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Des alliés en soutien à Bruxelles. Depuis plusieurs jours, la Belgique connaît une série d’incursions de drones inconnus au-dessus de différents sites sensibles de son territoire. Jeudi 6 novembre, le trafic aérien a été brièvement interrompu à l’aéroport de Bruxelles à cause d’un engin volant non identifié et repéré dans la zone. Le même scénario s’est répété ce samedi à Liège, toujours au-dessus de l’aéroport de la ville. La semaine dernière, des drones avaient également été remarqués au-dessus de diverses bases militaires.
Face à ces menaces répétées, la Belgique a demandé l’aide de plusieurs pays frontaliers et membres, comme elle, de l’Otan. L’Allemagne, la France et le Royaume-Uni ont tous les trois répondu à cette sollicitation. Jeudi, Berlin a confirmé l’envoi de moyens dédiés à la lutte anti-drone sur le territoire belge. "La Bundeswehr soutiendra à court terme notre pays voisin en lui fournissant des capacités de lutte contre les petits systèmes aériens sans pilote", a expliqué l’armée allemande dans un communiqué. "La demande d’aide belge a été motivée par une augmentation significative du nombre d’observations d’aéronefs sans pilote non identifiés, y compris dans la zone des installations militaires belges."
De son côté, Paris a pareillement dépêché une équipe anti-drones sur place. Des soldats français qui seraient déjà actuellement présents en Belgique, comme rapporté vendredi par le média flamand Het Belang van Limburg. "Merci la France", a commenté sur X, en réaction de cet article, le ministre belge de la Défense, Theo Francken, pourtant habitué à tacler la France et son industrie de défense. Début octobre, l’armée française avait déjà envoyé temporairement des militaires au Danemark face aux mêmes problématiques de surveillance de Copenhague. 35 personnes et un hélicoptère Fennec avaient entre autres été mobilisés. Une démarche censée "illustrer la solidarité européenne en matière de défense face à la menace sérieuse" de ces drones, avait souligné alors le ministère français des Armées.
Autre acteur également prêt à assister Bruxelles sur ce sujet : le Royaume-Uni. Le chef d’état-major britannique, Sir Richard Knighton, a précisé ce dimanche sur la BBC que du "personnel" et du "matériel" allaient être envoyés dans le pays contre les drones. "Face à la montée des menaces hybrides, notre force réside dans nos alliances et notre détermination collective à défendre, dissuader et protéger nos infrastructures critiques et notre espace aérien", a détaillé le ministre britannique de la Défense, John Healey, dans un communiqué. Un déploiement qui "montre" que les deux pays sont "unis dans la lutte contre les menaces hybrides", note son homologue belge, Theo Francken, toujours sur X.
Y a-t-il une puissance étrangère derrière le lancement de ces drones ? Après les nombreuses incursions au Danemark, en Norvège ou encore en Allemagne, aucune preuve tangible n’a pu être découverte sur leur origine. Mais une piste occupe l’esprit de tous les observateurs : des tirs ordonnés par la Russie. L’implication de Moscou dans de telles opérations a été jugée "plausible" par Richard Knighton, sans pour autant pouvoir être confirmée pour le moment. Selon le chef d’état-major britannique, la Russie s’affiche aujourd’hui comme la "menace la plus pressante" vis-à-vis du continent européen. Le responsable à exhorter son pays à se "renforcer" face à la guerre hybride menée par le Kremlin.

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