Pour Divinity, Larian admet employer de l'IA et se mange une polémique quelque peu exagérée
























Il y a quelques jours, nos confrères de Gamesindustry.biz annonçaient que le chinois Tencent se séparait de Bulkhead (Battalion 1944) et que ce dernier était racheté par un consortium de trois fonds d’investissement. L’un d’eux est la société mère de Team17, qui édite notamment WARDOGS, le prochain jeu du studio britannique. On apprend également qu’un autre de ces fonds est géré par l’équipe dirigeante de Bulkhead. Cela fait beaucoup de rapprochements, qui devraient déboucher sur une forme de collaboration entre studios des différents groupes. Ce ne sera franchement pas du luxe pour le créateur de Battalion 1944, qui n’était clairement pas un pro de la communication, ni même des choix de design. Dans tous les cas, ils semblent confiants quant à une date de sortie en accès anticipé l’année prochaine pour WARDOGS, leur mélange de Battlefield et de construction de bases.
Point positif : tous les développeurs du studio restent à leur poste. Ce qui inquiète, en revanche, c’est cette petite phrase : « Super Media Group (ndlr, le fonds dirigé par les chefs de Bulkhead) explore également la possibilité de codévelopper les prochains opus de la franchise Hell Let Loose de Team17. » Mais laissez donc Hell Let Loose: Vietnam tranquille ! Vous avez déjà votre WARDOGS qui a l’air un peu naze, ne venez pas casser le jouet des autres !
Si vous souhaitez plus d’infos, notamment sur qui possède quoi et quelle société a des parts dans qui, n’hésitez pas à consulter l’article d’origine sur Gamesindustry.biz (en anglais). On suivra avec attention les implications du studio dans le développement d’Hell Let Loose: Vietnam, ou dans d’hypothétiques spin-off, comme Hell Let Loose: Black Cab ou Hell Let Loose: Fish & Chips Simulator. Pour WARDOGS, l’engouement est un peu moindre, mais sait-on jamais : ce sera peut-être le premier projet de Bulkhead à ne pas finir encastré dans le mur.
CULTIC s’apprête à accueillir un cadeau sous le sapin de nöel, avec Home For Cultmas, une mise à jour gratuite prévue pour le 18 décembre. De quoi occuper vos soirées pendant les fêtes, puisque les cultistes n’ont visiblement pas prévu de vous laisser passer un Noël tranquille.
I’ll Be Home For Cultmas!, la nouvelle carte ajoutée, est présentée comme un hommage à certaines des inspirations de CULTIC. L’occasion pour Jason Smith de s’autoriser un peu plus de liberté que d’habitude. Au programme : un nouvel arsenal, un nouvel ennemi, et évidemment des paquets de cultistes à défoncer au fusil à pompe et à réduire en petits morceaux sanguinolent à la dynamite.
La durée de vie annoncée est comparable à celle d’Interlude, soit environ 60 minutes de jeu. La mise à jour sera également l’occasion d’essayer les modifications de la branche bêta comme l’automap, les ajustements d’équilibrage, le nouveau modèle de dégâts de brûlure, et d’autres améliorations de confort.
Si vous ne possédez pas encore le jeu (on ne le dira pas à Stuka) vous pouvez toujours vous l’acheter sur Steam pour un peu moins de 10 €, ou avec le chapitre 2 pour 19,5 €.
La semaine dernière, on a découvert un nouveau rétro-FPS low poly qui a l’air intriguant, Skarven. Il s’agit d’un projet de jeu narratif et d’action développé par le studio Mygind Mathorne, composé d’un certain Mygind (peut-être développeur sur Deep Rock Galactic ?) et Bo Mathorne, un réalisateur de films d’animation, connu pour The Backwater Gospel. Côté direction artistique, c’est très chouette et on sent franchement la filiation, même si les pixels sont ici très apparents.
Pour l’instant, on ne peut se baser que sur les promesses de la page Steam, qui indique que les développeurs se sont « inspirés de [leur] amour commun pour Half-Life et l’âge d’or des FPS narratifs ». L’aventure devrait être linéaire, mais proposera des combats, des énigmes, de l’exploration et de la narration environnementale, le tout dans un monde sans temps de chargement. Le tout sera peuplé de créatures a priori belliqueuses, inspirées du folklore danois. Difficile de se faire une idée pour l’instant, puisque la vidéo ne contient aucun gameplay, et aucune fenêtre de sortie n’a pour l’instant été évoquée. On sait uniquement que le développement a commencé en 2024, comme l’indique Mygind sur la page LinkedIn du studio.
En attendant d’en savoir plus, si Skarven vous intéresse, vous pouvez déjà l’ajouter à votre liste de souhaits Steam.
