Starlink veut muscler son réseau dès 2026, avec 1 Tb/s par satellite
Starlink, le réseau de satellites qui propose une connexion à Internet partout dans le monde (dans les pays où le service est disponible), s'améliore. SpaceX vient de publier une page qui présente quelques améliorations attendues sur le réseau. La première partie se concentre sur les évolutions passées : depuis 2023, aux États-Unis, la latence moyenne est passée d'environ 45 ms à un peu moins de 25 ms1, quand le débit moyen est aux alentours de 180 Mb/s actuellement, contre environ 50 Mb/s il y a quelques années.

Une des raisons de ces gains provient de la présence de plus de stations au sol dans le pays : SpaceX en annonce plus de 100. Plus elles sont présentes, plus la latence moyenne diminue, alors que, dans les régions où elles sont rares, les informations doivent parfois passer par plusieurs satellites pour en atteindre une, ce qui augmente la latence. Dans nos régions, elles sont peu nombreuses : il n'y en a qu'une en France, et quelques autres en Allemagne, en Italie, en Espagne ou au Royaume-Uni.
Le document explique aussi que le nombre de satellites s'approche peu à peu de 8 000 (7 800), ce qui améliore directement la couverture et les performances. Chaque nouvelle génération permet d'améliorer la bande passante globale du réseau, mais aussi celle des satellites directement : la troisième génération, attendue en 2026, devrait permettre d'atteindre 1 Tb/s par satellite en réception (vers l'utilisateur) et 200 Gb/s en émission (vers le satellite). C'est 10 et 24x plus que la seconde génération selon SpaceX. Cette nouveauté devrait donc peut-être permettre de réduire un des défauts actuels de la solution : un débit en upload un peu faible, de l'ordre de 10 à 15 Mb/s en pratique. Enfin, Starlink devrait déployer plus de satellites dans les latitudes élevées, pour mieux couvrir l'Alaska et (probablement) l'Europe du nord.

La société met aussi en avant les possibilités du réseau pour connecter des zones inaccessibles en cas de catastrophe ou les fonctions de téléphonie mobiles, en cours de déploiement aux États-Unis chez T-Mobile. Rappelons tout de même que le réseau n'est pas capable de remplacer les fournisseurs d'accès fixes ou mobiles à l'échelle d'un pays (même si certains l'espèrent) et qu'il s'agit d'une société américaine, ce qui peut poser des soucis sur le plan géopolitique. C'est une des raisons qui explique les investissements européens récents dans OneWeb, la constellation d'Eutelsat. Qui plus est, Starlink (et les autres) sont aussi accusés de polluer l'espace, avec un impact parfois significatif sur les observations, des problèmes que SpaceX tente de réduire avec ses satellites récents.

Starlink à l'essai : tout ce qu'il faut savoir sur cette connexion par satellite d'un genre nouveau
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La latence minimale pour une liaison est de l'ordre de 7 ms pour la connexion elle-même, sans prendre en compte la liaison entre la station de base et le reste de l'Internet. ↩︎