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Au Puntland, l’Etat islamique en Somalie profite du désespoir des migrants pour gonfler ses rangs

Chaque année, des dizaines de milliers d’Ethiopiens transitent par cette région autonome avant de traverser le golfe d’Aden. Epuisés par la route et sans ressources financières, une partie d’entre eux cèdent aux sirènes de l’organisation djihadiste.

© Marco Simoncelli

De jeunes migrants éthiopiens se reposent, épuisés, sur des nattes dans le refuge tenu par « Mama Oromo », à la périphérie de Bosaso (Somalie), le 17 août 2025.
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En Belgique, une manifestation massive à Bruxelles contre les coupes budgétaires du nouveau gouvernement fédéral

La police a dénombré 80 000 manifestants dans la capitale belge, un pic nettement supérieur aux 60 000 personnes mobilisées après la mise en place du nouveau gouvernement fédéral. Ce dernier prépare d’importantes coupes dans le projet de budget 2026.

© ZENO DRUYTS / AFP

Des manifestants défilent à Bruxelles, en Belgique, le 14 octobre 2025.
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Belgique: mobilisation massive contre l'austérité à Bruxelles

Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé mardi à Bruxelles pour contester les coupes budgétaires "brutales" du gouvernement belge dirigé par le conservateur flamand Bart De Wever. Une journée d'action nationale, à l'appel de l'intersyndicale, mardi 14 octobre en pleines négociations budgétaires en Belgique

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Trêve à Gaza : quel avenir pour le Hamas après la libération des otages ?

Dans le cadre de la première phase d'un accord de cessez-le-feu avec Israël, le Hamas a remis lundi les vingt derniers otages encore vivants détenus à Gaza au Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Alors que Benjamin Netanyahu a proclamé "la victoire" d'Israël, comment le mouvement palestinien compte-t-il survivre ?

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Exposition, gastronomie, colonie de vacances... Comment la guerre en Ukraine renforce les liens entre la Russie et la Corée du Nord

REPORTAGE - Dans la foulée du soutien militaire apporté par Pyongyang, les deux pays ont resserré leurs liens dans de nombreux domaines même si le développement de cette relation opportuniste laisse la population russe largement indifférente.

© ALEXANDER NEMENOV / AFP

Dans une salle de l’exposition «Corée du Nord, pays d’un grand peuple» figure une immense photo de Vladimir Poutine serrant la main de Kim Jong-un, lors de la signature de leur pacte de défense mutuelle, en juin 2024.
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Benyamin Netanyahou pourrait-il être gracié comme le demande Donald Trump ?

Show must go on. Accueilli en héros à la tribune du Parlement israélien, lundi 13 octobre, après la libération des vingt derniers otages du Hamas dans le cadre d’un accord qu’il a contribué à négocier, Donald Trump a de nouveau créé la surprise. Face au président israélien Isaac Herzog, dont la fonction est essentiellement cérémonielle, l’ancien chef d’Etat américain a lancé avec un sourire : "Hé, j’ai une idée. Monsieur le Président, pourquoi ne pas lui donner une grâce ?" en désignant Benyamin Netanyahou, qu’il a décrit comme "l’un des plus grands dirigeants en temps de guerre". Le Premier ministre israélien, visé par un mandat d’arrêt international de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza, est également jugé depuis 2020 dans son pays pour corruption, fraude et abus de confiance.

La remarque a déclenché des applaudissements nourris dans les rangs du Likoud, tandis que les députés partisans de Netanyahou scandaient "Bibi ! Bibi !". Comme le rapporte le média en ligne américain Politico, "cela provoquerait bel et bien une controverse majeure en Israël si Herzog tentait une telle chose — l’appel public de Donald Trump a choqué de nombreux Israéliens plus attachés aux usages institutionnels".

L’hypothèse est-elle plausible ? Plongeons-nous d’abord dans les charges retenues contre le chef de l’Etat d’Israël. Dans trois dossiers distincts, Benyamin Netanyahou est accusé d’avoir reçu des cadeaux de luxe — cigares, champagne, bijoux et vêtements —, d’avoir entravé des enquêtes judiciaires et d’avoir exigé une couverture médiatique favorable de la part de deux grands médias nationaux. Il nie en bloc les accusations. "Des cigares et du champagne, qui s’en soucie ?" a plaisanté Donald Trump devant la Knesset lundi 13 octobre. "Bon, assez de controverse pour aujourd’hui — je ne pense pas que ce soit si controversé", a-t-il ajouté.

La grâce perçue comme une atteinte à l’Etat de droit

Ces derniers jours dans la presse israélienne, plusieurs juristes estiment qu’une grâce à ce stade du procès serait quasi impossible. L’unique précédent d’une grâce préventive remonte à 1986, dans l’affaire Barzilai contre le gouvernement d’Israël, lorsque Chaim Herzog, père de l’actuel président, avait gracié le chef du Shin Bet pour avoir couvert l’exécution de deux militants palestiniens responsables d’un détournement de bus. La Cour suprême avait alors confirmé qu’un pardon pouvait être accordé avant toute inculpation, mais uniquement dans des circonstances exceptionnelles, comme dans ce cas : le motif de la sécurité nationale.

