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EN DIRECT, Gaza : le Hamas affirme qu’il va rendre trois nouveaux corps à Israël dimanche soir

La remise des corps doit se dérouler à 19 heures. En vertu de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre, le Hamas a remis les derniers 20 otages retenus vivants à Israël, en échange de centaines de prisonniers, ainsi que 17 corps de captifs, sur les 28 qu’il s’était engagé à restituer.

© OMAR AL-QATTAA/AFP

Un membre du Hamas surveille le chantier d’une opération de fouille, dans la ville de Gaza, le 2 novembre 2025.
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« Elle est déjà beaucoup plus utilisée qu’on ne le pense » : face au boom de l’IA générative dans les jeux vidéo, les artistes redoutent la fin de partie

Des personnages hyperréalistes et des univers virtuels créés sur simple demande : si les promesses des outils d’IA générative font miroiter des jeux vidéo plus ambitieux et moins chers à produire, elles se heurtent aux inquiétudes des artistes et développeurs.

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Le Royaume-Uni sous le choc après une nouvelle vague d’attaques au couteau

RÉCIT - Après l’agression qui a fait dix blessés dans un train près de Cambridge, samedi soir, la police a arrêté les deux agresseurs en précisant que la motivation terroriste était « écartée à ce stade ».

© PA Photos/ABACA

Les secours interviennent sur les voies près du train à la gare de Huntingdon, dans le Cambridgeshire, le 1er novembre.
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Espagne: vif débat autour de la reconnaissance de la «faute» du pays dans la conquête du Mexique

✇RFI
Par :RFI
La polémique a repris de belle autour de la question de la mémoire entre le Mexique et l’Espagne. Vendredi 31 octobre, Madrid, satisfaisant une vieille demande du Mexique, a reconnu officiellement la « faute » de l’Espagne dans la conquête du Mexique, au XVIe siècle. La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum y voit un premier pas vers le rapprochement. Pendant ce temps, la droite espagnole considère que le gouvernement socialiste s’est abaissé.

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Israël menace d'intensifier ses attaques contre le Hezbollah dans le sud du Liban

Au lendemain d'un raid meurtrier contre des membres du Hezbollah au Liban, le gouvernement israélien a menacé, dimanche, d'intensifier ses attaques. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu l'accuse de se "réarmer" et exhorte le Hezbollah à respecter ses engagements de désarmement, avertissant qu'Israël se réserve le "droit à l'autodéfense".

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Marina Yee, icône de la mode belge et membre des Six d’Anvers, est morte

Marina Yee est morte à l’âge de 67 ans des suites d’un cancer. « Son nom est indissociablement lié au légendaire » collectif des Six d’Anvers, « qui a mis la mode belge sur la carte du monde », selon le Musée de la mode d’Anvers.

© BELGA/AFP

La créatrice belge Marina Yee, dans son atelier brusselois, en août 2003.
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Barack Obama tacle Donald Trump sur son bilan

Jusqu'à ce week-end, Barack Obama se faisait discret dans les campagnes pour le poste de gouverneur en Virginie et dans le New Jersey. Mais à quelques jours du scrutin, l'ancien président des États-Unis a pris la parole en meeting ce samedi 1er novembre pour défendre les candidats démocrates et s'en prendre au bilan de Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche en janvier dernier.

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Reza Pahlavi, le fils exilé du chah d’Iran, se rêve en homme providentiel

Agé de 65 ans, ayant fui son pays lors de la révolution islamique en 1979, le fils du chah revendique une popularité auprès des Iraniens nostalgiques d’une époque où son père avait poussé son pays vers la modernisation. Mais le soutien explicite du gouvernement israélien fait craindre à certains une instrumentalisation par l’Etat hébreu.

© ABDUL SABOOR/REUTERS

Le fils du chah d’Iran, Reza Pahlavi, à Paris, le 23 juin 2025.
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EN DIRECT, guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky dit que ses systèmes de défense Patriot ont été « renforcés » grâce à l’Allemagne

Le président ukrainien n’a pas donné plus de détails. Au début d’août, Berlin avait annoncé la livraison prochaine de deux batteries supplémentaires Patriot à Kiev – en plus de trois autres déjà livrées – et l’envoi de composants de ces systèmes « au cours des deux à trois prochains mois ».

