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Espagne: Meta condamné à verser 479 millions d'euros à des médias pour «concurrence déloyale»

La justice espagnole a condamné Meta, maison-mère de Facebook et d'Instagram, à verser 479 millions d'euros à des médias locaux pour « concurrence déloyale », pour ne pas avoir respecté la réglementation sur la protection des données personnelles, une somme assortie de 60 millions d'euros d'intérêts légaux.

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Volodymyr Zelensky

Né le 25 janvier 1978 à Kryvyï Rig, une ville industrielle ukrainienne au cœur d'une région majoritairement russophone, Volodymyr Zelensky a succédé à Petro Porochenko et est devenu président de l'Ukraine le 20 mai 2019. Avant de se lancer en politique, il s'était forgé une belle carrière dans la comédie - en Ukraine, comme en Russie d'ailleurs. À partir de 2015, il interprète dans Le Serviteur du peuple, une série à succès, un professeur d'histoire honnête mais naïf qui devient par hasard président de l'Ukraine. La fiction rattrape donc la réalité avec son élection en 2019 par des Ukrainiens fatigués de leur classe politique corrompue et de leur président milliardaire, Petro Porochenko. Si Volodymyr Zelesnky n'a pas su répondre aux attentes de ses électeurs au début de son mandat, la guerre a tout changé. Quelques semaines avant l'invasion russe du 24 février 2022, sa présidence semblait en perte de vitesse, l'ancien comédien peinant à tenir ses promesses électorales dans un pays rongé par la pauvreté et la corruption. Facile alors pour ses rivaux de dire que le costume présidentiel est trop grand pour un amuseur public. Et aux Occidentaux de se désoler que le nouveau dirigeant ukrainien se montre incapable de réformer le pays. Quand, à l'aube du 24 février 2022, Vladimir Poutine lance l'invasion de l'Ukraine, Moscou est convaincu que l'offensive sera courte, que le faible pouvoir ukrainien s'écroulera. Kiev, Kharkiv, Lviv, Dnipro, Odessa: toutes les grandes villes ukrainiennes sont frappées, l'armée russe se dirige vers la capitale ukrainienne. Volodymyr Zelensky marque les esprits, apparaissant dans une vidéo filmée devant les bâtiments de l'administration présidentielle, en plein centre de Kiev, flanqué de ses conseillers. Depuis, Volodymyr Zelensky et son armée ont infligé des humiliations surprises à Vladimir Poutine: en avril 2022, le Kremlin renonce à Kiev, en septembre il perd la région de Kharkiv puis en novembre Kherson, capitale de la région éponyme. Faisant de lui son homme de l'année, le quotidien britannique Financial Times n'hésite pas à le comparer à Winston Churchill, chef de guerre britannique face aux nazis. Lui-même présente régulièrement son pays comme un rempart face à l'impérialisme russe, en défenseur des valeurs démocratiques, comme en juin, lorsqu'il dit devant les députés tchèques que Moscou vise "un vaste territoire de Varsovie à Sofia, de Prague à Tallinn".

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Descendante de réfugiés espagnols, cette sénatrice finistérienne veut faire retirer la Légion d’honneur au dictateur Franco

Il y a cinquante ans mourrait Franco, le général qui a plongé l’Espagne dans une dictature pendant près de 40 ans. La sénatrice finistérienne Nadège Havet (Renaissance) porte une résolution pour que sa Légion d’honneur lui soit retirée.

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Propos du chef d'état-major des Armées: "Un pays qui n'est pas prêt à comprendre ça, c'est un pays qui est faible", répond son porte-parole

Le porte-parole du Chef d'Etat-Major des Armées a été interrogé lors du point presse au ministère des armées, jeudi 20 novembre, sur les propos du chef d'état-major des Armées la veille au congrès des maires de France. Le général Fabien Mandon a estimé que "ce qu'il manque (à la France)" pour "dissuader le régime de Moscou", "c'est la force d'âme pour accepter de nous faire mal pour protéger ce que l'on est".

