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Tensions entre la France et l'Algérie

Depuis l'été 2024, les tensions diplomatiques entre la France et l'Algérie n'ont cessé de croitre. Plusieurs dossiers sont au coeur de ces dissensions: la question du Sahara occidental, l'incarcération en Algérie de l'écrivain Boualem Sansal, mais aussi le refus de l'Algérie d'accueillir ses ressortissants visés par des Obligations de quitter le territoire français (OQTF). Des tensions qui ont connu un regain malgré une tentative d'apaisement en ce mois d'avril 2025, avec l'expulsion par les deux pays de fonctionnaires français ou d'agents consulaires algériens.

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Peter Vandermeersch, journaliste : « Les propos de Donald Trump au sujet de l’assassinat de Jamal Khashoggi traduisent une philosophie cynique du pouvoir »

Dans une tribune au « Monde », l’ancien rédacteur en chef du quotidien belge « De Standaard » s’indigne des propos de Donald Trump, qui recevait le 18 novembre le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salman, désigné comme commanditaire du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, en 2018.

© LE MONDE

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Boualem Sansal au Figaro : «On m’a mis les menottes et une cagoule avant de m’emmener dans une pièce vide»

ENTRETIEN EXCLUSIF - L’écrivain emprisonné pendant un an en Algérie raconte son arrestation et le quotidien de sa vie d’otage, entre pressions politiques, expérience humaine et échappées littéraires.

© François Bouchon / Le Figaro

L'écrivain franco-algérien, Boualem Sansal, répond aux questions du Figaro, quelques jours après son retour en France et sa libération d'une prison algérienne.
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«Plan de paix» de Donald Trump : les Européens cherchent un accord acceptable pour l’Ukraine

Le plan en 28 points présenté par le président américain se soumet aux exigences du Kremlin. Pour les Européens, en position de faiblesse, il s’agit de trouver une voie vers un cessez-le-feu qui ne s’apparente pas une capitulation de Kiev.

© Martial Trezzini/Keystone via AP

Les délégations américaines et ukrainiennes à Genève, le 23 novembre 2025.
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Donald Trump assouplit sa position sur l’Ukraine, du bout des lèvres

Le président souffle le chaud et le froid sur le plan en 28 points, considéré comme favorable au Kremlin, et rejeté par Kiev. Ses embardées reflètent des divergences au sein même de l’Administration américaine.

© Aaron Schwartz / REUTERS

Donald Trump, samedi, à Washington.
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«Israël continuera d’agir contre ceux qui la menacent» : au Liban, le Hezbollah frappé à Beyrouth

RÉCIT - L’armée israélienne a frappé dimanche la capitale libanaise. Les bombardements se multiplient dans le sud du pays, le long de la frontière avec Israël : près d’un an après le cessez-le-feu avec la milice chiite, la trêve semble de plus en plus fragile.

© IBRAHIM AMRO / AFP

Des ouvriers nettoient, dimanche, les décombres d’un immeuble résidentiel de la banlieue sud de Beyrouth, après une attaque aérienne israélienne, faisant au moins cinq morts et une vingtaine de blessés, selon un bilan provisoire.
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Kirill Dmitriev, l’homme de Poutine dans l’ombre des négociations pour le plan de paix en Ukraine

Derrière le plan de paix américain en 28 points dévoilé jeudi 20 novembre, se cache un nom rarement cité ouvertement : celui du Russe Kirill Dmitriev. Peu connu du grand public mais bien installé dans les réseaux du pouvoir russe, ce financier de 50 ans est l’un des principaux artisans du document qui reprend les lignes rouges de Moscou sur l’issue du conflit en Ukraine. Aux côtés de l’homme d’affaires américain Steve Witkoff, il serait l'un des architectes de la feuille de route américaine repoussée par Kiev qui l'a jugée trop favorable à la Russie.

Né en 1975 à Kiev, Kirill Dmitriev évite toutefois de se présenter comme Ukrainien. Le média indépendant russe The Bell souligne qu’il préfère se définir comme "enfant de l’Union soviétique". A noter que sa naturalisation russe, survenue au début des années 2000, reste entourée de zones d’ombre : selon plusieurs sources, le renseignement militaire russe (GRU) aurait facilité sa transition au moment où commençait son ascension dans la finance.

À la fin des années quatre-vingt, Kirill Dmitriev suit sa famille aux États-Unis. Diplômé de la prestigieuse université de Stanford, il passe brièvement en tant que stagiaire par le cabinet de consultants McKinsey, qui lui permet de poursuivre un cursus à Harvard. Il entame sa carrière en tant que principal associé dans la société d’investissement Delta Private Equity Partners dont l’un des fonds - Delta Capital Fund - est connu pour avoir été l’une des sociétés les plus rentables dans l’histoire financière russe. Il dirige ensuite le fonds ukrainien Icon Private Equity, lié à l’entourage de l’ancien président ukrainien Leonid Koutchma précise Novaïa Gazeta Europe.