Pour Suzie Navot, spécialiste de droit constitutionnel à l’Israel Democracy Institute, qui s’exprime auprès du New York Times, ce précédent est "difficile à appliquer" au cas de Benyamin Netanyahou, dont les accusations concernent sa conduite personnelle et en rien une question de sécurité nationale. Israël a déjà condamné plusieurs hauts responsables par le passé, dont Ehud Olmert, ancien Premier ministre, et Moshe Katsav, ex-président reconnu coupable de viol en 2010. "Il n’existe qu’un seul type de citoyens en Israël — et tous sont égaux aux yeux de la loi", avait alors rappelé son successeur Shimon Peres. Une grâce de Benyamin Netanyahou à ce stade pourrait donc être perçue comme une atteinte à l’Etat de droit.

Le procès de Benyamin Netanyahou, plusieurs fois retardé, a vu le Premier ministre témoigner pour la première fois en décembre 2024. "Je suis choqué par l’ampleur de cette absurdité", avait-il déclaré, ajoutant : "Je dirige un pays, je dirige une guerre. Je ne m’occupe pas de mon avenir, mais de celui de l’Etat d’Israël". Depuis, il continue de demander des reports, invoquant ses responsabilités gouvernementales et diplomatiques.

Donald Trump tente de peser de tout son poids

Donald Trump, qui entretient une relation de longue date avec le Premier ministre israélien, n’en démord pas. En juin dernier, il dénonçait déjà sur les réseaux sociaux un procès qui, selon lui, "empêche les négociations pour mettre fin à la guerre avec le Hamas", lançant : "LET BIBI GO, HE’S GOT A BIG JOB TO DO !". Le président américain compare souvent les accusations visant le Premier ministre israélien à celles qu’il affronte aux Etats-Unis, qualifiant les deux affaires de chasses aux sorcières politiques. Cette fois, son appel a eu un retentissement particulier : il a été prononcé au moment historique d’un accord de paix au Moyen-Orient, depuis la tribune de la Knesset.

Mais il a immédiatement suscité une vive réaction de la part des opposants à Netanyahou. "Il n’y a aucune raison de gracier Bibi", a déclaré Ehud Olmert, ancien Premier ministre israélien, à Politico. "Si Herzog tentait de le gracier sans confession, ce serait un scandale monumental — et cela serait probablement annulé par la Cour suprême", a-t-il estimé. Un haut responsable centriste cité par Politico abonde : "Le président ne peut pas gracier un Premier ministre sans reconnaissance de culpabilité ni remords. Ce n’est pas légalement possible". Malgré son influence accrue et à son plus grand regret, impossible donc pour Donald Trump d’intervenir dans le système judiciaire israélien.

En plus des accusations qui pèsent sur lui au niveau national, le Premier ministre israélien fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par la Cour pénale internationale, poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans le contexte de la guerre à Gaza. Les accusations comprennent : l’usage de la famine comme méthode de guerre, la direction intentionnelle d’attaques contre la population civile, le meurtre, la persécution et d’autres actes inhumains, pour la période allant du 8 octobre 2023 jusqu’au 20 mai 2024.

© afp.com/Evelyn Hockstein

Le président américain Donald Trump s'adresse au Parlement israélien, la Knesset, à Jérusalem, le 13 octobre 2025
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Après la guerre à Gaza, Donald Trump entend “se concentrer sur la Russie”

Alors que Donald Trump reçoit Volodymyr Zelensky vendredi 17 octobre, la presse étrangère s’interroge : fort de son succès au Proche-Orient, le président américain a-t-il désormais plus de chances de faire plier Vladimir Poutine ? Ses menaces de livrer des missiles Tomahawk à l’armée ukrainienne inquiètent en tout cas les médias de Moscou.

© PHOTO EVELYN HOCKSTEIN/REUTERS

Donald Trump devant la Knesset, à Jérusalem, le 13 octobre 2025.
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Belgique: grosse mobilisation contre l'austérité à Bruxelles

✇RFI
Par :RFI
Les politiques d’austérité du gouvernement fédéral belge ont mis des dizaines de milliers de manifestants dans les rues de Bruxelles ce mardi 14 octobre. Les retraites, les allocations de chômage, les frais de scolarité, la coalition emmenée par le Premier ministre fédéral Bart De Wever a entraîné une mobilisation à la hauteur des espérances des syndicats en front commun pour cette grève nationale : 80 000 manifestants à la mi-journée, selon la police bruxelloise.

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Israël-Palestine : “Sur le chemin de la solution à deux États”, vraiment ?

Après la signature officielle du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, tout reste en réalité à faire, estime le journal de Cisjordanie “Al-Hayat Al-Jadida”. L’idée d’une “paix par la force”, promue par le président américain, Donald Trump, et par le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, mènera dans une impasse, ajoute un de ses éditorialistes.