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Guerre en Ukraine : "La paix ne peut pas être la capitulation", dit Paris

C’est un coup dur pour Kiev : au moment où l’Ukraine subissait l’une des frappes russes les plus meurtrières de l’année, elle a reçu mercredi une nouvelle proposition de paix de la part des Etats-Unis qui requiert notamment qu’elle cède des territoires à la Russie et réduise son armée de moitié. Ce nouveau plan américain, en dépit des appels à renforcer la pression sur Moscou, semble ainsi reprendre les conditions maximalistes avancées précédemment par la Russie, des exigences dénoncées par les autorités ukrainiennes comme équivalant à une capitulation. "Une nuance importante est que nous ne comprenons pas s’il s’agit réellement d’un plan Trump" ou "de son entourage", a précisé un haut responsable ukrainien, qui a également jugé floues les informations sur l’attitude que la Russie serait supposée adopter en retour. L’annonce de ce plan est survenue alors que Volodymyr Zelensky était en Turquie mercredi, où il a tenté en vain de relancer les négociations de paix.

Les infos à retenir

⇒ La paix en Ukraine ne peut se faire qu’avec les Européens et les Ukrainiens, dit Kaja Kallas

⇒ 22 personnes portées disparues au lendemain de la frappe russe sur Ternopil

⇒ L’Italie autorise l’extradition d’un Ukrainien soupçonné du sabotage des gazoducs Nord Stream

Kiev annonce que la Russie a rendu 1 000 dépouilles à l'Ukraine

La Russie a rendu ce jeudi à l'Ukraine 1 000 dépouilles présentées comme celles de soldats ukrainiens tués au combat, a annoncé l'administration ukrainienne chargée des prisonniers de guerre. "Aujourd'hui, des mesures de rapatriement ont eu lieu. Mille corps, présentés par la partie russe comme ceux de militaires ukrainiens, ont été rendus à l'Ukraine", a indiqué sur Telegram le Centre gouvernemental ukrainien pour les prisonniers de guerre. Un travail d'identification des corps rapatriés sera réalisé "prochainement" par les enquêteurs et des experts du ministère de l'Intérieur, a-t-il ajouté.

Le dernier rapatriement de dépouilles date de fin octobre et concernait également 1 000 corps. Ce nouveau rapatriement porte à plus de 15 000 le nombre des corps remis par la Russie à l'Ukraine depuis le début de l'année. L'Ukraine en a pour sa part restitué quelques centaines à la Russie sur la même période. Les échanges de corps de soldats tués et de prisonniers de guerre constituent les seuls résultats des négociations entre les deux belligérants, plus de trois ans et demi après le début de l'invasion russe de l'Ukraine.

"La paix en Ukraine ne peut pas être la capitulation", dit Paris

"La paix ne peut pas être la capitulation", a affirmé ce jeudi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, à son arrivée à Bruxelles pour une réunion de ses homologues de l’Union européenne. "Les Ukrainiens refuseront toujours toute forme de capitulation", a-t-il martelé, réagissant au nouveau plan de paix défendu par les Etats-Unis et rappelant que les Européens défendaient le principe d’une paix "juste" et "durable". "Nous voulons une paix durable qui soit entourée des garanties nécessaires pour prévenir toute nouvelle agression par la Russie de Vladimir Poutine", a-t-il souligné.

La paix en Ukraine ne peut se faire qu’avec les Européens et les Ukrainiens, a de son côté affirmé la cheffe de la diplomatie de l’UE, Kaja Kallas. "Pour qu’un plan fonctionne, il faut que les Ukrainiens et les Européens soient impliqués, c’est très clair", a-t-elle déclaré à Bruxelles, interrogée sur un plan de paix américain prévoyant que Kiev accepte notamment de céder des territoires et de réduire son armée de moitié.

Pour le chef de la diplomatie polonaise, Radoslaw Sikorski, il convient surtout de réduire les capacités de nuire de la Russie. "J'espère que ce n'est pas la victime qui se voit imposer des restrictions sur sa capacité à se défendre, mais bien l'agresseur, dont le potentiel agressif devrait être limité", a-t-il affirmé à Bruxelles.

Ce nouveau plan américain, selon des déclarations à l’AFP d’un haut responsable ukrainien sous couvert d’anonymat, semble reprendre les conditions maximalistes avancées précédemment par la Russie, des exigences dénoncées par les autorités ukrainiennes comme équivalant à une capitulation.

