COP30: le président brésilien demande aux chefs d'État d'"accélérer l'action climatique"

© Capture d’écran du compte X de Pete Hegseth/AFP

© Kin Cheung/AP

© NIKOLAY DOYCHINOV / AFP

© Guinness World Records.

© Falk2/CC BY-SA 4.0
Il avait été associé à plusieurs mouvements d’opposition russes, notamment la célèbre Fondation anticorruption d’Alexeï Navalny, décédé en prison en 2024. L’exilé russe Igor Rogov, qui avait quitté son pays natal en 2021, a finalement admis avoir collaboré avec les services secrets de Moscou depuis la Pologne.
Selon le Guardian, qui a eu accès à des documents d’accusation, Igor Rogov a reconnu avoir travaillé comme agent infiltré pour le FSB (les services secrets russes) et lui avoir transmis des informations sur les autres opposants russes présents en Pologne. L’homme avait initialement été arrêté en juillet 2024 avec sa femme Irina par les autorités polonaises, le couple étant suspecté d’avoir participé à l’envoi et la réception d’un colis contenant des explosifs.
Irina et Igor, qui avaient obtenu un visa polonais en 2022 à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, auraient pu se fondre dans le lot de personnes arrêtées au cours des deux dernières années dans le cadre d’enquêtes de sabotage. Il s’agit bien souvent d’Ukrainiens, Polonais ou Biélorusses recrutés sur Telegram pour des missions ponctuelles. Mais l’enquête polonaise montre des liens plus étroits et durables entre le couple et le FSB. Igor et sa femme ont ainsi été inculpés début octobre pour les faits liés au colis piégé mais également pour avoir fourni au FSB des informations sur des opposants russes résidant en Pologne ainsi que sur les individus et les institutions qui leur portent assistance, rapporte l’agence Reuters.
Selon les documents consultés par le Guardian, Igor Rogov avait été approché par le FSB "il y a plusieurs années", lorsqu’il était encore en Russie, afin d’infiltrer la branche locale d’un mouvement d’opposition. Il avait alors des contacts réguliers avec les services de renseignement via un téléphone jetable et percevait de l’argent en échange de ses informations. Un communiqué du parquet polonais rapporte ainsi qu’il a collaboré avec le FSB "contre la République de Pologne" entre février et août 2022. Son épouse Irina, qui savait que son mari travaillait pour le FSB, avait ensuite "entrepris les démarches" pour transférer vers la Russie des informations contenues sur une clé USB cryptée cachée dans un colis. Le parquet polonais ne précise pas si la femme avait effectivement réussi à transférer cette clé USB au FSB.
D’après les informations du média polonais Wirtualna Polska confirmées par le Guardian, l’acte d’accusation indique qu’Igor a été victime de chantage de la part du FSB. Les services secrets l’auraient menacé d’enrôler son père dans l’armée russe s’il ne transmettait pas les informations recueillies en Pologne.
L’opposant factice est désormais accusé d’espionnage "susceptible de nuire à la République de Pologne", selon le parquet polonais, et plus précisément d’avoir mis en danger "la vie ou la santé de nombreuses personnes", précise Wirtualna Polska. La première audition du couple devrait se tenir le 8 décembre.

© AFP

© AFP
Le président allemand a exhorté lundi 10 novembre son homologue algérien à gracier l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné depuis un an en Algérie et au cœur d’une grave crise diplomatique entre Alger et Paris.
Appelant son homologue Abdelmadjid Tebboune à un "geste humanitaire", Frank-Walter Steinmeier propose aussi que Boualem Sansal soit transféré en Allemagne pour "y bénéficier de soins médicaux […] compte tenu de son âge avancé […] et de son état de santé fragile".
"Un tel geste serait l’expression d’une attitude humanitaire et d’une vision politique à long terme. Il refléterait ma relation personnelle de longue date avec le président Tebboune et les bonnes relations entre nos deux pays", a estimé le président allemand, dans un communiqué.
Arrêté à Alger le 16 novembre 2024, le romancier et essayiste franco-algérien Boualem Sansal a été condamné en appel en juillet à cinq ans de réclusion pour avoir notamment déclaré que l’Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc.
Jeudi, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, avait souligné que la France menait un "dialogue exigeant" avec Alger pour obtenir la libération de Boualem Sansal.
L’affaire s’inscrit dans un contexte d’hostilité entre Paris et Alger, qui sont empêtrés depuis plus d’un an dans une crise diplomatique sans précédent qui s’est traduite par des expulsions de fonctionnaires de part et d’autre, le rappel des ambassadeurs des deux pays et des restrictions sur les porteurs de visas diplomatiques.

© afp.com/Joël SAGET

© afp.com/Omar AL-QATTAA

© AP
© Kylie Cooper/REUTERS