025, Alors tu veux acheter le Groenland..., par Elizabeth Buchanan (éd. Saint-Simon) résume en 140 pages tout ce qu'il faut savoir sur le Groenland.
Paru en 2025, Alors tu veux acheter le Groenland..., par Elizabeth Buchanan (éd. Saint-Simon) résume en 140 pages tout ce qu'il faut savoir sur le Groenland.

*Alors tu veux acheter le Groenland… Des Vikings à Trump, par Elizabeth Buchanan (Saint-Simon). Préface de Mikaa Blugeon-Mered.

© L'Express

Comment Donald Trump veut s'emparer du Groenland ?
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"Sleepy Donald" : après s’être moqué de Joe Biden, Trump aussi pique du nez en pleine réunion

Après "Sleepy Joe" - le surnom donné à l’ex-président Joe Biden pour ses moments d’absences en plein débat, ou sa capacité à s’assoupir lors de réunions publiques - va-t-on s’habituer à voir Donald Trump piquer un somme en plein conseil des ministres ? C’est ce qui est arrivé, mardi 2 décembre, au président américain, et peu plus tôt, le mois dernier, lors d’une réunion dans le bureau Ovale - lui valant le joyeux surnom de "Dozy Don" (le Donald somnolent).

Une situation d’autant plus cocasse que le président, qui fêtera ses 80 ans en juin prochain, a ouvert la réunion de mardi en fustigeant un article du New York Times s’interrogeant sur sa santé et remarquant qu’il était moins actif que lors de son premier mandat, en 2017. Le journal souligne que le milliardaire a réduit son nombre d’apparitions publiques ou de déplacements dans le pays, et que son agenda a été allégé, avec un programme se déroulant plutôt l’après-midi. L’article attire également l’attention sur un IRM passé en octobre.

"Plus vif qu’il y a 25 ans"

Mais pour Donald Trump les journalistes à l’origine de cette enquête sont "complètement fous". "Je vous le dirai quand quelque chose n’ira pas", a-t-il assuré, disant se sentir "plus vif qu’il y a 25 ans". Une tirade qui semble avoir vidé Donald Trump de son énergie pour le reste de l’après-midi… Ce dernier ayant commencé à piquer du nez environ quinze minutes après, selon CNN.

Sur les images de la télévision américaine, on le voit ainsi fermer les yeux pendant de longues minutes, à plusieurs reprises. Y compris lors d’une intervention d’un membre de son cabinet complimentant sa politique, ou encore, lorsque le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, assit à ses côtés, lance une blague à laquelle Donald Trump ne réagit quasiment pas.

@cnn

President Trump appeared to doze off during a Cabinet meeting on Tuesday. As members of his cabinet heaped praise on the president, his eyes appeared to close multiple times as they spoke. #cnn #news #politics

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"Dozy Don"

Une scène qui a valu des railleries à "Dozy Don", obligeant la porte-parole de la Maison-Blanche à le défendre dans la presse, assurant que Donald Trump avait écouté religieusement "et dirigé l’intégralité de la réunion marathon de trois heures du Cabinet". D’autant que c’est la seconde fois, en un mois, que Donald Trump lutte acharnement pour ne pas cligner des yeux en public, comme le 6 novembre dans le bureau Ovale, où il est apparu enfoncé dans son fauteuil, disposé à une bonne sieste.

Ces événements auraient presque pu passer inaperçus… si Donald Trump n’avait pas passé ces dernières années à se moquer de la sénilité de Joe Biden, dont le cancer a été révélé après la campagne. Le républicain, de retour au pouvoir après une campagne marquée par ses meetings où il haranguait la foule pendant des heures, adore jouer la comparaison avec son rival, qui avait renoncé à se présenter à sa réélection après une performance désastreuse à un débat et des pressions internes.

En 2021, après que Joe Biden a semblé s’endormir lors d’une conférence sur le climat en Ecosse, Donald Trump déclarait déjà : "Personne qui a un véritable enthousiasme et une véritable conviction à propos d’un sujet ne s’endormira jamais !". Plus récemment, en janvier 2025, il est revenu à la charge au moment de la publication de photos de Joe Biden en vacances : "La seule chose que j’admire chez Sleepy Joe est la suivante. Il va à la plage, s’allonge sur un transat et en quelques minutes, il dort, avec des caméras qui le regardent", s’était-il moqué.

Doutes sur sa santé

La santé du président de la première puissance mondiale est souvent l’objet de spéculations. Donald Trump, plus vieux chef d’Etat américain à avoir prêté serment, le sait, et voue une obsession à balayer toute suspicion sur son état de santé.

En 2015, il était même allé jusqu’à faire écrire une fausse lettre à un médecin, rappelle CNN. "Durant le premier mandat de Trump, le Dr Harold Bornstein, qui avait écrit une lettre élogieuse sur sa santé, a déclaré que Trump avait dicté toute cette lettre. Celle-ci affirmait de manière invraisemblable que Trump serait 'la personne la plus saine jamais élue à la présidence', alors qu’il avait près de 70 ans à l’époque et qu’il était notoirement réfractaire à l’exercice physique", rappelle la chaîne de télévision.

Récemment, les critiques récurrentes sur un manque de transparence de la Maison-Blanche sur la santé du président ont forcé son médecin officiel à finalement communiquer cette semaine, assurant que l’examen était "préventif" et avait démontré une "excellente" santé cardiovasculaire du président. Nous voilà donc rassurés.

© ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP

Le président américain a semblé s’assoupir à deux reprises en l’espace d’un mois, lors de réunions publiques.
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Empoisonnement au Novitchok : Vladimir Poutine porte la "responsabilité morale" de la mort d'une Britannique

Le Royaume-Uni a convoqué jeudi 4 décembre l'ambassadeur russe et sanctionné l'intégralité du renseignement militaire de ce pays après qu'une enquête a conclu à la "responsabilité morale" du président Vladimir Poutine dans la mort d'une Britannique, empoisonnée au Novitchok en 2018.