Ukraine : 22 personnes portées disparues au lendemain de la frappe russe sur Ternopil

Vingt-deux personnes sont toujours portées disparues au lendemain de la frappe russe sur la ville de Ternopil, dans l’ouest de l’Ukraine, qui a fait 26 morts et plus de 90 blessés, a indiqué jeudi le président Volodymyr Zelensky. "Nos sauveteurs ont travaillé toute la nuit à Ternopil, et les opérations de recherche et de secours se poursuivent. Vingt-deux personnes sont toujours portées disparues", a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux, ajoutant que plus de 200 secouristes avaient été déployés dans la ville.

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, s’est dit mercredi soir "choqué" après cette frappe à Ternopil. "L’horreur des puissants missiles de longue portée combinée à l’utilisation croissante de vagues de drones par les forces russes a de nouveau été douloureusement mise en évidence" en Ukraine, a-t-il déclaré dans un communiqué, se disant "particulièrement choqué par le nombre élevé de victimes civiles".

L’Italie autorise l’extradition d’un Ukrainien soupçonné du sabotage des gazoducs Nord Stream

La cour de cassation italienne a autorisé mercredi soir l’extradition vers l’Allemagne d’un Ukrainien soupçonné par la justice allemande d’avoir participé au sabotage en 2022 des gazoducs Nord Stream 1 et 2, a indiqué l’avocat de l’intéressé. Le suspect, Serguiï Kuznietsov, "sera donc livré dans quelques jours à l’Allemagne", précise dans un communiqué son avocat, Nicola Canestrini, ajoutant que les motivations de la cour de cassation ne sont pas connues pour le moment.

La cour de cassation italienne avait bloqué une première fois le 15 octobre son extradition vers l’Allemagne. Dans son arrêt, la plus haute juridiction italienne avait estimé que le fait de requalifier en "acte de terrorisme" les faits reprochés à Serguiï Kuznietsov, comme l’a décidé la cour d’appel de Bologne (nord de l’Italie) qui a statué sur son extradition, était contraire à la loi, car dans le mandat d’arrêt émis par l’Allemagne, les faits étaient qualifiés de "sabotage".

Serguiï Kuznietsov est soupçonné d’être l’un des coordinateurs du commando ayant saboté les deux gazoducs sous-marins Nord Stream reliant la Russie à l’Allemagne en mer Baltique en septembre 2022. Arrêté le 21 août à Rimini (nord-est de l’Italie) et détenu dans une prison italienne de haute sécurité, il risque jusqu’à 15 ans de prison en Allemagne.

© afp.com/Ludovic MARIN

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"Perdre ses enfants" : polémique après un discours du chef d'état-major des Armées

Une petite phrase qui ne passe pas. Le chef d'état-major des Armées, Fabien Mandon, a estimé ce mardi, lors du Congrès des maires de France, que le pays devait être prêt "à perdre ses enfants". Dès octobre, il avait indiqué que la France devait être prête "à un choc dans trois, quatre ans" avec la Russie. 

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Salut nazi et chansons racistes : Nigel Farage accablé par des témoignages d’anciens camarades

Des saluts nazis, des chants incitant à "gazer les juifs et les noirs", des propos racistes à l’encontre de camarades pakistanais… La liste des accusations formulées à l’encontre du leader de Reform UK - qui nie en bloc - par ses anciens camarades de classe semble interminable. Ils sont plus d’une douzaine à s’être confiés dans les colonnes du Guardian cette semaine, et leurs témoignages font froid dans le dos. A commencer par celui du célèbre réalisateur Peter Ettedgui, primé aux BAFTA et aux Emmys, dont les grands-parents ont fui l’Allemagne nazie. "Il s’approchait de moi en grognant : 'Hitler avait raison' ou 'A gazer !', ajoutant parfois un long sifflement pour imiter le bruit des chambres à gaz", raconte-t-il à propos de ses années collège avec Nigel Farage à Dulwich, dans le sud de Londres. "Je n’avais jamais été confronté à l’antisémitisme pendant mon enfance, alors la première fois que ces propos haineux sont sortis de la bouche de Farage, cela m’a profondément choqué", ajoute-t-il.

Mais Peter Ettedgui est loin d’être le seul à se souvenir de propos haineux. Un autre élève issu d’une minorité ethnique a affirmé avoir été lui aussi pris pour cible par Nigel Farage, alors âgé de 17 ans. "Il s’approchait flanqué de deux camarades aussi grands que lui et s’adressait à tous ceux qui semblaient 'différents'. Cela m’a concerné à trois reprises ; il me demandait d’où je venais, puis pointait du doigt l’endroit d’où je venais en disant : 'C’est le chemin du retour'."