Un proche du Kremlin

En 2011, il est nommé directeur du Fonds russe d’investissement direct (RFPI) – un outil clé du Kremlin pour attirer des capitaux étrangers. C’est à ce moment qu’il entre réellement dans le cercle stratégique de Vladimir Poutine. L’Express soulignait déjà en février dernier son rôle dans la conclusion de l’accord "OPEP + "entre Moscou et Riyad en 2016, qui a permis de stabiliser les prix du pétrole après plusieurs années de tensions. Reuters lui attribue également un rôle discret mais décisif dans certaines négociations d’échanges de prisonniers avec Washington.

Sa proximité avec le pouvoir russe ne se limite pas à l’économie. Il est marié à Natalia Popova, une proche de Katerina Tikhonova, la fille de Vladimir Poutine selon The Insider, repris par nos confrères du Courrier International. Selon plusieurs médias, cette double appartenance - homme d’affaires et membre du cercle restreint du Kremlin - expliquerait sa présence dans le processus de négociation de plan de paix. Dans The Guardian, qui le décrit comme un homme "à l'ambition démesurée", un chercheur avance même que son influence a repris de la vigueur depuis la perspective d’un retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Lors du premier mandat du républicain, il est devenu le principal négociateur de Vladimir Poutine à Washington, rôle qui s'est renforcé sous son actuel mandat.

Si Kiev se méfie aujourd’hui de son rôle, ce n’est pas seulement pour ses liens avec Moscou. La fuite du plan intervient en effet alors que l’Ukraine est ébranlée par un scandale de corruption. Or, certains observateurs y voient une stratégie calculée. Un jour avant la révélation du document, Kirill Dmitriev déclarait, selon L’Opinion, que "les révélations sur l’époque de Zelensky rendent la paix beaucoup plus probable."

© afp.com/Evelyn Hockstein

Kirill Dmitriev est un homme d'affaires qui appartient au cercle restreint du Kremlin.
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Israël frappe Beyrouth contre le "chef d’état-major du Hezbollah", faisant un mort et 21 blessés

Israël a annoncé dimanche avoir mené une frappe visant le chef d'état-major du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth, après que Benjamin Netanyahou a juré de "faire tout le nécessaire" pour empêcher un renforcement du mouvement pro-iranien. Cette attaque, la cinquième contre ce bastion du Hezbollah dans la capitale depuis le cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste entré en vigueur fin novembre 2024, a fait un mort et 21 blessés, selon les autorités libanaises.

Dans cette zone densément peuplée, la frappe a touché les troisième et quatrième étages d'un immeuble de neuf étages, autour duquel des ambulances se sont rassemblées tandis que des secouristes inspectaient les appartements, a constaté un journaliste de l'AFP. Le Hezbollah a confirmé qu'une de ses "personnalités" était visée, sans préciser son identité ni si elle avait été tuée, ce que n'ont pas non plus fait les autorités israéliennes et libanaises.

Le président libanais Joseph Aoun a appelé la communauté internationale à "intervenir sérieusement et avec force pour mettre fin aux attaques contre le Liban" menées par Israël. Le bureau de Benjamin Netanyahou a annoncé dans la foulée que sur ordre du Premier ministre, l'armée israélienne venait d'"attaquer au cœur de Beyrouth, le chef d'état-major du Hezbollah qui a dirigé le renforcement et l'armement de l'organisation terroriste".

Benjamin Netanyahu "a ordonné l'attaque sur recommandation du ministre de la Défense et du chef d'état-major", a ajouté son bureau. L'armée israélienne avait déclaré peu avant avoir mené "une frappe précise visant un terroriste clé du Hezbollah à Beyrouth", sans plus de détails.

"Prévenir toute menace"

Shosh Bedrosian, porte-parole de Benjamin Netanyahu, a ensuite affirmé à la presse ne pas pouvoir "donner le nom de la cible". "Israël prend ses décisions de manière indépendante", a-t-elle précisée, interrogée pour savoir si les Etats-Unis avaient été tenus au courant de l'attaque.