Blood est (encore) de retour d’entre les morts, cette fois avec Blood: Refreshed Supply, nouveau remaster officiel du chef d’œuvre de Monolith, signé Nightdive Studios. Sur le papier, tout y est : corrections de niveaux, support 4K, framerate débloqué, intégration des mods, nouvelles campagnes, IA retouchée, et bien plus encore… Mais quelques minutes suffisent à comprendre que quelque chose ne va pas. L’illusion est là tant qu’on ne regarde pas de trop près, mais commence à s’effriter dès qu’on gratte un peu la surface.
Genre : Rétro-FPS, action-horreur | Développeur : Monolith / Nightdive Studios | Éditeur : Warner Bros. Games, Atari, Nightdive Studios | Plateforme : Steam | Prix : 27,99 € | Langues : Anglais | Configuration recommandée : CPU Intel Core i5 / AMD Phenom II, GPU Direct X11 / Vulkan 1.1, 2 GB de RAM | Date de sortie : 04/12/2025 | Durée : environ 20 heures avec les campagnes additionnelles.
Test effectué sur une version fournie par l’éditeur.
Le gameplay reste intact, on retrouve Blood, avec son feeling, sa nervosité, et son ambiance qui fonctionnent encore parfaitement aujourd’hui. Côté gameplay et level design, rien n’a changé… ou presque. Le shotgun reste une merveille de brutalité, la dynamite est toujours suicidaire, et les niveaux conservent leur architecture labyrinthique, leurs secrets absurdes et leur humour noir. L’ajout du support des mods, de Marrow, ou encore Deathwish (pas encore disponible) ainsi que la présence de Cryptic Passage, sont appréciables… même si ce dernier reste séparé, comme si intégrer un add‑on de 1997 relevait de l’exploit.
![[TEST] Blood: Refreshed Supply : un patch buggé vendu au prix fort 1 20251213103031 2 scaled](https://nofrag.com/wp-content/uploads/2025/12/20251213103031_2-scaled.jpg)
Si le gameplay d’origine tient encore admirablement la route, dès qu’on s’intéresse au remaster lui‑même, les ennuis commencent. Les hitboxes, par exemple, sont parfois étranges : j’ai vu des fusées éclairantes et du TNT passer à travers les ennemis comme si de rien n’était. Les animations des armes semblent ralenties, presque molles, comme si Caleb commençait à avoir de l’arthrose. J’ai également remarqué des problèmes de rendu des sprites sur les objets, ou comme par exemple sur les effets de flammes ou d’explosions. Et pour ambiancer le tout, le mixage audio est un désastre : beaucoup de sons se chevauchent, saturent, s’écrasent les uns sur les autres ; cela en devient pénible et m’a agacé à plusieurs reprises pendant les combats un peu chargés. J’ai également rencontré d’autres problèmes désagréables, comme des ennemis qui deviennent parfois invulnérables en tombant au sol, qui apparaissent soudainement à coté de moi, ou des scripts qui se déclenchent quand ils en ont envie. Le nombre de bugs de cette nouvelle édition n’est pas rassurant quand on pense aux nombreux problèmes encore présents dans Blood: Fresh Supply. Et comme si tout cela ne suffisait pas, même les cutscenes censées être améliorées peinent à convaincre. Ce n’est pas nul, mais on n’en a franchement rien à carrer.
![[TEST] Blood: Refreshed Supply : un patch buggé vendu au prix fort 2 20251213132945 1 scaled](https://nofrag.com/wp-content/uploads/2025/12/20251213132945_1-scaled.jpg)
J’ai quand même apprécié quelques petits changements dans cette édition. Les bandes‑son interchangeables, par exemple : pouvoir passer d’une OST à l’autre selon l’humeur, ça donne un petit vent de fraîcheur. Les effets météorologiques ajoutés — ou plutôt réintégrés, puisqu’ils avaient été abandonnés à l’époque — apportent un peu de vie aux environnements, même si ça reste discret. J’ai également aimé les modifications apportées au comportement de quelques ennemis qui modifient légèrement la manière de jouer : les bouchers et les gargouilles de pierre peuvent désormais nous toucher même quand on est accroupi, ce qui casse certaines habitudes. Les gargouilles se permettent même maintenant de jeter des os depuis les airs, ce qui rend leurs attaques plus imprévisibles et oblige à bouger davantage. C’est subtil, mais ça a changé le rythme et ma manière d’affronter ces monstres.
J’avais espéré, lors de l’annonce au PC Gaming Show Tokyo Direct, une mise à jour avec un travail de préservation sur le jeu lui même, et un making‑of à la hauteur de ce monument du FPS. Certes, quelques ajouts sont appréciables, mais ils ne suffisent vraiment pas à compenser le reste. Blood: Refreshed Supply n’est pas la version définitive attendue par la communauté, mais bel et bien un patch payant, avec quelques options en plus et une poignée de bugs offerts. Quand on fait payer ce prix-là pour une mise à jour de Blood, il faut vraiment aimer les bains de sang, d’autant plus avec des alternatives gratuites qui font beaucoup mieux comme NBlood. La communauté l’a compris et les joueurs ont sorti les fourches… et les ont plantées directement dans le cadavre encore tiède de Blood: Refreshed Supply.
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