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TEST Silent Hill f : Brouillard au Soleil Levant
Après plus de dix ans d’attente, Silent Hill sort enfin de son brouillard avec Silent Hill f, un épisode à part qui délaisse l’Amérique pour le Japon des années 1960. Entre renaissance et réinvention, le titre développé par NeoBards Entertainment revisite les codes du survival horror à travers une approche plus introspective, portée par l’esthétique dérangeante du mangaka Ryukishi07.
Testé sur PC grâce à une version numérique envoyée par l’éditeur
Retour dans la brume
Après plus d’une décennie de silence, la mythique licence d’horreur psychologique de Konami renaît enfin avec Silent Hill f. Développé par le studio taïwanais NeoBards Entertainment, cet épisode marque le grand retour de la série sur consoles et PC. L’action quitte la ville brumeuse emblématique des États-Unis pour se dérouler dans le Japon rural des années 1960, une époque et un décor inédits pour la franchise. On y incarne Hinako Shimizu, une lycéenne confrontée à la propagation d’un mal mystérieux transformant son environnement familier en cauchemar organique et surnaturel.

Le scénario, signé Ryukishi07 (créateur des visual novels horrifiques Higurashi et Umineko), mêle horreur psychologique et tragédie intimiste. Porté par l’Unreal Engine 5, le jeu revisite l’identité visuelle et thématique de Silent Hill avec une esthétique japonaise profondément dérangeante. La musique du légendaire Akira Yamaoka parachève l’atmosphère poisseuse et mélancolique que les fans attendaient.
Ce nouvel opus symbolise aussi une forme de rédemption pour la série, longtemps laissée en sommeil après l’annulation du projet Silent Hills. Ce dernier devait être développé par Hideo Kojima et Guillermo del Toro, avec Norman Reedus en tête d’affiche, avant d’être brutalement stoppé en 2015 à la suite du conflit entre Kojima et Konami. L’épisode jouable P.T., véritable phénomène d’épouvante, en reste le seul vestige.
C’est Silent Hill ?
Le gameplay de Silent Hill f s’inscrit dans la tradition du survival horror tout en introduisant une dimension plus moderne et exigeante. Le joueur incarne Hinako Shimizu, une adolescente vulnérable plongée dans le Japon rural des années 1960, rongé par un mal surnaturel. L’expérience repose sur l’exploration, la résolution d’énigmes et la survie dans des environnements oppressants. Le jeu conserve l’ADN de la série : progression lente, gestion de ressources limitée et tension constante. L’atmosphère, soutenue par la direction artistique et le sound design, constitue l’un des piliers du gameplay : chaque couloir, chaque bruit devient source d’angoisse.
Cependant, le choix de quitter la ville emblématique de Silent Hill pour un décor japonais rend la filiation avec la série plus mystérieuse. Si l’on met de côté la présence du brouillard et quelques symboles récurrents, Silent Hill f semble parfois tenir davantage du spin-off conceptuel que de la véritable suite. Son univers, ses thèmes et sa mise en scène évoquent tout autant un Project Zero ou une nouvelle licence horrifique indépendante, qu’un épisode canonique de la franchise. Ce décalage narratif et esthétique intrigue, mais risque aussi de dérouter les puristes en quête d’un lien plus explicite avec la mythologie originelle de Silent Hill.
Souls Hill f
Les puzzles tiennent une place importante, renouant avec les origines de la saga. Variés, bien intégrés à l’univers et souvent symboliques, ils offrent un rythme différent et bienvenu entre deux séquences d’exploration. Le jeu propose d’ailleurs plusieurs niveaux de difficulté pour ces énigmes, permettant à chacun de trouver le bon équilibre entre réflexion et immersion. C’est dans ces moments calmes, où l’on tente de déchiffrer les secrets du village, que Silent Hill f rappelle le génie narratif et psychologique des premiers épisodes.