Washington, qui fait partie avec Paris d'un comité international chargé de surveiller l'application du cessez-le-feu, n'a pas été prévenu à l'avance de l'attaque, a affirmé le correspondant israélien du site d'information Axios, citant deux responsables américains. Plus tôt dans la matinée, Benjamin Netanyahu avait prévenu que son pays ferait "tout ce qui est nécessaire" pour empêcher un renforcement du Hezbollah au Liban et du Hamas dans la bande de Gaza. "Nous continuons à frapper le terrorisme sur plusieurs fronts", a-t-il déclaré lors d'une réunion de son cabinet.

Israël a récemment intensifié ses frappes dans les bastions du Hezbollah au sud et à l'est du Liban, où il affirme viser le mouvement chiite qu'il accuse de violer le cessez-le-feu en se réarmant et réactivant ses infrastructures. "Nous continuerons à agir avec force pour prévenir toute menace contre les habitants du nord et l'Etat d'Israël. Quiconque lèvera la main contre Israël verra sa main coupée", a martelé le ministre israélien de la Défense, Israël Katz.

Les autorités libanaises accusent pour leur part régulièrement Israël de violer l'accord de cessez-le-feu conclu sous médiation américaine, en poursuivant ses frappes sur leur territoire et en continuant d'occuper cinq points stratégiques du sud du territoire libanais. Les Etats-Unis font pression sur le gouvernement libanais pour qu'il oblige le Hezbollah, sorti très affaibli de son année de conflit avec Israël, à rendre ses armes conformément à l'accord de cessez-le-feu, ce que le groupe a jusqu'à présent refusé de faire, tout en s'abstenant jusque-là de riposter aux frappes israéliennes.

© Anadolu via AFP

BEYROUTH, LIBAN - 23 NOVEMBRE : Vue des dégâts causés par l'attaque menée par l'armée israélienne dans le quartier de Dahieh, qui aurait visé un haut responsable du Hezbollah, malgré le cessez-le-feu en vigueur à Beyrouth, au Liban, le 23 novembre 2025. L'armée israélienne a déclaré dans un bref communiqué avoir mené une « frappe précise visant un terroriste clé du Hezbollah à Beyrouth. Détails à suivre. » Le Hezbollah n'a pas encore publié de communiqué concernant cette frappe. Houssam Shbaro / Anadolu (Photo par Houssam Shbaro / Anadolu via AFP)
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En Russie, tout étranger doit désormais servir dans l’armée pour obtenir un permis de séjour

C’est désormais officiel. Ecrit noir sur blanc. Depuis la signature de l’oukase n° 821 par le chef d’Etat russe, Vladimir Poutine, le 5 novembre 2025, la règle est la suivante : tout homme étranger âgé de 18 à 65 ans devra s’engager dans l’armée pour espérer obtenir un permis de séjour ou une naturalisation en Russie. Un contrat d’un an est théoriquement requis. Dans la pratique, il lie le soldat jusqu’à la fin de l'"opération militaire spéciale" en Ukraine - une durée donc indéfinie.

Si elle semble désormais gravée dans la juridiction russe, cette stratégie n’est pas nouvelle. Depuis les premiers mois de la guerre, des témoignages ont évoqué des pressions exercées sur des migrants originaires du Caucase ou d’Asie centrale. Certains travaillaient dans la restauration ou comme chauffeurs de taxi, rapporte Le Monde. Alors que leur statut précaire - absence de papiers d’identité à jour, renouvellement difficile de titre de séjour - les rendait vulnérables sur le sol russe, des centaines auraient été menacés d’expulsions s’ils refusaient de signer un engagement militaire. Dans certains cas, des personnes migrantes sans papiers auraient été placées dans des centres de rétention et sommés de "choisir".

Avec l’oukase 821, le système officieux est entériné et le champ de personnes concernées élargi. En effet, tout homme vivant déjà en Russie et souhaitant s’y établir durablement est désormais visé. Concrètement, si le candidat veut obtenir un permis de séjour ou déposer une demande de naturalisation, il devra présenter l’un des trois documents suivants : un contrat d’au moins un an avec les forces armées russes, un certificat de démobilisation ou un certificat médical d’inaptitude au service militaire. Un exemple concret ? Un Français marié à une Russe ne pourra plus obtenir de permis de séjour permanent sans signer un contrat avec l’armée.

Une stratégie militaire

Face caméra et sur les médias d’Etat, le chef du Kremlin parle d’une procédure administrative nouvelle liée à l’état de guerre, sans dire clairement qu’il s’agit de compenser la pénurie de combattants sur le terrain. En février 2025, The Center for Strategic and International Studies, think tank américain, estimait le nombre de victimes, depuis le 24 février 2022, à 1 million côté russe (dont 250 000 morts), rappelait le New York Times.