Moscou a toujours nié être impliqué

Dawn Sturgess, mère de famille de 44 ans, est décédée en juillet 2018 en Angleterre, quelques mois après la tentative d'empoisonnement de l'ex-agent double russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, qui ont eux survécu. L'affaire avait provoqué une crise diplomatique entre la Russie et le Royaume-Uni, et des expulsions réciproques de diplomates, un fait sans précédent depuis la fin de la Guerre froide. Moscou a toujours nié être impliqué.

Dawn Sturgess est la "victime innocente d'une tentative d'assassinat menée par des agents d'une organisation étatique russe dans les rues de Salisbury", ville du sud-ouest de l'Angleterre, a conclu Anthony Hugues, président de l'enquête indépendante qui rendait ses conclusions jeudi.

Le ministère britannique des Affaires étrangères a annoncé dans la foulée avoir convoqué l'ambassadeur russe, Andreï Kelin, et infligé des sanctions contre "l'intégralité" du renseignement militaire russe (GRU), jugé responsable de la mort de Dawn Sturgess. "Les empoisonnements de Salisbury ont choqué la nation et les conclusions d'aujourd'hui rappellent avec gravité le mépris du Kremlin pour les vies d'innocents. La mort inutile de Dawn est une tragédie", a déclaré le Premier ministre Keir Starmer, cité dans le communiqué du Foreign Office.

La conduite des agents du GRU, "de leurs supérieurs et de ceux qui ont autorisé la mission, y compris le président Poutine, a été incroyablement irresponsable", a souligné l'ancien juge Anthony Hugues. "Il existe un lien direct entre les actions de ces individus et la mort de Dawn Sturgess. Ils portent, à eux seuls, la responsabilité morale de cet évènement", a-t-il insisté.

Le 4 mars 2018, Sergueï et Ioulia Skripal avaient été retrouvés inconscients sur un banc de Salisbury, puis hospitalisés dans un état grave. Quatre mois plus tard, Dawn Sturgess s'est servie de ce qu'elle pensait être un parfum, dans un flacon trouvé par son compagnon dans une poubelle à Amesbury, à une quinzaine de kilomètres de là.

Les agents russes impliqués ont "imprudemment jeté cette bouteille dans un lieu public ou semi-public avant de quitter Salisbury. Ils n'ont pas pris en considération le danger de mort ou de blessures graves pour un nombre incalculable d'innocents", a déclaré M. Hughes. Outre le GRU, les nouvelles sanctions visent onze personnes "responsables d'activités hostiles pour le compte de l'Etat russe", y compris pour le GRU.

En juillet dernier, le Royaume-Uni avait déjà sanctionné 18 personnes et trois unités du renseignement militaire russe, accusées "d'avoir mené une campagne malveillante en ligne pendant plusieurs années". Trois agents des services de renseignement russes ont été inculpés dans l'enquête pénale britannique sur la mort de Dawn Sturgess, et sont sous le coup de mandats d'arrêt. S'il souligne des "manquements" dans la manière dont les autorités ont géré les mesures de sécurité autour de Sergueï Skripal, le rapport d'enquête publié jeudi n'a pas conclu que les autorités britanniques avaient sous-estimé le risque d'assassinat qui pesait sur lui et sa fille à l'époque.

"Les seules mesures qui auraient pu éviter l'attaque auraient consisté à le cacher complètement sous une toute nouvelle identité et à empêcher toute forme de contact entre lui et sa famille. En 2018, le risque n'était pas suffisamment grave pour justifier des précautions aussi importantes", a déclaré M. Hughes.

Pour protéger leur sécurité, Sergueï et Ioulia Skripal, qui vivent cachés sous protection policière, n'ont pas été auditionnés lors de l'enquête publique. Mais l'ancien agent double avait lui aussi directement mis en cause le président russe dans son témoignage écrit. "L'enquête a conclu que Dawn avait été une victime totalement innocente", ont salué ses proches après la parution du rapport. Mais ils se disent très "inquiets" par les questions "laissées sans réponse" dans le rapport, qui "ne contient aucune recommandation" pour éviter qu'un tel drame ne se reproduise.

© AFP

Le président russe Vladimir Poutine porte la "responsabilité morale" de la mort en 2018 d'un Britannique, victime collatérale de l'empoisonnement au Novitchok de l'ex-agent double russe Sergueï Skripal, selon les conclusions d'un enquête indépendante publiées jeudi.
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Etats-Unis : le poseur présumé de bombes la veille de l’assaut du Capitole arrêté

L’homme est poursuivi pour avoir posé des bombes artisanales devant les sièges des partis républicain et démocrate en janvier 2021. Il s’agit de la première arrestation annoncée en plus de quatre ans dans ce dossier.

© ANDREW HARNIK / AFP

La procureure générale, Pam Bondi (à gauche), le directeur du FBI, Kash Patel (au centre), et le directeur adjoint du FBI, Dan Bongino, tiennent une conférence de presse au ministère de la justice, à Washington, le 4 décembre 2025.
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Face à Emmanuel Macron, Xi Jinping ne lâche rien sur l’Ukraine

Le président français a tenté une nouvelle fois de pousser la Chine à faire pression sur Moscou pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Mais Pékin, qui soutient l’effort de guerre russe en livrant des composants, refuse de s’impliquer davantage.

© Sarah Meyssonnier via REUTERS

Le président français, Emmanuel Macron, et son homologue chinois, Xi Jinping, au Palais du peuple, à Pékin, le 4 décembre 2025.
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