Les combats, en revanche, divisent davantage. NeoBards a opté pour un système mêlant esquives, parades et lecture des patterns ennemis, rappelant les mécaniques d’un Soulslike. Si cette approche peut apporter une tension et une satisfaction réelle dans la maîtrise pour certains, elle tranche parfois trop avec la vulnérabilité du personnage principal. Certains joueurs y voient une modernisation bienvenue, d’autres une incohérence qui rompt la fragilité propre à Silent Hill. Les affrontements peuvent aussi souffrir d’un manque de variété avec de nombreux ennemis similaires, ainsi que d’une certaine rigidité dans les animations des personnages.
Malgré ces réserves, Silent Hill f réussit à offrir une expérience complète et cohérente dans son intention : faire ressentir la lente descente dans la folie. Sa boucle de gameplay (exploration, puzzle, combat, fuite) maintient une tension constante. L’équilibre entre action et horreur psychologique reste parfois instable, mais le jeu parvient à recréer cette atmosphère propre à la licence, où chaque pas dans le brouillard est une prise de risque. En ce sens, Silent Hill f ne révolutionne pas la formule, mais il la ravive avec une audace qui lui redonne sens et identité.
Une direction artistique maîtrisée malgré un Unreal Engine 5 capricieux
Mais derrière une esthétique réussie, la version PC montre rapidement des limitations techniques. Le titre souffre de stutters récurrents, provoquant de brèves saccades lors des premiers passages dans chaque zone. Même sur des configurations haut de gamme, certains joueurs rapportent des baisses de framerate et des micro-lags. Ces problèmes ne rendent pas le jeu injouable, mais nuisent à la fluidité et à l’immersion, surtout dans les séquences d’exploration lente où chaque détail visuel compte. Si NeoBards a déjà déployé plusieurs correctifs depuis la sortie, le jeu demeure encore instable sur certaines configurations.

La bande-son de Silent Hill f marque le retour d’Akira Yamaoka, accompagné de nouveaux compositeurs comme Kensuke Inage. Ensemble, ils livrent une partition qui mêle influences japonaises traditionnelles (shamisen, taiko, chants éthérés) et textures ambiant, créant une atmosphère à la fois mystique et dérangeante. Cette fusion entre sonorités folkloriques et nappes électroniques souligne le cadre du Japon des années 1960 et renforce la tension psychologique du jeu. L’utilisation du silence, des bruits d’ambiance et des transitions sonores contribue autant que la musique elle-même à l’immersion et à la peur.
Une approche audacieuse, même si on pourra regretter l’absence de thèmes vraiment “cultes” comme ceux des anciens Silent Hill. La bande-son de f privilégie l’ambiance et la cohérence narrative à la mélodie mémorable, assumant une tonalité plus introspective et locale. En somme, la musique de Silent Hill f n’est peut-être pas aussi immédiatement iconique, mais elle s’impose comme une réussite artistique : une bande sonore organique et viscérale, à l’image du cauchemar qu’elle accompagne.

Silent Hill f offre une durée de vie honorable, dans la lignée des grands opus de la série. Comptez entre 10 et 14 heures pour une première partie en rythme normal, selon votre manière d’explorer et de résoudre les énigmes. En se concentrant uniquement sur la trame principale, il est possible de boucler l’aventure en 8 à 9 heures, mais les joueurs curieux, avides de secrets ou de fins alternatives, peuvent facilement y consacrer jusqu’à 30 ou 40 heures pour tout voir. La rejouabilité repose principalement sur un système de cinq fins distinctes, accessibles selon les choix du joueur et certaines conditions de jeu. Après la première conclusion, un mode New Game + permet de débloquer de nouveaux dialogues et scènes, invitant à rejouer pour saisir toutes les nuances du récit.
Verdict
Silent Hill f marque un retour imparfait mais crédible d’une saga mythique que l’on croyait disparue. NeoBards Entertainment réussit à réinventer l’univers sous un prisme japonais original, servi par une direction artistique maîtrisée, un sound design glaçant et la bande son d’Akira Yamaoka, compositeur légendaire de la série. L’atmosphère, poisseuse et mélancolique, capte l’essence du malaise propre à Silent Hill, même si le jeu peine parfois à équilibrer horreur psychologique et mécaniques modernes. Les énigmes bien pensées et l’exploration oppressante rappellent les grandes heures de la série, mais les combats maladroits et rigides rompent parfois l’immersion. Sur PC, la technique inégale comportant stutters, bugs visuels, optimisation fluctuante, trahit un lancement précipité malgré la beauté de l’ensemble. Avec sa durée de vie honnête, ses cinq fins alternatives et sa cohérence thématique, Silent Hill f n’est pas une révolution, mais un retour satisfaisant qui redonne à la franchise son parfum d’étrangeté et de peur existentielle.
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