La une du quotidien palestinien Al-Hayat Al-Jadida de Ramallah, en Cisjordanie (Autorité palestinienne), en date du 14 octobre 2025.
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Pourquoi María Corina Machado a dédié son prix Nobel de la paix à Donald Trump

Figure de la droite radicale au Venezuela, l’opposante à Nicolás Maduro a adressé sa récompense « au peuple qui souffre » mais aussi au président des Etats-Unis pour « son soutien décisif ». Au risque de donner du grain à moudre aux partisans de l’option d’une intervention militaire, alors que des navires de guerre américains sont déployés au large du pays.
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“C’est un miracle” : Israël exulte après la libération des derniers otages vivants

Sur la place des Otages, à Tel-Aviv, et dans tout le pays, les Israéliens ont accueilli avec une immense joie le retour des 20 captifs encore en vie qui étaient retenus par le Hamas dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023. Un soulagement teinté de tristesse et de frustration, car 28 otages ne reviendront pas vivants, rapporte le “Financial Times”.

© Photo David Guttenfelder/The New York Times

Sur la place des Otages, à Tel-Aviv, lundi 13 octobre 2025.
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2 000 euros par mois exonérés d’impôts : le plan de l’Allemagne pour faire travailler ses seniors

Comment résorber le trou que va laisser la génération des baby-boomers dans le marché du travail une fois partie en retraite ? Le gouvernement allemand s’apprête à approuver un plan pour inciter les seniors à travailler plus longtemps, dans un pays où les retraités représentent désormais un quart de la population. Mercredi 15 octobre, le cabinet du chancelier Friedrich Merz devrait finaliser les détails de la "retraite active", qui permettra d’exonérer d’impôts jusqu’à 2 000 euros les salaires perçus au-delà de l’âge légal de départ à la retraite. Il est actuellement de 66 ans et sera porté à 67 ans progressivement d’ici 2031.

Concrètement, une personne ayant atteint l’âge de la retraite et travaillant encore pourra gagner jusqu’à 2 000 euros mensuels défiscalisés. Cela ne concerne pas les entrepreneurs, travailleurs indépendants et les indépendants du secteur de l’agriculture, précise la ZDF. La réforme, poussée par la CDU ces deux dernières années, entrerait en vigueur au 1er janvier 2026 et concerne "ceux qui en sont capables et qui le souhaitent", a précisé Friedrich Merz.

Un actif sur trois à la retraite en 2039

Selon l’office fédéral des statistiques, 13,4 millions d’Allemands auront atteint l’âge de la retraite d’ici 2039, soit un membre sur trois de la population active. Ce départ en masse de travailleurs ne sera pas comblé par l’arrivée de jeunes Allemands, note un projet de texte relayé par le Financial Times, qui conclue que "le marché allemand du travail fait face à des défis structurels en raison d’un changement démographique". Ce qui vient aggraver le déficit déjà chronique de main-d’œuvre qualifiée dans le pays. Le système de cotisation et donc de financement des retraites est également mis à mal.

En proposant aux personnes en âge de prendre leur retraite de travailler tout en étant exonérés d’impôts, le gouvernement veut rendre le travail des seniors "plus attractif". D’après le Financial Times, qui cite le projet de texte, ce cadeau fiscal permettra de "conserver plus longtemps l’expérience et les connaissances des travailleurs au sein des entreprises". Il entraînera également une "augmentation globale du taux d’emploi et contribuera à la croissance économique et à des recettes publiques plus élevées".

Un cadeau fiscal à 2,5 milliards d’euros

Selon la ZDF, le gouvernement n’a pas donné d’estimation quant au nombre d’Allemands qui pourrait en bénéficier. Mais la chaîne publique, qui cite un rapport préliminaire du parti social-démocrate (SPD), rappelle que le manque à gagner de cette mesure devrait coûter 890 millions d’euros par an d’ici 2030 à l’Etat, aux Länder et aux collectivités locales, soit 3,5 milliards d’euros en tout.

Ce changement est voulu par Friedrich Merz dans le cadre d’un ensemble plus vaste de réformes sociales. Le chancelier allemand avait annoncé avant l’été un "automne des réformes", allant des retraites aux allocations chômage. "L’Etat providence tel que nous le connaissons aujourd’hui n’est plus finançable", avait lancé le dirigeant fin août, provoquant des remous sur le budget au sein de sa coalition avec les sociaux-démocrates. "Nous ne voulons pas l’effacer" ni "l’abolir", mais "nous devons le réformer", avait précisé le chancelier. Cet été, la ministre conservatrice de l’Economie Katherina Reiche avait relancé le débat en évoquant un âge légal de départ à 70 ans, suscitant les critiques au sein de son propre parti, la CDU, comme de son partenaire de coalition, le SPD.

© afp.com/RALF HIRSCHBERGER

Friedrich Merz cherche à combler le trou laissé par le départ à la retraite de toute une génération de baby-boomers.
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