Sahara occidental : le nouvel accord commercial entre l’UE et le Maroc divise les eurodéputés

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Le patron du FBI a annoncé jeudi 27 novembre que la police fédérale américaine menait une enquête pour terrorisme après que deux militaires de la Garde nationale ont été grièvement blessés par des tirs la veille à Washington, dans une attaque qualifiée d'"embuscade" par les autorités. "Il s'agit d'une enquête en cours pour acte de terrorisme", a déclaré Kash Patel lors d'une conférence de presse.
Deux militaires de la Garde nationale ont été blessés par balles mercredi dans la capitale américaine, à deux pas de la Maison-Blanche, par un ressortissant afghan, arrivé sur le sol américain en 2021. Âgés de 20 et 24 ans, ils se trouvent toujours jeudi dans un état critique, a précisé la procureure de Washington, Jeanine Pirro, pendant la conférence de presse.
Lors de cette attaque "ciblée", "un tireur isolé a ouvert le feu sans provocation, comme dans une embuscade", a-t-elle détaillé, précisant que l'assaillant était armé d'un revolver Smith & Wesson. Il a tiré sur les deux militaires avant d'être "maîtrisé" et "neutralisé" par d'autres gardes nationaux.
Identifié comme Rahmanullah Lakanwal, 29 ans, a été transporté dans un hôpital local, "où il se trouve toujours à l'heure qu'il est, sous haute surveillance", a ajouté Jeanine Pirro. Elle a précisé qu'il ferait face à trois chefs d'agression armée avec intention de tuer.
Le suspect est un ressortissant afghan ayant travaillé avec les forces armées américaines en Afghanistan avant d'être exfiltré vers les Etats-Unis en septembre 2021 dans le cadre de l'opération "Allies Welcome" mise en place par l'administration du président démocrate Joe Biden pour aider les Afghans ayant collaboré avec les Américains.
Depuis la Floride où il passe la fête de Thanksgiving, Donald Trump s'est livré à une véhémente diatribe contre l'immigration, qualifiée de "plus grande menace pour la sécurité nationale", en reprochant à son prédécesseur démocrate Joe Biden (2021-2025) d'avoir laissé entrer des "millions" d'étrangers aux Etats-Unis.
Peu après l'allocution du président, le USCIS, une agence fédérale chargée de l'immigration, a annoncé la suspension immédiate et à durée indéfinie du "traitement de toutes les demandes d'immigration concernant des ressortissants afghans", "dans l'attente d'un nouvel examen des protocoles de sécurité et de vérification". AfghanEvac, une organisation chargée d'aider des Afghans à s'établir aux Etats-Unis après le retrait américain d'Afghanistan de 2021, s'est défendue, affirmant procéder à "des vérifications de sécurité (...) parmi les plus approfondies" en matière d'immigration.

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C’est un document jusqu’alors confidentiel, dont une partie du contenu vient d’être révélée par le Wall Street Journal. Ce mercredi 26 novembre, le journal américain a mis au jour un plan secret de guerre contre la Russie, élaboré par une douzaine d’officiers supérieurs allemands il y a deux ans et demi, et dont la mise en œuvre serait toujours un objectif. "Le but est de prévenir la guerre en faisant clairement comprendre à nos ennemis que s’ils nous attaquent, ils n’y parviendront pas", a déclaré l’un des auteurs de ce projet, connu dans les milieux militaires sous le nom d’OPLAN DEU.
Le document, de 1 200 pages, précise notamment comment près de 800 000 soldats allemands, américains et d’autres pays de l’Otan seraient acheminés vers l’est, en direction de la ligne de front, dans l’éventualité d’une guerre avec le pays de Vladimir Poutine. Les ports, fleuves, voies ferrées et routes empruntés par ces derniers y sont cartographiés, tandis que des détails sont donnés quant à la manière de ravitailler et protéger les combattants tout au long de leur trajet. "Regardez la carte : les Alpes constituant une barrière naturelle, les troupes de l’Otan devraient traverser l’Allemagne en cas d’affrontement avec la Russie, quel que soit le point de départ", a analysé auprès du Wall Street Journal Tim Stuchtey, directeur de l’Institut Brandenburg pour la société et la sécurité, un organisme non partisan.
Si un tel plan existe, c’est parce que plusieurs responsables allemands sont convaincus que la Russie pourrait attaquer l’Otan en 2029, voire plus tôt, au regard ces derniers mois de la série d’incidents d’espionnage, de sabotages et d’intrusions dans l’espace aérien européen attribués à Moscou par les services de renseignement occidentaux. Des analystes estiment qu’un armistice en Ukraine, que les Etats-Unis s’efforcent d’obtenir cette semaine, pourrait permettre à la Russie de disposer de temps et de ressources pour préparer une offensive contre les pays d’Europe. Dans cette perspective, les planificateurs du plan souhaitent anticiper, pour réduire la probabilité d’une guerre et garantir la victoire dans le cas où la démonstration de force ne suffirait pas.
Face à ces menaces imminentes, plusieurs chantiers ont d’ores et déjà été lancés en Allemagne. En automne dernier, l’entreprise de défense Rheinmetall a installé un camp de campagne provisoire dans l’est du pays, pouvant accueillir 500 soldats pour une nuit, comprenant dortoirs, stations-service, système de surveillance par drones et gardes armés afin de détecter toute influence russe ou chinoise. En outre, Rheinmetall a récemment signé un contrat de 260 millions d’euros pour le ravitaillement des troupes allemandes et de l’Otan, dans le cadre des efforts déployés par l’armée pour intégrer davantage le secteur privé à ce plan.
Mais ce camp militaire, depuis démonté, a aussi révélé de nombreuses failles : le terrain ne pouvait accueillir tous les véhicules, et était constitué de parcelles non contiguës, obligeant Rheinmetall à organiser des déplacements en bus pour les soldats. Une répétition générale précédente avait également mis en évidence la nécessité d’installer un nouveau feu de circulation à un endroit précis, afin de fluidifier la circulation lors du passage des convois militaires à travers le pays.
Ces "enseignements", au fur et à mesure, sont néanmoins intégrés au plan d’opération secret et à ses annexes, qui est hébergé sur le réseau sécurisé de l’armée. Parmi les principaux obstacles rencontrés par les planificateurs militaires allemands, se trouvent notamment des infrastructures datées, héritées de la Guerre froide et pas toujours utilisables. Ainsi, Berlin estime que 20 % des autoroutes et plus d’un quart des ponts autoroutiers nécessitent des réparations en raison d’un sous-investissement chronique. Les ports allemands de la mer du Nord et de la mer Baltique, eux, nécessitent des travaux d’une valeur de 15 milliards d’euros, dont 3 milliards pour des améliorations à double usage, comme le renforcement des quais, selon la fédération des ports allemands. L’enjeu est important, car cette fragmentation des infrastructures limiterait la liberté de mouvement des forces armées en cas de conflit.

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