Si aucune donnée officielle n’a été publiée sur le nombre d’étrangers déjà recrutés de cette façon, les estimations varient entre 17 000 et 20 000 hommes toutes nationalités confondues. Un chiffre qui pourrait gonfler à plusieurs centaines de milliers si l’on inclut les citoyens venant des pays de l’ex-URSS, comme le rappellent toujours nos confrères du Monde. Par ailleurs, la nouvelle législation ne dit pas tout : le contrat d’un an n’implique pas de retour possible sur simple demande à l’issue du délai. Une fois intégré, le soldat reste au front tant que dure l’intervention militaire en Ukraine.

L’année dernière, un oukase précédent avait déjà tenté d’attirer des recrues : tout homme acceptant de servir dans l’armée se voyait promettre la nationalité russe. Certains y ont cru, pensant y voir un moyen de contourner la lourdeur administrative. Désormais, ce n’est plus une option, mais bel et bien une condition.

Par ailleurs, cette stratégie ne répond pas seulement aux besoins de l’armée. Elle s’inscrit aussi dans une politique migratoire de plus en plus rigide. Ainsi en 2024, plus de 80 000 personnes migrantes ont été expulsées de Russie pour violation des règles d’entrée et de séjour des étrangers, rapportait au début de l’année le site de l’agence Tass, s’appuyant sur des sources internes au Service fédéral des huissiers de justice. Une proportion qui a quasiment doublé par rapport à l’année 2023. Dans un tel climat, le contrat militaire fonctionne comme une solution imposée : partir au front ou quitter le pays.

© afp.com/MAXIM SHIPENKOV

Le président russe Vladimir Poutine, impose, depuis début novembre, 2025, un contrat militaire à tout ressortissant étranger désireux de vivre en Russie
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Proche-Orient : Israël a visé la banlieue sud de Beyrouth

L’armée israélienne a annoncé avoir « frappé de manière ciblée un terroriste-clé » du Hezbollah à Beyrouth, alors qu’elle intensifie ses tirs dans le sud du pays malgré un cessez-le-feu avec le mouvement islamiste.

© FADEL ITANI / AFP

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EN DIRECT, guerre en Ukraine : les négociateurs américains et ukrainiens saluent les « bons progrès » dans les pourparlers en Suisse

Des responsables ukrainiens, américains et européens participent, dimanche à Genève, à des pourparlers autour du plan de « paix » proposé par Donald Trump, jugé favorable à la Russie.

© FABRICE COFFRINI / AFP

Le secrétaire d’État américain Marco Rubio (à droite) et le chef de cabinet du président ukrainien Andriy Yermak tiennent une conférence de presse, à Genève, le 23 novembre 2025.
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Au Japon, le ring de sumo reste inaccessible aux femmes, même à la première ministre

Alors que les chefs de gouvernements remettent traditionnellement la Coupe du premier ministre, la nomination de Sanae Takaichi, première femme à diriger le pays, a ravivé le débat de l’interdiction faite aux femmes de fouler le dohyo, le terrain du sumo.

© KYODO / via REUTERS

Le lutteur de sumo ukrainien Danylo Yavhusishyn reçoit la Coupe du premier ministre après avoir remporté le tournoi de Kyushu, le 23 novembre 2025 à Fukuoka (Japon).
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Plan pour l'Ukraine: les délégations américaine et ukrainienne saluent «de bons progrès»

✇RFI
Par :RFI
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio, à la tête de la délégation américaine, rencontre à Genève ce dimanche 23 novembre une délégation ukrainienne dans l'espoir de faire avancer le plan de Donald Trump pour mettre fin au conflit en Ukraine. Peu avant la rencontre, l'un des membres de la délégation ukrainienne a déclaré que la nouvelle version du plan américain reflète « la plupart des priorités clés » de Kiev. La délégation américaine a salué de « bons progrès ».

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EN DIRECT, Proche-Orient : le Hezbollah confirme la mort de son chef d’état-major, Haytham Ali Tabatabaï, dans une frappe israélienne à Beyrouth

La frappe israélienne visant ce chef militaire a fait, dimanche, cinq morts et 28 blessés, ont annoncé les autorités libanaises.

© IBRAHIM AMRO / AFP

Après une frappe israélienne visant un immeuble résidentiel dans le quartier de Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 23 novembre 2025.
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Gangs, violence et pollution : le boom de l’or menace l’Amazonie

La demande croissante d’or s’est accompagnée d’une augmentation de la violence et des extorsions en Amérique du Sud, mais aussi de divisions au sein des communautés autochtones. Ses conséquences environnementales, contamination au mercure des cours d’eau et déforestation, sont elles aussi dramatiques.

© Dessin de Cau Gomez, Brésil.

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