© Kuba Stezycki/REUTERS

Des lanceurs de missiles sol-air « Patriot », sur une base militaire polonaise, le 18 décembre 2024.
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Du pétrole aux gisements off-shore en Méditerranée, l’emprise de la Turquie sur la Libye

La Libye a le contrôle de son pétrole depuis la chute du dictateur Kadhafi en 2011. Si La Turquie s’est d’abord imposée comme un soutien militaire au gouvernement de Tripoli, elle a désormais de solides intérêts dans le secteur pétrolier libyen. À partir de cette assise, Ankara a aussi des visées sur les ressources offshore de gaz situées en Méditerranée orientale.

© Photo PHILIPPE ROY/AURIMAGES/AFP

Forage pétrolier situé dans le secteur de l’oasis de Jalo, en Cyrénaïque, dans l’est de la Libye, le 2 mai 2019.
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La "diplomatie d'orfèvre" du Maroc : comment Rabat a conquis l'ONU sur le Sahara occidental

Certains textes portent en eux le souffle des grandes mutations. Le projet de résolution du Conseil de sécurité sur le statut du Sahara occidental, voté ce 31 octobre 2025 aux Nations unies, est de ceux-là. Adopté par 11 voix sur 15, zéro voix contre (l’Algérie ayant refusé de voter), le texte valide pour la première fois le plan d’autonomie marocain de 2007, marquant un tournant en faveur de Rabat plus de cinquante ans après le début du conflit opposant le Maroc au Front Polisario soutenu par l’Algérie.

Portée par les Etats-Unis, la résolution devait recueillir au moins neuf voix sur quinze au Conseil de sécurité et éviter tout veto des cinq puissances permanentes : Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Chine. Les trois premiers étaient déjà acquis à la cause marocaine, les deux autres, alliés traditionnels de l’Algérie, se sont finalement abstenus après avoir entretenu le flou. "Le Maroc espérait faire basculer la Chine avec ses intérêts économiques, mais celle-ci ne veut pas se fâcher avec l’Algérie", commente Emmanuel Dupuy, président de l’Institut de prospective et de sécurité en Europe. Pékin, refusant toute ingérence dans le conflit, compte effectivement à la fois sur le Maroc et l’Algérie pour intégrer le marché maghrébin et développer son projet d’extension de la route de la soie vers le continent américain.

Le Sahara, priorité diplomatique

Pour l’Algérie, c’est un coup dur. Malgré une meilleure prise en compte des revendications indépendantistes, sous la pression algérienne, le texte "ne reflète pas suffisamment la doctrine onusienne en matière de décolonisation", a réagi l’ambassadeur algérien Amar Bendjama, qui a refusé de participer au vote. Le Front Polisario a de son côté qualifié le plan de Rabat de "parodie" qui ne "vaut pas plus que le papier sur lequel il est écrit".

Le texte appelle le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres et son émissaire sur ce dossier, Staffan de Mistura, à mener des négociations "sur la base" de ce plan pour parvenir à un accord mutuellement acceptable. "Nous ouvrons un nouveau chapitre victorieux dans le processus de consécration de la marocanité du Sahara, destiné à clore définitivement ce dossier", a réagi le roi du Maroc Mohammed VI, saluant un "changement historique" du Conseil.

En réalité, ce tournant diplomatique n’est pas le fruit du hasard, mais plutôt d’un long travail d’influence mené tous azimuts par Rabat depuis plus d’un demi-siècle. Depuis son indépendance en 1956, le Maroc estime avoir perdu injustement des territoires et revendique des liens anciens avec les tribus sahariennes et l’Afrique de l’Ouest. En 1975, alors que la Cour internationale de justice réfute "tout lien de souveraineté territoriale" avec le Sahara occidental, Hassan II fait de sa marocanité une cause nationale, mobilisant l’essentiel des efforts diplomatiques du Royaume. Il lance la "marche verte" la même année et négocie secrètement avec l’Espagne les accords de Madrid, qui cèdent le nord du Sahara au Maroc et le sud à la Mauritanie. Exclu des négociations, le Front Polisario, armé par l’Algérie, entre en guerre contre les deux occupants. En 1980, le Maroc construit un mur des Sables de 2 700 kilomètres et lance des investissements massifs dans ces "provinces du sud", construisant des mosquées, des hôpitaux, des hôtels, des écoles, afin de rallier la population à la marocanité du territoire (politique du "fait accompli").