Cet ancien élève a déclaré qu’il arrivait que Nigel Farage et d’autres de ses camarades attendent devant le portail de l’école primaire que les parents déposent les élèves pour ensuite les intimider. "Je n’oublierai jamais ce sentiment qu’on éprouve quand on arrive à l’école et qu’à peine sorti de la voiture, content d’y aller, on aperçoit le groupe d’élèves plus grands qui n’attendent que ça de nous faire souffrir, et là, c’est le désespoir total. À neuf ans, personne ne devrait avoir à subir ça", dénonce-t-il.

"Hitler avait raison"

Un autre élève, Tim France, de la même promotion que Nigel Farage, se souvient lui d’un camarade de terminale à l’attitude "très politisée" et "choquante". "Voir quelqu’un faire ouvertement des saluts nazis, se pavaner dans la salle de classe, dire des choses comme 'Hitler avait raison' et tout ça, c’était assez choquant et donc très mémorable", relate-t-il au Guardian.

Certains camarades et anciens encadrants, qui participaient avec Nigel Farage aux "cadets de l’armée", une organisation de jeunesse implantée dans les collèges britanniques et parrainée par le Ministère de la défense, rapportent également des comportements "néofascistes". Nigel Farage et d’autres camarades auraient notamment "défilé dans un village tranquille du Sussex très tard dans la nuit en criant des chansons des Jeunesses hitlériennes", selon une ancienne professeure.

Une question se pose à présent : pourquoi ces personnes témoignent-elles maintenant ? Interrogées sur leurs motivations, la plupart d’entre elles citent l’absence de remords de l’actuel chef de file de Reform UK au cours des décennies suivantes. Alors que ce dernier grimpe dans les sondages d’opinion et que son parti est donné en tête si des élections devaient avoir lieu demain, elles exhortent Nigel Farage à clarifier sa position en matière de racisme et d’antisémitisme.

Absence de remords

D’autant que ce dernier avait esquissé un début d’aveux lorsque des accusations de ce genre avaient déjà été portées contre lui pour la première fois il y a plus de dix ans. Nigel Farage avait alors admis avoir dit "des choses ridicules… pas nécessairement racistes… cela dépend de la définition qu’on en donne". Une attitude qui semble bien lointaine, alors que celui qui se voit déjà à Downing Street rejette désormais toute accusation à son encontre.

Dans des courriers juridiques adressés au Guardian, il nie catégoriquement avoir tenu des propos racistes ou antisémites lorsqu’il était adolescent et interroge même la pertinence de "divulguer des allégations remontant à plus de 40 ans". S’adressant à des journalistes mercredi, un porte-parole de Reform UK a fait savoir que le député ne comptait pas poursuivre le journal en justice "à ce stade" mais que l’option restait sur la table, au vu des "accusations entièrement infondées" et de l’absence de preuve "pour corroborer ces souvenirs contestables datant d’il y a près de 50 ans".

Nigel Farage sommé de s’expliquer par Keir Starmer

Le parti Reform UK a également accusé le Guardian de vouloir salir son image. "Nous nous attendons pleinement à ce que ces tentatives cyniques de diffamer le parti et d’induire le public en erreur s’intensifient à l’approche des prochaines élections", a d’ailleurs fait valoir ce porte-parole. De son côté, le premier ministre travailliste Keir Starmer n’a pas tardé à réagir, intimant à Nigel Farage de "répondre d’urgence" à ces allégations "nombreuses et détaillées".

D’autant que plusieurs scandales racistes ont émaillé le parti Reform UK ces dernières semaines, le dernier en date remontant à fin octobre. La députée réformiste Sarah Pochin avait alors déclaré dans une émission télévisée : "Ça me rend folle de voir des publicités remplies de Noirs, remplies d’Asiatiques". Des propos que Nigel Farage n’a pas condamnés, pas plus qu’il n’a pris de sanctions contre la députée, faisant simplement savoir qu’il "ne croyait pas que Sarah Pochin ait eu l’intention d’être raciste".

© afp.com/Oli SCARFF

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