À son arrivée au trône en 1999, Mohammed VI fait du dossier saharien sa priorité, s’impliquant personnellement et étendant le réseau diplomatique et économique du Royaume vers la Chine, la Russie, les puissances du Golfe, et l’Amérique latine, tout en consolidant ses liens avec les Etats-Unis et l’Europe, selon Pierre Vermeren, historien spécialiste du Maghreb et auteur du Maroc en 100 questions (Ed. Tallandier, 2020).

Rassurer la communauté internationale

En 2007, il propose un statut d’autonomie pour le Sahara occidental, au cœur du projet de résolution de l’ONU actuellement porté par les Etats-Unis. Ce plan prévoit la mise en place d’autorités locales – législative, exécutive, judiciaire – élues par les habitants, le Maroc conservant les compétences régaliennes en matière de défense, de politique étrangère et de religion. Depuis, la ligne diplomatique du Maroc ne s’écarte plus d’un iota de ce plan d’autonomie. Objectif : rassurer et séduire la communauté internationale. "Le Royaume pratique une diplomatie d’orfèvre, en s’adressant à tout le monde selon ses intérêts : tant aux puissances occidentales, profitant des faiblesses diplomatiques de son voisin algérien, qu’aux économies émergentes et à ses partenaires régionaux", explique Pierre Vermeren.

Et un à un, Rabat accumule les soutiens. Le premier, décisif, vient de la première puissance mondiale : en 2020, quelques mois avant la fin de son premier mandat, Donald Trump reconnaît la marocanité du Sahara en échange de la normalisation des relations du Maroc avec Israël. Ces accords d’Abraham entraînent une série de ralliements à la position marocaine : en 2022, l’Espagne, sous la pression migratoire exercée par Rabat, abandonne sa neutralité officielle et soutient le plan d’autonomie, suivie la même année par l’Allemagne et Israël, puis par la France en octobre 2024 après trois ans de tensions diplomatiques, ou encore le Royaume-Uni en juin dernier.

Le pari de l’Afrique

Le Maroc a aussi rallié d’anciens soutiens du Polisario, comme le Ghana ou le Malawi. Depuis son retour à l’Union africaine en 2017, Rabat a renforcé son action diplomatique en Afrique, surtout auprès des pays pauvres autrefois proches de l’Algérie, conditionnant ses relations économiques à la reconnaissance de sa souveraineté sur le Sahara. "Le premier pilier de la politique étrangère du Maroc aujourd’hui, c’est l’Afrique où il est très présent dans le secteur des banques, des énergies vertes ou du BTP, considère Emmanuel Dupuy. Il sait aussi s’adresser à des pays enclavés, en leur offrant un accès à l’Atlantique grâce à ses infrastructures routières, portuaires et ferroviaires, ou au gaz naturel avec le projet de gazoduc Maroc-Nigéria."

Aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, s’ajoutent dix membres élus pour deux ans : l’Algérie, la Corée du Sud, le Danemark, la Grèce, le Guyana, le Pakistan, le Panama, la Sierra Leone, la Slovénie et la Somalie. Ces derniers mois, à l’approche du vote, la diplomatie marocaine s’est activée pour convaincre les indécis, stimulée par ses nouveaux soutiens et l’approche d’une issue favorable : en 2025, son chef, Nasser Bourita, a rencontré ses homologues du Panama, de la Sierra Leone, de la Corée du Sud, de la Somalie. La France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont eux-mêmes joué le rôle de relais de la position marocaine en vue d’obtenir la majorité la plus large possible lors du vote.

Prochaine étape, un référendum devrait être organisé au terme de négociations entre les trois parties : Rabat, Alger et le Front Polisario. Le mandat de la mission des Nations unies chargée de l’organisation de ce référendum (Minurso), qui expirait le 31 octobre, vient d’être renouvelé pour un an.

© afp.com/FADEL SENNA

Le roi du Maroc Mohammed VI dans un convoi après une cérémonie marquant le 24e anniversaire de son intronisation, le 31 juillet 2023
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